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00:0019h-20h, Cache sur table sur Arabel.
00:07Bonsoir, bonsoir à tous, bienvenue dans cette nouvelle édition de Cache sur table.
00:12Fusillades en pleine rue, armes de guerre retrouvées dans un logement social,
00:16habitants sous tension parfois même prêts à quitter leur quartier Molenbeek,
00:19qui vit ces derniers mois une escalade de la violence qui inquiète profondément.
00:23Le trafic de drogue, déjà bien installé, semble s'accompagner d'une insécurité croissante,
00:27visible d'ailleurs et quotidienne, et face à cette réalité, les questions fusent.
00:31Les autorités ont-elles encore la main ? Les moyens sont-ils suffisants ?
00:34Et surtout, quelles solutions pour redonner confiance aux habitants et reprendre le contrôle des rues ?
00:39Alors ce soir, nous ouvrons donc le débat avec trois invités aux visions différentes,
00:44mais tous engagés pour Molenbeek.
00:46Khodrat Alinteklou, président des Engagés à Molenbeek, bonsoir.
00:49Bonsoir.
00:50Avec nous aussi Didier Mélis, chef du groupe MR à Molenbeek, bonsoir.
00:54Bonsoir.
00:54Et Harmonie de Knut, présidente représentante du parti de la Team Aïdar, bonsoir.
00:58Bonsoir.
00:59Alors avant de démarrer tout de suite, je tiens à souligner que le bourgmestre PS faisant fonction,
01:03Ahmed Gjanay, était cordialement invité, mais n'a pu se libérer pour ce rendez-vous.
01:08Avant donc de chercher des solutions, encore faut-il bien comprendre la réalité sur le terrain,
01:13posons donc les bases.
01:14Dans quel état se trouve aujourd'hui Molenbeek en matière de sécurité ?
01:17On l'a dit, fusillade, trafic, sentiment d'abandon.
01:20Faisons, si vous voulez bien, tout d'abord un tour d'horizon, un petit tour factuel.
01:25Je commence avec vous, Didier Mélis.
01:27Oui, effectivement.
01:28Alors je tiens tout d'abord, vraiment, parce que c'est très important, à remercier les forces de police
01:32pour le travail qu'elles font sur Molenbeek.
01:34Parce que c'est vraiment indispensable de les remercier parce qu'elles font un travail remarquable.
01:37Mais bon, toujours est-il que les citoyens aujourd'hui se sentent vraiment abandonnés par les autorités communales.
01:43ont l'impression qu'il n'y a aucune communication et se retrouvent face à une situation de danger
01:49où leurs enfants doivent aller à l'école dans des parcs où se retrouvent des dealers.
01:55Et là, ce n'est plus tenable pour les citoyens.
01:58Madame Harmonie, de CNET ?
02:00Oui, c'est-à-dire que la situation à Molenbeek, pour le moment, elle est grave.
02:04On ne va pas se voiler les yeux, elle est grave.
02:06Par contre, elle n'est pas insoluble.
02:07Je vois qu'il y a certains qui voudraient utiliser, justement, cette image de Molenbeek
02:14pour, on va dire, alimenter cette idée que ça devient invivable.
02:21Ce qui n'est pas le cas.
02:22Par contre, oui, il y a des décisions qui doivent être prises,
02:25qui doivent être prises aujourd'hui, qui doivent être prises maintenant.
02:28Parce qu'en effet, ce sont nos citoyens qui sont en danger et ce sont nos enfants.
02:32On tour de table avec M. Kodartalinteclou.
02:35Oui, je me joins à ce que dit M. Millis pour remercier, évidemment, les forces de l'ordre.
02:40Mais je rajouterai également tous les travailleurs sociaux,
02:42que ce soit communaux ou dans l'associatif,
02:44parce que c'est aussi qui font tenir que la situation n'explose pas encore plus.
02:47Donc, merci à eux et à elles.
02:49Et je rejoins également sur le fait que c'est un constat alarmant.
02:51Alarmant parce que beaucoup de nos concitoyens Molenbeekois ont peur.
02:55Mais doublement alarmant aussi parce que, malheureusement,
02:57j'ai le regret de le dire, parce que chez les engagés, on essaie toujours d'être constructifs,
03:00mais la majorité actuelle, elle est déconnectée et elle est irresponsable.
03:04La preuve, c'est qu'il n'y a personne de leur part aujourd'hui.
03:07Alors, que répondez-vous que c'est toujours un problème récurrent à Molenbeek
03:12et c'est un cliché qui colle encore et toujours à la peau de la commune ?
03:16Malheureusement, il n'y a pas d'investissement, je vais dire, vers la jeunesse.
03:21Aujourd'hui, on a effectivement des travailleurs de rue, des éducateurs, des animateurs,
03:27mais la priorité de la majorité actuelle, on ne la connaît pas.
03:31Parce qu'il n'y a pas de note de politique générale, il n'y a aucune note.
03:33Et donc, on ne sait pas si la sécurité est une des priorités
03:37et si la jeunesse serait une seconde priorité, puisque c'est là qu'il faut quand même miser,
03:41c'est remettre cette jeunesse sur la voie, je peux en parler en tant qu'ancien directeur d'école.
03:45C'est un peu aussi le flou artistique sur le plan sécuritaire, selon vous ?
03:50Oui, tout à fait. Je rajouterais sur le fait qu'il manque vraiment encore un plan
03:54qui soit intégré et hybride, aussi bien pour avoir un équilibre en termes de sécurité et de prévention sociale.
03:59Donc ça, clairement, c'est quelque chose qui manque et on est totalement dans le flou pour le moment, malheureusement.
04:04Les citoyens veulent une différence.
04:06Harmonie et de Knut, d'après les habitants de Molenbeek, ils n'osent plus sortir, même en journée.
04:11Est-ce que ce témoignage vous paraît, disons, assez représentatif de la situation ou c'est un petit peu exagéré ?
04:16C'est-à-dire qu'on comprend le sentiment des citoyens.
04:21Il faut être clair, les fusillades se passent en plein quartier résidentiel où il y a des enfants,
04:28où il y a des familles qui passent, ce sont des plaines de jeux, des quartiers verts.
04:33Et donc je comprends ce sentiment d'insécurité et la peur de sortir, on va dire.
04:39Mais il ne faut pas céder à cette panique.
04:43Moi, je dirais aux citoyens, il ne faut pas céder à cette panique.
04:45Le but, en effet, c'est qu'on crée nous-mêmes, donc en effet, cette commune qui nous appartient
04:50et qu'on crée cet endroit sain et sauf.
04:53Mais pour ça, il faut plus de moyens, que ce soit des moyens financiers
04:58ou d'investissement en éducation, tout ce qui est pour les jeunes, en fait.
05:03– Votre avis, Codrataline Teclou ?
05:06– Les associations de terrain nous font remonter, en effet, qu'il y a une peur
05:09qui est quand même grandissante, en particulier auprès de deux publics, je dirais.
05:12Les personnes âgées, qu'il ne faut pas oublier, parce que c'est vrai que la jeunesse
05:15est très importante à Molenbeek, mais on a également une population âgée.
05:18Cette population-là, elles se sont fragilisées par rapport à la situation
05:22et les parents, évidemment, par rapport à leurs enfants.
05:25Mais je dirais que le problème, c'est que cette peur se diffuse également
05:28dans d'autres couches de la population, notamment, par exemple,
05:31nous avons des témoignages de directrices de crèches, avec des parents qui les appellent.
05:35Ils ont peur, non seulement d'amener leurs enfants, mais des parents, parfois,
05:38hésitent à retirer leurs enfants dans les crèches de Molenbeek.
05:41Ça, c'est un vrai problème.
05:43– Alors, les récentes fusillades, plusieurs incidents, 4, je crois, en quelques jours,
05:48marquent incontestablement une nouvelle escalade.
05:50Et je vois que des armes de guerre ont été découvertes dans un logement social vacant.
05:54Est-ce que c'est quand même assez révélateur du degré d'insécurité dans cette commune ?
05:57– Je pense qu'il y a un degré d'insécurité clair.
06:00C'est limpide, mais ce n'est pas que dans la commune de Molenbeek.
06:03Il y a d'autres communes qui sont dans le même cas.
06:05Alors, bien entendu, que Molenbeek est plus facilement visée
06:07et que, pour l'instant, tout s'est concentré, auparavant,
06:11à Anderlecht, aujourd'hui et depuis plus d'un mois, un mois et demi, sur Molenbeek.
06:15Mais il faut quand même savoir, quand j'entends ma collègue qui me dit
06:17qu'on a besoin de moyens, il y a des moyens.
06:19Il y a des moyens qui sont libérés par le fédéral.
06:21Il y a des moyens qui sont mis en place, à savoir les caméras NPR qui vont apparaître,
06:26un nouveau plan canal axé principalement, non pas sur le plan canal
06:29que Mme Moureau a refusé en 2008 et a dit « je n'en veux plus »,
06:34sur un plan canal qui sera axé sur le narcotrafic et sur le grand banditisme.
06:39Mais il y a des moyens, mais il faudrait pour ça que la commune les demande.
06:41Et aujourd'hui, il n'y a aucune demande qui a été introduite par la commune
06:44pour avoir des moyens supplémentaires.
06:45– Harmonie de Knut, je reviens sur ce sentiment d'insécurité à Molenbeek
06:50après la découverte des armes de guerre dans les logements sociaux.
06:54– C'est-à-dire que cette situation-là, elle n'est pas sur soi-même en tant qu'épisode
07:00une preuve d'insécurité.
07:03Par contre, oui, c'est une preuve d'insécurité dans le sens où
07:07on sait qu'à Molenbeek, le problème, c'est la drogue.
