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Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00La grande interview ce matin sur CNews et Europe 1, mon invité Roger Carucci, bonjour.
00:04Bonjour.
00:05Et bienvenue, sénateur Les Républicains des Hauts-de-Seine, ancien ministre,
00:08vous êtes aussi un ami de plus de 40 ans, on peut le dire, de Nicolas Sarkozy et Roger Carucci,
00:12on va bien sûr en parler.
00:14Mais d'abord, l'actualité, c'est donc le plan, le plan de Donald Trump pour forger la paix à Gaza,
00:18un plan déjà accepté par Benjamin Netanyahou et dont certains pays arabes,
00:22dont l'Egypte et l'Arabie Saoudite, ont salué les efforts, un plan comprenant,
00:26je le rappelle, la démilitarisation du Hamas, la restitution des otages,
00:30l'arrêt des opérations à Gaza, la libération d'un certain nombre de prisonniers palestiniens,
00:34une gouvernance provisoire à Gaza.
00:36Est-ce que Donald Trump, M. Carucci, est en voie d'être un faiseur de paix ?
00:40Il l'a fait dans d'autres circonstances et dans d'autres régions du monde,
00:44entre le Pakistan et l'Inde, au Cambodge, donc tant mieux s'il réussit.
00:49Et moi, je constate une chose très simple, le président de la République française
00:53et le ministre des Affaires étrangères avaient posé quatre conditions préalables
00:56à la reconnaissance d'un État palestinien.
00:59Ils n'ont respecté aucune des quatre conditions.
01:02Et Donald Trump, par son plan, avec l'accord des États arabes,
01:06avec l'accord de Benjamin Netanyahou, on verra s'il y a l'accord du Hamas,
01:11et avec l'accord de l'autorité palestinienne,
01:13aboutit à ce que nous avions demandé, à savoir un accord avec cessez le feu,
01:18libération des otages, éviction du Hamas, renouvellement de l'autorité palestinienne,
01:23reconnaissance d'Israël par les États arabes.
01:26Je serais tenté de dire, M. Macron, est-ce que c'était la peine
01:30de vous mettre en déni par rapport à vos propres propos
01:33et à ceux du ministre des Affaires étrangères devant le Parlement,
01:37pour au final que ce soit le président américain qui parvienne à ce résultat ?
01:43Tant mieux si c'est la paix, tant mieux s'il y a un cessez-le-feu.
01:46Mais quel rôle de la France ? Quelle place sur la scène internationale ?
01:49Aujourd'hui, franchement, il y a deux ans, je me souviens,
01:53au Sénat, j'interpellais les ministres en disant,
01:55nous disparaissons d'Afrique.
01:57On me disait, comment, comment ? La main sur le cœur,
01:59mais vous n'y pensez pas.
02:01Nous sommes très glorieux, nous sommes magnifiques,
02:04nous avons de plus en plus de positions en Afrique.
02:06On a été évincés de la quasi-totalité de l'Afrique noire.
02:09Aujourd'hui, sur le plan du Moyen-Orient,
02:13on s'est définitivement fâchés avec Israël,
02:16on s'est fâchés quand même pas mal avec les États-Unis
02:18et avec un certain nombre d'autres États européens
02:21qui n'ont pas souhaité reconnaître comme ça l'État de Palestine.
02:24Mais à voir la réaction d'Emmanuel Macron,
02:25on ne dirait pas Roger Carotus.
02:27Ce qui est particulier, c'est que Donald Trump a jugé très sévèrement
02:30les pays qui ont reconnu l'État de Palestine.
02:33Emmanuel Macron a salué l'engagement du président américain
02:35souhaitant qu'Israël s'engage résolument sur cette base
02:38et affirmant que la France est prête à y contribuer.
02:41Eh bien, on se demande comment.
02:45Qu'est-ce que je vous dise ?
02:46Moi, je regarde de manière régulière les communiqués du Quai d'Orsay.
02:50Il y a de grands moments de littérature.
02:53C'est à cela que résume la France aujourd'hui ?
02:55Bref, la force du verbe,
02:59malheureusement pas toujours la force de la réalisation.
03:02À un moment, il faut être clair.
