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  • il y a 3 mois

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00:00Europe 1 soir week-end, 19h, 21h, Stéphanie Demureux.
00:04Et à un peu plus de 8h30, nous sommes toujours avec mes débatteurs de la deuxième heure,
00:10Georges Fenech et Alexandre Malafaille.
00:12Évidemment, je ne sais pas si vous la posez cette question, vous vous la posez.
00:15Qui pour succéder à François Bayrou au lendemain de la chute quasi inévitable de son gouvernement lundi prochain ?
00:24Alors lui, il croit encore, il multiplie ses interventions médiatiques pour tenter d'inverser la tendance.
00:32Mais ça y est, la question évidemment sur toutes les lèvres, à commencer par les socialistes qui s'y verraient bien.
00:37Georges Fenech, vous y croyez, vous un socialiste nommé à Matignon ?
00:41Qui comme Premier ministre, la question que vous avez posée, je peux vous répondre.
00:44Tout le monde se la pose là en ce moment.
00:46Sans risque de me tromper d'ailleurs.
00:48Ce sera le Premier ministre impuissant, qui qu'il soit, de quelques formations.
00:54Qu'il soit issu, c'est un Premier ministre qui sera impuissant.
00:57Pourquoi ? Parce qu'il n'aura pas de majorité parlementaire.
01:00Je vous rappelle que dans un régime parlementaire, nous sommes actuellement dans un régime de fonctionnement parlementaire.
01:05Puisque c'est l'article 20 qui s'applique de la Constitution.
01:09Le Président n'ayant que des attributions présidentielles, ce qui est déjà pas mal.
01:12Mais qu'est-ce qu'elle dit la Constitution ?
01:14C'est que le Premier ministre, en fait, il est issu d'une majorité parlementaire.
01:17Là, il ne sera pas issu d'une majorité parlementaire.
01:19Sauf que M. Macron, lui, imagine qu'en nommant un Premier ministre socialiste,
01:26celui-ci pourrait, avec le bloc central, reconstituer, j'allais dire presque de manière virtuelle,
01:32une majorité qui puisse adopter un budget.
01:35Vous avez vu que Laurent Wauquiez ne soutient pas l'initiative.
01:39Mais enfin, on l'a suffisamment répété.
01:42Mais en tout cas, ne censurera pas.
01:44Comment voulez-vous parler de censure sans connaître le contenu,
01:49ni la composition d'un gouvernement, ni le contenu d'un budget ?
01:53On ne peut pas censurer a priori.
01:55On le connaît un petit peu, le contre-budget des socialistes.
01:58Oui, mais attendez, pour l'instant, on ne sait pas qui sera nommé.
02:02Je pense que ce qu'a voulu dire, au fond, Laurent Wauquiez,
02:05mais sans doute l'a-t-il dit un peu précipitamment, j'ai l'impression,
02:08c'est qu'on ne censure pas comme ça, à l'avance.
02:12Quand on est un parti responsable de gouvernement,
02:15on agit en fonction d'une réalité politique.
02:18Pour l'instant, on ne la connaît pas, cette réalité politique.
02:20Vous avez une petite peau de banane aussi, à l'endroit de Bruno Retailleau, non ?
02:23Ça, je vous laisse la responsabilité de la peau de banane.
02:27François Bayrou a agi en politicien.
02:29Il n'a pas agi en chef d'un gouvernement
02:31à qui on aurait confié la mission d'emmener la France jusqu'en 2027,
02:35puisque, en effet, il n'y a pas de marge de manœuvre, ou très peu,
02:38et donc il faut trouver, non pas des coups de souris, mais...
02:41Quand vous dites politicien, c'est-à-dire, il a pensé à ses propres intérêts ?
02:44Exactement.
02:44Il a pensé à lui, il a ressorti son dada de la dette,
02:48en disant, je l'ai toujours dit, sauf qu'en 2017,
02:50quand il est arrivé au gouvernement d'Emmanuel Macron,
02:52il n'est pas resté longtemps, parce que ses ennuis judiciaires,
02:54il n'empêche qu'il n'en parlait pas.
