Le nouveau Premier ministre poursuit ses consultations et recevra ce vendredi 12 septembre et lundi les organisations syndicales et patronales. Parmi eux, le patron du Medef sera convié en fin d'après-midi à Matignon.
00:00Oui, parce qu'un an après l'entrée fracassante de Bruno Retailleau au gouvernement, où il a incarné avec succès ce qu'il appelle lui-même la droite vraiment de droite,
00:09il ne faudrait pas que la droite devienne ou redevienne vraiment de gauche.
00:14Or, après avoir vu Laurent Wauquiez plaider de manière incompréhensible sur cette antenne, notamment pour la nomination d'un socialiste à Matignon,
00:22on pourrait presque croire que le patron des députés LR a été exaucé.
00:26C'est Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, mais c'est Gabriel Zuckman, la nouvelle star, l'homme qui veut taxer les riches à son rond de serviettes dans la presse de gauche,
00:35ou après avoir fantasmé sur son nouvel impôt, qui est inconstitutionnel au passage, rappelons-le.
00:41Voilà que l'on nous parle désormais d'une saison 2 du conclave sur la réforme des retraites.
00:45Bref, à l'heure où les Français réclament de l'ordre dans les comptes et dans les rues, la réponse de l'exécutif ne peut pas être d'organiser une grande chaîne humaine
00:54avec la gauche mélanchonisée, sauf à prendre le risque de se mettre à dos, de tourner le dos à la droite, tout au parti de la droite.
01:02Une droite dont, faut-il le rappeler, Sébastien Lecornu est justement issue.
01:05Mais vous voulez dire que le soutien de LR à Sébastien Lecornu n'est pas acquis ?
01:08Pas du tout, non, même si Bruno Retailleau a fait l'erreur, c'est vrai, de se précipiter à l'Elysée et à Matignon à chaque fois qu'il y a été convoqué pour des réunions du socle commun.
01:19Je peux vous dire qu'il n'a pas du tout l'intention de se diluer dans le macronisme et qu'il ne compte pas non plus acheter la bienveillance ou la non-censure du PS à tout prix.
01:29Le ministre de l'Intérieur entend non seulement faire entendre sa voix sur les sujets qui relèvent directement de son périmètre, la sécurité et l'immigration,
01:38mais il compte aussi empêcher son camp de se compromettre et de commettre la double faute qui est apparue entre les lignes de l'interview de Gérard Larcher à Apolline de Malherbière-Matin.
01:49Cette double faute, c'est celle qui consiste à accepter de réduire d'un tiers l'ambition de l'effort budgétaire,
01:55en passant des quelques 45 milliards de François Bayrou à une trentaine de milliards à peine et tout en acceptant, comme ça ne suffisait pas déjà par ailleurs,
02:04de sacrifier quelques économies et de les remplacer par de la fiscalité nouvelle, soit le contraire de ce qu'a toujours porté la droite
02:11et accessoirement le contraire de ce dont le pays a besoin, ce qui fait au moins deux bonnes raisons à d'y renoncer.
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