- il y a 7 heures
Regardez RTL Midi avec Amandine Bégot du 30 septembre 2025.
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00:00Et bonjour à tous, bienvenue dans RTL Midi, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, 1h30 d'info, de décryptage et de témoignage car cette émission vous le savez, c'est d'abord la vôtre, c'est vous qui la faites, comme chaque jour vous avez la parole, vous réagissez, on vous attend dès à présent au 30 de 10 mais aussi par sms au 64 900.
00:27Vous commencez votre message avec le mot Midi et puis bien sûr l'application RTL, vous cliquez sur l'onglet Réagir.
00:34A la une aujourd'hui, les salaires, le gouvernement va-t-il ou non les augmenter ? L'idée en tout cas de réduire l'écart entre le net et le brut fait son chemin, elle serait même sur la table du Premier ministre.
00:45On vous explique tout dans un instant mais vous êtes déjà nombreux à réagir. Yannick vient de nous laisser un message.
00:51Enfin, quelqu'un qui comprend les difficultés des Français, je ne suis pas du tout politique, je ne me plains pas, je suis cadre dans une société.
00:57Mais qu'aujourd'hui, les jeunes notamment qui travaillent tous les jours, qui se lèvent à 3, 45 heures du matin, n'y arrivent pas, ce n'est pas normal.
01:04Donc bien évidemment, je suis pour. C'est plus que temps de le faire. Comment voulez-vous motiver les gens pour aller au travail tous les jours
01:10quand finalement la personne qui ne travaille pas à côté de chez eux gagne quasiment autant que moi ?
01:15Dans ce journal également, le maire de Metz qui part en guerre contre les livreurs. On viendra aussi sur ces chiffres très inquiétants de l'isolement des personnes âgées.
01:24750 000 personnes qui vivent aujourd'hui en situation de mort sociale, sans sortir, sans parler à qui que ce soit.
01:30C'est 150% de plus qu'il y a 8 ans.
01:33Ce plan plaît bien fragile au Proche-Orient, pas question d'un État palestinien, ça c'est la réaction ce matin d'Israël.
01:40Et puis un parvis au nom de Nicolas Sarkozy, bonne idée ou pas, c'est en tout cas ce que propose le maire de Nice, Christian Estrosi.
01:47La météo avec vous Peggy Broch. Bonjour Peggy.
01:49Bonjour Amandine, bonjour à tous.
01:50Et on va avoir droit à un bel après-midi de saison.
01:52Exactement, des températures qui remontent par rapport à ce matin et ça fera du bien.
01:56On est sur des valeurs de saison et des éclaircies sur l'ensemble du pays, juste un petit risque d'averse sur les reliefs.
02:01Merci Peggy, météo complète, ce sera juste après ce journal.
02:08RTL midi, les auditeurs ont la parole.
02:10Mais d'abord pour commencer, je vous emmène aujourd'hui à Évreux avec cette initiative pour le moins étonnante.
02:16Pour financer l'ouverture de nouveaux lits, l'hôpital a décidé de faire appel aux patients.
02:21Il vient même de lancer un financement participatif, Pierre Coplot.
02:25Dans le hall d'entrée, les patients découvrent un peu partout les premières affiches de ce nouveau projet.
02:29Valorisez votre épargne en finançant l'ouverture de 22 nouveaux lits d'hospitalisation, bien sûr.
02:34Josiane sort de consultation, elle s'interroge sur la participation des pouvoirs publics.
02:38Un financement nouveau par nous-mêmes, mais le gouvernement, qu'est-ce qu'il fait lui ?
02:42Pourquoi il ne donne pas à lui ? On paye nos médicaments, on ne va plus pouvoir se soigner.
02:46Elle n'est pas la seule opposée au projet. Pour les patients, c'est la porte ouverte à la privatisation de l'hôpital public.
02:52C'est inadmissible. On va passer sur du privé plutôt que du public. Le patient n'est plus un patient, c'est un client.
02:56C'est l'hôpital public, c'est l'État, c'est des gens, c'est la démocratie, c'est tout ça.
02:59Le directeur, j'ai embrieflé, s'en défend. L'État n'aurait pas investi dans les nouveaux lits.
