- il y a 2 mois
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00On va développer les mesures qui sont sur la table pour tenter de trouver une issue, puisque des négociations sont en cours.
00:06Le Premier ministre est en train de rencontrer les différents chefs de partis politiques pour tenter de trouver des compromis et avancer.
00:12Je voulais qu'on écoute Marine Le Pen ce soir sur TF1.
00:16Je lui demanderais de rompre avec le macronisme. C'est la rupture ou la censure ?
00:21C'est-à-dire concrètement rompre avec le macronisme, c'est-à-dire adopter toute ou partie de votre programme, par exemple ?
00:27Mais pourquoi pas ? Bien entendu, c'est la raison pour laquelle nous avons été élus.
00:31Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils nous ont empêchés de gagner aux dernières législatives.
00:36Parce qu'il faut se souvenir que c'est par une manœuvre, en réalité, qu'ils ont empêché le Rassemblement national,
00:42qui est la seule véritable force d'alternance, de pouvoir être majoritaire aux élections législatives.
00:49Laurent Jacobelli vient de nous rejoindre, député de Moselle, porte-parole du Rassemblement national.
00:54J'accueille également Jean-Marc Sylvestre, qui est de retour, et Victor Hérault.
00:59Laurent Jacobelli, ce que dit Marine Le Pen, c'est, je vais lui demander de rompre avec le macronisme,
01:04quelle est la mesure qui pourrait faire en sorte que vous ne censureriez pas le Premier ministre ?
01:13Alors, il n'y a pas une mesure fétiche, on n'est pas dans cette logique-là.
01:16Quand Marine Le Pen dit qu'il faut rompre avec le macronisme,
01:19c'est rompre avec la tentation de faire les poches des Français pour essayer de combler les déficits dus à la mauvaise gestion des dirigeants,
01:25et aussi ne pas écouter les demandes de Français.
01:28Les Français disent, on paye trop d'impôts, le travail ne paye plus, et on en a marre de l'immigration.
01:32Eh bien, je crois qu'ils ont la solution par leur bon sens, et parce qu'ils expriment à travers toutes les élections,
01:3718 milliards d'économies sur l'immigration, voilà une bonne solution.
01:39plutôt que d'empêcher nos retraités de pouvoir profiter de la vie.
01:44Arrêter de rembourser les soins des migrants clandestins avec l'AME,
01:48plutôt que de dérembourser les médicaments que les Français ont du mal à payer.
01:52Voilà des mesures de bon sens, et nous attendons M. Lecornu qui fasse une politique de rupture, comme il l'a promis.
01:57Alors, je vais prendre un exemple concret.
01:58Parce que sinon, ça arrivera avec un autre mot s'il ne le fait pas, le mot censure.
02:00Il promet la rupture, effectivement, sur le fond et sur la forme.
02:04Sur le fond, visiblement, le débat sur les retraites va peut-être rouvrir.
02:10Est-ce que c'est un bon point ?
02:12Je rappelle que le Rassemblement national souhaite baisser l'âge de la retraite à 62 ans.
02:16On souhaite revenir, finalement, à plus de raisons,
02:19et à demander à ce que 42 annuités permettent d'aller à la retraite.
02:23Est-ce que ça va dans le bon sens ?
02:25En faisant ça, finalement, il vous ouvre aussi la porte ?
02:28Écoutez, j'ai l'impression que vous venez d'arriver d'un long séjour à l'étranger.
02:31Vous découvrez ce qui se passe en France.
02:33On vient d'en sortir d'un conclave.
02:35On vient d'en sortir d'un conclave sur les retraites.
02:38Moi aussi, j'étais en vacances.
02:39Non, non, mais c'était une référence à M. le Premier ministre, l'ancien.
02:46Très simplement, tous ces bavardages, on en a un peu marre.
02:49On sait très bien que M. Lecornu a été mis là parce qu'il est l'hologramme parfait d'Emmanuel Macron.
02:54Non, mais ça, c'est trop facile, pardonnez-moi.
02:56On cherche maintenant, vous êtes responsable politique qu'Emmanuel Macron.
03:00Laurent Jacobili, vous êtes responsable politique.
03:02Est-ce qu'il n'est pas responsable d'essayer de trouver des solutions que vous aimiez ou pas, Sébastien Lecornu ?
03:08D'ailleurs, je crois comprendre que le Rassemblement National apprécie plutôt le nouveau Premier ministre.
03:13Est-ce que vous ne vous dites pas, bon, attendez, on va quand même, au-delà de nos divergences,
03:16se mettre autour de la table, le rencontrer et discuter de ce qu'on peut faire sur les retraites ?
03:20Évidemment qu'on va le faire. Nous avons rencontré M. Barnier, on lui a donné un contre-budget.
03:24On a rencontré M. Béroud, on lui a donné un contre-budget.
03:27À chaque fois, ils nous ont regardés, on lui a dit merci d'être venus, au revoir, on n'en fera qu'à notre tête.
03:31Si M. Lecornu fait la même chose, il connaîtra le même destin.
03:35Si M. Lecornu écoute ce qu'on lui dit, en lui disant qu'il y a les moyens de faire 40, 50, 60 milliards d'économies
03:42sur le budget de l'État, sans faire les poches des Français, moins contribuer à l'Union Européenne,
03:47moins participer au financement de l'immigration invasive, submersive,
03:50essayer de contrôler les mauvaises dépenses de l'État, s'il nous entend, s'il fait un pas dans cette direction,
03:57très bien, nous sommes des gens de bonne volonté.
03:59S'il ne le fait pas, alors il nous donnera raison.
04:02Sauf qu'est-ce que vous n'êtes pas auto-éliminé, pardon, en appelant à la dissolution, à la démission du Président ?
04:09Finalement, Emmanuel Macron vous a un petit peu rayé de la carte et s'est dit
04:11ce n'est pas avec eux que je vais négocier, je vais négocier sur ma gauche.
04:15Est-ce que vous n'auriez pas été plus habile en lui disant, ok, on est ouvert à la discussion ?
04:21Emmanuel Macron, vous voulez dire celui qui a fait en sorte que ses troupes s'allient parfois à la France insoumise
04:26pour nous empêcher d'avoir des députés.
04:27Je crois que s'il voulait négocier avec nous, il n'aurait fait plus des députés.
04:29Pour parler, je termine juste.
04:33Pourquoi on a demandé la dissolution ?
04:34Parce que nous voulons défendre les principes de la Ve République.
04:37La Ve République, c'est le pouvoir au peuple.
04:40L'Assemblée Nationale correspond à la volonté du peuple.
04:42Aujourd'hui, elle ne correspond plus vraiment.
04:45Aujourd'hui, on ne peut plus avoir de majorité.
04:46Aujourd'hui, on est dans l'instabilité, dans le chaos.
04:48Et nous voulons trouver une stabilité, un gouvernement qui puisse prendre des réformes de fond
04:53et donc qui s'appelle sur l'Assemblée Nationale.
04:55Laurent Jacobelli, vous n'avez aucune illusion de toute manière.
05:02Et vous savez très bien que même s'il essaye de ne pas trop vous fâcher, il ne risque pas d'accéder à vos demandes.
05:12Donc, de toute manière, et le discours de Marine Le Pen qu'on a répété ce soir, qu'on a rediffusé ce soir, est très clair.
05:18Il y a deux choses, dissolution, démission.
05:22Il est là.
05:24Et il ne peut rien attendre, le Premier ministre ne peut rien attendre de vous.
05:30Ça me paraît...
