Scandale à France Inter : «Il n'y a pas besoin de l'Arcom pour privatiser l'audiovisuel public», ironise Jules Torres

Europe 1

il y a 2 mois

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00:00Europe 1 Soir, 19h, 21h, Pierre de Villeneuve.

00:04Jusqu'à 20h avec Adrien Matou de Marianne et Jules Thores du JDD avec cette annonce, nous dit-on, d'un Premier ministre.

00:11Annonce qui devrait arriver dans quelques instants.

00:14Le service politique d'Europe 1 se tient prêt bien sûr pour nous donner les détails.

00:18En attendant l'affaire Cohen-Legrand, on a appris tout à l'heure deux choses.

00:23La première c'est que Thomas Legrand a décidé de se retirer de son émission hebdomadaire sur France Inter.

00:28Pas de son, pas d'image en tout cas du côté de Patrick Cohen.

00:33Et que des sénateurs, une cinquantaine de sénateurs, appellent l'ARCOM à des sanctions claires.

00:39Écoutez ce qu'en pense l'ancien chef du service politique de France Télévisions, Paul Amart.

00:43Déjeuner avec les hommes politiques, quels qu'ils soient, oui.

00:46Moi je le faisais quasiment tous les jours.

00:47Ah oui, on est d'accord.

00:48Je vais même plus loin.

00:49Avoir une proximité avec des hommes politiques, oui.

00:52Pour avoir tout simplement des infos, pour avoir même des scoops, des confidences, oui.

00:57Mais quand cette proximité se transforme en connivence, en complicité, là évidemment ça devient extrêmement grave.

01:06Et je pense que la direction du service public doit reprendre une décision lourde.

01:10Si elle ne le fait pas, j'espère que l'ARCOM le fera.

01:13Voilà donc ce que dit Paul Amart, Adrien Matou sur cette affaire.

01:17Écoutez, moi je comprends tout à fait qu'on soit choqué par cette affaire.

01:22En revanche, moi je vous avoue que les appels à l'ARCOM dans tous les sens...

01:26Ah vous voulez dire que les appels à l'ARCOM pour d'autres chaînes ça va, pour le service public ?

01:33Au contraire, je suis en train de vous dire que j'aimerais que cesse cette manie de tous les côtés, à gauche, à droite, au centre,

01:41d'appeler à l'ARCOM sans cesse dès qu'on n'est pas content d'un contenu, dans un média.

01:46Je trouve ça assez lunaire en réalité, cette espèce de manie de toujours en référer à l'ARCOM pour qu'elle censure à tout va,

01:54dans tous les sens, je le répète, y compris ces news européens, je trouve ça assez pénible et liberticide.

02:00Donc de toute manière, il n'y a pas besoin de l'ARCOM pour privatiser l'audiovisuel public.

02:03Il n'y a pas besoin de l'ARCOM pour économiser 4 milliards d'euros chaque année, comme ça on pourra mettre de côté les 4...

02:08Ce qui n'était pas ma proposition, je le précise.

02:09Non bien sûr, je s'entends, mais c'est la mienne.

02:12Ce qui nous empêchera par exemple d'aller faire la poche aux Français avec ces deux jours fériés qui coûtent 4 milliards d'euros.

02:18Cette affaire, elle ne nous révèle rien.

02:20On savait qu'il y avait un militantisme socialiste ou socialisant au sein du service public parmi les principaux éditorialistes.

02:27Je ne jette pas l'opprobre sur tous les membres du service public.

02:29Moi j'adore certaines émissions de France Culture, il y en a même de très bonnes sur France Inter et même sur France Info.

02:34Du reste, les personnes qui on voit au chapitre, que ce soit dans la matinale de France Inter, dans les émissions de France Télévisions,

02:41ce ne sont que des personnes qui ont des idées socialistes ou des idées progressistes dans un sens large.

02:46Donc ce n'est pas ni à mes impôts ni au vôtre, Pierre, ou à ceux de tous les auditeurs d'Europe 1 de payer pour cela.

02:52Voilà ce que révèle cette affaire.

02:53En réalité, c'est extrêmement agaçant de voir qu'on a M. Legrand qui peut jouer le stratège du Parti Socialiste avec l'argent des Français,

03:02qu'on a M. Cohen qui peut insulter les électeurs du Rassemblement National à longueur d'interviews et d'éditos le matin ou le soir.

03:09Donc voilà, c'est juste très agaçant.

03:10Moi je défends cette position depuis longtemps.

03:11On disait que, tout à l'heure hors antenne, qu'il y avait deux parties dans cet enregistrement qui étaient condamnables.

03:18La première c'était, on va s'occuper de Rachid Haddati, en tout cas journalistiquement.

03:22Et puis l'autre c'était, comment dirais-je, la partie sur le marais, le centre-gauche.

03:29Oui alors, il faut bien comprendre que le marais, Thomas Legrand il me semble, ne fait pas mention du quartier de la capitale.

03:35Ce dont il parle, c'est le marais au sens politique, au sens de la Révolution française.

03:39Donc en gros, ce que fait Thomas Legrand, c'est qu'il dit, les électeurs du marais,

03:44donc en gros les électeurs indécis du centre, qui hésitent entre plusieurs candidats,

03:50il dit, ils écoutent France Inter.

03:52Sous-entendu, on va faire ce qu'il faut à France Inter pour qu'ils votent pour le bon candidat, à savoir Raphaël Glucksmann.

03:58Moi c'est ça qui m'a choqué dans cet extrait.

03:59C'est-à-dire que Thomas Legrand a l'air de dire que le service public doit avoir un rôle pour orienter le suffrage de certains électeurs.

04:07Merci.

04:08Merci.

04:09Merci.

04:10Merci.

04:11Merci.

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