03:03Le projet est donc gagnant-gagnant.
03:05On aurait habituellement eu recours au financement bancaire.
03:08On est ici sur un projet d'investissement et pas de fonctionnement.
03:12Nous proposons un taux d'intérêt très attractif de 2,8%, donc nettement supérieur à celui d'un livret A.
03:17On essaie beaucoup de travailler sur le lien entre l'hôpital et ses usagers.
03:22L'hôpital a déjà récolté près de 12 000 euros en une semaine et espère pouvoir ouvrir les nouveaux lits pour la fin décembre.
03:28Pierre Coplot à Évreux dans l'heure pour RTL.
03:31On en vient à cette question, le gouvernement va-t-il augmenter les salaires ?
03:35Vous l'avez peut-être vu ce matin, la question en tout cas est posée dans bon nombre de vos journaux.
03:39On va dans un instant voir ce qu'il serait possible de faire.
03:42Mais d'abord, parole à ces salariés qui s'étonnent chaque mois de voir la différence entre leur salaire brut et leur salaire net.
03:50Bonjour Valentin Boisset.
03:51Bonjour.
03:51Vous avez rencontré deux d'entre eux.
03:53Oui, Steven cherche dans ses mails sa fiche de paie.
03:55Ce n'est pas très compliqué parce qu'il vient tout juste de toucher son salaire.
03:58Donc brut, je suis à 3 500 et net à 2400.
04:02Donc plus de 1000 euros qu'entre net et brut, c'est ça ?
04:05Rémunération brute, ensuite il y a santé, sécurité sociale complémentaire, sécurité sociale plafonnée, déplafonnée, complémentaire tranche 1, chômage, APEC.
04:13Steven est un jeune ingénieur.
04:14Pourtant, cette succession de lignes qu'il vient de citer, il ne la comprend pas vraiment.
04:19Beaucoup de chiffres dont on n'a pas forcément compréhension.
04:22Ni où est-ce que vraiment cet argent va, qu'est-ce qu'il y a de la cotisation, de l'impôt, etc.
04:26Ce n'est pas toujours très très lisible.
04:27Un résultat, ce qu'il voit là, ce sont de potentiels leviers pour augmenter son salaire.
04:32Son collègue David, lui, sourit, lui, a un avis un peu plus tranché.
04:36Il suffit de simplement prendre sa fiche de paie et puis on voit bien.
04:39Vous, par exemple, vous le voyez cet écart-là ?
04:41Oui, évidemment, au moins 35%.
04:43Il affirme perdre 1200 euros entre son brut et son net chaque mois.
04:48Et il me parle de ses lignes de cotisation.
04:50On pourrait peut-être l'optimiser, changer certaines choses, on pourrait en supprimer une bonne partie.
04:55Lesquelles, par exemple ? Je ne sais pas si vous avez des exemples.
04:56Je n'en sais rien.
04:58Pas d'exemple en tête.
04:59Preuve que ce levier est encore bien flou dans la tête de ses salariés.
05:03Merci beaucoup, Valentin Boisset.
05:04Vous dites oui.
05:05Reste à savoir comment.
05:06Et on va voir ça avec vous, Thomas Després.
05:08Bonjour.
05:09Bonjour.
05:09Journaliste au service politique de RTL.
05:11D'abord, Thomas, c'est vraiment sur la table cette idée d'augmenter les salaires ?
05:14Oui, en tout cas, si on en croit ce qu'a dit le Premier ministre hier devant ses principaux alliés,
05:18le gouvernement fera des propositions pour diminuer certains impôts,
05:22notamment en faveur du travail.
05:24Donc, comprendre, augmenter le montant en bas à droite sur la fiche de paie.
05:28Bon, alors très bien.
05:29Reste à savoir comment on fait ça.
05:30Alors, c'est toute la question là-dessus, Matignon, ce mur dans le silence.
05:33Mais si Sébastien Lecornu veut réduire la différence entre le salaire brut et le salaire net,
05:38passez-moi l'expression, mais il n'y a pas 35 000 façons de le faire.
05:41Il y en a une, notamment, qui est régulièrement citée.
05:44C'est une baisse de la CSG, la Contribution Sociale Généralisée.
