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00:01Europe 1. Pascal Proulx et vous.
00:06Nous sommes avec Sarah Sandman, avec Georges Fenech, avec Gauthier Lebrette et avec Olivier Guenet.
00:10On était avec Pierre qui est poissonnier, qui nous racontait d'une certaine manière ses difficultés.
00:14On va être avec Fabienne qui est employée de maison.
00:18Ah oui, pardon, pardon, pardon.
00:19On est en direct, Olivier.
00:21Non, non, non, non, Pierre est là, Fabienne est là, employée de maison.
00:24Mais on va écouter Gabriel Attal, parce que Gabriel Attal, ce qui est amusant, c'est que tout ce qu'il propose, je trouve que souvent ça tombe à côté.
00:33Et là, il souhaite un négociateur.
00:35Alors, écoutons ce que dit M. Attal.
00:37Moi, ce que je dis de manière très claire, que le Président de la République désigne une personnalité en dehors de la politique,
00:43qui ne sera pas Premier ministre, mais qui aura vocation pendant les trois prochaines semaines à réunir 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, les chefs de partis politiques.
00:51C'est ce que vous appelez un négociateur.
00:52Oui, un négociateur, c'est ce qui se fait, Adrien Gendre, dans quasiment tous les pays autour de nous.
00:56Je crois que c'est une personne, effectivement, qui ne vient pas de la politique active immédiate.
01:00Ça peut être quelqu'un qui vient du monde syndical, du monde associatif,
01:03et qui, sur son nom, peut mettre autour d'une même table l'ensemble des chefs de partis politiques.
01:09L'autre jour, il proposait la GPA, cette fois-ci, c'est un négociateur.
01:12On s'émetra, il n'y a plus ligne directrice.
01:15Vraiment, ça fait brouillon.
01:16Un négociateur, ça fait mesure un peu, pardonnez-moi l'expression, mais un peu bullshit.
01:20On n'a pas besoin d'un négociateur, on a besoin de concrets.
01:22Un négociateur, c'est le Premier ministre.
01:24Oui, c'est lui qui constitue son liquide.
01:27Mais il a raison, Georges.
01:28Mais surtout si on a un négociateur.
01:30Un négociateur pour trouver un Premier ministre,
01:36et après un Premier ministre qui doit trouver des ministres.
01:38C'est-à-dire qu'on a un gouvernement le 1er janvier.
01:40Écoutez Marine Le Pen, ce qu'elle a dit à l'Assemblée ce matin.
01:42C'est absolument n'importe quoi.
01:44Enfin, je veux dire, il faut arrêter.
01:45On n'est pas dans une cellule psychologique, quoi, vous voyez.
01:47Soit il y a un Premier ministre qui est capable de trouver une voie
01:52pour ne pas être censuré quand il présentera son budget,
01:56soit ce Premier ministre n'est pas capable de trouver une voie.
01:59Et dans ces cas-là, eh bien, on reposera évidemment sur la table la question de la dissolution.
02:05On a dit qu'on donnerait la parole aujourd'hui aux auditeurs.
02:10J'allais dire qu'on donnerait la parole à la France.
02:12Et on était avec Pierre, il va rester évidemment Pierre,
02:15mais je vais saluer Fabienne.
02:16Parce que Fabienne, qui est employée de maison,
02:18quand elle entend des gens à Paris,
02:21c'est le cinquième Premier ministre que nous aurons,
02:25quand elle entend un homme politique qui lui-même a été Premier ministre,
02:29un homme important, dire qu'il faudrait un négociateur,
02:32Alors, quelle impression cela fait-il sur vous ?
02:35Fabienne, bonjour.
02:37Bonjour, monsieur Prong.
02:38Ben écoutez, moi je suis sidérée par toutes les conneries,
02:43excusez-moi, mais que je peux entendre.
02:46Je suis sidérée.
02:48C'est un négociateur maintenant,
02:50on est encore parti là en un truc qu'on ne saura même pas
02:53si ça va donner quelque chose au bout.
02:55Puis voilà, moi je suis sidérée.