07:10La plupart des problèmes qu'on a aujourd'hui, les fusillades,
07:13la conséquence est la conséquence des trafics de drogue sur notre commune.
07:17Et malheureusement, là, on voit que pendant trop longtemps,
07:21il y a eu des personnes de pouvoir qui n'ont pas pris de bonnes décisions
07:26et qu'on en paye en fait aujourd'hui le prix.
07:28C'est-à-dire qu'on voit une escalade de la violence.
07:31Mais comme dit mon collègue, ce n'est pas que notre commune.
07:35Il y a beaucoup d'autres communes sur Bruxelles et surtout sur Bruxelles-Ouest.
07:37On voit bien la tendance au Bruxelles-Ouest.
07:40Et ça montre en même temps aussi une image justement
07:42que ce sont nos jeunes surtout qui sont touchés dans le sens
07:48que comme on voit que c'est sur la zone Ouest,
07:52ce sont les jeunes qui sont attirés, on va dire, par l'argent facile.
07:57C'est ça, c'est l'argent facile.
07:59Et tant que le marché existe, les problèmes existent.
08:02Et donc il faut plus de moyens du fédéral
08:04et il faut que la commune demande en effet de l'aide au plus.
08:07On reviendra sur les moyens tout à l'heure.
08:10Une réaction d'Idié Codrat-Aline-Teglou.
08:12Oui, je voudrais également rebondir.
08:14Ça me semble important pour les engagés de Molenbeek.
08:16C'est que la découverte de ces armes de guerre dans un logement social,
08:18c'est révélateur de quelque chose dont on ne parle pas assez.
08:22Toutes les études internationales montrent qu'évidemment,
08:24la drogue c'est un problème mondial aujourd'hui.
08:26On n'est pas qu'à Molenbeek concerné, pas qu'en Belgique.
08:29Mais où est-ce que les dégâts de la drogue se font le plus ?
08:32Où est-ce que les dégâts se font le plus ?
08:34Là où les états sont plus faibles, là où la corruption est plus grande.
08:37Et les études internationales montrent depuis plusieurs années
08:40que la Belgique ne prend pas suffisamment à bras-le-corps cette problématique-là.
08:44En 2024, le rapport de Transparency International a montré
08:47que le score de la Belgique est de 69 sur 100, le plus faible historique.
08:52Le plus faible historique.
08:5236% des entreprises qui font faillite à Molenbeek
08:56seraient en lien avec des activités criminelles.
08:59Ce sont deux points sur lesquels il faut toujours avoir à l'esprit.
09:02Parce qu'évidemment qu'il y a tout le travail de rue,
09:04il y a les questions des moyens,
09:06mais il faut arrêter de fermer les yeux sur aussi un problème de corruption,
09:09ou en tous les cas, de fermer les yeux sur ce petit arrangement.
09:12Parce que des armes de guerre dans un logement social,
09:14ça ne peut pas arriver, ça ne peut plus arriver.
09:16Il y a les logements sociaux, mais il y a aussi les espaces publics
09:19qui ont quelque part une perte de contrôle
09:21avec des points de deal qui fleurissent un peu partout.
09:25Effectivement, les parcs, les rues, les boulevards,
09:29les immeubles, les grands immeubles
09:31sont devenus des points de deal faciles.
09:33Non seulement parce que les dealers peuvent s'en échapper facilement,
09:37mais d'autre part parce qu'effectivement ça fait une concentration.
09:40Et aujourd'hui, on le voit dans des parcs de l'autre côté.
09:44On ne peut pas parler, que ce soit toujours le centre historique ou autre.
09:47Vous savez, moi j'habite sur le boulevard Météry
09:49et il y a du deal en quantité et qu'on ne parvient pas à effectivement stopper.
09:54Parce que vous stoppez un dealer, mais dans les minutes qui viennent,
09:58il y a un second qui remplace.
10:00Je vais revenir à l'actualité immédiate.
10:03Ce rassemblement cet après-midi au parc Bonnevie,
10:06un des organisateurs a déclaré,
10:09après la réunion de vendredi,
10:10nous étions sortis avec un goût de trop peu.
10:12Il avait l'impression que la commune allait faire ce qu'elle avait toujours fait
10:15et insister sur le fait que la bourgmestre, Catherine Moureau,
10:18n'ait toujours pas de retour aux affaires
10:20et que l'absence de gouvernement bruxellois ne facilite pas les choses.
10:23Un tour de table, disait Mélisse.
10:26Je ne pense pas que ce soit l'absence du gouvernement bruxellois
10:28qui fait en sorte qu'aujourd'hui,
10:31Moulonbeek est paralysé.
10:32Ça y contribue peut-être.
10:35Mais toujours est-il que, comme vous le dites très bien,
10:37il n'y a toujours pas de bourgmestre
10:38et donc elle est repartie pour un congé de maladie
10:41et je lui souhaite, il prend un établissement,
10:43mais un congé de maladie prolongé jusqu'à fin octobre.
10:46Nous avons un bourgmestre faisant fonction
10:48qui ne prend pas les dispositions utiles
10:52à peut-être qu'ils seront des dispositions avec des arrêtés
10:54qui empêcheront, qui fermeront les parcs,
10:56qui prendront des dispositions graves,
10:58mais surtout aller chercher les moyens où ils sont au fédéral.
11:00Mais aujourd'hui, effectivement,
11:03la commune est laissée dans un méli-mélo
11:07où plus personne ne prend de décision.
11:09D'ailleurs, on le voit très bien au Conseil communal.
11:10Harmonie de Knut ?
11:12En fait, je suis un peu du même avis.
11:14Je ne pense pas que l'absence de la bourgmestre
11:16fait qu'on est dans une telle situation.
11:18Je pense que la situation existait déjà bien
11:20avant que la bourgmestre tombe en maladie.
11:22Par contre, le fait qu'elle est malade
11:24et qu'elle prolonge, ça n'aide pas la commune.
11:27Ça n'aide certainement pas, en fait,
11:30la gouvernance de la commune.
11:32Et on le voit parce que, juste après les fusillades,
11:34il n'y avait quasi aucune communication.
11:37Il n'y avait rien qui a été prévu.
11:39Il n'y a aucune action proactive,
11:41aucune prise de décision qui est ferme pour notre commune.
11:45Donc, je comprends très bien que...
11:46Je ne dis pas que c'est son absence qui crée tout ça,
11:49mais ça rajoute quand même, oui, au problème.
11:52Conor Damine ?
11:53Oui.
11:54Écoutez, nous, les engagés de Mollembe,
11:55qu'on appelle vraiment la majorité à être responsable,
11:57et la responsabilité, c'est de ne plus continuer
11:59avec un bourgmestre ou une bourgmestre faisant fonction,
12:01vu la situation.
12:03Évidemment que Mme Moureau peut prendre
12:05et doit prendre tout le temps nécessaire pour se rétablir,
12:07mais pas prendre en otage le reste de la commune,
12:09vu la situation.
12:10On est arrivé malheureusement trop loin.
12:12Et pour rebondir, parce que c'est important,
12:13par rapport à ce qui s'est passé ce midi avec les citoyens,
12:16eux prennent leurs responsabilités.
12:18Ils font ce que toute la population mollembecoise doit faire,
12:21mais soutenue par la commune,
12:22c'est-à-dire se réapproprier les espaces publics.
12:25Alors, je vais vous faire réagir encore une fois rapidement,
12:28avant une courte pause.
12:30Je reviens sur les mots du commissaire de la région bruxelloise
12:33auprès des institutions européennes internationales,
12:35M. Alain Hutchinson, du PS.
12:37Il rassure les expatriés vivant à Bruxelles en affirmant,
12:40je cite,
12:41que les fusillades ne se produisent que dans les quartiers pourris
12:44de la capitale, Didier Mélis.
12:46Donc, ils stigmatisent clairement les quartiers de Moulombé
12:49comme étant des quartiers pourris,
12:50et ça, je ne peux pas l'accepter.
12:51C'est inacceptable, parce qu'effectivement,
12:54nous avons des fusillades,
12:55et pas que dans des quartiers ciblés.
12:57Les fusillades se sont passées,
12:59que ce soit rue de la Borne,
13:00que ce soit à Bonnevie,
13:01mais dans d'autres quartiers aussi,
13:03et ce n'est pas la première fois, effectivement,
13:05que d'autres quartiers, comme Scarbet,
13:06comme Bruxelles-Centre,
13:10sont l'objet de fusillades.
13:12Alors non, ce ne sont pas des quartiers pourris,
13:13et je ne laisserai jamais dire que notre commune est pourrie,
13:15parce qu'elle mérite bien plus que ça,
13:17notre commune mérite de la reconnaissance
13:20de tous les partis qui sont autour de la table.
13:22– Harmonie Décnute, rapidement.
13:23– C'est honté, c'est vraiment honteux,
13:25voilà, on est Moulombécois,
13:27nous habitez bien à Moulombé,
13:29oui, il y a des choses qui arrivent,
13:31qui sont graves,
13:32mais on n'est pas une commune pourrie,
13:33et encore, ce sont des personnes
13:35qui stigmatisent cette commune,
13:36et qui créent en fait,
13:37comme j'ai dit,
13:38qui participent à créer une image
13:40de notre commune,
13:41qui est complètement, voilà,
13:44hors du réel.
13:45Donc voilà, c'est honteux.
13:46– Côte d'Antaline ?
13:47– Ça renforce le sentiment d'injustice
13:49de nos concitoyens Moulombécois,
13:50c'est inacceptable,
13:51et je voudrais quand même souligner aussi,
13:53que c'est un peu révélateur parfois
13:54d'un double discours,
13:55d'une certaine gauche,
13:57pas de tout le monde,
13:58mais d'une certaine gauche,
13:59qui tient parfois un discours
14:00devant un certain public,
14:01et pas devant un autre.