02:56Donc, de fait, là, il revient sur son espèce de cheval de bataille
02:59pour dire, j'ai un truc à dire et je veux rentrer dans l'histoire.
03:01Très bien.
03:05L'hôtel du budget, parce que ça lui permet de sortir par la porte
03:08et de rentrer, entre guillemets, s'il le pense, dans l'histoire,
03:11ce n'était pas la mission, en tout cas, que le pays avait envie de lui confier.
03:14Je ne sais pas ce qu'il lui a confié comme mission à Emmanuel Macron,
03:16mais c'est, en tout cas, d'amener, cas-un cas, le pays
03:18jusqu'à une prochaine élection et une prochaine échéance majeure.
03:21Et en attendant, il ne fallait pas tout casser et remettre le pays en risque.
03:23Donc, moi, c'est ça qui me choque beaucoup.
03:25Donc, de fin...
03:25Vous n'êtes pas le seul.
03:26Vous avez vu cet appel des patrons, notamment dans Challenges,
03:29qui craignent vraiment une instabilité délétère.
03:32Ça veut dire du chômage, l'arrêt des investissements...
03:35Donc, ce qu'il faut souhaiter, c'est que si demain,
03:37on trouve quelqu'un qui accepte d'aller à Matignon...
03:39Et apparemment, il y a des candidats, quand même, déjà.
03:41Non, mais il y aura toujours des candidats.
03:42Alexandre Malaf.
03:43Idéalement, il faut prendre quelqu'un qui ne soit pas trop marqué politiquement,
03:47mais qui puisse, en effet, faire cette espèce de grand écart
03:49entre la droite, le centre et l'esprit socialiste.
03:51Ça peut être des figures comme Bernard Cazeneuve,
03:53qui ont cette capacité d'acceptabilité.
03:55Il n'est pas plébiscité par les Français.
03:57Il arrive en cinquième position à 24%.
04:00Vous avez vu, c'est Jardin Bardella,
04:01qui arrive premier plébiscité par 33% des Français ?
04:06Non, non, parce que Jardin Bardella n'arrivera pas à faire de budget.
04:09Bernard Cazeneuve arrivera peut-être à trouver un chemin
04:12qui ne sera pas à 44 milliards,
04:14qui sera peut-être un budget d'abord de compromis
04:16entre ce que pourront accepter les uns et les autres,
04:18pour arriver peut-être à 20, 25, 28 milliards.
04:20Voilà, faire quelque chose qui soit accepté, acceptable,
04:22et qu'il puisse passer.
04:24Acceptable, mais même le PS Pierre Moscovici
04:26dit que ce n'est pas acceptable, qu'il ne faut pas lâcher
04:28cette trajectoire, justement, de 44 milliards.
04:30Mais personne ne l'aura, personne n'arrivera à 44 milliards.
04:33Personne.
04:33Je crois que le président de la République
04:35nous impose un agenda qui est intenable
04:39et que les Français ne comprennent pas.
04:41la solution responsable aurait été, comme d'ailleurs l'a dit,
04:48notamment dans son interview Nicolas Sarkozy,
04:50de dissoudre cette Assemblée nationale.
04:53Là, on est en train d'utiliser une espèce de dernière cartouche
04:57de survie, en quelque sorte,
04:59qui va, au contraire, à mon avis, précipiter davantage les choses.
05:02Voyez-vous, il aurait été plus logique de dissoudre
05:05et de voir qu'est-ce qui sort du...
05:08Après, il va peut-être encore le faire.
05:09Il dit qu'il ne le fera pas, Emmanuel Macron.
05:11On va voir.
05:12Mais il sera obligé, comme l'a dit encore une fois Nicolas Sarkozy,
05:15à un moment, il sera obligé de le faire.
05:17Il tente un dernier coup,
05:19une dernière carte,
05:21je ne sais pas duquel jeu il va le sortir.
