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  • il y a 2 mois

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00:00Et il est question maintenant des suites de l'affaire Cohen-Legrand, le scandale France Inter-Elliott.
00:04Bien sûr et chers auditeurs, 01 80 20 39 21, appelez-nous, vous allez avoir la parole.
00:12Pourquoi vous allez avoir la parole ? Parce qu'il y a un système médiatique qui refuse d'en parler.
00:17Les chaînes d'information refusent de parler de cette affaire qui est une affaire politique, une affaire médiatique, c'est un séisme.
00:24On va parler dans un instant de ce que propose le parti d'Éric Ciotti, une commission d'enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur la neutralité dans l'audiovisuel public.
00:35Ce qui se passe actuellement, au sens propre, c'est historique.
00:39C'est-à-dire qu'on est en train de dire, il y en a ras-le-bol d'avoir cette idéologie hémiplégique du côté du service public.
00:47Donc on écoute la volonté des Français.
00:49Moi je vais vous dire, Thomas Legrand sur France Inter, tant mieux.
00:52À 7h20, à 7h25, à 7h30, tant mieux.
00:55Mais qu'après Thomas Legrand, il y ait un Mathieu Bocoté, une Charlotte Dornelas, un Gilles William Golnadel.
01:01Vous voyez ce que je veux dire ?
01:02Pourquoi il n'y a que Thomas Legrand ? Pourquoi il n'y a que Patrick Cohen ?
01:05Pourquoi il n'y a que cette ligne-là ?
01:07Et les Français, ils en ont ras-le-bol.
01:09Et ils en ont ras-le-bol d'une autre chose, c'est la loi du silence.
01:12Et cette loi du silence, la preuve par les chiffres.
01:15Hier, j'ai regardé les audiences, vous savez, elles tombent à 11h, d'accord ?
01:19Hier, Séniaux est classée première chaîne d'information.
01:22BFM est loin derrière, LCI est très loin derrière, France Info est très très loin derrière.
01:29Allez chercher l'erreur.
01:30Allez chercher l'erreur sur ces trois chaînes d'information qui n'en ont absolument pas parlé.
01:33Je suis ravi de retrouver dans le studio d'Europe 1, le maître du dimanche politique sur Europe et sur CNews.
01:40J'ai nommé Pierre De Villeneau.
01:42Pierre De Villeneau, bonjour.
01:43Salut mon cher Eliott.
01:44Bonjour à tous.
01:44Ça va.
01:45Bon, on vous a écouté attentivement, vous étiez avec M. Breton.
01:47Oui.
01:49Homme de chiffres, homme de lettres aussi un peu ou pas ?
01:52Homme de lettres, homme de chiffres, préparat bouquin, homme d'histoire aussi, qui nous a rappelé les références.
01:58Colbert, revoir et relire Colbert pour faire un budget aujourd'hui.
02:02Alors on va parler du budget, mais moi ce qui m'intéresse c'est, est-ce que vous l'avez trouvé convaincant ?
02:07Parce qu'on va l'entendre dans un instant, vous êtes allé sur cette affaire évidemment, sur ce scandale médiatico-politique.
02:12A commencer par ça.
02:13Vous avez commencé par ça, écoutons sa réaction, il y a eu un petit échange quand même avec Mathieu Bocoté.
02:19Filmer des personnes à leur insu, leurs propos, les diffuser ensuite à leur insu sur des réseaux, c'est illégal.
02:29C'est condamnable par la loi et c'est normal.
02:31Alors toute question, vous dites, la diffusion de vidéos, on a filmé à leur insu, ces quatre personnes, ça vous choque ?
02:40J'entends très bien.
02:41Mais c'est la loi là, il faut toujours revenir à la loi.
02:44Mais il y a des émissions en France qui fonctionnent aussi sur le mode de la vidéo volée.
02:48Mathieu Bocoté parle de différentes émissions, il y a notamment l'émission Cache Investigation, où il y a énormément de vidéos volées.
02:54Et dans ce cas-là, Élise Lusset et ses équipes disent toujours, c'est de l'investigation que nous faisons.
03:00Selon vous, ça peut être contestable ?
03:02Je viens de le redire, la loi est là et vraiment sur ces questions.
03:07Nous sommes un état de droit.
03:09On a bâti cette architecture qui est protectrice, me semble-t-il, de nos libertés individuelles.
03:14Et c'est vrai qu'en ce moment, elles sont bafouées.
03:15On le voit en particulier sur les réseaux sociaux.
03:17C'est la raison pour laquelle j'ai voulu clarifier les choses sur les réseaux sociaux.
03:21de façon extrêmement claire et précise.
03:24Et donc, n'attendez pas de moi autre chose que ce rappel à la loi.
03:27Rappel à la loi.
03:28Si M. Breton est aussi bon sur le droit que sur les chiffres, je comprends pourquoi aujourd'hui on a 3300 milliards de dettes.
03:34Je précise aux auditeurs, parce qu'il y a justement une malodentité intellectuelle.
03:39Dans le droit, il y a des exceptions.
03:41L'intérêt public ou l'exercice d'un droit.
03:44La liberté d'expression et le droit à l'information.
03:47Les journalistes ou médias peuvent bénéficier d'une exception lorsqu'ils agissent dans le cadre de leur mission d'informer le public.
03:55A condition que l'atteinte soit proportionnée et justifiée par l'intérêt général.
03:59C'est l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme.
04:02C'est M. le Commissaire européen qui a oublié l'article 10 de la Convention.
04:06Ou alors, il y a une malhonnêteté intellectuelle.
04:09Il y a un autre passage où il parle de la déontologie des journalistes.
