- il y a 3 mois
Regardez Le journal RTL avec Amandine Bégot du 30 septembre 2025.
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00:00Et bonjour à tous, bienvenue dans RTL Midi, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, 1h30 d'info, de décryptage et de témoignage, car cette émission, vous le savez, c'est d'abord la vôtre, c'est vous qui la faites.
00:12Comme chaque jour, vous avez la parole, vous réagissez. On vous attend dès à présent au 3210, mais aussi par SMS au 64900.
00:20Vous commencez votre message avec le mot midi et puis bien sûr l'application RTL, vous cliquez sur l'onglet réagir.
00:25À la une aujourd'hui, les salaires, le gouvernement va-t-il ou non les augmenter ?
00:30L'idée en tout cas de réduire l'écart entre le net et le brut fait son chemin, elle serait même sur la table du Premier ministre.
00:37On vous explique tout dans un instant, mais vous êtes déjà nombreux à réagir. Yannick vient de nous laisser un message.
00:43Enfin, quelqu'un qui comprend les difficultés des Français. Je ne suis pas du tout politique, je ne me plains pas, je suis cadre dans une société.
00:49Mais qu'aujourd'hui, les jeunes notamment qui travaillent tous les jours, qui se lèvent à 3, 45 heures du matin, n'y arrivent pas, ce n'est pas normal.
00:56Donc, bien évidemment, je suis pour. C'est plus que temps de le faire. Comment voulez-vous motiver les gens pour aller au travail tous les jours
01:02quand finalement, la personne qui ne travaille pas à côté de chez eux, gagne quasiment autant que toi ?
01:06Dans ce journal également, le maire de Metz, qui part en guerre contre les livreurs,
01:10on reviendra aussi sur ces chiffres très inquiétants de l'isolement des personnes âgées.
01:15750 000 personnes qui vivent aujourd'hui en situation de mort sociale, sans sortir, sans parler à qui que ce soit.
01:22C'est 150% de plus qu'il y a 8 ans.
01:25Ce plan de plaie bien fragile au Proche-Orient, pas question d'un État palestinien, ça c'est la réaction ce matin d'Israël.
01:32Et puis un parvis au nom de Nicolas Sarkozy, bonne idée ou pas, c'est en tout cas ce que propose le maire de Nice, Christian Estrosi.
01:38La météo avec vous, Peggy Broch. Bonjour Peggy.
01:41Bonjour Amandine, bonjour à tous.
01:42Et on va avoir droit à un bel après-midi de saison.
01:45Exactement, des températures qui remontent par rapport à ce matin et ça fera du bien.
01:48On est sur des valeurs de saison et des éclaircies sur l'ensemble du pays, juste un petit risque d'avers sur les reliefs.
01:53Merci Peggy, météo complète, ce sera juste après ce journal.
02:00RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
02:02Mais d'abord pour commencer, je vous emmène aujourd'hui à Évreux, avec cette initiative pour le moins étonnante
02:08pour financer l'ouverture de nouveaux lits.
02:10L'hôpital a décidé de faire appel aux patients.
02:13Il vient même de lancer un financement participatif, Pierre Coplot.
02:17Dans le hall d'entrée, les patients découvrent un peu partout les premières affiches de ce nouveau projet.
02:21Valorisez votre épargne en finançant l'ouverture de 22 nouveaux lits d'hospitalisation, bien sûr.
02:26Josiane sort de consultation, elle s'interroge sur la participation des pouvoirs publics.
02:30Un financement, nous, par nous-mêmes, mais le gouvernement, qu'est-ce qu'il fait, lui ?
02:34Pourquoi il ne donne pas, lui ? On paye nos médicaments, on ne va plus pouvoir se soigner.
02:38Elle n'est pas la seule opposée au projet.
02:40Pour les patients, c'est la porte ouverte à la privatisation de l'hôpital public.
02:43C'est inadmissible. On va passer sur du privé plutôt que du public.
02:46Le patient n'est plus un patient, c'est un client.
02:48C'est l'hôpital public, c'est l'État, c'est les gens, c'est la démocratie, c'est tout ça.
02:51Le directeur, Jean-Brie Flet, s'en défend.
02:53L'État n'aurait pas investi dans les nouveaux lits.
02:55Le projet est donc gagnant-gagnant.
02:57On aurait habituellement eu recours au financement bancaire.
