Idir Azougli : le Marseillais qui brille dans le film Météors

La Provence

Révélé dans Shéhérazade, l’acteur marseillais Idir Azougli s’impose aujourd’hui dans Météors, le nouveau film d’Hubert Charuel et Claude Le Pape, attendu en salles le 8 octobre. Un rôle fort qui résonne avec son propre parcours et qu’il partage avec Paul Kircher.

Transcript

00:00J'espère, si Dieu veut, que quand je ne serai plus là, les gens peut-être diront

00:05« Ah, tu vois, il dirait à Zougli, cet acteur, il n'a jamais quitté Marseille,

00:08mais pourtant, il a réussi à faire, à continuer à faire des films marseillais,

00:11à représenter la région et à être vu aussi dans des films parisiens,

00:15dans des films à Saint-Etienne, à Lille, peu importe. »

00:29Vous savez, moi, j'essaie de me créer un classeur dans mon cerveau

00:48où je stocke tous les styles d'émotions, le rire, le pleur et l'âme, tout ça.

00:53Et en fait, quand j'avais cette scène avec Paul Kershaw dans le tribunal,

00:59j'ai tout simplement fouillé dans ce classeur-là et je me suis rappelé les fois

01:02où je suis passé malheureusement au tribunal et ça m'a servi.

01:08Et j'ai pensé aussi à Chérazad parce que Chérazad aussi,

01:10il y a une très grosse scène dans un tribunal.

01:12Après, c'est ma technique, peut-être que ça ne marche pas avec tout le monde,

01:14mais moi, en fait, j'étudie beaucoup le comportement de l'humain

01:17et en fait, dès que je vois un style d'émotion, un style de scie,

01:20je le mets dans mon cerveau, dans ce fameux classeur, et je le stocke.

01:23Et si un jour, on en a besoin, j'ai juste à faire tra-tra-tra-tra, hop, le sortir.

01:33Je fais vraiment, je pense, partie des acteurs qui ont avancé

01:36parce que je n'ai absolument jamais pensé au fait d'avoir de la gloire

01:40ou d'être riche ou d'avoir de l'argent ou d'être reconnu dans la rue

01:42ou devenir une star, en fait.

01:45Moi, mon but, c'était juste d'être sur un plateau

01:46parce que je me suis rendu compte que c'est la seule chose que j'ai réussi à faire

01:49et c'est la seule chose où les gens croyaient en moi.

02:16Merci.

02:46Et en fait, quand j'ai vu 10, 15, 50, 100, 500, 1500 personnes,

03:15y croient, mais je me suis dit, il faut que tu y crois

03:18parce que ça peut mener à des belles choses

03:19et ça peut faire un bon avenir et marquer le temps.

03:45Quand on vient de quartier ou quand on a un accent,

03:49c'est vraiment des bâtons dans les roues, pardon.

03:53Mais moi, j'avais les deux en même temps,

03:55c'est-à-dire que je venais de quartier et j'avais l'accent.

03:57Du coup, j'ai dû bosser deux fois plus.

03:59Merci.

04:00Merci.

04:01Merci.

04:02Merci.

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