05:48C'est un impôt qui est prélevé sur tous les salaires.
05:51Le taux est actuellement fixé à 9,2%.
05:53Les socialistes avaient proposé de le baisser, ce taux notamment sur les bas salaires,
05:59ce qui mécaniquement augmente ce qui tombe sur le compte en banque à la fin de chaque mois.
06:03Sauf que voilà, ça coûte très, très cher.
06:05Un point de CSG en moins, c'est environ 10 milliards de recettes en moins.
06:11Certains mettent donc sur la table une autre proposition pour compenser les pertes.
06:15Une hausse de la TVA sur les produits déjà les plus taxés à 20%.
06:20C'est ce qu'on appelle la TVA sociale, parce que les gains seraient affectés à la sécurité sociale.
06:26Sébastien Lecornu devrait en dire davantage d'ici vendredi,
06:29pour son rendez-vous de la dernière chance avec les socialistes.
06:31Merci beaucoup Thomas Després.
06:33Et vous, qu'en dites-vous ?
06:34Est-ce que vous êtes vous aussi surpris par cette différence entre salaire net et salaire brut ?
06:39Comment essayer de rapprocher les deux ?
06:43Est-ce que vous avez des pistes, des idées ?
06:45Dites-nous aussi si vous avez le sentiment de vivre de moins en moins bien avec le même salaire.
06:49Le sentiment que le travail ne paie plus.
06:52Vous composez dès à présent le 30 de 10.
06:54Vous pouvez aussi nous contacter via l'application RTL.
06:58Vous cliquez sur l'onglet réagir.
06:59La question du pouvoir d'achat, elle sera entre autres au cœur des revendications des manifestations de jeudi.
07:05On n'a pas encore le détail des perturbations, notamment dans les transports.
07:08Mais déjà, ce matin, le premier syndicat d'enseignants du primaire annonce 10% de grévistes.
07:15Pour info, ils étaient 17% le 18 septembre dernier.
07:19Toujours à propos d'argent, le retour aujourd'hui de ma prime Rénov'.
07:22Bonjour Nathan Bocard.
07:23Bonjour.
07:24Une prime rénovée et au rabais.
07:26Expliquez-nous concrètement, qu'est-ce qui change ?
07:28Ce qui change, c'est le parcours accompagné.
07:30C'est-à-dire l'aide pour faire plusieurs travaux en même temps.
07:33Par exemple, isoler vos combles, changer vos fenêtres et votre chauffage du même coup.
07:36Cette aide, elle est restreinte.
07:37Première limite, 13 000 dossiers seront acceptés d'ici à la fin de l'année.
07:41Pas un seul de plus.
07:43Et les ménages les plus modestes seront prioritaires.
07:45Deuxième limite, elle est réservée aux logements très énergivores.
07:49Les fameuses passoires thermiques classées E, F ou G.
07:52Les autres n'auront plus le droit d'être aidés.
07:54Autre changement Nathan, le plafond des travaux, il est lui aussi revu à la baisse.
07:59Exactement.
07:59Avant, le coût des travaux pouvait aller jusqu'à 70 000 euros pour les chantiers les plus efficaces.
08:04Désormais, c'est 40 000 euros maximum.
08:06Je vous donne un exemple concret.
08:08Un ménage très modeste, l'État lui paye 80% du coût des travaux.
08:12Donc, 80% de 40 000 euros.
08:15Tout ce qui dépasse cette somme, ce sera entièrement à sa charge.
08:18Or, pour des surfaces qui sont plutôt grandes, les travaux peuvent facilement coûter bien plus cher.
08:23Merci beaucoup Nathan Bocard.
08:24Et donc, on les dépose dès maintenant, ces dossiers, c'est ça ?
08:27Absolument, c'est ouvert depuis aujourd'hui.
08:28Merci Nathan.
08:30C'est un cauchemar pour bon nombre d'habitants des centres-villes.
08:33Ces livreurs qui patientent devant les restaurants et les fast-foods, jour et nuit, en attente de commandes pour des livraisons à domicile.
08:40Les fameux Deliveroo, Uber Eats ou Just Eat.
08:43Laura, par exemple, habite à Metz et elle n'en peut plus.
