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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Hervé Marseille, sénateur des Hauts de Seine et président de l'UDI.

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Transcription
00:00– En effet, bonjour à tous, bonjour Hervé Marseille.
00:04– Bonjour.
00:05– Merci d'être avec nous en ce dimanche matin.
00:07Votre parti, l'UDI, appartient à ce qu'on appelle le socle commun,
00:11cette alliance qui n'est pas majoritaire mais qui a permis aux deux précédents gouvernements,
00:15celui de Michel Barnier et de François Bayrou, de gouverner pendant quelques mois.
00:18Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a tracé une feuille de route
00:22dans une interview aux Parisiens qui est parue hier
00:25et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'a pas convaincu tout le monde,
00:27en tout cas pas les socialistes dont vous avez besoin pour éviter une motion de censure.
00:32– Oui, il n'y a pas d'autre solution.
00:35Si on veut un compromis, il faut trouver une forme d'accord avec les socialistes
00:40afin d'éviter la censure.
00:41– Mais vous avez vu la réaction des socialistes,
00:43pour l'instant ils disent en l'état de ce que propose M. Lecornu, ce sera la censure.
00:48– Oui mais alors on est dans un système un peu surréaliste.
00:52François Bayrou est tombé avant même qu'on ne discute du budget à l'Assemblée et au Sénat.
00:57Là on est en train de parler d'un budget qui ne sera examiné par l'Assemblée
01:02et par le Sénat qu'à partir du début octobre, le 3, le 4, par là.
01:07Donc il faut laisser le temps au temps.
01:10Je veux dire petit à petit par des interviews,
01:12le Premier ministre balise en mettant des petites pierres ici ou là.
01:16– Comme vous dites, des petites pierres, il balise et il ferme des portes.
01:18Par exemple sur la taxe Zuckmann, sur l'ISF,
01:21qui sont des choses réclamées par les socialistes,
01:23il dit non je n'y suis pas favorable.
01:25– Oui mais alors il faut un peu relooker tout ça
01:27parce que le parti socialiste c'est un peu radio-nostalgie.
01:31On revient sur…
01:33– La taxe Zuckmann c'est assez récent, c'est pas radio-nostalgie.
01:35– Les 35 heures, oui mais c'est une forme d'ISF, etc.
01:38Bon, il faut revoir tout ça parce que la taxe Zuckmann ça n'est pas possible
01:42parce qu'on touche à l'outil de production.
01:44– Néanmoins il faut toucher aux grandes fortunes,
01:46comme vous le disiez vous-même dans une interview au mois de juillet.
01:48– Oui, parce qu'il faut à la fois faire des économies
01:50mais il faut aussi de l'équité fiscale.
01:52Et donc à partir de là, il faut trouver une formule
01:55de prélèvement sur les grandes fortunes.
01:57– Qu'est-ce que c'est d'autre qu'un impôt sur la fortune,
02:00M. Marseille, ça revient au même, on joue sur les mots.
02:04– Non, parce qu'avec la taxe Zuckmann…
02:07– Ou l'ISF, si vous dites vous-même qu'il faut revenir sur…
02:11– Oui mais on ne touche pas à l'outil de production,
02:12l'ISF on ne touchait pas à l'outil de production.
02:14Je veux dire, avec la taxe Zuckmann, vous faites un prélèvement
02:18sur les fortunes de plus de 100 millions, pourquoi pas,
02:222% ça se discute, mais celui qui a une entreprise qui est valorisée,
02:29et comment il fait pour payer ?
02:30– Mais si je vous comprends bien, l'ISF, vous ne seriez pas contre,
02:34vous, à l'UDI, par qui c'est en risque ?
02:35– Une forme d'ISF, voilà, appelez ça comme vous voulez,
02:37mais prélèvement sur les grandes fortunes ?
02:39– Oui, oui, vous êtes très bien.
02:40– Vous avez une équité fiscale.
02:41– Est-il possible de donner satisfaction aux socialistes,
02:44si vous faites par exemple cette réforme, cette mesure,
02:47sans braquer l'aile droite de la majorité ?
02:50Est-il possible par exemple de revenir sur la réforme des retraites,
02:53comme là encore les socialistes le souhaitent ?
02:55– Non, ce n'est pas possible de revenir sur la réforme,
02:57on peut compléter, on peut modifier,
03:00on peut aller plus loin sur les retraites,
03:02il y a eu un conclave avec les partenaires sociaux,
03:05mais on peut reprendre les conclusions, là où elles en étaient,
03:09de ce conclave sur les femmes pour leur retraite,
03:12la pénibilité ou encore le travail des seniors.
03:15– Vous voyez bien qu'il y a un symbole que des gens descendent dans la rue encore
03:18pour réclamer la suspension, l'abandon de cette réforme,
03:23donc vous n'êtes pas sourds à cette…
03:25– On n'est pas sourds à ça, mais la réforme qui a été faite
03:27ne suffit déjà pas à assurer, à cause de notre démographie,
03:32la soutenabilité des retraites et du paiement des retraites jusqu'en 2035.
03:38Donc si on arrêtait le système, on aggraverait la dette.
