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  • il y a 3 mois
Regardez RTL Midi avec Amandine Bégot du 18 septembre 2025.

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00:00RTL Midi
00:00RTL Midi, les auditeurs ont la parole, Amandine Bégaud
00:07Bonjour à tous et bienvenue dans RTL Midi, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, un RTL Midi un peu spécial en raison de cette journée de grève et de manifestation.
00:17Toutes les équipes de RTL sont sur le pont, en région et à Paris pour cette journée que les syndicats présentent comme décisive.
00:24Nous irons dans un instant à Saint-Omer, à Rennes, à Lyon, Marseille ou encore Paris.
00:30Justement, tiens, si vous êtes dans les cortèges que vous avez choisis de manifester, appelez-nous, 3210, dites-nous pourquoi vous avez décidé de faire grève, ce que vous réclamez précisément.
00:40Didier vient de nous laisser ce message.
00:42Je n'ai qu'un seul mot, dissolution, dissolution, dissolution, avec la même urgence qu'une appendicite risquant de devenir péritonique.
00:50Appelez-nous aussi si à l'inverse vous êtes contre cette journée de manifestation, expliquez-nous pourquoi.
00:56Dès 13h, vous pourrez par ailleurs poser toutes vos questions à la porte-parole de la police nationale, Agathe Foucault, qui est l'invité d'RTL Midi.
01:04Bonjour commissaire.
01:05Bonjour.
01:05Tous les détails avec vous sur cette mobilisation, sur l'ampleur des manifestations aussi.
01:11A 7h, 84 personnes ont été placées, ont été interpellées, 33 placées en garde à vue.
01:17Bruno Rotaillot, le ministre de l'Intérieur, évoque des actions moins intenses que prévues.
01:23Pour échanger donc, pour débattre, le téléphone, 3210, les SMS aussi, 64900.
01:28Vous commencez votre message par le mot midi et puis bien sûr, l'application RTL, vous cliquez sur réagir.
01:34La météo, Peggy Broch, bonjour.
01:35Bonjour Amandine, bonjour à tous.
01:36Grand soleil et des températures qui grimpent.
01:39On est souvent 5 à 7 degrés au-dessus des normales, 25 à 28 degrés sur la moitié nord, jusqu'à 33 au sud et vous l'avez dit, sous un gros soleil.
01:47Merci beaucoup Peggy, météo complète juste après ce journal.
01:54RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
01:56Et pour commencer, on a donc choisi une petite commune, Saint-Omer, un peu plus de 14 000 habitants dans le Pas-de-Calais.
02:03Ils étaient près d'un millier dans les rues ce matin.
02:06Franck Hanson, vous êtes sur place pour RTL.
02:08Les syndicats n'y avaient pas organisé une manifestation depuis plus d'un an, depuis le 1er mai 2024.
02:14Oui, le cortège bien encadré par l'intersyndical est parti de la gare de Saint-Omer vers le centre-ville avec une grande banderole contre l'austérité pour les salaires.
02:24Et parmi ces manifestants, beaucoup de jeunes lycéens comme Isis et Yaël.
02:27C'est la première pour toutes les deux.
02:29On a la chance de pouvoir se battre et de pouvoir manifester pour nos droits.
02:32Nous, on est en terminale cette année et évidemment, on a peur pour notre avenir.
02:35Pour les sélections de parcours sup qui sont complètement aléatoires.
02:38On voit aussi les allocations étudiantes qui diminuent de plus en plus.
02:40Au milieu des enseignants, des salariés de l'industrie, j'ai croisé aussi des maraîchères.
02:44Et Alexandre, conducteur de machines dans la verrerie avec sa fille de 20 mois.
02:48Moi, ce qui m'inquiète, c'est mon pouvoir d'achat.
02:50Il y a 10 ans, je m'en sortais.
02:52On travaille et on n'a plus de loisirs.
02:54On ne part plus en vacances, on fait gaffe à tout.
02:56Ce n'est pas nous de payer.
