Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour et bienvenue Marine Le Pen.
00:05Bonjour.
00:06C'est votre grande interview ce matin sur CNews et Europe 1.
00:08Vous êtes la présidente du groupe RN à l'Assemblée Nationale.
00:11Et Madame Le Pen, cet entretien intervient dans un moment particulier de troubles sociaux, de violences aussi à l'égard de nos forces de l'ordre et de grandes instabilités politiques.
00:20A ce sujet, vous serez reçu demain par Sébastien Lecornu dans le cadre de ses consultations avec différents partis.
00:25Le nouveau Premier ministre qui appelle à la rupture, mais auquel vous ne prédisez pas une grande longévité à Matignon.
00:31Est-ce à dire que demain, c'est un entretien pour la forme, pour rien ?
00:35Non, c'est un entretien pour porter la voix des 11 millions d'électeurs du RN, pour porter la voix du premier groupe de députés à l'Assemblée Nationale.
00:46Et pour dire à M. Lecornu que si la rupture consiste à un retour aux sources socialistes, parce qu'en été, le socialisme, c'est la source du macronisme,
00:58eh bien, c'est contraire, en réalité, à l'aspiration majoritaire du pays.
01:04Et donc, ça ne peut qu'entraîner, évidemment, la perpétuation d'une crise politique et d'une crise sociale dont il sera certainement la victime.
01:13Il y a encore quelques jours, Marine Le Pen et l'ensemble du RN, vous affirmez que la censure n'était pas automatique, qu'il n'y avait pas de censure a priori.
01:21Pourquoi le ton, la stratégie a-t-elle changé ? Pourquoi le ton se fait plus menaçant ?
01:25C'est-à-dire que M. Lecornu est arrivé en disant qu'il avait fait une rupture. Nous avions cru que c'était une rupture avec le macronisme.
01:32Vous y avez vraiment cru ?
01:33On a voulu le croire, parce qu'en réalité, nous sommes de bonne composition.
01:39Mais on s'est très vite rendu compte qu'il y aurait une persévérance dans les politiques macronistes,
01:49ce qui, de la part de M. Lecornu, qui est quand même un des plus proches d'Emmanuel Macron, n'est pas non plus, vous avez raison, très étonnant.
01:56Mais c'est évidemment très grave, parce qu'aujourd'hui, la France s'enfonce dans une crise qui est économique, budgétaire, migratoire, sécuritaire,
02:07et aujourd'hui politique, qui peut, si ça continue comme ça, se transformer en crise de régime.
02:13Donc pas d'illusion sur la rupture promise. Et vous avez dit avant-hier, lors de votre meeting à Bordeaux, Marine Le Pen,
02:20c'est soit la dissolution, soit la démission. Que répondez-vous à ceux qui vous disent
02:23« Eh bien, vous êtes passé avec armée, bagage, dans le camp du chaos ? »
02:26C'est-à-dire que je passe avec armée, bagage, dans un endroit que je n'ai jamais quitté, qui s'appelle la Constitution française.
02:33Donc je suis désolé de rappeler à ceux qui racontent cela, que la Constitution de la Ve République est particulièrement bien faite,
02:43et qu'elle prévoit, en cas de blocage, en cas de crise politique, ou en cas de crise sociale d'ailleurs, un certain nombre de leviers.
02:50Il y a la dissolution, et si la dissolution n'est pas suffisante, il existe la démission potentielle du président de la République,
03:01et la voie du référendum d'ailleurs, qui a été, comment dire, évoquée par Emmanuel Macron, à de multiples reprises, et évidemment, jamais mise en œuvre.
03:11Nous allons en parler. Le Premier ministre, malgré tout, a annoncé quelques mesures, Marine Le Pen, fin des avantages des anciens ministres,
03:17et plus largement, Sébastien Lecornu veut donner des gages à la gauche avec la taxe Zuckman pour le prochain budget.
03:23Rappelons à nos auditeurs et téléspectateurs, c'est une taxe de 2% sur les patrimoines excédant 100 millions d'euros,
03:28comme le propose l'économiste Gabriel Zuckman. Est-ce que clairement vous êtes pour cette nouvelle imposition ?
03:34Alors, permets-nous d'abord de répondre à la première partie de votre question. J'adore, ils ont supprimé les avantages pour les anciens ministres.
03:44C'est drôle, parce que nous avions proposé ça en commission mixte paritaire, par la voie d'un amendement, et qu'ils ont tous voté contre, sauf LFI d'ailleurs.
03:52Donc tout d'un coup, la raison ou la sagesse leur revient.
03:57Concernant la taxe Zuckman, notre problème essentiel, c'est qu'elle touche évidemment les biens professionnels.
04:05Nous avons, nous, une autre proposition que nous avons effectuée à plusieurs reprises,
04:10qui permet de préserver la résidence principale ou unique,
04:15qui est un concept que nous avons inventé,
04:19parce que parfois on a une résidence unique, mais dans laquelle on ne vit pas, qui n'est pas sa résidence principale,
04:25de protéger les biens professionnels et d'exonérer 75% de la détention des parts de PME et d'ETI.
04:36Ça s'appelle l'impôt sur la fortune financière.
04:39Et encore une fois, ça permet...
04:41Donc vous êtes pour un nouvel impôt ?
04:43Oui, mais je pense que l'ensemble, je pense qu'il n'est pas anormal que ceux qui sont les plus riches dans notre pays
04:53participent au règlement des difficultés.
04:58Enfin, ce serait tout de même étonnant, ce n'est pas un totem d'immunité quand même, d'avoir une très grosse fortune.