08:46Très nombreux, ils peuvent être jusqu'à 20 livreurs devant l'immeuble.
08:50Ça discute entre eux.
08:52On va avoir les vélos qui circulent.
08:54J'ai déjà été bousculé régulièrement.
08:56Bonjour François Gros-Dédier.
08:58Bonjour.
08:58Et merci d'être avec nous sur RTL.
09:00Vous êtes le maire de Metz, maire sans étiquette.
09:02Vous n'y allez pas un peu fort avec cette mesure ?
09:04Non, je prends la mesure appropriée pour éviter ce qui se produit aujourd'hui, c'est-à-dire à la fois des nuisances par les regroupements des livreurs, des nuisances sonores,
09:16quand ils sont sous les fenêtres et empêchent les gens de dormir, et aussi parfois des entraves à la circulation,
09:21quand les piétons et les autres cyclistes ont du mal à évoluer sur le plateau piéton.
09:27On a voulu permettre aux livreurs de stationner, mais de stationner dans le centre-ville,
09:34mais à des endroits qui ne sont pas sous les fenêtres, donc qui n'empêchent pas de dormir et qui n'entravent pas la circulation.
09:40Les zones d'attente sont à quelques dizaines de mètres des endroits où les livreurs stationnent habituellement.
09:46Ça impose certes une contrainte, mais qui ne prolonge même pas, qui ne crée aucune difficulté pour les livreurs.
09:56Dimitri Ramelot, qui est notre correspondant à Metz, est allé hier sur ces zones interdites.
10:01Il y a vu des livreurs. Ça veut dire que ça ne fonctionne pas encore complètement ?
10:05Pas encore, pas encore, parce qu'on attend que les...
10:08Alors, ces doublés, ce n'est pas qu'une interdiction administrative avec une peine d'amende en cas de non-respect.
10:14C'est d'abord une entente avec Uber Eats ou des livreurs.
10:19Avec les plateformes, oui.
10:20Voilà, avec les plateformes qui peuvent empêcher la prise de commande sur des secteurs déterminés.
10:26Mais ça veut dire que vous envoisagez de brouiller les commandes ?
10:30Oui, absolument, de ne pas les permettre dans les endroits, ils ne sont pas censés être, bien sûr.
10:34Mais ça, c'est possible techniquement, M. le maire ?
10:35Absolument, oui, oui, tout à fait.
10:37Et vous le ferez s'il faut le faire ?
10:39Mais on le fera, pas s'il faut le faire, on a décidé de le faire.
10:43Je préfère d'ailleurs ce système à celui de l'amende.
10:46Surtout qu'on toucherait des gens qui n'ont pas beaucoup de revenus.
10:50Et notre objectif, ce n'est vraiment pas de les léser financièrement,
10:53alors qu'ils vivent souvent dans une grande précarité, font un travail difficile que d'autres ne feraient pas.
11:00Et effectivement, il ne s'agit pas pour nous de leur compliquer la vie,
11:03mais simplement de faire en sorte qu'ils ne gênent pas les autres,
11:07qu'ils puissent travailler sans pour autant travailler la circulation ou générer trop de bruit.
11:11Merci beaucoup, en tout cas, M. le maire François Gros-Didier, d'avoir été avec nous sur RTL. Merci.
11:16RTL Midi.
11:18Les auditeurs ont la parole.
11:2012h41 sur RTL, on part à présent au procès de Cédric Jubilard.
11:24Et après, les enquêteurs parlent aujourd'hui aux proches de Delphine, sa grande sœur notamment.
11:29Bonjour Patrick Tégéraud.
11:31Bonjour Amandine, bonjour à tous.
11:32La dernière fois qu'elle l'a vue, c'était au mois d'août 2020.
11:36Oui, et nous étions à cinq mois de la disparition de Delphine.
11:39C'était une journée au bord de l'eau, à Cap Découverte, le centre de loisirs organisé autour du lac
11:43qui remplit l'ancienne mine à ciel ouvert de Carmeaux.
11:46Je l'ai trouvée maigrie, dit Stéphanie.
11:49Manifestement, elle n'est pas à l'aise, engoncée dans un pull rose, les mains nerveusement réunies devant elle.
11:53Elle s'occupait de ses enfants.