02:56Moi, les 3 000 milliards de dettes, je n'ai pas touché.
02:59Quand il y a eu le Covid, moi, je suis allé travailler.
03:01Paulo Cabral, responsable local de la CFDT, plutôt satisfait.
03:04Sachant qu'il y a des mobilisations partout, sur tout le territoire.
03:071 000 à Saint-Omer, sur une ville qui compte 15 000 habitants, je trouve que ce serait très honorable.
03:11Ça montre vraiment que tout l'ensemble de la population est mécontent aujourd'hui.
03:14On s'en va dans le mur, on est dans une Ferrari, on n'a plus de faim.
03:16Une manifestation plutôt familiale et bon enfant, qui se termine donc sans incident majeur, selon la police.
03:22Franck Hansson à Saint-Omer pour RTL.
03:25Autre cortège, c'est celui de Rennes.
03:27Là, les manifestations sont beaucoup plus fréquentes, souvent tendues.
03:31On en a eu la preuve, d'ailleurs, encore la semaine dernière.
03:34Mathieu Lopineau, quelles sont les revendications ?
03:36Les fins de mois difficiles aussi ?
03:38Oui, les revendications qui reviennent le plus souvent sont claires.
03:40Les manifestants veulent faire entendre leur colère en matière de pouvoir d'achat et de justice sociale.
03:46Patrice, Laurent et Philippe sont ouvriers dans l'industrie.
03:48Leurs fins de mois sont difficiles.
03:50On est étranglés de taxes.
03:51Et on a mer de ces injustices sociales.
03:53On donne toujours aux plus riches et on reprend toujours à la classe moyenne et à la classe pauvre.
03:56Ça ne peut plus à continuer.
03:57Moi, je suis ajustement clair et je suis à 1 300 euros par mois.
04:00On nous parle de changer les voitures, on ne peut pas changer les voitures.
04:03Parce qu'avec des petits salaires et tout ça, on arrive.
04:05Tout est cher, c'est dur, dur pour tout le monde.
04:07Autour de moi, beaucoup parlent d'austérité, dénoncent des budgets trop serrés pour l'école ou encore l'hôpital.
04:13Et pour Fabrice Lerestif délégué, force ouvrière en Ile-et-Vilaine, la réforme des retraites à 64 ans reste toujours inacceptable.
04:21Ça reste quelque chose qui n'est pas passé.
04:23Donc on demande toujours l'abrogation.
04:24Et ça, il ne faut pas lâcher là-dessus.
04:25Est-ce que c'est le bon moment, en fait, pour manifester, sachant qu'il n'y a pas de gouvernement ?
04:28D'une certaine manière, oui, parce que ce n'est pas où on voit un interlocuteur et si c'est machin plutôt qu'une machine.
04:32Ce n'est pas tellement remaniement.
04:34Ces gens-là sont au service d'une manopause.
04:35C'est simplement un message général.
04:37Au-delà du casting ministériel, on veut de la justice sociale.
04:40Et c'est ça qui nourrit cette colère-là.
04:41Départ du cortège ici à Rennes, dans une heure.
04:45À Rennes, le reportage de Mathieu Lopinot.
04:47Au total, 250 rassemblements sont prévus un peu partout en France.
04:53Des manifestations qui, par endroits, pourraient être perturbées par la présence de casseurs.
04:57C'est le cas notamment à Lyon, où l'on vous retrouve.
04:59Frédéric Perruche, bonjour.
05:01Bonjour.
05:02Alors, chez vous, on annonce 500 black blocs.
05:05Écoutez, oui, pour l'instant, c'est à peu près le chiffre qui se dessine en tout début de manifestation.
05:10Et après une heure de cortège, l'atmosphère est tendue.
05:13Et les premiers tirs lacrymogènes viennent de s'échanger.
05:16À l'instant, en tête de cortège, où quelques 300 jeunes, peut-être un peu plus, 500 très jeunes, dont beaucoup de filles,
05:22défient la police des éléments radicaux façon black blocs.