05:02Vous voyez, ce serait étonnant qu'on demande des efforts aux uns et aux autres,
05:07et que les seuls à qui on n'en demande pas seraient, en l'occurrence, ceux qui ont un gros patrimoine.
05:12Vous estimez que les plus riches, Marine Le Pen, sont avantagés dans notre pays par rapport aux plus défis devant l'impôt ?
05:19Non, je dis que tout le monde doit participer et qu'il est assez naturel, de bon sens,
05:23de considérer que ceux qui ont le plus, évidemment, participent également.
05:27Dans un pays aussi important.
05:28Mais ce que je veux, mais ce que je ne veux pas, en revanche, ce que je veux, c'est la suppression de l'impôt sur la fortune immobilière.
05:35Parce que l'impôt sur la fortune immobilière, en réalité, ça dépossède les Français du patrimoine immobilier de notre pays,
05:42au bénéfice de qui ? Au bénéfice des assurances, des fonds de pension américains, ou je ne sais quoi d'autre.
05:48Donc, je pense que les Français doivent rester propriétaires de leur patrimoine.
05:52Et donc, taxer l'immobilier, mais ne pas taxer la fortune financière, m'apparaît, pour le coup, être une sottise.
06:01Dans un pays, comme vous dites, où depuis 2017, quand même, les dividendes et les rachats d'actions ont augmenté de 114%.
06:10Malgré tout, vous proposez un impôt en plus.
06:12Qu'est-ce que vous répondez, Marine Le Pen, à ceux qui, ce matin, se disent « LFI, veulent faire la poche aux plus riches »,
06:17vous vous demandez un effort aux plus riches, en fait, c'est un vieux socialisme fiscal qui est repeint en bleu marine.
06:22Oui, mais d'accord, mais on fait comment ? Alors, on supprime tous les impôts ?
06:26Moi, je pense, encore une fois, que cette transformation de l'IFI en IFF,
06:34qui va permettre de dégager 3 milliards, mais qui protège les biens professionnels,
06:39protège la résidence principale ou unique, protège les investissements dans les TPE, dans les PME et les ETI,
06:49est une bonne chose.
06:50C'est un bon impôt, qui n'est pas un impôt toxique.
06:53Un bon impôt ?
06:54Oui, il y a des bons impôts, parce que derrière, il y a des bonnes dépenses sociales, vous voyez ?
07:00Donc, à un moment donné, les bonnes dépenses sociales, elles doivent être financées par des bons impôts,
07:05c'est-à-dire des impôts qui ne sont pas toxiques.
07:07En revanche, il y a des mauvaises dépenses qui sont faites, et ce sont ces dépenses toxiques auxquelles nous voulons nous attaquer,
07:15et vous le savez, selon 4 axes, la contribution nette à l'Union Européenne, le coût de l'immigration,
07:23le train de vie de l'État et la fraude, parce que la fraude, c'est un vol organisé des moyens des Français.
07:33Marine Le Pen, est-ce que vous n'êtes pas coincée, en réalité, parce que certains, dans votre parti,
07:37et le premier d'entre eux, Jordan Bardella, a des accents pro-business,
07:40et une partie de votre électorat populaire veut que vous aillez plus loin, y compris sur la taxe...
07:44Mais c'est tout de même étonnant, vous ne croyez pas qu'il y a des grands chefs d'entreprise qui sont prêts à faire un effort ?
07:51Mais ils sont prêts à faire un effort, mais je vais vous dire pourquoi, parce qu'en réalité, le problème n'est pas le consentement à l'impôt,
07:58y compris de ceux qui ont les plus gros patrimoines, véritablement le problème, c'est le consentement à la dépense.
08:03C'est-à-dire que les Français, du grand chef d'entreprise à l'ouvrier, du salarié, au professeur, du médecin à l'infirmière,
08:13ils ne veulent plus qu'on leur demande de l'argent pour payer une politique d'immigration dispendieuse,
08:21et encore une fois, qui a des conséquences dramatiques sur notre pays,
08:24ils ne veulent pas verser 10 milliards, voire multiplier la contribution nette de l'Union Européenne par 3 en l'espace de 8 années,
08:36alors même que l'Union Européenne envisage de baisser la PAC pour nos agriculteurs,
08:41impose le Mercosur, impose le CETA, impose des accords avec les Etats-Unis,
08:47qui sont des accords dramatiques en matière de droits de douane,
08:51ils ne sont plus d'accord avec ces dépenses-là.
08:53Mais si on règle, et moi je m'y engage, si on règle cela, si on leur dit,
08:58écoutez, avant de vous demander de toute façon un effort supplémentaire,
09:03nous allons déjà faire l'ensemble des économies qui doivent être...
09:07Je suis absolument convaincue que vous promettez exactement, c'est exactement cela,
09:11et je pense qu'une grande majorité de Français sera d'accord pour cela.
09:15En tout cas, du côté du Premier ministre, ce sont des gâches donnés à la gauche,
09:18avec cette taxe Zuckmann, parlons des socialistes qui se reprennent au centre du jeu politique.
09:22Tout ça c'est symbolique en réalité.
09:25Je veux dire, ils sont en train...
09:26Oui, mais vous avez raison, mais ils sont en train, même si c'est toxique,
09:31ils sont prêts à donner des victoires en réalité symboliques aux partis socialistes,
09:36pourquoi ? Pour durer, pour rester en place.
09:39Donc en réalité, le premier objectif de ces gouvernements,
09:45rester en place, mais ce n'est pas une politique pour le pays, ça rester en place.
09:49Vous voyez ? Ce n'est pas une politique pour le pays, c'est une politique pour eux-mêmes.