02:57Franchement, je sais même,
02:59je m'intéressais quand même à la politique,
03:03mais là, là j'en suis, je ne comprends pas.
03:07Je demandais à Pierre son parcours,
03:09vous-même, vous êtes employée de maison ?
03:12Moi je suis employée de maison, j'ai neuf employeurs.
03:14Alors voilà, on vous a eu régulièrement,
03:17je me souviens, depuis de nombreuses années,
03:19vous aviez neuf employeurs effectivement différents.
03:23Vous avez aujourd'hui 55 ou 56 ou 57 ans je crois ?
03:2859.
03:2959, donc c'est un métier difficile que vous faites,
03:32c'est un métier difficile, physiquement difficile,
03:34parce qu'employée de maison,
03:36vous êtes parfois accroupie,
03:38vous êtes parfois en train de laver,
03:40en train de nettoyer, des choses comme ça.
03:42Et puis vous déplacez, j'imagine, des choses.
03:45Je déplace des choses, ça demande de la force aussi.
03:48Voilà, vous êtes fatiguée peut-être, j'imagine.
03:52Pour tous les temps du terme, moralement, physiquement.
03:54Ben oui, j'imagine.
03:56Et puis ces neuf employés, bon...
03:59Neuf employeurs.
04:00Neuf employeurs, bien sûr, c'est pas...
04:02Vous voyez, je vais vous dire quelque chose,
04:03monsieur Pro, ça fait longtemps que je vous ai au téléphone.
04:05Oui.
04:06Moi j'ai élevé ma fille seule,
04:07j'arrivais à lui payer des vacances.
04:10Je n'arrive même plus à payer une semaine de vacances à mon petit-fils,
04:13me dire je vais l'emmener quelque part,
04:15ça je ne peux plus.
04:17Même mieux que ça, cet été,
04:19et en mois d'août,
04:20on m'a coupé le gaz
04:21parce que je ne pouvais pas payer.
04:24Parce que j'ai fait le choix de faire réparer ma voiture,
04:27au lieu de payer ma facture de gaz,
04:28je suis restée presque un mois sans eau chaude.
04:31Je me lavais à l'eau froide.
04:33Parce qu'il fallait que je fasse réparer ma voiture
04:34pour pouvoir aller travailler.
04:36Voilà.
04:36Pour aller passer au contrôle technique,
04:38j'avais des choses à faire,
04:38je n'avais pas le choix.
04:40Donc, ben, j'ai fait un choix.
04:41J'ai fait réparer ma voiture,
04:43mais je me suis lavée un mois à l'eau froide.
04:46Voilà.
04:47Voilà où on en est.
04:49Quel est le niveau de vos revenus mensuels ?
04:52Moi, je fais 1400 euros par mois.
04:56Bon, vous êtes locataire de l'endroit dans lequel vous êtes ?
04:59Oui, je suis locataire.
04:59Donc, vous avez un loyer de...
05:01J'ai un loyer tout compris à 550 euros
05:05plus après 60 euros de charge.
05:07Voilà.
05:08Donc, après, effectivement,
05:09il reste 900 euros.
05:10Il y a des assurances.
05:11Il y a votre voiture, vous dites.
05:12Il y a une assurance voiture, une assurance...
05:15Voilà, j'ai ma voiture.
05:16Mon assurance complémentaire
05:18qui est de plus en plus chère
05:19parce que plus on vieillit,
05:20ben, plus c'est cher.
05:22Voilà, et tout.
05:23Et après, il y a ce qu'on appelle
05:24les frais sur lesquels...
05:26Non, mais sur lesquels...
05:27Mais sans parler de la nourriture.
05:28Il y a déjà les frais fixes.
05:30Les frais fixes, par exemple,
05:31les...
05:32Assurance, téléphone, Internet.
05:33Voilà, des choses comme ça, bien évidemment.
05:35Et on ne peut pas ne pas se passer d'Internet
05:37parce que maintenant, tout est...
05:37Vous avez parfaitement raison.
05:38Donc, il vous reste combien
05:39une fois que vous avez...