03:00On est ici sur un projet d'investissement et pas de fonctionnement.
03:03Nous proposons un taux d'intérêt très attractif de 2,8%,
03:07donc nettement supérieur à celui d'un livret A.
03:09On essaie beaucoup de travailler sur le lien entre l'hôpital et ses usagers.
03:14L'hôpital a déjà récolté près de 12 000 euros en une semaine
03:16et espère pouvoir ouvrir les nouveaux lits pour la fin décembre.
03:20Pierre Coplot à Évreux dans l'heure pour RTL.
03:23On en vient à cette question.
03:24Le gouvernement va-t-il augmenter les salaires ?
03:27Vous l'avez peut-être vu ce matin.
03:29La question, en tout cas, est posée dans bon nombre de vos journaux.
03:31On va dans un instant voir ce qu'il serait possible de faire.
03:34Mais d'abord, parole à ces salariés qui s'étonnent chaque mois
03:37de voir la différence entre leur salaire brut et leur salaire net.
03:41Bonjour Valentin Boisset.
03:42Bonjour.
03:43Vous avez rencontré deux d'entre eux.
03:44Oui, Steven cherche dans ses mails sa fiche de paie.
03:47Ce n'est pas très compliqué parce qu'il vient tout juste de toucher son salaire.
03:50Donc brut, je suis à 3 500 et net à 2 400.
03:54Donc plus de 1 000 euros qu'entre net et brut, c'est ça ?
03:56Rémunération brute.
03:58Ensuite, il y a santé, sécurité sociale complémentaire, sécurité sociale plafonnée,
04:02déplafonnée, complémentaire tranche 1, chômage, APEC.
04:05Steven est un jeune ingénieur.
04:06Pourtant, cette succession de lignes qu'il vient de citer, il ne la comprend pas vraiment.
04:11Beaucoup de chiffres dont on n'a pas forcément compréhension.
04:14Ni où est-ce que vraiment cet argent va, qu'est-ce qu'il y a de la cotisation, de l'impôt, etc.
04:17Ce n'est pas toujours très très lisible.
04:19Résultat, ce qu'il voit là, ce sont de potentiels leviers pour augmenter son salaire.
04:24Son collègue David, lui, sourit.
04:26Lui, a un avis un peu plus tranché.
04:28Il suffit de simplement prendre sa fiche de paie et puis on voit bien.
04:31Vous, par exemple, vous le voyez cet écart-là ?
04:33Oui, évidemment.
04:34Au moins 35%.
04:35Il affirme perdre 1 200 euros entre son brut et son net chaque mois.
04:40Et il me parle de ses lignes de cotisation.
04:42On pourrait peut-être l'optimiser, changer certaines choses.
04:45On pourrait en supprimer une bonne partie.
04:46Lesquelles, par exemple ? Je ne sais pas si vous avez des exemples.
04:49Je n'en sais rien.
04:50Pas d'exemple en tête.
04:51Preuve que ce levier est encore bien flou dans la tête de ses salariés.
04:55Merci beaucoup, Valentin Boisset.
04:56Vous dites oui, il reste à savoir comment.
04:58Et on va voir ça avec vous, Thomas Després.
05:00Bonjour.
05:00Bonjour.
05:01Journaliste au service politique de RTL.
05:03D'abord, Thomas, c'est vraiment sur la table cette idée d'augmenter les salaires ?
05:06Oui, en tout cas, si on en croit ce qu'a dit le Premier ministre hier devant ses principaux alliés,
05:10le gouvernement fera des propositions pour diminuer certains impôts,
05:14notamment en faveur du travail.
05:16Donc, comprendre, augmenter le montant en bas à droite sur la fiche de paye.
05:20Bon, alors très bien.
05:21Reste à savoir comment on fait ça ?
05:22Alors, c'est toute la question là-dessus.
05:23Matignon se mûre dans le silence.
05:25Mais si Sébastien Lecornu veut réduire la différence entre le salaire brut et le salaire net,
05:30passez-moi l'expression, mais il n'y a pas 35 000 façons de le faire.
05:33Il y en a une, notamment, qui est régulièrement citée.
05:36C'est une baisse de la CSG, la Contribution Sociale Généralisée.
05:40C'est un impôt qui est prélevé sur tous les salaires.
05:43Le taux est actuellement fixé à 9,2%.
05:45Les socialistes avaient proposé de le baisser.
