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Europe 1
  • il y a 4 mois

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00:00Europe 1
00:0216h-18h, Pascal Praud et vous
00:06L'information il y a quelques secondes, c'est l'interview qu'a donnée Nicolas Sarkozy au Figaro.
00:13Elle est en ligne sur le média du Figaro depuis quelques secondes simplement
00:18et nous allons la décrypter ensemble parce qu'il se dit des choses très intéressantes dans cette interview.
00:24Sarah Salman que vous connaissez avec nous, bonjour Sarah.
00:27Gauthier Lebrecht du service politique, Georges Fenech est là, bonjour cher Georges, Christophe Bordet qui est revenu en deuxième semaine
00:36et notre ami Olivier Guénec.
00:38Alors, que dit Nicolas Sarkozy essentiellement ?
00:42D'abord, il a des mots très durs sur François Bayrou.
00:46François Bayrou a voté pour Ségolène Royal en 2007 puis pour François Hollande en 2012.
00:51Cela le rend comptable du bilan du socialisme et donc de la situation financière du pays.
00:57Se présenter aujourd'hui comme le seul à avoir dénoncé l'endettement de la France me semble quelque peu hardi.
01:04Je rappelle par ailleurs qu'il s'est opposé à la réforme des retraites de 2011 pour reposer l'âge de départ à 62 ans,
01:10ce qui a rapporté 24 milliards d'euros par an à la sécurité sociale.
01:13C'était son droit, mais cela ne le qualifie pas comme économe des deniers publics.
01:19Il rappelle également qu'il a voté contre le remplacement de fonctionnaires partant à la retraite le 1 sur 2,
01:25ce qui a permis de diminuer 155 000 fonctionnaires.
01:28Bon, c'est des mots assez durs.
01:29On sait, Georges Fenech et vous, vous étiez proches du pouvoir lorsque Nicolas Sarkozy était président de la République.
01:37On sait qu'entre Bayrou et Nicolas Sarkozy, ça n'a jamais été l'amour.
01:44Entre l'LR, d'une manière générale.
01:46Oui.
01:46Moi, je m'en souviens, on était tous outrés de la position qu'avait prise François Bayrou,
01:51qui, je le rappelle, a appartenu à des gouvernements de droite et du centre-droit,
01:54quand il était ministre de l'Éducation nationale.
01:56Donc, il aurait pu rajouter, d'ailleurs, Nicolas Sarkozy, que c'est quand même François Bayrou,
02:00en se retirant de la course à la présidentielle en 2017,
02:03qu'il met sur la rampe Emmanuel Macron.
02:06S'il ne se retire pas, Bayrou, l'histoire aurait peut-être été différente.
02:09Donc, il a aussi cette responsabilité d'avoir porté au pouvoir Emmanuel Macron.
02:14Voyez-vous, donc, je crois que la critique de Nicolas Sarkozy, elle est tout à fait justifiée.
02:18Autre Gauthier Labrette ?
02:20Non, mais sur Nicolas Sarkozy, sur ce qu'il dit avec son...
02:23Il dit, en gros, que la seule possibilité, c'est une dissolution.
02:27Alors, on va parler, on va chapitrer, mais restons d'abord sur François Bayrou.
02:31Sur François Bayrou, on peut ajouter aussi qu'il était contre le remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant
02:35à la retraite que Nicolas Sarkozy avait mis en place.
02:38Et puis, ce qui était vraiment insupportable, le summum de l'insupportable,
02:41dans l'interview de François Bayrou aux 4 chaînes info,
02:44c'est quand il a dit, ce n'est pas les gouvernements qui dépensent, c'est les Français.
02:47Donc, ce n'est pas de sa faute.
02:48Il refusait de répondre à la question de Sonia sur sa responsabilité.
02:51Il a dévié le tir en reprenant une question précédente.
02:54Mais par contre, c'est de la faute des Français.
02:56Il y a eu ce grand amalgame sur les boomers, on en a parlé ici.
02:58Mais vraiment, pour lui, le problème, c'est les Français.
03:01Lui, il n'est responsable de rien.
03:03Deuxième chose qui est très intéressante dans cette interview,
03:06c'est les Républicains.