05:30Non, je crois que vous allez un peu vite en besogne.
05:33Si on devait faire un tiercé des meilleures solutions, évidemment, moi je suis amoureux de la Ve République
05:37et il ne vous aura pas échappé que je suis de tradition gaulliste.
05:40J'aurais trouvé normal que le Président de la République démissionne suite à quatre...
05:44Ce qui est intéressant pour un élu du Rassemblement National.
05:46Je ne suis pas le seul.
05:48Oui, oui, non, ça a bien changé.
05:49Oui, mais on rassemble des gens de partout, y compris des gaullistes.
05:52Et donc, après quatre échecs électoraux, il aurait été assez logique que ce désamour de la France
05:57contre son Président de la République l'entraîne à démissionner.
06:00Il ne le fait pas.
06:01Deuxième solution, la dissolution.
06:03Pour qu'on ait enfin une majorité à l'Assemblée Nationale,
06:05un Premier ministre qui s'appuie sur une majorité et qui fasse des réformes.
06:07Ce qui est absolument impossible aujourd'hui.
06:10Ce n'est pas le choix du Président de la République.
06:11La Constitution lui donne le droit de ne pas faire ça.
06:14Et donc, on a un nouveau Premier ministre,
06:16et on se retrouve avec un Premier ministre à qui on va faire des propositions.
06:19Soit il nous écoute, parce que nous sommes le premier parti de France,
06:22et alors, on verra bien.
06:24Soit il ne nous écoute pas, et évidemment, nous le censurons.
06:26Et je vous confirme, nous avons très peu d'illusions.
06:29Mais sur le plan politique, c'est assez clair ce que vous expliquez.
06:33Sur le plan économique, ça reste quand même assez contradictoire.
06:36Dites-moi.
06:37Quand vous vous opposez de façon obstinée, permanente, à la logique d'offre,
06:44parce que c'est un peu la signature Macron,
06:48mais c'est aussi une signature économique très importante dans la société actuelle.
06:53Il y a deux façons de faire de l'économie aujourd'hui.
06:55Tous mes confrères économistes vous le diront.
06:57Il y a la logique d'offre, et il y a la logique de la demande.
07:00La situation actuelle ne permet pas de faire de la logique de la demande.
07:04Quand on a le déficit que l'on a, avec les dépenses publiques que nous avons déjà,
07:08de la demande, on ne va pas encore la relancer.
07:11Il faut absolument creuser la logique d'offre.
07:15Il y a des auteurs qui ont écrit là-dessus.
07:16Je vous conseille de lire Schumpeter.
07:18Ce n'est pas un type très drôle, mais c'est quand même plus intéressant que Ken,
07:23qui a développé la logique.
07:24– Surtout à ma 3h…
07:25– Merci pour ce conseil lecture.
07:28– Schumpeter est intéressant, c'est un autrichien qui a dit
07:31ce qui crée de la richesse, ce qui crée de la croissance, c'est l'entreprise.
07:35C'est le chef d'entreprise qui prend ses risques, qui investit, qui innove.
07:40Il faut donc l'aider, il faut le soutenir.
07:42C'est ce qu'on a fait en Allemagne, c'est ce qu'on a fait en Italie,
07:46c'est ce qu'on a fait dans les économiques.
07:48Alors, est-ce que ça veut dire ?
07:49Non, mais la question, c'est…
07:50– Ce que ça veut dire, c'est que demain, vous remplacez la logique d'offre
07:54par la logique de la demande.
07:55– Alors d'abord, merci Bernard Pivot pour ces conseils lecture.
07:58– Donc on est d'une heure taquine ce soir.
08:00– J'ai la chance d'avoir fait deux écoles de commerce, donc je vous entends.
08:03– Il vous en a fallu deux ?
08:04– Non, j'ai fait une rejointe, j'ai fait la même rejointe.
08:06– Excusez-moi !
08:08– Oui, pour éviter des raccourcis parfois un peu sommaires.
08:11– Les écoles de commerce sont pas dans la logique d'offre.
08:15– Je vais vous expliquer quelque chose, j'espère que vous comprendrez après.
08:18Quelle est notre vision du monde ? Pourquoi aujourd'hui nous n'avons plus de croissance
08:21et pourquoi du coup nous ne pouvons plus financer notre système de retraite
08:25et notre système social ?
08:26C'est parce que nos entreprises sont prises dans un étau,
08:29un étau fiscal qui les étouffe,
08:31et une autre logique qui est celle de la mondialisation,
08:34qu'il faut qu'on leur impose des normes
08:35qui ne correspondent pas aux produits qui arrivent de Chine par exemple.
08:39Et donc il faut aider nos entreprises.
08:41Pour aider nos entreprises, il faut moins de fiscalité,
08:43supprimer par exemple les impôts de production.
08:45Il faut que les règles qui sont imposées à nos entreprises
08:50soient appliquées aux produits que nous importons
08:52pour qu'il y ait une concurrence juste et loyale.
08:55Il faut les aider à attirer une main d'œuvre,
08:57et nous pensons une main d'œuvre française,
08:59en les aidant à augmenter les salaires,
09:00ce que beaucoup, notamment de patrons de PME, veulent faire.
09:03Quand on augmente les salaires de 10%,
09:05ces 10% sont exonérés de charges patronales.
09:08Il faut jouer la carte de l'entreprise.
09:10– Et ça c'est de l'offre !
09:11– Et en quoi ça vous gêne que je vous le dise ?
09:13– Mais ça ne me gêne pas du tout.
09:14Mais ce que je ne comprends pas, c'est que par ailleurs,
09:16vous clamiez sur tous les traiteaux de vos discours
09:20d'abattre la logique d'offre.
09:23– Mais qui a dit ça ?
09:24– Le rassemblement national, c'est ça ?
09:27– Mais vous m'avez entendu ?
09:28– Vous avez entendu ?
09:29– Non, surtout, le grand défaut,
09:32c'est qu'ils veulent rabaisser l'âge des parents.
09:35– La retraite, c'est quand même un tiers des dépenses publiques.
09:39– Là, j'ai un tiers croisé.
09:40– Mais non, nous ce que l'on constate,
09:42c'est qu'avec 250 milliards de prélèvements fiscaux
09:45supplémentaires sous l'ère Macron,
09:46avec une dette qui explose,
09:47on n'arrive pas à financer notre service public.
09:50Et donc on va demander encore des efforts aux entreprises,
09:52ceux qui embauchent, et à ceux qui travaillent,
09:54c'est-à-dire à ceux qui font vivre la France.
09:56Or, il faut faire l'inverse.
09:58Il faut aider nos entreprises à embaucher et à produire,
10:01aider ceux qui travaillent à mieux vivre,
10:03avoir un pouvoir d'achat supplémentaire,
10:05parce qu'ils bossent et qu'ils font le bien de la nation,
10:08et qu'on achète français et qu'on produise français.
10:11On va recréer un écosystème où on crée de l'emploi,
10:13où les entreprises gagnent de l'argent,
10:15où les salariés travailleront mieux,
10:16et où il y aura plus de cotisations sociales,
10:18M. Le Péard, pour financer un non-retraite.
10:23– Elles veulent qu'on leur foute la pêche.
10:24– J'ai jamais dit, excusez-moi,
10:26mais vous ne m'écoutez pas quand je parle,
10:27c'est quand même un souci.
10:28– On ne peut pas faire autrement.
10:30– On va les aider, je ne vous dis pas on va les aider,
10:32on va les libérer, libérer d'un poids fiscal et normatif
10:36qui n'est plus supportable.