14:03Et ça aussi, ce n'est pas acceptable,
14:04il faut toujours parler vrai.
14:05– Alors ne bougez surtout pas,
14:07on marque une courte pause,
14:08et on se retrouve juste après.
14:09– Et on retrouve nos invités,
14:19Kodrat Alinteklou,
14:20président des Engagés à Moulombécois,
14:22Didier Milis,
14:23chef du groupe MR à Moulombécois,
14:25et Harmonie de Knut,
14:26représentante du parti Latim Ahidar.
14:29Alors on vient de dresser,
14:31disons, un constat plutôt préoccupant,
14:33alors comment est-ce qu'on est arrivé là,
14:34qu'est-ce qui explique cette montée de la violence,
14:36et surtout, qui doit agir ?
14:37La commune, la région, le fédéral,
14:39c'est le moment de poser la question des causes
14:41et des responsabilités.
14:42Alors des événements souvent liés au trafic de drogue,
14:45comment expliquer cette situation ?
14:47Est-ce que le trafic de drogue, disons,
14:48c'est le principal vecteur de ces fusillades,
14:50ou il y a d'autres dynamiques à considérer ?
14:53Je commence avec vous, peut-être Didier Milis.
14:55– C'est clair que le trafic de drogue en fait partie,
14:58mais il n'y a pas que le trafic de drogue,
14:59il y a le vol,
15:01il y a le trafic de véhicules,
15:02aujourd'hui, on est face à une jeunesse
15:06qui ne s'y retrouve plus,
15:08qui trouve que l'argent facile,
15:10ben oui, par la drogue, c'est clair, c'est facile,
15:12et finalement, on a difficile à les ramener vers l'école,
15:17et pourtant, il y a vraiment un travail à faire
15:19pour les ramener dans le circuit scolaire,
15:21mais là, il faudra travailler non seulement
15:22avec les autorités communales,
15:24les autorités de la Fédération de Bruxelles,
15:27mais il faudra surtout travailler avec les parents,
15:28parce que ramener les enfants à l'école,
15:30il faut que les parents nous aident à les ramener à l'école
15:32et à les ramener autour du système scolaire,
15:35parce qu'aujourd'hui, ils sont tout à fait désaxés,
15:39désorientés du système scolaire,
15:41et bon, c'est plus facile de traîner à la rue.
15:43– Arbonne de Cneu ?
15:43– C'est-à-dire qu'à Bruxelles,
15:46comme toutes les grandes villes en Europe,
15:47on va dire, oui, on a un problème
15:49avec des bandes de drogue, on va dire,
15:53qui se disputent,
15:54et qui engendrent en fait
15:56de la violence dans des quartiers résidentiels,
15:59alors moi, je pense que le problème,
16:01c'est surtout deux facteurs,
16:02le fait que ça rapporte de l'argent,
16:05grand argent pour les trafiqueurs,
16:07et de toute façon, c'est aussi le fait
16:08qu'on n'arrive pas à démanteler, en fait,
16:10ces trafiqueurs de drogue,
16:12et donc ces groupes, en fait,
16:15qui tournent autour des points de deal.
16:18Et donc, je pense qu'il faut travailler
16:19plus en approfondie,
16:21et plus aller chercher des moyens
16:22pour démanteler, justement,
16:24et travailler sur les points de deal
16:26et démanteler carrément le trafic.
16:29Oui, Codrat, Aline Teclou,
16:32vous n'avez pas le sentiment,
16:33plus on se mobilise contre ce phénomène
16:35de violence liée à la drogue,
16:37plus ce phénomène prend de l'ampleur.
16:38On a l'impression que ce crime organisé
16:42prend les devants à chaque fois.
16:44C'est malheureusement la définition
16:45du crime organisé.
16:46Il court toujours devant,
16:47c'est toujours à l'occasion de la société
16:49à courir après,
16:49mais il faut mieux courir après
16:51et arriver à lui faire quelques croches-pieds,
16:52ce qu'on n'arrive pas à faire suffisamment.
16:53Mais pour rebondir sur ce que vous demandiez
16:55dans le rapport entre violence,
16:57fusillade et trafic de drogue,
16:59la drogue, pour la violence,
17:01c'est un détonateur.
17:02C'est ce qui fait exploser la sauce.
17:04Mais évidemment qu'il y a d'autres facteurs.
17:06Je pense qu'on doit tous collectivement
17:07se rendre compte qu'on a une banalisation
17:09de la violence dans notre société,
17:11que ce soit une violence physique
17:12ou une violence verbale,
17:14que ce soit sur les réseaux sociaux
17:15ou que ce soit dans la réalité vraie.
17:17Et ça, c'est une prise de conscience collective
17:19qu'on doit avoir.
17:20Parce que moi, je travaille aussi
17:21dans la lutte contre le décrochage scolaire,
17:23dans le contact avec les jeunes.
17:25Je vois que cette violence physique et verbale,
17:27elle est trop banalisée.
17:28On doit mettre un halte là par rapport à ceci.
17:30Il y a également évidemment
17:31le décrochage scolaire et social.
17:33Et ça peut sembler peut-être déconnecté,
17:36mais en fait, ça l'est totalement.
17:37C'est la saleté dans les quartiers.
17:39Pourquoi ?
17:39Parce que lorsque la saleté est trop d'abondance,
17:42cela donne la sensation d'un quartier abandonné.
17:44Ça donne moins envie aux gens de sortir,
17:46de s'approprier leur espace public.
17:47Et ça donc, malheureusement,
17:48laisse de la place pour les dealers
17:50de, eux, s'approprier mauvaisement
17:52cet espace public.
17:53Alors, Didier Milis,
17:54vous avez parlé tout à l'heure
17:55en ouverture de cette émission
17:56du travail remarquable des policiers.
17:59Justement, les moyens policiers,
18:01je pense qu'ils sont quelques centaines,
18:03800 pour la zone.
18:04Est-ce qu'ils sont vraiment adaptés
18:05à la gravité de la situation ?
18:08Alors, nous sommes tous conscients
18:09qu'il manque des policiers.
18:11Et il manque des policiers,
18:11non pas parce qu'il manque des moyens.
18:12Il manque des policiers,
18:14et je le tiens de source sûre,
18:17il manque des policiers
18:17parce que le métier n'est plus attractif.
18:19Vous savez, avoir des jeunes policiers
18:21qui sont prêts à se faire tirer dessus
18:23jour et nuit pour le salaire,
18:25même si le salaire est probablement attractif,
18:27non.
18:28Aujourd'hui, notre population,
18:31les travailleurs,
18:33n'ont plus cette volonté
18:34de travailler au-delà de leurs heures,
18:37sans faire attention à leur famille.
18:39Non, ils travaillent,
18:40ils ont un horaire,
18:41puis ils rentrent pour leur famille.
18:42Ce qui est tout à fait compréhensible.
18:44Bon, moi, je n'ai pas eu cette mentalité-là,
18:45je n'ai pas été éduqué dans cette mentalité-là,
18:47mais effectivement,
18:48alors des moyens, il y en a,
18:50mais oui, il en faudrait encore plus des policiers,
18:52et pour ça, il faudrait pouvoir avoir
18:53un métier attractif.
18:55Et là, c'est très difficile à faire,
18:56même si le ministre,
18:58il met bouche et double,
18:59ça va être très difficile
19:00de rendre le métier plus attractif.
19:01Enfin, justement,
19:02quand on t'a dit qu'il n'était clou,
19:03plus de policiers en ces temps compliqués
19:05et difficiles,
19:06avec l'Arizona qui coupe un peu partout.
19:09C'est nécessaire,
19:10il manque 140 policiers,
19:11selon le cadre,
19:12dans la zone Bruxelles-Ouest,
19:14mais je voudrais quand même compléter,
19:15évidemment,
19:16que l'attractivité du métier
19:17est une difficulté,
19:18c'est vrai,
19:19mais la norme KUL
19:21est un vrai problème.
19:22C'est l'éléphant dans la pièce de porcelaine,
19:26on ne peut pas le nier.
19:27Et nous, les engagés,
19:28que ce soit au niveau communal,
19:30mais évidemment au niveau régional,
19:31avec Mounir Larissi,
19:32au niveau fédéral,
19:33avec Ismaël Nounio,
19:34on se bat vraiment
19:35pour remettre en cause
19:36cette norme KUL,
19:37la mettre à jour
19:38par rapport aux vrais besoins,
19:39parce que tant qu'on n'aura pas ça,
19:41au niveau des normes
19:42et des policiers,
19:43on sera en difficulté.
19:44Le ministre, effectivement,
19:46le propose.
19:47Dans ses propositions,
19:49il y a la révision
19:50de la norme KUL.
19:51Avec grâce à la pression
19:52des engagés,
19:53qui maintiennent
19:53cet objectif-là.
19:55Oui, c'est ça.
19:56C'est le KUL
19:57qui doit franchement changer,
19:59puisqu'elle ne prend pas
20:01du tout en compte
20:01les vrais habitants de Bruxelles,
20:03ni le besoin que Bruxelles a.
20:05Il faut savoir
20:06que sur la zone ouest,
20:07il manque plus que 140 agents.
20:08On est presque à 200 agents
20:09qui nous manquent.
20:11Et ce n'est pas juste
20:11sur la zone ouest.
20:12On voit bien la tendance,
20:13surtout Bruxelles.
20:14On a vu le moment
20:15qu'il y avait les fusillades
20:16à Anderlecht,
20:18qui, à ce moment-là,
20:19la commune demande l'aide
20:20aux autres communes.
