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  • il y a 4 mois
Mettez vous d'accord avec Najwa El Haite, Jean-Claude Beaujour, Alex Darmon et Mathias Leboeuf

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-09-04##

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Transcription
00:00:00Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:00:05Bonjour à toutes et à tous, 10h, les débats, mettons-nous d'accord.
00:00:10Vous savez que l'horaire a changé, je vous le rappelle, tous les jours, les médias à 11h30.
00:00:15Et nous débattons et nous attendons vos appels, 0826 300 300.
00:00:20Et on va parler de la taxe foncière aujourd'hui.
00:00:23Est-ce que vous avez le sentiment d'être tondus ?
00:00:25C'est mon mot du jour, mouton, tondus comme des moutons.
00:00:29La taxe foncière a explosé dans certaines communes.
00:00:34Alors on nous a supprimé la taxe d'habitation, formidable.
00:00:36Mais visiblement, il y a eu une petite compensation pour rattraper ce qui n'était pas récupéré par la taxe d'habitation.
00:00:44Donc 0826 300 300.
00:00:47On vous attend pour nous donner votre avis sur le sujet.
00:00:51Jean-François Bayrou qui est omniprésent.
00:00:54Alors moi je suis sidéré.
00:00:55Il est à deux interviews par jour maintenant, quasiment, dans les médias.
00:00:59Donc on va en parler.
00:01:00Est-ce qu'il a encore une chance de se sauver ?
00:01:02Et que va-t-il se passer ?
00:01:04Et puis la Cour des comptes qui salue les travaux de restauration de Notre-Dame.
00:01:07Ça veut bien dire que quand on veut, on peut là aussi appeler nous pour nous dire ce que vous en pensez.
00:01:12Des travaux, des grands travaux comme ceux qui ont été ceux de Notre-Dame et dont on a respecté le budget.
00:01:18Il n'y a pas eu de dépassement, beaucoup de questions.
00:01:22Et puis vos coups de cœur et vos coups de gueule évidemment.
00:01:250800 26 300 300.
00:01:27Mathias Leboeuf, bonjour.
00:01:28Vous êtes journaliste et philosophe.
00:01:31Alex Darmont, journaliste politique.
00:01:33On vous retrouve sur votre chaîne YouTube, Les Indécis.
00:01:36Jean-Claude Beaujour, on ne devrait pas tarder à arriver.
00:01:39Et Najouel Aïté, docteur en droit public.
00:01:40Vous êtes avocate et vous avez publié Laïcité et République aux éditions L'Armatan.
00:01:46Donc mon coup de gueule, je vous l'ai dit, c'est le mouton.
00:01:48Je ne sais pas si vous avez reçu votre taxe d'habitation, votre taxe foncière pardon.
00:01:53Taxe foncière, c'est pour certains devenu un poids.
00:01:57C'est devenu une taxe qui pèse énormément dans le budget des Français.
00:02:04Et c'est vrai qu'il n'y a pas grand-chose à faire.
00:02:08On doit payer.
00:02:10La hausse nationale est de 1,7.
00:02:1212% des communes ont choisi d'augmenter leur impôt.
00:02:16Ça concerne beaucoup de villes et de villages de moins de 3600 habitants.
00:02:20Par exemple, à Gandrange, en Moselle, c'est plus 136%.
00:02:25Dites-nous, 0,826 300 300, si votre taxe d'habitation a augmenté.
00:02:31Et comment ?
00:02:32Foncière, pourquoi je dis habitation, moi ?
00:02:34Foncière, habitation, justement...
00:02:36Parce que c'est à cause de la taxe d'habitation qu'elle augmente.
00:02:37Parce que la taxe d'habitation, vous l'avez reçue, vous êtes propriétaire ?
00:02:42Moi, comme je l'ai déménagé, vous payez la taxe foncière au moment où vous achetez l'appartement,
00:02:47parce que c'est l'ancien propriétaire qui la paie.
00:02:49Mais j'ai effectivement vu que les taxes foncières augmentaient dans plusieurs villes.
00:02:54À Paris, elles n'augmentent pas aussi tant que ça.
00:02:58Mais c'est vrai, dans des petites villes, notamment en Moselle.
00:03:00Mais parce qu'en fait, ils rattrapent tout simplement la taxe d'habitation.
00:03:05Malheureusement, on n'a pas le choix.
00:03:06J'ai la chance de ne pas être propriétaire.
00:03:09Donc, je ne suis pas concerné.
00:03:11Mais c'est nageoire ?
00:03:13Oui, je suis propriétaire avec mon mari.
00:03:16Oui, mais c'est vrai que déjà en 2023, cette taxe foncière a connu une flambée.
00:03:23On s'est dit que ça allait sans doute s'arrêter.
00:03:25Et là, au contraire, ça augmente, malgré que l'inflation...
00:03:29soit ralentie.
00:03:31Parce qu'en pensant que l'inflation diminuait,
00:03:35on s'est dit que la taxe foncière va diminuer d'autant.
00:03:39Et ce n'est pas le cas.
00:03:41Et force est de constater que...
00:03:41Non, parce que les communes ont été obligées d'augmenter pour rattraper.
00:03:45Tout à fait.
00:03:45C'est les communes, en fait.
00:03:46Rappelez-vous, l'année dernière, au moment du budget,
00:03:48on va retomber dedans, c'était les communes qui étaient attaquées,
00:03:50les collectivités locales qui étaient attaquées en première.
00:03:52Et en fait, les communes et les collectivités locales, les villes,
00:03:55se sont adaptées à ce qu'on leur demandait
00:03:56en calculant un budget pour faire en sorte de fonctionner correctement
00:04:00ou au moins pareil que les années précédentes
00:04:02en augmentant les taxes foncières.
00:04:04La taxe d'habitation, c'est quand même une source de revenus
00:04:07pour les villes qui est considérable.
00:04:09Et quand Emmanuel Macron...
00:04:10Parce que c'est Emmanuel Macron qui avait fait cette promesse
00:04:13de supprimer la taxe d'habitation.
00:04:15Enfin, une promesse qui était tenue.
00:04:15C'est dit, je donne d'une main et je reprends de l'autre.
00:04:18C'est vraiment ça.
00:04:18Et bien, il a tiré une balle dans le pied de certaines villes.
00:04:22Tout simplement.
00:04:22J'ai dit que ça représentait 53 milliards en l'ensemble de la taxe foncière.
00:04:26Donc, c'est quand même un budget énorme.
00:04:28Et effectivement, c'est devenu la variable d'ajustement du budget...
00:04:31Enfin, une des variables d'ajustement du budget des communes.
00:04:34Moi, ce qui m'étonne, c'est que quand on prend la moyenne,
00:04:371,7%, ça ne paraît pas délirant.
00:04:42Mais alors, effectivement, il y a des écarts extrêmement grands.
00:04:45Vous avez cité 136%.
00:04:47C'est complètement fou.
00:04:48Les villes qui ont été obligés de faire des rattrapages.
00:04:50C'est que ça ne soit pas un peu plus...
00:05:20...
00:16:50Oui, nous avons un problème d'effectivité des mesures en France.
00:16:55Sa femme avait dénoncé des violences.
00:16:58Elle disait qu'elle avait très très peur de lui.
00:17:01Il avait, en juillet dernier, aussi fait l'objet d'une garde à vue
00:17:04pour des propos antisémites tenus dans une mosquée.
00:17:09Qu'est-ce qu'il foutait là ?
00:17:10Pour moi, il y a deux problèmes.
00:17:13On va mettre de côté le problème de la réaction de la Tunisie.
00:17:15Oui, c'est encore autre chose.
00:17:17La France, franchement, elle en fout tout.
00:17:21Bien sûr, mais il y a deux questions.
00:17:24Pourquoi ce type était dehors ?
00:17:29C'est une très bonne question.
00:17:30Il y a manifestement eu un raté.
00:17:32Sur l'effectivité des peines, on est quand même le pays en Europe
00:17:34qui effectue le plus de peines de prison.
00:17:36C'est 91 à 93% des peines prononcées qui sont réalisées.
00:17:41Après, vous le savez mieux que moi Jean-Claude,
00:17:43il y a une séparation de pouvoir entre la justice et le politique.
00:17:46Peut-être que la politique n'est pas à la hauteur
00:17:50en disant qu'il n'y a peut-être pas assez de place de prison.
00:17:53Mais sur les condamnations,
00:17:56à moins d'un an, il y a très peu de peines qui sont réalisées.
00:17:58En général, si vous êtes condamnés à six mois
00:18:01pour agression, vous ne faites pas de prison.
00:18:04C'est parce qu'il y a appel.
00:18:05Parce qu'il y a souvent des appels,
00:18:06il y a souvent des choses comme ça.
00:18:07Je pense que nos concitoyens, là où il faut peut-être,
00:18:10et finalement, nous ne sommes pas en contradiction
00:18:12les uns avec les autres,
00:18:13parce que c'est multi-problèmes, multi-facettes.
00:18:15Ce que la société ne comprend pas,
00:18:17et ce que nos concitoyens ne comprennent pas,
00:18:20indépendamment du fait qu'il soit tunisien ou autre,
00:18:22peu importe,
00:18:23c'est quelqu'un qui a déjà fait l'objet de sanctions.
00:18:27C'est quelqu'un qui a déjà fait l'objet,
00:18:28il y a déjà eu des alertes de police graves.
00:18:31C'est pas, il n'a pas volé à l'étalage,
00:18:33c'est pas cela.
00:18:34C'est coup de couteau,
00:18:35c'est menace sur sa famille.
00:18:36On voit bien que c'est quelqu'un qui est un danger pour la société.
00:18:43Là, nous devons,
00:18:44et je veux bien que les textes,
00:18:46ou les textes ne sont peut-être pas assez bien faits,
00:18:47c'est pas là que sera le débat.
00:18:49Mais il faut comprendre que notre société ne supporte pas cela,
00:18:52et nous, chacun d'entre nous,
00:18:53nous ne supportions pas que dans ce type de situation,
00:18:56il n'y ait pas une réponse.
00:18:58Oui, alors, par rapport à ça,
00:19:00au niveau de la procédure,
00:19:02sur cette affaire-là,
00:19:04vraisemblablement,
00:19:05il y a eu une décision en première instance
00:19:06qui l'a condamnée.
00:19:07Il a fait appel, on dit,
00:19:09du coup, le fait qu'il ait fait appel,
00:19:11il n'y a pas autorité de la chose jugée,
00:19:13mais comme disait mon confrère,
00:19:16un juge pénal peut parfaitement
00:19:18rendre exécutoire des mesures
00:19:20comme un contrôle judiciaire,
00:19:23voilà.
00:19:23Donc c'est étonnant que ce monsieur
00:19:25soit libre en attendant
00:19:29la décision de la Cour d'appel.
00:19:31Ils n'étaient pas sous contrôle judiciaire ?
00:19:33Ça, j'en sais rien, en fait.
00:19:35Encore une fois,
00:19:36il y a un problème d'OQTF aussi,
00:19:37sur cette question-là.
00:19:38Il y a un problème de la peine prononcée,
00:19:42et il y a un problème d'appel.
00:19:43Est-ce que, dans ces cas-là,
00:19:44il faut revoir tout le système judiciaire,
00:19:46et se dire que dans des cas extrêmement graves,
00:19:47parce que c'est un cas extrêmement grave,
00:19:49effectivement, il était sous le coup
00:19:51de plusieurs accusations,
00:19:53condamnations, infractions,
00:19:54est-ce qu'il ne fallait pas immédiatement
00:19:56le mettre en prison
00:19:57ou en centre permis ?