11:55Il y a plus de silence que de mots dans son intervention.
11:58Et Cédric était là, lui aussi.
11:59Cédric était assez distant, il ne semblait pas content d'être avec nous, précise Stéphanie.
12:04La présidente demande quels sont les derniers contacts avec Delphine.
12:07C'était le 15 décembre, le jour de sa disparition, pour préparer Noël et choisir les cadeaux des enfants.
12:13Un échange banal de 12 messages.
12:15Elle vous parle de divorce ?
12:16Non, je l'ai appris après.
12:18Tout semblait normal.
12:19Dans la famille, on est très pudique, on parle peu, mais on est solidaire, avait rappelé son avocat.
12:24La présidente interroge, comment pouvez-vous décrire la personnalité de Cédric Jubilard ?
12:28C'est un menteur.
12:29Pourquoi ?
12:30Sur le fait que l'on ne sait pas la vérité sur la disparition.
12:33Mais auparavant, il y a quelque chose qui vous fait dire qu'il est un menteur ?
12:36Non, mais on n'avait pas la même manière d'éduquer les enfants.
12:39C'est vrai que Jubilard avait la main leste sur le petit Louis.
12:42Actuellement, c'est au tour de Sébastien, petit frère de Delphine, de décrire un Cédric Jubilard
12:46qui n'est certainement pas le beau-frère idéal.
12:48Patrick Tégéraud, en direct de la cour d'assises du Tarn-à-Albi.
12:52Merci à vous, Patrick.
12:53À Lyon, je vous signale cette explosion en plein centre-ville, explosion dans un restaurant.
12:59Ça s'est passé dans le deuxième arrondissement de la ville.
13:02Trois personnes ont été blessées, dont deux grièvement.
13:04L'origine de cette explosion serait vraisemblablement liée aux gaz.
13:09Mais on reste bien sûr prudents, puisque les sapeurs-pompiers sont toujours sur place.
13:14Une quarantaine de sapeurs-pompiers, d'après les informations du service police-justice de RTL.
13:19Il est 12h43.
13:20Vous restez avec nous.
13:20Dans un instant, ces chiffres insoutenables, ceux de la solitude.
13:25750 000 personnes en situation de mort sociale qui ne sortent plus, qui ne parlent plus à personne.
13:30C'est deux fois et demie de plus qu'il y a huit ans.
13:33Votre avis nous intéresse.
13:35Appelez le 30 de 10.
13:3750 centimes la minute.
13:40Amandine Bégaud.
13:41RTL midi.
13:42Les auditeurs ont la parole.
13:4412h47 sur RTL.
13:45Et voilà des chiffres qui devraient tous nous faire réagir, tous nous interpeller.
13:50Les chiffres de l'isolement des personnes âgées.
13:53750 000 d'entre elles n'ont plus aucun lien social.
13:55Pas de sortie, pas d'échange avec qui que ce soit.
13:57C'est presque trois fois plus qu'il y a huit ans.
14:00Plus 150%.
14:01Parmi elles, il y a Jeanne, 87 ans.
14:05Bonjour Philippe Demaria.
14:06Bonjour Amandine.
14:07C'est vous qui l'avez rencontrée ce matin à Bordeaux.
14:10Oui, Jeanne porte bien ses 87 printemps, même si elle refuse le compliment.
14:14Non, non, je ne le porte pas bien.
14:16Je le ressens beaucoup cette année.
14:17Elle vit seule ici à Bordeaux.
14:19Entrer en contact avec les autres est difficile.
14:22J'y change quand même un peu avec les gens assez.
14:24Je ne suis pas une sauvage.
14:26Mais enfin, en ville, ce n'est pas facile.
14:28Les gens sont très suffisants, surtout les jeunes.
14:31Jeanne a travaillé 40 ans comme aide-soignante.
14:34Aujourd'hui, pour rompre sa solitude, elle a sa méthode.
14:38Je marche beaucoup quand je peux.
14:40Je m'occupe de mon appartement.
14:42Je fais le ménage, je fais les courses.
14:43Je me fais tout encore à mon âge.
14:45C'est pas mal ça, à 87 ans.
14:47Oui, c'est pas mal.
14:48Sa famille est loin de Bordeaux.