20:21« S'il vous plaît,
20:22déployez-nous vos agents. »
20:24Il n'y avait que l'XL,
20:26donc la police,
20:26l'XL et la Bruxelles-Ville,
20:29qui ont pu déployer des agents,
20:31car le reste des zones
20:32n'avaient juste pas
20:33les moyens
20:34de déployer des agents
20:35sans mettre en péril
20:36la sécurité
20:37de leur propre zone.
20:38Et donc, oui,
20:38il faut une augmentation
20:39du KUL.
20:41Donc, il faut repenser le KUL,
20:43mais il faut
20:43une augmentation d'agents.
20:45Et pour ça,
20:46il faut des fonds.
20:47des fonds.
20:48Et malheureusement,
20:49la police le dit aussi,
20:51il n'y a pas les fonds
20:52pour, on va dire,
20:54agrandir et atterrer aussi
20:55200 ans d'agents
20:56et les déployer comme il faut.
20:58Alors, est-ce qu'il faut
20:59revoir les politiques
21:00de sécurité ?
21:01Est-ce que le plan canal
21:02reste assez pertinent
21:04où il faut repenser,
21:05disons, totalement
21:06notre dispositif de sécurité
21:08de manière plus générale,
21:09en fait, à Bruxelles ?
21:10Didier Mélisse.
21:11Aujourd'hui,
21:12le dispositif de sécurité,
21:13le plan canal
21:14est en voie de révision,
21:16non pas sur un plan canal
21:17comme on l'a connu
21:17pour se braquer
21:20sur le terrorisme,
21:21qui a été très triste
21:22comme période,
21:24mais pour plutôt
21:25travailler sur le grand banditisme,
21:27le crime organisé
21:28et le narcotrafic.
21:30Alors, bien entendu,
21:31qu'il y a les moyens.
21:32Alors, quand j'entends
21:32ma collègue qui me dit
21:33il n'y a pas les moyens,
21:33je répète encore une fois
21:35et le ministre m'en a parlé
21:37il n'y a pas plus tard
21:38qu'il y a trois jours,
21:39dire les moyens sont là.
21:41Il n'a pas les moyens
21:42d'engager toute la police,
21:44mais il a des moyens.
21:45Mais avec les moyens,
21:47si on ne trouve pas
21:48le personnel,
21:49on ne va pas aller très loin.
21:50Alors, il y a la révision
21:51et effectivement,
21:52à la demande,
21:53avec l'appui des engagés
21:54et d'autres formations,
21:56bien entendu,
21:57qu'il y a cette révision
21:57de la norme KUL,
21:59mais il y a aussi
22:00la mise en place
22:01des caméras à NPR,
22:02il y a la mise en place
22:04aussi de brigades fédérales,
22:07je veux dire,
22:08et d'une augmentation
22:09des effectifs
22:10d'appelé judiciaire
22:11pour faire face
22:11à toute cette violence.
22:13Et c'est important
22:14de le relever.
22:15Alors, on va parler
22:16du déploiement militaire
22:19à Bruxelles.
22:20On en parle beaucoup
22:21dans certaines lèvres.
22:23Est-ce que c'est un choix judicieux
22:25ou une erreur ?
22:26On a vu que le MR
22:26souhaitait justement
22:28déployer des militaires
22:29dans certaines zones.
22:30le gouvernement fédéral
22:31exclut pour l'instant
22:32ce déploiement.
22:33Votre avis,
22:34Kodratal Inteklu ?
22:36Donc, les engagés,
22:37on comprend tout à fait
22:38que ça puisse rassurer
22:38la population.
22:40Mais,
22:41il ne faut pas croire
22:42que ça va résoudre
22:42tous les problèmes
22:43puisque c'est un pansement
22:44sur une jambe de bois,
22:45évidemment.
22:47La police doit rester
22:49dans son rôle,
22:50l'armée doit rester
22:50dans son rôle.
22:51si elle vient en soutien
22:53très momentanément,
22:54très spécifiquement
22:55pour des cibles
22:56vraiment sécuritaires
22:57de protection ponctuelle,
22:58pourquoi pas ?
22:59Mais une intervention massive
23:00ou que ça deviendrait
23:01la règle,
23:02ça je pense que c'est
23:03inopportun.
23:04Et d'ailleurs,
23:05hier ou aujourd'hui,
23:06les militaires ont également
23:08fait une annonce
23:09que ce n'était pas
23:10leur mission,
23:10qu'ils n'étaient pas formés
23:11pour ça et qu'ils doivent
23:12d'abord rester disponibles
23:14pour les missions
23:14premières de l'armée.
23:15– Justement,
23:16le MR parlait
23:17d'intervention ciblée
23:19avec des patrouilles communes,
23:21policiers, militaires,
23:22dans une courte durée,
23:24votre avis,
23:24Didier Mélis ?
23:25– Tout à fait,
23:26moi je pense que
23:26ça peut apporter un plus,
23:28ce n'est pas une solution,
23:29je veux dire,
23:30qui doit être définitive,
23:31ce n'est pas une solution
23:31qui doit généraliser,
23:33mais on a amené
23:34les militaires dans les rues
23:35pendant la période
23:35de terrorisme,
23:36non pas pour effectivement
23:38prendre des mesures,
23:39mais pour sécuriser,
23:40pour soutenir la police
23:41et je pense que
23:42ponctuellement
23:42et dans des cas de figure,
23:44je veux dire,
23:44vu le dispositif actuel
23:46et la situation actuelle
23:48de Molenbeek
23:48ou d'autres communes
23:49bruxelloises,
23:51eh bien,
23:51cet appui avec la police
23:54va vraiment apporter
23:56un sentiment de sécurité
23:57et probablement
23:58qu'il se sera bénéfique
24:00au niveau des citoyens
24:02qui se sentent vraiment
24:03dans une insécurité totale
24:04et voir des policiers
24:07et des militaires dans la rue,
24:08ça va quand même donner
24:09un sentiment
24:10d'un bon encadrement.
24:13– Des policiers
24:13et des militaires dans la rue ?
24:14– Moi, je dirais
24:16que c'est un choix judicieux.
24:17Voilà, je trouve
24:17que c'est une dernière solution,
24:19c'est-à-dire qu'il y a
24:19bien beaucoup plus d'étapes
24:20avant qu'on peut prendre,
24:22avant qu'on va mettre
24:23des militaires dans la rue.
24:25Mes collègues parlent
24:26de « oui, les habitants
24:27vont se sentir plus en sécurité ».
24:29Je ne pense pas.
24:30Je pense que ça va justement
24:31donner un peu l'idée
24:33d'une Molenbeek en siège,
24:36on va dire,
24:37qui est enfermée,
24:38qui est sous contrôle
24:40de police et de l'armée.
24:42Je pense qu'une police
24:43qui est plus déployée,
24:44qui est plus proche
24:45des citoyens
24:46et qui est beaucoup plus
24:46dans les rues
24:47et beaucoup plus visible,
24:48va nous rendre
24:50beaucoup plus loin
24:51que les militaires dans la rue.
24:53– Encore une réaction,
24:54Cotantanine ?
24:54– Oui, je comprends tout à fait.
24:55C'est vrai que pour une partie
24:56de la population,
24:57voir l'armée,
24:57ça peut être aussi anxiogène.
24:59C'est logique,
24:59surtout si on a des enfants,
25:00ils peuvent se dire,
25:01mais tiens,
25:01que fait l'armée là-bas ?
25:02Parce qu'ils ont une autre vision
25:03de ce qu'est censée faire l'armée.
25:05Si elle intervient,
25:05je pense qu'alors,
25:06il faut le penser
25:07au minimum au niveau
25:08de la zone,
25:09voire de la région bruxelloise.
25:10C'est-à-dire que l'armée
25:11pourrait venir s'occuper
25:13de cibles de protection prioritaire
25:15comme des ambassades,
25:16décharger donc des policiers
25:18qui pourraient alors venir
25:19en renfort pour des patrouilles locales
25:20et faire la mission
25:21sur laquelle ils sont amenés.
25:22Ça, de manière ponctuelle,
25:23c'est quelque chose
25:24qui peut être pertinent.
25:25– Alors justement,
25:26ça pose un problème
25:27si l'armée devrait intervenir,
25:28disons,
25:29dans quel cadre juridique
25:30pourrait se faire ce déploiement ?
25:32C'est assez complexe tout de même.
25:33– C'est clair que c'est complexe
25:35parce que bon,
25:35effectivement,
25:36l'armée ne sera jamais
25:37qu'un soutien
25:38et ne pourra jamais intervenir.
25:39Nous l'avons vécu
25:40pendant une période de terrorisme.
25:42Ils ne pouvaient pas intervenir.
25:43Ils étaient présents.
25:44C'est pour dissuader.
25:46C'est de la dissuasion.
25:47Et au niveau juridique,
25:48ça va être très complexe
25:49à mettre en application.
25:50Effectivement.
25:51– On a évoqué le narcotrafic,
25:54disons,
25:54d'une manière plus générale.
25:55L'approche de lutte
25:57contre ce fléau,
25:58est-ce qu'elle doit être abordée
25:59comme un problème
26:00de santé publique
26:01ou plutôt simplement
26:03répressif, selon vous ?
26:05Je commence avec vous,
26:06Quadrataline Teclou.
26:08– Mon premier réflexe personnel,
26:10humain,
26:12ce serait d'abord
26:12aller dans la répression
26:13puisqu'on peut avoir
26:14une allergie au narcotrafic.
26:16Mais la réalité des faits,
26:17les études scientifiques,
26:18la réalité sociale,
26:19nous montrent
26:20que ce n'est pas la bonne option.