04:12Et il s'en prend à ses journalistes.
04:14Effectivement, on continue la discussion.
04:16Et qui ne dit mot qu'on sent quand je lui parle de cache-investigation, par exemple ?
04:21Bien sûr !
04:22Vous avez, pour le coup, en matière de fidélité, au volet, il n'y a pratiquement que ça.
04:27Donc, dans ce cas-là, qu'est-ce qu'on fait ?
04:28Il ne faut pas ouvrir le débat ?
04:31Mais là, encore une fois, on entend la prudence de Thierry Breton.
04:36Cela dit, vous aurez remarqué que sur la déontologie des journalistes, il est très ferme.
04:41Et il y a des lignées à tenir, ce qui, visiblement, n'a pas été le cas.
04:44Moi, je veux bien...
04:46C'est toujours le terrain moral.
04:48Il dit...
04:49Enfin, le terrain moral est légal.
04:51Et encore une fois, la géométrie variable, c'est qu'il oublie les exceptions.
04:54Quand c'est d'intérêt public, il peut y arriver, justement, qu'on ait cette publication de vidéos.
05:00Ou alors, M. Valec, c'est ça ?
05:02D'enquête...
05:03De complément d'enquête.
05:05Ou alors, Mme Lucet, écoutez, c'est derrière les barreaux, si je comprends bien, parce que ça arrive tout le temps.
05:10On est avec Julien en direct et on sera dans un instant avec Jean Sévillat.
05:14Jean Sévillat, c'est très important de l'avoir parce qu'il a écrit sur le terrorisme intellectuel.
05:19Et on est en plein dedans.
05:20Julien, bonjour.
05:21Ravi de vous retrouver en ce dimanche matin.
05:23Bonjour.
05:23Ravi également.
05:24Jean Sévillat, merci de ce que vous faites et de laisser la parole, j'ai envie de dire, aux vrais gens.
05:30Puisque nous en avons un peu assez de toujours entendre un son unique.
05:36Et c'est vrai que moi, je suis un peu scandalisé par ce que j'ai entendu hier.
05:38Pour tout vous dire, je n'étais pas informé de l'affaire.
05:39Je l'ai découvert en rentrant hier soir.
05:41Et j'ai été scandalisé.
05:42Pourquoi ?
05:43Parce que moi, je veux bien que des journalistes aient des avis.
05:45Je comprends que des journalistes côtoient des hommes politiques.
05:48Ça ne me pose aucun problème.
05:49Le seul souci, c'est que ça se fait avec mon argent.
05:51Et je veux bien que M. Cohen, on va dire, et M. Legrand complote pour essayer d'abattre Mme Rachid Adati politiquement, j'ai envie de dire, pour la mairie de Paris.
06:01Mais s'ils sont justes et que la déontologie soit, comment dire, soit faite dans le bon sens,
06:09il faudrait qu'ils complotent également, parce que c'est le service public, pour d'autres candidats.
06:14Mais là, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des propagandistes politiques.
06:17Et dans ce cas-là, moi, je suis désolé, nous avons un organisme qui a été très bon pour fermer une chaîne,
06:23qui en plus, moi, je ne regardais pas, donc ça ne m'engage pas.
06:26Mais par contre, je ne veux plus les voir, ces journalistes, sur le service public.
06:30Moi, qu'ils soient rédacteurs dans un journal privé, qu'ils soient sur des chaînes privées, ça ne me pose pas de problème,
06:36mais je ne veux pas qu'ils utilisent mon argent pour faire de la propagande, parce que j'en ai assez.
06:40Et quand on parle de déontologie journalistique, M. Cohen a quand même été celui qui a déformé les propos d'un procureur de la République dans l'affaire Crépole.
06:47Pour inventer une histoire qui n'existait pas, pour servir son idéologie.
06:51Donc moi, quand je veux avoir des journalistes, quand je regarde une chaîne info,
06:55je sais quels journalistes je regarde, je sais leurs opinions, mais c'est des chaînes info privées que je regarde.
07:00Quand c'est sur le service public, c'est mon argent.
07:03Je veux qu'il y ait du Cohen, je veux qu'il y ait du Legrand, mais je veux aussi qu'il y ait, pourquoi pas, Pascal Praud, Mathieu Bocotier.
07:08Laissez-lui-nous à CNews Europe 1, Pascal Praud.
07:11Non mais, moi aussi, moi aussi.
07:12Attention Julien, parce que je vais m'énerver.
07:14Là, Pascal Praud, il reste chez nous.
07:17Je suis d'accord.
07:18Mais je comprends tellement ce que vous voulez dire, cher Julien.
07:21Mais même des personnes comme moi, vous voyez, des auditeurs comme moi, on ne les entend jamais, sauf France Inter.
07:25Jamais.
07:25Quand on essaie d'appeler pour parler, pour dire que ce n'est pas normal ce qui se passe, qu'il y a des problèmes d'insécurité,
07:30que fiscalement, les Français en ont ras-le-bol, notamment les classes moyennes,
07:33que les normes européennes commencent à nous tuer, que ce soit les particuliers ou les entreprises,
07:37parce qu'on nous oblige à faire de la rénovation énergétique, à acheter des choses dont nous n'avons pas les moyens,
07:41on ne passe jamais à l'antenne.
07:43Jamais.
07:44Par contre, quand vous avez des pseudo-spécialistes ou des personnes qui ont passé une licence d'histoire,
07:47excusez-moi, je pense avoir un niveau autrement plus important qu'eux,
07:51qui nous racontent des bêtises toute la journée au niveau de l'histoire,
07:54qui ne connaissent rien à rien,
07:55et bien là, ils ont open bar.
