La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, est face aux députés ce mercredi dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire sur la «neutralité» et «le financement de l'audiovisuel public». Sur la question des finances de l'entreprise publique, Delphine Ernotte Cunci a indiqué que «la dotation publique en valeur absolue et en euro courant a légèrement baissé». Elle assure que «certes la dette française accrue, mais France Télévisions n'y est pour rien».
00:00Je voudrais simplement rappeler, comme je l'ai fait, et d'ailleurs je crois qu'on vous a passé des graphiques qui permettent de l'illustrer.
00:08Je peux vous le passer, monsieur le rapporteur, si vous le souhaitez. En tout cas, je vous le ferai parvenir.
00:14Qui montrent que la dotation publique en valeur absolue et en euros courants a baissé, enfin est stable, on va dire, a légèrement baissé de 1,2% pour France Télévisions
00:26entre 2015 et 2025. Donc certes, la dette française a cru, les dépenses publiques ont cru, mais France Télévisions n'y est pour rien.
00:39Et si on raisonne en euros constants, c'est-à-dire qu'on prend en compte le fait que dans ce pays, il y a de l'inflation.
00:46Alors au début, en 2015, c'était une inflation assez faible, mais avec le Covid, l'inflation a été forte.
00:52On a vu les prix de l'électricité, notamment. On a beaucoup de charges qui sont dans nos comptes d'exploitation strictement indexées sur l'inflation
00:59ou sur le prix de la construction, comme les loyers, par exemple. Eh bien, c'est ce qui m'a fait dire dans mon propos introductif, pardon,
01:09et qu'on peut retrouver aussi dans un rapport de l'IGAC et de l'IGF. France Télévisions coûte 500 millions d'euros de moins aux Français qu'il y a 10 ans.
01:19Tout ça pour dire, monsieur le rapporteur, que des efforts, nous en avons fait. Est-ce que c'est suffisant ? Est-ce qu'on peut en faire encore ? Certainement.
01:28Là, et d'ailleurs, ce n'est pas pour rien que la Cour des comptes que vous mentionnez émet sa première recommandation à l'attention de l'État.
01:37Parce que nous avons eu une gestion, à partir de 2023, extrêmement erratique de la dotation publique. Je rappelle que ce qui nous a mis en difficulté en 2025,
01:49c'est le fait d'avoir eu trois coupes budgétaires successives entre le mois de novembre et le mois de février. C'est-à-dire qu'on avait déjà démarré l'année.
01:57Je rappelle que nous sommes une entreprise où nous commandons les programmes de septembre à juin. Donc, quand au mois de février, on vous dit « on coupe le budget »,
02:08on ne peut pas réagir avant le mois de septembre suivant. Il y a une forme d'inertie. Je rappelle aussi que quand aujourd'hui, nous commandons une fiction,
02:17c'est pour qu'elle soit diffusée et rentre dans notre compte d'exploitation dans deux ans ou trois ans.
02:22Donc, il y a évidemment une forme d'inertie entre l'activité de l'entreprise et son compte d'exploitation.
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