09:52Hier, le député du Bloc central, Sylvain Maillard, disait, pardonnez-moi, c'est son mot,
09:56c'est une connerie cette taxe Zuckmann, mais il faut qu'elle passe,
09:59parce que le coût d'un non-budget serait plus important que cette taxe-là.
10:03Mais il n'y a pas de non-budget, ça n'existe pas, et M. Maillard le sait très bien,
10:07il y a toujours un budget, mais non, ce qu'il veut dire, c'est que c'est une connerie,
10:10mais ils vont le faire quand même, parce que ça permet d'obtenir un accord de non-censure,
10:16c'est-à-dire qu'en réalité, l'accord de désistement qui a été passé il y a un an,
10:24s'est transformé au fur et à mesure en accord de gouvernement,
10:27et on va se retrouver avec un Bloc central appuyé et aidé par LR,
10:34et appuyé et aidé par le Parti Socialiste, ça rappellera quand même aux Français
10:38quelques bons souvenirs, l'UMPS, etc.
10:41Des socialistes qui estiment, en tous les cas, un ancien président, Marine Le Pen,
10:45que vous ne faites pas, que le RN ne fait pas partie de l'arc républicain,
10:48déclaration de François Hollande, qui voit par contre la France insoumise,
10:52Est-ce que ça veut dire, ça vous fait sourire, que la stratégie dite de la respectivité
10:56se heurtera toujours au même mur qu'est une muraille en réalité ?
10:59Ce n'est pas ça, c'est qu'en réalité, les propositions que nous faisons sont tellement évidentes,
11:04tellement de bon sens, je pense tellement partagées par une majorité de Français,
11:08que pour s'y opposer, quand on n'a pas d'argument,
11:11le seul moyen, c'est de sortir ces énormités,
11:15dont d'ailleurs, ils ne se justifient jamais, qu'ils n'argumentent jamais.
11:20Mais pourquoi ?
11:22J'entendais encore, hier ou ce matin, la présidente de l'Assemblée Nationale
11:27sortir une énormité en disant,
11:30mais le RN ne partage pas les valeurs républicaines
11:33parce qu'ils font le tri entre les Français en fonction de leur origine.
11:38Eh bien, je lui lance un défi,
11:42qu'elle trouve dans le projet du RN,
11:45une seule mesure...
11:46Elle fait une référence au conditionnement...
11:48Une seule mesure qui fait le tri entre les Français en fonction de leur origine.
11:55Il parle français étranger, je suppose.
11:57Ah oui, enfin, les Français et les étrangers,
11:59Madame Brunpivet, ce n'est pas la même chose.
12:02Voilà.
12:03Il y en a d'ailleurs qui peuvent voter et d'autres qui ne peuvent pas voter,
12:06comme quoi, vous voyez qu'il y a déjà dans la Constitution quelques différences.
12:10Contexte politique instable, Marine Le Pen,
12:12dégradation de la note de la France et mouvements sociaux.
12:15Une manifestation est prévue ce jeudi, après le mouvement Bloquons Tout.
12:19Est-ce que vous comprenez cette colère ?
12:21Ou est-ce que pour vous, ce sont des journées de casse et de dégradation ?
12:25Mais là, n'empêche pas l'autre.
12:27On peut très bien comprendre la colère des Français,
12:30des salariés, des gens qui sont au chômage,
12:33à cause de la manière dont le pays est géré.
12:37Ce qui est éminemment condamnable, c'est qu'en réalité, depuis des années,
12:41et presque déjà depuis Nicolas Sarkozy,
12:44toutes les revendications sociales,
12:46toutes les manifestations sociales,
12:48ont été investies par l'extrême-gauche
12:52et par ces éléments les plus violents que sont les Black Blocs,
12:56qui ont réussi d'ailleurs à les pourrir.
12:58C'est pour ça que vous n'êtes pas clairement les...
13:00Donc je dis, les pires ennemis ont été de la cause sociale.
13:06Ce sont les Black Blocs et l'extrême-gauche.
13:08Parce qu'ils donnent de ces revendications,
13:11qui peuvent être légitimes,
13:12une image absolument déplorable.
13:15Et surtout, ils créent le chaos dans notre pays,
13:18en s'attaquant notamment aux forces de l'ordre,
13:21qui n'en peuvent plus d'être les victimes expiatoires
13:25des politiques menées dans le pays.
13:28Parlons-en, les forces de l'ordre attaquées.
13:29Il y a encore quelques jours, lors d'un événement,
13:31l'ouverture d'un restaurant à Paris,
13:32dans le quartier de Châtelet-Léal.
13:34Ils ont été pris à partie.
13:36Et puis là, des policiers et des gendarmes
13:38plus largement devenus cibles récurrentes,
13:40comme à Reims.
13:40Vraiment, je vais insister sur ce qui s'est passé à Reims.
13:43Ce sont sept policiers qui étaient hors service,
13:45qui étaient dans un moment de convivialité,
13:47dans un restaurant.
13:48Ils ont été violemment agressés.
13:49Ils se sont fait attaquer par une dizaine d'individus.
13:52Un des agresseurs était sorti de prison
13:54depuis seulement quelques jours.
13:56à partir de...
13:57Chacun dit un cap est franchi.
14:00Quelle peut être la suite aujourd'hui ?
14:01Mais ça arrive tous les jours.
14:04Vous savez, notre collègue Mathieu Vallet,
14:08commissaire de police,
14:10nous le rapporte tous les jours.
14:12Tous les jours, il y a des policiers
14:13qui sont pris à partie,
14:15qu'ils soient en tenue
14:15ou qu'ils soient reconnus
14:17dans une activité civile.
14:20Leur famille, leur domicile,
14:22tout ceci est inadmissible, insupportable.