05:41Une fois que j'ai tout payé ?
05:43Oui, il reste combien
05:43pour la nourriture, simplement,
05:45et peut-être une part de loisirs.
05:46La nourriture...
05:48Ah ben, les loisirs,
05:48j'en ai pas, je vous dis franchement.
05:50Moi, voilà, je reste chez moi.
05:51J'ai un petit jardin.
05:52C'est pour ça que j'ai fait le choix
05:53d'avoir peut-être un noyer
05:54un peu plus élevé.
05:56Mais au moins, j'ai un petit jardin
05:57et je suis tranquille chez moi.
05:58Mais cet été, par exemple,
06:00vous avez pris quelques congés payés
06:02ou quelques journées de congés payés
06:04ou vous avez travaillé tous les jours ?
06:06Non, j'ai travaillé tout le temps
06:07et quand mes patrons partent en vacances,
06:09moi, je continue d'aller travailler chez eux.
06:11Je fais des choses que je ne fais pas d'habitude
06:13parce que je n'ai pas le temps.
06:15Voilà.
06:15Voilà où on en est.
06:16Alors qu'avant, j'arrivais quand même
06:18à me payer un peu de vacances.
06:20L'heure est payée à employés de maison ?
06:22Vous êtes payée à combien ?
06:23Alors, c'est 11 euros, 12 euros ?
06:24Alors, ça dépend.
06:25Il y en a qui me payent à 10 euros
06:28au ras des pâquerettes, enfin le smic.
06:30Ce qui est parfaitement inadmissible.
06:33Si ces gens-là ont les moyens,
06:35en plus, comme vous avez 9 employeurs,
06:40j'imagine que vous faites simplement
06:41quelques heures chez eux.
06:43Eh bien, oui, je fais 6 heures chez eux.
06:45Bon, 6 heures chez eux,
06:46donc ça fait 60 euros dans la semaine.
06:51Si vous augmentez simplement de 5 euros,
06:54ça ferait 30 euros pour eux.
06:55Et quand on sait que c'est aussi du quitte des impôts ?
06:57Voilà, je pense que ça...
06:58Vous êtes payée en CESU ?
07:00En CESU, voilà.
07:02Non, mais c'est inadmissible de vous payer 10 euros.
07:05C'est inadmissible.
07:06J'ai regardé pour ma retraite, vous voyez.
07:09C'est pour ça que tout ça, moi, ça me sidère.
07:12Parce que je travaille depuis l'âge de 16 ans.
07:16Avant, mes parents avaient une ferme.
07:17J'ai travaillé dans la ferme.
07:18Je les ai aidées, ce qui est normal.
07:20Voilà, là-dessus, il n'y a pas de souci.
07:23Mais je travaille depuis l'âge de 16 ans.
07:25J'ai toujours fait des métiers durs.
07:26Je n'ai jamais été une seule fois au chômage.
07:28Je ne sais pas ce que c'est.
07:29Je suis incapable de remplir un papier pour l'emploi.
07:31Enfin, voilà.
07:32Je n'ai jamais été au chômage.
07:34Et vous allez me dire, c'est très bien.
07:37Mais j'ai l'impression que ma vie,
07:39au lieu d'avancer
07:40et d'avoir un peu plus de moyens,
07:42je travaille plus et j'ai moins.
07:43Voilà où j'en suis.
07:46Et j'aurai d'avoir une retraite de 1100 euros.
07:50Et j'ai pris deux ans en plus.
07:52Et cette retraite, elle va arriver quand ?
07:55Ah ben, à 64 ans maintenant.
07:57Donc, il vous reste 4 ans à travailler.
07:59Eh oui.
08:00Bon, merci Fabienne de ce témoignage.
08:03Vous comprenez pourquoi...
08:04Il est éclairant.
08:04Donc, lorsque vous entendez
08:05quelqu'un parler de négociateur,
08:07effectivement, ça vous paraît bien loin
08:10de vos préoccupations.
08:12vous ne payez pas d'impôts sur le revenu.
08:15Non, non, non.
08:16Moi, la seule chose...