03:04Dans quel camp sommes-nous ?
03:06Est-ce qu'il vous a répondu, le président de la République ?
03:07Est-ce que vous aviez écrit une missive avec une centaine de sénateurs ?
03:10Avec 120 sénateurs pour dire non à la reconnaissance sans les conditions préalables.
03:16En plus, dans ce qui a été co-signataire,
03:20beaucoup de gens étaient pour la solution à deux États,
03:22mais disaient, après le 7 octobre, vous faites ça comme ça,
03:26sans conditions, ce n'est pas possible.
03:28Enfin, c'est la prime au terrorisme, c'est la prime à l'assassinat et au pogrom.
03:32Donc non.
03:34Et franchement, dans tout le pays, les gens peuvent comprendre ça.
03:38Quelle que soit leur sensibilité, à part LFI,
03:40mais quelle que soit leur sensibilité,
03:42eh bien non, ça n'a pas marché.
03:44Dans le pays, justement, en France,
03:46Roger Carotti, les Français de confession juive se sont abandonnés par Emmanuel Macron,
03:50d'autant que les actes antisémites se multiplient.
03:52Un exemple parmi d'autres, encore ce samedi,
03:54un sexagénaire en habit traditionnel juif a été agressé en sortant de chez sa fille.
04:00Je vais préciser ce qui s'est passé à nos auditeurs et télésplicateurs.
04:02Il a été frappé à l'arrière, il est tombé par terre
04:06et son agresseur a continué à le rouer.
04:07De coup, jusqu'où va aller cette déferlante antisémite ?
04:10Jusqu'où elle peut aller, malheureusement ?
04:12Moi, je veux dire tout de suite,
04:14je pense que, par exemple, l'action des forces de police, de gendarmerie,
04:18sous l'autorité de Bruno Retailleau, est exemplaire.
04:21Ils agissent vraiment, vraiment, vraiment.
04:24Ce que je demande, c'est que les magistrats, de manière générale,
04:33soient plus sévères sur les actes antisémites.
04:36À un moment, il y a la force de l'exemplarité.
04:39Quand on cherche soit des conditions, on dit,
04:44ah ben oui, mais il y a des circonstances atténuantes, etc.
04:46On ne mettra pas un terme aux actes antisémites
04:49sans fortement réprimer les actes antisémites.
04:52Que ce soit sur les réseaux sociaux, que ce soit les actes physiques,
04:55que ce soit les propos, y compris de responsables politiques,
04:59qui font déraper l'ensemble.
05:01Moi, je suis, je le dis franchement,
05:03scandalisé de voir que des députés puissent tenir des propos qu'ils tiennent,
05:08qu'on laisse dire un certain nombre de choses.
05:11Qui laisse dire ?
05:12Vous évoquez les propos de la France insoumise,
05:14mais qui laisse dire ?
05:15Et est-ce que c'est à la justice de se mêler ?
05:16Vous estimez que ça a mis la liberté d'expression, la limite ?
05:19Non, non, non, non, non, non.
05:20Quand il y a des plaintes.
05:22On a dit, par exemple, 2024, 1400, 1500 actes antisémites en France.
05:27Moi, j'ai demandé clairement à Darmanin, à la justice,
05:32dites-moi combien, en face de ces 1500 actes, il y a de condamnations.
05:36Combien ?
05:38Et je souhaite savoir...
05:39Et alors, quelle a été la réponse ?
05:40Je ne sais pas encore.
05:41Pour 2022, 2023, 2024, je veux savoir, en face du nombre d'actes,
05:47du nombre de plaintes, combien il y a eu d'actions en justice et de condamnations.
05:51Parce que quand on dira, il n'y a pas assez de condamnations face aux actes,
05:55on pourra dire à ce moment-là, peut-être qu'il faut être beaucoup plus ferme.
05:59Parce que si on n'est pas plus ferme, mais chacun se dit,
06:02on peut tout faire dans ce pays.
06:04On peut tout faire.
06:05On peut injurier.
06:06Il n'y a plus de limites.
06:07Il n'y a pas de limites.
06:08Déjà, rappelez-vous,
06:10le chevènement qui déjà dénonçait l'espèce de voyoucratie
06:15qui a gangréné la société française.