00:19:59Voilà, ça c'est encore une autre question,
00:20:00mais dire que les peines ne sont pas prononcées...
00:20:03J'ai parlé d'effectivité.
00:20:05Mais même l'effectivité des peines.
00:20:07Malheureusement, je pense qu'il y a un problème
00:20:08qui est plus profond,
00:20:09c'est le problème de place de prison
00:20:10dans notre pays.
00:20:11Et comme il y a un problème de place de prison,
00:20:13et pourtant il y en a qui arrivent,
00:20:14attention, il y a beaucoup de places de prison
00:20:15qui vont arriver,
00:20:16et bien on n'arrive pas,
00:20:17ou alors les magistrats,
00:20:18les juges se retiennent peut-être un petit peu
00:20:20de mettre des gens en prison.
00:20:21Vous avez parfaitement raison,
00:20:22c'est la source, c'est la raison pour laquelle j'ai dit
00:20:24effectivité,
00:20:26c'est-à-dire que lorsqu'il y a une loi,
00:20:27et là-dessus, puisqu'on va parler tout à l'heure
00:20:29de politique,
00:20:30quand on est parlementaire,
00:20:31quand on est une administration,
00:20:32qu'on propose un texte,
00:20:33il faut arrêter de faire des textes
00:20:35qu'on n'arrive pas à mettre en place,
00:20:36et nous ne comprenons pas.
00:20:38Nous, concitoyens,
00:20:40on fait de la communication en disant
00:20:41on a pris telle loi,
00:20:42mais quand on a pris telle loi,
00:20:44on veut qu'il y ait un résultat.
00:20:45Or, parfois on prend une décision
00:20:46et on ne va pas jusqu'au bout du système.
00:20:48Effectivement, il y a le problème
00:20:49des places de prison,
00:20:50effectivement, il y a le problème
00:20:51du personnel judiciaire
00:20:53qui doit contrôler l'effectivité des peines,
00:20:56c'est comment est-ce qu'on suit les dossiers,
00:20:57c'est pourquoi est-ce que,
00:20:58et même s'il y a eu du recrutement de magistrats,
00:21:00parce que là aussi,
00:21:01il ne faut pas croire,
00:21:02les magistrats ne chôment pas,
00:21:03pourquoi les magistrats ne sont pas forcément
00:21:05dans les moindres dossiers ?
00:21:07Vous savez qu'il y a des magistrats
00:21:09qu'on a formés,
00:21:10et ça prend des années à les former
00:21:12et qu'on aura les retours sur investissement.
00:21:13Le problème, c'est qu'à chaque fois
00:21:14que ce type de drame se produit,
00:21:18il était défavorablement connu
00:21:20des services de police,
00:21:21il avait eu une vingtaine de condamnations,
00:21:24enfin, à chaque fois.
00:21:26Mathias ?
00:21:27C'est entre guillemets normal,
00:21:29puisque ce genre de personnage,
00:21:31à un moment donné,
00:21:32arrive à un acte,
00:21:33qui est un acte fatal,
00:21:34et qui forcément conduit à un drame.
00:21:38C'est entre guillemets
00:21:40des gens qui passent à travers la raquette.
00:21:42La vraie question,
00:21:43c'est pour un type comme ça,
00:21:45qui effectivement passe à travers les trous,
00:21:48combien il y en a
00:21:49qui sont vraiment empêchés
00:21:51et qui sont déférés, justement ?
00:21:53C'est ça, il y a un travail.
00:21:54C'est pour ça qu'il dit qu'attention,
00:21:55les magistrats ne sont pas là
00:21:57à ne rien faire,
00:21:58nos prisons ne sont pas vides,
00:22:00les policiers travaillent...
00:22:01On ne voit que ces cas-là,
00:22:04on ne voit pas les cas
00:22:04qui sont effectivement traités.
00:22:06Absolument,
00:22:07mais c'est vrai que c'est dramatique,
00:22:08et le sujet,
00:22:09c'est bien pouvoir se concentrer
00:22:11sur les situations les plus dramatiques
00:22:13parce que le manque
00:22:14de professionnels à tous les niveaux,
00:22:16je dis bien à tous les niveaux,
00:22:17y compris,
00:22:18et vous savez très bien
00:22:19qu'on aura l'occasion
00:22:20de parler du narcotrafic,
00:22:21où les magistrats me disent,
00:22:22un procureur me disait,
00:22:24nous nous manquons d'enquêteurs
00:22:25et le risque,
00:22:26c'est de devoir remettre en liberté quelqu'un
00:22:27parce qu'on a passé les délais.
00:22:29Absolument.
00:22:30Oui, voilà,
00:22:31donc il y a des problèmes de budget
00:22:32et on parle de 3 000 milliards de dettes
00:22:33et en même temps,
00:22:34il faudrait faire des dépenses
00:22:35sur certains postes.
00:22:36On va revenir sur la réaction
00:22:38de la Tunisie
00:22:38qui dénonce donc un meurtre injustifié.
00:22:41La Tunisie a l'intention
00:22:41de prendre toutes les mesures
00:22:43pour préserver les droits du défunt.
00:22:47On est en état de droit
00:22:48qu'ils prennent des mesures,
00:22:49qu'ils poursuivent
00:22:50et on verra bien,
00:22:51il y a des enquêtes,
00:22:51les enquêtes ne sont pas privées.
00:22:53On est un peu un paillasson.
00:22:54Non, la France est quand même un paillasson.
00:22:56Alors on va y revenir,
00:22:570826 300,
00:22:58on aura Arnaud avec nous
00:22:59dans un instant,
00:23:00à tout de suite.
00:23:01Sud Radio.
00:23:02Sud Radio.
00:23:03Parlons vrai.
00:23:03Parlons vrai.
00:23:04Sud Radio.
00:23:05Parlons vrai.
00:23:05Mettez-vous d'accord,
00:23:06Valérie Expert.
00:23:07Et nous parlions donc
00:23:08de cette attaque au couteau
00:23:10à Marseille.
00:23:12Un homme tunisien
00:23:14en situation régulière
00:23:15puisqu'il avait un permis
00:23:17de séjour de 10 ans
00:23:18à blesser 5 personnes.
00:23:20Il a été abattu par la police.
00:23:22Arnaud est en ligne avec nous.
00:23:23Bonjour Arnaud.
00:23:24Vous nous appelez de Vannes.
00:23:26Bonjour.
00:23:27Oui.
00:23:28Alors,
00:23:28quel est votre...
00:23:30Alors,
00:23:30vous vouliez parler de...
00:23:32Quelle est votre interrogation
00:23:33sur le sujet ?
00:23:34Est-ce que c'est la réaction
00:23:34de la Tunisie ?
00:23:35Oui,
00:23:37ce n'est pas une interrogation.
00:23:38C'est un gros coup de gueule.
00:23:40Allez-y.
00:23:40Parce que là,
00:23:41on n'en peut plus.
00:23:42On marche à quatre pattes.
00:23:43Je veux dire,
00:23:43voilà un homme
00:23:44qui sort avec des couteaux,
00:23:45qui poignard,
00:23:46à tirer la rigaud.
00:23:46Il faudrait qu'on lui déroule
00:23:47le tapis rouge
00:23:48et que notre ambassadeur
00:23:50aille faire des courbettes
00:23:51auprès de la Tunisie.
00:23:52ça commence à bien faire.
00:23:54Je veux dire,
00:23:54on est lassé de tout ça.
00:23:56Ça commence à lasser
00:23:57à la veille d'élections municipales
00:24:00et peut-être davantage.
00:24:02Je crois qu'il est grand temps
00:24:03de se poser des questions
00:24:04sur l'avenir du pays
00:24:05et sa représentativité.
00:24:07Oui.
00:24:08C'est-à-dire que vous vous dites quoi ?
00:24:09Il y a des dysfonctionnements
00:24:10dans la justice ?
00:24:12C'est-à-dire qu'il n'aurait pas dû
00:24:13se trouver là ?
00:24:14Carrément, carrément.
00:24:17Mais par-delà
00:24:18nos difficultés internes,
00:24:21entre guillemets,
00:24:23c'est la représentativité
00:24:24de la France
00:24:24qui est mise à mal,
00:24:25une fois de plus.
00:24:26Mais bien sûr.
00:24:27Sans parler de l'affaire
00:24:28Boilhomme sans salle,
00:24:30qui continue
00:24:30et qui n'évolue pas,
00:24:33qui ne change pas.
00:24:34Oui, mais justement,
00:24:34il n'a rien.
00:24:36Arnaud, je suis complètement d'accord
00:24:37avec Arnaud.
00:24:38Il y a un moment donné,
00:24:39on prend des remontrances
00:24:40de la part de la Tunisie.
00:24:41Rappelez-vous,
00:24:41au moment de l'affaire Naël,
00:24:42on a pris des remontrances
00:24:43de la part de l'Algérie.
00:24:45Un domaine,
00:24:45la diplomatie
00:24:46qui est le domaine réservé
00:24:47du président de la République,
00:24:48il ne nous parle que de Gaza
00:24:49toute la journée,
00:24:50il a le droit,
00:24:50mais par contre,
00:24:51on ne parle jamais de l'Algérie,
00:24:52on ne parle jamais de la Tunisie
00:24:53quand on se fait insulter,
00:24:54parce qu'on se fait insulter,
00:24:56et c'est notre image
00:24:57qui est en pâtie
00:24:58à travers le monde entier.
00:25:00Quand est-ce qu'on va réagir ?
00:25:01Quand est-ce qu'on va dire
00:25:02que ça nous regarde ?
00:25:03Ce n'est pas votre problème.
00:25:04Et par contre,
00:25:04rendez-nous les otages
00:25:05parce qu'on parle de Boilhomme sans salle,
00:25:07on ne parle pas du journaliste
00:25:08de Sofou.
00:25:09C'est pas la même chose.
00:25:11C'est exactement ça.
00:25:12On ne réagit jamais.
00:25:14L'Algérie,
00:25:16Boilhomme sans salle,
00:25:17c'est un autre cas.
00:25:19Moi,
00:25:19je vais être plus modéré que vous,
00:25:21parce que...
00:25:23Communiquer,
00:25:23mais est-ce que tu as vu de communiquer ?
00:25:25Est-ce qu'ils disent
00:25:26et qu'ils parlent une seconde ?
00:25:28Eux,
00:25:28ils parlent de meurtre.
00:25:29Est-ce qu'ils parlent une seconde
00:25:30de ce qu'a fait ce ressentissant
00:25:32dans leur communiqué ?
00:25:33Jamais.
00:25:33Alex,
00:25:35quoi que tu fasses,
00:25:36quoi que tu fasses,
00:25:37normalement,
00:25:38le but,
00:25:39c'est de déférer
00:25:40cette personne en justice
00:25:41et qu'il n'y ait pas
00:25:43une justice immanente
00:25:44au coin de la rue
00:25:45qui va régler le problème.
00:25:48Le but de la police,
00:25:49ce n'est pas
00:25:49d'éradiquer un personnage,
00:25:52c'est de le neutraliser.
00:25:53Il y a une enquête en cours.
00:25:55On ne peut pas dire
00:25:56que la réaction
00:25:58a été disproportionnée.
00:26:00L'enquête,
00:26:00il dit...