10:38– On a des téléspectateurs qui nous écoutent
10:40et qui sont en direct avec nous.
10:43Christine est avec nous, bonsoir à vous,
10:47vous êtes infirmière libérale, vous vivez dans l'Aisne, c'est ça ?
10:51– C'est ça.
10:51– Et vous avez manifesté hier,
10:56vous précisez que vous n'êtes pas syndiquée,
10:58mais qu'il était important de descendre dans la rue hier.
11:00– C'est ça, je ne suis pas du tout syndiquée.
11:04Par contre, heureusement qu'on était soutenus par la CGT
11:10parce que je ne suis pas sûre qu'on aurait réussi
11:13à se rassembler, à s'organiser.
11:18Donc en fait, la CGT hier nous a quand même aidés
11:22à nous organiser, le service d'ordre, etc.
11:25Et on était, bon, peu à notre goût,
11:29mais quand même, on sent qu'on est soutenus.
11:31En tout cas, dans notre ville, on était soutenus par la population.
11:34– Et alors pourquoi vous avez décidé de descendre dans la rue hier ?
11:38– Alors, par le ras-le-bol, en fait,
11:43on sait qu'en France, il y a besoin de faire un effort.
11:47On en a tous conscience et on en fait tous.
11:50Moi, en tant qu'infirmière libérale, j'en fais,
11:54je paye ce que je dois payer, je travaille énormément.
11:57Mais on a l'impression que là, c'était trop.
12:00La coupe est pleine, les deux jours fériés,
12:06enfin, la coupe était pleine.
12:08– C'est ça, pardon, c'est cette proposition de François Bayrou,
12:12qui proposait de supprimer deux jours fériés,
12:14qui vous a fait un peu basculer ?
12:16– Ça a été le déclic et puis de savoir, en plus,
12:20que de l'argent, il y en a.
12:21Simplement, il faut aller, au lieu d'aller chercher en bas
12:24sur les travailleurs, sur les chômeurs, sur les, je ne sais pas, sur le RSA.
12:30Je pense que l'argent, il y en a beaucoup plus là-haut.
12:34Et nous, on n'a pas envie d'aller taper sur les plus pauvres que nous.
12:39Enfin, moi, je ne suis pas pauvre.
12:40Mais on a envie qu'ils aillent le chercher là-haut.
12:45Et ce n'est pas du tout le sens que prend le gouvernement.
12:48– Donc, si je vous comprends bien, pour vous, la solution,
12:52c'est de taxer les ultra-riches ?
12:55– Oui, tout à fait, clairement.
12:57– Mais vous avez vu qu'il y a des discussions en cours
12:59et visiblement, il pourrait y avoir un pas dans ce sens,
13:03dans le sens de la gauche ?
13:05– Je n'en sais rien.
13:06Franchement, on n'y croit plus.
13:08Très honnêtement, moi, je n'y crois pas parce que, bon,
13:12moi, je ne sais pas si je l'ai dit,
13:15mais j'ai été électrice de M. Macron.
13:20J'ai fait élire M. Macron.
13:22Et je trouve que s'il y a un virage à gauche,
13:24ma foi, on dira tant mieux.
13:26Mais je n'y crois pas du tout,
13:27puisque pour le moment, il a été de droite en droite en droite,
13:31voire il a quand même un peu déroulé le tapis rouge à Marine Le Pen.
13:39Et franchement, je pense qu'il a perdu l'électorat de gauche qu'il avait.
13:44– Justement, on a un représentant du Rassemblement National sur le plateau.
13:48Je ne sais pas si vous suivez la discussion depuis le début.
13:50Laurent Jacobelli, député de Moselle, est avec nous.
13:52La solution que propose le Rassemblement National,
13:55c'est la dissolution ou la démission de Marine Le Pen.
13:59Est-ce que ce sont…
14:00– Non, non, de…
14:00– Pardon, pas de Marine Le Pen.
14:01– D'Emmanuel Macron.
14:02– D'Emmanuel Macron, pardonnez-moi.
14:06Christine, est-ce que ce sont…
14:07Est-ce que vous partagez ces solutions ?
14:10Est-ce que ce sont des…
14:12C'est quelque chose que vous aimeriez ?
14:14– Alors moi, pas du tout.
14:16Moi, je pense que M. Macron a été élu,
14:19comme tous les présidents avant Macron.
14:21Il y a eu plein de présidents avec lesquels je n'étais pas du tout d'accord.
14:26C'est la loi, elle est comme ça.
14:28On élit un président et on doit l'avoir jusqu'à la fin.
14:32Il doit se débrouiller avec ce qu'il a fait.
14:35Mais dans ce cas-là, vous savez,
14:36le prochain ou la prochaine présidente, je ne serai sûrement pas d'accord.
14:39Ça veut dire qu'à peine élu, on va aller dans la rue
14:43pour qu'elle démissionne ou pour qu'il démissionne,
14:45si on n'est pas d'accord.
14:47Moi, je ne fonctionne pas trop comme ça.
14:48– C'est intéressant ce que vous dites.
14:50C'est intéressant parce que cette mobilisation hier,
14:53la France Insoumise, qui l'a un peu récupérée,
14:56l'a transformée en un mouvement anti-Emmanuel Macron
14:59et pour la démission d'Emmanuel Macron.
15:01Vous, ce n'est absolument pas la raison pour laquelle
15:02vous êtes descendue dans la rue hier.
15:06– Moi, vraiment, je le souhaite, mais je n'y crois pas,
15:09qu'il y ait un grand virage à gauche.
15:11J'ai beaucoup de mal à y croire.
15:14Mais de là à demander la démission, ou alors on change de République,
15:17on change nos institutions, on change notre fonctionnement.
15:21Mais sinon, je vous assure, c'est dans un an et demi,
15:24le prochain président, vous savez comment sont les Français en plus,
15:27ils élisent un président, six mois ou un an après,
15:30ils n'en veulent plus.
15:31– Ça crée en gros un dangereux précédent.
15:33– Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
15:34Vous qui demandez, notamment le départ.
15:37– Je ne suis pas loin d'être d'accord.
15:38Si vous écoutez bien ce que j'ai dit,
15:40moi, je ne participe pas de l'entreprise de Jean-Luc Mélenchon
15:43de demander la destitution, une destitution d'ailleurs qui n'arrivera pas,
15:47qui est juste une chimère, c'est un outil marketing de M. Mélenchon
15:50pour dire je veux le chaos absolument et nous prendrons le pouvoir par la rue.
15:54C'est évidemment pas ça.
15:55Ce ne sont pas des émeutes, des feux, comme on a vu ce dernier jour,
15:59qui peuvent pousser le président de la République.
16:01Nous, on dit simplement un appel à la sagesse.
16:03Quand le président de la République n'est plus soutenu par le peuple
16:05à un gouvernement fait de briques et de brocs qui n'arrive plus à avancer
16:08et une assemblée qui est contre lui, la sagesse voudrait qu'il démissionne.
16:12Mais ce n'est pas une demande qui va au noir.
16:14– Pardonnez-moi, j'ai entendu Marine Le Pen ce soir sur le plateau de nos confrères de TF1
16:18qui disait c'est la dissolution ou la démission.
16:20– Oui, notre solution préférée, et je vous l'ai dit de la même manière,
16:23mais une fois encore, vous avez bien entendu que je vous ai dit,
16:26c'est la constitution que nous défendons, nous sommes les garants,
16:29dit que c'est au président de la République de décider.