05:25Désormais, tous vêtus de noir, avec masques, lunettes de protection, dont le nombre grossit avec l'avancée du cortège.
05:33Sur cette grande avenue du centre-ville, où la plupart des commerces se barricadent,
05:37ou ferment leurs portes, comme Laurence, coiffeuse.
05:40On croise les doigts pour que tout se passe bien.
05:42Et puis, on ferme notre grille pour se sentir en sécurité, même si elle est à l'intérieur.
05:47Donc, ça n'empêche pas qu'on se fasse casser la vitrine.
05:51À côté, ils sont tous barricadés.
05:54Et ma foi, je sais que la banque en face s'est quand même fait casser la semaine dernière.
05:59Malgré toutes leurs barricades, ils ont réussi à rentrer et casser à l'intérieur.
06:03Mais tous les commerces, quasiment, il y a des planches en bois, il y a des grilles.
06:07Bien sûr, oui.
06:08Ils font tous mettre des plaques de contreplaqué pour se protéger.
06:11C'est triste.
06:12Que ça casse à tous les coups.
06:13Ah bah là, les banques qui sont sur le passage, elles sont cassées à tous les coups.
06:18La police est mobilisée, comme rarement, très massivement.
06:21Plusieurs centaines de fonctionnaires, CRS, BAC, sur l'avenue et surtout dans les rues adjacentes.
06:26En cas de débordement qui débute, les casseurs pourront difficilement s'exfiltrer.
06:30C'est peut-être ce qui explique, pour le moment, le peu de violence, le peu de dégradation.
06:35Frédéric Perruche, en direct de Lyon pour RTL.
06:37Et Frédéric, vous revenez bien sûr vers nous.
06:39Si la situation évolue, pour éviter les débordements, un important dispositif.
06:45Et Frédéric l'évoquait à l'instant, une nouvelle fois, a été déployé.
06:4880 000 policiers et gendarmes, 26 blindés, des forces de l'ordre,
06:52qui ont pour instruction d'empêcher les blocages.
06:55Valentin Boisset, bonjour.
06:57Bonjour.
06:57On vous retrouve, vous avez sillonné l'Ile-de-France tout au long de cette matinée.
07:01Et vous avez constaté, attention, il faut empêcher les blocages.
07:05Ça, c'est l'instruction, j'allais dire.
07:06Oui, un exemple des policiers qui sont arrivés ce matin,
07:10avant même des bloqueurs du dépôt de bus de Béliard-Action, tués dans l'œuf.
07:15Puis ces policiers sont partis à la hate, vers un autre dépôt, celui de Lannis.
07:20Cette fois-ci, la situation s'est tendue.
07:2230 minutes seulement de blocage.
07:24Puis à 6h du matin, une pluie de grenades lacrymogènes
07:27qui a empêché les grévistes de la CGT de rester.
07:30Frédéric calme ses troupes.
07:31Là, on a un peu moins de monde parce qu'on est barricadé par les flics.
07:35Il y a des flics partout.
07:36C'est compliqué, c'est parti dans des différentes manifs sauvages.
07:39Pourtant, sur le piqué de Lannis, on aurait pu rester une heure de plus.
07:43Ça, ce serait bien passé, non ? Ils ont décidé de ne pas procéder autrement.
07:46Une stratégie de déblocage immédiat qui a permis ensuite aux bus de sortir aux heures prévues.
07:51Et Valentin, ça se poursuit actuellement dans Paris.
07:54Les colonnes de fourgons se dirigent vers chaque blocage et à chaque fois en nombre.
07:58Oui, des colonnes très mobiles. On l'a vu avec notre moto RTL.
08:03On a suivi une colonne de fourgons et nous a menés ici à l'hôpital Tenon
08:07où des soignants tiennent un piqué de grève.
08:09Là encore, des dizaines de policiers les surveillent, comme l'explique Sophie, infirmière gréviste.
08:14Ils poursuivent déjà depuis plusieurs dépôts.
08:17Plus de 300 personnes devant Tenon.