14:25Et pourquoi ça arrive ?
14:26Ça arrive parce qu'en réalité,
14:27ceux qui s'attaquent à nos policiers
14:29le font avec un sentiment d'impunité totale.
14:33Ils ont le sentiment
14:34qu'attaquer un policier,
14:36eh bien, somme toute,
14:37ça peut ne pas avoir de grandes conséquences.
14:40Donc, il faut, à tout prix,
14:42comme ça existe dans un certain nombre de pays,
14:43d'ailleurs,
14:44sacraliser nos forces de l'ordre.
14:46On ne touche pas à un policier.
14:48Et si vous touchez à un policier,
14:49eh bien, les conséquences et la dureté de la loi
14:53va tomber sur vous.
14:55Et à partir du moment où tout cela ne sera pas fait,
14:58eh bien, on mettra encore nos forces de l'ordre,
15:01nos policiers, nos gendarmes,
15:03nos personnels pénitentiaires,
15:05mais aussi, aujourd'hui,
15:07nos pompiers en grand danger.
15:08Une partie de la justice
15:09met une cible sur le dos de ces forces de l'ordre ?
15:12Non.
15:12Ce que je dis, c'est que l'impunité
15:14est une hormone de croissance de la violence.
15:18Direction la Grande-Bretagne,
15:20à présent, Marine Le Pen,
15:22toute autre ambiance,
15:23avec un mouvement où il faut le reconnaître,
15:25il n'y a pas eu de casse.
15:27C'est-à-dire comme absolument tout le temps
15:30que l'extrême-gauche ne participe pas à une manifestation.
15:34Je veux dire, à chaque fois que l'extrême-gauche est absente,
15:36les gens sont polis,
15:37ils disent bonjour,
15:38ils ne cassent rien,
15:39ils ne dégradent pas les vitrines,
15:40ils n'attaquent pas les banques,
15:41ils ne font pas lancer des éponges
15:44sur les banques par leurs enfants
15:46pour leur apprendre à être demain des casseurs, etc.
15:50Non mais, voilà,
15:51à un moment, là,
15:52on voit quand même une différence
15:53qui est fondamentale.
15:55Différence donc dans les rues de Londres,
15:56avec un mouvement anti-immigration massive
15:58et pour la liberté d'expression,
16:00un mouvement qui a rassemblé
16:01beaucoup, beaucoup de monde
16:01à l'initiative d'une figure nationaliste,
16:04Tommy Robinson.
16:05Est-ce que vous auriez pu y être ?
16:06Est-ce que votre place aurait pu être
16:08dans ces cortèges-là ?
16:10Moi, je considère que
16:11lorsqu'on a des députés
16:13à l'Assemblée nationale,
16:14le rôle des députés,
16:15c'est de mener le combat
16:17à l'Assemblée nationale.
16:18Maintenant, je comprends parfaitement
16:20et je vois très bien
16:21de quoi cette grande manifestation
16:25est le signal,
16:26est le symptôme.
16:27C'est le symptôme
16:28d'une exaspération absolue
16:31à l'égard de l'immigration massive,
16:34à l'égard de l'immigration de guichets,
16:36à l'égard de la complaisance
16:39qui existe de la part des gouvernements
16:41envers une immigration
16:43qui est souvent illégale
16:46et qui est parfois violente
16:49sans aucune conséquence.
16:51Pourquoi, en ayant des députés
16:53à l'Assemblée,
16:54vous ne pourriez pas aussi
16:55participer à de tels mouvements ?
16:56Est-ce que c'est une position de principe ?
16:57Pour vous, vous dites non,
16:58le combat n'est pas dans la rue,
17:00il est dans le...
17:00Le combat, il peut être dans la rue.
17:02Le peuple peut très bien mener
17:03un combat dans la rue,
17:05mais vous le savez,
17:05depuis de très nombreuses années,
17:06je vous le dis.
17:07Moi, je ne participe pas
17:08à des manifestations
17:09parce que je considère
17:10que le rôle que nous avons,
17:11et c'est le rôle,
17:12encore une fois,
17:13c'est le mandat
17:14qui nous a été donné
17:15par le peuple français,
17:17c'est de mener ce combat-là
17:18dans l'hémicycle.
17:20Dans l'hémicycle.
17:21Où d'ailleurs,
17:22on a quelques surprises.
17:23C'est-à-dire ?
17:24Parce que j'entends,
17:26par exemple,
17:26des ministres de l'Intérieur,
17:27M. Retailleau, par exemple,
17:29qui est souvent sur votre antenne,
17:31qui vient nous expliquer
17:32qu'il faut faire preuve
17:33de fermeté.
17:34Moi, j'ai souvenir,
17:36il y a quelques mois,
17:37nous avons,
17:37dans notre niche,
17:38déposé un texte
17:40pour demander
17:40l'expulsion systématique
17:42des délinquants
17:42et des criminels étrangers,
17:44et son secrétaire d'État
17:45est venu à la tribune
17:46pour nous dire
17:46non,
17:47nous ne voterons pas
17:48cette mesure.
17:50Donc,
17:50je ne supporte plus
17:51le double discours.
17:52Voilà.
17:53Donc,
17:53je partage
17:54les préoccupations,
17:55bien entendu,
17:55de ceux
17:56qui s'inquiètent
17:57et qui sont exaspérés
17:59par l'absence,
18:01justement,
18:01de réaction
18:02des gouvernements,
18:04mais moi,
18:04mon action,
18:05je l'amène
18:06à l'Assemblée nationale
18:07parce que c'est le mandat
18:08qui m'a été donné.