16:32– La jurisprudence de Gaulle.
16:33– Et ça, c'est la jurisprudence de Gaulle.
16:35C'est exactement la référence que j'ai faite.
16:37Donc, si le président de la République estime qu'il ne doit pas démissionner,
16:41dont acte.
16:41Et j'ai même dit à M. Tréhard, nous avons acté sa décision,
16:44il nous propose un Premier ministre,
16:46eh bien, faisons avec ce Premier ministre et proposons lui des choses.
16:49– Vous allez continuer à manifester, Christine ?
16:51– Alors, en tant que libérale, infirmière libérale, c'est compliqué,
16:56mais dès que je ne travaillerai pas, parce que, voilà, l'organisation,
17:00moi, je suis obligée d'aller voir mes patients,
17:02mais dès que l'occasion se présentera, j'irai, oui, bien sûr.
17:07J'irai sans problème, mais voilà, j'espère que ça donnera,
17:12ça portera ses fruits.
17:13Honnêtement, on est quand même tous un peu…
17:16– On n'y croit pas trop, mais on espère.
17:19On espère que la mobilisation des citoyens et de gauche, quand même,
17:25feront qu'il n'entendra l'élection des députés.
17:30Enfin, pas des députés, oui, des députés,
17:32parce qu'on est quand même…
17:33La gauche, c'est quand même majoritaire, moi, je pense, à l'Assemblée.
17:39Il aurait dû nous écouter dès le début, en fait.
17:42– En fait, ce que vous demandez, madame, c'est la dissolution.
17:45Ça, ça vous agrée ?
17:48– Oui, parce que ce n'est pas avec le cornu, je suppose.
17:52Après, moi, voilà, tout, on verra.
17:54On verra ce que M. Lecornu va faire, quelle politique il va mener.
17:58Peut-être que je peux peut-être être étonnée,
18:01et à ce moment-là, ce sera très bien pour les travailleurs,
18:06pour les jours fériés.
18:07Moi, je suis désolée, vous savez, en France,
18:10il n'y a que les gens qui…
18:11Moi, je vois, je suis sûre que la moitié des Français travaillent les jours fériés.
18:17Énormément de gens qui travaillent les jours fériés.
18:20Donc, quand on leur enlève deux jours fériés,
18:22vous savez, quand on travaille un jour férié,
18:23que ce soit dans le service public ou dans le privé,
18:26c'est parce qu'on est payé plus cher.
18:27– Bien sûr.
18:28Nous dire qu'on va enlever deux jours fériés,
18:30c'est dire vous irez travailler, mais pour ne pas gagner plus.
18:34Donc, ça, c'est un peu la goutte d'eau qui fait des derniers.
18:36– Pour le coup, alors, peut-être qu'on peut vous rassurer là-dessus.
18:38Je parle du contrôle de Guillaume Tabard.
18:40A priori, la suppression des deux jours fériés,
18:43le gouvernement a compris que ce ne sera plus sur la table.
18:45– D'autant plus que de toutes les mesures inscrites dans le plan Bayrou,
18:48c'est l'une de celles qui est condamnée aussi bien par la gauche
18:52que par la droite et que par le Rassemblement national.
18:54Donc, il y a une sorte de consensus pour supprimer cette mesure.
18:57Et encore, on sent bien, à travers ses premières confidences de déclaration,
19:02que Sébastien Lecornu, qui recherche des points d'accord,
19:05ne va certainement pas s'arbreouter à ces deux jours fériés.
19:08Au contraire, je pense même que c'est un des premiers points qu'il va lâcher.
19:11– En plus, c'est facile à supprimer.
19:12– Oui, c'est facile à supprimer.
19:13– Il suffit de le dire.
19:14– Laurent Jacobelli, vous avez une question, je crois, pour Christine ?
19:17– Oui, bonjour madame.
19:18Alors, je ne suis pas de gauche et je pense qu'on a des points de désaccord.
19:21On a probablement aussi des points d'accord.
19:24Moi, je tiens beaucoup aux droits de grève et aux droits de manifester.
19:28Vous nous avez exprimé des choses que je peux comprendre,
19:30notamment, on peut aujourd'hui travailler en France
19:32et ne pas avoir à la fin du mois la somme qu'on mériterait.
19:36Et ça fait partie probablement des revendications que vous avez évoquées.
19:39Est-ce que le fait de manifester et d'avoir une manifestation détournée
19:43par les mouvements d'extrême-gauche,
19:45par des drapeaux palestiniens pro-Gaza,
19:48par des black blocs, par des incendies,
19:49le fait que ça ait rendu votre message inaudible,
19:53alors qu'il y avait des choses à dire,
19:55qu'on soit d'accord ou pas d'accord,
19:56est-ce que ça ne vous met pas un petit doute, quand même,
19:59dans l'esprit sur ce type de manifestation
20:01et sur le fait que LFI doivent continuer à être le patron de la gauche ?
20:05– Non, ça ne me gêne pas du tout, voyez-vous.
20:08– Ça ne me gêne pas parce que je n'ai pas vu de black bloc.
20:16Alors je suis en province, certes,
20:18mais de toute façon, avant même que les manifestations aient lieu,
20:22on avait déjà sur les plateaux télé,
20:25des gens de votre bord en l'occurrence et des intervenants quelconques,
20:30dire que c'était déjà récupéré par l'extrême-gauche.
20:34Mais ce n'est pas vrai.
20:35Moi, là où j'étais, il n'y avait pas d'ultra-gauche,
20:40il n'y avait pas d'ultra-gauche, il y avait des travailleurs,
20:42il y avait des artisans, il y avait des professions libérales,
20:45il y avait des retraités, des gens qui travaillaient à l'usine.
20:49Ce ne sont pas des ultra-gauches.
20:51Alors je ne dis pas qu'il n'y en a pas dans les grandes villes,
20:53mais arrêtez de justement dire qu'il n'y avait que ça,
20:58il y avait plein d'autres personnes et il y aura plein d'autres personnes
21:02qui ne veulent ni le chaos, ni la bagarre avec les gendarmes.
21:07Non, non, non, c'est totalement faux.
21:09Et dans toutes les manifestations, vous savez, j'ai 55 ans,
21:15j'étais étudiante dans les années 90, on manifestait,
21:19il y avait déjà des gros problèmes, vous savez,
21:22des keffiers palestiniens, pro-palestiniens, on le portait,
21:26et pour autant, on n'était pas stigmatisés comme on l'est maintenant.
21:30Et voilà, c'est...
21:31D'accord, oui, vous êtes peut-être probablement vous aussi d'ultra-gauche, alors.
21:34Il n'y a pas de plus à ramener ça, on manifeste pour le pouvoir d'achat,
21:39mais on n'a pas arrêté de nous mettre dans des cas d'ultra-gauche,
21:43d'hidro-gauchistes et compagnie, parce qu'on...
21:45Oui, non, ce qu'elle dit, c'est qu'elle manifeste pour plus de justice fiscale,
21:50en l'occurrence, Christine.
21:51Une question, est-ce que vous avez l'habitude de manifester, donc ?
21:56Est-ce que vous faisiez partie des gilets jaunes, vous avez pris part au mouvement ?
22:00Non, je n'étais pas du tout gilet jaune,
22:02mais je ne me reconnaissais pas du tout dans les gilets jaunes.
22:05J'ai beaucoup manifesté étant jeune, j'ai été en pause pendant pas mal d'années,
22:11et je sens que là, oui, il va falloir se remettre à battre le pavé, j'ai l'impression.
