C’est en fin de soirée de ce 22 août que le Conseil constitutionnel a rendu son verdict sur la saisine effectuée une semaine plus tôt par Me Akere MUNA, Candidat du Parti Univers. En clair, Paul Biya sera bel et bien candidat à sa propre réélection le 12 octobre prochain. L’ex-Bâtonnier s’est, portant évertué à faire entendre aux Juges l’ineptie de cette gouvernance par procuration née, selon lui, de l’incapacité physique désormais avérée du Président-candidat. Faisant pour cela remarquer que l’actuel occupant du siège d’Etoudi règne mais ne gouverne plus. Ces arguments n’ont visiblement pas été suffisants. Car pour ledit Conseil, sa requête est non justifiée. Rappelons qu’après avoir déposé sa requête, Me Akere Muna avait indiqué que son dossier était complet. Il y avait 11 pièces justificatives à savoir, des articles de presse, des photos, des vidéos et une expertise gériatrique qui avait pour objectif démontrer que le président à son âge de 92 ans est nécessairement dépendant. Ses arguments principaux étaient
00:30Nous sommes contents, satisfaits de la décision qui a été rendue par le Conseil constitutionnel en ce qu'elle rejette le recours introduit par M. Akere Mouna comme étant non justifié.
00:52En effet, comme vous avez pu l'entendre au cours des débats devant le Conseil, M. Akere Mouna introduit une requête tendant à faire déclarer inéligible le candidat du RDPC
01:09sur le fondement de l'article 118 alinéa 1 du Code électoral, sauf que dans son recours, il parlait de tout sauf des conditions d'inéligibilité prévues par le texte qu'il a lui-même convoqué.
01:26Et donc, c'est tout naturellement que le Conseil a rejeté son recours.
01:33Tout le monde sait ce qui se passe.
01:35Donc, si on peut parler en termes de gains ou de pertes, pour eux, ça serait une victoire sans honneur.
01:41Vous étiez là, dans la salle.
01:44Il y avait assis le directeur du cabinet civil.
01:47Le directeur du cabinet civil, qui est proche du président.
01:50Qu'est-ce qu'il était mandant ?
01:53C'était plus simple, il s'est élevé, il dit que, mais de quoi part-il ?
01:56Je le vois, je t'avais dit ce matin, je t'avais dit hier soir.
01:59On a fait ci, on a fait ça ensemble.
02:01Il n'a rien dit.
02:02Le problème, j'ai parlé de M. Foulou, c'est de ne pas savoir s'il était d'étranger ou pas.
02:08C'est de savoir, est-ce que nous avons un président dépendant ?
02:12Aujourd'hui, nous l'avons prouvé, le président qui règne, même peut-être pas, mais il ne gouverne pas.
02:20C'est ce que nous avons, et il faut que les communaux le sachent.
02:23Le président bien n'est pas là, il ne nous gouverne pas.
02:27Et ça, c'est une chose grave.
02:32Je retiens que le Conseil constitutionnel n'a dit à aucun moment
02:58que le président de la République n'est pas dépendant.
03:03Il n'a dit à aucun moment que le président de la République ne s'est pas mis volontairement dans cette situation de dépendance.
03:12Il n'a dit à aucun moment que si cette dépendance était vis-à-vis d'une personne étrangère au Cameroun,
03:20alors il n'y aurait pas lieu de parler d'inégibilité.
03:26Le rapporteur était d'accord avec nous.
03:28Il y a de la dépendance.
03:30Personne ne l'a nié et mon client vient de vous l'expliquer.
03:33C'est pour ça que celui qui le voit tous les jours n'a pas osé se lever
03:38pour critiquer notre argument sur la question de dépendance.
03:43Nous pensons que c'est un peu décevant parce qu'un grand avocat comme Maître Mouna
03:51ne devrait pas ignorer ce que c'est qu'une délégation de signature.
03:57Le chef de l'État s'est entouré d'un brillant secrétaire général.
04:01Qui a délégation de signature, c'est qui est légal.
04:04Il a sa signature, mais il rend compte.
04:08Ça c'est aussi une obligation prévue par la loi.
04:11De la même façon, la première dame est tout à fait camerounaise.
04:16Même si elle est d'origine française par son père,
04:20la loi éclaire là-dessus.
04:22Les épouses acquièrent leur nationalité automatiquement par le mari.
04:29Donc je crois que nous, nous sommes satisfaits de ce qui s'est passé.
Écris le tout premier commentaire