00:26:01Là-dessus,
00:26:02quand on voit les vidéos,
00:26:03moi,
00:26:04je me suis posé la question.
00:26:05Quand on voit les vidéos,
00:26:06bien évidemment,
00:26:07encore une fois,
00:26:08je ne défends pas ce personnage,
00:26:09soyons clairs.
00:26:11On le voit,
00:26:12il est à 7 ou 8 mètres.
00:26:14Il est en joue
00:26:15par 6 ou 7,
00:26:17enfin,
00:26:175 ou 6 policiers.
00:26:19Il est quand même
00:26:20assez loin.
00:26:21Alors, effectivement,
00:26:21à un moment donné,
00:26:22il fait une sorte de geste
00:26:24qui paraît un peu...
00:26:25Et là,
00:26:25il se fait shooter.
00:26:26C'est un point d'exécution.
00:26:30Il est à 7 ou 8 mètres
00:26:31avec des gens autour.
00:26:32Il y a des gens autour.
00:26:35On le voit,
00:26:36il est dans une rue
00:26:37et il y a des gens autour.
00:26:37Il y a même un monsieur
00:26:38qui tente de...
00:26:40Il y a même un monsieur
00:26:41qui tente
00:26:42de fermer son commerce.
00:26:44Il aurait pu,
00:26:45lui aussi,
00:26:45se prendre un coup de coudeau.
00:26:46On ne savait pas
00:26:46s'il avait un Jean Solaire.
00:26:47Non, non, je suis désolée.
00:26:49Ce n'est pas le point.
00:26:49Je suis désolée.
00:26:50Non, mais pour terminer
00:26:51mes propos,
00:26:51je suis désolée.
00:26:53Je suis désolée.
00:26:54À un moment,
00:26:54il y a un danger
00:26:55qui est réel.
00:26:57En plus,
00:26:58vraisemblablement,
00:26:59à vérifier,
00:27:00il prend des substances,
00:27:02voilà,
00:27:03de la cocaïne.
00:27:05Ce qui,
00:27:06en plus,
00:27:07d'après un gendarme
00:27:08avec qui j'ai discuté,
00:27:10donne une certaine puissance
00:27:13où on se dit
00:27:14je suis puissant
00:27:17et intouchable.
00:27:19Donc,
00:27:19mettez-vous à la place
00:27:20que c'est policier.
00:27:21Ce n'est même pas le sujet,
00:27:22Mathias.
00:27:24Je ne dis pas
00:27:25que les policiers
00:27:28ont mal fait.
00:27:29Je me pose la question.
00:27:31Se poser la question,
00:27:32c'est les remettre en cause.
00:27:33On va ouvrir la vidéo.
00:27:33Il a l'air isolé.
00:27:35Donc, manifestement,
00:27:37pour nos auditeurs,
00:27:38il va y avoir
00:27:39une enquête administrative
00:27:40parce que dans ce cas-là,
00:27:41il y a des enquêtes administratives.
00:27:42Il va y avoir une autopsie
00:27:43et attendons l'enquête
00:27:45et l'enquête nous dira
00:27:46nous ne sommes pas experts.
00:27:48Moi, je voudrais revenir
00:27:49à ce qu'a dit l'auditeur.
00:27:53Je peux comprendre
00:27:54qu'on soit choqués.
00:27:56Simplement,
00:27:57et je m'insurge
00:27:57contre la déclaration
00:27:58du gouvernement tunisien,
00:28:00mais au fond,
00:28:01ce n'est pas un communiqué
00:28:03qui a été conjointement rédigé
00:28:05par la France
00:28:06et par la Tunisie,
00:28:07c'est un communiqué
00:28:08qui a été rédigé
00:28:11par les Tunisiens
00:28:12dont quel est l'effet
00:28:14concrètement ?
00:28:14Moi, je constate une chose
00:28:15et ça, ça aurait pu être dit
00:28:16par d'autres gouvernements.
00:28:18C'est qu'il y a une ingérence,
00:28:19une forme d'ingérence
00:28:19dans les affaires françaises.
00:28:21Parce qu'il s'agit
00:28:22d'un individu,
00:28:23qu'il soit français
00:28:24ou étranger,
00:28:25d'ailleurs,
00:28:26qui a porté atteinte
00:28:28à l'ordre public,
00:28:29qui s'est rendu coupable
00:28:30d'un certain nombre
00:28:30d'actes criminels
00:28:32ou considérés
00:28:32comme actes criminels.
00:28:34Et donc, il y a une justice,
00:28:35elle fera son travail
00:28:36en fonction
00:28:37de l'état de droit français.
00:28:38Et il y a des règles
00:28:39lorsqu'il s'agit
00:28:40d'une personnalité étrangère.
00:28:43Le gouvernement tunisien
00:28:44peut effectivement
00:28:45demander à son consul
00:28:46ou à son ambassadeur
00:28:47de se mettre en rapport
00:28:48avec des autorités françaises
00:28:49pour avoir des informations.
00:28:51Les droits de la victime,
00:28:52en tout cas,
00:28:53les droits de la personne décédée
00:28:54seront respectés.
00:28:55Mais ce n'est pas parce que
00:28:55la Tunisie a fait cette déclaration
00:28:57que ça nous engage
00:28:59et elle aurait pu prendre
00:29:00les pires déclarations.
00:29:01En revanche,
00:29:02nous aurions pu dire
00:29:03et on pourrait dire
00:29:04qu'il s'agit d'une ingérence
00:29:05manifeste,
00:29:06d'une démagogie
00:29:07qui n'a aucun impact sur nous.
00:29:09Non mais,
00:29:10de une certaine manière,
00:29:10tu as raison Jean-Claude,
00:29:11ça veut dire que
00:29:12la Tunisie, l'Algérie
00:29:13défend ses ressortissants.
00:29:15Ce que la France,
00:29:15ce qui est logique,
00:29:16ce que la France ne fait pas.
00:29:19Et c'est ça que nous dit Arnaud.
00:29:20Et Arnaud, il a raison sur le...
00:29:21Mais si, je suis désolé.
00:29:22Arnaud, il a raison sur le fait
00:29:23qu'on se fait marcher
00:29:24sur les pieds à chaque fois,
00:29:26qu'on n'a pas de réponse
00:29:26encore du quai d'Orsay
00:29:27à se communiquer.
00:29:28Et le président de la République...
00:29:29Il se revendique sur la...
00:29:32Non mais on n'a aucune réponse.
00:29:36C'est qu'on se laisse marcher dessus
00:29:45à chaque fois,
00:29:46sur NL, c'était pareil.
00:29:47On n'avait pas de réponse.
00:29:48Ce qui est choquant,
00:29:49ce n'est pas que la Tunisie réagisse.
00:29:52Moi, je trouve ça assez légitime
00:29:54qu'elle réagisse.
00:29:54Sur un délinquant ?
00:29:55Enfin, je veux dire,
00:29:55ce n'est pas le meurtre
00:29:56de l'ambassadeur.
00:29:59Il y a deux choses.
00:30:00Il y a le fait que la Tunisie réagisse.
00:30:02Et je trouve que c'est assez légitime
00:30:04et quasiment automatique
00:30:05qu'elle réagisse
00:30:05puisque la personne...
00:30:07Moi, c'est le contenu
00:30:07que la Tunisie qualifie
00:30:11de meurtre injustifié.
00:30:13Ça, c'est choquant
00:30:14parce qu'il n'y a pas d'enquête
00:30:15et qu'elle préjuge
00:30:17de la façon dont ce qui s'est passé.
00:30:18Alors, on a Emmanuel en ligne avec nous.
00:30:19Bonjour Emmanuel.
00:30:20Vous nous appelez de Suren.
00:30:23Vous voulez réagir justement
00:30:24sur cette...
00:30:25Mon point de vue,
00:30:27c'est que les Tunisiens
00:30:28ont dû commencer par présenter
00:30:29des excuses
00:30:30qu'un de leurs ressorts
00:30:32qui s'entendent d'assassiner
00:30:33cinq Français dans les rues.
00:30:34C'est d'abord ça.
00:30:37D'abord, des excuses.
00:30:39Ensuite, ils peuvent toujours exprimer
00:30:41qu'ils regrettent
00:30:42que leur ressortissant soit mort.
00:30:44OK, pourquoi pas.
00:30:46Mais ça aurait dû se limiter à ça.
00:30:48Du côté français,
00:30:49on a une réponse à l'affaire.
00:30:51Les gars,
00:30:52il y a combien d'OQTF
00:30:53que vous avez refusé
00:30:55de récupérer là ?
00:30:56Absolument.
00:30:56Le compteur s'étend.
00:30:59Les Algériens,
00:30:59la prochaine fois qu'ils l'ouvrent,
00:31:00écoutez,
00:31:01on est à tant de gars
00:31:02que vous ne l'avez pas récupéré.
00:31:03Donc maintenant,
00:31:04vous la fermez.
00:31:05Et si vos ressortissants
00:31:06qui essayent d'assassiner
00:31:08nos concitoyens
00:31:09se font abattre,
00:31:10n'allez pas vous plaindre.
00:31:12Voilà.
00:31:12Moi, par rapport...
00:31:13C'est le contenu du communiqué.
00:31:14Moi, ce que je trouve...
00:31:16Moi, je vais vous dire scandale.
00:31:17C'est que, naturellement,
00:31:19il s'agit d'un ressortissant tunisien.
00:31:20La Tunisie,
00:31:22en principe,
00:31:24doit réagir.
00:31:25Néanmoins,
00:31:26c'est la façon...
00:31:28C'est-à-dire,
00:31:29à un moment...
00:31:29Attendons l'enquête,
00:31:30vous le disiez,
00:31:31confrère.
00:31:31Oui, c'est ça.
00:31:32Dans leur communiqué,
00:31:33ils auraient pu déjà avoir
00:31:34un mot pour les victimes.
00:31:35Rien sur les victimes.
00:31:37Déjà, ça,
00:31:38c'est choquant.
00:31:39Deuxièmement,
00:31:39ils auraient pu,
00:31:40comme le confrère le rappelait,
00:31:42dire,
00:31:43nous attendons
00:31:44les résultats
00:31:45de l'enquête administrative
00:31:46pour voir
00:31:47si la réaction
00:31:48des policiers
00:31:49était proportionnée.
00:31:51Voilà.
00:31:52Là, c'est une pure...
00:31:53Je vous assure,
00:31:53là, c'est une pure...
00:31:55Je termine,
00:31:56c'est une pure provocation.
00:31:57Mais il y a une forme
00:31:57d'arrogance.
00:31:59Je vais vous dire,
00:32:00c'est de la provocation,
00:32:01je termine,
00:32:02c'est de la pure provocation.
00:32:04En plus,
00:32:04quand j'ai lu leur communiqué,
00:32:06j'ai dit,
00:32:06mais ils nous donnent
00:32:07des leçons.
00:32:08Ils nous donnent des leçons.
00:32:09Violation des libertés
00:32:11d'expression,
00:32:11arrestation arbitraire
00:32:13d'opposants.
00:32:14Et je pense notamment,
00:32:15et du coup,
00:32:16j'en profite
00:32:16pour parler de ma consoeur,
00:32:18l'avocat de Sonia Damani,
00:32:20qui a été
00:32:20arrêté dans des conditions
00:32:22extrêmement violentes
00:32:23au sein de la maison
00:32:25des avocats à Tunis.
