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  • il y a 3 mois

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00:00Allez, on va commencer par ce qui se passe à France Télévisions.
00:02France Télévisions qui est dans le rouge, dix ans après le précédent audit.
00:06Nouveau rapport de la Cour des Comptes qui est tombé ce matin.
00:10Ce n'est pas bon du tout, du tout, du tout.
00:12Écoutez, Florian Selme, journaliste au Journal du Dimanche,
00:15qui a écrit une enquête sur l'audiovisuel public.
00:17Écoutez sa réaction à ce rapport.
00:18Il était au micro de Christine Kelly ce matin sur Europe 1.
00:22Et on en parle ensemble juste après.
00:24Le service public, France Télé évidemment, mais Radio France également,
00:27parce qu'on ne peut pas parler de France Télé sans parler de Radio France.
00:29est au bord de l'asphyxie et en cause justement la gestion troublante,
00:33à minima, des capitaux, mais aussi des troupes, des salariés, de l'ensemble de France Télé.
00:38Honnêtement, on ne s'attendait pas à ce que le rapport de la Cour des Comptes
00:40soit aussi mauvais, soit aussi terrible.
00:42Il faut rappeler quand même que ce rapport-là,
00:44c'est trois magistrats qui sillonnent la France pendant six mois,
00:46qui vont jusque dans les Outre-mer et qui reviennent,
00:48en l'occurrence avec du lourd, avec des vrais chiffres, avec des faits.
00:51Et là, les faits sont impitoyables parce qu'ils annoncent
00:55une dissolution de France Télé en décembre 2026.
00:57si rien n'est fait, si l'État, parce que c'est de l'État dont il s'agit aujourd'hui,
01:01ne trouve pas de solution.
01:03Alors, je vous rappelle quand même que la dotation publique annuelle à France Télévisions
01:06s'élève à 2,5 milliards d'euros.
01:09Le groupe compte quelques 9000 salariés.
01:12Donc, vous avez entendu, une situation financière critique
01:14qui impose sans délai des réformes structurelles.
01:17La Cour des Comptes n'y va pas de main morte.
01:18Ce serait une entreprise classique, privée ?
01:21On serait dans quelle situation ?
01:23Sébastien Ligné, Jean-Claude Dacier, Sébastien ?
01:25Ah bon, on ne serait pas loin du dépôt de bilan.
01:28Malheureusement, ce n'est pas possible pour France Télévisions.
01:31Mais en fait, la Cour des Comptes vient illustrer
01:33quelque chose qu'on avait tous remarqué.
01:36C'est-à-dire que c'est un mammouth
01:37qui survit uniquement grâce aux perfusions de l'État
01:40et ce, depuis plusieurs années.
01:41C'est un mammouth qui se sent intouchable
01:43parce que c'est le grand service public,
01:46parce que les syndicats contrôlent tout
01:47et verrouillent toute possibilité
01:49d'une réforme structurelle nécessaire.
01:52Et donc, on en arrive à cette situation hallucinante.
01:54Vous avez des pertes qui sont attendues pour 2025
01:56qui sont autour de 50 millions d'euros.
01:58Vous avez des frais de mission et des frais de déplacement
02:01qui explosent tous les records,
02:03notamment de Delphine Ernotte.
02:04Vous vous souvenez de cette polémique au Festival de Cannes
02:05où elle avait loué des chambres d'hôtels
02:08dans des prestigieuses hôtels à Canoy
02:11pour plus de 1500 euros la nuit.
02:12Vous avez 4 millions d'euros par an
02:14qui sont dépensés pour des taxis.
02:16Enfin, je veux dire, voilà un petit peu l'univers,
02:18une espèce d'empire qui se croit encore
02:20dans les grandes années 80
02:21où l'argent coulait à flot,
02:22mais en réalité, l'argent ne coule plus à flot du tout aujourd'hui.
02:25Et donc, c'est hallucinant
02:26parce que personne ne dit rien,
02:28tout est verrouillé de l'intérieur
02:29alors que le bateau coule.
02:30C'est l'État quand même qui est pointé du toit
02:32et sa gestion.
02:33On parle de budget 2026.
02:34Comme d'habitude, mais comme partout.
02:36Pardonnez-moi, comme partout.
02:37Mais restons ce midi sur France Télé.
02:42Ils n'ont jamais changé leurs habitudes.
02:45Je faisais des comptes que tout le monde connaît.
02:47F2, F3, France 2, France 3.
02:50Alors, il y a aussi 24 stations régionales.
02:53J'ai eu un copain
02:54qui a quitté un jour LCI,
02:56la chaîne que je dirigeais il y a quelques années
02:58et qui est parti
02:59sur la station du Midi à Marseille et ailleurs.
03:02Mais il ne foutait rien de la journée.
03:03Il le savait.
03:04Bon, et j'ai oublié F4, F5
03:06et deux chaînes de télévision encore.
03:08On ne sait même pas à qui ça s'adresse.
03:10Donc, c'est un monument
03:11qui grossit tous les 3-4 ans, tout seul.