08:16Vous savez, M. Pro,
08:17la seule chose que je pense d'eux maintenant,
08:19c'est qu'il pense à 2027.
08:21Et voilà.
08:22Et nous, après, on passera largement après, je pense.
08:25Non, mais ce qui est vrai aussi,
08:27c'est que les employeurs qui sont les vôtres
08:31pourraient aussi se conduire différemment avec vous.
08:34où il y a effectivement des situations,
08:37parfois, qui peuvent me choquer.
08:39C'est Fabienne, non ?
08:40Oui, Fabienne.
08:41Georges Fenech.
08:41On marque une pause
08:42et Georges Fenech vous interroge tout de suite après,
08:44parce qu'il est déjà 16h26.
08:46On va écouter Émilie Dès.
08:47Nous avons dit que nous donnions la parole
08:49aux uns et aux autres
08:50après cette information de dissolution.
08:53Mais on écoutera Jean-Luc Mélenchon,
08:55Mathilde Panot,
08:56il y a le Brun Pivet.
08:57C'est une information d'échéance de François Véron.
09:00Oui, vous avez dit dissolution.
09:02J'ai dit quoi ?
09:02De dissolution.
09:03Ah oui, effectivement.
09:04Vous voyez, c'était un...
09:05Ah moi, vous avez idée, les infos.
09:07Non.
09:11J'en ai eu.
09:13À plus tard.
09:14Oui, ça, c'est vrai.
09:15À plus tard.
09:18Europe 1
09:1816h, 18h, Pascal Pro et vous.
09:23On était avec Pierre,
09:24qui travaille dans une poissonnerie.
09:26On était avec Fabienne,
09:27qui racontait sa difficulté de vie professionnelle.
09:32On va être avec Frédéric,
09:34qui est bouché.
09:36Mais avant cela,
09:37je vous propose peut-être d'écouter Jean-Luc Mélenchon.
09:38Il était hier soir sur France 2
09:41et il parlait du Parti Socialiste.
09:44Il veut être Premier ministre à peu près tout le temps,
09:45mais non, je ne le soutiendrai pas.
09:47Et je pense que personne le fera,
09:49parce qu'il ne peut pas gouverner tout seul.
09:52Il sera obligé d'avoir des macronistes avec lui.
09:56Et donc, ils constitueront,
09:57ce qu'il y a en Allemagne et dans d'autres pays,
09:59une sorte de grande coalition.
10:01Pourquoi voulez-vous qu'on aille soutenir une chose pareille ?
10:03Il est dans la continuité des politiques macronistes,
10:06parce que lui prévoit 20 milliards d'économies,
10:09l'autre prévoyait 40 milliards,
10:11mais ce n'est pas du tout dans cette direction-là
10:13qu'il faut aller.
10:13Mathilde Panot, députée de la France Insoumise,
10:15elle était ce midi à l'Assemblée nationale
10:18et elle parle de destitution.
10:20Le gouvernement de François Bayrou est tombé hier.
10:24Emmanuel Macron doit maintenant suivre,
10:26puisque c'est aujourd'hui le responsable à la fois
10:28de l'instabilité du pays,
10:30le responsable du non-respect du suffrage
10:32des Français et des Françaises
10:34et celui qui a fait un coup de force
10:35contre leur vote en juin et en juillet dernier.
10:39Puisque nous avons un président de la République
10:40qui refuse de changer de politique
10:42et qui s'apprête à mettre un énième Premier ministre
10:46qui continuerait toujours la même politique,
10:48et bien nous allons déposer cet après-midi
10:51une motion de destitution.
10:53La destitution à Gauthier Lebrecht,
10:55évidemment, ça ne marche pas, il faut le rappeler.
10:57Ben non, parce qu'il faut les 3 cinquièmes
10:58des deux chambres,
11:00donc ça n'a aucune chance d'aboutir.
11:03En réunis en congrès,
11:04sénateurs et députés ne feront pas plaisir
11:06à Mathilde Panot,
11:06ils n'ont pas un sénateur,
11:07en plus je le rappelle,
11:08au palais du Luxembourg,
11:09donc ça n'a absolument aucune chance d'aboutir.