07:57Et moi, je suis désolé, moi, quand j'écoute la radio du service public,
08:00j'ai un minimum de spécialistes, des économistes qui s'y connaissent,
08:03et pas des propagandistes qui n'ont eu affaire qu'au petit livre rouge de Karl Marx.
08:08Parce que si c'était des doctrines qui marchaient, ça se saurait.
08:11Donc moi, quand j'écoute le service public, je veux un minimum de déontologie,
08:15et je veux surtout de là, du pluralisme.
08:17C'est le pluralisme qui importe, tu d'accord avec vous ?
08:21Parce que ce n'est pas la déontologie, bien sûr, mais c'est la transparence et l'honnêteté.
08:24Et surtout, on est face à deux éditorialistes qui sont des donneurs de leçons,
08:30des prêcheurs de bonnes paroles.
08:32Monsieur Legrand a applaudi dès demain la fermeture de C8.
08:36Pensez à la fermeture de CNews.
08:37Julien, dans le studio d'Europe 1, on est nombreux, et franchement, votre témoignage nous intéresse,
08:43et vous nous bluffez.
08:44Je crois que Pierre De Villeneau a une question.
08:47Oui.
08:47Très rapidement, Pierre, parce qu'après, on doit faire du tout.
08:49Julien, juste en quelques secondes, expliquez-nous.
08:51Vous nous dites, quand je parlais d'insécurité en France, etc., on ne me laisse pas passer à l'antenne.
08:55Ça se passe comment exactement ? Vous téléphonez au standard, c'est ça ?
08:58Et ensuite, comment ça se passe ?
08:59Oui, on tombe sur quelqu'un, on s'explique, calmement.
09:02J'essaie d'avoir des arguments.
09:04Et là où, parfois, dans certaines chaînes, que ce soit Europe 1 ou d'autres,
09:09je ne sais pas si je peux citer d'autres chaînes, je ne sais pas,
09:11mais qui m'appellent et qui n'ont pas forcément,
09:13qui n'ont pas même une idéologie des chaînes généralistes.
09:17J'arrive à passer, mais quand vous commencez à appeler France Inter ou d'autres émissions,
09:20c'est terminé.
09:21Quand France Inter, ils vous disent, vous attendez une petite minute,
09:25ou ils vous disent, attendez un peu, on vous rappelle l'année prochaine.
09:30Alors, Julien, vous savez ce qu'on va faire ?
09:32Parce que, vraiment, je vous dis, vous êtes de Haute-Savoie, vous êtes loin de Paris.
09:36Mais un jour, il y avait marqué Haute-Savoie, pardonnez-moi, je vous ai insulté.
09:40Ah oui, non, non, mais ce n'est pas grave, ce n'est pas grave.
09:41Mais on embrasse la Haute-Savoie, bien sûr.
09:44Cher Julien, si un jour, vous avez le bonheur d'être à Paris,
09:47Eh bien, écoutez, vous êtes le bienvenu dans le studio d'Europe 1 pour faire notre émission
09:51et vous allez être l'un des témoins.
09:53D'accord ?
09:53Eh bien, vous gardez mon numéro, je peux venir quand je veux,
09:57et je réponds à votre invitation, il n'y a aucun problème.
09:59Et vous aurez, et vous savez ce qu'on va faire ?
10:01Vous aurez la pige de Sébastien Ligné, ce n'est pas vrai ?
10:02Eh bien, je vous la donne.
10:04Vous verrez, je m'en sortirai aussi bien.
10:07Eh bien, j'en ai aucun doute.
10:08Merci beaucoup, merci Julien.
10:09Merci, merci Elliot, merci à tous.
10:11En sachant que demain, Patrick Cohen sera à l'antenne,
10:16mais que M. Le Grand est suspendu provisoirement
10:19et que le syndicat des journalistes de Radio France crie au scandale
10:22en disant qu'on exige que M. Le Grand revienne directement à l'antenne de France Inter.
10:29Donc en fait, Mme Ernotte, elle n'a pas dit un mot depuis 24 heures,
10:32c'est silence radio.
10:33Vous avez aujourd'hui la direction, vous imaginez,
10:38ils ont, pardonnez-moi l'expression, c'est ma grand-mère qui disait ça,
10:40le trouillomètre à zéro.
10:41Évidemment, puisque les patrons, ceux qui décident, c'est les syndicats.
10:45Ce n'est pas finalement la direction.
10:47On remercie Pierre De Villeneau.
10:48Merci les amis.
10:49Chaque dimanche, je le dis aux éditeurs d'Europe 1,
10:52chaque dimanche, Pierre De Villeneau sera avec nous après le Grand Rendez-Vous
10:54pour débriefer, nous donner cette couleur, comment ça s'est passé.
10:58Et il a reçu, si vous n'avez pas écouté,
11:00revoyez ça en replay, réécoutez sur l'application d'Europe 1,
11:04le Grand Rendez-Vous de 10h à 11h.
11:07Avec Thierry Breton.
11:07Avec Thierry Breton, c'était ce dimanche.
11:09Mais ça m'intéresse vraiment.
11:11Il m'a mis la patate, pardonnez-moi l'expression.
11:13Bien sûr, Julien.
11:14Il faut le faire venir en studio, Julien.
11:16C'est pour ça qu'il faut s'en féliciter.
11:18Moi, je vous trouve, Eliott Deval, qui est l'homme le plus positif de la planète.
11:21Sébastien Ligné.
11:22Je vous trouve un peu moribond.
11:23Moi, je pense que pour une fois, il faut voir le verre à moitié plein.