00:32:26Et ça nous donne
00:32:27des leçons
00:32:27parce qu'elle a dit
00:32:29simplement dans une émission,
00:32:31simplement dans une émission,
00:32:33elle a dénoncé
00:32:34des conditions de détention
00:32:35d'opposants politiques
00:32:37et le racisme
00:32:38aussi anti-noir.
00:32:40Et ça lui a valu
00:32:41d'être arrêté
00:32:42par des hommes cagoulés
00:32:43au sein de la maison
00:32:44des avocats à Tunis.
00:32:45C'est ça, donc,
00:32:45avant de donner des leçons,
00:32:46leçons à recevoir
00:32:47des Tunisiens.
00:32:48Voilà.
00:32:48Du l'État tunisien.
00:32:50C'était le point,
00:32:51c'était le point
00:32:51parce que,
00:32:52et c'est là où,
00:32:53effectivement,
00:32:54c'est pour ça
00:32:55que je vous ai dit
00:32:55que la Tunisie
00:32:56fasse les déclarations
00:32:57qu'elle veut,
00:32:58c'est de la pure communication
00:32:59et elle est malvenue
00:33:01parce qu'effectivement,
00:33:02venir nous donner
00:33:03des leçons.
00:33:03Je pensais qu'on avait
00:33:04des bonnes relations
00:33:04avec la Tunisie.
00:33:05On a des bonnes relations
00:33:06avec tout le monde
00:33:06parce que tout le monde
00:33:07peut nous marcher dessus
00:33:07et qu'il n'y agit pas.
00:33:08C'est la vérité,
00:33:09je suis désolé.
00:33:11Pourquoi la Tunisie
00:33:12fait cette déclaration ?
00:33:15Mathias Leboeuf.
00:33:16C'est que c'est flatter
00:33:18l'opinion publique tunisienne
00:33:21à l'intérieur.
00:33:22Exactement.
00:33:23Quand la Tunisie
00:33:24fait ce communiqué,
00:33:27une partie de la population
00:33:28en Tunisie dit
00:33:29« Ah, vous avez vu,
00:33:30vous avez vu,
00:33:31nous on est bien chez ça.
00:33:33On aimerait bien
00:33:34être un peu flatté,
00:33:35on aimerait bien voir
00:33:36notre pouvoir réagir.
00:33:37On aimerait bien voir
00:33:37Jean-Noël Barraud
00:33:38qui est au Quai d'Orsay
00:33:39qui est au Quai d'Orsay
00:33:41pour dire
00:33:42« C'est quoi la parole ? »
00:33:43Réagir là-dessus.
00:33:44L'autre point,
00:33:45c'est le silence radio
00:33:47total du Quai d'Orsay
00:33:48qui est hallucinant
00:33:50parce qu'à un moment donné,
00:33:51l'autorité de l'État français
00:33:52s'exprime par le Quai d'Orsay.
00:33:54Pourquoi l'ambassadeur tunisien
00:33:56en France n'a pas été
00:33:57convoqué
00:33:58comme l'ambassadeur américain
00:34:00en France ?
00:34:00Il devrait être.
00:34:00Juste une précision quand même.
00:34:03Là, il n'y a pas matière
00:34:04en tant que telle
00:34:05parce que précisément,
00:34:07séparation des pouvoirs,
00:34:08il y a eu un élément,
00:34:11il y a eu une affaire policière,
00:34:13il y aura conformément
00:34:14en droit français
00:34:15des procédures,
00:34:16une enquête.
00:34:18Nous, nous n'avons pas
00:34:18de compte à rendre
00:34:19et le Quai d'Orsay
00:34:20n'a pas d'ailleurs
00:34:21à informer
00:34:22en tant que tel
00:34:22l'ambassadeur tunisien.
00:34:24C'est plutôt
00:34:24l'ambassadeur tunisien
00:34:25qui pourrait demander
00:34:26au Quai d'Orsay
00:34:27une information
00:34:28ou à assister
00:34:29la famille,
00:34:30je ne sais quoi.
00:34:31Mais nous n'avons pas
00:34:32à nous justifier
00:34:33dès lors que le droit français
00:34:35est appliqué.
00:34:36Vous avez raison de dire
00:34:37qu'il est pour le moins surprenant
00:34:38et notre consoeur
00:34:40a été arrêté.
00:34:41On connaît un certain
00:34:42nombre de limites
00:34:42en Tunisie
00:34:43et donc,
00:34:44c'est de la communication,
00:34:45mais de la communication
00:34:46en direction du pouvoir
00:34:47et de la communauté nationale
00:34:49tunisienne
00:34:49pour pouvoir masquer
00:34:50les errements
00:34:52du pouvoir.
00:34:53François Bayrou
00:34:54dans un instant
00:34:55ce soir
00:34:56au 20h de France
00:34:57de demain
00:34:57chez nos confrères d'RTL
00:34:58dimanche sur France 5
00:35:00hier il était
00:35:01je ne sais pas
00:35:01la folle semaine
00:35:03de François Bayrou
00:35:03qui s'exprime
00:35:04et dont on ne retient
00:35:05pas grand chose
00:35:06il faut bien le dire
00:35:07à tout de suite.
00:35:09Sud Radio
00:35:09mettez-vous d'accord
00:35:10Valérie Expert
00:35:11Sud Radio
00:35:14le 10h midi
00:35:15mettez-vous d'accord
00:35:16Valérie Expert
00:35:17Parlons du cas Bayrou
00:35:19donc François Bayrou
00:35:20qui va proposer
00:35:22un vote de confiance
00:35:24la semaine prochaine
00:35:25il consulte
00:35:26il reçoit
00:35:27des gens qui sont
00:35:28rentrés de vacances
00:35:28parce qu'à part lui
00:35:29tout le monde
00:35:29était en vacances
00:35:31et puis moi
00:35:32ce qui m'interroge
00:35:32c'est son omniprésence
00:35:34dans les médias
00:35:36et ce qu'on en retient
00:35:37c'est fou
00:35:38le nombre d'interviews
00:35:39qu'il donne
00:35:39Mathias Leboeuf
00:35:42non ça ne vous a pas
00:35:43interpellé ?
00:35:44C'est une séquence
00:35:44la séquence de rentrée
00:35:46de François Bayrou
00:35:49elle est lunaire
00:35:49on a l'impression
00:35:50qu'aujourd'hui
00:35:50il cherche une majorité
00:35:52sur les plateaux télé
00:35:52donc bon
00:35:54je ne suis pas sûr
00:35:54qu'il arrive à la trouver
00:35:56et effectivement
00:35:57ce qui est d'autant
00:35:58plus hallucinant
00:35:59c'est qu'il est
00:36:00sur tous les plateaux
00:36:01télé, radio
00:36:03et qu'il n'a rien
00:36:04à proposer
00:36:05c'est-à-dire
00:36:06qu'il n'y a pas
00:36:06une mesure
00:36:08le seul débat
00:36:09dont il est porteur
00:36:11c'est savoir
00:36:12s'il faut supprimer
00:36:13un jour
00:36:14ou deux jours fériés
00:36:15vous vous rendez compte
00:36:16de la pauvreté
00:36:18de la proposition politique
00:36:19donc je ne sais pas
00:36:21c'est incroyable
00:36:23vivement qu'on en finisse
00:36:26entre guillemets
00:36:26parce qu'on est vraiment
00:36:28au fond du fond
00:36:30pour le coup
00:36:31moi je vais vous surprendre
00:36:32mais je trouve qu'il a du courage
00:36:34ou de l'inconscience
00:36:35parce qu'il sait qu'il est condamné
00:36:35du courage
00:36:36non mais bah oui
00:36:37il essaye d'aller au bout
00:36:38de son
00:36:39on a l'impression
00:36:39qu'il se fait plaisir
00:36:40sur les plateaux
00:36:41il est là
00:36:41il se perd roi
00:36:42je ne pense pas
00:36:42que ce soit un plaisir
00:36:43je ne crois pas
00:36:44que ce soit un plaisir
00:36:45à ce niveau là
00:36:47mais quel est l'intérêt
00:36:49d'aller sur les plateaux
00:36:50de convaincre
00:36:51les français
00:36:52mais ce ne sont pas
00:36:53les français qui vont voter
00:36:54bah oui mais pas maintenant
00:36:55les français vont aller voter
00:36:56s'il y a des législatives
00:36:57anticipées
00:36:58pour les municipales
00:36:59et surtout en 2027
00:37:00tu crois qu'il prépare
00:37:01peut-être qu'il veut laisser
00:37:03une marque
00:37:04dans l'opinion
00:37:04en disant
00:37:04vous avez vu
00:37:05je vous avais prévenu
00:37:06ça fait longtemps
00:37:06qu'il le dit
00:37:07François Bayrou
00:37:07que la France est en banqueroute
00:37:09annoncée
00:37:09depuis 2007
00:37:10il nous l'annonce
00:37:11il vote tous les budgets
00:37:12tous les budgets
00:37:13il est comptable de la dette
00:37:14mais là aujourd'hui
00:37:15comme Michel Barnier
00:37:16c'est la même stratégie
00:37:18c'est de dire
00:37:19moi je vous préviens
00:37:20on est en banqueroute
00:37:21on est bientôt en faillite
00:37:22qu'est-ce qu'on fait maintenant
00:37:23et je trouve qu'il est
00:37:24plutôt malin
00:37:24dans sa stratégie politique
00:37:26de dire
00:37:26je vais me montrer partout
00:37:27je vais dire partout
00:37:28que c'est comme ça
00:37:29et on ne pourra pas dire
00:37:30que c'est de ma faute au final
00:37:30c'est un coup de poker
00:37:32je ne pense pas qu'il marchera
00:37:33son coup de poker effectivement
00:37:34parce qu'il ne va pas avoir
00:37:35la confiance du Parlement
00:37:37mais on ne peut pas lui reprocher
00:37:38pourtant je lui ai reproché
00:37:40beaucoup de choses
00:37:41à François Bayrou
00:37:41mais on ne peut pas lui reprocher
00:37:42d'avoir une certaine forme
00:37:44de courage
00:37:45et de dignité
00:37:46en disant
00:37:46je vais aller au bout
00:37:47au bout de ce que je propose
00:37:48dignité
00:37:48mais c'est une simple formule
00:37:50dignité
00:37:51c'est donc du chat
00:37:52je vois un égo
00:37:53c'est donc du chat en politique
00:37:54moi je vois un égo
00:37:55surdimensionné
00:37:56et lui d'abord
00:37:57alors attendez
00:37:58on a un appel de Pierre
00:37:59qui nous appelle
00:38:00de Montèche
00:38:02c'est ça ?
00:38:03Montèche
00:38:03oui c'est ça
00:38:04de Montèche
00:38:05alors c'est où Montèche ?