05:48Ce taux, notamment sur les bas salaires,
05:51ce qui mécaniquement augmente ce qui tombe sur le compte en banque à la fin de chaque mois.
05:54Sauf que voilà, ça coûte très très cher.
05:57Un point de CSG en moins, c'est environ 10 milliards de recettes en moins.
06:03Certains mettent donc sur la table une autre proposition pour compenser les pertes.
06:07Une hausse de la TVA sur les produits déjà les plus taxés à 20%.
06:12C'est ce qu'on appelle la TVA sociale,
06:14parce que les gains seraient affectés à la sécurité sociale.
06:18Sébastien Lecornu devrait en dire davantage d'ici vendredi
06:21pour son rendez-vous de la dernière chance avec les socialistes.
06:23Merci beaucoup Thomas Despré.
06:25Et vous, qu'en dites-vous ?
06:26Est-ce que vous êtes vous aussi surpris par cette différence entre salaire net et salaire brut ?
06:31Comment essayer de rapprocher les deux ?
06:35Est-ce que vous avez des pistes, des idées ?
06:37Dites-nous aussi si vous avez le sentiment de vivre de moins en moins bien avec le même salaire,
06:41le sentiment que le travail ne paie plus.
06:44Vous composez dès à présent le 30 de 10.
06:46Vous pouvez aussi nous contacter via l'application RTL.
06:49Vous cliquez sur l'onglet « Réagir ».
06:51La question du pouvoir d'achat, elle sera entre autres au cœur des revendications des manifestations de jeudi.
06:57On n'a pas encore le détail des perturbations, notamment dans les transports.
07:00Mais déjà, ce matin, le premier syndicat d'enseignants du primaire annonce 10% de grévistes.
07:07Pour info, ils étaient 17% le 18 septembre dernier.
07:10Toujours à propos d'argent, le retour aujourd'hui de ma prime Rénov'.
07:14Bonjour Nathan Bocard.
07:15Bonjour.
07:16Une prime rénovée et au rabais.
07:18Expliquez-nous concrètement, qu'est-ce qui change ?
07:20Ce qui change, c'est le parcours accompagné.
07:22C'est-à-dire l'aide pour faire plusieurs travaux en même temps.
07:24Par exemple, isoler vos combles, changer vos fenêtres et votre chauffage du même coup.
07:28Cette aide, elle est restreinte.
07:29Première limite, 13 000 dossiers seront acceptés d'ici à la fin de l'année.
07:33Pas un seul de plus.
07:35Et les ménages les plus modestes seront prioritaires.
07:37Deuxième limite, elle est réservée aux logements très énergivores.
07:40Les fameuses passoires thermiques classées E, F ou G.
07:44Les autres n'auront plus le droit d'être aidés.
07:46Autre changement Nathan, le plafond des travaux, il est lui aussi revu à la baisse.
07:51Exactement.
07:51Avant, le coût des travaux pouvait aller jusqu'à 70 000 euros pour les chantiers les plus efficaces.
07:56Désormais, c'est 40 000 euros maximum.
07:58Je vous donne un exemple concret.
08:00Un ménage très modeste, l'Etat lui paye 80% du coût des travaux.
08:04Donc, 80% de 40 000 euros.
08:07Tout ce qui dépasse cette somme, ce sera entièrement à sa charge.
08:10Or, pour des surfaces qui sont plutôt grandes, les travaux peuvent facilement coûter bien plus cher.
08:15Merci beaucoup Nathan Bocard.
08:16Et donc, on les dépose dès maintenant, ces dossiers, c'est ça ?
08:19Absolument, c'est ouvert depuis aujourd'hui.
08:20Merci Nathan.
08:21C'est un cauchemar pour bon nombre d'habitants des centres-villes.
08:25Ces livreurs qui patientent devant les restaurants et les fast-foods, jour et nuit,
08:29en attente de commandes pour des livraisons à domicile, les fameux Deliveroo, Uber Eats ou Just Eat.
08:35Laura, par exemple, habite à Metz et elle n'en peut plus.
08:38Très nombreux, ils peuvent être jusqu'à 20 livreurs devant l'immeuble.
08:42Ça discute entre eux, on va avoir les vélos qui circulent.
08:45J'ai déjà été bousculé régulièrement.
08:48Bonjour François Gros-Dédier.
08:49Bonjour.
08:50Et merci d'être avec nous sur RTL.