26:22Deux chiffres.
26:22la Belgique est dans le top 6
26:24au niveau européen
26:25pour les résidus de cocaïne
26:26au niveau des oeufs usés.
26:28Et selon Sien Sao,
26:30il y avait 10% de la population
26:32qui consommait de la drogue
26:33au début des années 2000
26:34et plus de 20%
26:3515 ans plus tard.
26:37Face à ces deux chiffres,
26:38on ne peut pas faire
26:39du tout répressif.
26:40Il faut le prendre
26:41comme un problème
26:41de santé publique
26:42parce que les chiffres
26:44sont devenus trop importants.
26:46– Arbonne Declé ?
26:46– Moi, je suis vraiment
26:48pour le fait
26:49qu'on le prend vraiment
26:49comme un problème
26:51de santé publique
26:52car ce sont des humains.
26:54Ce sont des humains
26:55qui ont en effet
26:56un problème de drogue
26:57mais aussi souvent
26:58lié à des problèmes
27:00psychologiques.
27:01Et donc, je pense que
27:02juste les déplacer
27:04de la rue
27:04à un autre endroit,
27:06ça ne résout pas
27:06le problème même
27:07qui est toujours
27:08la drogue.
27:09Et donc, oui,
27:10je suis pour le fait
27:12que ça devient
27:12un problème
27:13de santé publique
27:15et donc pas répressif du tout.
27:16Ça ne sert à rien
27:16de juste les cacher.
27:17– Oui, vous voulez ajouter
27:19quelque chose
27:19– Oui, je pense
27:20qu'il faut en fait
27:21distinguer d'un côté
27:22les personnes
27:23qui sont en situation
27:23d'assuétude
27:24et là, on est clairement
27:25dans une politique
27:26publique de santé publique
27:28et vraiment
27:29les dealers,
27:30les narcotrafiquants
27:31et là, il faut aller
27:32dans des mesures répressives.
27:33Il faut distinguer
27:34ces deux volets
27:34mais qui doivent arriver
27:35à se compléter.
27:36C'est vraiment
27:36la position équilibrée
27:38des engagés.
27:38– Didier Méli,
27:39c'est de plus en plus jeune
27:40à vraiment consommer
27:42de la drogue
27:43et on parlait en off
27:43tout à l'heure
27:44de votre expérience
27:45de directeur d'école,
27:45quelques mots.
27:46– Oui, effectivement,
27:47j'ai une expérience
27:48d'enseignant
27:49et de directeur d'école
27:50de près de 30 ans
27:52et étant dans le milieu
27:54centre de Bruxelles,
27:56je vis depuis plus
27:57de 30 ans
27:57qu'on parle de drogue
27:58et cette drogue
27:59effectivement s'étend.
28:00Alors, on parlait
28:01avant, effectivement,
28:03de cannabis.
28:04Maintenant,
28:05je ne sais même pas
28:05si on parle encore
28:06de cannabis dans les écoles,
28:07on parle plutôt
28:07de...
28:07– De toutes sortes.
28:09– De cocaïne
28:10ou d'héroïne,
28:11c'est quand même
28:11plus à la mort.
28:12– D'extasie.
28:12– Mais vous savez,
28:14il y a plus de 30 ans,
28:15la drogue,
28:16la cocaïne
28:16coulent à flot
28:17dans toutes les boîtes
28:18de nuit.
28:18Et vous savez,
28:20j'entends mes collègues
28:20qui disent,
28:21oui, c'est la répression,
28:22c'est la santé publique,
28:22vous avez tout à fait raison,
28:23c'est la santé publique
28:24effectivement pour soigner
28:25les gens qui ont
28:26ces assuétudes.
28:27Ce n'est pas en ouvrant
28:28une salle de shoot
28:28qu'on va régler le problème.
28:29Ça, soyons conscients
28:30qu'à Molenbeek,
28:31tant qu'à faire,
28:32on a quand même
28:32des problèmes de consommation,
28:35on a des problèmes
28:35de deal,
28:36mais on va encore
28:36ouvrir une salle de shoot
28:37pour résoudre le problème
28:40de quelques personnes
28:41et surtout amener
28:42d'autres assuétudes
28:45et d'autres malades
28:46à venir sur la commune
28:47de Molenbeek
28:48parce que là,
28:48ils pourront,
28:49entre guillemets,
28:50peut-être être encadrés
28:51et aidés.
28:52Mais, vous savez,
28:53enrayer la drogue,
28:54il va falloir l'enrayer
28:55dès le départ
28:56chez les plus jeunes
28:57qui en consomment
28:59et surtout
28:59chez les consommateurs
29:00parce que
29:01tant qu'il y aura
29:01des consommateurs,
29:02il y aura des dealers.
29:04– Alors,
29:04vous avez parlé
29:05de salle de shoot,
29:08il y a nos voisins
29:09hollandais
29:10qui ont légalisé,
29:11entre guillemets,
29:12l'utilisation
29:12de certaines drogues
29:13qui semblent apparemment
29:15fonctionner,
29:16entre guillemets.
29:17Est-ce que ce serait,
29:17d'après vous,
29:18un exemple à suivre
29:19chez nous,
29:19Harmonie de Knot ?
29:20– Je pense que l'idée
29:22de l'espace de drogue
29:25n'est pas mal.
29:26Malheureusement,
29:27Molenbeek,
29:27ils l'ont placé
29:28là où il ne fallait
29:29pas le placer, en fait.
29:30C'est-à-dire qu'on est
29:31déjà dans un quartier
29:32où il y a beaucoup d'écoles,
29:33il y a déjà
29:33beaucoup de problèmes
29:34de drogue,
29:34il y a déjà beaucoup
29:35de défis,
29:36on va dire,
29:37socio-économiques
29:38et on va y placer
29:39encore une salle de drogue,
29:40une salle de shoot.
29:41Je pense que l'endroit
29:42n'est pas la place.
29:44Après, oui,
29:45il faut trouver une solution
29:46et je pense que si,
29:47justement,
29:48des espaces
29:49où on peut prendre
29:50la drogue en sécurité,
29:51mais surtout
29:51où il y a un suivi
29:53de ces personnes-là
29:54et qu'ils ont,
29:55après qu'ils arrivent
29:56à trouver un suivi
29:57économique,
29:59mais aussi psychologique,
30:00que là,
30:01ça peut vraiment servir.
30:02Mais pas,
30:03comme on le présente
30:05aujourd'hui.
30:05Votre avis,
30:06Codrataline Teglou ?
30:08Je pense qu'il faut
30:08faire attention
30:09au message qu'on donne
30:10à la jeunesse
30:11quand on parle
30:12des pénalisations
30:13ou de régularisations,
30:15de légalisation,
30:16pardon.
30:17Donc ça,
30:17vraiment,
30:17c'est un point important.
30:19Donc il faut garder
30:19un message
30:20qui est de dire
30:20que la drogue tue.
30:22Ça,
30:22c'est important.
30:23Elle détruit des vies.
30:24La sienne,
30:25celle de sa famille,
30:26celle de notre entourage,
30:27celle de son quartier.
30:28Des projets pilotes,
30:31notamment,
30:31vous parliez,
30:32aux Pays-Bas,
30:32à Amsterdam,
30:33sont en train
30:34d'avoir lieu.
30:35Sous forme de projet pilote,
30:37ça peut être intéressant.
30:38Une généralisation directe
30:39à une commune
30:40ou à une région,
30:41ça me semble trop.
30:42Sous forme de projet pilote,
30:43pour voir avec les associations
30:44de terrain,
30:45les acteurs locaux,
30:46est-ce que ça peut être
30:46une solution ?
30:47Pourquoi pas ?
30:48Mais attention au message
30:49qu'on donne à la jeunesse.
30:50Alors justement,
30:51les perspectives
30:51et les solutions,
30:53on en parle.
30:53Dans quelques instants,
30:54restez avec nous.
30:55Vous êtes bien sur Arabelle.
30:55Et c'est la troisième
31:05et dernière partie
31:06de votre émission
31:06Casse sur table.
31:07Le diagnostic est maintenant posé.
31:09Les responsabilités pointées
31:10maintenant en place,
31:11s'il vous voulez bien,
31:12aux solutions.
31:13Quelles mesures concrètes
31:14peuvent ou doivent être
31:15mises en oeuvre
31:15pour rendre Moulenbeek plus sûr ?
31:17Et comment éviter
31:18que les jeunes d'aujourd'hui
31:19deviennent des trafiquants
31:20de demain ?
31:21Alors quelle serait,
31:22selon vous,
31:22disons une approche
31:23véritablement globale,
31:25intégrée, holistique,
31:25qui mêle sécurité,
31:27prévention et action sociale ?
31:28Je me tourne vers vous,
31:29Codrat Aline Teclou.
31:30Il faut évidemment
31:31un plan intégré et hybride.
31:33Intégrée,
31:33c'est-à-dire qui intègre
31:34tous les niveaux de pouvoir
31:35et les différents domaines
31:37qui sont liés
31:38au trafic de drogue.
31:40Et hybride,
31:40parce que comme on l'a dit
31:41tout à l'heure,
31:42il faut aussi bien
31:42un volet répressif
31:44qu'un volet de santé publique
31:46pour les personnes
31:46qui sont en assuétude,
31:47un volet répressif
31:48et un volet social.
31:49Mais je voudrais être
31:50très concret.
31:51En fait,
31:51je pense qu'on devrait
31:52prendre le même état d'esprit,
31:55la même prise de conscience
31:56qu'on a eue à Bruxelles,
31:57peut-être que les plus anciens
31:58s'en rappellent,
31:59dans les années 90,
32:01face aux émeutes
32:02qu'il y a eu
32:03dans différents quartiers
32:04à Bruxelles
32:04et au désespoir
32:05qui avait été crié
32:06par les jeunes
32:06dans les années 90.
