C'est une première à l'usine STELLANTIS (ex Peugeot-Citroën) : 3 semaines de chômage technique en octobre. C'est le symptôme des difficultés des constructeurs européens en ce moment car en Chine, en Inde, aux Etats-Unis, les ventes se portent bien. STELLANTIS réalise le gros de ses bénéfices grâce aux ventes de 4x4 américains. Regardez L'éco and You du 24 septembre 2025.
00:00Nous sommes le mercredi 24 septembre, vous écoutez RTL, c'est votre tablée du petit matin.
00:04On va revenir sur les économies annoncées par Sébastien Lecornu qui ne vous ont pas vraiment convaincu, Isabelle Saporta.
00:11Mais d'abord, Martial You, j'aimerais qu'on commence par vous.
00:14C'est une première à l'usine Stellantis, ex-Peugeot Citroën, je le rappelle.
00:18Trois semaines de chômage technique en octobre et vous dites Martial ce matin que ça c'est le symptôme des difficultés des constructeurs européens en ce moment.
00:26Oui, parce que l'Europe c'est le berceau de l'automobile, bien sûr Peugeot, Renault, Fiat sont des marques qui ont été créées à la fin du 19ème siècle.
00:35Mercedes, Volvo, Jaguar ou Citroën ont plus de 100 ans mais aujourd'hui c'est l'Europe de la bagnole qui est en panne sur le bord de la route
00:42parce qu'en Chine, en Inde, aux Etats-Unis, les ventes se portent bien et Stellantis par exemple réalise le gros de ses bénéfices grâce aux ventes de 4x4 américains.
00:51Quel est le problème de l'Europe ?
00:53Technologique d'abord parce qu'on veut basculer à tout prix à l'électrique alors que c'est un savoir-faire chinois.
00:59Problème normatif, comme toujours l'Europe réglemente, impose un calendrier pour basculer avant 2035 vers l'électrique sans que les constructeurs ne soient prêts.
01:09Et puis le consommateur, lui, il est perdu entre les aides, les bonus qui changent tout le temps.
01:13Résultat, les ventes s'effondrent. On va vendre 3 millions de voitures de moins en Europe cette année qu'en 2019.
01:21Et l'Europe, elle se déchire désormais bien sûr.
01:23La France défend ses agriculteurs quand les Allemands défendent leurs constructeurs automobiles face à Donald Trump ou sur les négociations du Mercosur.
01:30Et il faut dire aussi une chose, Martial, c'est que les voitures neuves, elles sont devenues hors de prix.
01:34Bah oui, bien sûr, puisque les classes moyennes aujourd'hui, qui ont fait le succès des constructeurs européens avec ce qu'on appelle le segment B,
01:40c'est la Golf, la 308, la Mégane, eh bien ils n'ont plus les moyens d'acheter neuf.
01:44Ils se rabattent sur les voitures d'occasion ou gardent carrément leur vieille guimbarde,
01:48puisque l'âge moyen du parc roulant en France est passé à 13 ans.
01:52Mais il faut dire qu'en 13 ans, eh bien le prix des modèles neufs a augmenté de 50%.
01:56Sauf pour les modèles chinois.
01:57C'est ça, exactement, puisqu'une voiture électrique chinoise, aujourd'hui, est au prix d'une voiture thermique européenne.
02:03On arrive donc au bout du cycle de délocalisation de la filière automobile européenne.
02:07On produira en France cette année 950 000 voitures.
02:10C'est le niveau de 1960 alors que le marché a été multiplié par 7.
02:15On a fait partir les usines en Europe, en Espagne, en Slovénie, en République tchèque, puis en Chine.
02:20Et aujourd'hui, ça n'est plus rentable de produire chez nous.
02:23A Poissy, par exemple, produire une voiture revient 500 euros plus cher qu'en Slovaquie.
02:28500 euros, c'est le niveau de marge sur un petit modèle.
02:31L'automobile, c'est l'illustration de notre décrochage industriel.
02:34C'est ce qu'on appelle se tirer une balle dans le pneu.
02:37Merci beaucoup, Martial You.
02:39Je précise une chose parce qu'on en parlait en début de semaine.
02:41On avait programmé et annoncé un débat pour ce soir entre François Langlais et Gabriel Zuckman.
02:46Mais l'économiste nous a fait faux bon.
02:48Après avoir donné son accord, seule explication, il affirme préférer se déconnecter.
02:52Évidemment, nous le regrettons vivement.
02:55François Langlais affrontera donc finalement Éric Coquerel, député de la France insoumise
03:00et président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
03:02Donc ce sera ce soir, 19h15, on refait le monde avec Anne-Sophie Lapix sur le thème
03:07« Faut-il taxer les plus riches ? »
03:10Il est 6h47, Isabelle Saporta voulait revenir maintenant sur l'annonce faite par Sébastien Lecornu
03:16de suspendre jusqu'à la fin de l'année les nouvelles dépenses de communication
03:19des ministères, des opérateurs et des agences de l'État.
03:22Oui, rappelez-moi quel jour on est, le 24 septembre 2025.
03:27Et donc le Premier ministre annonce en grande pompe qu'il va suspendre sur le champ
03:31les dépenses de communication des ministères, des opérateurs et des agences de l'État
03:34jusqu'à la fin de l'année 2025 qui est donc dans 3 mois.
03:38Waouh, 3 mois d'économie ! Alors là je dis chapeau bas, tu me diras si ça nous permet
03:44d'éviter pendant 3 mois les leçons de choses de l'agence de la transition écologique
03:48pour nous dire tous les combien de temps il faut laver nos jeans, c'est déjà ça.