08:52Vous êtes le maire de Metz, maire sans étiquette.
08:54Vous n'y allez pas un peu fort avec cette mesure ?
08:56Non, je prends la mesure appropriée pour éviter ce qui se produit aujourd'hui,
09:01c'est-à-dire à la fois des nuisances par les regroupements des livreurs,
09:07des nuisances sonores quand ils sont sous les fenêtres et empêchent les gens de dormir,
09:11et aussi parfois des entrées à la circulation quand les piétons et les autres cyclistes
09:15ont du mal à évoluer sur le plateau piéton.
09:19On a voulu permettre aux livreurs de stationner,
09:23mais de stationner dans le centre-ville,
09:26mais à des endroits qui ne sont pas sous les fenêtres,
09:28donc qui n'empêchent pas de dormir et qui n'entravent pas la circulation.
09:31Les zones d'attente sont à quelques dizaines de mètres des endroits
09:35où les livreurs stationnent habituellement.
09:38Ça impose certes une contrainte,
09:40mais qui ne prolonge même pas,
09:44qui ne crée aucune difficulté pour les livreurs.
09:48Dimitri Ramelot, qui est notre correspondant à Metz,
09:51est allé hier sur ces zones interdites.
09:52Il y a vu des livreurs.
09:55Ça veut dire que ça ne fonctionne pas encore complètement ?
09:57Pas encore, pas encore, parce qu'on attend que les...
10:00Alors, ces doublés, ce n'est pas qu'une interdiction administrative
10:03avec une peine d'amende en cas de non-respect.
10:05C'est d'abord une entente avec Uber Eats ou des livreurs.
10:10Avec les plateformes, oui.
10:12Voilà, avec les plateformes qui peuvent empêcher la prise de commandes
10:16sur des secteurs déterminés.
10:18Mais ça veut dire que vous envoisagez de brouiller les commandes ?
10:21Oui, absolument, de ne pas les permettre dans les endroits,
10:24ils ne sont pas censés être, bien sûr.
10:25Mais ça, c'est possible techniquement, monsieur le maire ?
10:27Absolument, oui, tout à fait.
10:29Et vous le ferez s'il faut le faire ?
10:31Mais on le fera, pas s'il faut le faire, on a décidé de le faire.
10:35Je préfère d'ailleurs ce système à celui de l'amende.
10:38Surtout qu'on toucherait des gens qui n'ont pas beaucoup de revenus.
10:42Et notre objectif, ce n'est vraiment pas de les léser financièrement
10:45alors qu'ils vivent souvent dans une grande précarité,
10:48font un travail difficile que d'autres ne feraient pas.
10:52Et effectivement, il ne s'agit pas pour nous de leur compliquer la vie,
10:55mais simplement de faire en sorte qu'ils ne gênent pas les autres,
10:59qu'ils puissent travailler sans pour autant travailler la circulation ou générer trop de bruit.
11:03Merci beaucoup, en tout cas, monsieur le maire François Grosdidi,
11:05d'avoir été avec nous sur RTL. Merci.
11:08RTL midi.
11:10Les auditeurs ont la parole.
11:1212h41 sur RTL, on part à présent au procès de Cédric Jubilard.
11:16Et après, les enquêteurs parlent aujourd'hui aux proches de Delphine,
11:20sa grande sœur notamment.
11:21Bonjour Patrick Tégéraud.
11:23Bonjour Amandine, bonjour à tous.
11:24La dernière fois qu'elle l'a vue, c'était au mois d'août 2020.
11:27Oui, et nous étions à cinq mois de la disparition de Delphine.
11:31C'était une journée au bord de l'eau, à Cap Découverte,
11:33le centre de loisirs organisé autour du lac
11:35qui remplit l'ancienne mine à ciel ouvert de Carmeaux.
11:38Je l'ai trouvée maigrie, dit Stéphanie.
11:41Manifestement, elle n'est pas à l'aise, engoncée dans un pull rose,
11:43les mains nerveusement réunies devant elle.
11:45Elle s'occupait de ses enfants.
11:47Il y a plus de silence que de mots dans son intervention.
11:50Et Cédric était là, lui aussi.
11:51Cédric était assez distant, il semblait pas content d'être avec nous, précise Stéphanie.
11:55La présidente demande quels sont les derniers contacts avec Delphine.
11:59C'était le 15 décembre, le jour de sa disparition,
12:02pour préparer Noël et choisir les cadeaux des enfants.