11:26C'est-à-dire que vous prenez cette même affaire,
11:28cette même discussion dans un restaurant parisien il y a 10 ans,
11:32je mets mes deux mains à couper,
11:33que personne en France n'aurait été au courant.
11:35Aujourd'hui, certes, le système, cette meute médiatique s'auto-défend, se protège,
11:40mais le cercle de la raison est un petit peu en train de craquer.
11:44C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez les réseaux sociaux,
11:45vous avez des gens comme Julien qui sont au courant de cette affaire
11:48et qui prennent la parole.
11:48Vous avez des médias comme CNews, comme Europe 1, comme d'autres,
11:51qui osent parler de cette histoire.
11:53Je pense qu'il y a 10 ans,
11:54on n'aurait pas eu une réaction politique,
11:56une réaction médiatique,
11:57et M. Legrand ou M. Cohen auraient continué à arpenter les plateaux.
12:01Alors, je ne dis pas que M. Cohen va être viré,
12:03mais c'est en train d'évoluer.
12:04Et bien alors, vous savez,
12:05il n'y a rien,
12:06le mieux placé pour en parler, c'est Jean Séville.
12:09Et je suis vraiment très heureux d'être en direct dans Elliot de Valevoo avec vous,
12:13Jean Séville.
12:13Vous êtes écrivain et journaliste.
12:16Vous avez écrit Les Habits Neufs du Terrorisme Intellectuel.
12:20C'est une réédition de votre ouvrage,
12:23quasiment 20 ans plus tard.
12:25C'était le Terrorisme Intellectuel.
12:27Est-ce que vous partagez l'avis, cher Jean Séville,
12:30de Sébastien Ligné, journaliste à Valeurs Actuelles ?
12:33Sébastien dit, il y a 10 ans,
12:35jamais on n'aurait pu parler de cette affaire,
12:37c'est-à-dire cette polémique autour d'une accusation de collusion
12:42entre deux stratèges du PS
12:44et deux chroniqueurs stars de France Inter.
12:46Jean Séville.
12:48Je pense en effet que la situation a évolué favorablement
12:51par rapport à ce qui était il y a 25 ans,
12:54quand j'avais pu dire mon terrorisme intellectuel,
12:56à savoir qu'il y a une ouverture,
12:57que ce soit par la télévision, la radio et les réseaux sociaux,
13:01vers une pensée libre et détachée de toute idéologie,
13:06ou en tout cas ouverte au pluralisme,
13:08à l'expression de toutes les cités.
13:10Donc, de ce point de vue-là, la réaction est favorable.
13:13En effet, il y a 10 ans, ça aurait été le merta total.
13:16Aujourd'hui, on a une semi-merta qui est quand même largement,
13:19enfin brisée en tout cas,
13:21par une réaction de certains médias, évidemment,
13:26qui sont en contre-réaction à ce qui se passe,
13:29à la pensée dominante,
13:30et puis parce que l'exaspération, évidemment,
13:33d'une opinion publique telle que votre auditeur,
13:36il y a quelques instants, l'a exprimée.
13:37Jean Séviat, de quoi cette affaire est-elle le nom ?
13:42Pour les auditeurs qui nous retrouvent,
13:44et qui n'ont peut-être pas entendu, bien sûr,
13:46parler de cette polémique,
13:47je vais la résumer très rapidement.
13:50Le magazine L'Incorrect a relayé des vidéos
13:54d'une conversation en juillet dernier dans un café parisien
13:57entre deux chroniqueurs stars de France Inter,
14:00Patrick Cohen et M. Thomas Legrand,
14:03avec deux hauts stratèges du Parti Socialiste,
14:06et parmi les petites phrases qui ont choqué,
14:08il y en a une de Thomas Legrand,
14:11qui dit, en gros, ne vous inquiétez pas,
14:13on s'occupe de Rachida Dati,
14:15je résume grossièrement,
14:17on s'occupe de Rachida Dati,
14:18Patrick, et moi.
14:20Et il dit ça, il rassure ses convives,
14:21en quelque sorte.
14:22D'ailleurs, il a été suspendu par France Inter
14:25à titre provisoire.
14:26Donc, selon vous, Jean Séviat,
14:27de quoi cette affaire est-elle le nom ?
14:30Il y a plusieurs éléments.
14:31Le premier élément, qui est une donnée sociologique
14:33depuis au moins une trentaine d'années,
14:36le milieu journalistique penche très majoritairement
14:38aux deux tiers à gauche.
14:40Alors, en tant que citoyen français,
14:41c'est le droit des journalistes de voter comme ils veulent.
14:43Là où se pose la question,
14:45c'est quand même celle du pluralisme dans les médias,
14:47et spécifiquement, évidemment,
14:49sur le service public,
14:50puisque le service public, par définition,
14:52est payé par les impôts des Français,
14:54et tous Français qui votent à gauche ou à droite
14:57devraient avoir le droit de se sentir représentés,
14:59d'avoir ces idées exprimées d'une manière égale,
15:03à peu près, en tout cas,
15:05sur les ondes.
15:07Donc, ce n'est pas le cas.
15:08Alors, dans le service public,
15:10c'est notamment très, très, très notoire.
15:12Enfin, je veux dire,
15:12il y a une sorte d'homogénéité idéologique et politique
15:16de ce milieu.
15:18Moi, je connais personnellement
15:20quelques journalistes du service public
15:21qui ne partagent pas l'opinion majoritaire
15:26qui est à gauche, progressiste, etc.,
15:27dans ce milieu,
15:28mais ils racent les murs, si vous voulez.