03:52Puis mine de rien, ça fait quand même 50 millions d'euros d'économisés.
03:55Alors bien sûr, sur les 45 milliards qu'on cherche, comment dire, c'est un peu dans la même veine
04:01que le rabotage des privilèges de nos anciens premiers ministres.
04:03Alors il est certain qu'au rythme où on en change de Premier ministre en ce moment,
04:07il était peut-être nécessaire de fermer le robinet des chauffeurs et de la sécurité.
04:12Mais enfin, on va économiser quoi ? Quelques centaines de milliers d'euros par an ?
04:15Un ou deux millions au plus ?
04:18C'est comme les 7 délégations interministérielles supprimées immédiatement par le Premier ministre.
04:23Formidable, formidable !
04:24Sur les 1200, 1200 agences qui nous coûteraient entre 80 milliards, hypothèse haute,
04:30et 440 millions selon le Sénat.
04:327 sur 1200, c'est un peu comme faire la poussière avec un tout petit plumeau
04:38quand on a un tas d'ordures aussi hauts que la Tour Eiffel à balayer.
04:41Bon Isabelle, on peut quand même saluer les efforts du Premier ministre pour rendre l'État efficace.
04:46Ah oui, on peut, hein !
04:47Vous savez, ces réformes picro-collines de l'État menées par les politiques et les hauts fonctionnaires
04:52me font le même effet que si l'architecte d'une maison à moitié effondrée, la France en l'occurrence,
04:57une maison qui n'aurait plus de charpente, plus de toit,
04:59et dont un tas de gravats trôneraient au milieu du salon,
05:02si cet architecte donc nous disait
05:04« L'urgence, c'est de refaire la peinture des plaintes ».
05:07Ben non, en fait, hein !
05:08Commençons par le gros œuvre.
05:10Les finitions, ce sera quand la Maison France tiendra debout toute seule,
05:13car la symbolique, c'est bien, mais l'efficacité, c'est mieux.
05:16Un point, c'est tout. C'est signé tous les matins, Isabelle Saporta.
05:20Marina, hier, on parlait du typhon Ragaza qui s'abat actuellement sur l'Asie du Sud-Est,
05:26à Taïwan, d'ailleurs, je précise, il y a un bilan qu'on a eu cette nuit,
05:28il y a 14 personnes qui sont décédées après l'effondrement d'une digue.
05:33Et Isabelle Saporta, ici présente, s'est interrogée sur ce nom Ragaza,
05:38parce qu'il y a 15 jours, vous nous avez expliqué le nom de la prochaine tempête,
05:41vous nous avez dit ce sera Alice ou Amy.
05:43Alice ou Amy, pour la première tempête qui naîtra,
05:46et s'abattra sur l'Europe de l'Ouest, en fait.
05:48En fait, retenez qu'il y a plusieurs listes de noms qui diffèrent en fonction des zones géographiques,
05:53tout simplement pour que le nom parle aux habitants concernés.
05:55Donc pour les tempêtes en Europe, le nom sera choisi soit dans la liste britannique,
05:59soit dans la liste française, en fonction du pays touché en premier.
06:02Les services météo de 8 pays européens collaborent pour trouver à chaque tempête un nom commun.
06:07Ça, c'est pour l'Europe de l'Ouest.
06:08Et donc pour le reste du monde, ce sont d'autres listes ?
06:11Exactement, d'autres listes.
06:13Écoutez bien Isabelle, d'autres listes.
06:14Vous posez une question, vous donnez la réponse.
06:16Toutes supervisées par l'OMM, l'Organisation Météorologique Mondiale,
06:21qui donne à différents comités la responsabilité d'établir ces listes en fonction de la zone géographique et de leur langue.
06:28Par exemple, pour Ragazza, c'est le comité des typhons,
06:31dont font partie 14 pays de l'Asie du Sud-Est qui établissent la liste.
06:34Pour l'ouragan Gabriel, qui est en ce moment dans l'Atlantique,
06:37c'est le comité des ouragans, dont appartiennent les Etats-Unis qui décident.
06:41Et pour les cyclones tropicaux, c'est le comité des cyclones tropicaux qui décident.
06:45D'ailleurs, la France en fait partie aussi en raison de nos départements d'outre-mer.
06:49On a choisi le nom de deux cyclones dans la liste 2025-2026.
06:54Ce sont Michel et Tristan, sachez-le.
06:56Et les règles pour choisir le nom des cyclones sont les mêmes que celles des tempêtes en Europe ?
07:00Oui, quasiment.
07:01Une liste établie à l'avance, des noms classés par ordre alphabétique,
07:04les prénoms féminins alternant avec les prénoms masculins.
07:08Et si un cyclone a fait trop de dégâts, son nom ne sera plus jamais réutilisé,
07:12comme l'ouragan Katrina, il n'y en aura plus qu'un.
07:14Et en revanche, l'ouragan Gabriel, qui est en ce moment sur l'Atlantique,
07:17son nom a déjà été utilisé en 2019.
07:20Et s'il ne fait pas de dégâts aujourd'hui, il sera réutilisé dans une prochaine liste.
07:24Merci beaucoup Marina.
07:25Et dans un instant, c'est l'ouragan Philippe qui va sévir.
07:28Philippe Cabrivière.
07:28Il ne s'est pas foulé.
07:29Et son Cabrivière.
07:31Oh la fenêtre.
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