18:09En France,
18:10vous n'en serez pas
18:11signatrice.
18:12Mais très certainement,
18:13très certainement,
18:14je vais vous dire,
18:15nos électeurs,
18:17nos sympathisants
18:18pourraient y être présents
18:20de la même manière
18:21que nos électeurs,
18:23nos sympathisants
18:24et nos cadres
18:25peuvent participer
18:27à la signature
18:28de la pétition
18:29de M. De Villiers.
18:30Parlons-en,
18:31elle a rassemblé
18:31jusqu'à ce matin,
18:32je crois,
18:32à plus d'un million
18:33trois cent mille signataires.
18:35Vous-même,
18:37vous l'avez signé,
18:37vous allez le signer ?
18:37Non, mais encore une fois,
18:38moi, je ne signe pas
18:39de pétition.
18:40Moi, je dépose des...
18:41Parce que moi,
18:41je dépose des propositions
18:42de loi.
18:42Voilà.
18:43Signer une pétition pour...
18:45Pourquoi c'est contradictoire,
18:45madame ?
18:45Mais parce que je crois
18:46que, très honnêtement,
18:47tout le monde sait
18:48ce que je pense
18:49de l'immigration.
18:50Je n'ai peut-être pas besoin
18:50d'aller signer
18:51une pétition pour le coup.
18:53Vous faites pas
18:53de vous réclamer le réflexe ?
18:54Non, mais je n'ai rien
18:55contre M. De Villiers.
18:56Ne me faites pas...
18:57Essayez pas de créer
18:58une division.
18:59Je n'ai rien contre M. De Villiers.
19:02Je comprends très bien
19:03et nous partageons
19:04depuis de nombreuses années
19:05une inquiétude majeure
19:07à l'égard
19:08de la politique
19:09d'immigration menée.
19:11Nous plaidons
19:12au Rassemblement National
19:13depuis des années
19:14pour un référendum
19:16non pas tant
19:17sur l'immigration
19:18mais un référendum
19:20constitutionnel
19:22qui permet de changer
19:23la Constitution
19:24pour intégrer
19:26dans la Constitution
19:26le droit des étrangers.
19:28Ce qui nous permet
19:29d'éviter de tomber
19:30sous les fourches codines
19:31de la justice internationale
19:34ou des différentes cours
19:35qui sont autant
19:36de structures
19:37qui nous empêchent
19:39en réalité
19:39de décider
19:40de notre politique
19:41migratoire
19:42donc je ne peux
19:43qu'être d'accord
19:44sur la mise en oeuvre
19:45d'un référendum
19:45sur l'immigration.
19:46Je suis pas en train
19:46d'essayer de créer
19:47des contradictions
19:48on essaie de comprendre
19:49pourquoi dans certains pays
19:50ce sont des figures
19:51autres que les politiques
19:52par exemple
19:53Tommy Robinson
19:53on peut parler également
19:54de feu Charlie Kirk
19:56ou alors Philippe De Villiers
19:57qui n'est plus
19:58dans la politique active
19:59comme vous
19:59qui mène aujourd'hui
20:01des actions
20:01qui sont à côté
20:02de la politique
20:03qui peuvent rassembler
20:04beaucoup de monde
20:05est-ce que ça vous interroge
20:06aujourd'hui
20:06sur le rôle
20:07de ces personnalités ?
20:09Non mais moi
20:09je voudrais juste
20:10poser la question
20:11comment faire
20:14pour faire pression
20:15sur des ministres
20:17de l'intérieur
20:18qui se présentent
20:20comme encore une fois
20:21faisant preuve
20:22de fermeté
20:23à l'égard de l'immigration
20:24et qui ne font rien ?
20:26C'est monsieur Retailleau
20:28que ça devrait interpeller
20:29ces 1 million
20:30300 000 signatures
20:31moi elle ne m'étonne pas
20:32il y a 11 millions
20:33de personnes
20:33qui ont voté
20:34pour le Rassemblement
20:35National
20:35dont le moins
20:36qu'on puisse dire
20:37c'est qu'une de ces
20:37politiques essentielles
20:39historiques
20:39c'est précisément
20:40de maîtriser
20:41l'immigration
20:42mais monsieur Retailleau
20:43lui il n'est pas
20:43il ne se dit pas
20:45tiens mais pourquoi
20:46l'Allemagne
20:47en faisant preuve
20:48de volonté politique
20:49a réussi à faire baisser
20:50de 50%
20:51ses demandes d'asile
20:52et que la France
20:53est la recordman
20:55absolue en Europe
20:57des demandes d'asile
20:58y compris
20:58depuis monsieur Retailleau
21:00c'est la question
21:01pourquoi est-ce qu'on continue
21:02un hémicycle entravé
21:03pourquoi
21:04non non non
21:05pourquoi est-ce qu'il continue
21:06alors qu'il en a le moyen
21:07à multiplier
21:10les naturalisations
21:11alors que c'est vraiment
21:12pour le coup
21:13un acte souverain
21:14on décide
21:14ou on ne décide pas
21:15pourquoi est-ce qu'on
21:16régularise à tour de bras
21:18alors qu'il faudrait
21:18supprimer
21:20la régularisation
21:21de la loi
21:22la supprimer
21:23voilà
21:23et conserver
21:25que des exceptions
21:26en conseil des ministres
21:29pour régulariser
21:30au goutte à goutte
21:32parce que
21:33les gens
21:34qui vraiment le méritent
21:35quand on vient
21:36de manière illégale
21:37clandestine
21:38sur le territoire national
21:40on n'obtient pas
21:41la régularisation
21:43on retourne chez soi
21:44on demande
21:46l'autorisation de venir
21:47elle vous est accordée
21:48ou non
21:49et à ce moment-là
21:51vous pouvez venir
21:52pourquoi est-ce qu'il ne fait pas ça ?