06:18Ça continue, quelle que soit la force de la police.
06:22Et les policiers, les gendarmes ont besoin de la justice.
06:25On a tous besoin d'une magistrature
06:28qui aide à conforter la République,
06:31qui aide à conforter l'unité de la nation.
06:33Et ça ne peut se faire que par une sévérité telle que les délinquants arrêtent.
06:39L'unité de la nation, ce qui est appelé parfois aussi,
06:41Roger Carotti, le vivre ensemble.
06:43Je voudrais vous faire réagir à cette image,
06:45puisqu'il s'agit de vivre en ville,
06:47de la douceur de ville ou de vivre.
06:50Je vais la détailler à nos auditeurs de repas.
06:52On y voit une femme voilée.
06:54C'est une affiche de la mairie de Strasbourg,
06:56mairie écologiste.
06:57Alors, cette affiche élaborée par la mairie a suscité une avalanche de commentaires.
07:01Je ne sais pas si vous l'avez vue,
07:02si vous la découvrez à l'instant.
07:03Je crois que je l'ai vue sur les réseaux sociaux.
07:05Comment vous réagissez à une telle affiche ?
07:08De quoi est-elle le nom ?
07:12C'est pas...
07:13Je ne connais pas la dame.
07:14Non, mais je voudrais préciser.
07:16C'est vraiment...
07:16La dame, ça fait.
07:18Le symbole peut renvoi le droit aujourd'hui.
07:20On voit bien ce que ça veut dire.
07:22On voit bien ce que ça veut dire.
07:23Ça veut dire que certains partis politiques
07:26jouent sur une communautarisation pour conserver des électeurs.
07:29Une partie de la gauche,
07:32comme il y a de moins en moins de classes ouvrières,
07:35comme autrefois, pour avoir des voix,
07:37eh bien, ils ont basculé sur le communautarisme,
07:40le soutien à un certain nombre de causes,
07:43pour retrouver des électeurs.
07:44Et je trouve que c'est extrêmement grave.
07:46Pas pour cette dame.
07:48Évidemment.
07:48Mais pour dire que lorsque vous jouez sur un communautarisme,
07:53vous disloquez la nature.
07:54À des fins électorales, une forme d'entrisme.
07:56Évidemment.
07:57Attendez.
07:58Au vu et au-dessus de tous.
07:59Il y a eu un rapport remis au président de la République
08:01il y a 14 mois sur l'action et l'entrisme
08:05des frères musulmans en France.
08:07Et puis, en parallèle, on a dit un certain nombre de choses
08:09pour mettre un terme.
08:10Des actions ont été conduites,
08:12notamment sur certaines écoles et tout.
08:14Mais c'est toute la société française qui doit le faire.
08:18Les musulmans français,
08:19les Français de confession musulmane,
08:22ont envie pour la plupart de s'intégrer parfaitement
08:25dans la République et de respecter les lois et les règles.
08:28Alors ne laissons pas des minorités extrémistes, fréristes,
08:32mettre en cause l'unité de la nation.
08:34Et cette unité de la nation,
08:36c'est le devoir de tous les parlementaires,
08:38quelles que soient leurs convictions politiques.
08:40Et s'ils ne le font pas, ils trahissent leur mandat.
08:43Dans l'actualité, Roger Carucci,
08:45j'ai rappelé tout à l'heure votre amitié avec Nicolas Sarkozy.
08:49Il est vrai qu'elle date de plus de 40 ans.
08:51C'est rare aujourd'hui en politique pour être souligné.
08:54Les suites de la condamnation de l'ancien président,
08:56c'est une déflagration politique et judiciaire.
08:58Tout d'abord, pourquoi à droite, Roger Carucci,
09:01à part certains, vous et d'autres,
09:03David Lissnard et François-Xavier Bellamy,
09:05pourquoi les réactions ont-elles aussi timorées,
09:07timides, retenues, voire même craintives de la part de certains ?
09:10Ça vous fait sourire, donc ce n'est pas évolué de la réalité.
09:14Ça me fait sourire parce que je suis le premier à dire
09:18depuis très longtemps que je n'aime pas trop commenter
09:22les décisions de justice.