03:14Vous diriez que c'est un monument en bout de course ?
03:16Oui, c'est une évidence.
03:18Il faudrait le privatiser.
03:20C'était ma question.
03:21C'est le Rassemblement National
03:22qui veut qu'on le privatise.
03:23Oui, mais le Rassemblement National veut,
03:25Madame Dati veut,
03:26tout le monde sait que ça devrait être privatisé.
03:28Moi, je voudrais bien qu'on laisse
03:30parce que c'est bien qu'il y ait un peu de concurrence
03:32malgré tout, même dans le service privé,
03:34dans les services privés,
03:36mais qu'on laisse une chaîne
03:37et une ou deux radios.
03:39Mais il faut regarder.
03:40Mais ça n'a plus aucun sens
03:42de garder un tel monument
03:43avec ce que ça coûte.
03:45Personne ose.
03:45Personne ose, Jean-Claude,
03:47touché à la privatisation,
03:48tout le monde en parle,
03:49mais personne ose.
03:50Personne n'osera.
03:51Quand Rachid Adati a osé
03:52parler d'une réforme
03:53de l'audiovisuel public
03:54en essayant de rejoindre
03:56et Radio France
03:57et France Télévisions
03:58dans une seule entité,
04:00vous avez eu des menaces
04:00de grève générale,
04:01vous avez eu des levées de boucliers
04:03et de toute la gauche,
04:04alors qu'on parlait juste
04:04d'une petite réforme administrative,
04:07si vous voulez.
04:07Donc, parlait de privatisation,
04:09là, vous voulez la guerre civile
04:10de l'audiovisuel public.
04:11Toutes les économies
04:11qui sont à faire
04:12et qu'il faudra faire
04:13à un moment ou à un autre,
04:15encore une fois,
04:15le président,
04:16élu en 2027,
04:17qui les fera,
04:18on peut être naïf comme moi,
04:21et espérer qu'on trouvera
04:23un homme capable
04:24de faire des économies
04:25indispensables dans ce pays,
04:27ça fait partie,
04:28France Télévisions,
04:29des efforts de redressement financier
04:31qu'il faudra évidemment faire.
04:33Maintenant, politiquement,
04:35ça va être très difficile
04:36et l'homme qui décidera
04:38d'essayer de redresser
04:40la France d'aujourd'hui,
04:42il ne sera pas réélu
04:434 ans ou 5 ans plus tard.
04:45Probablement pas.
04:46Mais il faut néanmoins
04:48un homme de courage.
04:49Jean-Claude Dacier.
04:50Oui, je vous en prie.
04:51Est-ce que vous parlez de courage ?
04:52Merci.
04:53Est-ce que vous pensez
04:54que Delphine Ernotte
04:55est sur la sellette ?
04:56Parce qu'il y a ce rapport
04:57de la Cour des comptes
04:58sur la situation financière.
04:59Il y a aussi eu l'affaire
05:01Le Grand Cohen
05:02avec les déclarations
05:03la semaine dernière
05:04de Delphine Ernotte
05:05accusant CNews
05:06d'être une chaîne
05:06d'extrême droite,
05:07donc de politiser.
05:08Est-ce que vous pensez
05:09qu'elle doit partir ?
05:10Je pense qu'elle aurait même dû
05:12ne pas se représenter.
05:14Et qu'est-ce que je vous dise ?
05:15Il n'y a pas beaucoup
05:16de candidats ou de candidates
05:17pour la suppler,
05:19pour la remplacer,
05:20mais manifestement...
05:21Je ne sais pas d'où elle venait.
05:22C'est une faussée scuse,
05:23Jean-Claude.
05:23C'est une faussée scuse,
05:24Jean-Claude.
05:24Elle vient d'Orange.
05:26Elle vient de chez Orange.
05:27Oui, c'est ça.
05:27Elle vient de chez Orange.
05:29Bon, mais elle ne sait rien
05:31en réalité des problèmes
05:33d'une chaîne de télévision
05:34comme celle-là
05:34qui, encore une fois,
05:35est trop grosse.
05:37Six chaînes ou sept chaînes.
05:37Son troisième mandat,
05:38elle a pu apprendre quand même.
05:39Mais ce n'est pas sérieux.
05:40Elle devra effectivement s'effacer.
05:42Elle ne le fera évidemment pas.
05:45Donc, on va bricoler.
05:46Elle dit d'ailleurs,
05:47vous avez vu
05:48ce qu'elle a répondu
05:48à la Cour des comptes.
05:49Les réformes sont en cours.
05:51Mon Dieu, tout va bien.
05:52Le journaliste
05:53Jean-Sébastien Ferjoux
05:54pointe la responsabilité
05:55de la droite
05:55dans l'abandon du service public
05:56à l'idéologie de la gauche.
05:58Il était sur CNews tout à l'heure.
06:00Écoutez,
06:01réaction après dans ce studio.