21:54je ne vais pas poser la question
21:55sur l'union des droits
21:56il faudra lui poser la question
21:57vu ce que vous dites
21:58sur monsieur Rotaillot
21:59c'est clair
22:00la porte est déjà fermée
22:01depuis très longtemps
22:02mais c'est pas
22:02que la porte est fermée
22:03écoutez
22:04ils ont été au pouvoir
22:06je veux dire
22:06est-ce qu'ils ont réglé
22:07le problème ?
22:08il y a un moment
22:08vous savez
22:09je suis
22:09je suis
22:11comment dire
22:11simple
22:12dans ma démarche
22:14est-ce que
22:15des gens
22:16qui aujourd'hui
22:16nous tiennent des discours
22:17très fermes
22:19les mêmes que les vôtres ?
22:21oui mais eux
22:22ils ont été au pouvoir
22:23et ils ont démontré
22:24qu'ils étaient dans l'incapacité
22:25de le faire
22:26pas parce qu'ils ne pouvaient pas le faire
22:28en réalité
22:29parce qu'ils ne voulaient pas le faire
22:31il n'y a pas d'impossibilisme
22:31il n'y a pas un hémicycle impravé
22:33il n'y a pas une partie de l'Europe
22:34qui tient les points de la France
22:36mais il y a toute une série de choses
22:38et vous le savez bien
22:38qui peuvent se faire par circulaire
22:40et par décret
22:40la preuve
22:41c'est qu'il a fait une circulaire
22:42elle est tellement nulle
22:45qu'elle n'a eu aucune conséquence
22:46sur les régularisations
22:47en réalité
22:48il aurait très bien pu
22:49par circulaire
22:50donner des instructions
22:52pour que les régularisations
22:54soient limitées
22:55de manière drastique
22:56il ne l'a pas fait
22:57donc ça n'est pas un problème
22:59de pouvoir
23:00c'est un problème
23:01de vouloir
23:02tout autre sujet
23:04Marine Le Pen
23:05et il crée une vive polémique
23:06une grande indignation
23:07on poursuit notre entretien
23:08sur CNews et Europe 1 ce matin
23:10cette polémique est suscitée
23:11par le premier secrétaire
23:12du parti socialiste
23:13Olivier Faure
23:14qui appelle à hisser
23:15le drapeau palestinien
23:16le 22 septembre
23:17je le rappelle
23:18jour de la reconnaissance
23:19par la France
23:19de l'état de Palestine
23:20Olivier Faure
23:21qui estime également
23:22que ceux qui ne peuvent pas
23:23fêter cela
23:24et le nouvel an juif
23:25qui arrive concomitamment
23:27seraient des semeurs
23:28de mort et de haine
23:30que veut-il
23:31que veut Olivier Faure ?
23:32il veut ce que
23:33veut toute la gauche
23:35française
23:35et européenne
23:37c'est à dire
23:38refaire
23:40des juifs
23:41des parias
23:42voilà
23:43et accessoirement
23:46peut-être un jour
23:47les faire partir
23:48parce qu'ils commencent
23:49à avoir tellement peur
23:50en Europe
23:52et en France
23:53que pour certains
23:54ils se disent
23:54qu'ils n'ont pas d'avenir
23:55dans notre pays
23:56et c'est dramatique
23:57parce que notre pays
23:58est le leur
23:58c'est leur pays
23:59donc on est en train
24:00de pousser
24:01des français
24:03en réalité
24:03au départ
24:04on laisse se multiplier
24:05des propos
24:07des actions
24:08qui puisent
24:11leur source
24:11dans un antisémitisme
24:12d'une violence inouïe
24:14on s'attaque
24:15à des étudiants
24:16parce qu'ils sont juifs
24:18on s'attaque
24:19à des chanteurs
24:20qu'on veut interdire
24:21de revision
24:22parce qu'ils sont juifs
24:24on s'attaque
24:24à des gamins
24:26parce qu'ils sont
24:27dans un avion
24:28et qu'on leur demande
24:29de descendre
24:29mais tous ces actes-là
24:31devraient
24:32susciter une indignation
24:34majeure
24:35massive
24:36or
24:36écoutez en tout cas
24:38et chez nos voisins
24:39également en Espagne
24:39bien sûr qu'il y a
24:40beaucoup de gens
24:41qui sont indignés par cela
24:42mais vous noterez
24:43que tous ceux
24:45qui soutiennent
24:46en réalité
24:47cela
24:47ce sont des gouvernements
24:49de gauche
24:49oui Pedro Sanchez
24:51est Premier ministre
24:52de la Socialité
24:53ça ne nous a pas échappé
24:54et Emmanuel Macron
24:55sur la reconnaissance
24:56de l'état de Palestine
24:57de Marine Le Pen
24:58est-ce que véritablement
24:59vous pensez
25:00que c'est totalement
25:01comment dire
25:02antinomique
25:03que c'est même
25:03contre-productif
25:04avec la situation
25:05et la bataille
25:07face au Hamas
25:08ou est-ce que vous pensez
25:08comme le dit
25:09ou semble le dire
25:10Emmanuel Macron
25:10c'est ainsi
25:11qu'on pourra pousser
25:12enfin peut-être
25:13un jour à une solution
25:14mais
25:15vous connaissez
25:17ma position
25:18nous nous avons
25:19toujours été
25:19pour l'existence
25:20de deux états
25:22mais
25:23c'est le moment
25:24qui est catastrophique
25:25c'est-à-dire
25:26le faire
25:27maintenant
25:28c'est
25:29donner en réalité
25:31quittus
25:32au Hamas
25:32et leur dire
25:33nous allons