15:31Ils n'expriment pas leur opinion,
15:32ils sont dans des situations
15:33qui ne sont pas dans des situations
15:34professionnelles de premier plan.
15:36Ils n'ont pas de poste de responsabilité.
15:38Ils taisent leurs opinions intimes.
15:40Donc, c'est ça,
15:41c'est là qu'est le vrai scandale.
15:43C'est là où il faudrait trouver un biais,
15:44évidemment, institutionnel
15:45pour établir une égalité.
15:47Alors, sur la question de la forme
15:49de cette vidéo tout à l'heure,
15:51il y a en effet une grande hypocrisie.
15:53Je pense qu'en effet,
15:54sur le plan du droit,
15:55cette société qui veut la transparence,
15:57où on peut publier n'importe quoi,
15:58où il n'y a plus de vie privée,
15:59pose un vrai problème philosophique
16:00et politique et social,
16:02dans le grand sens.
16:02Maintenant, il y a beaucoup d'hypocrisie
16:04parce que Mme Lucet en fait autant,
16:07personne ne lui reproche,
16:08complément d'enquête,
16:09c'est plein de vidéos piquées comme ça.
16:11Mediapart !
16:12Mediapart !
16:13Sans oublier Mediapart !
16:14Evidemment !
16:16Quand le monde met des guillemets
16:18sur une situation,
16:19on ne sait pas d'où le provient,
16:20on n'a pas à je dire.
16:21Donc là, il y a une grande hypocrisie
16:23sur ce phénomène-là.
16:24Et donc là, on est au cœur
16:25du terrorisme intellectuel,
16:27c'est un micro-milieu,
16:29et en tout cas,
16:29dans le service public,
16:30c'est très notoire.
16:32Je sens que c'est un micro-milieu
16:35qui vit sur lui-même,
16:36qui est dans une bulle,
16:38et avec une connivence politique
16:39avec les hommes politiques,
16:41tout journaliste politique,
16:42évidemment, doit rencontrer
16:43des hommes politiques,
16:44qui soient de gauche ou de droite.
16:45Mais là, dans le cadre de cette vidéo,
16:46on sent cette connivence
16:48qui est une connivence
16:49idrique, en quelque sorte,
16:52entre deux grands journalistes
16:54du service public
16:55et deux responsables...
16:57Du parti socialiste ?
16:58Pardonnez-moi, Jean-Séviat,
17:00mais les mots ont un sens,
17:00vous dites, on sent.
17:01Ce n'est pas on sent ?
17:03On l'entend ?
17:04On l'entend ?
17:04Oui, c'est quoi qu'on sent ?
17:05On l'analyse.
17:07C'est exprimé,
17:08c'est tellement...
17:09Alors, il y a autre chose
17:11qui m'intéresse, Jean-Séviat,
17:13parce que...
17:13Et vous allez me dire
17:14si c'est terrorisme intellectuel ou pas.
17:16C'est Patrick Cohen
17:17qui réagit en disant
17:18tous les coups sont permis,
17:19c'est hallucinant,
17:20donc on est sur le terrain moral,
17:22il s'agit d'un vol
17:23de conversation privée.
17:24Et là, attention,
17:26il dit,
17:26il y a une plainte
17:27qui va être déposée.
17:28Nous sommes d'ailleurs
17:29en train de regarder
17:29si on peut l'étendre
17:31à tous ceux
17:32qui ont repris
17:33et diffusé cette vidéo.
17:35Pardonnez-moi,
17:35j'y vois indirectement
17:37une menace,
17:37c'est de dire,
17:38attention les copains,
17:38vous relayez ça,
17:40vous serez devant les tribunaux.
17:44On va vous mettre
17:45devant la justice
17:45parce que vous avez eu
17:46le malheur
17:47de relayer cette vidéo.
17:49Or,
17:49et je précise vraiment
17:50aux auditeurs,
17:51c'est très très important,
17:52l'information,
17:53on l'a depuis longtemps.
17:55Ça a été précisé
17:56vendredi après-midi.
17:58Vendredi,
17:58toute la journée,
17:59on ne le traite pas.
18:01Si elle est traitée samedi,
18:02c'est que ça devient
18:03un sujet politique
18:04puisque la principale intéressée
18:06dans ces vidéos,
18:07à savoir Rachida Dati,
18:09réagit,
18:10tweet en disant
18:10que c'est un scandale
18:11et qu'il faut que les responsables,
18:13eh bien,
18:14en quelque sorte,
18:14payent pour ce qui s'est passé.
18:16D'accord ?
18:17Ce sujet politique,
18:18il a été complètement
18:19mis sous le tapis
18:20par les autres médias.
18:22Donc,
18:22est-ce que ce genre de déclaration,
18:24c'est terrorisme intellectuel ou pas ?
18:25Oui,
18:26c'est le terrorisme intellectuel.
18:27Ça consiste à faire taire
18:28sur l'adversaire
18:29en brandissant une menace.
18:31C'est la judiciarisation du débat
18:32qui s'exerce
18:33dans le monde politique
18:36et dans le monde des idées
18:37en général.
18:38Donc,
18:39en effet,
18:39c'est une atteinte
18:40à la liberté d'expression,
18:41à la liberté de penser
18:43et il y a la volonté,
18:44en effet,
18:45d'étouffer une réalité
18:47qui est l'histoire révélée
18:49par cette ahurissante vidéo.