08:18Par contre, c'est la première fois qu'on a des policiers.
08:20C'est barricadé, là, aujourd'hui.
08:21Ils ont fermé les gris, ils ont fermé avec des chaînes à l'intérieur aussi.
08:23Donc là, on est un peu étonné parce qu'en général, les mouvements avec les hospitaliers, ça se passe bien.
08:26Il n'y a jamais de castagne, donc ça fait un petit peu fronçal.
08:30On entendait à l'instant dans leur radio à ces policiers qu'une partie d'entre eux va encore se déplacer
08:36pour suivre cette fois-ci un cortège sauvage qui se dirige vers la place de la République.
08:40Merci beaucoup Valentin Boisset.
08:42Merci aussi à Christophe Justiniani qui vous accompagne sur la moto RTL.
08:46Bonjour Agathe Foucault.
08:47Bonjour.
08:47Merci beaucoup d'être avec nous en studio sur RTL, porte-parole de la Police Nationale.
08:52On vient d'entendre à l'instant le reportage en Ile-de-France de Valentin Boisset.
08:56Ce sont les instructions, les consignes, tuer dans l'œuf ces blocages.
09:00Les instructions qui ont été passées par le ministre de l'Intérieur et par le directeur général de la Police Nationale,
09:06c'est effectivement une intervention rapide, une intervention réactive pour lever les blocages
09:12et permettre notamment de rétablir la liberté de circulation,
09:16de permettre de rétablir la circulation des transports au commun
09:18pour que les personnes qui souhaitent se déplacer, aller travailler, puissent le faire.
09:22On entend à ce chiffre 80 000 policiers et gendarmes qui sont mobilisés.
09:26Mathilde Panot, chef de file des députés LFI, dénonce un dispositif disproportionné.
09:31Qu'est-ce que vous lui répondez ?
09:33Le dispositif policier, il est établi en fonction des prévisions que font notamment la Direction Nationale du Renseignement Territorial.
09:41L'objectif pour nous aujourd'hui, s'il ne faut en retenir qu'un, c'est de garantir la liberté de manifestation.
09:47Pas d'interdire les manifestations, mais de permettre à chacun de manifester s'il le souhaite.
09:51Exactement. C'est pour ça qu'il y a un long travail qui est fait en amont avec les organisateurs,
09:55notamment des manifestations avec les organisations syndicales.
09:58Et c'est un travail qui se poursuit sur le terrain.
10:00Lorsqu'on a par exemple un bloc qui se constitue en tête de cortège,
10:04les policiers échangent avec l'organisateur, avec le service d'ordre de l'organisateur
10:08pour écarter ce bloc et que le cortège puisse progresser
10:11et que les personnes puissent exprimer leurs idées et manifester.
10:14Il est 12h40. Les premières opérations ont eu lieu à 6h ce matin.
10:17Première manifestation aux alentours de 9h à 10h.
10:20Quel premier bilan peut-on dresser à la mi-journée ?
10:24Le premier bilan, c'est que l'ensemble des actions de blocage sont prises en compte pour être levées.
10:29Le bilan, c'est également des interpellations.
10:31En zone police nationale, en dehors de Paris, c'est 84 interpellations.
10:35Ces interpellations, elles ont lieu dès lors qu'il y a infraction.
10:38On n'interpelle pas de manière préventive pour empêcher les gens de se rendre sur une manifestation.
10:44On interpelle, comme ça a été le cas à Marseille ce matin,
10:46parce qu'il y a une infraction, parce que les personnes sont regroupées
10:50et qu'elles disposent par exemple dans leur sac d'effets vestimentaires,
10:53de masques, de marteaux, d'objets incendiaires
10:55et qui laissent penser qu'elles ne vont pas manifester pacifiquement,
10:58mais qu'elles ont un autre objectif, qui est l'objectif de commettre des dégradations
11:02ou des violences envers les policiers, envers les journalistes aussi parfois.
11:05Agathe Foucault, c'est souvent l'après-midi, on le sait que les choses dégénèrent.