25:34vous
25:35groupement terroriste
25:37Hamas
25:37vous donner
25:39un pays
25:39avec tous
25:40les moyens
25:41et la puissance
25:42que ça peut représenter
25:44le signal
25:45est donc catastrophique
25:46et il le sait pertinemment
25:48Emmanuel Macron
25:49et il le fait
25:50pour une raison
25:51très simple
25:51c'est qu'il cherche
25:53à caresser
25:54dans le sens du poil
25:55un électorat
25:56dont il pense
25:56que demain
25:57au municipal
25:58dans des législatives
25:59il aura
26:00il aura besoin
26:02donc il essentialise
26:02tout le vote
26:03des banlieues
26:04pensant qu'ils vont
26:04tous voter
26:05parce qu'il va
26:05reconnaître
26:06l'état de Palestine
26:07bien sûr
26:07bien sûr
26:09je suis absolument
26:10convaincu
26:11je suis absolument
26:12convaincu
26:12que c'est sa démarche
26:14et c'est ce qui explique
26:15son silence
26:16selon vous
26:16sur ce sujet
26:17c'est ce qui explique
26:18son silence
26:18c'est ce qui explique
26:19qu'il ne soit pas venu
26:20à la manifestation
26:21de lutte
26:23contre l'antisémitisme
26:24ça explique énormément
26:25de choses
26:26ça explique ses revirements
26:28ça explique
26:29quand il a réclamé
26:30comment dire
26:32le boycott
26:33des ventes
26:34d'armes
26:35à Israël
26:36ça explique
26:37les propos
26:38extrêmement durs
26:38qu'il a
26:39Israël peut être
26:41d'ailleurs
26:42critiqué
26:43sur telle ou telle démarche
26:44mais dans sa volonté
26:45dans sa volonté
26:47d'éradiquer
26:47le Hamas
26:49évidemment
26:50qu'il doit être soutenu
26:51parce que
26:52tout groupement terroriste
26:53de cette nature
26:54est un danger
26:55majeur
26:56parce que vous avez éradiqué
26:57de la masse
26:57et dans son action
26:58vis-à-vis de Gaza
26:59vous apportez à Israël
27:00un soutien absolu
27:01non mais je n'ai jamais
27:02je n'apporte jamais
27:03de soutien absolu
27:04ni inconditionnel
27:05à quiconque
27:06voilà
27:07les choses sont claires
27:08je mesure
27:09encore une fois
27:10les actions
27:10en fonction de ce qui se passe
27:12ce que je note
27:14c'est que personne
27:15aucune des personnes
27:17qui critiquent Israël
27:18n'apporte la moindre solution
27:19pour éradiquer le Hamas
27:22peut-être d'ailleurs
27:22la solution
27:23est-elle
27:24dans les amis
27:24du pouvoir
27:25le Qatar
27:26et un certain nombre
27:29de pays
27:29qui manifestement
27:31ont un lien
27:32très proche
27:34avec le Hamas
27:35puisqu'ils accueillent
27:36leurs dirigeants
27:37etc
27:38voilà peut-être
27:39un moyen
27:40d'éradiquer
27:42le Hamas
27:42et de permettre
27:44à ceux qui sont opposés
27:45au Hamas
27:46car il y a des palestiniens
27:47opposés au Hamas
27:47ils se font d'ailleurs
27:48tirer dessus par le Hamas
27:49ils se font
27:50voilà
27:51ils se font tirer dessus
27:52par le Hamas
27:53ils se font affamer
27:54par le Hamas
27:55et bien
27:56ceux-là ont le droit
27:57de
27:58d'envisager
28:00un jour
28:01de pouvoir
28:01avoir un état
28:03mais
28:03un état terroriste
28:05aux portes
28:05d'Israël
28:06pour nous
28:07c'est non
28:08Il nous reste quelques minutes
28:09Marine Le Pen
28:10pour ce grand entretien
28:11sur CNews et Europe 1
28:12une question
28:12vous concernant
28:14beaucoup voient
28:15je parle de
28:16beaucoup de responsables politiques
28:17dans votre empressement
28:18de demander une dissolution
28:19une volonté d'arriver au pouvoir
28:20pour vite faire passer
28:21une loi d'amnistie
28:22vous avez déjà répondu à cela
28:23mais plusieurs responsables
28:25du RN
28:25seraient en train
28:26d'y travailler
28:27de plancher
28:28très très concrètement
28:29sur
28:29et bien
28:30l'annulation
28:30de l'exécution provisoire
28:32de l'inéligibilité
28:34Alors on mélange tout
28:36enfin je vous signale
28:37que les mêmes
28:38ont expliqué
28:39il y a quelques semaines
28:39que je ferai tout
28:40pour m'opposer
28:41à une dissolution
28:41et que très certainement
28:42je soutiendrai
28:43François Béroux
28:44jusqu'au bout
28:45pour éviter
28:46qu'il y ait des nouvelles élections
28:47et que je ne puisse pas me présenter
28:48donc de toute façon
28:49j'ai l'habitude
28:50on a toujours tort
28:51que ceux qui nous écoutent
28:52sachent que
28:53je ne prends jamais
28:54mes décisions politiques
28:55en fonction de mon intérêt personnel
28:56donc c'est non
28:57jamais
28:57aucune loi d'amnistie
28:58n'est en préparation
28:59et une loi d'amnistie
29:00ça n'est pas une loi
29:02visant à supprimer
29:03la possibilité
29:05de l'exécution provisoire
29:07c'est la niche
29:08d'Éric Ciotti
29:10Éric Ciotti a déposé
29:11un texte
29:12pour dire
29:13on ne peut pas
29:14mettre en oeuvre
29:15l'exécution provisoire
29:16d'une inéligibilité