00:38:06Tarn-et-Garonne
00:38:07je ne connais pas
00:38:08bonjour Pierre
00:38:09vous vouliez réagir
00:38:10sur François Bayrou
00:38:11eh oui mais c'était pour vous dire
00:38:13qu'il était inaudible
00:38:14c'est insupportable
00:38:16de l'entendre
00:38:17c'est pas possible
00:38:19c'est pas possible
00:38:20d'avoir des gens comme ça
00:38:21au gouvernement
00:38:21et en plus
00:38:23ce monsieur se permet
00:38:24avec le déficit qu'il y a
00:38:26de se faire un bureau
00:38:26à 40 000 euros
00:38:27alors il a expliqué
00:38:30il a expliqué
00:38:30pour être tout à fait honnête
00:38:32que c'était pas exactement ça
00:38:34qu'il y avait de la
00:38:35bon voilà
00:38:36non mais c'est jamais ça
00:38:37c'est comme le siège
00:38:38de monsieur
00:38:39comment il s'appelle
00:38:40l'archer
00:38:41oui voilà
00:38:43oui
00:38:43il est juste peut-être
00:38:44un peu plus dit
00:38:45voilà
00:38:45non mais on n'en peut plus
00:38:47de ces gens-là
00:38:48vous comprenez
00:38:48ils ont des payes
00:38:50mirovolantes
00:38:50nous on a des retraites
00:38:52au minimum
00:38:53et en plus
00:38:54cette année
00:38:55jusqu'à présent
00:38:56je ne payais pas d'impôts
00:38:57cette année
00:38:57je me vois payer
00:38:58alors vous allez me dire
00:39:00c'est pas beaucoup
00:39:00mais pour mon budget
00:39:01oui
00:39:02130 euros
00:39:03voilà
00:39:03et pourquoi ?
00:39:05qu'est-ce qui a changé
00:39:06rien dans vos revenus
00:39:08vous êtes retraité ?
00:39:10oui oui
00:39:10je suis retraité
00:39:11j'ai eu une petite augmentation
00:39:13mais vraiment minime
00:39:16bam
00:39:17ça me fait sauter
00:39:18une triche
00:39:19pour trois fois rien
00:39:21quoi
00:39:21oui
00:39:21on comprend
00:39:23votre exaspération
00:39:24effectivement
00:39:25et d'un premier ministre
00:39:27merci Pierre
00:39:28de votre appel
00:39:29alors
00:39:30c'est précisément
00:39:31moi je voulais
00:39:32entre les deux positions
00:39:33qui ont été prises
00:39:34sur le plateau
00:39:35je voudrais dire
00:39:36qu'au-delà de la personnalité
00:39:37de Bayrou
00:39:38et personnellement
00:39:39je ne souhaite pas
00:39:40que ce soit le chaos
00:39:40parce qu'en réalité
00:39:41ce qui se passe
00:39:42c'est que ce sont
00:39:43nos concitoyens
00:39:44chacun de nous
00:39:44qui allons devoir
00:39:45payer cette situation
00:39:46parce que
00:39:47très concrètement
00:39:48si monsieur Bayrou
00:39:50n'est plus premier ministre
00:39:52lundi ou mardi prochain
00:39:54ça veut dire
00:39:55que nous repartons
00:39:56dans une période
00:39:57d'incertitude
00:39:58premièrement
00:39:59cela veut dire
00:40:00que nous n'avons plus
00:40:01aucune lisibilité
00:40:03pour à la fois
00:40:04sur le plan
00:40:04de la politique intérieure
00:40:06et de la politique extérieure
00:40:07sachant qu'aujourd'hui
00:40:08notre politique extérieure
00:40:10détermine aussi
00:40:11notre politique intérieure
00:40:12et l'impact
00:40:13de notre politique intérieure
00:40:14donc c'est vrai
00:40:15que cette instabilité
00:40:16c'est chacun de nous
00:40:18en tout cas
00:40:18les français
00:40:19de base
00:40:20qui la payons
00:40:22le prépo
00:40:22et moi je pense
00:40:23à nous tous
00:40:24c'est la carte
00:40:26que joue
00:40:26François Bayrou
00:40:27que Michel Barnier
00:40:29avait joué aussi
00:40:29c'est moi ou le chaos
00:40:31et d'ailleurs
00:40:32c'est un vieux réflexe
00:40:34macroniste
00:40:35c'est moi ou le chaos
00:40:36on ne peut pas
00:40:36donner un blanc-seing
00:40:39à quelqu'un
00:40:39qui est au pouvoir
00:40:40depuis
00:40:41j'entends bien
00:40:43mais personne ne veut le chaos
00:40:44peut-être
00:40:46à part quelques extrémistes
00:40:48de la France
00:40:49insoumise
00:40:50moi je regarde
00:40:52des chiffres
00:40:53et quel que soit
00:40:54le premier ministre
00:40:56qui sera mis
00:40:57il ne disposera pas
00:40:59d'une majorité
00:41:00peut-être qu'il faut retourner
00:41:01parce que derrière
00:41:02il y a un vrai problème
00:41:03mais quand je dis chaos
00:41:04je constate simplement
00:41:06qu'en l'état
00:41:06de la coalition gouvernementale
00:41:09sauf s'il y avait
00:41:10une évolution
00:41:11de la coalition gouvernementale
00:41:12c'est qu'en l'état des choses
00:41:13et quand j'entends parler
00:41:14des uns et des autres
00:41:15je n'ai pas le sentiment
00:41:17que la coal
00:41:17qu'il puisse y avoir demain
00:41:19une majorité stable
00:41:21qui puisse permettre
00:41:22une politique
00:41:22quelle qu'elle soit
00:41:22il y a un problème
00:41:24de majorité
00:41:24mais il y a un autre problème
00:41:26qui est afférent
00:41:27c'est que
00:41:28qu'est-ce qu'a proposé
00:41:30François Bayrou
00:41:32depuis décembre
00:41:33de l'an dernier
00:41:34depuis plus de six mois
00:41:36rien
00:41:36c'est-à-dire que
00:41:38quand
00:41:38c'est bien le problème
00:41:39il n'y a pas de politique
00:41:41il n'y a pas de vision
00:41:42il a été à la tête
00:41:44du haut commissariat
00:41:45au plan
00:41:45pendant des années
00:41:46il ne sort rien
00:41:48de ce qu'il propose
00:41:49sur le budget
00:41:51il n'attaque même pas
00:41:54la dépense publique
00:41:55il veut dire
00:41:56à un moment
00:41:57plutôt que d'augmenter
00:41:59à chaque fois les impôts
00:41:59d'ailleurs c'est toujours
00:42:00la classe moyenne
00:42:01qui est en pâti
00:42:02et bien à un moment
00:42:04il faut aussi
00:42:04s'attaquer à la dépense publique
00:42:06et bien ça
00:42:06ça n'a pas été suffisamment
00:42:07proposé
00:42:08que François Bayrou
00:42:09se positionne
00:42:11en lanceur d'alerte
00:42:13tout d'un coup
00:42:14en lanceur d'alerte
00:42:20tout d'un coup
00:42:21oh là là là là
00:42:22rendez-vous compte
00:42:23il y a de la dette
00:42:24alors qu'en plus
00:42:25il est comptable
00:42:26de cette dette
00:42:26parce qu'il a soutenu
00:42:27cette majorité
00:42:28et il a soutenu
00:42:29cette aggravation
00:42:30des déficits
00:42:31depuis des années
00:42:32il y a quand même
00:42:33pardon Mathias
00:42:33il y a une tartufferie
00:42:34absolue
00:42:34mais il n'y a pas que ça
00:42:36je veux dire
00:42:36il a quand même soutenu
00:42:37le fait qu'il fallait
00:42:38augmenter l'âge de départ
00:42:38à la retraite
00:42:39ça c'est pour régler
00:42:40des sources publiques
00:42:41quand tu dis qu'il ne propose rien
00:42:42aujourd'hui
00:42:42c'est un gros problème
00:42:43il propose la suppression
00:42:44de deux jours fériés
00:42:45mais c'est pas ça
00:42:47qu'il fait une politique
00:42:48mais ça fait des économies
00:42:49après qu'il ne propose pas assez
00:42:50et ce que nous disait
00:42:51l'auditeur juste avant
00:42:52c'est vrai franchement
00:42:52moi j'aurais bien aimé
00:42:53que les politiques
00:42:54les parlementaires de notre pays
00:42:55soient responsables
00:42:56nous disent
00:42:56nous on va baisser notre salaire
00:42:57de 700 euros par mois
00:42:58ça aurait été intéressant
00:43:00on ne peut pas dire
00:43:01qu'il ne propose rien
00:43:02il cherche 44 milliards
00:43:05il y a eu un rapport
00:43:06sénatorial
00:43:07qui a été publié
00:43:08juste avant la rentrée
00:43:09qui explique
00:43:10que les cadeaux fiscaux
00:43:13les abattements fiscaux
00:43:14faits aux entreprises
00:43:15sont à hauteur
00:43:16de 211 milliards par an
00:43:18211 milliards par an
00:43:19d'abattements fiscaux
00:43:21juste une chose
00:43:22on réduit de 20%
00:43:26ces abattements fiscaux
00:43:27c'est énorme
00:43:2820%
00:43:28c'est elle qui crée
00:43:29le premier budget
00:43:32le premier budget de l'état
00:43:34c'est des entreprises
00:43:35c'est l'heure des infos
00:43:37mais on continue
00:43:38on aura vos coups de coeur
00:43:39vos coups de gueule
00:43:40on va parler
00:43:41de l'aménagement du territoire
00:43:42avec vous
00:43:43Jean-Claude
00:43:43entre autres
00:43:44avec des logements sociaux
00:43:46vers l'avenue Montaigne
00:43:48un prix faramineux
00:43:49avenue Georges 5
00:43:50on va parler du voyeurisme
00:43:51des chaînes d'info
00:43:52et puis d'un coup de gueule
00:43:54pour vous Najwa
00:43:55contre la députée écolo
00:43:56Sabrina Sebailly
00:43:57qui dit qu'il y a un racisme
00:44:01anti-musulman en France
00:44:03c'est ça ?