12:04Un échange banal de 12 messages.
12:07Elle vous parle de divorce ?
12:08Non, je l'ai appris après.
12:09Tout semblait normal.
12:11Dans la famille, on est très pudique, on parle peu,
12:13mais on est solidaire, avait rappelé son avocat.
12:15La présidente interroge,
12:17comment pouvez-vous décrire la personnalité de Cédric Jubilard ?
12:20C'est un menteur.
12:21Pourquoi ?
12:22Sur le fait que l'on ne sait pas la vérité sur la disparition.
12:25Mais auparavant, il y a quelque chose qui vous fait dire qu'il est un menteur ?
12:28Non, mais on n'avait pas la même manière d'éduquer les enfants.
12:31C'est vrai que Jubilard avait la main leste sur le petit Louis.
12:34Actuellement, c'est au tour de Sébastien,
12:35petit frère de Delphine,
12:36de décrire un Cédric Jubilard
12:37qui n'est certainement pas le beau-frère idéal.
12:40Patrick Tégéraud, en direct de la cour d'assises du Tarnalbi.
12:44Merci à vous, Patrick.
12:45À Lyon, je vous signale cette explosion en plein centre-ville.
12:49Explosion dans un restaurant.
12:51Ça s'est passé dans le deuxième arrondissement de la ville.
12:54Trois personnes ont été blessées, dont deux grièvement.
12:57L'origine de cette explosion serait vraisemblablement liée aux gaz.
13:01Mais on reste bien sûr prudent,
13:03puisque les sapeurs-pompiers sont toujours sur place.
13:06Une quarantaine de sapeurs-pompiers,
13:07d'après les informations du service police-justice de RTL.
13:10Il est 12h43.
13:11Vous restez avec nous.
13:12Dans un instant, ces chiffres insoutenables,
13:15ceux de la solitude.
13:17750 000 personnes en situation de mort sociale
13:19qui ne sortent plus, qui ne parlent plus à personne.
13:22C'est deux fois et demie de plus qu'il y a huit ans.
13:25Votre avis nous intéresse.
13:27Appelez le 30 de 10.
13:2950 centimes la minute.
13:32Amandine Bégaud.
13:33RTL midi.
13:34Les auditeurs ont la parole.
13:35A 12h47 sur RTL.
13:37Et voilà des chiffres qui devraient tous nous faire réagir,
13:40tous nous interpeller.
13:42Les chiffres de l'isolement des personnes âgées,
13:44750 000 d'entre elles n'ont plus aucun lien social,
13:47pas de sortie, pas d'échange avec qui que ce soit.
13:50C'est presque trois fois plus qu'il y a huit ans.
13:52Plus 150%.
13:53Parmi elles, il y a Jeanne, 87 ans.
13:56Bonjour Philippe Demaria.
13:58Bonjour Amandine.
13:59C'est vous qui l'avez rencontrée ce matin à Bordeaux.
14:01Oui, Jeanne porte bien ses 87 printemps, même si elle refuse le compliment.
14:06Non, non, je ne les porte pas bien.
14:08Je les ressens beaucoup cette année.
14:09Elle vit seule ici à Bordeaux.
14:11Entrer en contact avec les autres est difficile.
14:13Je change quand même un peu avec les gens, je ne suis pas une sauvage.
14:18Mais enfin, en ville, ce n'est pas facile.
14:20Les gens sont très suffisants, surtout les jeunes.
14:23Jeanne a travaillé 40 ans comme aide-soignante.
14:26Aujourd'hui, pour rompre sa solitude, elle a sa méthode.
14:30Je marche beaucoup quand je peux.
14:32Je m'occupe de mon appartement, je fais le ménage, je fais les courses.
14:35Je me fais tout encore à mon âge.
14:37C'est pas mal ça, à 87 ans.
14:38Oui, c'est pas mal.
14:39Sa famille est loin de Bordeaux.
14:42Beaucoup de seigneurs ne voient pas beaucoup leur famille, c'est votre cas ?
14:45Oui, il y en a certains, oui.
14:47On ne s'entend pas, quelquefois, à un certain âge non plus.
14:49Pas toujours facile.
14:50Sa crainte, c'est le gros pépin de santé.
14:53Quand on n'est pas bien, surtout, la solitude fait un peu peur.
14:56Parce qu'on se dit, tu vas te retrouver seule, là, comment tu vas faire ?
