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  • il y a 2 mois
L'usine automobile de Poissy sera à l'arrêt trois semaines en octobre avec près de 2.000 salariés au chômag e partiel et en congés. Une décision qui s'explique par le ralentissement du marché européen.

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Transcription
00:00Votre choix ce soir, on va parler de la dernière usine qui produit des voitures encore en Ile-de-France aujourd'hui.
00:04Elle va fermer pour trois semaines. Est-ce que c'est le symptôme d'une industrie automobile en sursis ?
00:08La production de voitures est-elle tout simplement en France en fin de vie ?
00:12En tout cas, la production en Ile-de-France, berceau de l'automobile, est en péril.
00:18Ça, c'est franchement une certitude.
00:20L'usine Stellantis de Poissy, regardez, en région parisienne, va donc s'arrêter tout simplement de tourner pendant trois semaines au mois d'octobre,
00:27laissant plus de 2000 salariés au chômage partiel.
00:31Le groupe évoque la nécessité d'adapter son rythme de production à un marché difficile en Europe.
00:36Et c'est vrai.
00:37Le groupe parle notamment d'une baisse des ventes de l'Opel Mocha qui est produite dans l'usine de Poissy.
00:43Évidemment, les syndicats voient rouge.
00:46Après l'Opel Mocha que l'on fabrique aujourd'hui à l'usine de Poissy, il n'y a plus de nouveaux véhicules à fabriquer.
00:53Il n'y a plus de projets.
00:54Ça veut dire que c'est la mort de l'usine.
00:55Ce n'est pas que les 2000 suppressions d'emplois de l'usine de Poissy.
00:58C'est des milliers d'emplois sous-traitants équipementiers qui fabriquent des pièces pour l'Opel Mocha qui est fabriquée à Poissy.
01:06Alors, il n'y a plus de projets.
01:06Ça, c'est vrai.
01:07C'est-à-dire qu'après l'Opel Mocha, la production doit s'arrêter dans trois ans.
01:10Et la DS3 aussi, 2028.
01:12Il n'y a plus de modèles qui doivent être produits là-bas.
01:14En revanche, on n'en est pas là.
01:15On n'en est pas à 2000 suppressions de postes.
01:17Mais les perspectives ne sont pas bonnes.
01:19Personne ne peut le nier.
01:20L'usine historique de Poissy, c'est donc 2000 ouvriers aujourd'hui.
01:24C'était 27 000 salariés à son apogée au milieu des années 70.
01:27Aujourd'hui, la direction ne parle pas de fermeture.
01:29Absolument.
01:30En tout cas, pas encore.
01:31C'est vrai.
01:32Mais le carnet de commandes est vide.
01:34Les ventes de véhicules neufs dégringolent depuis le Covid en Europe et a fortiori en France.
01:40Pour atteindre un niveau historiquement bas en France, regardez.
01:43Un million de véhicules neufs vendus depuis le début de l'année, c'est moins 8%.
01:46Sur un an, la voiture coûte cher, trop cher.
01:49L'âge moyen de première acquisition d'une voiture neuve ne cesse de reculer.
01:54Aujourd'hui, c'est 55 ans.
01:56Selon la direction de Stellantis, en revanche, nous dit-on ?
02:00Oui, exactement.
02:0055 ans pour la première voiture neuve.
02:03La direction de Stellantis nous dit qu'il y a toujours un avenir industriel,
02:06mais a priori pas dans la fabrication d'un nouveau modèle,
02:09plutôt dans la production de pièces détachées, d'emboutissage ou de logistique.
02:13Mais il faut quand même rappeler que pendant que Stellantis réduit la voilure en France,
02:16il double ses capacités de production au Maroc, par exemple, annonce cet été sur le site de Kenitra.
02:21Dans un marché en Berne, le groupe a donc fait un choix, stratégique peut-être, et ce n'est pas la France.
02:26Et dans ce risque de fermeture de l'usine Stellantis à Poissy, il y a un acteur qu'on n'attendait pas forcément,
02:32c'est le PSG.
02:33Que vient faire le PSG là-dedans ?
02:34Alors, je vais vous expliquer, ce n'est pas si compliqué que ça.
02:36Le site de Stellantis de Poissy, c'est 170 hectares qui sont en partie convoités par le club de foot parisien
02:42qui appartient au Qatar.
02:44Le PSG voudrait tout simplement y installer son futur stade.
02:47Aujourd'hui même, la direction du club, la mairie de Poissy et la région Ile-de-France
02:51s'étaient réunies autour de cette question.
02:53Les syndicats craignent évidemment d'être sacrifiés.
02:56Les élus, en revanche, à la mairie et en Ile-de-France, répondent qu'on peut faire les deux,
03:00que sur les 170 hectares au total, l'usine techniquement n'occupe que 100 hectares
03:04et que le PSG pourrait donc techniquement en racheter 70.
03:09Mais bon, qu'on se le dise, ça ressemble un peu à des comptes d'apothicaires
03:13et des arrangements entre amis qui sont rarement au bénéfice des travailleurs.
03:16C'est vrai.
03:17Réaction d'Yves Tréard et d'Elsa.
03:18Réaction d'Yves Tréard et d'Elsa.
03:20Non, non, non, je ne contradis pas du tout.
03:22Tout simplement, il y a une évolution évidente des modes de vie.
03:25C'est vrai.
03:26Il y a une évolution évidente des modes de vie.
03:28C'est-à-dire que maintenant, les plus riches,
03:31alors là c'est un peu caricatural, qui vivent souvent en centre-ville,
03:34ils n'achètent plus de voitures, ils n'ont plus besoin de voitures.
03:37Et ceux qui ont besoin de voitures et qui ont besoin de beaucoup de voitures
03:39dans un foyer où vous avez plusieurs enfants et un couple,
03:42ils ont deux, trois voitures.
03:45Avoir une voiture écolo, ça coûte très cher.
03:47Donc vous achetez une voiture, un, d'occasion.
03:51Et deuxièmement, qui roulent à l'essence.
03:53Et surtout, malheureusement, les aides, les incitations à l'achat de véhicules propres,
03:58en fait, ils bénéficient au CSP+,
04:01parce que ceux qui sont en capacité, même en ayant une aide,
04:04d'acheter un véhicule électrique à 30 000, 40 000 euros,
04:07eh bien évidemment, ce sont les CSP+.
04:09Et ça ne soutient pas la production.
04:11Ça ne s'est pas prêt.
04:12Ça ne s'est pas prêt.
04:13Ça ne s'est pas prêt.
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