11:09Les points de crispation et d'attention pour aujourd'hui,
11:13c'est Paris, cet après-midi, la manifestation qui doit partir à 14h à la place de la Bastille ?
11:18Alors c'est certainement à Paris où la mobilisation va être la plus importante
11:21et où par conséquent la constitution d'une nébuleuse, d'un black bloc sera la plus importante.
11:27Toutefois, également en province, il est évident qu'on va avoir aujourd'hui
11:30une très forte mobilisation, le ministre l'a dit hier,
11:33et donc on aura aussi en province la constitution de black blocs
11:37qui souhaiteront commettre des dégradations.
11:39Et sur les chiffres des black blocs, combien ?
11:41À Paris, on entendait entre 5 et 10 000 ?
11:44C'est une fourchette qui est très large, vous le dites,
11:46c'est toujours difficile à estimer parce qu'il y a les personnes qui participent
11:49par idéologie, on peut les identifier,
11:51et puis celles qui par opportunité aussi,
11:52parce qu'elles souhaitent exprimer une forme de violence,
11:54sans prendre aux policiers, vont se joindre au regroupement.
11:57Merci beaucoup Agathe Foucault,
11:58commissaire de police, porte-parole de la police nationale.
12:01Vous restez avec nous et j'ai beaucoup de questions à vous poser.
12:03Et les auditeurs aussi, notamment sur ces black blocs,
12:06vous allez pouvoir échanger avec les auditeurs
12:08si vous avez des questions à poser à la porte-parole de la police nationale.
12:12Si vous êtes dans ces cortèges aussi, appelez-nous.
12:15Au 3210, on évoquait à l'instant la manifestation parisienne
12:19qui partira donc à Paris à 14h de la place de la Bastille,
12:23direction La Nation.
12:25Mathilde Piquet, vous êtes déjà sur place pour RTL.
12:29En première ligne, il y aura bien sûr les représentants syndicaux.
12:32C'est un vrai test, ils jouent gros aujourd'hui.
12:35Oui, une rentrée sociale qui doit permettre finalement
12:38de jauger la motivation des troupes,
12:40car sans vrai gouvernement ni budget,
12:42c'est plus compliqué de se mobiliser,
12:44me confiait un responsable syndical il y a quelques jours.
12:47Mais la base, répond, elle présente pour l'instant.
12:50Ici, place de la Bastille, les militants et les camions sont déjà là,
12:53car les syndicalistes, comme Christian,
12:55veulent parler d'autre chose que le budget.
12:57La réforme des retraites, elle n'a toujours pas été traitée.
13:00Moi, j'ai travaillé dans le bâtiment,
13:01j'ai porté des charges lourdes, je me suis fait opérer.
13:03En plus, je suis carrière longue, j'ai commencé jeune à l'époque.
13:06Mon corps, il est fatigué, quoi.
13:08À côté de lui, Daniel Gilet, FO sur les épaules,
13:11a bien conscience de l'enjeu de cette journée pour les syndicats,
13:14une semaine après le mouvement Bloquantou.
13:16La semaine dernière, on s'est fait piquer de la pauvre manifestation
13:19qui était sans syndicat, sans rien,
13:21qui devait être apolitique.
13:23Donc aujourd'hui, on profite, puisqu'on est syndiqué,
13:26c'est structuré, au moins, peut-être qu'on entendra parler de nous.
13:29Cet après-midi, l'intersyndical espère un million de personnes
13:32dans les rues partout en France
13:34pour montrer qu'ils peuvent encore mobiliser.
13:36Mais a-t-il de piquer à Paris pour RTL ?
13:40Vous évoquiez à l'instant les syndicats.
13:43Le SNEF-FSU, premier syndicat du secondaire,
13:46annonce 45% de grévistes dans les collèges et lycées,
13:5017,06% d'après le ministère de l'Éducation nationale.
13:55Jean-Luc Mélenchon, lui, était à Marseille,
13:58et il a une nouvelle fois réclamé ce matin le départ d'Emmanuel Macron.