14:50Beaucoup de seniors ne voient pas beaucoup leur famille.
14:52C'est votre cas ?
14:53Oui, il y en a certains, oui.
14:55On ne s'entend pas, quelquefois, à un certain âge non plus.
14:57Pas toujours facile.
14:58Sa crainte, c'est le gros pépin de santé.
15:01Quand on n'est pas bien, surtout, la solitude fait un peu peur.
15:04Parce qu'on se dit, tu vas te retrouver seule.
15:06Là, comment tu vas faire ?
15:08Jeanne repart d'un bon pas, chez elle, vivre le plus longtemps possible dans son appartement et son vœu le plus cher.
15:16Une rencontre avec Jeanne, signée Philippe de Maria pour RTL.
15:19Bonjour, Yann Lagné.
15:21Bonjour.
15:21Et merci beaucoup d'être en direct avec nous.
15:23Vous êtes le délégué général des Petits Frères des Pauvres.
15:26C'est vous qui publiez ce baromètre.
15:29Alors, on vient d'entendre Jeanne, 87 ans, qui, effectivement, souffre de solitude.
15:34Toutefois, elle sort de chez elle.
15:36Ce qui m'a frappé une nouvelle fois dans votre baromètre, c'est le nombre de personnes qui ne sortent plus de chez elle.
15:41Oui, tout à fait.
15:42Nous mesurons dans ce baromètre qu'une personne sur deux, aujourd'hui, âgée de plus de 60 ans dans notre pays, n'a pas une sortie quotidienne.
15:51C'est-à-dire, déjà, le chiffre que nous mettons en avant est absolument effroyable.
15:56Et on va y revenir.
15:57Cette année, vous l'avez rappelé, 750 000 personnes en situation de mort sociale.
16:01Nous avons des aînés qui vivent tous des situations différentes dans notre pays.
16:06Mais, effectivement, parmi les privations qui sont insupportables, celle, par exemple, d'être assigné à résidence chez soi, en est une.
16:15Vous évoquiez ces 750 000 personnes en situation de mort sociale.
16:19On est affolé, effectivement, en voyant ces chiffres.
16:21Pour donner une idée aux auditeurs, c'est plus que la population d'une ville comme Lyon.
16:25Plus 150% en 8 ans.
16:28Comment l'expliquez-vous ?
16:29À qui la faute, j'ai envie de dire ?
16:31Je ne sais pas s'il faut trouver un coupable.
16:34En 2021, quand nous faisions le précédent baromètre, nous étions arrivés à 530 000 personnes en situation de mort sociale.
16:40530 000 personnes de plus de 60 ans.
16:42Nous pensions qu'il y avait un effet Covid qui avait altéré les relations sociales et que celle-ci allait repartir.
16:48Et en fin de compte, pas du tout.
16:50On voit que le chiffre progresse.
16:51Et si nous tirons un petit peu nos courbes, et c'est ça qui est encore plus frappant, nous aurons en 2030 2 millions de personnes de plus de 60 ans de plus dans notre pays qu'aujourd'hui.
17:02Et en tirant la courbe, si rien n'est fait, nous arriverons à 1 million de personnes en situation de mort sociale dans notre pays d'ici 5 ans.
17:10Donc, c'est pour ça que nous souhaitons aujourd'hui tirer la sonnette d'alarme et créer les conditions d'un véritable électrochoc dans la société française.
17:18On a bien sûr tous un rôle à jouer à notre petit niveau.
17:22Si on a un voisin seul, par exemple, on a pensé à prendre de ses nouvelles, à aller le voir.
17:27Mais les politiques, j'imagine aussi Yann Lany, ont un rôle à jouer.
17:31Qu'avez-vous envie de leur dire aujourd'hui, à Sébastien Lecornu, par exemple ?
17:35Eh bien, que la politique... Alors, tout d'abord, que l'isolement social n'est pas un sujet ni législatif ni réglementaire.
17:43On ne pourra pas faire de loi contre l'isolement social.
17:45En revanche, développer de manière effective des politiques de prévention de l'isolement social,
17:51et notamment de l'isolement social des personnes âgées, c'est quelque chose d'important.