18:51Chers auditeurs d'Europe 1,
18:53lisez les habits neufs
18:54du terrorisme intellectuel
18:56aux éditions Perrin
18:57qui est paru
18:58le janvier 2025,
19:0025 ans après,
19:01bien sûr,
19:02l'apparition
19:02du terrorisme intellectuel,
19:05livre qui vous a valu
19:06bon nombre de difficultés,
19:08une mise au banc
19:09de ce système médiatique,
19:11justement,
19:11cher Jean Séville,
19:12j'ai pensé à vous ce matin,
19:14je me suis dit
19:14mais il faut absolument
19:15qu'on l'ait en direct
19:16et vous savez quoi ?
19:17Vous allez venir un peu
19:18les prochaines semaines
19:19dans le studio d'Europe 1
19:20le week-end.
19:21Pas de week-end pour vous,
19:22Jean Séville.
19:23Terminé.
19:23Vous allez venir travailler un peu.
19:26Vous faites un peu
19:27votre mercato en direct
19:27depuis tout à l'heure.
19:28Sébastien Ligné
19:28de Valeurs Actuelles,
19:29vous avez un souci avec ça ?
19:30Non, mais j'ai l'impression
19:31que mon...
19:32Forme de terrorisme journalistique
19:33ici, si vous n'êtes pas content,
19:34vous sortez de ce studio.
19:34J'ai l'impression que mon fauteuil
19:35est un petit peu éjectable.
19:36Pas du tout,
19:37vous êtes indispensable.
19:38Tout comme Eric Revelle,
19:40vous savez quoi ?
19:40Ils ne veulent pas qu'on en parle ?
19:42Eh bien, on va continuer
19:42d'en parler sur Europe 1
19:43dans 11h-13h,
19:45Elliot de Val et vous.
19:46Grand et Cohen, Elliot.
19:48Résumons,
19:48Estelle Laffont,
19:49M. Legrand promet
19:51de s'occuper du cas Dati
19:52avec son ami Patrick Cohen.
19:54Les deux à France Inter,
19:56l'un d'ailleurs à Libération.
19:57Tout le monde l'entend,
19:58mais les dix comploteurs
20:00sont victimes de complotisme.
20:02Et cette petite musique,
20:03on la retrouve
20:03de l'Arctique du Monde
20:05au communiqué du Parti Socialiste
20:06en passant par celui du syndicat
20:09des journalistes de Radio France.
20:12Les médias,
20:13silence radio ou presque,
20:15qu'importe l'indignation massive
20:16des Français,
20:17qu'importe les condamnations
20:19des principaux chefs de parti,
20:21qu'importe la création
20:23d'une commission d'enquête parlementaire
20:24sur la neutralité
20:25du service public,
20:27hier soir,
20:28pas un mot au journal
20:29de 20h sur France 2.
20:32Je disais tout à l'heure,
20:33j'ai regardé rapidement
20:34et si je me trompe,
20:35vraiment je présente mes excuses,
20:36mais vraiment j'ai essayé
20:36de regarder rapidement deux fois.
20:38Mais j'ai vu qu'il y avait
20:39un sujet sur la coupe mulet.
20:41C'est vraiment la grande tendance,
20:42la coupe mulet.
20:43Ça ne vous irait pas forcément.
20:44La coupe mulet ?
20:45Non.
20:45En tous les cas,
20:46je ne sais pas si ça me va,
20:47mais ça m'irait
20:48qu'on se préoccupe
20:50des sujets
20:51qui peuvent
20:52être une bascule
20:55en quelque sorte
20:56et qu'on puisse retrouver
20:57un certain pluralisme
21:00sur le service public.
21:02Si vous souhaitez réagir,
21:03chers auditeurs d'Europe 1,
21:05prenez votre téléphone
21:0601 80 20 39 21.
21:09On est en direct
21:09avec Jordan.
21:10Bonjour Jordan.
21:12Bonjour M. Deval.
21:13Bon, comment ça va ?
21:16Ça va très bien, très bien.
21:17Et vous ?
21:18Ça va, mais en colère.
21:20En colère parce que j'ai l'impression
21:21qu'on est seul à parler de ce sujet
21:22et qu'on est seul à parler
21:24des préoccupations des Français
21:26et que ce système médiatique,
21:28cette machine médiatique,
21:29ce rouleau compresseur
21:31fait qu'aujourd'hui,
21:32un sujet qui devrait être
21:34au cœur de l'actualité
21:35est mis sous le tapis,
21:37un peu comme d'habitude.
21:37Un peu comme d'habitude.
21:40De toute façon,
21:41je pense que vous,
21:43comme beaucoup de vos auditeurs
21:45savent un peu ce qui se trame
21:48depuis plusieurs années
21:49dans les petits coulisses
21:51de France TV,
21:52France Inter et compagnie.
21:54Alors, je veux préciser une chose,
21:56je n'ai pas toujours été
21:57un électeur de droite,
21:58avant toute chose.
22:01Donc voilà,
22:02j'étais même plutôt à gauche avant.
22:03Et qu'est-ce qui vous a fait changer
22:06de bord, en quelque sorte ?
22:09La réalité,
22:10le quotidien,
22:12ce qu'on voit,
22:13ce qu'on entend.
22:14Moi, je suis infirmier libéral.
22:16Je suis infirmier depuis 10 ans,
22:19mais en libéral depuis 8 ans.
22:21Donc je vais chez les gens,
22:23j'entends aussi ce qu'ils me disent.
22:25Parfois, je discute
22:25avec des personnes de tout âge,
22:27de tout bord social.
22:29Et effectivement, oui,
22:31le quotidien fait que
22:34les faits divers,
22:36qui ne sont plus des faits divers aussi,
22:38font aussi que,
22:39bah oui,
22:40j'ai entre guillemets
22:41ouvert les yeux
22:42et je me suis dit,
22:43bon, peut-être que j'ai fait erreur.
