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  • il y a 3 mois
À quatre jours du vote de confiance, François Bayrou a conclu ce jeudi 4 septembre ses consultations, en recevant dans la matinée les représentants du PS. Son avenir à Matignon semble scellé alors que l'ensemble de l'opposition, et même certains LR, vont voter contre la confiance le 8 septembre. Éric Zemmour, président du parti Reconquête!, est sur le plateau de BFMTV.

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Transcription
00:00Je vais vous dire, d'après moi, c'est une crise politique qui peut très bien finalement tourner à la crise de régime.
00:06C'est-à-dire ?
00:07Je m'explique.
00:08Ça fait des mois que j'observe cette situation depuis à peu près la dissolution et l'arrivée de M. Barnier.
00:14Je pense que nous sommes revenus sous la Quatrième République.
00:17C'est-à-dire ?
00:18Le régime des partis ?
00:19C'est-à-dire le régime des partis, des gouvernements éphémères qui se succèdent,
00:23une incapacité à diriger, à décider, à prendre des décisions difficiles,
00:28et une classe politique qui ne s'occupe plus que de ces petites embouilles politiciennes
00:34et qui se déchirent à la fois entre partis et au sein même des partis.
00:39Et cette Quatrième République, j'essaye de comprendre pourquoi nous sommes revenus,
00:45alors que le général de Gaulle, vous savez, avait combattu et finalement l'avait abattu.
00:49J'y vois trois raisons fondamentales.
00:53Je vais essayer d'aller très vite, mais...
00:54On va essayer de poser des bases dans cet entretien.
00:56Très bien. Alors je vous donne les trois raisons, comme ça, on va pouvoir avancer.
01:00Et qui me paraissent les plus profondes et les plus inexpugnables.
01:04C'est pour ça que ça peut tomber en crise de régime.
01:07La première, c'est le choix fait dans les années 80-90 par Jacques Chirac,
01:12alors président du RPR, de refuser l'alliance avec Jean-Marie Le Pen.
01:17Et ce qui a fait que la droite à l'époque, le RPR, l'UDF, en gros LR aujourd'hui, a dérivé vers le centre.
01:27La conséquence étant, l'alliance finalement avec la Macronie et avec les socialistes.
01:31Deuxième raison.
01:32Deuxième raison, alors là, moins politique et plus démographique,
01:35c'est l'arrivée, depuis la même période, de millions d'étrangers venus du Sud,
01:42de cultures musulmanes, qui pour la plupart refusent de s'assimiler.
01:45Mais qu'est-ce qu'ils viennent de faire dans la situation politique ?
01:47Mais je vais vous dire pourquoi.
01:48Si vous me laissez parler, vous allez voir.
01:50C'est que pendant un siècle, le clivage politique majeur a été social.
01:54Est-ce qu'on donne plus aux ouvriers ?
01:56Est-ce qu'on paye plus d'impôts ?
01:57Du milieu du XIXe siècle jusqu'aux années 70.
02:00Je pense qu'aujourd'hui, avec l'arrivée de cette population
02:03qui est devenue une société dans la société,
02:05une espèce de peuple dans le peuple,
02:07les questions sont différentes.
02:08Le clivage est devenu identitaire.
02:10La question est, est-ce que les Français resteront majoritaires sur leur sol ?
02:14Ça, c'est le deuxième clivage.
02:17On va venir au troisième point, mais quel que soit finalement le problème,
02:21c'est toujours l'immigration de l'autre côté.
02:23Mais parce que c'est fondamental.
02:24La dette, ce sont les immigrés aujourd'hui.
02:25La décision de François Bayron sur les immigrés ?
02:28Pas du tout.
02:29Mais vous me demandez les raisons profondes.
02:31La troisième.
02:32Je vous dis ça, je vous dis aujourd'hui,
02:33les seuls qui acceptent ce clivage,
02:36qui ne restent pas dans le clivage social d'avant qui est dépassé,
02:39c'est d'un côté LFI, qui est le parti de l'immigration musulmane,
02:43et de l'autre conquête, qui est le parti des Français
02:45qui veulent que la France reste là.
02:47Troisième raison.
02:48Troisième crise.
02:50La crise due au Conseil constitutionnel.
02:53C'est-à-dire que le Conseil constitutionnel
02:55est devenu une espèce de théocratie,
02:58de grand prêtre,
02:59qui dirige tout,
03:00qui se mêle de tout,
03:01qui impose les choses au gouvernement,
03:03et qui ont remplacé le gouvernement et le Parlement,
03:06en tout cas qui le dirigent.
03:07C'est à la fois un déni de démocratie,
03:09car on n'a jamais voté pour ces gens,
03:11qu'on connaît à peine,
03:12et c'est aussi un coup d'État,
03:13un coup d'État de droit,
03:14puisque la Constitution...
03:16Un coup d'État de droit qui dépend de la Constitution.
03:18Non, pas du tout, pas du tout, pas du tout.
03:19Pardonnez-moi.
03:22La Constitution n'avait jamais prévu
03:24que le Conseil constitutionnel
03:26pût juger au fond des lois.
03:29Le général de Gaulle ne l'aurait jamais permis.
03:31D'ailleurs, cette évolution a commencé après sa mort.
03:33Il disait lui-même,
03:35il disait lui-même,
03:35et j'ai fini,
03:36il disait lui-même,
03:37on lui posait la question à l'époque,
03:39déjà la question se posait dès les années 50,
03:40et il disait en France,
03:42la Cour suprême, c'est le peuple.
03:44C'est le peuple.
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