11:11C'est la deuxième fois qu'ils tentent le coup,
11:13la France Insoumise,
11:14c'est toujours de la même logique,
11:16on a entendu Jean-Luc Mélenchon,
11:17on a entendu Mathilde Panot,
11:18je tiens à dire,
11:18pour montrer un peu le climat
11:20dans lequel la France Insoumise plonge la France,
11:22Mathilde Panot hier a comparé
11:23Bruno Rotaillot au maréchal Pétain.
11:24Elle sort de l'hémicycle,
11:27elle va s'arrêter des 4 colonnes,
11:28la première chose qu'elle trouve à dire,
11:29sur le mouvement qui arrive demain,
11:30et on sait les craintes des renseignements,
11:33c'est de comparer le ministre de l'Intérieur
11:35au maréchal Pétain.
11:36On peut écouter, peut-être Madame Panot,
11:37c'était hier.
11:38Monsieur Rotaillot n'est plus ministre de l'Intérieur,
11:41lui qui parle comme l'extrême droite,
11:43et même comme Monsieur Pétain
11:44de français de papier.
11:45On est dans ce climat-là,
11:47il n'est pas nouveau,
11:48mais est-ce que ce climat sera sanctionné
11:50par les électeurs ?
11:52Vous me dites non.
11:53Je vous dis, je n'en suis pas sûr.
11:54Ils vont même être récompensés pour certains,
11:56il y en a qui passent au premier tour
11:57chez LFI,
11:58alors qu'ils tiennent des propos
11:59parfaitement scandaleux,
12:00et les électeurs en redemandent,
12:02ils sont élus largement.
12:02Je ne suis pas certain de cela.
12:05On disait exactement la même chose,
12:08depuis le 7 octobre,
12:09LFI s'est voté dans des propos antisémites,
12:11et ça n'a pas gêné les gens,
12:12et ça n'a pas gêné le PS.
12:14Raphaël Arnaud,
12:14il fallait vivre dans un igloo
12:16pour ne pas être au courant
12:17du profil de Raphaël Arnaud.
12:18Dès qu'il a été investi
12:19par la France Insoumise,
12:20de nombreux médias
12:21ont révélé
12:21qu'il était fiché S,
12:24que son mouvement,
12:25la jeune garde,
12:25était connu pour des violences,
12:27qu'il y avait eu des condamnations
12:28en première instance.
12:29Bon,
12:30il fallait vivre dans un igloo
12:30pour ne pas le savoir.
12:31Il a été élu député.
12:33Il a été élu député.
12:34Yael Brown-Pivet,
12:35elle est présidente de l'Assemblée nationale,
12:36comme vous le savez.
12:37Alors,
12:37elle n'est pas candidate,
12:38mais elle est quand même un peu candidataire.
12:39On va arrêter avec ça.
12:40Je ne suis pas candidate du tout.
12:41Et si Emmanuel Macron vous appelle ?
12:42En revanche,
12:43je suis disponible
12:44pour oeuvrer dans l'intérêt
12:45de mon pays.
12:46Il n'y a que ça
12:47qui m'intéresse
12:48à la place
12:49qu'il faudra.
12:51Aujourd'hui,
12:51je suis présidente
12:52de l'Assemblée nationale.
12:52C'est important ce que vous dites
12:53parce que si dans l'intérêt du pays,
12:55Emmanuel Macron considère
12:56que votre place
12:57est davantage à Matignon
12:58qu'à l'Assemblée,
12:59vous êtes prête
12:59à quitter la présidence de l'Assemblée.
13:00Évidemment.
13:02Georges,
13:03là,
13:03vous qui avez été un homme politique,
13:05il y a vraiment
13:05un problème de langage
13:07parce que tout le monde rit.
13:08Vous voyez,
13:09les gens qui nous écoutent,
13:10ils rient.
13:11Je ne suis pas candidate,
13:12mais je suis disponible.
13:14Il y a un souci
13:15quand même
13:16chez ces gens-là.
13:17Tu as l'impression
13:17que le poste,
13:19évidemment,
13:20il le guette
13:20avec intérêt.
13:21Oui,
13:22bien sûr,
13:23mais bon,
13:24on sait très bien
13:25que quand on se découvre
13:27en politique,
13:28immédiatement,
13:28vous avez tout le monde
13:29qui sort du bois.
13:30Oui,
13:30mais qu'elle se découvre,
13:31moi,
13:32ça me dérange.
13:32Je ne sais pas
13:32si elle se découvrait.
13:33Si elle disait,
13:34écoutez,
13:34moi,
13:34je suis candidate,
13:35je peux être utile.
13:35Mais candidate,
13:36on n'est pas candidat,
13:37on est nommé.
13:37Il faut arrêter
13:38avec le mot candidat.
13:39C'est Bastien Lecornu.
13:40Voilà une bonne formule.
13:41Sarah a raison.
13:42Elle a dit quoi ?
13:42Si on pose la question,
13:44on n'est pas candidat,
13:45Matignon.
13:46on est nommé.
13:46Mais oui,
13:47c'est la constitution
13:47qui le prévoit,
13:48ce n'est pas Burger King
13:49ou ça.
13:50Les meurs sont changées maintenant.
13:53Vous avez vu
13:53que c'est Bayrou quand même
13:54qui s'est même...
13:55Il était plus que candidat.
13:56C'est pas l'exemple à celui-là.
13:57Il s'est imposé.
13:58Non,
13:59mais je pense,
14:01je pense,
14:02si vous voulez,
14:03qu'il y ait le bon pivet.
14:05D'ailleurs,
14:05ce matin,
14:06c'est ça que je voulais dire,
14:07ce matin,
14:08Sébastien Lecornu,
14:09son entourage,
14:10a démenti...
14:12La vacherie de Xavier Bertrand ?
14:14Oui.
14:15C'est quoi la vacherie
14:16de Xavier Bertrand ?
14:17Ce qu'il a fait,
14:18enfin franchement,
14:19puisqu'il sait
14:19qu'il ne sera pas à Matignon,
14:21non seulement de la volonté
14:22du président de la République,
14:23mais aussi du RN
14:24parce qu'il sera censuré
14:25tout de suite.
14:26Il a fait fuiter
14:27dans la presse.
14:27Il a dit,
14:28de toute façon,
14:28ça ne sera pas moi.
14:29Et Sébastien Lecornu
14:30est en train de composer
14:31son gouvernement.
14:31Ce qu'il a démenti.
14:32Et donc,
14:32Sébastien Lecornu
14:33a démenti
14:34cette information
14:35de Xavier Bertrand
14:36qui n'est fait que pour nuire
14:37parce que tous ceux
14:39qui se sont annoncés
14:39ne sont jamais à Matignon.
14:40Il a une drôle de psychologie,
14:42disons-le quand même.
14:44La bienveillance.
14:44Je vais remercier Fabienne,
14:46employée de Maison
14:47qui nous rappelait
14:48ses difficultés,
14:50bien sûr,
14:51au quotidien.
14:52Qu'est-ce qui pourrait changer
14:53sur le plan financier ?
14:54En termes de charges,
14:55peut-être s'il y avait
14:56des exonérations,
14:57est-ce qu'il y a des choses
14:58qui pourraient vous aider ?
14:59Un meilleur salaire,
15:00oui,
15:00tout simplement,
15:01c'est tout.
15:02Oui,
15:02il y a certainement des charges,
15:04il y a certainement
15:04des choses à faire,
15:05oui,
15:05voilà,
15:06c'est sûr.
15:07De toute façon,
15:08c'est simple,
15:09il me manque 300 euros par mois
15:10pour pouvoir vivre
15:11à peu près correctement.
15:13Voilà.
15:14Moi,
15:14je ne fais pas les boutiques,
15:15je ne fais pas tout ça,
15:15je m'habille dans les vides-greniers.
15:17De toute façon,
15:17je ne contribue pas
15:18à faire marcher la société
15:19parce que de toute façon,
15:20tout ce que je fais,
15:22je le fais en faisant
15:22attention au prix.
15:23Oui,
15:24c'est de la survie à ce stade.
15:25C'est de la survie.
15:26Et plein d'amis autour de moi
15:27et surtout des femmes,
15:29on a le même problème.
15:30Si on vit seul,
15:30c'est horrible.
15:32Combien d'heures
15:32vous travaillez par semaine,
15:33Fabienne ?
15:34Écoutez,
15:37cette journée-là,
15:38j'ai embauché ce matin,
15:39il était 8h,
15:41j'ai fait une fois 2h,
15:43une fois 4h,
15:43et là,
15:44maintenant,
15:44je vais faire 5h d'heure
15:45passage à domicile.
15:46Donc,
15:46ça fait 5 et 4 et 2,
15:48vous avez fait 11h aujourd'hui.
15:50Voilà.
15:5011h aujourd'hui.
15:51Voilà.
15:52Je peux dire simplement,
15:53Fabienne,
15:54courage,
15:55évidemment,
15:56vous êtes courageuse en plus
15:57et vous ne vous plaignez pas,
15:59c'est ça ?
15:59Je vous ai régulièrement
16:00depuis chaque année,
16:01mais c'est vrai
16:01que ce n'est pas normal
16:02de gagner avec autant,
16:04en travaillant autant,
16:06gagner si peu
16:07et ne pouvant même pas
16:08prendre de vacances
16:09et ne pouvant rien offrir
16:11à votre petit garçon,
16:12votre petit-fils,
16:14que vous disiez tout à l'heure,
16:15c'est vrai que c'est...
16:17Quand je vous parle
16:17des factures de gaz,
16:18monsieur Proulx,
16:18et que vous êtes obligé
16:19de vous baigner à l'eau froide
16:21pendant un mois...
16:22et j'ai plus de charges
16:24que de consommation ?
16:27Oui.
16:29Voilà.
16:29Ce dégoût,
16:30on l'entend partout.
16:31Oui,
16:31le cas est extrême.
16:32Il y en a qui s'offrent
16:33un peu plus que d'autres.
16:33Non, non,
16:34le dégoût de la classe politique
16:35en comparaison
16:36au quotidien des Français,
16:38si loin des préoccupations
16:39du quotidien,
16:40on l'entend absolument partout.
16:41Mais Fabienne,
16:42en plus,
16:42ce qu'elle dit est juste,
16:43c'est une femme
16:43et elle est seule.
16:44Bien sûr.
16:45C'est-à-dire que
16:45quand t'es à deux,
16:46déjà,
16:47ça va un peu mieux.
16:48T'as deux salaires.
16:49Mais Fabienne,
16:50elle est seule.
16:51Est-ce que je peux saluer ?
16:52Je vous en prie.
16:52Je vous en prie.
16:53J'entends sa voix,
16:55j'entends beaucoup de dignité.
16:57C'est vrai,
16:58vous avez raison,
16:58elle ne se plaint pas,
16:59elle ne pleure pas.
17:00Non,
17:01elle n'est pas en colère.
17:01Elle est en colère.
17:02Elle assume.
17:03Bien sûr.
17:03Je ne suis pas certain
17:04que demain,
17:05tous ceux qui ont appelé
17:06à bloquer
17:06auront le même calme.
17:08C'est pas les mêmes.
17:09C'est pas les mêmes.
17:10C'est pas les mêmes.
17:15En fait,
17:15c'est les bacs plus 5,
17:17intello précaire,
17:19bacs plus 5,
17:20diplômés,
17:21mais des diplômes
17:22parfois qui ne valent pas grand-chose,
17:24qui rêvaient de postes prestigieux,
17:26mais il y a de plus en plus
17:28de gens sur le marché,
17:29donc il y a pénurie de place,
17:31donc il y a frustration,
17:32et il y a ressentiment général.
17:34Donc ça,
17:34c'est encore une autre catégorie.
17:35Merci Fabienne.
17:37Merci.
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