15:00Ça fait peur, quoi, un peu.
15:01Jeanne repart d'un bon pas, chez elle, vivre le plus longtemps possible dans son appartement
15:06et son vœu le plus cher.
15:08Rencontre avec Jeanne, signée Philippe de Maria pour RTL.
15:11Bonjour, Yann Lannier.
15:13Bonjour.
15:13Et merci beaucoup d'être en direct avec nous.
15:15Vous êtes le délégué général des Petits Frères des Pauvres.
15:18C'est vous qui publiez ce baromètre.
15:21Alors, on vient d'entendre Jeanne, 87 ans, qui, effectivement, souffre de solitude.
15:26Toutefois, elle sort de chez elle.
15:27Ce qui m'a frappé une nouvelle fois dans votre baromètre,
15:30c'est le nombre de personnes qui ne sortent plus de chez elle.
15:32Oui, tout à fait.
15:34Nous mesurons dans ce baromètre qu'une personne sur deux, aujourd'hui, âgée de plus de 60 ans dans notre pays,
15:41n'a pas une sortie quotidienne.
15:43C'est-à-dire, déjà, le chiffre que nous mettons en avant est absolument effroyable.
15:48Et on va y revenir.
15:49Cette année, vous l'avez rappelé, 750 000 personnes en situation de mort sociale.
15:53Nous avons des aînés qui vivent tous des situations différentes dans notre pays.
15:58Mais, effectivement, parmi les privations qui sont insupportables,
16:03celle, par exemple, d'être assigné à résidence chez soi, en est une.
16:06Vous évoquiez ces 750 000 personnes en situation de mort sociale.
16:11On est affolé, effectivement, en voyant ces chiffres.
16:13Pour donner une idée aux auditeurs, c'est plus que la population d'une ville comme Lyon.
16:17Plus 150 % en 8 ans.
16:19Comment l'expliquez-vous ?
16:21À qui la faute, j'ai envie de dire ?
16:23Je ne sais pas s'il faut trouver un coupable.
16:26En 2021, quand nous faisions le précédent baromètre,
16:29nous étions arrivés à 530 000 personnes en situation de mort sociale.
16:32530 000 personnes de plus de 60 ans.
16:34Nous pensions qu'il y avait un effet Covid qui avait altéré les relations sociales
16:38et que celle-ci allait repartir.
16:40Et, en fin de compte, pas du tout.
16:42On voit que le chiffre progresse.
16:43Et si nous tirons un petit peu nos courbes,
16:46et c'est ça qui est encore plus frappant,
16:48nous aurons, en 2030,
16:502 millions de personnes de plus de 60 ans de plus dans notre pays qu'aujourd'hui.
16:54Et en tirant la courbe, si rien n'est fait,
16:56nous arriverons à 1 million de personnes
16:57en situation de mort sociale dans notre pays
17:00d'ici 5 ans.
17:02Donc, c'est pour ça que nous souhaitons aujourd'hui tirer la sonnette d'alarme
17:06et créer les conditions d'un véritable électrochoc dans la société française.
17:10On a bien sûr tous un rôle à jouer à notre petit niveau.
17:14Si on a un voisin seul, par exemple,
17:17on a pensé à prendre de ses nouvelles, à aller le voir.
17:19Mais les politiques, j'imagine aussi, Yann Lany, ont un rôle à jouer.
17:23Qu'avez-vous envie de leur dire aujourd'hui,
17:25à Sébastien Lecornu, par exemple ?
17:28Tout d'abord, que l'isolement social n'est pas un sujet
17:33ni législatif ni réglementaire.
17:35On ne pourra pas faire de loi contre l'isolement social.
17:37En revanche, développer de manière effective
17:40des politiques de prévention de l'isolement social
17:43et notamment de l'isolement social des personnes âgées,
17:45c'est quelque chose d'important.
17:47Vous savez, Amandine, il y a 15 millions de personnes
17:49de plus de 60 ans dans notre pays depuis 2 ans.
17:52On ne leur parle que de ce qu'elles coûtent.
17:54On parle beaucoup des retraites
17:55et on en parle comme des centres de coût
17:57et qui plus est, on leur dit que tous vont bien,
18:00que tous ont des revenus supérieurs
18:02à la moyenne de la société française.
18:04Et il faut d'abord et avant tout
18:06arrêter d'essentialiser les aînés
18:10et les personnes âgées dans notre pays.