14:01Tout ça tient à un personnage qui a décidé d'avancer sur la scène sa marionnette.
14:07Le président, c'est lui le chaos.
14:09Et tout ce qui a lieu en ce moment est le résultat de son action à lui, pas la mienne.
14:15Après, si on doit appeler chaos toute mobilisation sociale ou politique dans ce pays,
14:21mes amis, on ferme, c'est plus une démocratie.
14:23Bon, il faut qu'il s'en aille,
14:25et je comprends que ça n'est pas dans sa manière de voir la vie et le monde.
14:29Je vous le disais, c'est l'autre grève du jour, celle des pharmaciens.
14:53Eux aussi ont choisi cette date du 18 septembre pour se faire entendre.
14:58Lucille, par exemple, elle a manifesté ce matin à Strasbourg.
15:01C'est la deuxième fois seulement en 30 ans qu'elle se mobilise.
15:05Une mobilisation comme ça, je n'ai jamais vue.
15:07Une ampleur comme ça, avec 98% des officines fermées en France, je n'ai jamais vue.
15:12Il faut savoir que le médicament remboursé par la Sécurité sociale
15:15représente souvent 80% du chiffre d'affaires d'une officine.
15:19Et baisser la remise sur le générique sera une catastrophe.
15:22L'État a décidé finalement de favoriser les grands labos et puis de sacrifier les officines.
15:27Lucille, pharmacienne au micro RTL de Yannick Holland.
15:30Selon les syndicats, 85 à 90% des pharmacies sont aujourd'hui fermées.
15:35Illustration dans le quartier du Sablon à Metz, où l'on vous retrouve, Dimitri Ramelot.
15:39Oui, à l'angle de deux rues, l'officine Rideau-Bécé n'a pour autant pas oublié d'informer ses patients avec des affichettes.
15:45L'État veut casser vos pharmacies en grève le 18 septembre.
15:49Frédéric, ordonnance à la main, est un peu démuni.
15:51Souffrant de crise d'épilepsie, donc tous les mois je suis obligé de renouveler mon traitement.
15:57Vous ne saviez pas que c'était fermé aujourd'hui ?
15:58Je ne pensais pas que ça prendrait cette ampleur.
16:00Parce que j'ai fait plusieurs pharmacies, je n'en ai pas une seule ouverte.
16:03Donc du coup vous allez faire quoi aujourd'hui s'il y a besoin du traitement ?
16:06On en a encore quelques-uns en réserve.
16:07Et juste derrière lui, Tony, venu acheter de l'Aloe Vera.
16:11Pas urgent donc.
16:12Et peu importe les raisons de la fermeture, il soutient le patron et ses salariés.
16:15Moi je pars du principe où de par mon métier, moi je ne peux pas trop trop manifester.
16:19Donc je pars du principe où si eux ont le droit de le faire et revendiquer un peu leurs droits, qu'ils le fassent.
16:23Et pour ceux qui doivent absolument trouver leurs médicaments,
16:25il faudra aller dans un quartier voisin en espérant trouver une officine ouverte,
16:29sachant qu'aucune n'a été réquisitionnée dans cette ville de 120 000 habitants.
16:33Dimitri Ramelot, MS pour RTL.
16:35L'association UFC Que Choisir, elle dénonce le prix indécent de certains médicaments,
16:41des anticancéreux notamment.
16:43Bonjour Joérina Chabas.
16:43Bonjour.
16:44Un exemple, le Quai Troudin qui représente à lui seul 5% cette énorme des dépenses de médicaments de la Sécurité sociale.
16:51Oui, alors qu'en France, ce médicament ne concerne que 90 000 patients.
16:55Sauf qu'en fait, il est extrêmement cher.
16:57Un flacon, c'est plus de 2 000 euros.
17:00L'année dernière, son remboursement a coûté à la Sécurité sociale plus de 2 milliards d'euros.
17:04Un scandale selon Théo Brigand de l'UFC Que Choisir.
17:07Une seule molécule pour 2 milliards, c'est quand même assez important.