09:23On nous a mis en tête, et c'est une réalité constitutionnelle,
09:27l'indépendance de la magistrature,
09:29donc les politiques n'ont pas commenté.
09:31Mais moi, je trouve, je le dis,
09:33puis je reviendrai tout de suite sur la fin de Sarkozy,
09:35que cette espèce de guerre entre la magistrature
09:39et le monde politique est absurde.
09:41Il devrait y avoir complémentarité.
09:44Les magistrats qui ont affaire tous les jours...
09:47Hier, vous avez vu le chef du Parti national financier.
09:50Oui, oui, mais non, mais j'ai vu...
09:51Il dénonce ce qu'elle dit par l'ancien président.
09:53Non, mais je dis clairement que les magistrats
09:56qui ont affaire tous les jours à des affaires
09:58sont aussi, par rapport aux politiques,
10:01susceptibles d'apporter des propositions
10:03pour faire évoluer la législation.
10:05Et les politiques qui font la législation
10:08doivent utiliser le pragmatisme,
10:11la pratique des magistrats pour dire
10:13« telle loi ne va pas ».
10:14Voilà, voilà pour le monde idéal.
10:15Non, mais ça, c'est le monde idéal.
10:17Le monde réel, ce n'est pas ça.
10:18Parce que malheureusement, c'est une forme de bataille.
10:20Le monde réel, ce n'est pas ça.
10:22Il y a un élément qui, pour être très clair,
10:25sur l'affaire Sarkozy,
10:26au-delà de 700 pages de délibérés,
10:28moi, j'ai écouté...
10:29Je n'ai pas suivi toute l'affaire,
10:30je n'ai pas lu le 700 pages, je le reconnais.
10:32Mais j'ai écouté la présidente du tribunal
10:35dire « franchement, pas d'enrichissement,
10:38pas de corruption,
10:40pas d'argent dans le financement
10:41de la campagne présidentielle ».
10:43Je me disais, bon...
10:45L'association de malfaiteurs ?
10:46Oui, alors l'association de malfaiteurs,
10:48c'est tellement flou que, bon...
10:49Mais je me disais quand même,
10:51sur la plupart des éléments,
10:53les choses vont...
10:54Je dois reconnaître que j'étais assez surpris
10:56par la sévérité de la condamnation
10:59par rapport à ce qui venait d'être dit.
11:00Et ce qui me laisse extrêmement sceptique,
11:04c'est l'exécution provisoire.
11:05Pourtant...
11:05Parce que, franchement,
11:07moi, je me souviens du débat parlementaire.
11:08Pourquoi, pour vous, c'est une atteinte
11:09à la présomption d'innocence ?
11:11C'est une atteinte au droit constitutionnel
11:14de tout citoyen,
11:15pas de Nicolas Sarkozy,
11:17de faire recours.
11:18Alors, monsieur le législateur...
11:19Mais justement...
11:20Monsieur le législateur...
11:21J'allais dire « je m'en veux ».
11:22Non, je m'en veux pas à moi.
11:23Combien d'années vous avez attendu
11:25avant de le dire aujourd'hui ?
11:26Non, mais franchement,
11:27on nous avait expliqué
11:28que l'exécution provisoire,
11:30c'était en cas
11:31de risque de récidive,
11:34de risque de fuite
11:35ou de trouble à l'ordre public.
11:38Risque de récidive,
11:39que je sache,
11:40Nicolas Sarkozy n'est pas candidat
11:41au présidentiel 2027.
11:43Risque de fuite,
11:43je vois pas Nicolas s'embarquer
11:45nuitamment pour disparaître.
11:48Et trouble à l'ordre public,
11:49comme explique l'affaire
11:50dure depuis 15 ans,
11:51en quoi il y a un risque
11:52de trouble à l'ordre public.
11:53Donc, je ne comprends pas.
11:55Et là-dessus,
11:56c'est l'exécution.
11:57Ou alors vous comprenez trop bien.
11:58Bah, l'exécution.
11:58Alors dites-nous le fond de votre pensée.