18:11Donc, faire de la prévention,
18:13mieux travailler les dispositifs de repérage
18:15et surtout soutenir toutes celles et ceux,
18:17les transports, les services publics de proximité,
18:20la vie associative,
18:21qui au quotidien créent des interactions sociales
18:24et permettent à des gens d'avoir des interactions sociales.
18:27Et puis, effectivement, chacun d'entre nous
18:28a aussi une partie de la solution
18:30en étant attentif aux autres et à ses proches.
18:34Et cet isolement, il touche, j'allais dire,
18:37bien évidemment, mais malheureusement,
18:39aussi de plus les personnes,
18:41les plus démunies, en tout cas celles qui ont le moins
18:44que les autres.
18:45Merci beaucoup, Yann Lannier,
18:47directeur général des Petits Frères des Pauvres,
18:49d'avoir été avec nous.
18:50On va bien sûr revenir sur ce sujet avec vous,
18:53auditeurs.
18:54Si vous êtes dans ce cas-là,
18:55si vous vivez seul,
18:56que vous en souffrez,
18:58que vous ne voyez personne,
18:59que vous ne parlez à personne certains jours,
19:02appelez-nous, donnez-nous votre témoignage.
19:05Le standard est ouvert
19:06et on vous attend au 3210.
19:08Appelez-nous également si ces chiffres vous révoltent
19:10ou si vous connaissez des initiatives,
19:12parce que cela existe aussi
19:13et les Petits Frères des Pauvres en font beaucoup.
19:15Pour recréer du lien,
19:17on y revient dans quelques minutes.
19:19RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
19:22Avant cela, l'actualité à l'étranger.
19:24Avec ces nouvelles frappes en Ukraine,
19:25une famille de 4 personnes,
19:27les parents et leurs 2 enfants âgés de 4 et 6 ans,
19:29étaient tués par un drone russe.
19:31Ça s'est passé dans la région de Soumy,
19:32dans le nord du pays.
19:33Ce week-end déjà, une attaque de drone
19:35avait fait au moins 4 morts à qui
19:36a fait des dizaines de blessés.
19:38La réponse d'Israël après le plan de paix
19:40présenté hier soir par Donald Trump
19:42et Benyamin Netanyahou prévient
19:44« Il n'est pas question d'un État palestinien,
19:46pas du tout, ce n'est pas dans l'accord »,
19:47explique le Premier ministre israélien.
19:50Bonjour Émilie Beaujard.
19:51Bonjour.
19:51Qu'en dit-on du côté du Hamas ?
19:53Est-il prêt à signer ce plan de paix ?
19:55En tout cas, ce plan permet au Hamas
19:56d'atteindre deux objectifs.
19:58La fin de la guerre
19:59et le retrait israélien de la bande de Gaza.
20:01Autre victoire pour le Hamas,
20:02les Palestiniens ne seront pas chassés
20:04de la bande de Gaza,
20:05en tout cas selon ce plan.
20:06Mais pour le mouvement islamiste,
20:08ce plan c'est aussi une capitulation
20:10car il faudra déposer les armes,
20:12détruire les infrastructures militaires
20:13et partir de Gaza.
20:15C'est en fait la fin politique et militaire
20:17du mouvement palestinien.
20:18Autre problème de taille
20:20de cette feuille de route américaine,
20:21elle ne comporte aucune date,
20:23aucun calendrier
20:24et aucune mesure contraignante.
20:26Si l'une ou l'autre des partis
20:27ne respectent pas l'accord,
20:29rien n'est prévu.
20:30Ce qui change en revanche,
20:31c'est la pression.
20:32pression américaine sur Benyamin Netanyahou
20:34et pression arabe sur le Hamas.
20:37Et puis le Premier ministre israélien
20:38maintient lui aussi sa pression.
20:40Si le Hamas ne signe pas cet accord,
20:42Benyamin Netanyahou a déjà fait savoir
20:44qu'il finirait le travail à Gaza.
20:47Ce sont ses mots.
20:48Émilie Beaujard du service international de RTL,
20:50merci à vous.
20:51Dans l'actualité également,
20:53cette initiative de Christian Estrosi,
20:55le maire de Nice,
20:56moins d'une semaine après la condamnation
20:57de Nicolas Sarkozy.
20:58Il veut baptiser le parvis du futur hôtel de police
21:02parvis Nicolas Sarkozy.