32:07à ce moment-là,
32:09tous les niveaux de pouvoir
32:10ont pris conscience
32:11où l'a.
32:12On a laissé aller trop loin,
32:15on n'a pas assez agi
32:16pour ces jeunes-là.
32:17Et tous les niveaux de pouvoir
32:17se sont mis ensemble
32:18pour des financements
32:19et pour des actions.
32:21On a eu de l'argent du fédéral
32:22pour les associations locales,
32:23on a eu un dispositif
32:24d'accrochage scolaire
32:25au niveau régional,
32:26on a eu des référents
32:27d'accrochage scolaire
32:27dans les communes,
32:28dans les écoles,
32:29on a eu plus de policiers
32:30dans la rue,
32:31on a eu Actiris,
32:32je ne sais pas si...
32:33parce qu'on parle aussi
32:33de l'aspect économique,
32:34Actiris à l'époque
32:35n'avait pas de partenariat
32:37avec l'association.
32:38C'était directement
32:39l'administration
32:40en contact
32:41avec les chercheurs d'emploi.
32:42Or, une administration,
32:43on le sait bien,
32:44elle est parfois éloignée
32:45un peu des publics
32:45plus précarisés.
32:47À ce moment-là,
32:47réforme d'Actiris
32:48avec tout un développement
32:50de tissus associatifs
32:51pour arriver à toucher
32:52ce public-là.
32:53Là, il y a vraiment
32:54une prise de conscience,
32:55même une garantie
32:55pour la jeunesse
32:56qui était au niveau européen,
32:57qui a été implémentée
32:58à Bruxelles.
32:59Ce même état d'esprit
33:00aujourd'hui,
33:01où tous les acteurs
33:02sont autour de la table
33:03pour une même cause,
33:04doit se faire maintenant
33:05pour les questions
33:06de drogue
33:06et de violences
33:07liées aux fusillades.
33:08Didier Mélis,
33:09est-ce que c'est réalisable
33:10une approche
33:11véritablement intégrée
33:12pour Molenbeek ?
33:14Je pense que c'est
33:14tout à fait réalisable.
33:15À partir du moment,
33:16on mettra les moyens
33:16pour avoir une police
33:18plus présente
33:20et plus proche,
33:21vraiment une police
33:22de proximité
33:23que les habitants
33:25pourront rencontrer facilement.
33:26À partir du moment,
33:26on aura une justice
33:28plus rapide
33:29et plus efficace
33:29parce que là,
33:30il y a vraiment
33:31de l'argent à investir
33:32pour avoir une séduction
33:33justice qui répondra
33:34directement aux attentes
33:35et à partir du moment
33:36où on fera un investissement
33:37de masse dans les quartiers
33:39mais surtout
33:39un investissement massif
33:41dans l'enseignement
33:42et pas un saupoudrage
33:44comme on le fait
33:44malheureusement
33:44depuis des décennies.
33:46J'ose croire que notre ministre
33:48essaye, mais bon,
33:49après, voilà,
33:50un ministre arrive et passe
33:51et puis repart
33:52et un autre le remplace.
33:54Mais il faut absolument
33:55investir de ce côté-là
33:56pour avoir une police
33:57plus proche,
33:58avoir une justice
33:59plus rapide
34:00et avoir effectivement
34:01un enseignement
34:02qui va être plus adapté
34:05à nos jeunes d'aujourd'hui.
34:06Harmonie de Knet,
34:07donc il faut mieux coordonner
34:08police, justice
34:09et administration
34:09à Molenbeek ?
34:10Oui, clairement.
34:11Mais pas juste à Molenbeek,
34:12je pense un peu
34:12dans toute la Belgique.
34:14On est dans un pays
34:15très administratif.
34:17Le temps que la police
34:18attrape quelqu'un
34:19et que ça passe en justice
34:20et que les papiers
34:20sont remplis
34:21et que l'administration locale
34:23ont reçu
34:23les documents nécessaires,
34:25le criminel est sorti.
34:27Et justement,
34:27les trafiquants,
34:28ils profitent
34:29de ces failles-là
34:31dans le système
34:32pour faire passer
34:33ce qu'ils font,
34:36pour faire passer
34:37ce qu'ils font.
34:38Je pense qu'une police
34:39qui est proche du citoyen
34:40connaît ce problème.
34:42Et donc,
34:43il faut en effet
34:44investir dans la police
34:45de proximité,
34:46donc plus de visibilité
34:47dans la rue,
34:48mais investissez
34:50surtout dans la jeunesse
34:51et surtout dans l'enseignement,
34:53mais aussi sur des projets
34:55plus locaux
34:56qui justement vont
34:57s'occuper
34:58d'une manière
34:59beaucoup plus
35:00émancipatrice
35:02avec ces jeunes
35:03et pas juste
35:04sur l'occasion
35:05de venir
35:05et faire quelque chose
35:06et puis ressortir.
35:08Non,
35:08vraiment travailler
35:08avec ces jeunes
35:09et montrer
35:10qu'il y a d'autres manières
35:11d'avancer
35:12et leur sortir
35:13un peu
35:13de leur situation
35:14qui sont souvent
35:15économiquement
35:16beaucoup plus faibles.
35:17Vous parlez de police
35:19de proximité,
35:20allusion finalement
35:22aux agents de quartier
35:22qu'on voit
35:23de moins en moins.
35:24Oui,
35:25donc je voudrais
35:26vraiment plus renforcer
35:27donc vraiment
35:28la proximité,
35:30donc les agents
35:30de proximité
35:31du quartier.
35:32Sauf que pour eux,
35:33il y a encore trop
35:34un trou
35:34entre eux
35:35et la police.
35:36Donc il y a trop
35:37un trou,
35:37ils sont un peu éloignés
35:38et je pense
35:39que la police aussi
35:40n'a pas vraiment
35:41un sentiment
35:42de vrai problème
35:43qui vit dans les habitants
35:44parce qu'ils sont justement,
35:46il y a ces trous
35:47entre la police
35:48et les habitants
35:48et puis au milieu
35:49il y a les agents
35:49de quartier.
35:50Il y a une distance.
35:51Oui, il y a une distance
35:51on va dire
35:52et donc travailler
35:53plus ensemble
35:54et justement
35:54va faciliter
35:56justement
35:57une réaction
35:58des 10 milices
35:59les agents
35:59de quartier.
36:00Oui, tout à fait
36:00les agents de quartier
36:01moi j'ai quand même
36:02l'impression
36:02parce que je suis aussi
36:04de par ma casquette
36:05syndic d'un gros immeuble
36:07sur Molenbeek
36:07et les agents de quartier
36:09on a l'impression
36:11qu'elles allaient voir
36:11plus qu'avant
36:12mais ils sont submergés
36:13administrativement.
36:14submergés
36:15parce que finalement
36:15l'administration
36:16communale
36:17alors je pense
36:19que ça peut arriver
36:19sur les communes
36:20finit par leur demander
36:21parfois de passer
36:22deux fois
36:23trois fois
36:24pour juste constater
36:25si une personne
36:26habite bien
36:27dans un appartement.
36:28J'ai le cas
36:28d'un habitant
36:30dans mon immeuble
36:30il me dit
36:31mais monsieur le ministre
36:32il y a eu une erreur
36:33d'orthographe
36:34dans mon nom
36:34et du coup
36:35l'agent ne veut pas
36:35me valider.
36:37Erreur d'orthographe
36:38dans le nom
36:38il faut arrêter
36:39il y a un N
36:40à la place d'un R
36:41il faut arrêter
36:42et je ne pense pas
36:43que c'est l'agent de quartier
36:43qui veuille ça
36:44c'est parce qu'on met
36:45des normes
36:46de plus en plus
36:46restrictives
36:47au niveau administratif.
36:48Vous voulez réagir
36:48tout à l'heure
36:49Codrataline Teclou ?