22:45Et donc oui,
22:46je n'ai pas peur de lire,
22:47je suis passé à droite,
22:48oui, c'est sûr.
22:49Et sur l'affaire France Inter,
22:52d'ailleurs,
22:53c'est généralisé dire
22:54l'affaire France Inter,
22:55c'est l'affaire de deux chroniqueurs
22:56de France Inter
22:56qui sont deux chroniqueurs stars,
22:58à savoir Patrick Cohen
22:59et M. Thomas Legrand
23:01qui sont accusés
23:03de collusion
23:05avec deux hauts stratèges
23:07du Parti Socialiste.
23:09Déjà, un,
23:10comment vous avez eu vent de cette affaire ?
23:12Et deux,
23:12qu'est-ce que vous en pensez ?
23:14Alors,
23:14j'ai vu,
23:15donc,
23:15l'affaire,
23:16j'ai vu sur les réseaux sociaux,
23:18puisque,
23:19de toute façon,
23:19ce n'est pas en regardant
23:20les chaînes médiatiques
23:22mainstream
23:24que j'en aurais entendu parler.
23:26Après,
23:27ce que j'en pense,
23:28évidemment,
23:28c'est scandaleux
23:29et je rebondis
23:30sur ce que Julien
23:31me disait juste avant
23:32l'auditeur précédent,
23:34je suis 100% d'accord
23:36avec ce qu'il disait
23:37de A à Z.
23:39Après,
23:40par contre,
23:42choqué,
23:42pas vraiment,
23:43puisque,
23:44comme je vous l'ai dit,
23:46ça fait des années
23:46que moi,
23:48personnellement,
23:48je le pense
23:49et que je le vois.
23:50De toute façon,
23:50regardez une interview
23:52sur France Inter,
23:54un chroniqueur journaliste,
23:56ce que vous voulez
23:57face à un socialiste,
23:59un éléfiste,
24:00ce que vous voulez,
24:01ou un communiste,
24:01ou même un macroniste,
24:03et regardez le ton
24:03de ce même chroniqueur
24:06face à un député
24:08ou à une personne politique
24:10de droite,
24:10que ce soit RN,
24:11LR ou Casage,
24:12ou UDR.
24:13Et d'ailleurs,
24:14depuis 24 heures,
24:17Jordan,
24:17qu'est-ce qu'on fait ?
24:18On ressort la botte à archive
24:19et qu'est-ce qu'on voit ?
24:20On voit qu'Éric Zemmour
24:21a eu un échange
24:22très musclé en 2017
24:24avec Patrick Cohen
24:25en lui disant
24:25chaque mot que vous employez,
24:28c'est un mot politique.
24:28Vous n'êtes pas journaliste
24:29donc faites de la politique.
24:31C'était la même chose
24:31avec Jordan Bardella,
24:33c'était la même chose
24:34avec Nicolas Dupont-Aignan
24:36et ils ont tous alerté.
24:38Donc là,
24:38avec cette vidéo relayée
24:40par le magazine L'Incorrect,
24:44ça saute aux yeux
24:45en quelque sorte.
24:46Mais vous parlez des auditeurs,
24:47vraiment j'y pense,
24:48aux auditeurs,
24:49aux Français qui nous écoutent.
24:50Et sur Europe 1,
24:51moi j'attends qu'une chose,
24:52c'est d'avoir la contradiction.
24:53J'aimerais bien avoir
24:54un auditeur qui nous dise
24:55mais attendez,
24:56moi je suis en 100% d'accord
24:57avec Thomas Legrand
24:58et avec Patrick Cohen.
25:01Ce qu'ils ont fait,
25:02tous les journalistes le font,
25:04c'est des méthodes
25:04qui ne sont pas normales.
25:06Si vous êtes de ce côté-là,
25:07chers auditeurs,
25:08on a envie de vous entendre aussi.
25:11Parce que c'est par l'échange,
25:13par le débat d'idées
25:14qu'aussi on peut trouver
25:16en quelque sorte la solution.
25:18Merci cher Jordan
25:19d'avoir réagi en direct
25:21sur Europe 1.
25:21Sébastien Ligné,
25:22c'est très intéressant aussi
25:23de voir cette exaspération
25:26du côté des auditeurs.
25:28Mais bien sûr,
25:28mais ça se ressent
25:29dans les sondages.
25:30Je pense que cette exaspération,
25:32elle se manifeste aussi
25:33par la prise de conscience
25:35qu'il a eu depuis plusieurs années
25:36du coût du service public.
25:38C'est-à-dire qu'il y a le fait
25:39d'avoir certaines chaînes,
25:40certains médias
25:41très marqués à gauche.
25:42Encore une fois,
25:43moi je suis d'accord
25:43avec ce que disait Eric Revelle
25:44tout à l'heure,
25:45ça ne me dérange pas
25:46d'avoir des journalistes
25:47qui donnent leur opinion
25:48à partir du moment
25:48où on parle de médias privés
25:50qui ont une ligne politique.
25:51Quand on lit Valeurs Actuelles
25:52pour parler de ma paroisse,
25:53on sait ce qu'on lit.
25:54Quand on lit l'humanité,
25:56on sait ce qu'on lit.
25:57Quand on écoute
25:58le service public,
25:58on est censé entendre
26:00des discours
26:01qui représentent la société française.
26:02Et ce n'est pas le cas.