22:19Merci beaucoup, merci beaucoup d'avoir accepté de témoigner ce soir.
22:25Tous les soirs, et merci pour votre émission.
22:28C'est gentil, merci beaucoup.
22:30On va revenir précisément sur cette demande qu'on a beaucoup entendue,
22:35cette demande de plus de justice fiscale.
22:37Ça, pour le coup, c'est assez majoritaire comme sentiment, comme ressenti chez les Français.
22:42Je crois qu'ils sont 75% les Français à vouloir plus de justice fiscale.
22:47Samy Sfaxi, quelles sont les différentes pistes qui sont sur la table actuellement,
22:52là où Sébastien Lecornu pourrait bouger ?
22:54Sur la question des retraites, déjà, puisque c'était véritablement ça le point,
22:59en tout cas, de blocage sur le précédent gouvernement,
23:01avec, vous savez, ce fameux conclave.
23:04Bon, si on résume ce conclave, ça a quand même été un échec cuisant,
23:07on va le dire, avec cette discussion avec les syndicats.
23:11Mais pendant l'été, c'est vrai que les équipes de François Bayrou,
23:13travaillaient sur une reprise des négociations pour la rentrée.
23:17Alors, est-ce que Sébastien Lecornu va être l'héritier, justement, de ces négociations ?
23:21Alors, il y avait notamment cette volonté de geler,
23:25alors ça, ce n'est pas du tout compatible, j'imagine,
23:27avec la position du Rassemblement national,
23:29mais geler les pensions de retraite l'année prochaine.
23:32Ça revient donc à réduire, forcément, le pouvoir d'achat,
23:36puisqu'avec l'inflation, ça n'est pas compatible.
23:39En tout cas, c'était une idée.
23:40L'idée également de mettre sur la table la réforme du calcul emploi-retraite,
23:43à savoir la réduction des avantages pour les personnes
23:46qui n'ont pas atteint l'âge d'annulation de la décote,
23:48à savoir 67 ans pour ces personnes qui bénéficient déjà de la retraite,
23:52mais qui travaillent également pour pouvoir avoir un petit peu plus à la fin du mois.
23:58Et puis, le grand absent serait également la retraite sans décote à 66 ans et demi,
24:02car jugée trop coûteuse, ce serait aux alentours de 1 milliard d'euros.
24:06Et enfin, ce qui pourrait faire consensus, là, pour le coup,
24:09et ce serait transpartisan, ce serait la négociation avec les différentes forces politiques
24:13pour revoir le calcul de la retraite des femmes.
24:16Et ça avait, lors du conclave, d'ailleurs, mis tout le monde d'accord sur ce point-là.
24:20Donc, est-ce que Sébastien Lecornu va reprendre ces pistes-là ?
24:24Bon, pour l'instant, on ne sait pas.
24:24Est-ce qu'il va le faire, pardon, Guillaume Tabard ?
24:28Il est question aussi de rouvrir ce fameux conclave qui n'avait pas été très concluant.
24:33Alors, ça a été évoqué, mais Matignon a plutôt démenti l'idée de rouvrir ce conclave.
24:40Pour une raison très simple, c'est que ceux qui ne veulent surtout pas qu'on rouvre le conclave,
24:43ce sont les syndicats.
24:45Maryse Léon a dit clairement qu'il n'était pas question que...
24:47La patronne de la CFDT.
24:48Oui, la patronne de la CFDT a dit qu'elle avait tenté l'expérience du conclave,
24:53qu'il s'était conclu par un échec et qu'elle n'allait pas reprendre éternellement.
24:55Donc, vous voyez, je ne sais pas d'où est venue cette idée,
24:59mais clairement, elle n'a pas été pensée à Matignon,
25:01et clairement, Matignon ne veut pas s'engager là-dedans,
25:03parce qu'il veut plutôt reprendre le dialogue avec les partenaires sociaux,
25:06donc avancer sur des dispositions concrètes,
25:08mais ne pas repartir dans une scénographie un peu symbolique,
25:13comme François Bayrou l'avait fait avec ce conclave,
25:16qui aurait pour effet plutôt de braquer un peu plus les syndicats.
25:19Donc ça, je pense...
25:19Ce ne serait pas une rupture.
25:20Oui.
25:21Et puis après, il ne faut pas oublier non plus que l'idée,
25:25c'est non seulement d'assurer la stabilité du gouvernement,
25:27mais de ne pas perdre de vue cet objectif de réduction de la dette.
25:32Or, on voit bien que dans tout ce qui avait été évoqué dans le conclave,
25:34dans toutes les demandes,
25:35on pourrait rabaisser l'âge de la dette,
25:38les cotes, on pourrait faire ceci, on pourrait faire cela.
25:40Ça visait quand même à diminuer des recettes pour les retraites
25:44et à faire des dépenses mentales pour l'État.
25:46Donc au moment où on cherche plutôt comment assurer le financement des retraites,
25:52et de sais si la réforme Borde a été coûteuse en termes d'opinion publique,
25:57si le gouvernement de lui-même commençait par dire
25:59« Allez, on va desserrer les taux »,
26:01il irait à l'encontre de son objectif de redressement des finances publiques.
26:04Est-ce qu'il est possible que Sébastien Lecornu touche à l'âge de départ à la retraite à 64 ans ?
26:11Ça me paraît difficile dans la situation actuelle.
26:15Donc ça, c'est écarté ?
26:16C'est écarté, mais il peut y avoir d'autres solutions pour pouvoir rattraper les choses.
26:19Moi, ce qui me choque, c'est que la classe politique et beaucoup d'observateurs
26:25débattent depuis pas mal de temps avec des chiffres faux.
26:29Sur les retraites, on travaille avec des chiffres faux.
26:32Le problème de la retraite, c'est un problème de démographie.
26:36Traitons le problème de la démographie, si on veut garder le système par répartition.
26:40Nous n'avons pas assez d'actifs pour pouvoir financer la retraite des inactifs.
26:45Ça, c'est un fait.
26:46Vous ne pouvez pas le contester.
26:47Mais on est d'accord.
26:47Je vais prendre un autre exemple.
26:48Julie, très justement tout à l'heure, parlait du sentiment d'injustice, du ressenti d'injustice.
26:55Il y a des études, il faut que je vous apporte les chiffres, mais qui sont très précises au niveau de l'OCDE.
27:00Et si vous prenez la distribution des revenus avant impôts, avant redistribution,
27:06nous sommes effectivement, avec des cours, nous ne sommes pas bien placés.
27:10Si nous introduisons le système de redistribution derrière, c'est-à-dire ce que l'on rend aux gens,
27:17et par rapport à ce qu'on leur rend, nous sommes parmi les meilleurs, on sent de bonsoir.
27:23C'est-à-dire que nous ne sommes pas un pays où l'injustice est structurée.
27:27Alors comment on explique, par exemple, Stéphane qui nous écrit,
27:30payer plus, pourquoi pas, ce qu'il faudrait surtout, c'est que tout le monde contribue à la hauteur de ses capacités,
27:34et surtout que l'argent soit utilisé de la bonne façon et pas gaspillé.
27:38Non mais ça, c'est autre chose.
27:39C'est autre chose que la réforme des retraites, mais c'est fondamental comme question.
27:45C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le premier réflexe, et notamment à gauche, c'est de dire quelles taxes on va créer ?
27:50A quelle catégorie de Français on va s'en prendre pour remplir encore plus les caisses de l'État ?