36:50Oui par rapport
36:51au lien de confiance
36:52entre police
36:53et citoyen
36:53on est à un carrefour
36:55à un moment
36:56vraiment de cotitour
36:57comme on dit en roumain
36:58parce que je suis
36:59d'origine roumaine
36:59c'est ce mot là
37:00qui me vient maintenant
37:00à l'esprit
37:01pour ceux qui nous écoutent
37:02et qui sont peut-être
37:02de cette origine là
37:03il faut un changement
37:05dans la police
37:05mais aussi dans la population
37:07dans la police
37:09parce que c'est vrai
37:09parfois qu'elle est trop éloignée
37:11des citoyens
37:12notamment de la jeunesse
37:13je pense qu'il y a
37:14beaucoup de malentendus
37:15en fait avec des codes
37:16de la jeunesse
37:17qui sont mal interprétés
37:18par le reste de la population
37:19et il n'y a pas
37:20un travail suffisant
37:21par rapport à ça
37:21je prends un exemple
37:23par rapport aux jeunes
37:23tout ce qui est le rap
37:24ce sont certains codes
37:26c'est pas forcément
37:27de la violence
37:27ce sont des codes sociaux
37:28il faut qu'au sein
37:29de la population
37:30et en particulier
37:30de la police
37:31on comprenne
37:32que veulent dire
37:32ces codes vestimentaires
37:33que veulent dire ces codes
37:34quand on est ensemble
37:35quand on dit quelque chose
37:36des casquettes
37:37c'est pas forcément
37:38qu'il y a de la délinquance
37:39on peut y voir y associer
37:40parce que l'imaginaire du rap
37:41surtout américain
37:42contribue à cette idée
37:43mais c'est pas forcément
37:44le cas dans les faits
37:46mais j'insiste
37:47et ça nous semble important
37:48chez les engagés
37:49il y a également
37:50un changement
37:50auprès de la population
37:51la population doit se mobiliser
37:53la population doit oser
37:55interpeller sa police
37:57lorsqu'elle voit
37:58un trafic de drogue
37:58qui se développe
38:00il faut oser contacter
38:01sa police locale
38:02ou bien un animateur de rue
38:04que l'on connait
38:05c'est quelque chose
38:06qui est nécessaire
38:06et il y a encore
38:07trop de peur malheureusement
38:08il faut vraiment
38:08prendre conscience
38:09que soit
38:10on y va tous ensemble
38:12tous
38:12et toutes ensemble
38:13soit on va tous
38:15se casser la gueule ensemble
38:16parce que la drogue
38:17malheureusement
38:18ne pardonne pas
38:19vous parlez des équipes
38:20de quartier
38:20justement
38:21quelles ressources
38:22ces équipes
38:22ont-elles vraiment besoin
38:24pour être efficaces
38:26on parlait des moyens limités
38:27mais comment faire
38:28pour les aider justement
38:29je pense que
38:31déjà au niveau
38:32des équipes de quartier
38:33réduire la lourdeur administrative
38:35à partir du moment
38:36où vous demandez
38:37un policier
38:38de passer
38:38enfin un policier
38:39de quartier
38:39ou un policier tout court
38:40de passer plus de temps
38:42à rédiger des PV
38:43en multiples exemplaires
38:44qu'à finalement
38:45se retrouver dans la rue
38:46face aux citoyens
38:47et discuter avec eux
38:48et parler avec eux
38:48puisque la communication
38:49sera toujours le meilleur moyen
38:51pour arriver à des solutions
38:53et voilà
38:54moi j'ai toujours travaillé
38:55avec les jeunes
38:56en communiquant
38:57en les respectant
38:58et en disant toujours
38:59avant de me faire respecter
39:01je les respecte d'abord
39:02que ce soit
39:03les jeunes
39:04des moins jeunes
39:04je les respecte
39:05et le jeune
39:06se sent obligé
39:07de vous respecter
39:08alors il y en a
39:08qui les rapperont toujours
39:09mais moi dans tous les quartiers
39:10de Mollumbeck
39:11je ne me suis jamais
39:12senti mal à l'aise
39:13dans aucun quartier
39:14et j'ai toujours
39:15eu cette tendance
39:16à dire aux jeunes
39:17bonsoir
39:18bonjour
39:18bonsoir jeunes gens
39:19il n'y a pas tellement
39:19où vous avez ce petit mot
39:20il dit tiens
39:21il n'a pas peur de nous
39:22et il nous parle
39:23et oui
39:24je leur parle
39:25comme tout citoyen
39:26naturellement
39:27alors nous sommes d'accord
39:29à court terme
39:30il faudrait des mesures
39:31plus concrètes
39:32plus fermes
39:33pour enrayer ces fusillades
39:35mais à moyen et long terme
39:36comment justement
39:37reconstruire ce tissu social
39:39il y a un petit peu
39:40en déliquescence
39:40pour prévenir justement
39:42l'entrée des jeunes
39:42dans la violence
39:43je me tourne vers vous
39:44Didier Milis
39:45mais déjà mettre
39:47les moyens en place
39:48pour avoir une attractivité
39:50pour les jeunes
39:51parce que si on les laisse
39:52aller
39:52d'abord il va
39:53et mon collègue le disait
39:55très bien
39:55il va falloir travailler
39:56avec la population
39:57et je vous le disais tout à l'heure
39:59avec les parents
39:59il faut conscientiser les parents
40:01que la solution
40:02de laisser leur gamin
40:03dans la rue
40:04ce n'est pas la bonne solution
40:06vous savez quand j'étais jeune
40:07les policiers de quartier
40:08ils vous interpellaient
40:09si vous traîniez dans la rue
40:10parce que vous aviez été licencié
40:12à l'école
40:12et qu'on vous demandait
40:13pourquoi vous étiez encore à la rue
40:14parce que quand vous êtes licencié
40:15vous êtes censé rentrer à la maison
40:16ici non
40:17les jeunes sont à la rue
40:18c'est tellement plus facile
40:19de laisser le gamin
40:20traîner à la rue
40:21quand moi je vois des familles
40:23quel que soit l'âge des enfants
40:26à 22h
40:2722h30
40:2823h
40:29en pleine semaine
40:29ils sont à la rue
40:30ils sont au parc
40:31alors que les enfants doivent aller à l'école
40:32alors là il faut ressouder ce tissu
40:35de dire aux parents
40:36attention
40:36vous avez des enfants
40:37vous devez en être responsable
40:38vous devez vous en occuper
40:40et à partir de ce moment là
40:41on vous donnera aussi les moyens
40:42pour encadrer vos enfants
40:43dans un enseignement de qualité
40:46Harmonie de Knut
40:46responsabiliser encore plus
40:48les parents
40:49pour éviter l'abandon
40:49c'est à dire qu'il faut responsabiliser
40:53mais je pense aussi éduquer les parents
40:55je pense qu'il y a beaucoup de parents
40:56qui viennent d'autres cultures
40:59ou même d'autres
41:00socio-économiquement
41:03des situations socio-économiques
41:05et donc qui ne sont pas aptes
41:07on va dire aujourd'hui
41:08à pouvoir mettre leur enfant
41:12dans un quartier
41:14où on sait que voilà
41:15il y a le trafic de drogue
41:16il y a etc
41:17donc il ne faut pas juste
41:19les responsabiliser
41:20il faut les éduquer
41:21et ça je pense que c'est un travail d'équipe
41:23donc en effet
41:24ce n'est pas que la responsabilité
41:26de la police
41:28le fait de la sécurité
41:29c'est la responsabilité
41:31de tous les citoyens
41:32et donc c'est la responsabilité
41:34de l'enseignement
41:35donc il faut fort investir
41:36dans l'enseignement
41:37mais aussi dans la même chose
41:38les associations locales
41:41toutes les agents locales
41:42c'est très important
41:43à eux aussi
41:44de passer chez ses parents
41:46éduquer ses parents
41:47et créer des programmes
41:48qui en effet
41:50vont éduquer
41:50et responsabiliser ses parents
41:52un enfant qui est dans la rue
41:53à 10h
41:54c'est correct
41:54ce n'est pas correct
41:55ça ne devrait pas se passer
41:56pas certainement
41:57quand il doit être à l'école
41:59le lendemain
41:59ce n'est pas quelque chose
42:00qui est normal
42:01ce n'est pas quelque chose
42:02qui est bien pour l'enfant même
42:04et donc je pense que
42:06éduquer ses parents
42:07l'enfant
42:08et le responsabiliser
42:10va en effet aider
42:11la population
42:12responsabiliser
42:13Codrataline Teclou
42:14oui à moyen et long terme
42:16deux éléments essentiels
42:17je l'ai redit déjà tout à l'heure
42:19la question de la banalisation
42:20de la violence
42:21et là je rejoins
42:22sur la responsabilisation
42:23des parents
42:23les parents ont une responsabilité
42:26par rapport à la banalisation
42:27de la violence
42:27qu'elle soit physique
42:28ou qu'elle soit verbale
42:29parce que ça commence
42:31par des entre guillemets
42:31petites violences
42:32on s'habitue à cette violence
42:34et si on la voit partout
42:36elle devient en fait
42:37un environnement diffus
42:39qui n'est pas propice
42:40à lutter contre
42:42un trafic de drogue
42:42c'est évident
42:43et deux
42:43il y a un chiffre
42:44que je voudrais quand même
42:44donner aussi
42:45c'est les jeunes
42:46en situation de nid
42:47comme on appelle
42:47donc ils ne sont ni à l'école
42:48ni en formation
42:49ni à l'emploi
42:50la moyenne régionale
42:51est de 10%
42:52mais à Molenbeek
42:52on est sans doute
42:53à 15 voire peut-être 20%
42:55il faut absolument
42:56lutter contre
42:57ce chiffre-là
42:58réduire ce chiffre-là
42:59par tous les moyens
42:59qu'on a évoqués avant
43:00mais vous avez parlé
43:02à moyen et long terme
43:02mais vous êtes passé très vite
43:03sur le court terme
43:04et je trouve vraiment essentiel
43:05parce que là
43:06il y a une urgence
43:06que les citoyens Molenbeekois
43:07vivent
43:08à très court terme
43:09comme je l'ai dit au début
43:10un bourgmestre
43:11de plein exercice
43:12c'est essentiel
43:13déployer une police