06:02Il y a une responsabilité
06:03accablante de la droite
06:04qui a, pendant des années,
06:06a accepté d'abandonner
06:07le service public
06:07de l'audiovisuel,
06:08mais c'est la même chose
06:09avec les universités.
06:11C'est la même chose
06:12avec l'éducation nationale
06:13qui a accepté
06:13de les abandonner
06:14totalement à la domination
06:16idéologique de la gauche.
06:17Et les critiques
06:17dont vous ne faisiez pas,
06:18celle qui s'adresse à Jean-Pierre Pernault
06:19comme celle qui s'adresse
06:20à CNews
06:21ou à d'autres médias
06:22aujourd'hui,
06:23c'est précisément
06:24parce qu'il y a une remise
06:25en cause de cette domination.
06:26Pas pour essayer
06:27d'en créer
06:27une autre symétrique,
06:29juste pour dire
06:29soyons dans la diversité.
06:31Réaction Sébastien Ligné ?
06:34Bien sûr,
06:34mais je veux dire,
06:35il ne faut pas se voler la face.
06:37La droite aussi
06:37a une responsabilité.
06:38On a laissé cette situation
06:40péricliter gentiment
06:42par manque de courage
06:43parce que,
06:44comme on discutait tout à l'heure,
06:46c'est un mastodonte
06:47qui est compliqué
06:47à démanteler.
06:48Oui,
06:49il faut du courage,
06:49beaucoup de courage
06:50et pour l'instant,
06:50on ne l'a pas eu.
06:51Mais sur Delphine Ernaut,
06:52je suis désolé,
06:53la question n'est pas
06:53de savoir pourquoi
06:54on ne pourrait pas
06:56la déchoire
06:57cet automne.
06:59La vraie question
06:59est pourquoi
07:00cette dame a été réélue
07:01en mai dernier
07:02pour un troisième mandat ?
07:03Parce qu'elle a promis
07:04de régler le problème
07:05du 20h.
07:05Troisième mandat,
07:06ce n'était jamais arrivé,
07:07Jean-Claude.
07:08Alors oui,
07:08il y a aussi une responsabilité
07:09du pouvoir actuel.
07:11Je veux dire,
07:11la présidente de France Télévisions,
07:14elle est aussi validée
07:15par les plus hautes instances
07:16de l'État.
07:17Pourquoi cette femme
07:18qui a déjà...
07:18Enfin,
07:19on n'a pas appris
07:19l'existence du trou
07:21économique de France Télévisions
07:23en septembre.
07:24Je veux dire,
07:24en mai,
07:25quand elle a été réélue,
07:26les comptes étaient déjà à sec.
07:27Alors pourquoi
07:28on n'a jamais demandé
07:29de compte,
07:29justement,
07:30un Delphine Arnotte ?
07:31Pourquoi il y a un blanc-seing
07:32autour de cette dame ?
07:33Pourquoi il n'y a aucune
07:33candidature opposée
07:35à cette femme-là ?
07:36Pourquoi il n'y a aucun projet
07:37alternatif qui soit proposé ?
07:39Moi,
07:39j'entends l'argument de la droite
07:40qui dit,
07:41il faut privatiser.
07:42Mais on pourrait aussi imaginer
07:43une contre-programmation
07:45et un contre-projet
07:47qui reste du service public,
07:49mais qui soit un service public
07:50qu'on change de l'intérieur.
07:51On essaie de le démanteler
07:52de l'extérieur.
07:52C'est même très excitant à faire
07:54parce que vraiment le respect...
07:56Vous êtes candidat,
07:56Jean-Claude Nassier ?
07:57Non,
07:57bien sûr que non,
07:58mais le respect des faits,
07:59l'organisation de débats
08:01qui sont de vrais débats
08:02où il y a...
08:03Toutes les catégories
08:04peuvent exprimer leurs sentiments.
08:06C'est évidemment quelque chose
08:07de très excitant à faire,
08:09mais ça a été kidnappé,
08:11monopolisé,
08:12piqué
08:12par les idées classiques
08:15de la gauche sociale-démocrate,
08:16avec de temps en temps ici
08:18un petit peu d'insoumis,
08:20j'imagine.
08:20Donc vraiment,
08:21c'est une boîte.
08:22Je ne sais pas ce qu'il faudra faire
08:23pour la redresser.
08:24Ça va être très très difficile.
08:25Mme Ernaud,
08:26là-dedans,
08:27au fond,
08:27ce n'est pas la plus importante.
08:29Ce dit débat dans un instant sur Europe 1.
08:30Quelles conséquences
08:31après la reconnaissance
08:32d'un État palestinien ?
08:33Qu'est-ce que cela va changer,
08:34notamment dans nos relations
08:35avec Israël ?
08:36Ce sera dans Europe 1 Info
08:38dans quelques instants
08:39avec Sébastien Ligné,
08:40Jean-Claude Dacier
08:41et Muriel Wagnin-Melki,
08:43avocate pénaliste,
08:44présidente de l'organisation
08:45juive européenne,
08:46sera également en ligne
08:47avec nous.
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