27:54Ce n'est pas la bonne question.
27:56La bonne question, c'est est-ce que les dépenses de l'État sont les bonnes ?
27:59Est-ce qu'il n'y a pas des économies à faire ?
28:01Un grand audit des dépenses de l'État, si on fait faire une cure d'amaigrissement à cet État devenu ovèse ?
28:06Non, non, on ne l'a pas fait.
28:08Non mais alors, on va les prendre.
28:09Il y a des dizaines de milliards à trouver dans les agences fantômes, etc.
28:13Le millefeuille territorial coûte une fortune.
28:16Dans la région Grand Est, qui est gérée de manière absolument désastreuse,
28:20le fait d'avoir rassemblé trois régions a augmenté les frais généraux de 25%.
28:25Ce sont les Français qui payent.
28:27Donc faisons d'abord la chasse aux mauvaises dépenses avant de faire un concours de création de la taxe.
28:32Je le répète, nous sommes le pays le plus imposé du monde.
28:35La pression fiscale a augmenté de 250 milliards depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron.
28:41Mais la redistribution, la redistribution...
28:42Est-ce que nos services publics gagnent lieu ?
28:45Bien sûr que non.
28:46Pour créer, pour maintenir notre système social, qui est une originalité française et qui est la raison pour laquelle les Français acceptent de payer beaucoup d'impôts et beaucoup de charges.
28:54Je ne suis pas sûr qu'ils acceptent.
28:55Non, ils subissent.
28:56Il y avait une adhésion à l'impôt, il n'y a plus aujourd'hui parce que c'est devenu complètement aberrant.
29:02Il faut créer de la richesse, créer de l'activité, augmenter la croissance.
29:06Tant qu'on n'aura pas utilisé ce levier, on sera dans une logique de pénurie.
29:11On produit moins, on emploie moins, donc on a besoin de plus de générosité et il y a beaucoup moins de gens qui y contribuent.
29:17C'est un cercle vicieux.
29:19Et quand j'entends qu'on va s'en prendre encore aux retraités, je rappelle à M. Lecornu une chose.
29:26M. Barnier a sauté pour permettre aux retraités d'avoir une valorisation de leur retraite.
29:32Les mêmes causes ont toujours les mêmes effets.
29:33Victor Hérault.
29:34Le fait que...
29:35Ça, je ne suis pas du tout en accord avec le discours du Rassemblement National, comme de tous les partis d'ailleurs, sur la question des retraites.
29:40Pour une simple raison, c'est qu'il constitue une majorité des votants, in fine.
29:43Donc si vous tenez un discours contre les retraités, vous ne serez pas élus.
29:46C'est d'ailleurs pour cela que François Bayrou ait eu le courage d'aborder ce sujet-là en toute fin de parcours,
29:50parce que de toute façon, il n'y avait pas d'élection devant lui, donc il pouvait l'aborder.
29:52C'était bien le seul.
29:53En réalité, les retraites, c'est 400 milliards d'euros par an.
29:57Et pourquoi est-ce que François Bayrou aborde le sujet des boomers ?
30:00Parce que la génération des boomers, non pas que ce soit une insulte, mais cette génération-là,
30:03née entre les années 45 et 65, perçoit deux fois plus qu'ils n'ont cotisé.
30:09L'injustice, elle est là aussi.
30:10C'est une génération qui perçoit deux fois plus, 200%.
30:13Il n'est pas complètement ahurissant de dire, hormis mettons de côté les petites retraites,
30:17évidemment ne touchons pas aux petites retraites, augmentons les mêmes si on le peut,
30:21mais les plus grosses retraites de ces générations-là peuvent être plafonnées,
30:24peuvent être baissées sans être taxées.
30:26Je ne parle pas de les taxer, il ne faut pas que cet argent-là reparte à l'État.
30:28Il faut que cet argent-là reparte aux actifs.
30:31En fait, il ne faut pas qu'ils partent de la main des actifs dès le départ.
30:34C'est comme ça que vous relancerez toute l'économie.
30:36C'est comme ça que vous relancez tout en réalité dans ce pays.
30:38Vous êtes aussi dans une logique de pénurie,
30:42c'est-à-dire où vous vous dites que les actifs vont devoir payer trop,
30:46mais parce qu'ils ne gagnent pas assez, parce qu'il n'y a pas assez d'actifs.
30:48Mais une fois encore, ceux que vous appelez les boomers,
30:52je n'aime pas trop ce mot, mais peut-être parce que je disais...
30:54C'est des électeurs, vous ne pouvez pas que vous en êtes un ?
30:56Non, pas encore.
30:57C'est des électeurs.
30:58Pardon, à mon tour, je vous rends le pour un paix.
31:00On ne peut plus devenir un boomer, c'est la génération du baby-boom.
31:03Absolument.
31:04Mais ça vient très vite.
31:05Non, mais on ne peut pas, je ne serai pas boomer, je ne serai pas de cette génération-là.
31:09Mais je serai sûrement retraité, peut-être, un jour.
31:12Ils ne travaillaient pas 35 heures.
31:14Ça, je suis bien d'accord.
31:15Mais on risque de les supprimer, les 35 heures.
31:18Ils n'avaient pas cinq semaines de plongés payés.
31:19Ils avaient des métiers, et je viens d'une région qui a connu la scénologie et les mines,
31:23ils avaient des métiers beaucoup plus durs,
31:26qui touchaient la santé avec beaucoup moins de protection.
31:29Ils ont donc donné énormément au pays pour que ce pays sorte de la guerre,
31:32retrouve une économie perçante.
31:34Et donc, on ne peut pas leur dire aujourd'hui,
31:36« Cet argent, ce pacte social qu'on avait avec vous, on va le casser. »
31:40C'est pas le sujet.
31:41C'est la vérité.
31:42C'est pas le sujet.
31:43C'est absolument le sujet.
31:45C'est pas le sujet de...
31:46C'est pas le sujet de...
31:47C'est pas le sujet de poser les générations en train.
31:51C'est exactement ça.
31:52Non, non.
31:52Le problème, c'est qu'on peut parler à faire des réformes à long terme.
31:58C'est pas le sujet aujourd'hui.
31:59Parce que le programme, c'est pas ça qui va régler la situation dans laquelle on est.
32:05Parce que si on veut régler la situation dans laquelle on est,
32:08et si on veut régler les problèmes de la France,
32:10surtout, eh bien, il faut parler de ce qu'ont fait les pays scandinaves,
32:13faire la même chose, tout poser sur la table,
32:15revoir les missions de services publics,
32:17savoir où il faut que l'argent de l'État aille,
32:19là où il ne doit plus aller pour libérer la société et tout ça.
32:23Mais là, c'est pas le sujet.
32:24Le sujet, c'est de savoir si on peut...
32:27Ça, c'est le sujet de la présidentielle, je dirais.
32:29Et j'espère qu'il aura lieu à la présidentielle.
32:32Le problème, c'est qu'il est toujours déceptif,
32:33parce que ces sujets-là sont mis sur la table
32:35à l'occasion d'une élection présidentielle,
32:38avec des promesses.
32:39Et c'est là, et c'est une des causes, d'ailleurs,
32:42du dégoût des Français pour la politique,
32:45c'est que des promesses sont faites sur ces différents sujets,
32:48et que ces promesses ne sont jamais, mais jamais tenues.
32:51Que ça soit la droite ou la gauche,
32:54ça se termine toujours sur plus d'impôts et moins de services publics.