29:18je vous signale
29:19ça ne doit pas échapper
29:20qu'il le fait aussi
29:20en grande partie pour vous
29:21je vous signale
29:22que c'est la position
29:25d'ailleurs de la Cour européenne
29:26des droits de l'homme
29:27pour une raison simple
29:28c'est que les conséquences
29:29d'une inéligibilité
29:30par rapport à la liberté
29:32de voter des électeurs
29:34et bien ne peut
29:35être mis en oeuvre
29:37que dans le cadre
29:38d'une décision
29:39définitive
29:41et on l'aura peut-être
29:42bientôt
29:43cette décision définitive
29:44le procès en appelle
29:45alors des assistants
29:46parlementaires du RN
29:46et donc le hôte interviendra
29:48en pleine campagne
29:49des municipales
29:50hasard
29:50rien ne change
29:52rien dans vos arguments
29:53rien dans votre stratégie
29:53hasard
29:54hasard
29:55en pleine campagne
29:55des municipales
29:56ça aurait pu être
29:56le lendemain des municipales
29:57non c'est en pleine
29:59campagne des municipales
30:01donc après avoir
30:03percuté en quelque sorte
30:04ou avoir voulu
30:06percuter gravement
30:08l'élection présidentielle
30:09maintenant on cherche
30:10à percuter gravement
30:11l'élection municipale
30:12moi je trouve que
30:12ces ingérences
30:13objectivement
30:14du pouvoir judiciaire
30:15commencent à poser problème
30:16bon maintenant
30:17j'irai
30:18je défendrai mon innocence
30:19j'expliquerai à la cour
30:21en espérant
30:22qu'elle
30:23n'ait pas
30:24ne se fasse pas
30:25une opinion
30:26avant même
30:26que j'ai pu parler
30:27comme c'était le cas
30:28manifestement
30:28pour le tribunal
30:30ce qu'il en est
30:31et je garde
30:33un tout petit
30:34petit petit espoir
30:35dernière question
30:38Marine Le Pen
30:38c'est à la fois politique
30:39et médiatique
30:40c'est un cible
30:41ces derniers jours
30:41l'affaire Thomas Legrand
30:42et Patrick Cohen
30:43a donné lieu à une polémique
30:44sur le rôle du service public
30:45sur l'exigence de pluralité
30:47à laquelle nous sommes
30:48tous attachés
30:48surtout pour le service public
30:49je rappelle que la vidéo
30:50filmée à l'heure insu
30:51montre les deux éditorialistes
30:52avec deux responsables
30:54socialistes
30:54avec cette phrase
30:55nous avec Patrick
30:56on fait ce qu'il faut
30:57pour Dati
30:58les deux journalistes
30:59et le service public
31:00se défendent
31:00parlant même d'une cabale
31:02de l'extrême droite
31:03encore ce matin
31:04les propos
31:04de la patronne
31:06de Radio France
31:07vous appelez depuis longtemps
31:08à une privatisation
31:09du service public
31:10oui
31:12cette affaire
31:13de quoi est-elle
31:13le révélateur selon vous
31:14le révélateur du fait
31:16que le service public
31:17de l'audiovisuel
31:18est totalement colonisé
31:20par la gauche
31:21et l'extrême gauche
31:22enfin je veux dire
31:23madame Ernaud
31:25et madame Veil
31:27protègent cela
31:29c'est pour ça d'ailleurs
31:30qu'elles sont
31:32reconduites
31:33dans leur
31:34dans leur fonction
31:35c'est exactement
31:37pour ça
31:38qu'elles le sont
31:38et qu'elles sont choisies
31:39et qu'elles sont reconduites
31:40dans leur fonction
31:41mais au-delà de ça
31:42je veux dire une chose
31:43je pense que l'ARCOM
31:44dont l'existence
31:48doit être interrogée
31:49quand même
31:49l'ARCOM devrait
31:51en réalité
31:52imposer le pluralisme
31:53dans le service public
31:54pas dans le privé
31:56parce que
31:58qu'il y ait des chaînes privées
32:00qui soient colorées
32:02politiquement
32:03ça pose pas vraiment
32:04de problème
32:05le problème
32:06c'est quand le service public
32:07est coloré politiquement
32:08parce que le service public
32:09il est financé
32:10par tout le monde
32:11et donc on ne peut pas
32:13on ne peut pas
32:14encore une fois
32:15se servir
32:16de la puissance
32:18de l'audiovisuel public
32:19pour mener
32:20une guerre politique
32:21à des adversaires
32:23et pourquoi je veux
32:24la privatisation
32:24parce que je ne veux
32:26jamais
32:26que nous soyons
32:27accusés
32:27de cela
32:28au moins
32:29en privatisant
32:29il n'y aura plus
32:30de difficulté
32:31personne ne pourra
32:32nous accuser
32:33d'utiliser
32:33l'audiovisuel public
32:35pour pouvoir
32:36agir
32:38contre des adversaires
32:39sur le service public
32:39donc la privatisation
32:41justement
32:41donc en réalité
32:42vous voyez
32:43les tenants
32:43par rapport
32:43les tenants
32:45de la liberté
32:49et du pluralisme
32:52c'est nous
32:52chacun jugera
32:54merci Marine Le Pen
32:55c'était votre grande interview
32:56ce matin
32:56merci à vous
32:57pour cette invitation
32:58merci à vous
32:59merci à vous
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations