- il y a 2 mois
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00:00Là, je vais vous parler de deux prénoms, Thomas et Patrick,
00:05puisqu'une vidéo datée de début juillet montre les deux journalistes,
00:10les deux attachés de presse, on peut dire quand même, du Parti Socialiste,
00:13filmés dans un restaurant parisien avec deux responsables du Parti Socialiste.
00:17Vidéo qui a été diffusée par nos confrères du Média, l'incorrect,
00:21ça parle présidentielle, stratégie électorale,
00:23on entend ces mots de Thomas Legrand sur les municipales à Paris
00:26contre la ministre de la Culture, Rachida Dati.
00:28Nous, on fait ce qu'il faut pour Dati, Patrick et moi.
00:32Alors, je vous propose d'écouter plusieurs séquences.
00:34Vous les avez peut-être déjà entendues, des séquences à la fois d'archives,
00:38où on rappelle ce que Thomas Legrand et M. Cohen disaient sur les images volées
00:44ou les propos parfois qui étaient volés.
00:46Mais écoutez d'abord le slogan de l'audiovisuel public.
00:51L'information n'est pas une opinion.
00:54C'est toujours efficace.
00:55Ça c'est génial.
00:56Ça c'est toujours drôle.
00:57Alors, écoutez Patrick Cohen en 2021,
00:59devant les locaux d'Europe 1.
01:02C'est une conception de l'information.
01:06C'est une éthique de responsabilité vis-à-vis de la société.
01:09Et c'est un rapport à la vérité ou à la recherche de la vérité,
01:13ce qui, pour la plupart d'entre nous, a fondé notre vocation
01:18et nous a fait choisir ce métier.
01:20Ce n'est pas une question d'orientation politique.
01:23Ce n'est pas une question de droite ou de gauche.
01:25Je crois que ce soit bien clair là-dessus.
01:28Toutes les opinions sont respectables quand elles sont étayées par des faits.
01:32Le pluralisme, le débat d'idées sont au cœur de nos métiers.
01:35Patrick Cohen, toujours en 2018, cette fois sur France 5,
01:38il justifiait un enregistrement de Laurent Wauquiez,
01:41réalisé à l'insu de l'élu des Républicains.
01:44Et c'était dans Quotidien, c'était Quotidien qui avait révélé cela.
01:48Laurent Wauquiez parlait devant des étudiants.
01:50Un journaliste qui a eu la bonne idée de solliciter des étudiants
01:53pour voir ce que pouvait dire un personnage politique aussi important
01:57dans une enceinte universitaire.
01:59Je rappelle que ce n'est pas un bureau politique de LR qui a été espionné,
02:02ce n'est pas un rendez-vous secret.
02:04Une enceinte scolaire ou universitaire, c'est un endroit public.
02:07Bien sûr, la loi dit qu'on ne doit pas enregistrer les gens à leur insu,
02:10mais il y a une démarche journalistique, moi qui me semble tout à fait légitime,
02:14et le résultat est très intéressant,
02:16surtout quand on apprend que dans sa vision des choses à Laurent Wauquiez,
02:19il fait du bullshit sur les plateaux télé et radio,
02:22c'est-à-dire qu'il raconte n'importe quoi.
02:24Et ça justifie qu'on l'entende plus attentivement,
02:27en liberté donc face aux étudiants lyonnais,
02:29dans des morceaux de phrases qui n'ont pas été contestées sur le fond.
02:33Enfin, il n'a pas dit « j'ai pas dit ça ».
02:35Il l'a dit, il a dit les choses.
02:37On dit « ça a été coupé ».
02:38Oui, ça a été coupé, peut-être qu'il y aura une suite d'ailleurs.
02:41On ne sait pas.
02:41On aura ce soir d'autres extraits tout aussi éloquents,
02:46mais en tout cas, sur la légitimité de la démarche,
02:48je pense qu'elle est absolument contestable.
02:49Là aussi, c'est très intéressant d'entendre M. Cohen parler avec M. Legrand
02:55de Mme Dati, Caroline Turbide.
02:57C'est même passionnant, parce qu'en fait, aujourd'hui,
02:59on connaît à peu près tout, on sait à peu près tout ce qui se passe.
03:01Donc, quand il y a une petite conversation privée qui est enfin dévoilée,
03:05moi, c'est ce qui me passionne le plus.
03:07Elle n'est pas privée d'ailleurs.
03:08Elle n'est pas privée parce que...
03:09Elle est dans un endroit public.
03:09En tout cas, le bar est un endroit public.
03:10Elle est dans un bar du 7e arrondissement.
03:12Donc, c'est vrai que moi, quand je veux avoir une conversation privée,
03:14ça se passe dans ma chambre, dans mon lit.
03:16Pourquoi dans votre chambre, dans votre lit, tout de suite ?
03:18C'est bizarre quand même, non ?
03:19Vous n'avez pas de conversation privée en dehors de votre...
03:21C'est super bizarre ce que vous dites.
03:24Si je suis dans un lieu public,
03:26si je suis en bas, au restaurant,
03:30et que je parle avec l'un de vous,
03:31même si j'ai la maladresse de parler de petits potins, etc.,
03:35si c'est repris, tant pis pour moi.
03:37En tout cas, je ne pourrais pas dire que ça a été ferme.
03:38Bon, écoutez, nous n'aurons jamais de conversation privée ensemble.
03:42Mais en fait, il a raison.
03:43Non, mais moi, ce que j'adore chez Patrick Cohen,
03:50c'est qu'à la base,
03:51il est fan de ce qu'on appelle un peu la méthode Élise Lucet,
03:55c'est-à-dire les caméras cachées,
03:57les interviews volées,
03:59les correspondances privées dévoilées.
04:01C'est quand même tout ce qu'on aime.
04:02Sauf qu'aujourd'hui, comme par hasard,
04:04il veut porter plainte,
04:05alors que ça ne le dérange pas en 2008.
04:06Il ne peut pas porter plainte,
04:07parce que de toute façon, sa plainte,
04:08elle est nulle et non avenue,
04:09donc il ne portera pas plainte.
04:10En tout cas, s'il ne porte pas plainte,
04:11il fait comme si de rien n'était.
04:13Et quand ce matin,
04:13il est sur France Inter à faire son édito,
04:15alors que son petit copain, Thomas Le Grand,
04:16lui, a été sanctionné,
04:17on ne sait pas pourquoi l'un et pas l'autre,
04:18il y a d'injustice à tous les côtés.
04:22Et quand on entend quand même un peu partout
04:24que ça remet en question la neutralité
04:26ou l'impartialité du service public,
04:28mais pardon, ce débat,
04:29il est dépassé depuis très longtemps.
04:30Ça fait longtemps qu'on a dépassé
04:32ce cap de la neutralité.
04:33Écoutez un autre passage,
04:33parce qu'il y a plusieurs passages
04:34que je voulais vous faire écouter.
04:35Puis l'avis, c'est vrai de Gérard,
04:37m'intéresse,
04:38parce que là aussi,
04:39j'ai écouté Anna Duhamel sur ce sujet.
04:42Qui était moins à l'aise
04:43que sur la précédente...
04:45Non, mais il y a des choses intéressantes.
04:47Par exemple, il dit,
04:48moi je suis contre,
04:49dans tous les cas de figure,
04:51des enregistrements piratés.
04:54Moi, je ne suis pas sur cette position-là,
04:56parce que, par définition,
04:58parfois, tu as besoin
05:00d'enregistrements
05:01qui seront cachés
05:04pour faire venir
05:06une vérité journalistique.
05:08Ça peut exister.
05:10Alors évidemment,
05:10le moyen n'est pas tout à fait loyal,
05:13mais s'il est au service
05:15de la vérité journalistique,
05:16ça peut s'entendre.
05:18On marque une pause à 17h12,
05:20et puis on écoutera
05:21un échange entre Eric Zemmour,
05:22Patrick Cohen,
05:23on écoutera de nouveau
05:24Thomas Legrand,
05:25qui avait ciblé CNews.
05:27C'est vrai qu'en plus,
05:28si ces gens-là
05:29ne donnaient pas de leçons...
05:30C'est ça,
05:30c'est le cœur du sujet.
05:32Voilà,
05:32il n'y aurait pas l'effet boomerang,
05:34mais ils donnent des leçons.
05:35Ils expliquent que CNews
05:36ne fait pas son travail,
05:37et eux,
05:38ils sont pris la main dans le sac
05:39en train de donner...
05:42Ils disent surtout qu'ils ne font pas d'opinion
05:43quand tous les autres en font,
05:44c'est surtout ça qui est extraordinaire.
05:46Exactement,
05:46donc c'est pour ça
05:48qu'ils sont au cœur aujourd'hui
05:49de la polémique.
05:51A tout de suite.
05:53Il est 19h16,
05:56et nous parlons évidemment
05:57de l'affaire qui a secoué
05:59la bulle médiatique.
06:01J'ai dit quoi ?
06:0219h.
06:0319h ?
06:03Ça ne va plus du tout.
06:04Vous avez envie de connaître
06:06le résultat du vote à l'Assemblée,
06:08visiblement.
06:08Ça ne va plus du tout.
06:09Ça sera l'heure 19h16.
06:10Il y a secoué la bulle médiatique
06:12Thomas Legrand,
06:13Patrick Cohen,
06:13on est avec Caroline Iturbide,
06:15et vous avez compris
06:16là où il faut être
06:18si vous souhaitez avoir avec elle
06:19une conversation privée.
06:20Au lit !
06:21Au lit !
06:22C'est le seul endroit
06:23sous la couette
06:24que je vois aujourd'hui.
06:26C'est un king-size,
06:28j'espère que ce soit là.
06:30On peut être plusieurs,
06:31effectivement.
06:31Ce soit délicat,
06:32si vous voulez.
06:32Pour les réunions !
06:34Non,
06:34Mais Caroline Iturbide
06:35n'est pas intéressée
06:36par les jeunes gens.
06:39Elle adore les boomers.
06:41Elle n'est pas du genre cougar.
06:43Donc,
06:44vous qui êtes un jeune
06:45Elle préfère les hommes plus
06:46à l'âge.
06:47Elle aime les jeunes
06:48d'un certain âge.
06:49Voyez-vous.
06:52Blanchis sous le arnais.
06:53J'arrête, j'arrête, j'arrête.
06:57Donc, vous,
06:58gardez vos plaisanteries
07:00de garçons de bain
07:01pour les gens
07:01que vous rencontrez
07:02le week-end.
07:03Merci.
07:03Bon.
07:05Donc,
07:05nous sommes avec
07:06Caroline Iturbide,
07:06Gautier Lebrecht,
07:07Christophe Bordet,
07:09Gérard Magic Carreroux
07:10et donc Olivier Guenek.
07:11Alors,
07:12je voulais vous faire écouter
07:12cet échange
07:13entre Éric Zemmour
07:14et Patrick Cohen.
07:16Échange célèbre.
07:17Parce qu'Éric Zemmour
07:18lui dit
07:18vous faites de la politique
07:19et vous en avez toujours fait.
07:20Un, les médias pèsent sur l'opinion.
07:23Deux, vous menez, vous,
07:24un combat politique
07:24comme tous les médias
07:25et vous le menez
07:27au nom d'une certaine idéologie
07:28politiquement correcte
07:29et vous le savez très bien.
07:30Vous avez oublié
07:31ce que c'était
07:31Zemmour,
07:33le journaliste.
07:33Je vous ai connu journaliste,
07:35vous n'êtes plus journaliste.
07:36Moi, je fais du journalisme
07:38le réel.
07:39Mon cher,
07:40c'est vous qui ignorez le réel.
07:42Moi, c'est moi
07:42qui le connais beaucoup mieux que vous.
07:43Et en plus,
07:44Patrick Cohen,
07:45je vais vous dire,
07:45le journalisme
07:46à la naissance du journalisme,
07:47c'est-à-dire en 1830,
07:49il est au départ,
07:50il fait de la politique
07:51tout de suite
07:51contre Charles X.
07:52Moi, vous non plus.
07:53Et deuxièmement,
07:54vous faites de la politique
07:56à chaque phrase.
07:57Vous menez un combat idéologique
07:59à chaque phrase
08:00et vous le faites
08:00depuis que je vous connais.
08:02Moi, au moins,
08:02je suis à visage découvert,
08:03je ne me cache pas
08:04derrière la fausse objectivité
08:06du journalisme.
08:07Est-ce que c'est vrai
08:08ce que dit Eric Zemmour ?
08:10Est-ce que vous pensez,
08:11en l'occurrence Cohen,
08:13qu'il y a un engagement politique
08:15à chaque phrase ?
08:17Gérard Carrot.
08:18Écoutez,
08:19pour un certain nombre de...
08:20Moi, j'ai été
08:21journaliste de gauche
08:24avant d'être journaliste,
08:26disons de droite,
08:27plutôt aujourd'hui,
08:28par sympathie.
08:29Vous avez bien évolué quand même.
08:31C'est bien.
08:31Bravo.
08:32Oui, j'ai évolué.
08:33Non, c'est vrai.
08:33Il m'a fallu 40.
08:34C'est un peu comme
08:35un bon Saint-Emilion
08:36grand cru.
08:37Je trouve que vous avez pris...
08:38Ce que je veux dire,
08:40c'est que parmi les journalistes
08:42de gauche que j'ai connus,
08:43et j'en ai connu beaucoup,
08:44certains ont fait
08:45des belles carrières,
08:46d'autres moins,
08:47mais je veux dire
08:48qu'ils ont...
08:49Beaucoup avaient
08:49cette philosophie
08:51de l'engagement,
08:53non seulement de l'engagement,
08:55mais de l'utilisation
08:56de l'engagement
08:57à des fins politiques.
08:58Oui, mais ça,
08:58ce n'est pas grave.
08:59Si on avance non masqué,
09:02il n'y a pas de soucis.
09:03Quand Claude Cabane,
09:04qui était un grand journaliste
09:05à l'Humanité,
09:06écrivait,
09:07quand le patron
09:09Serge-Julie Delibé
09:10écrivait,
09:11moi, je n'ai pas de soucis
09:12avec ça.
09:12Non, mais il s'agit de...
09:13Vous me posez la question.
09:14Il y en a qui montent des coups.
09:17Là, si vous voulez,
09:18cette affaire
09:19dont on parle
09:19à juste titre,
09:21c'est un coup.
09:21Ils ont voulu faire un coup,
09:23je pense,
09:24politique.
09:25C'est-à-dire que
09:26quand on fait du journalisme politique
09:27et qu'on est dans une radio
09:29comme France Inter
09:30qui fait de la politique
09:31en permanence
09:32pour la gauche,
09:33ce n'est pas la peine,
09:34il n'y a pas un Français
09:35qui ne le sait pas.
09:36Bien sûr.
09:36Donc, qui fait de la politique
09:37à gauche,
09:38dont les dirigeants,
09:39les syndicats,
09:39toute la mécanique,
09:40toute la nomenclatura
09:41est à gauche,
09:42on pense que c'est la gauche,
09:44c'est la famille normale,
09:46naturelle.
09:46Et on monte des coups.
09:47Et là,
09:48ils étaient en train
09:48de monter un coup politique.
09:50Il se trouve que c'était...
09:51La cible était plutôt
09:52Rachida Dati,
09:53ça aurait pu être
09:53qu'il perde un autre parti.
09:54Ce qui est terrible,
09:55c'est que c'est la gauche,
09:56pardon,
09:56je vais te laisser la parole
09:57dans un instant,
09:57mais c'est la gauche
09:58à tous les niveaux.
09:59Parce que vous voyez,
10:00quand vous avez des amis
10:01qui travaillent
10:02dans le service public,
10:03qui sont de confession juive,
10:06et qui vous disent,
10:07si tu savais ce que j'entends
10:08à longueur de journée,
10:10parce qu'ils sont tous LFI,
10:12parce qu'ils pensent
10:13tous la même chose,
10:15par moments,
10:15on n'en peut plus,
10:16mais qui les enregistrent.
10:17Oui, mais ce que je veux dire
10:18par là,
10:18c'est que la souffrance,
10:19elle est là pour ceux
10:19qui ne sont pas d'accord
10:20avec eux.
10:21Et ça, c'est absolument
10:22scandaleux !
10:23Ils sont payés
10:23avec l'argent public,
10:25une fois de plus !
10:26Gauthier Debrette.
10:26Moi, je ne suis pas un fan
10:27des enregistrements,
10:28mais que ce soit
10:28pour Laurent Wauquiez
10:29ou pour ces quatre énergumènes,
10:33le problème,
10:33c'est qu'eux,
10:34ils ont fait l'apologie
10:34de l'enregistrement,
10:35ils le font sur le service public
10:36chaque jeudi soir
10:37avec différentes émissions.
10:39Je pense à Alexis Collère
10:41qui, dans complément d'enquête,
10:42a dû subir
10:43ses conversations privées
10:44avec sa femme,
10:46se retrouver affichées
10:47avec les textos
10:49qui avaient été saisis
10:50par la justice
10:50et ensuite transmis directement
10:51aux journalistes
10:52de France Télévisions.
10:53Donc, ils n'ont que
10:54ce qu'ils méritent,
10:54ça s'appelle l'effet boomerang
10:55et l'arroseur arrosé.
10:57Ce qui m'intéresse,
10:58évidemment,
10:59je ne suis pas tombé
11:00de ma chaise
11:00en découvrant
11:01que Patrick Cohen
11:02et Thomas Legrand
11:02étaient de gauche.
11:03Non, ce qui m'intéresse,
11:04c'est qu'ils passent
11:05leur temps
11:06à nous faire
11:07la leçon
11:08de journalisme,
11:09de déontologie.
11:11Patrick Cohen
11:11qui dit à Éric Zemmour
11:13« Je parle du réel,
11:14mais je me tiens les côtes !
11:16Je me tiens les côtes !
11:17Quand j'entends ça ! »
11:18il parle du réel.
11:20Il a été remis à sa place
11:21par l'Arcom
11:22sur l'affaire Crépole,
11:23remis à sa place
11:24par la maman d'Elias,
11:25ce jeune tué
11:26à coup de machette
11:26dans les rues de Paris.
11:28Donc, c'est ça,
11:29pour moi,
11:29le cœur du sujet,
11:30c'est l'effet boomerang.
11:32Et si vous voulez,
11:33on ne peut pas
11:33en permanence critiquer
11:34et être d'un côté
11:37« j'ai la sainte parole »
11:39du journalisme.
11:39Ils vivent dans leur monde,
11:41c'est ça qu'ils se comprennent.
11:42Ils vivent dans leur monde !
11:43C'est ça la réalité !
11:45Thomas Legrand,
11:47ce qui est choquant en fait,
11:48c'est évident,
11:49d'abord c'était Thomas Legrand,
11:50ce n'était pas Patrick Cohen
11:50bien sûr,
11:51et les auditeurs
11:52en ont rectifié.
11:54Ce qui est choquant,
11:55ce n'est pas que Patrick Cohen
11:56fasse un édito de gauche
11:58sur France Inter.
11:59Ce qui est choquant,
12:00c'est qu'il soit
12:01le seul éditorialiste
12:02qui fasse un édito
12:04et que cet édito
12:05soit engagé tous les matins.
12:07Ce qui est choquant,
12:07c'est qu'il avance masqué.
12:10S'il y avait deux éditorialistes,
12:12c'est ce que faisait d'ailleurs
12:12Europe 1 dans les années 80.
12:14Je me souviens,
12:14il y avait Guy Thomas
12:15qui faisait un édito,
12:17il y avait des gens
12:18très engagés à gauche d'ailleurs.
12:20Parce qu'à l'époque,
12:21il y avait une pensée de droite,
12:22Jean Boisson a été présent,
12:23et puis il y avait
12:24une pensée de gauche,
12:25et puis l'auditeur
12:26savait ce qu'il entendait.
12:28Là aussi,
12:29l'auditeur,
12:29il n'est pas dupe,
12:30bien évidemment,
12:31mais il y a
12:33une monocouleur.
12:35On lui sert
12:35qu'une soupe de gauche.
12:37Exactement.
12:38Sous couvert de neutralité
12:39et d'impartialité
12:40de l'information.
12:41Et c'est le service public.
12:42Avec l'argent public.
12:42Les antennes
12:43et surtout les chefs
12:44du groupe France Télévisions.
12:44Si vous ne diriez autrement
12:45Libération,
12:46personne n'accuse Libération
12:47de faire le journal
12:48que fait Libération.
12:50Ils font ce qu'ils veulent.
12:51Et c'est surtout
12:51je pense qu'il y a plein de...
12:52Même si les journaux aussi
12:53touchent de l'argent public,
12:54on ne le dit pas assez.
12:55S'il n'y avait pas l'argent public,
12:57il n'existerait plus.
12:59Mais c'est surtout
12:59beaucoup d'argent.
13:00Vous en faites bien de raison.
13:01Vous ne faites plus de rappeler
13:01parce que je crois
13:02que c'est de l'ordre
13:04à chaque fois
13:04de 10 millions d'euros.
13:05Je crois pour le Figaro.
13:06Libé sans argent public,
13:08ça ferme.
13:08Sans argent public,
13:08c'est gammal.
13:09Je ne sais pas
13:10au nom de quoi d'ailleurs
13:11cet argent public.
13:12L'idée du pluralisme
13:14de la presse.
13:15Il faut une presse pluraliste.
13:16En fait,
13:17c'est la même chose
13:18que pour les syndicats.
13:18C'est le même principe.
13:20Donc il faut aider
13:20les petits journaux.
13:21Au nom de la démocratie.
13:23Thomas Legrand
13:24sur France Inter,
13:26il attaquait ces news
13:28et notamment
13:28Sonia Mabrouk.
13:29Une règle
13:30d'impartialité
13:31et moi,
13:31ce que je lui reproche
13:32ces news,
13:33c'est de ne pas faire
13:34de journalisme.
13:35Bon,
13:35une règle d'impartialité
13:37ça nous fait sourire.
13:38Et puis,
13:39sur l'affaire Bettencourt,
13:40Thomas Legrand,
13:41à l'époque,
13:42c'était déjà en 2010,
13:43les bandes sonores récupérées
13:45sont des objets conformes.
13:46Ils trouvaient ça très bien.
13:47Les bandes sonores récupérées
13:49par le site Info Mediapart
13:50que l'on a entendu
13:52sur les radios
13:52mais très peu
13:53à la télévision
13:54sont des objets
13:55journalistiques
13:56tout à fait conformes
13:57à l'exercice
13:57de notre métier.
13:58Mediapart
13:58est un site internet
13:59composé de journalistes
14:00professionnels.
14:01Ils ont obtenu
14:02ces bandes,
14:03ils ne les ont pas volées,
14:04ils ont vérifié
14:05leur véracité
14:06et ils ont jugé
14:08leurs sources fiables.
14:09Et cet enregistrement,
14:10Thomas apporte
14:11en plus
14:12des tas d'informations.
14:13Oui,
14:13des informations
14:13très éclairantes
14:14sur la façon
14:15dont une partie
14:16du monde économique
14:16et financier
14:17utilise le monde politique
14:18et sur la façon
14:20dont une partie
14:20du monde politique
14:21se laisse volontiers
14:22ainsi utiliser.
14:23C'était en 2010
14:24et c'était l'affaire
14:25Bettencourt.
14:26La société des journalistes
14:28de Radio France
14:28parle d'une instrumentalisation,
14:30l'espace médiatique
14:31se protège,
14:32n'en parle quasiment pas
14:33ou décrédibilise
14:34le Médial Incorrect.
14:35Exemple hier soir
14:36sur France 3,
14:38le présentateur
14:39s'appelle Francis Letellier
14:40mais aussi sur BFM
14:42avec Marc Fauvel.
14:43Vendredi,
14:44le Médial Incorrect,
14:45Média proche
14:46de l'extrême droite
14:46a mis en ligne
14:47plusieurs courtes vidéos.
14:48Thomas Legrand
14:48et Patrick Cohen,
14:49journalistes éditorialistes
14:50qui ont été piégés
14:50par le Médial
14:51en ligne,
14:52L'Incorrect.
14:52La meilleure défense
14:55c'est l'attaque.
14:56En fait ça se résume à ça.
14:57Non mais là c'est les journalistes.
14:58Mais bien sûr.
14:58C'est ça qui est toujours étonnant.
15:00Mais il vaut mieux
15:00décrédibiliser un média
15:02que d'ailleurs
15:02peu de personnes connaissent
15:04plutôt que de s'avouer vaincu
15:06et de reconnaître
15:07un minimum ses erreurs
15:08et de dire que
15:09bah oui c'est vrai
15:09qu'aujourd'hui en 2025
15:10on est aussi dans ce type
15:12de journalisme
15:12et aussi dans ce type
15:13de communication.
15:14Ce qui est effarant
15:14c'est quand même
15:14combien de médias
15:15ont parlé de cette affaire ?
15:17Combien de médias ?
15:18Combien de médias ?
15:21Mais bon j'ai du lion !
15:23Moi je suis en force !
15:24J'ai des accrofettes !
15:26Mais bon voilà !
15:27Mais combien de médias ?
15:28Non mais combien de médias ?
15:29J'adore Marc Monon !
15:33Non mais parlez plus fort que lui !
15:36Combien de médias
15:37ont parlé de cette affaire ce week-end ?
15:38Combien ?
15:39Europe 1 ?
15:40CNews ?
15:40Et puis ?
15:41Le Parisien en va parler
15:42un petit peu.
15:43Fégaro aujourd'hui.
15:44On a un petit peu parlé.
15:45Mais enfin franchement
15:46on sent que tout le monde
15:47est généos en tournure.
15:48Tous les journalistes
15:50sont généos en tournure.
15:50Est-ce que vous voulez
15:51faire 30 ans de radio ?
15:52Qu'est-ce que vous pouvez alors ?
15:5430 ans de radio.
15:55Je suis sourd comme un pot.
15:56Ah bah oui.
15:57Non je parle plus fort.
15:58Non c'est vrai ça ?
15:59Un peu.
16:00Pas grave.
16:01Mais vous êtes jeune pourtant
16:02faites attention.
16:03Vous êtes vraiment sourd.
16:04Vous êtes gentil mais bon.
16:05Pas loin de vous quoi.
16:06Qu'est-ce qui vous a rendu sourd comme ça ?
16:08Attention !
16:10Attention à ce que vous dites !
16:13Mais je pose une question !
16:15Le journal Le Monde nous accuse aussi.
16:16Je cite.
16:17S'il vous plaît.
16:18Le journal Le Monde nous accuse aussi.
16:20Je cite.
16:21C'est le genre de tempête
16:22que CNews Européens
16:23et la constellation de médias
16:24d'extrême droite déclenchent
16:25pour s'en délecter ad nauseum.
16:26Ces gens sont fort bien.
16:28Mais ça leur fait beaucoup de mal.
16:30Parce que le public n'est pas dupe.
16:32Il a bien compris cette séquence.
16:34Ils peuvent s'activer.
16:35Ils peuvent faire ce qu'ils veulent.
16:37Chaque jour il y a un coup de canif
16:39dans la crédibilité
16:40qui est donné à cet univers-là.
16:42Et croyez-moi, ils en sont bien conscients.
16:4517h27.
16:46A tout de suite.
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