32:58Le constat que j'ai tiré sur la tête,
32:59Emmanuel Macron l'avait écrit en 2008 dans un rapport avec Jacques Attali,
33:02il l'avait prédit, il l'avait écrit, il ne l'a pas appliqué.
33:05Pourquoi ? Parce qu'il a eu besoin d'être élu par la reprétée.
33:07Alors, le problème aujourd'hui, c'est de savoir
33:09comment on se sort de ce bourbier,
33:11qui est un bourbier politique.
33:14Vous savez, j'ai un confrère qui s'appelle Wally Bordas,
33:17qui a écrit dans son dernier livre,
33:20le palais bourbier, à la place du palais Bourbon,
33:22parce que c'est un tel bourbier,
33:24et comment on sort de là ?
33:25C'est pas vrai.
33:26Comment ?
33:26Non, non, mais il est là, le sujet,
33:28c'est de savoir comment on peut conserver un gouvernement
33:32qui nous emmène jusqu'en 2017.
33:34Et donc, pardonnez-moi, justement,
33:37ça nous amène à la question de Mickaël.
33:40Le RN vient de redire qu'il veut la dissolution,
33:42c'est absurde, puisqu'il y aura les mêmes divisions à l'Assemblée.
33:46Je ne lis pas dans l'avenir.
33:48Peut-être que Mickaël le fait,
33:49il est peut-être voyant, moi pas.
33:51Je pense que ce qui s'est passé la dernière fois,
33:54lorsqu'il y a eu une dissolution
33:55après le résultat des élections européennes
33:57par M. le Président de la République,
33:58il y a eu un premier tour.
34:00Après ce premier tour,
34:00beaucoup d'éditorialistes,
34:02beaucoup de sondeurs disaient
34:03« L'ERN est aux portes de Matignon,
34:05l'ERN va avoir la majorité ».
34:08Et qu'est-ce qui s'est passé ?
34:08Gabriel Attal est arrivé sur un plateau de télévision
34:11et a dit
34:11« Nous ne donnerons pas la majorité au Rassemblement national.
34:15Toi, l'islamo-gauchiste,
34:18et toi, le gars du centre-droit,
34:19alliez-vous pour les empêcher d'arriver au pouvoir ».
34:22C'est exactement ce qui s'est passé.
34:23Il y a eu des désistements improbables.
34:26L'extrême-gauche s'est désisté pour Mme Borne,
34:28la réforme des retraites.
34:29M. Wauquiez est passé grâce au désistement
34:32de l'extrême-gauche,
34:33dont on a bien vu les méfaits encore hier.
34:34Mais vous dites quoi ?
34:35Ce Fonds républicain, il ne tient plus ?
34:37C'est fini.
34:37Je ne pense pas qu'un seul électeur LR
34:40puisse demain laisser passer
34:41un candidat d'une gauche antisémite.
34:44Je ne le crois pas.
34:45Je crois qu'il y aura demain une majorité
34:47et que ceux qui ont dit
34:48« Avec nous,
34:50avec nous,
34:50contre le RN,
34:52nous allons faire des choses »,
34:53ils ont bien vu le chaos.
34:54Donc ils savent aujourd'hui
34:55que la stabilité, c'est nous,
34:57et que le chaos, c'est eux.
34:58Vous pensez être capable d'obtenir
34:59la majorité absolue ou pas ?
35:00Oui, bien sûr.
35:01Ah, vous pensez être capable
35:02d'avoir la majorité absolue ?
35:03Oui, bien sûr.
35:04Vous avez fait vos calculs ?
35:06D'abord, c'est aux électeurs
35:07de faire leurs calculs,
35:08mais effectivement,
35:09on a un certain nombre d'éléments.
35:10D'abord, nous sommes aujourd'hui 143.
35:12Vous savez, quand il y a une élection,
35:13il y a aussi des vagues porteuses,
35:15et je pense que les gens veulent
35:15une majorité aujourd'hui
35:16pour prendre des décisions.
35:18Ils ne supportent plus
35:19le fait qu'ils ne savent pas
35:20où ils vont être demain.
35:21Et puis, il y a eu
35:23de très nombreux candidats
35:25chez nous qui ont fait
35:26entre 48 et 50 %.
35:28Parce que d'autres
35:29se sont désistés
35:29de manière complètement improbable.
35:31Ces candidats, demain,
35:32il y a fort à parier
35:33qu'ils feront plus de 50 %.
35:34Vous aviez quand même
35:35un paquet de candidats
35:36qui n'étaient pas au niveau.
35:37Dix, vous avez raison.
35:38Oui, plus que ça.
35:39Je pense que vous êtes mieux
35:40préparés cette fois-ci.
35:41Dix, effectivement.
35:43Nous, nous en avons tiré...
35:43Non, il n'y en avait pas dix.
35:44C'était plus que ça.
35:45Nous, nous en avons...
35:46Ça va au-delà de 50.
35:47Non, c'est faux.
35:48Nous, nous en avons tiré
35:49les conclusions.
35:50Je vois que dans d'autres parties,
35:53malheureusement,
35:53ces gens que l'on peut appeler
35:55des brevilles galeuses
35:56ont été promus
35:57et n'ont pas retiré du circuit.
35:59Chez nous, il n'y a pas
35:59un triple fiché S.
36:01Chez nous, il n'y a pas de dealer.
36:02Chez nous, il n'y a pas de gens
36:03qui tapent leur femme.
36:04Appellent Arnaud, Louis Boyard.
36:05Qui n'ont pas été condamnés pour ça.
36:07Il n'y en a même pas
36:08qui vont acheter de la drogue aux mineurs.
36:09Vous voyez ?
36:09Donc, la différence,
36:11c'est qu'être un délinquant
36:12à la France insoumise,
36:13c'est une proposition.
36:14Chez nous, quelqu'un
36:14qui ne respecte pas nos valeurs,
36:16on le vire.
36:16Et je suis très fier
36:17d'appartenir à ce type de mouvement.
36:18Bon, le problème,
36:20si vous voulez,
36:20d'une dissolution,
36:21c'est que si on regarde
36:22un peu de plus près,
36:23ce qui est sûr,
36:24c'est que le Rassemblement national,
36:26c'est le parti
36:26qui tirerait le mieux
36:27son épingle du jeu.
36:29Rien ne dit qu'ils puissent avoir
36:30une majorité absolue.
36:33Le plus probable,
36:33c'est qu'ils arrivent
36:34à avoir une majorité relative.
36:36Donc, on est quand même,
36:38et durablement, me semble-t-il,
36:39dans une tripartition
36:40du paysage politique français.
36:42Avec une prime,
36:44c'est clair,
36:45au Rassemblement national.
36:47Mais le problème
36:49n'est pas réglé pour autant.
36:51Et c'est là,
36:52l'histoire,
36:52c'est qu'il serait probablement
36:55pour le Rassemblement national,
36:56moi, je parle en observateur,
36:58si d'aventure,
36:59il y avait une élection présidentielle,
37:01c'est sûr que le Rassemblement national,
37:04il faudrait voir encore avec qui,
37:05mais pourrait l'emporter cette fois.
37:10Et à ce moment-là,
37:10il y aurait peut-être
37:11une dynamique derrière.
37:12Qui sait ?
37:13Mais c'est pour ça que
37:15la dissolution,
37:17à mon avis,
37:17il n'est peut-être pas
37:18le bon calcul.
37:19Quand je disais,
37:20le problème,
37:20c'est que le Rassemblement national
37:21est effectivement le parti
37:22qui l'emporte le mieux
37:23dans ce cas-là.