17:10C'est autant d'argent qu'on ne met pas ailleurs dans le système de santé.
17:12Par exemple, sur l'hôpital, sur des équipements, sur des ressources humaines.
17:16Selon l'association, ce médicament pourrait coûter beaucoup moins cher, jusqu'à 40 fois moins si on compte juste les coûts de production et une marge.
17:23Mais pour Théo Brigand, le monopole et la spéculation des laboratoires ont fait gonfler les prix.
17:28Le Quai Truda, ça vient d'une entreprise qui a été rachetée pour 14,5 milliards par une autre entreprise qui, elle-même, a été rachetée pour 41,1 milliards.
17:36Il y a un enjeu de retour sur investissement par rapport à ces rachats successifs.
17:40L'association UFC Que Choisir demande donc plus de transparence et la fin du monopole de certains laboratoires en cas de prix abusif.
17:46Merci beaucoup Johanna.
17:48Johanna Chabas pour ces explications à l'étranger.
17:51Ce sera l'image du jour.
17:52Poignée de main entre Donald Trump et Kirsten Ermer, le Premier ministre britannique.
17:57Marie Billon, la question israélo-palestinienne sera au cœur des discussions.
18:00Oui, Donald Trump a échangé les dorures d'un château médiéval pour le chic de main noire du 16e siècle.
18:07Et si Checkers, la résidence de campagne du Premier ministre, a été choisie plutôt que Downing Street, c'est parce qu'elle a un cachet très très anglais.
18:13Et c'est donc encore et toujours pour impressionner Donald Trump et le mettre dans de bonnes dispositions pour avoir cette fois des discussions plus compliquées.
18:19Et la question de Gaza, c'est le sujet le plus épineux.
18:22Londres devrait confirmer sa reconnaissance de la Palestine très rapidement.
18:25En fait, les Britanniques attendraient que Trump ait quitté le Royaume-Uni pour le faire.
18:29Car cette décision n'est pas du tout du goût de Washington qui reste un allié du Premier ministre Netanyahou.
18:34Et rêve encore d'un Gaza-on-sea comme retour sur investissement américain dans le conflit.
18:38Le but est donc que Trump compose avec cette décision britannique et ne quitte surtout pas le pays fâché.
18:44Marie Billon, correspondante de RTL à Londres.
18:47Et puis on voulait absolument vous raconter cette histoire.
18:50Un nouveau Picasso, oui, inconnu du grand public, sera bientôt vendu aux enchères.
18:55Stéphane Boutsoc, expliquez-nous.
18:56Oui, c'est la magie parfois des successions.
18:58Ce buste de femme au chapeau à fleurs dormait en fait depuis plus de 80 ans dans la collection personnelle du grand-père des ayants-droit actuels de Picasso.
19:07Un tableau peint le 11 juillet 1943 exactement, qui représente Dora Maar, la compagne de l'artiste.
19:15La toile de 80 cm sur 60 a été dévoilée par Drouot, qui la mettra aux enchères le 24 octobre prochain.
19:23On y voit un visage aux formes géométriques typiques de l'œuvre du peintre, dans les tons bleus, vert et rouge.
19:30Alors si vous vous dites qu'il irait parfaitement bien chez vous, notez que le prix de départ a été fixé autour des 8 millions d'euros.
19:37Mais le tableau devrait évidemment être adjugé pour beaucoup plus que cela.
19:43En effet, réponse le 24 octobre, jour des enchères.
19:46Merci à vous Stéphane Boutsoc, la météo.
19:49Et Peggy, on le disait, c'est une belle journée, estivale même.
19:53Ah bah carrément, parce que c'est vrai que les températures grimpent encore d'un temps.
19:56J'espère que vous avez mis des couches et des couches pour pouvoir en enlever cet après-midi.
20:01Et voilà, vous avez la veste, vous pouvez l'enlever à Mandine, parce que cet après-midi, par exemple, à Paris, il fera 27 degrés.