00:44:03tout à fait
00:44:03on se retrouve tout de suite
00:44:05après les infos
00:44:06Sud Radio
00:44:07Parlons Vrai
00:44:08Parlons Vrai
00:44:08Sud Radio
00:44:09Parlons Vrai
00:44:09Sud Radio
00:44:10Parlons Vrai
00:44:10le 10h midi
00:44:12mettez-vous d'accord
00:44:13Valérie Expert
00:44:14je vous rappelle
00:44:15nouveaux horaires
00:44:16les débats commencent
00:44:17désormais à 10h
00:44:18et les médias
00:44:19à 10h30
00:44:20et tout à l'heure
00:44:21nous recevrons
00:44:22le journaliste
00:44:22grand reporter
00:44:23Nicolas Poincaré
00:44:24pour une nouvelle séquence
00:44:27sur BFM
00:44:28séquence de grand reportage
00:44:30dont il viendra
00:44:31nous parler
00:44:32avec Gilles Gansman
00:44:32à 10h
00:44:33et à 11h30
00:44:33pardon
00:44:34aujourd'hui donc
00:44:35Najwaïl a été
00:44:36docteur en droit public
00:44:37avocat
00:44:38vous avez publié
00:44:38Laïcité et République
00:44:39aux éditions L'Armatan
00:44:40Jean-Claude Beaujour
00:44:41avocat
00:44:41et président du forum
00:44:43transatlantique
00:44:44Alex Darmon
00:44:44journaliste politique
00:44:46et vous animez une chaîne
00:44:47sur Youtube
00:44:48les indécis
00:44:49et Mathias Leboeuf
00:44:50journaliste et philosophe
00:44:51vos coups de coeur
00:44:52vos coups de gueule
00:44:52ce qui a retenu votre attention
00:44:53aux uns et aux autres
00:44:54dans l'actualité
00:44:56Jean-Claude
00:44:56oui c'est la polémique
00:44:58alors bien que ce soit
00:44:59parisienne
00:44:59c'est une polémique parisienne
00:45:01qu'on peut étendre
00:45:01à l'ensemble du pays
00:45:03vous savez que
00:45:04la mairie de Paris
00:45:06aurait acheté
00:45:06il y a plusieurs années
00:45:07un immeuble
00:45:08avenue Georges 5
00:45:10et pour ceux
00:45:11qui ne sont pas parisiens
00:45:12c'est donc l'une des
00:45:12grandes avenues
00:45:13extrêmement
00:45:14cossues
00:45:15ça coûte très cher
00:45:16l'aurait
00:45:17rééquipée
00:45:18réaménagée
00:45:19pour pouvoir en faire
00:45:20des logements sociaux
00:45:20le coût
00:45:21total achat
00:45:23et réhabilitation
00:45:23serait de l'ordre
00:45:24de 2 millions d'euros
00:45:25par appartement
00:45:26bon
00:45:26il y a une discussion
00:45:27la mairie dit
00:45:28ben non ça n'a pas coûté
00:45:29aussi cher etc
00:45:30mais pour moi
00:45:31là encore
00:45:32puisqu'on parlait
00:45:32de politique publique
00:45:33c'est de la cosmétique
00:45:34tout cela
00:45:35parce qu'en réalité
00:45:36qu'est-ce qui se passe
00:45:36deux choses
00:45:37c'est la politique
00:45:39du logement en France
00:45:40et au-delà
00:45:40la politique
00:45:41d'aménagement du territoire
00:45:42parce qu'effectivement
00:45:43on n'a pas de réflexion
00:45:46en matière de logement
00:45:47et d'aménagement du territoire
00:45:48qui puissent
00:45:49à moyen terme
00:45:50satisfaire les besoins
00:45:51des français
00:45:52en tout cas
00:45:53avoir une vision du pays
00:45:54on urbanise à maximum
00:45:56les grandes villes
00:45:57les centres-villes
00:45:58on fait un peu de saupoudras
00:45:59on se dit
00:45:59on prend quelques personnes
00:46:00de milieu modeste
00:46:01on les met sur la VEA
00:46:03Georges V
00:46:04et ça fait une politique
00:46:04non ça ne fait en tout état de cause
00:46:06pas une politique
00:46:07je ne suis pas en train de dire
00:46:08qu'il faut faire de l'apartheid social
00:46:09je suis simplement en train de dire ici
00:46:11qu'il nous faut
00:46:12revenir à la notion
00:46:13de la planification
00:46:14et d'aménagement du territoire
00:46:15revaloriser nos régions
00:46:18voir comment effectivement
00:46:19faire en sorte
00:46:20inciter un certain nombre
00:46:21d'entreprises
00:46:22à s'installer
00:46:23là où il y a
00:46:24une moindre densité
00:46:25de population
00:46:26de manière à pouvoir
00:46:28équitablement répartir
00:46:30parce que quand on urbanise
00:46:31à outrance
00:46:32de toutes les façons
00:46:33ça coûte très cher
00:46:33vivre dans les grandes métropoles
00:46:36françaises
00:46:37ça coûte deux fois plus cher
00:46:39que vivre en région
00:46:40donc on déshabille les régions
00:46:42on les désactive
00:46:44on les déshumanise
00:46:45alors même
00:46:46qu'on devrait chercher
00:46:47à renforcer l'activité
00:46:49dans nos régions
00:46:49faire en sorte par exemple
00:46:51que les campagnes
00:46:52ne soient pas de plus en plus vides
00:46:53faire en sorte
00:46:54que nous n'ayons pas
00:46:54d'un côté ceux qui travaillent
00:46:56et puis on met de côté
00:46:57nos vieux
00:46:58dans les régions
00:46:59qui ne peuvent plus
00:46:59se déplacer
00:47:00avec le problème de transport
00:47:01avec tous les éléments
00:47:03qui vont avec la ville
00:47:04tous les jours
00:47:04c'est peut-être cela
00:47:05qu'il faut réavoir
00:47:06plutôt que de faire
00:47:08de la communication
00:47:09repenser l'aménagement
00:47:11du territoire
00:47:11oui
00:47:12mais la décision à Paris
00:47:13peut surprendre
00:47:14effectivement
00:47:15de cet immeuble
00:47:17c'est vraiment l'endroit
00:47:18où il faut mettre
00:47:19en plus
00:47:20il n'y a pas de commerce
00:47:21il n'y a aucun commerce
00:47:23vous êtes avenue
00:47:24Georges O5
00:47:25il n'y a zéro commerce
00:47:26pour ceux qui ne le savent pas
00:47:29et tout coûte très cher
00:47:31donc faire venir
00:47:32une famille dite
00:47:33sauf parce qu'on me dise
00:47:34qu'on va y loger
00:47:35quelques amis
00:47:36ça c'est autre chose
00:47:37mais faire venir
00:47:39une famille modeste
00:47:40dans le quartier
00:47:41en se disant
00:47:41qu'on va régler
00:47:42le problème
00:47:43de la répartition
00:47:47absolument
00:47:48il y a le logement
00:47:49et puis
00:47:50la question de l'américité sociale
00:47:52se pose quand même
00:47:53il y a certains quartiers
00:47:54où elle n'existe
00:47:55absolument pas
00:47:57et chaque arrondissement
00:47:58normalement
00:47:59a un quota
00:48:00de logements sociaux
00:48:01là on parle
00:48:03on parle d'une rue
00:48:04l'avenue de Georges O5
00:48:09va investir cet argent
00:48:12et fait ressource ailleurs
00:48:14pour faire de vrais logements sociaux
00:48:15dans des zones habitables
00:48:16le problème de fond
00:48:17c'est ce que disait Jean-Claude
00:48:19c'est qu'on a l'impression
00:48:19qu'on fonctionne
00:48:20à chaque fois
00:48:21au coup par coup
00:48:22et que derrière un coup
00:48:24il y a toujours eu
00:48:25une histoire de com
00:48:26et qu'il n'y a pas
00:48:27de véritable politique
00:48:29du logement social
00:48:30à Paris
00:48:31et de développement
00:48:31après que certains quartiers
00:48:33parce que
00:48:34si on dit
00:48:34il ne faut pas le logement social
00:48:35dans le 7ème
00:48:36non non non
00:48:36c'est parce que j'ai dit
00:48:37le 7ème
00:48:39il y en a dans des tas d'arrondes
00:48:40attention
00:48:41attention Mathias
00:48:41c'est surtout pas ce que j'ai dit
00:48:43je n'ai pas dit cela
00:48:44j'ai dit
00:48:45on fait
00:48:45là encore
00:48:46on fait du saupoudrage
00:48:47parce que pour être honnête
00:48:48on prend un immeuble
00:48:49dans un îlot
00:48:50à côté de je ne sais trop quelle
00:48:51grande marque de luxe
00:48:52et on va dire
00:48:53on a fait une grande politique
00:48:54ça ne fait pas une politique
00:48:55par exemple
00:48:56pour ceux qui prennent
00:48:57des transports en commun
00:48:58c'est bien
00:48:59d'aménager
00:49:00d'avoir des transports en commun
00:49:02qui permettent
00:49:02de désengorger
00:49:04un certain nombre
00:49:04de désenclaver
00:49:05c'est le mot
00:49:06de désenclaver
00:49:07un certain nombre
00:49:07de nos régions
00:49:08et de permettre
00:49:09d'y construire
00:49:10du logement
00:49:10de l'espace
00:49:11avec des écoles
00:49:13etc
00:49:13c'est ça que je veux dire
00:49:14votre coup de gueule
00:49:15Mathias
00:49:16oui c'est un coup de gueule
00:49:17je vais être assez bref
00:49:18je n'ai pas l'habitude
00:49:19de donner des sons de journalisme
00:49:21mais je pense en plus
00:49:22que la plupart du temps
00:49:23les médias
00:49:23passent trop de temps
00:49:25à critiquer d'autres médias
00:49:26mais alors j'ai été
00:49:27particulièrement choqué
00:49:28par une séquence
00:49:29il y a deux jours
00:49:30qui s'est déroulée
00:49:31sur BFM TV
00:49:33et qui concernait
00:49:35la mort du petit Léni
00:49:36Léni c'est cet enfant
00:49:38de 12 ans
00:49:38qui est mort
00:49:39écrasé par un
00:49:41comment dire
00:49:42un bloc de béton
00:49:43malheureusement
00:49:45donc une histoire tragique
00:49:46et alors je suis tombé
00:49:48sur un reportage
00:49:50qui interviewait
00:49:52le papa
00:49:53du petit Léni
00:49:54l'interview du père
00:49:56qui a été réalisé
00:49:57je crois par Julien Arnaud
00:49:58écrasé de douleur
00:49:59le papa ne pouvait
00:50:00quasiment pas parler
00:50:02il était accompagné
00:50:03de son avocat
00:50:04puisqu'il y a une plainte
00:50:06qui va être déposée
00:50:07mais franchement
00:50:08cette séquence
00:50:08je me suis dit
00:50:10là il faut
00:50:10on ne peut pas
00:50:12comment dire
00:50:13exposer les gens
00:50:14comme ça
00:50:15même malgré eux
00:50:16avec des questions
00:50:18comment allez-vous
00:50:19après ce drame épouvantable
00:50:21qu'est-ce que vous voulez
00:50:21que le papa réponde
00:50:23je vais bien
00:50:23je suis content de passer
00:50:24à BFM TV
00:50:25deuxième question
00:50:26quel est l'état
00:50:28d'esprit
00:50:29de votre épouse
00:50:29et il ajoute
00:50:31elle est dans un tel état
00:50:32que c'est trop dur
00:50:33pour elle
00:50:33de parler à la télévision
00:50:34mais vous vous rendez compte
00:50:35de là
00:50:36où on est tombé
00:50:37et franchement
00:50:38je suis difficilement
00:50:40choquable
00:50:40mais alors là
00:50:41pour le coup
00:50:41je suis resté
00:50:42enfin c'est un peu
00:50:44Jean-Luc
00:50:44vous êtes un peu naïf
00:50:45vous accusez BFM TV
00:50:47mais on avait
00:50:47en début de semaine
00:50:48la jeune femme
00:50:50dont le compagnon
00:50:50a été agressée
00:50:51dans le tram
00:50:53vous avez hier le soir
00:50:56la femme de la directrice
00:50:57qui s'est suicidée
00:50:58il y a deux jours
00:50:59j'ai vu ça aussi
00:51:00donc il y a aussi
00:51:01il y a de plus en plus
00:51:02de voyeurisme
00:51:03à la télévision
00:51:05et notamment
00:51:06sur les chaînes d'info
00:51:07et je crois que
00:51:08la course à l'audience
00:51:09n'excuse pas tout
00:51:10effectivement
00:51:11je parle ici