37:24Je ne dis pas ça
37:24dans ce sens-là,
37:25je devrais le dire
37:25dans l'autre sens,
37:26puisque le choix des électeurs
37:27revient aux électeurs.
37:28Mais le problème,
37:29c'est que la Macronie,
37:30le centre,
37:31qui constitue ses gouvernements
37:32et qui ensuite essaye
37:33de trouver des alliés
37:34avec lesquels discuter
37:34pour se maintenir
37:35et trouver un socle commun
37:37ou en tous les cas,
37:37essayer de trouver
37:38un équilibre à l'Assemblée,
37:39refuse systématiquement
37:40de se tourner
37:41vers le Rassemblement national.
37:42C'est une constante
37:43depuis 2022,
37:44même depuis le 2017.
37:45Mais à l'époque,
37:45il y avait une majorité.
37:46Mais depuis 2022,
37:48le Rassemblement national,
37:48si vous voulez,
37:49l'élection contre
37:49le Rassemblement national,
37:50c'est le faire-valoir
37:51d'Emmanuel Macron.
37:52C'est-à-dire que le centre
37:52n'a été élu et réélu
37:54à diverses élections
37:55législatives et présidentielles
37:56que contre le Rassemblement national.
37:57Et contre le Rassemblement national.
38:00À partir du moment
38:01où vous avez décidé
38:01que vous ne pouvez pas
38:02dialoguer avec le premier parti
38:04de France,
38:05effectivement,
38:05ça bloque tout le jeu.
38:06Et je pense que le cœur
38:06du problème est juste ici.
38:08Une question de Perceval
38:09pour vous,
38:10Laurent Jacobelli.
38:11J'aimerais bien entendre
38:11M. Jacobelli
38:12sur la colère sociale
38:13parce que j'ai l'impression
38:14que Marine Le Pen,
38:15souverainiste,
38:16et Jordan Bardella,
38:17libérale,
38:17ne sont pas d'accord.
38:18Ah, ils sont tout à fait d'accord.
38:19Nous, on est pro-entreprise,
38:21mais pour autant,
38:22on peut avoir une fibre sociale.
38:24Vous savez,
38:24le général de Gaulle a su...
38:25Mais ils ne sont pas
38:27la même ligne,
38:28si je vous assure.
38:29Non, mais excusez-moi.
38:31Vous savez,
38:31moi, j'ai coutume de dire
38:32que je suis vice-président
38:33du groupe dirigé
38:34par Marine Le Pen
38:35et porte-parole du parti
38:36dirigé par Jordan Bardella.
38:37Donc, si un jour,
38:37il y a dissension,
38:38je serai écartelé.
38:39Je crois qu'aujourd'hui,
38:40j'arrive devant vous
38:41tout à fait entier
38:42et tout à fait serein.
38:43Pourquoi vous dites non,
38:44Jean-Marc Sylvestre ?
38:45Parce qu'on sent bien
38:46que le Fonds national,
38:48enfin,
38:49le Rassemblement national,
38:50a évolué
38:52dans son regard
38:53sur l'économie,
38:55a évolué
38:55dans ses recommandations
38:57concernant la politique économique,
38:59mais vous n'avez pas
39:00achevé cette évolution.
39:02Vous n'avez pas terminé.
39:04Regardez sur les retraites,
39:05vous n'avez pas répondu
39:06à la question.
39:07Si, trois fois.
39:08Non, non, non.
39:08À chaque fois que je viens ici,
39:09à chaque fois que je rencontre
39:10M. Triard,
39:11mais jamais,
39:12ça peut devenir un peu
39:13à chaque fois.
39:14Vous n'avez pas répondu
39:15à la question.
39:15Et ça sera un invariant.
39:16Ça sera un invariant.
39:17Juste pour vous répondre.
39:18La question est que...
39:19Mais quand vous ne serez pas
39:20sorti de cette histoire-là,
39:21vous n'en sortirez pas.
39:22La question est que
39:22sur les retraites,
39:23mais on est tous d'accord.
39:24Non, apparemment pas.
39:25Attendez,
39:25allez jusqu'au bout.
39:26C'est un problème de démographie.
39:28Et donc,
39:29pour pouvoir tenir compte
39:30de cette démographie,
39:31il faut changer de système
39:32et introduire de la capitalisation.
39:35Vous y êtes fondamentalement opposé.
39:37Bon.
39:38Je vais quand même répondre
39:38à votre question.
39:39Vous n'en répondez pas.
39:40Oui, mais il y a eu
39:41beaucoup de questions.
39:41Si vous voulez...
39:42J'en ai de la dernière.
39:43Alors, c'est moi qui décide.
39:45Celle de Jean-Marc.
39:46Alors, attendez.
39:47Moi, je peux répondre
39:48que si je peux parler.
39:49Parce que sinon,
39:49je fais des gestes
39:50pendant que vous parlez.
39:50Je vous donne la parole,
39:51Laurent Giacobé.
39:51Vous êtes bien urbaine.
39:53Nous, nous pensons
39:54que l'essor économique
39:56et le progrès social
39:57marchent ensemble.
40:00Voilà.
40:01Vous connaissez Philippe Séguin.
40:03Vous connaissez le gaullisme social.
40:04C'est possible.
40:06Opposer l'un à l'autre
40:07me paraît non seulement archaïque
40:09mais en plus binaire.
40:10Ça me paraît être
40:11le signe d'une paresse,
40:13ne le prenez pas personnellement,
40:14intellectuelle.
40:15Soit on met tout
40:16pour les entreprises.
40:17Elles fonctionnent bien
40:17et puis le social,
40:18on s'en fiche.
40:19Soit,
40:19et ça c'est le socialisme,
40:20on met tout sur le social
40:22quitte à taxer les entreprises
40:24au point qu'elles veuillent
40:25délocaliser.
40:26Il y a une autre voie.
40:27Voilà.
40:28Le respect des Français
40:28de notre modèle particulier
40:30issu de l'après-guerre
40:31qui effectivement aide
40:32ceux qui sont sur le côté
40:33de la route
40:34ou ceux qui ont travaillé
40:35toute leur vie
40:35mais pour le financer
40:36et c'est là que je vous rejoins,
40:38il faut plus de croissance,
40:39plus de productivité
40:40et donc il faut aider
40:42les entreprises
40:42et desserrer les taux fiscales
40:43et remettre en place
40:45une politique d'aide
40:46à la natalité
40:47pour demain avoir une démographie.
40:48On aura une période transitoire
40:49je vous le concède
40:50qui permettent
40:51de remplir les caisses.
40:52Aujourd'hui,
40:53le désir d'enfant
40:54et de 2,3 enfants
40:55par foyer,
40:56la réalité,
40:57c'est un peu moins
40:57d'1,7.
40:58Faute à la politique
40:59de François Hollande.
41:00Donc,
41:01c'est pour ça
41:01que je prends un peu
41:02le temps de vous répondre
41:03parce que la réponse
41:04elle est complexe,
41:05elle n'est pas du tout
41:06on va bosser jusqu'à 75 ans
41:07et on s'en fiche
41:08ou comme le dit la gauche,
41:09on arrête de bosser
41:10à 50 ans.
41:11Tout cela est faux.
41:11Gérald Darmanin
41:12a la même ligne.
41:13Merci beaucoup.
41:14Il nous copie souvent.
41:16Merci beaucoup.
41:18Je salue M. Guedon
41:18pour que j'ai beaucoup
41:19l'admiration.
41:19Merci.
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