20:06Alors c'est un petit peu moins chaud du côté de la Bretagne, c'est vrai, parce qu'on a encore quelques nuages qui vont résister.
20:12Ils sont en train de s'évacuer là, les nuages, sur les bords de Manches.
20:14Mais ils vont résister sur la pointe du Finistère, le Cotentin, et également sur le Nord-Pas-de-Calais.
20:19Partout ailleurs, c'est du grand soleil, avec des températures, je vous le disais, qui grimpent d'un cran, sauf près de la Bretagne,
20:24avec 21 à Brest, 24 à Havre, 25 degrés à Rennes, comme à Metz, 27 degrés donc à Paris, Orléans et Nice,
20:3128 à Montpellier, comme à Nevers, 29 degrés à Clermont-Ferrand, Marseille et La Rochelle,
20:3630 à Lyon, 31 à Nîmes, 32 à Cognac, comme à Toulouse, 33 à Bordeaux, Agen, Biarritz et Tarbes.
20:43Et ça va continuer de grimper demain.
20:45Merci beaucoup Peggy, à tout à l'heure.
20:48Amandine Bégaud, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
20:51Vous avez la parole dans un tout petit instant, que vous soyez gréviste ou non, dans les cortèges ou non,
20:55on attend vos appels au 3210 et on va tout de suite partir pour Lyon, où l'on retrouve Raphaël Vantard.
21:01Bonjour Raphaël.
21:02Bonjour à tous.
21:03Avec une situation qui se tend dans le cortège lyonnais.
21:07Effectivement, depuis le départ, un départ de manifestation qui a été à TSECAM,
21:11et puis effectivement, on a vu la mise en place d'un black bloc au début de cette manifestation
21:15et des premiers échanges d'agression entre certains manifestants et les forces de l'ordre.
21:23Les forces de l'ordre qui sont intervenues à trois reprises depuis le début avec des jets de lacrymogènes
21:28pour disperser justement ce black bloc en tête de manif et permettre au reste du cortège
21:32de converger vers le bout de cette manifestation qui doit être la place Belcourt.
21:37Le cortège est de nouveau en train d'avancer avec les syndicats en tête de cortège.
21:41Mais il n'est pas impossible que d'ici la fin de la manifestation,
21:44ce black bloc se recrée en tête de cortège pour éventuellement...
21:48Il pourrait y avoir encore d'autres incidents.
21:51Pour le moment, ces incidents ont fait deux blessés.
21:54Un journaliste notamment carrossé un jet de projectiles et puis un autre blessé.
21:58Mais pour le moment, pas trop d'incidents à noter du côté des commerçants
22:03et des alentours de ce cortège jeûne.
22:06Raphaël Vantard en direct de Lyon.
22:08Et Raphaël, bien sûr, vous nous rappelez dès que la situation évolue.
22:13Agathe Foucault, commissaire et porte-parole de la police nationale,
22:17est toujours avec nous.
22:18Commissaire, ce sont les informations que vous avez.
22:20Deux blessés, un journaliste et un manifestant ?
22:23Le journaliste, effectivement, nous avons à Lyon un journaliste
22:25qui a été victime de jets de mortier d'artifice,
22:29comme c'est trop souvent le cas également envers les forces de l'ordre.
22:32Et ce qui montre bien que ces personnes ne sont pas là pour manifester.
22:37Elles sont là pour empêcher les manifestations,
22:39empêcher aussi le droit à l'information et la liberté d'expression.
22:43Vous restez avec nous.
22:44Vous allez échanger dans un tout petit instant, commissaire,
22:47avec les auditeurs qui ont beaucoup de questions à vous poser.
22:51Questions, entre autres, sur ces black blocs.
22:54Qui sont ces gens ? Comment se forme-t-ils ?
22:56Et comment peut-on faire face ?
22:58On se retrouve dans un tout petit instant sur RTL.
23:00Et vous êtes les bienvenus.
23:01C'est votre émission, c'est vous qui la faites.
23:03Vous nous appelez.
23:03A tout de suite.
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