21:05Fausse bonne idée,
21:05disait ce matin sur RTL Michel Barnier.
21:07Écoutez, je pense qu'il y a d'autres moyens,
21:10en tout cas,
21:10d'exprimer son avis qui est à l'égard de Nicolas Sarkozy.
21:12Bon, donc ce n'est pas une très bonne idée.
21:14Et vous, qu'en pensez-vous ?
21:15Bonne idée ou pas ?
21:16Êtes-vous choqué ?
21:17Là encore, appelez-nous.
21:183210.
21:20Franck vient de nous laisser un message.
21:22Donner un parvis d'un commissaire de police à Nice
21:24dans ma commune
21:25pour le président Nicolas Sarkozy,
21:27moi je trouve ça ridicule.
21:28Il n'est pas encore mort.
21:29On lui a enlevé la grande croix de la Légion d'honneur
21:32parce qu'il a encore des procès en cours.
21:34Là, il vient d'être condamné la semaine prochaine.
21:35Je pense que c'est aussi une mesure électoraliste
21:37parce que M. Sarkozy espère se faire réélire en mars 2026.
21:42Ridicule, nous dit Franck de Nice.
21:43Vous aussi, vous pouvez réagir.
21:453210 ou l'application RTL,
21:46vous cliquez sur l'onglet réagir.
21:49Il y a du foot après trois ans d'absence.
21:51Retour ce soir de la Ligue des champions à Marseille.
21:53L'OM reçoit l'Ajax Amsterdam.
21:56Et bonne nouvelle, il reste quelques places.
21:58Des places entre 95 et 200 euros.
22:01Dans tous les cas, ce match va battre un record de fréquentation
22:03pour un match européen.
22:05Plus de 65 000 supporters attendus dans le stade.
22:08Et les joueurs de l'OM comptent bien sur ce soutien.
22:12Mathieu O'Reilly, milieu terrain de l'OM.
22:14Oui, bien sûr, leurs champs font vraiment une grande différence.
22:21On l'a vu contre le PSG, quand on a commencé le match,
22:23à la moindre attaque, à la moindre touche gagnée,
22:26on entendait tout ce bruit, cette volonté d'être tous ensemble.
22:30Et ça nous aide, ça nous pousse.
22:31On a l'impression d'avoir un joueur en plus dans notre équipe.
22:33Nos supporters sont très importants pour nous.
22:36Ils sont très passionnés.
22:37On les sent derrière nous.
22:39On a envie de gagner pour eux.
22:41Et ça, ça nous aide pendant les matchs.
22:46Des propos recueillis pour RTL par Hugo Hamelin.
22:48OM Ajax Amsterdam, c'est à suivre en direct et en intégralité ce soir.
22:52Comme tous les matchs d'ailleurs de Ligue des Champions,
22:54c'est sur RTL.fr ou sur l'application RTL.
22:57Coup d'envoi à 20h45.
22:59Avec vous Peggy.
23:00Alors comme hier, on a eu très frais ce matin.
23:02Mais ce sera très bien cet après-midi.
23:04Oui, parce que les températures remontent bien cet après-midi.
23:06On gagne par rapport à ce matin 10, voire 13 degrés par endroit.
23:10Donc c'est quand même bien agréable.
23:12Ça ira de 18 à 21 degrés au nord.
23:14Entre 22 et 23 au sud.
23:16Jusqu'à 26 près de la Méditerranée.
23:18Avec de belles éclaircies.
23:19Alors parfois entrecoupées de quelques passages nuageux.
23:22Mais c'est bien ensoleillé entre la Bretagne, le Cotentin, l'Ile-de-France.
23:25Près de la Méditerranée également avec Mistral et Tramontagne.
23:28Et puis on a juste un petit risque d'averse sur les reliefs.
23:32Alors ça peut déborder par moments vers l'Alsace.
23:34Ça concernait aussi les Alpes du Sud, le Massif Central, les Pyrénées et la Corse.
23:38Merci beaucoup Peggy.
23:40Dans un instant sur RTL, ces chiffres qui nous ont fait bondir ce matin.
23:44750 000 personnes en situation de mort sociale.
23:47A tout de suite.
23:47Amandine Bégaud
23:49RTL Midi
23:51Les auditeurs
23:52Honours
23:53On a très vite.
23:54C'est génial.
23:54Bunge
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