Le nouveau Premier ministre s'est exprimé dans les colonnes du Parisien, ce vendredi 26 septembre, pour la première fois depuis sa nomination. Taxe Zucman, retraites, impôts... Il a dévoilé les premières orientations de son projet de budget.
00:00Alors c'est vrai qu'on avait très envie de vous entendre sur la nouvelle feuille de route de Sébastien Lecornu, donc merci de venir nous éclairer.
00:08D'abord peut-être quelques extraits de cette interview du Premier ministre dans Le Parisien ces dernières heures.
00:16Regardez ce qu'il dit.
00:17Le retour de l'impôt sur la fortune qui avait été supprimé en 2017, est-ce une piste sérieusement envisagée ?
00:23C'est non, le gouvernement ne l'envisage pas.
00:25Est-ce que la taxe Zuckmann est la bonne réponse ? La seule réponse, personnellement, je ne le pense pas, je ne le crois pas.
00:32Et puis enfin, si d'autres modèles pour notre système de retraite doivent émerger, c'est un bon débat pour la présidentielle.
00:39Alain Madeleine, êtes-vous soulagé en lisant cette interview dans Le Parisien ?
00:43Soulagé, je ne sais pas, mais je trouvais que composer avec les socialistes dans une telle situation, ce n'est pas un problème.
00:52Mais là, ce ne sont pas des sociodémocrates à l'Allemande.
00:56Ils sont partis de LFI, mais avec le programme de LFI.
01:00C'est un programme qui est assez délirant, et la taxe Zuckmann en particulier, avec les mythes qu'est le véhicule, avec le combat de classe qu'est le véhicule, etc.
01:08Mais revenons, revenons au Premier ministre.
01:10Moi, je suis heureux que le torchonbreux, l'autre, lui et le Parti socialiste, parce que je ne vois pas qu'est-ce que l'on peut construire avec le Parti socialiste.
01:17C'est vrai que c'était une crainte qui montait chez vous, ces derniers jours.
01:20Tenir le volant du gouvernement avec des visions aussi contradictoires, ça fait peut-être passer un budget, mais quel temps perdu, et surtout, quel désordre dans les esprits cela peut mettre.
01:32Cela étant, je pense que ça n'a pas complètement rompu avec le Parti socialiste, mais cette fois-ci, c'est le Premier ministre qui tient le manche.
01:38– Est-ce que c'est le Premier ministre qui tient le manche, Alain Madelin ? Est-ce que c'est le Premier ministre qui tient le manche, ou est-ce que c'est toujours Emmanuel Macron ?
01:46– Non, mais je ne vais pas rentrer dans le truc politicien, ce n'est pas trop mon truc, mais quand même…
01:51– Non, mais il écrit quand même qu'il a les mains liées.
01:54– Oui, le Parti socialiste a un peu rompu les ponts avec LFI.
02:00Ce n'est pas simple pour lui, la situation électorale.
02:03Et il est un peu comme les macronistes purjus, les uns comme les autres n'ont pas intérêt à une dissolution.
02:10Donc, s'ils n'ont pas intérêt à une dissolution, disons que le Parti socialiste n'a quand même pas intérêt à voter la censure.
02:16Là-dessus, on peut parler.
02:18Alors, vous me pouvez le dire, le style du Premier ministre, moi je reste un peu sur ma faim,
02:25parce que je vois ce qu'il ne veut pas, en tout cas il dit que ce ne sera pas une initiative du gouvernement, c'est bien.
02:31Maintenant, j'attends ce qu'il veut.
02:36– On voit justement tout ce à quoi il a dit non pour le moment.
02:38– Oui, moi, à sa place.
02:41Je reprends une vieille suggestion que j'avais faite pour les précédents premiers ministres.
02:45On a un trésor caché.
02:48Ce ne sont pas les riches, comme le croit le Parti socialiste.
02:52On a un trésor caché qui est fait de participation dans des entreprises.
02:58Autre nous, on n'a rien à y faire.
02:59On n'a rien à y faire chez Orange, on n'a rien à y faire chez Alger, etc.
03:02Il y a un petit magot là qui n'est pas rien.
03:05Et franchement, si on voulait tirer 20 milliards, on peut le faire du jour au lendemain.
03:10Ou on vend quelques participations, ou on vend la moitié des participations dans un certain nombre d'entreprises.
03:15Après, c'est de la technique.
03:16Mais là, il y a 20 millions qui dorment,
03:18et qui nous aiderait peut-être à faire passer un budget dans de meilleures conditions.
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