43:14et les acteurs de terrain
43:15un plan intégré
43:17et hybride
43:17se réapproprier
43:18l'espace public
43:19comme l'ont fait
43:19les citoyens
43:20aujourd'hui à midi
43:21et la commune
43:22doit les encourager
43:23et lancer
43:25une campagne
43:26de sensibilisation
43:27près de toute
43:27la population
43:28Molenbeekois
43:29ce qui a un rôle
43:29à jouer dans la lutte
43:30contre le trafic de drogue
43:32d'initiative
43:33pour répondre
43:33à toutes ces familles
43:34qui disent
43:35je lis encore la presse
43:36j'ai envie de quitter
43:38Molenbeek
43:38face à cette
43:39insécurité permanente
43:40je dirais
43:41ne quitter pas Molenbeek
43:42parce que
43:43quitter Molenbeek
43:44c'est baisser pavillon
43:46et dire voilà
43:47on a perdu
43:47alors que
43:48je pense que
43:49la majorité de la population
43:50n'a pas envie
43:50de perdre
43:51la main
43:52sur sa commune
43:53ou sur son quartier
43:54et que nous sommes
43:55assez forts
43:55pour faire face
43:56à toute cette situation
43:57mais effectivement
43:58nous avons aussi besoin
43:59d'une politique
44:00une politique
44:01qui prend des mesures
44:02claires et nettes
44:03tant en sécurité
44:04qu'en encadrement scolaire
44:06que dans les activités
44:08parascolaires
44:09avec des activités
44:11qui mettent les enfants
44:12effectivement
44:12sur le droit chemin
44:13alors après
44:14entendre
44:15effectivement
44:16il y a beaucoup de jeunes
44:16qui sont
44:17ni à l'école
44:18ni en emploi
44:18ils n'ont pas de formation
44:20et aujourd'hui
44:22les ramener
44:23sur le chemin
44:24de l'emploi
44:25je peux vous dire
44:26que c'est très dur
44:27j'ai proposé
44:28parce que j'ai beaucoup
44:29de relations
44:30avec des entrepreneurs
44:31à de nombreux jeunes
44:32de venir travailler
44:34dans les entreprises
44:35avec des salaires
44:36attractifs
44:37quand même
44:38mais ils ne savent pas
44:39se lever
44:40ils ne savent pas
44:41se lever
44:41parce que se lever
44:42à 7h du matin
44:42pour aller travailler
44:43ça n'existe plus
44:44aujourd'hui les jeunes
44:45ils se lèvent
44:45à 11h
44:46moi vous savez
44:47quand j'étais enseignant
44:48quand j'étais directeur
44:49j'avais des parents
44:50qui me disaient
44:50mais monsieur
44:51il ne veut pas venir
44:52à l'école
44:52il ne veut pas se lever
44:52on va venir le chercher
44:54on va vous envoyer une patrouille
44:55puis on va venir le chercher
44:55parce que si vous ne savez
44:56pas le mettre dehors
44:57c'est quand même grave
44:58qu'un parent ne sache pas
44:59mettre son fils dehors
45:00pour le mettre à l'école
45:01mais on a envoyé
45:02des patrouilles
45:02et je peux vous dire
45:03que là ça bouge un petit peu
45:04et bien là encore une fois
45:05responsabiliser des parents
45:06les parents se lèvent
45:08alors c'est vrai
45:09que pour certains enfants
45:10se retrouver dans une famille
45:11où il est le seul
45:11à se lever pour aller à l'école
45:12c'est pas facile pour lui
45:13mais c'est pas la généralité
45:15et c'est pas pour ça
45:16que ça doit devenir
45:16un dealer
45:17un cancre
45:17ou un trafiquant
45:18et donc effectivement
45:20responsabiliser des parents
45:21vous levez vos enfants
45:21vous les envoyez à l'école
45:22à l'heure
45:23et c'est tout
45:25le début du cheminement
45:26aller à l'école à l'heure
45:27respecter son professeur
45:29à voir son matériel
45:30et ça rentre dans tout
45:32le cheminement de l'éducation
45:33Alors on arrive tout doucement
45:34au terme de cette table ronde
45:36et avant de conclure
45:37je vous propose
45:38un dernier tour de table
45:39une double question
45:41si vous avez un message
45:42direct aux autorités
45:43communales, régionales
45:44ou fédérales
45:45pour restaurer d'abord
45:46la sécurité à Molenbeek
45:48et puis un message aussi
45:49aux habitants de Molenbeek
45:50à ceux qui vivent
45:51cette insécurité
45:52et rappeler que
45:53Molenbeek quand même
45:54c'est une commune
45:55où il fait bon vivre
45:56Côte-Antaline Téclo
45:57Alors le message
45:59à la majorité communale
46:00il est simple
46:01soyez présent
46:02assurez le quorum
46:03lors des conseils communaux
46:05ne soyez pas que
46:06deux échevins sur six
46:07durant l'été
46:08mais durant un été
46:09particulièrement difficile
46:11pour nos concitoyens
46:12Molenbeek
46:13soyez responsable
46:14comme je l'ai dit
46:15un ou une bourgmestre
46:16de plein exercice
46:17c'est essentiel
46:18et soyez compétent
46:20parce que des fois
46:20on hallucine un petit peu
46:22quand on se rend compte
46:22ça fait des années
46:23qu'il y a du trafic
46:24au parc Bonnevie
46:25et on dirait que
46:26c'est maintenant
46:26que la majorité découvre
46:27qu'il faut élaguer les arbres
46:28ou déplacer un banc
46:29ça c'est quand même problématique
46:31et sinon le message
46:32aux citoyens
46:33à ceux qui auraient peut-être
46:34envie de fuir
46:35ou de partir
46:35chez les engagés
46:37on parle vrai
46:38et donc je dirais
46:39oui Molenbeek
46:39n'est pas parfaite
46:40mais Molenbeek
46:41c'est chez vous
46:42Molenbeek c'est chez nous
46:43il ne faut pas le laisser
46:45aux dealers
46:45et vraiment
46:46j'en appelle à la population
46:48on a besoin de vous
46:49dans ce combat
46:50venez aux conseils communaux
46:51mettez la pression
46:53sur la majorité
46:54sur l'opposition
46:55interpellez
46:56les conseillers communaux
46:57prenez contact
46:58avec la police
46:59avec les gardiens de la paix
47:00avec le tissu associatif
47:02faites des sit-in
47:03utilisez votre droit
47:05d'aller dans les espaces publics
47:07comme ça a été fait
47:08ce midi
47:08je le répète
47:10soit on y va tous ensemble
47:12soit on rate tous ensemble
47:14Dharmonie Deknil
47:14alors pour commencer
47:16pour les responsables
47:18des communales
47:20mais aussi régionales
47:21et fédérales
47:22il faudra commencer
47:23à arrêter
47:23de pointer le droit
47:24et juste prendre
47:25sa responsabilité
47:26au quel niveau
47:27qu'il se soit
47:28il faut agir vite
47:29et de manière concertée
47:31parce que
47:32que ce soit fédéral
47:33régional
47:34ou communale
47:35on parle de vie humaine
47:37on parle de la sécurité
47:38en effet de nos enfants
47:40de tous nos enfants
47:41collectifs
47:41et si on ne prend pas
47:43de bonnes décisions
47:44aujourd'hui
47:44on va payer le prix
47:45pendant des années
47:46aux citoyens
47:48de Molenbeek
47:48je voudrais leur dire
47:49surtout ceux
47:50qui veulent dire
47:50on a envie de quitter
47:51Bruxelles
47:52on a envie de quitter
47:53Molenbeek
47:54ne quittez pas
47:55ce n'est pas insoluble
47:57il ne faut pas oublier
47:59que ce sont nous
48:00les habitants
48:00qui font la commune
48:02ce qu'elle est
48:02et il ne faut pas la laisser
48:04à ceux qui veulent l'abîmer
48:05donc il ne faut pas la laisser
48:06justement
48:06à ces personnes
48:08qui veulent
48:08faire du mal
48:09à notre commune
48:10et donc il faut
48:10travailler ensemble
48:11et en effet
48:13venez
48:14venez au conseil communal
48:15on est des conseils communaux
48:16venez nous interpeller
48:17si vous avez des questions
48:18si vous avez d'autres
48:19faites des interpellations citoyennes
48:21et surtout
48:22mettez la pression
48:23sur la majorité
48:24et voilà
48:24prenez vos droits
48:25Didier Mélis
48:26un dernier mot
48:27deux échevins sur huit
48:29voire sur neuf
48:30avec une bourgomestre remplacée
48:33pendant les congés
48:34personne ne revient
48:36personne n'intervient
48:37pendant les fusillades
48:3812 fusillades
48:3911 fusillades
48:40et puis à un moment
48:40bah oui
48:41ils reviennent quand même
48:42de congés heureusement
48:42et on me dit
48:43je ne pouvais quand même pas
48:44venir avec un gilet par balle
48:45c'est pas ça qu'on vous demande
48:46on vous demande
48:46de venir soutenir votre commune
48:47de la rencontrer
48:48mais bon
48:49moi je dis
48:49réveillez-vous
48:50arrêtez de mentir
48:51levez la tête du guidon
48:53et arrêtez de mettre
48:54tous les mots
48:55sur le dos
48:55de l'Arizona
48:56du MR
48:57de Georges Louis Boucher
48:58parce qu'il n'y a plus que ça
48:59à Molenbeek
48:59il n'y a que Georges Louis Boucher
49:00qui existe d'ailleurs
49:01je me demande
49:02s'il ne devrait pas venir
49:02vivre à Molenbeek
49:03ce serait plus facile
49:04je ne vais pas faire sa pub
49:05mais je dis
49:05voilà
49:06aujourd'hui
49:07moi je vais dire aux citoyens
49:08ne baissez pas les bras
49:09unissons-nous
49:10travaillons ensemble
49:11battons-nous
49:12parce que
49:13c'est là que nous irons
49:14tous en force
49:15tous ensemble
49:16pour gagner cette bataille
49:17contre le narcotrafiquant
49:18voilà c'était donc
49:19l'une des conclusions
49:19Didier Millis
49:20chef du groupe
49:21EBR à Molenbeek
49:22Kodrat Alinteklou
49:23président des engagés
49:24pardon à Molenbeek
49:25et Harmonie De Knut
49:26représentante du parti
49:28la team Ahidal
49:29merci d'avoir été avec nous
49:30sur Arabel
49:31merci à vous
49:32merci à vous
49:32et bonne soirée
49:34et c'est ainsi
49:35que l'on referme
49:35votre émission du mercredi
49:37excellente soirée à tous
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