Au lendemain de son discours prononcé lors de la 80e Assemblée générale des Nations unies, Emmanuel Macron s'est exprimé au micro de BFMTV sur la reconnaissance de l'État de Palestine par la France.
00:00Mais qu'on voit bien des discours à l'extrême gauche qui sont intolérables en termes d'antisémitisme, aujourd'hui, et qui divisent la République.
00:07C'est pour ça que moi j'invite à toutes ces forces, quand elles croient à la République, à être dans l'esprit de responsabilité.
00:12On n'a pas le droit, parce que quelqu'un a un nom, parce que quelqu'un porte une kippa, parce qu'on pense que quelqu'un pourrait être juif, de l'essentialiser.
00:22Bonsoir Éric Coquerel et merci d'être en direct avec nous ce soir sur BFMTV, député La France Insoumise.
00:26Je précise tout de suite, le Président de la République, dans l'interview, ne cite pas La France Insoumise.
00:31Mais est-ce que vous vous sentez visé par les propos du Président ce soir ?
00:36Non, pas du tout, parce que nous sommes justement ceux qui n'essentialisons pas le conflit et qui refusons ce qui a essayé de propager Benjamin Netanyahou,
00:45c'est-à-dire l'idée que nous serions dans une guerre de religion qui opposerait les musulmans au monde jidéo-chrétien.
00:50Nous, on pense qu'on est dans une guerre coloniale et que nous sommes évidemment d'accord sur le fait que les juifs de France
00:56ne sont pas comptables de la politique de Benjamin Netanyahou, de manière évidente.
01:01Donc ça, nous l'avons toujours récusé.
01:03Mais pour vous, pardon Éric Coquerel, pour vous ce soir...
01:06Ça ne nous concerne pas.
01:07Emmanuel Macron, quand il dit cela, il n'a pas en tête l'antisémitisme résiduel par Jean-Luc Mélenchon,
01:12les caricatures diffusées par les Insoumis, la laisse de ses adhésions.
01:16C'est encore ce que disait Jean-Luc Mélenchon pour Jérôme Gage.
01:20D'accord.
01:22Mais je croyais que c'était un duplex pour réagir au propos du président de la République
01:28et je m'aperçois qu'en fait vous repartez sur des polémiques.
01:30Non, je ne crois pas, vous l'avez dit vous-même.
01:32Apparemment, ce n'était pas de nous dont il parlait, donc je ne le pense pas.
01:35Bon, Éric Coquerel...
01:36Attends, je vais bien vous dire ce que je pense de ce qu'a dit Emmanuel Macron.
01:39Alors attendez, Éric Coquerel.
01:41Ce soir, Emmanuel Macron explique pourquoi, dans le détail, il a reconnu hier l'État de Palestine.
01:47Est-ce que vous dites ce soir que le président doit aller plus loin ?
01:50Parce qu'il a des phrases, Emmanuel Macron, ce soir, où il dit par exemple qu'il y a un certain nombre de choses,
01:55notamment quand il parle de l'annexion de la Cisjordanie,
01:58qu'ils ne pourront pas rester en l'État, on ne pourra pas rester inactifs.
02:02C'est ce que dit le président de la République.
02:03Qu'est-ce que vous lui demandez ce soir ?
02:05Oui, mais alors, moi, ce qui m'inquiète, si vous voulez, dans le discours de Emmanuel Macron,
02:10c'est qu'hier, pour tout dire, on a considéré que la reconnaissance par la France
02:16et par maintenant une très grande majorité d'États dans le monde de la Palestine
02:20était un progrès, un espoir, même voire une victoire, notamment de la mobilisation.
02:24Mais on a dit en même temps que s'il n'y avait pas des actes tout de suite
02:27pour arrêter ce qui est en train de se passer concrètement,
02:29c'est-à-dire, y compris reconnu par une commission aujourd'hui de l'ONU,
02:33un génocide en cours à Gaza, au moins la destruction de Gaza pour le rendre invivable,
02:37plus la colonisation de la Cisjordanie,
02:40tout ça, finalement, pourrait malheureusement valoir une reconnaissance d'un cimetière.
02:46Donc, nous avons dit que ça doit s'accompagner une mesure concrète
02:49pour arrêter Benjamin Netanyahou, qui, pour l'instant, n'arrête pas.
02:52Alors, ce que j'ai entendu ce soir, c'est que j'ai surtout entendu des conditions
02:56mises aux Palestiniens, et pour, par exemple, la libération des otages,
03:01sur quoi je suis évidemment d'accord,
03:04mais par contre, il n'y a pas de conditions mises à Israël,
03:06c'est-à-dire que le chef de l'État demande à cesser le feu
03:09le fait que l'aide humanitaire arrive,
03:11mais on ne sait pas très bien ce qu'il met en face de ça
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