17:55Vous savez, Amandine, il y a 15 millions de personnes de plus de 60 ans dans notre pays depuis 2 ans.
18:00On ne leur parle que de ce qu'elles coûtent.
18:02On parle beaucoup des retraites et on en parle comme des centres de coût.
18:05Et qui plus est, on leur dit que tous vont bien, que tous ont des revenus supérieurs à la moyenne de la société française.
18:12Et il faut d'abord et avant tout arrêter d'essentialiser les aînés et les personnes âgées dans notre pays.
18:19Donc, faire de la prévention, mieux travailler les dispositifs de repérage
18:23et surtout soutenir toutes celles et ceux, les transports, les services publics de proximité, la vie associative,
18:30qui au quotidien créent des interactions sociales et permettent à des gens d'avoir des interactions sociales.
18:35Et puis effectivement, chacun d'entre nous a aussi une partie de la solution en étant attentif aux autres et à ses proches.
18:42Et cet isolement, il touche, j'allais dire, bien évidemment, mais malheureusement aussi de plus les personnes les plus démunies,
18:51en tout cas celles qui ont le moins que les autres.
18:53Merci beaucoup Yann Lagné, directeur général des Petits Frères des Pauvres, d'avoir été avec nous.
18:58On va bien sûr revenir sur ce sujet avec vous, auditeurs.
19:02Si vous êtes dans ce cas-là, si vous vivez seul, que vous en souffrez, que vous ne voyez personne,
19:07que vous ne parlez à personne certains jours, appelez-nous, donnez-nous votre témoignage,
19:13le standard est ouvert et on vous attend au 3210.
19:16Appelez-nous également si ces chiffres vous révoltent ou si vous connaissez des initiatives,
19:20parce que cela existe aussi et les Petits Frères des Pauvres en font beaucoup.
19:23Pour recréer du lien, on y revient dans quelques minutes.
19:29Avant cela, l'actualité à l'étranger.
19:32Avec ces nouvelles frappes en Ukraine, une famille de 4 personnes,
19:35les parents et leurs deux enfants, âgés de 4 et 6 ans, étaient tués par un drone russe.
19:39Cela s'est passé dans la région de Soumy, dans le nord du pays.
19:41Ce week-end déjà, une attaque de drone avait fait au moins 4 morts,
19:44à qui a fait des dizaines de blessés.
19:46La réponse d'Israël après le plan de paix présenté hier soir par Donald Trump
19:50et Benjamin Netanyahou prévient, il n'est pas question d'un État palestinien, pas du tout.
19:55Ce n'est pas dans l'accord, explique le Premier ministre israélien.
19:58Bonjour Émilie Beaujard.
19:59Bonjour.
19:59Quand dit-on du côté du Hamas, est-il prêt à signer ce plan de paix ?
20:03En tout cas, ce plan permet au Hamas d'atteindre deux objectifs.
20:06La fin de la guerre et le retrait israélien de la bande de Gaza.
20:09Autre victoire pour le Hamas, les Palestiniens ne seront pas chassés de la bande de Gaza,
20:13en tout cas selon ce plan.
20:14Mais pour le mouvement islamiste, ce plan c'est aussi une capitulation,
20:18car il faudra déposer les armes, détruire les infrastructures militaires et partir de Gaza.
20:23C'est en fait la fin politique et militaire du mouvement palestinien.
20:26Autre problème de taille de cette feuille de route américaine,
20:29elle ne comporte aucune date, aucun calendrier et aucune mesure contraignante.
20:34Si l'une ou l'autre des partis ne respectent pas l'accord, rien n'est prévu.
20:38Ce qui change en revanche, c'est la pression.
20:40Pression américaine sur Benyamin Netanyahou et pression arabe sur le Hamas.
20:45Et puis le Premier ministre israélien maintient lui aussi sa pression.
20:49Si le Hamas ne signe pas cet accord,
20:50Benyamin Netanyahou a déjà fait savoir qu'il finirait le travail à Gaza.
20:54Ce sont ses mots.
20:56Émilie Beaujard du service international de RTL, merci à vous.
20:59Dans l'actualité également, cette initiative de Christian Estrosi, le maire de Nice.