12:00Est-ce que c'est une forme
12:01de règlement de compte
12:02ou est-ce que non, la justice ?
12:03Je n'en sais rien
12:04et je vais vous dire pourquoi.
12:06Parce que je vois
12:07qu'on fait la même chose
12:08avec certains maires.
12:10Ça s'est produit à Toulon,
12:11avec Hubert Falco.
12:12Ça s'est produit de mémoire
12:13à Montauban,
12:14avec Marine Le Pen.
12:16Elle sera en appel.
12:17Est-ce que
12:20ce n'est pas au législateur
12:21de reprendre la main
12:22et de dire
12:23attendez,
12:24l'exécution provisoire,
12:26si c'est le déni
12:27du droit de recours,
12:28ça n'est pas possible.
12:30Donc, il faut l'encadrer davantage
12:31et voir comment on peut faire.
12:33Mais, en tout cas,
12:34moi, je ne vois pas
12:35dans le cas de Nicolas Sarkozy
12:36ni tentative de fuite,
12:39ni récidive,
12:41ni trouble à l'ordre public
12:42dont je reste
12:43dans l'incompréhension
12:44de l'exécution provisoire.
12:45Côté actualité gouvernementale,
12:48Roger Carucci,
12:48Sébastien Lecornu
12:49planche, vous le savez,
12:51sur un contrat
12:51depuis trois semaines.
12:53Oui, alors là,
12:53on parle de former l'équipe.
12:55Oui.
12:55Bon, mais apparemment,
12:57la France a continué
12:58d'avancer ou de reculer.
13:00Ça dépend.
13:00Mais en tout cas,
13:01on peut se passer
13:01d'un gouvernement
13:02de stagner, vous diriez.
13:03En tout cas,
13:04il planche surtout
13:04sur un contrat de gouvernement
13:05qui serait proposé
13:06à votre famille politique
13:07au LR
13:08pour s'assurer
13:09de leur participation.
13:10Et la droite
13:10a énoncé
13:10quelques conditions
13:11comme la nécessaire
13:13réduction de la dépense publique,
13:14le fait que le travail
13:15paie plus,
13:16plus de fermeté
13:17sur le régalien.
13:17Mais M. Carucci,
13:18dites-nous comment ?
13:20Comment il peut y avoir
13:20un contrat de gouvernance
13:21avec vous
13:22et en même temps
13:22des gages à la gauche ?
13:24Ah, mais moi,
13:24je ne sais pas.
13:26Ah, si vous ne le savez pas.
13:27Non, non,
13:27mais moi, je ne sais pas.
13:28Puisque vous.
13:28Nous, nous avons dit,
13:30parce que quand on dit
13:31que le Premier ministre
13:33va proposer un contrat
13:34de gouvernement au LR,
13:35en réalité,
13:36c'est les LR
13:36qui ont préparé
13:37un contrat de gouvernement
13:39pour voir si on pouvait
13:40travailler avec le Premier ministre.
13:42Ce que je souhaite,
13:43ce contrat de gouvernement,
13:44vous l'avez rappelé,
13:45il est simple,
13:46pas de hausse de fiscalité,
13:47une baisse sensible
13:48de la dépense publique,
13:49beaucoup plus de fermeté
13:50sur le régalien,
13:51sur l'immigration illégale
13:52comme sur la sécurité.
13:54Très bien.
13:55Le Premier ministre
13:55semble dire oui.
13:57Ensuite,
13:57le Premier ministre
13:58est chargé,
14:00si je puis dire,
14:01de trouver,
14:02non pas le fait
14:02de pouvoir faire rentrer
14:03des socialistes,
14:04je n'y crois pas du tout,
14:05mais le fait d'avoir
14:06un accord de non-censure.
14:08Sur quoi ?
14:09On verra.
14:10Parce que j'entends
14:11le Premier ministre
14:11qui dit qu'il y aura
14:12des hausses
14:13et des baisses de fiscalité.
14:14Alors, ça,
14:15ça me rassure moyennement.
14:16À la fin du jeu,
14:17vous avez bien compris
14:18que c'est surtout
14:18des hausses
14:19et des mesures fiscales.
14:20Ah, mais s'il y a
14:21une hausse...
