Marine Le Pen et Jordan Bardella qui caracolent au-delà des 33%, Édouard Philippe et Raphaël Glucksmann autour des 15%... Un sondage Ifop-Fiducial pour l’Opinion et Sud Radio donnait, ce lundi 29 septembre, une nouvelle photographie d'un paysage politique en mouvement à un an et demi de la présidentielle.
00:00Yves Tréhard, votre choix ce soir. Quoi qu'en disent les sondages, ce que vous nous dites, c'est qu'il ne faut jamais enterrer politiquement Jean-Luc Mélenchon.
00:06Et François Ruffin, on sait quelque chose sans doute. Non, non, mais je voulais revenir sur le sondage qui a fait beaucoup de bruit hier et avant-hier,
00:13qui donnait le Rassemblement National très loin devant les autres formations politiques et les autres candidats à la présidentielle de 2027.
00:20Et il y a une autre remarque qu'il faut faire, c'est que Raphaël Glucksmann, qui représente d'une certaine façon la social-démocratie,
00:27est placé devant M. Mélenchon dans ce sondage. Alors on est dans la marge d'erreur. Glucksmann, 14-16%, Mélenchon, c'est 12-13%.
00:39Alors ça a agacé évidemment Jean-Luc Mélenchon qui a parlé de IFLOP, vous pouvez voir, au lieu de l'IFOP, parce que c'était un sondage de l'IFOP.
00:48Et puis Manuel Bonparc a parlé de OPIF, justement. Et puis il y a Marine Tourdelier, qui est la candidate verte, qui n'est pas contente du tout,
00:57parce qu'il n'y a aucun candidat écologiste qui a été testé dans ce sondage. Et c'est vrai qu'elle a raison, elle qui va sortir aujourd'hui, qui sort aujourd'hui, demain, si tout va bien.
01:06Vous faites de la pub pour les bouquins de Marine Tourdelier ?
01:07Bah pourquoi pas. Elle sort un livre aujourd'hui et il faut en parler. Alors je voulais vous dire que Jean-Luc Mélenchon, il faut toujours faire attention,
01:15parce qu'il est régulièrement sous-coté. En 2017, eh bien on le donnait autour de 11-12% très longtemps avant la présidentielle.
01:25Combien il a fait ? Il a fait plus de 7 millions de voix, il a fait 19,5% des suffrages.
01:31En 2022, rebelote, il était à 15-16%, 2-3 mois encore avant la présidentielle, et il a fait 21,9%.
01:41Donc comme on l'appelle à LFI, le vieux, il est toujours là.
01:45Il est toujours là. Ce qui est sûr, c'est que face à Mélenchon, Raphaël Guzman dont vous parliez, l'emporte toujours, mais pas forcément Olivier Faure.
01:51Alors non, Olivier Faure, lui, il est dans les choux, il est très loin derrière, mais Mélenchon, eh bien il est là,
01:56parce que la force de Mélenchon, c'est que absolument rien ne l'arrêtera. Il ira à la présidentielle pour la quatrième fois, ça c'est sûr,
02:03avec un programme précis, radical, défendant les quartiers et les banlieues, flattant les jeunes diplômés.
02:11Tout le reste, dit-il, dit-il, laissez tomber, on perd notre temps.
02:15Et c'est là d'ailleurs où avec François Ruffin, il est en décalage, parce que lui, il est pour les quartiers et pour les minorités,
02:21alors que François Ruffin dit, mais il ne faut pas oublier les campagnes et le social.
02:26Alors les autres, eh bien les autres, ils essayent de s'organiser, ils ont essayé de faire un front commun social-démocrate,
02:34avec, on l'a vu ce week-end, le week-end dernier, autour de Madame Delga.
02:38Olivier Faure, on ne sait pas trop où il est, et certains se demandent s'il ne faudrait pas organiser une primaire.
02:45Vous en êtes d'ailleurs, François Ruffin, vous voulez organiser une primaire.
02:49Mais chez Mélenchon, eh bien on préférerait que ça soit, évidemment, M. Luxman.
02:54Pourquoi ?
02:55Parce que c'est l'adversaire idéal, idéologiquement.
02:58Il est européiste, libéral, tout ce que, d'après Jean-Luc Mélenchon, les Français détestent.
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