21:04Moins d'une semaine après la condamnation de Nicolas Sarkozy,
21:07il veut baptiser le parvis du futur hôtel de police parvis Nicolas Sarkozy.
21:13Fausse bonne idée, disait ce matin sur RTL Michel Barnier.
21:16Écoutez, je pense qu'il y a d'autres moyens en tout cas d'exprimer son amitié à l'égard de Nicolas Sarkozy.
21:21Bon, donc ce n'est pas une très bonne idée.
21:22Et vous, qu'en pensez-vous ? Bonne idée ou pas ?
21:24Êtes-vous choqués ? Là encore, appelez-nous.
21:273210, Franck vient de nous laisser un message.
21:30Donner un parvis d'un commissaire de police à Nice dans ma commune pour le président Nicolas Sarkozy,
21:35moi je trouve ça ridicule.
21:37Il n'est pas encore mort.
21:38On lui a enlevé la grande croix de la Légion d'honneur parce qu'il a encore des procès en cours.
21:42Là, il vient d'être condamné la semaine prochaine.
21:43Je pense que c'est aussi une mesure électoraliste parce que M. Estrosi espère se faire réélire en mars 2026.
21:49Ridicule, nous dit Franck de Nice.
21:51Vous aussi, vous pouvez réagir.
21:533210 ou l'application RTL, vous cliquez sur l'onglet réagir.
21:57Il y a du foot après trois ans d'absence.
21:59Retour ce soir de la Ligue des champions à Marseille.
22:02L'OM reçoit l'Ajax Amsterdam.
22:04Et bonne nouvelle, il reste quelques places.
22:07Des places entre 95 et 200 euros.
22:08Dans tous les cas, ce match va battre un record de fréquentation pour un match européen.
22:13Plus de 65 000 supporters attendus dans le stade.
22:17Et les joueurs de l'OM comptent bien sur ce soutien.
22:20Mathieu O'Reilly, milieu terrain de l'OM.
22:26Oui, bien sûr, leurs champs font vraiment une grande différence.
22:29On l'a vu contre le PSG quand on a commencé le match.
22:32À la moindre attaque, à la moindre touche gagnée,
22:34on entendait tout ce bruit, cette volonté d'être tous ensemble.
22:37Et ça nous aide, ça nous pousse.
22:39On a l'impression d'avoir un joueur en plus dans notre équipe.
22:42Nos supporters sont très importants pour nous.
22:44Ils sont très passionnés.
22:46On les sent derrière nous.
22:47On a envie de gagner pour eux.
22:49Et ça, ça nous aide pendant les matchs.
22:54Des propos recueillis pour RTL par Hugo Hamelin.
22:56OM Ajax Amsterdam.
22:58C'est à suivre en direct et en intégralité ce soir.
23:00Comme tous les matchs d'ailleurs de Ligue des champions.
23:02C'est sur RTL.fr ou sur l'application RTL.
23:05Coup d'envoi à 20h45.
23:06Avec vous Peggy.
23:08Alors comme hier, on a eu très frais ce matin.
23:11Mais ce sera très bien cet après-midi.
23:12Eh oui, parce que les températures remontent bien cet après-midi.
23:15On gagne par rapport à ce matin 10, voire 13 degrés par endroit.
23:18Donc c'est quand même bien agréable.
23:20Ça ira de 18 à 21 degrés au nord.
23:2222, entre 22 et 23 au sud.
23:24Jusqu'à 26 près de la Méditerranée.
23:26Avec de belles éclaircies.
23:27Alors parfois entrecoupées de quelques passages nuageux.
23:29Mais c'est bien ensoleillé entre la Bretagne, le Cotentin, l'île de France.
23:33Près de la Méditerranée également avec Mistral et Tramontagne.
23:36Et puis on a juste un petit risque d'averse sur les reliefs.
23:40Alors ça peut déborder par moments vers l'Alsace.
23:42Ça concernait aussi les Alpes du Sud, le Massif Central, les Pyrénées et la Corse.
23:46Merci beaucoup Peggy.
23:48Dans un instant sur RTL, ces chiffres qui nous ont fait bondir ce matin.
23:52750 000 personnes en situation de mort sociale.
23:55A tout de suite.
23:55Amandine Bégaud
23:58RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
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