03:43– Sur le plan politique, M. Marseille, pour l'instant,
03:46donc j'y reviens, les socialistes disent qu'en l'État,
03:48tels que les propos de M. Lecornu ont été connus hier,
03:52enfin vendredi puis hier samedi,
03:55si le futur gouvernement Lecornu devait lui aussi tomber
03:59puisqu'aujourd'hui, donc, il menace de censure.
04:01Qu'est-ce qui se passe ?
04:02Est-ce qu'on n'est pas inévitablement dans un scénario
04:04où il y aura une dissolution de l'Assemblée nationale ?
04:06– Je crois qu'il faut tout faire pour éviter ça.
04:08On a trois blocs, la droite radicale, la gauche et la gauche radicale
04:13et puis ce qu'on appelle le bloc central.
04:14On sait qu'il n'y a pas de compatibilité possible entre les uns et les autres.
04:19Donc il faut trouver des compromis à tout prix
04:21et il faut chacun mettre de l'eau dans son arbre.
04:22– Vous voyez bien qu'il n'y en a pas pour l'instant.
04:23– Est-ce que la France a les moyens de se payer une crise supplémentaire ?
04:26On a une crise budgétaire, une crise sociale, une crise économique.
04:30Il y a la guerre à nos portes et on n'a pas les moyens d'avoir une crise.
04:34Il faut que chacun fasse preuve de responsabilité.
04:35– Et sans le viser aussi du temps de M. Bayrou, ça n'a pas évité sa chute comme celle de Michel Barnier.
04:41Ces discours-là, on les a entendus, l'appel à la responsabilité.
04:44Mais là, vous avez un parti dont vous avez besoin qui dit, pour l'instant, on baisse le pouce.
04:49– Écoutez, on est très endetté.
04:51Je crois que François Bayrou l'a suffisamment montré.
04:53Il faut faire des économies.
04:54– Oui, le Premier ministre en train de les faire.
04:57Il faut de l'équité fiscale, on vient d'en parler.
04:59C'est-à-dire qu'il faut que tout le monde se sente responsable,
05:01les grandes fortunes doivent payer.
05:03Et puis, il faut aussi d'autres mesures, par exemple sur le pouvoir d'achat.
05:06Parce que c'est bien de parler d'immigration, de sécurité, c'est important.
05:09C'est bien de parler de fin de vie.
05:12Mais il faut aussi des mesures sur le pouvoir d'achat.
05:15– Hervé Marseille, l'autre sujet qui a marqué l'actualité cette semaine,
05:18c'est bien sûr la condamnation de Nicolas Sarkozy à de la prison ferme
05:21et sa mise en détention dans quelques semaines.
05:25Est-ce que vous faites partie de ceux qui considèrent
05:26qu'il y a un problème sur l'exécution provisoire
05:29qui fait que même si M. Sarkozy n'est pas encore jugé en appel,
05:32eh bien il va quand même être sous les verrous.
05:33– Comme l'a dit le président du Sénat, ça interroge
05:36et il faut qu'on travaille à ces sujets.
05:37Parce que quand vous êtes jugé en première instance,
05:40vous pouvez faire appel, c'est le double degré de juridiction.
05:43– C'est le café d'ailleurs, l'ancien président.
05:44– Et il y a des exemples de gens qui ont été blanchis
05:47en appel.
05:48– Donc on ne devrait pas aller en prison ?
05:49– En tous les cas, il faut trouver un travail sur le sujet
05:53pour faire modifier la loi.
05:54Parce que les magistrats, ils travaillent à partir de lois
05:58que nous avons votées.
05:59Donc il faut revoir la loi.
06:00– Et les magistrats, la justice, qui sont très attaqués
06:03depuis la décision prise la semaine dernière,
06:07cette semaine, avec la présidente du tribunal correctionnel de Paris
06:11qui a reçu des menaces de mort, notamment sur les réseaux sociaux.
06:14Qu'est-ce que ça révèle du climat, justement, de défiance
06:18vis-à-vis de la justice ?
06:19– Écoutez, tout ça n'est pas normal.
06:22On peut être d'accord ou ne pas d'accord avec la décision de justice,
06:25mais chacun doit en prendre acte et il y aura appel.
06:28On voit bien, en Europe et au-delà, aux États-Unis ou en Argentine
06:32avec M. Millet, qu'on est dans un système, j'allais dire,
06:37de plus en plus populiste, qui met en cause le Conseil constitutionnel,
06:40le Conseil d'État, les juridictions, les institutions en général.
06:44Il faut qu'on arrête…
06:45– Ce sont des personnalités telles que M. Sarkozy lui-même
06:48qui a dit que finalement, cette justice, cette décision était unique.
06:51Donc, est-ce que ça ne provoque pas, par la suite,
06:55non pas des passages à l'acte, mais des propos plus violents ?
06:57– J'ai de l'amitié pour Nicolas Sarkozy,
07:00avec lequel j'ai travaillé dans les Hauts-de-Seine,
07:02et je regrette cette situation.
07:04Pour autant, il faut respecter la magistrature,
07:07il faut respecter les décisions de justice,
07:09et c'est à nous, législateurs parlementaires,
07:12de modifier les lois si elles ne sont pas satisfaisantes.
07:14– Merci beaucoup Hervé Marseille, sénateur des Hauts-de-Seine,
07:17président de l'UDI, l'un des partis qui appartient au socle commun.
07:20– Et c'est la suite de Télématin.
07:42– Merci.
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