14:21Baisse de la CSGF...
14:22Si il y a une hausse
14:23très sensible de la fiscalité,
14:25c'est sans nous.
14:26Ah, c'est sans vous ?
14:26On a dit qu'on ne voulait
14:28pas de hausse de fiscalité.
14:29Moi, je souhaite
14:30que nous restions
14:31au gouvernement
14:32parce que je pense
14:33que l'action
14:33de Bruno Retailleau,
14:35l'action d'Annie Gennevard,
14:36l'action d'autres ministres
14:37est essentielle,
14:38mais pas contre
14:40nos convictions.
14:41Pour conclure,
14:42pendant ce temps,
14:42si je peux dire,
14:43ce sondage dévoilé ce matin,
14:44sondage d'IFOB fiducial
14:45pour l'opinion
14:46et Sud Radio,
14:47et si l'élection présidentielle
14:48avait lieu dimanche prochain,
14:50nous sommes loin évidemment,
14:51nous sommes à plus d'un an et demi,
14:53mais de l'échéance est ainsi.
14:54Regardons les intentions de vote
14:55Roger Carotti au premier tour
14:56qui s'envolent
14:57pour l'ERN
14:58et ce, quel que soit le candidat,
14:59Jordan Bardella
15:00ou Marine Le Pen,
15:01face à un score quand même
15:02très faible
15:03du bloc central,
15:04Édouard Philippe notamment.
15:06Est-ce que ça vous encourage
15:07à une union des droites
15:08ou est-ce que pour vous
15:08c'est une chimère ?
15:10Quand on parle
15:11d'union des droites,
15:12j'ai entendu Marine Le Pen
15:13dire moi je ne suis
15:14ni de droite ni de gauche,
15:15je suis contre l'union des droites.
15:17Donc déjà,
15:17il faut être plusieurs
15:18pour faire une union.
15:19Moi je pense que surtout,
15:21il faut qu'on réfléchisse
15:22très clairement
15:23à ce que sont
15:24les deuxièmes tours.
15:25Je le dis sincèrement,
15:26je l'ai déjà dit,
15:27jamais on ne fera voter
15:28pour un LFI.
15:30Jamais on ne fera voter
15:31pour un parti
15:32associé au LFI.
15:33Marine Le Pen,
15:35Jean-Luc Mélenchon
15:35ou Jordan Bardella
15:36et Jean-Luc Mélenchon,
15:37Roger Carotti vote
15:38Marine Le Pen
15:39ou Jordan Bardella.
15:40Oui, sans pudeur de gazelle.
15:42Sans état d'âme
15:43parce que pour moi aujourd'hui,
15:45c'est LFI
15:45qui n'est plus
15:45dans l'arc républicain.
15:47Et moi j'affirme
15:48et je confirme
15:48que je pense qu'aujourd'hui
15:50le RN est dans l'arc républicain.
15:52C'était 33%
15:53pour les intentions de vote
15:54et en tous les cas
15:55peut-être que votre...
15:56Parce que si on essaye
15:58de dire qu'il y a 35%
15:59de fascistes en France,
16:00il faudrait s'inquiéter.
16:01Donc ceux qui disent
16:02que c'est l'extrême droite,
16:04vous n'êtes pas d'accord ?
16:05Donc le RN fait partie
16:06de l'arc républicain pour vous ?
16:08Comme l'a dit d'ailleurs
16:08Nicolas Sarkozy.
16:09Oui, mais parce que
16:10on ne peut pas considérer
16:13le RN d'aujourd'hui
16:14comme le FN
16:15de Jean-Marie Le Pen.
16:16Voilà, c'est terminé.
16:17Alors soit on en prend acte.
16:19Ça ne veut pas dire
16:19qu'on est d'accord.
16:20Moi je suis en désaccord
16:21sur l'essentiel
16:22de ce que dit le RN
16:23en matière économique,
16:24sociale, etc.
16:25Mais pour autant dire
16:27front absolument contre...
16:29Non, moi j'espère
16:30un front républicain
16:31contre LFI
16:31aux prochaines élections.
16:33A voir et à suivre.
16:33Merci Roger Carotti
16:34et à bientôt.
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