00:51:12de BFM TV
00:51:12mais on pourrait parler
00:51:13d'autres chaînes
00:51:14bien évidemment
00:51:15et en tout cas
00:51:16où est le journalisme
00:51:17où est l'information
00:51:19c'est-à-dire qu'à un moment donné
00:51:20on devrait avoir
00:51:22un peu de pudeur
00:51:23et un peu d'éthique
00:51:24et surtout
00:51:25ne pas exposer
00:51:26les gens
00:51:27malgré eux
00:51:27sous cette espèce
00:51:29de show permanent
00:51:30de l'émotion
00:51:31je sais que ça peut
00:51:32paraître naïf
00:51:33mais c'est l'époque
00:51:34Macias
00:51:34Macias
00:51:35pardonnez-moi
00:51:36mais je vais un peu
00:51:37prendre la défense
00:51:39là pour le coup
00:51:39de BFM
00:51:40mais comme je l'aurais dit
00:51:41pour n'importe quelle autre chaîne
00:51:42parce que là encore
00:51:43c'est pas BFM
00:51:45aujourd'hui
00:51:46notre société
00:51:46a besoin de deux choses
00:51:48c'est de l'information immédiate
00:51:51on ne supporte plus
00:51:52de ne plus
00:51:52ne pas savoir
00:51:54dans l'immédiateté
00:51:55et deuxièmement
00:51:56l'émotion
00:51:57et c'est beaucoup plus
00:51:59que la télévision
00:52:00et tout à l'heure
00:52:01qu'est-ce que nous faisions
00:52:01nous avons dit quoi
00:52:03dans l'autre sujet
00:52:04attendons l'enquête
00:52:05pour pouvoir réagir
00:52:06et bien je vais vous dire quoi
00:52:07beaucoup de gens
00:52:08diraient de nous
00:52:08et je pense que ma consoeur
00:52:10c'est exactement la même chose
00:52:11quand vous dites ça
00:52:12on vous dit
00:52:12tu es un mou
00:52:13tu ne prends pas position
00:52:14mais je dis
00:52:15mais quelle position
00:52:16je peux prendre
00:52:16à partir de rien
00:52:17et là vous allez être accusé de mou
00:52:19parce qu'il faut faire parler l'émotion
00:52:21et c'est notre source
00:52:22donc il faut qu'on s'interroge
00:52:23collectivement
00:52:24a-t-on besoin
00:52:26en permanence
00:52:27et dans l'immédiateté
00:52:28oui
00:52:29de dire
00:52:30d'exprimer
00:52:30la souffrance
00:52:31etc
00:52:32regardez les réseaux sociaux
00:52:33mais oui c'est ça
00:52:34c'est pour ça
00:52:34c'est plus qu'une chaîne
00:52:36c'est pour ça
00:52:37je pose une question
00:52:38c'est où est l'information
00:52:40là il n'y a que de l'émotion
00:52:42à bon compte
00:52:43et surtout
00:52:44sur le dos
00:52:45de ce papa
00:52:46qui était
00:52:47après il a accepté
00:52:50après il a accepté
00:52:51il y a son avocat à côté
00:52:54mais justement
00:52:55à un moment donné
00:52:57il y a une rédaction
00:52:58qui prend la décision
00:52:59et je trouve que
00:53:01les rédactions
00:53:02devraient parfois
00:53:03s'interdire
00:53:03de faire des choses
00:53:04Macias
00:53:05alors à la décharge
00:53:06à la décharge
00:53:07là aussi
00:53:08il a un peu accepté
00:53:09parce que je peux vous dire
00:53:10que pour être avocat
00:53:11il m'arrive de dire
00:53:11à des clients
00:53:12ne le faites pas
00:53:13qu'au prix des clients
00:53:13qui ont l'habitude de parler
00:53:15de leur dire
00:53:15taisez-vous
00:53:16et là aucun journaliste
00:53:18ne le donne
00:53:19j'entends bien
00:53:20et ça c'est protégé
00:53:21de dire taisez-vous
00:53:22Alex
00:53:23non mais moi je suis d'accord
00:53:25sur le voyeurisme
00:53:26de la société
00:53:27toujours aller plus loin
00:53:28pour choquer plus fort
00:53:29ça c'est évident
00:53:30mais la responsabilité
00:53:31elle est partagée
00:53:32je veux dire
00:53:32un journaliste
00:53:33il est payé
00:53:33pour faire de l'info
00:53:34toi tu estimes
00:53:35que c'est pas de l'info
00:53:36je suis d'accord avec toi
00:53:37mais le journaliste
00:53:38il va t'expliquer
00:53:39que c'est une certaine
00:53:39forme d'info
00:53:39parce qu'il va transmettre
00:53:41le témoignage
00:53:42du papa
00:53:43qui est en première ligne
00:53:44là-dessus
00:53:45et moi je ne suis pas
00:53:46d'accord avec ça
00:53:47maintenant je pense
00:53:48que la responsabilité
00:53:49est partagée
00:53:50parce qu'il y a son avocat
00:53:51à côté
00:53:51et le rôle premier
00:53:52de l'avocat
00:53:52et je pense que
00:53:53vous le savez mieux que nous
00:53:53c'est de conseiller
00:53:54les victimes
00:53:55et si cet avocat
00:53:57ne conseille pas
00:53:58son client
00:53:58qui est victime
00:53:59à ce moment-là
00:54:00je ne sais pas
00:54:01effectivement
00:54:02c'est réfléchi
00:54:04à ce moment-là
00:54:05par tout le monde
00:54:05pour être honnête
00:54:06quand même
00:54:06il y avait un malaise
00:54:08qui était palpable
00:54:09durant cette interview
00:54:10et ce reportage
00:54:11parce qu'en plus
00:54:11c'était une interview
00:54:12ce n'était pas un reportage
00:54:13Julien Arnaud
00:54:14on sentait qu'il était
00:54:15très très mal à l'aise
00:54:16et qu'il s'est dit
00:54:17on a peut-être été trop loin
00:54:18et l'avocat
00:54:19pareil
00:54:20on voyait devant la douleur
00:54:22et l'écrasement
00:54:23de ce père
00:54:24que ça a été trop loin
00:54:26vous savez
00:54:27non mais là
00:54:28où je ne partage pas
00:54:29vos propos
00:54:30c'est qu'en effet
00:54:31on voit comment ça se passe
00:54:32avec nos clients
00:54:33on les conseille
00:54:34et il y en a d'ailleurs
00:54:35des clients
00:54:36dont on leur dit
00:54:38de se taire
00:54:38et ils disent
00:54:39non non
00:54:40moi j'ai besoin
00:54:40de communiquer
00:54:41il y a aussi ce cas-là
00:54:43il y a aussi ce cas-là
00:54:44mais on ne peut pas dire
00:54:46que l'avocat
00:54:47il était mal à l'aise
00:54:48ils ont accepté
00:54:50non mais ils ont accepté
00:54:51on le voit
00:54:53nous on est sollicité
00:54:54je vous assure
00:54:54dans certaines affaires
00:54:55nous sommes sollicités
00:54:56s'il n'y a pas d'acceptation
00:54:58il n'y a pas d'interview
00:54:59c'est clair et net
00:55:00ils n'ont pas mis
00:55:02un pistolet sur la tombe
00:55:03mais ce que je veux dire
00:55:05c'est que
00:55:05vous avez aussi parfois
00:55:06quand je dis
00:55:07des pauvres gens
00:55:08c'est-à-dire des gens
00:55:09qui sont dans la douleur absolue
00:55:12qui ont envie
00:55:14d'exprimer ça
00:55:15on va marquer une pause
00:55:16intéressante
00:55:16comme débat
00:55:17à tout de suite
00:55:18Sud Radio
00:55:19mettez-vous d'accord
00:55:21Valérie Expert
00:55:22Sud Radio
00:55:24le 10h midi
00:55:25mettez-vous d'accord
00:55:27Valérie Expert
00:55:28alors on continue
00:55:29parce que c'est vrai
00:55:30que c'est un débat intéressant
00:55:31sur le voyeurisme
00:55:32sur la responsabilité
00:55:33Anne nous dit
00:55:34les charognards
00:55:35ce sont ceux qui regardent
00:55:36d'une certaine manière
00:55:39elle a raison
00:55:39elle a raison
00:55:40mais je vous donnais l'exemple
00:55:42je vais vous le redonner
00:55:42de Mathieu Delormeau
00:55:44qui a eu une séquence
00:55:45très malaisante
00:55:46où on voyait
00:55:47qu'il n'était pas
00:55:48dans son état normal
00:55:49on a posé
00:55:50avec Gilles Gansman
00:55:51la question au directeur
00:55:52des programmes
00:55:53des variétés
00:55:54divertissement d'M6
00:55:55qui nous a dit
00:55:55c'est une très bonne séquence
00:55:56très émouvante
00:55:57c'est une question
00:55:59de point de vue
00:56:00c'est un moment de télé
00:56:01pour un homme de télé
00:56:02de rentabilité
00:56:04c'est les accidents
00:56:06au bord de la route
00:56:07moi je pense que
00:56:08ce n'est pas des accidents
00:56:09non mais quand je dis
00:56:11c'est que les gens
00:56:12qui s'arrêtent
00:56:13pour regarder
00:56:13je suis d'accord
00:56:14c'est ce que demandent
00:56:16le public
00:56:16je crois que
00:56:18et là-dessus
00:56:19la meilleure solution
00:56:20c'est que chacun
00:56:21se fait sa religion
00:56:22et à titre personnel
00:56:23il m'arrive
00:56:24de ne pas regarder
00:56:26de clôturer
00:56:27de fermer
00:56:28ma télévision
00:56:29ou la radio
00:56:30ou de changer
00:56:30de chaîne
00:56:31lorsque j'estime
00:56:32que trop c'est trop
00:56:33je n'ai pas envie
00:56:34de savoir
00:56:34sauf que c'est difficile
00:56:35hier soir
00:56:36à quotidien
00:56:38il y avait
00:56:38la jeune femme
00:56:39Alexandra Rosenfeld
00:56:41qui accuse
00:56:42Jean-Himbert
00:56:43de violence
00:56:44j'ai regardé
00:56:45parce que j'avais envie
00:56:46de voir ce qu'elle avait
00:56:47à dire
00:56:47donc il y a une forme
00:56:48de voyeurisme
00:56:49aussi dans tout ça
00:56:51mais c'est de l'information
00:56:52pour le coup
00:56:52on ne peut pas dire
00:56:53seulement
00:56:53il y a l'offre
00:56:55et la demande
00:56:55et si on ne veut pas voir
00:56:56on ne regarde pas
00:56:57parce qu'il doit y avoir
00:56:58une éthique
00:56:59et le cas
00:57:01avec Alexandra Rosenfeld
00:57:02est un peu différent
00:57:03parce que
00:57:04Alexandra Rosenfeld
00:57:05elle maîtrise son propos
00:57:07elle a quelque chose
00:57:08à dire
00:57:09et elle est en pleine
00:57:10possession elle-même
00:57:10quand on voit
00:57:12Mathieu Delormeau
00:57:13ou quand on voit
00:57:14ce papa
00:57:14pour moi
00:57:15il y a quelque chose
00:57:16de l'ordre
00:57:16de l'abus de faiblesse
00:57:17et c'est des gens
00:57:18qui sont faibles
00:57:19qui sont en situation
00:57:20émotionnelle
00:57:21très particulières
00:57:23et on les met
00:57:23en pâture
00:57:24comme ça
00:57:25sur un écran
00:57:26c'est parce que
00:57:26tu sais Mathieu
00:57:27il y a un organisme
00:57:28qui est là pour contrôler ça
00:57:29il s'appelle l'ARCOM
00:57:30d'ailleurs il avait été saisi
00:57:32dans une terrible séquence
00:57:35concernant l'OANA
00:57:36mais on parle de la télé
00:57:37mais les réseaux sociaux
00:57:39c'est pareil
00:57:39vous de cette personne
00:57:40en situation de handicap
00:57:41qui se prenait
00:57:42non-stop
00:57:43des claques
00:57:45des coups
00:57:46et l'ARCOM
00:57:47n'a même pas
00:57:48été sensible
00:57:50à cela
00:57:51pour s'enlever
00:57:51ils ont accepté
00:57:53ils sont là
00:57:54parce qu'ils ont accepté
00:57:55ben non
00:57:55il y a encore une fois
00:57:57de la faiblesse
00:57:58on peut y aller
00:57:58de la faiblesse
00:57:59il peut y avoir
00:57:59un abus de cette faiblesse
00:58:01alors on va peut-être
00:58:02laisser Najoua
00:58:03faire son coup de gueule
00:58:04contre cette députée écolo
00:58:06Sabrina Sebailly
00:58:07peut-être qu'on va écouter
00:58:08l'extrait
00:58:09à la télévision algérienne
00:58:10de ce qu'elle disait
00:58:12Est-ce que la France
00:58:13est-elle devenue
00:58:13un pays islamophobe ?