05:23Est-ce que c'est vraiment la dernière carte ?
05:25Moi, je posais la question à David Amiel.
05:26Vous vous souvenez, le 31 décembre dernier,
05:29Emmanuel Macron, qui nous promettait
05:30de consulter les Français,
05:32est-ce que ça ne serait pas sortir avec panache,
05:34tout en respectant les institutions,
05:37de lancer un référendum ?
05:38Alors, je n'ai pas la question en tête,
05:39mais enfin, bon...
05:40Ça ne donne pas un budget, un référendum.
05:41...qui sous-entend...
05:42Oui ou non, à façon 1969,
05:45Charles de Gaulle,
05:46qui s'était retiré...
05:47C'était sur la régionalisation...
05:48Oui, mais en mettant en jeu ça...
05:50Oui, ça présence...
05:51M. Macron a été déjà désavoué à quatre prises...
05:52À la tête de l'État.
05:54...par le peuple.
05:54À quatre prises.
05:55Ça aurait un sacré panache, non ?
05:58Non ?
05:58Je crois qu'il nous a dit une chose,
06:00ou, souvenez-vous,
06:01je serai là jusqu'au dernier quart d'heure.
06:03Donc, ne lui demandez pas
06:04de faire des référendums plébiscites.
06:07Il ne le fera pas.
06:08Il veut rester jusqu'au bout.
06:09Sauf qu'il y a une situation
06:10qui peut dégénérer
06:11dans une crise de régime
06:13qui pourrait être extrêmement aiguë
06:15et qui pourrait conduire
06:16à d'autres décisions.
06:17Alexandre Malafaye.
06:19Non, mais je pense
06:19qu'une des grandes angoisses existentielles
06:21du président de la République aujourd'hui,
06:22c'est de savoir
06:22qui va l'accompagner
06:23sur le perron de l'Elysée en 2027,
06:25si on arrive en 2027.
06:26Ça, c'est un vrai sujet,
06:27comme il faut imaginer.
06:27Vous savez, il y a des précédents.
06:28Rappelez-vous la tête de François Hollande
06:30quand il a été raccompagné
06:30par Emmanuel Macron.
06:31Rappelez-vous la tête d'Obama
06:32quand c'est Trump
06:33qui l'a raccompagné
06:34à la sortie de la Maison Blanche.
06:35C'est des images qui vont rester.
06:36C'est une petite histoire,
06:37mais elle impacte beaucoup
06:38la grande histoire.
06:39Après, à court terme,
06:40la seule chose qui pourrait avoir du sens,
06:41étant donné l'importance,
06:43en fait, du rôle et du couple
06:45entre l'exécutif présidentiel
06:47et puis finalement le gouvernement
06:48et la majorité,
06:49s'il y en a une,
06:50et quand il n'y en a pas,
06:51on voit ce que ça donne
06:52comme impossibilité d'avancer,
06:53la seule chose
06:54qu'il pourrait faire d'intelligence
06:54c'est s'autodissoudre.
06:55Dire, bon, de fait,
06:56je prends mes responsabilités,
06:58il y a un vrai sujet,
06:59malheureusement,
06:59je ne peux pas me représenter,
07:00j'aimerais bien y aller,
07:01mais ce n'est pas possible,
07:02mais j'y vais.
07:02Sauf qu'il n'a pas organisé
07:03sa succession,
07:04comme beaucoup d'ailleurs
07:05dans ces niveaux-là,
07:05ils aiment bien être
07:06au sommet de la pyramide
07:07et puis ils font le ménage
07:08autour d'eux.
07:08Donc il n'y a personne
07:09pour le représenter.
07:10Il n'y a personne
07:11de sa famille politique,
07:12elle est un peu ectoplasmique,
07:22il y en a au niveau du RN,
07:23il y en a au niveau
07:24de la gauche insoumise
07:25avec Mélenchon,
07:26mais entre les deux,
07:27il n'y a pas grand monde
07:27d'inspirants.
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