26:03Et donc je pense que le fait
26:03que ces dernières années,
26:05grâce notamment aux réseaux sociaux,
26:06grâce à des journalistes
26:07qui ont montré,
26:08grâce aussi à des députés
26:09qui ont expliqué
26:09que ce service public
26:11coûte 4 milliards d'euros par an,
26:12je pense que ça participe
26:14aussi au ras-le-bol.
26:14Les Français,
26:15ils n'ont pas envie de payer
26:16pour une opinion
26:16qui ne les ressemble plus.
26:18Et d'ailleurs,
26:19vous avez des hommes politiques,
26:21des candidats à la présidentielle
26:22qui entendaient privatiser
26:24l'audiovisuel public
26:26et ça se ressentait un peu
26:28lorsqu'ils étaient dans le studio.
26:30Si vous voyez,
26:30il n'y avait pas le tapis rouge
26:31en disant,
26:32les amis,
26:32vous êtes les bienvenus
26:33puisque vous voulez nous privatiser.
26:35Mais c'est très intéressant
26:36ce que dit Sébastien Ligné
26:37de journaliste à Valeurs Actuelles,
26:39Éric Revelle.
26:40Vous,
26:40vous avez été au cœur
26:41de ce réacteur-là.
26:42Une petite anecdote,
26:43Éric Revelle.
26:43Vous avez dirigé.
26:44Oui,
26:45j'ai dirigé,
26:46alors pas extrêmement longtemps,
26:47mais ça m'a suffi
26:48pour voir ce qui se passait
26:49à l'intérieur
26:50et je crois que
26:50ce n'était pas mon univers.
26:51Vous avez dirigé à quoi ?
26:52J'ai dirigé France Bleu.
26:53Service public.
26:54Service public,
26:55qui était une très belle filiale
26:57antenne de Radio France.
26:59l'info de proximité.
27:00Si vous voulez,
27:01l'anecdote générale,
27:02c'est que
27:02quand vous êtes patron
27:04d'une chaîne
27:04dans le service public,
27:05si vous décidez de quelque chose,
27:07même si vous en parlez
27:08à votre patron,
27:09moi à l'époque,
27:09c'était Mathieu Gallet
27:10qui dirigeait Radio France,
27:11en fait,
27:12si vous n'avez pas
27:12l'assentiment des syndicats,
27:14vous ne pouvez pas.
27:14Ce n'est pas compliqué.
27:15Donc,
27:15en réalité,
27:16en réalité,
27:17tout cela,
27:18ça veut dire quoi ?
27:19Ça veut dire que
27:19ceux qui dirigent réellement
27:21ces antennes publiques
27:22ne sont pas les directeurs
27:23généraux de ces médias.
27:25Ce sont les syndicats.
27:26J'avais des tracts
27:30à l'intérieur de Radio France,
27:31mais absolument hallucinants.
27:33Dans un groupe privé,
27:33non seulement vous virez
27:34celui qui a écrit le tract,
27:35mais vous virez celui
27:36qui l'embauchait.
27:38Mais c'était absolument...
27:40Il n'y avait pas de limite.
27:40On ne vous demandait pas
27:41si on vous harcèlait
27:42mort à l'heure ou pas.
27:43On ne peut pas traiter
27:44tous les noms.
27:44Tous les noms.
27:45Et évidemment,
27:47l'arme atomique,
27:48c'est quoi, Elliot,
27:48dans le service public ?
27:49C'est la grève.
27:49Moi, j'ai eu un début
27:50de grève générale
27:51dans le réseau France Bleu
27:52parce que je voulais faire venir
27:54un animateur très célèbre
27:56qui ne plaisait pas
27:57au syndicat
27:58ou qui ne plaisait pas...
27:58Vous l'avez fait venir
27:59quand même ou pas ?
28:00Non, il n'est pas venu.
28:01Vous aviez le trouillomètre à zéro ?
28:04Vous avez cédé, Eric.
28:05Pas du tout.
28:06Ah, Eric Crevel !
28:07Je le vois, Eric Crevel
28:08comme un patron un vrai.
28:09Vous savez pourquoi ?
28:10Vous savez pourquoi ?
28:11Parce qu'en plus,
28:12il regarde bien
28:13la grille de la séquence politique.
28:15Moi, il me menaçait
28:16d'une grève générale
28:17au moment des élections législatives.
28:19Et ils ambiançaient
28:20tous les sénateurs
28:21ou les députés
28:22dans les régions
28:22et dans les départements
28:23pour dire que j'étais en train
28:25de massacrer France Bleu.
28:26Vous voyez ?
28:26Bon, je ne mets pas
28:27tous les journalistes
28:28évidemment du service public
28:29dans le même stade.
28:30Il y a des journalistes
28:31réveillantissimes.
28:32On a des copains
28:33un peu partout.
28:35Mais j'ai d'ailleurs
28:36l'anecdote,
28:37je la dis souvent
28:38sur CNews
28:38d'un journaliste,
28:39un grand reporter
28:40chez France Télévisions
28:41qui m'avait dit
28:42tu verras,
28:43si un jour
28:43tu es à France Télévisions
28:44et notamment à France Info,
28:46c'est Hollywood
28:46dirigé par la Sécu.
28:5011h57 sur Europe 1.
28:51Dans un instant,
28:52le retour de l'info
28:52et puis on continue
28:53à parler dans la yacht de Valevou
28:55jusqu'à 13h
28:56de cette révélation
28:56tombée hier
28:57des deux chroniqueurs
28:58de France Inter,
28:59Thomas Legrand
29:00et Patrice Cohen
29:00pris en flagrant délit
29:02de collusion
29:02avec des hauts dirigeants
29:03du Parti Socialiste.
29:04Restez avec nous
29:05à tout de suite.
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