00:58:15Oui je crois
00:58:15que ce soit
00:58:17les textes
00:58:18qui sont proposés
00:58:18que ce soit
00:58:19les prises de parole
00:58:19on est vraiment
00:58:20dans un climat
00:58:21où il y a un rejet
00:58:22de l'islam
00:58:23des musulmans
00:58:24avec un amalgame
00:58:25permanent
00:58:25sur si on est musulman
00:58:27on est forcément islamiste
00:58:28on est forcément terroriste
00:58:30donc tout cela
00:58:30est très mélangé
00:58:31une femme qui porte-voix
00:58:32devient le porte-voix
00:58:33des terroristes
00:58:34à l'autre bout du monde
00:58:35Est-ce que la France
00:58:36est un pays raciste ?
00:58:37Je ne dirais pas
00:58:37que l'ensemble
00:58:38est un pays raciste
00:58:39par contre
00:58:39ce qui est certain
00:58:40c'est que nous avons
00:58:42aujourd'hui qu'il y a
00:58:43un racisme totalement assumé
00:58:45Bon
00:58:46Ces propos vous ont fait
00:58:47bondir ?
00:58:48Moi m'en fait sursauter
00:58:49ces propos
00:58:50elles concurrencent
00:58:51d'ailleurs les députés
00:58:52elle effie
00:58:53quand elle se permet
00:58:54de dire
00:58:54la France est islamophobe
00:58:57non la France
00:58:58n'est pas islamophobe
00:58:59la France protège
00:59:02par le principe
00:59:03de laïcité
00:59:04ceux qui croient
00:59:06ou qui ne croient pas
00:59:07d'ailleurs
00:59:08et elle combat
00:59:09le communautarisme
00:59:10et l'islam
00:59:12politique
00:59:13Déjà ce qui me gêne
00:59:14d'ailleurs
00:59:14chez ces élus
00:59:16de gauche
00:59:17dont madame
00:59:18Sabrina Sabahi
00:59:19fait partie
00:59:20c'est qu'ils crachent
00:59:22ces élus
00:59:23sur la France
00:59:25dans le cadre
00:59:26d'émissions
00:59:26étrangères
00:59:28c'est à dire
00:59:29là c'est une chaîne
00:59:30c'est une chaîne
00:59:32algérienne
00:59:33ou pour créer
00:59:33le buzz
00:59:34et développer
00:59:35une certaine notoriété
00:59:36ou servir
00:59:37parce que certains
00:59:38de ces élus
00:59:39servent des intérêts
00:59:40étrangers
00:59:41et bien
00:59:42se permettent
00:59:43de cracher
00:59:44sur la France
00:59:46après
00:59:47j'ai envie
00:59:48de vous dire
00:59:49qu'elle oublie
00:59:51aussi que
00:59:51grâce à la France
00:59:52elle est députée
00:59:53la France
00:59:54lui a permis
00:59:55aussi
00:59:55de fréquenter
00:59:57l'école
00:59:59laïque
01:00:00et gratuite
01:00:02enfin je veux dire
01:00:03la France
01:00:04lui a permis
01:00:04d'être ce qu'elle est
01:00:05aujourd'hui
01:00:06les filles
01:00:07démigrées
01:00:08algériennes
01:00:09d'après ce que
01:00:10j'ai compris
01:00:11et je trouve
01:00:12que ces propos
01:00:13sont déplacés
01:00:15on est dans
01:00:15l'outrance
01:00:16alors je ne dis pas
01:00:17qu'il n'y a pas
01:00:17de discrimination
01:00:18etc
01:00:18mais parler
01:00:20d'islamophobie
01:00:22en France
01:00:22non moi je suis
01:00:23de confession musulmane
01:00:24et je peux vous dire
01:00:25que quand on utilise
01:00:26ce terme
01:00:27c'est que
01:00:27à un moment
01:00:28on est faible
01:00:29par rapport
01:00:30à des arguments
01:00:31qui combattent
01:00:33l'islam politique
01:00:34et ça ça me pose
01:00:35foncièrement
01:00:36un problème
01:00:36oui
01:00:37réaction
01:00:39moi j'ai une réaction
01:00:41sur le fond
01:00:42de son propos
01:00:43je le trouve
01:00:43intéressant
01:00:44parce que je crois
01:00:45effectivement
01:00:46qu'une partie
01:00:47des français
01:00:48ont un problème
01:00:49avec l'islam
01:00:50alors je ne parle pas
01:00:50de l'islam politique
01:00:51mais justement
01:00:52il y a un amalgame
01:00:52entre le fait
01:00:54d'amalgamer
01:00:56l'islam politique
01:00:57avec l'ensemble
01:00:58des musulmans
01:00:59on voit les points
01:01:01de crispation
01:01:01aujourd'hui
01:01:02sur le port du voile
01:01:03sur l'accompagnement
01:01:04des mamans
01:01:05qui sont voilées
01:01:06dans le milieu scolaire
01:01:07il y a quand même
01:01:08beaucoup de points
01:01:09de crispation
01:01:10qui sont
01:01:10pas seulement
01:01:12entretenus
01:01:13par les musulmans
01:01:14donc je crois
01:01:15qu'il y a
01:01:15quelque chose
01:01:16de l'ordre
01:01:17parfois
01:01:17de la crainte
01:01:18de la peur
01:01:19et qui peut ressembler
01:01:21à de l'islamophobie
01:01:22en revanche
01:01:23que cette députée
01:01:25aille dire ça
01:01:26sur un média
01:01:28algérien
01:01:28je trouve ça
01:01:29complètement irresponsable
01:01:30parce que c'est
01:01:31instrumentaliser ça
01:01:32c'est faire
01:01:33justement
01:01:34sa propre pub
01:01:35là-dessus
01:01:36si elle le pense
01:01:37très bien
01:01:37elle a le droit
01:01:38de le penser
01:01:38mais qu'elle
01:01:39n'aille pas
01:01:39dire ça
01:01:39sur un média
01:01:40algérien
01:01:40parce que bien
01:01:41évidemment
01:01:41c'est jeter
01:01:42de l'huile
01:01:43sur le feu
01:01:44et c'est
01:01:44se faire
01:01:46en gros
01:01:47la cerise
01:01:49si je puis dire
01:01:49à bon compte
01:01:50et surtout
01:01:51quand on connaît
01:01:52les relations
01:01:53entre l'Algérie
01:01:53et la France
01:01:54extrêmement tendue
01:01:55ça aurait dû
01:01:56avoir un droit
01:01:57de réserve
01:01:57là-dessus
01:01:57et elle aurait
01:01:58au moins dû
01:01:58ne pas dire ça
01:02:00sur ce média
01:02:01
01:02:01moi je vais vous dire
01:02:01j'en peux plus
01:02:02en réalité
01:02:03j'en ai ras-le-bol
01:02:04en fait
01:02:05que ces députés
01:02:05parlent à tout le monde
01:02:07sauf à la France
01:02:08et aux Français
01:02:08et ça j'en peux plus
01:02:09quand on voit
01:02:10l'interview
01:02:10je suis désolé
01:02:11je suis obligé d'en parler
01:02:11hier
01:02:12de Rima Hassan
01:02:13sur Thinkerview
01:02:14qui raconte
01:02:16mais n'importe quoi
01:02:17c'est-à-dire
01:02:17quand on lui pose
01:02:17une question nationale
01:02:18sur les comptes
01:02:19le budget
01:02:20mais même sur sa religion
01:02:21elle ne connaît même pas
01:02:22sa religion
01:02:23mais qui par contre
01:02:24est devenue une égérie
01:02:25une image de marque
01:02:26un symbole
01:02:26pour la cause Gazaoui
01:02:28mais j'en ai ras-le-bol
01:02:29en vrai
01:02:29et je pense que
01:02:30tout ce qu'on a dit
01:02:31pendant l'émission
01:02:31c'est le symptôme de ça
01:02:33on arrive à la fin
01:02:34d'une époque politique
01:02:35notre personnel politique
01:02:37n'est pas compétent
01:02:38n'a pas d'expérience
01:02:39raconte n'importe quoi
01:02:40et veut juste être flatté
01:02:41et donc va sur les gouvernements
01:02:43sur les télé-gouvernements
01:02:44à l'étranger
01:02:45pour se faire entendre
01:02:47et se faire applaudir
01:02:48c'est dégueulasse
01:02:49franchement
01:02:49très court
01:02:52moi je suis scandalisé
01:02:53que ce type de propos
01:02:54soit tenu
01:02:55sur une chaîne nationale
01:02:56ou une chaîne
01:02:57ou à l'étranger
01:02:58parce que précisément
01:02:59ce sont des députés
01:03:00lorsque
01:03:00et quand on est député
01:03:02on n'est pas n'importe qui
01:03:03on a au moins
01:03:04il y a une présomption
01:03:05de connaissance
01:03:06et lorsqu'on dit
01:03:07la France est islamophobe
01:03:08et quand dans l'extrait
01:03:09que vous avez passé
01:03:10cette dame dit
01:03:12les textes
01:03:13sont pris
01:03:14cela voudrait dire
01:03:16que l'administration
01:03:17c'est très grave
01:03:18et je pense même
01:03:18que ça pourrait même
01:03:19justifier des poursuites
01:03:21que les textes
01:03:21sont pris
01:03:22de manière à lutter
01:03:23contre les musulmans
01:03:25mais je rêve
01:03:26ça veut dire que
01:03:27quand on pense au budget
01:03:29ça veut dire qu'on organise
01:03:30une ségrégation
01:03:31dans le pays
01:03:31ça ne peut pas dire
01:03:33et effectivement
01:03:34vous pouvez avoir
01:03:34des actes isolés
01:03:36de comportements
01:03:37racistes
01:03:38discriminants
01:03:39il y en a eu avant
01:03:40il y en a eu après
01:03:41il y en a partout
01:03:41et il y en a dans le monde entier
01:03:42et on oublie qu'en Afrique du Nord
01:03:43et en Afrique du Nord
01:03:44il y a de la discrimination
01:03:46anti-noire
01:03:47on oublie de le dire
01:03:48en Tunisie
01:03:50aussi
01:03:50on oublie d'en parler
01:03:51donc voilà
01:03:51il faut qu'elle revoie sa copie
01:03:53merci à tous les quatre
01:03:54dans un instant
01:03:54c'est Nicolas Poincaré
01:03:55qui sera avec nous
01:03:56à tout de suite
01:03:57Sud Radio
01:03:59Parlons Vrai
01:04:00Sud Radio
01:04:01Parlons Vrai
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