03:07La question est posée par le journaliste.
03:09Les Républicains ont-ils raison de vouloir voter pour la confiance au gouvernement la semaine prochaine ?
03:13Ça, c'est extrêmement intéressant.
03:15Parce qu'il dit, c'est une chose de participer à un gouvernement de coalition
03:18sans plateforme commune pour empêcher l'arrivée de l'extrême gauche au pouvoir.
03:21Et c'est autre chose de voter la confiance, a priori.
03:25Car il y a un risque que les Français le comprennent comme un blanc-seing.
03:29Et il dit, si on se dirige, comme je le crois, vers des élections législatives dans quelques semaines,
03:35comment les Républicains pourront-ils faire campagne
03:38sans être assimilés à un gouvernement auquel ils auront voté la confiance ?
03:42Et ce qu'il prône, c'est l'abstention.
03:44Il dit que l'abstention était une alternative crédible.
03:48Alors ça, c'est un décryptage, parce que ça, c'est très intéressant.
03:49Parce que ça, c'est la ligne de Laurent Wauquiez.
03:51Laurent Wauquiez qui a fait sa rentrée politique le week-end dernier.
03:54On a bien compris qu'il était contre la position de Bruno Rotaillot,
03:57qui est devenu le patron des LR,
03:58qui a appelé ses troupes à voter pour la confiance.
04:01Et certains députés LR seront frondeurs lundi prochain
04:04et n'obéiront pas à Bruno Rotaillot
04:07et refuseront de voter la confiance.
04:09Le problème de Bruno Rotaillot, c'est qu'il fait partie du gouvernement.
04:11Il ne peut pas ne pas voter la confiance, il est piégé.
04:14Mais là où je vois un changement de position chez Nicolas Sarkozy,
04:17c'est qu'il était très favorable dès 2022.
04:20à un gouvernement d'union, LR, Macroniste,
04:22qui aurait donné une majorité absolue.
04:24On aurait eu une majorité absolue, on n'aurait pas eu besoin de dissoudre.
04:27Ça n'aurait pas été le chaos comme aujourd'hui.
04:29Donc les Républicains auraient dû peut-être écouter Nicolas Sarkozy dès 2022.
04:32Et là donc, changement de position de l'ancien président de la République,
04:35qui s'arrange plutôt sur la ligne de Wauquiez.
04:38Laurent Wauquiez, ça fait des semaines qu'il dit
04:39qu'il ne faut pas qu'on soit mélangé avec le macronisme.
04:42Mais alors ressortir du gouvernement ?
04:43Je suis d'accord.
04:44C'est-à-dire que Bruno Rotaillot dit je sors du gouvernement.
04:47Vous ne pouvez pas ne pas voter la confiance à un gouvernement
04:50auquel vous appartenez.
04:51Ça n'a pas de sens.
04:52Et il a ouvert hier au 20h de TF1, Bruno Rotaillot a donc fait une interview.
04:55Il ouvre la voie à une sortie du gouvernement des Républicains.
04:59Ça c'est ce qu'on comprend.
05:00Voilà.
05:00Alors que certains voulaient déjà sortir au moment de Bérou en disant
05:03« Ce n'est pas possible, il a voté Royal, il a voté Hollande,
05:05on ne peut pas aller gouverner avec François Bérou. »
05:06Christophe Bordet.
05:07Moi ce que je pense c'est que si jamais en tout cas les Républicains
05:10effectivement ne sortent pas du gouvernement,
05:12on parle de dissolution,
05:14mais les LR risquent à la fin d'être dissous.
05:17Je suis d'accord.
05:17Parce qu'ils seront extrêmement affaiblis.
05:19On ne peut pas continuer de soutenir un gouvernement
05:23avec le Premier ministre François Bayrou,
05:25qui effectivement s'en prend directement aux Français en disant
05:29« Ce sont les Français qui gaspillent l'argent ! »
05:32Parce que c'est ça qu'a voulu dire quand même le Premier ministre.
05:35Les Français gaspillent l'argent.
05:36Eux n'y sont absolument pour rien.
05:38Évidemment, ça fait juste 30 ou 40 ans
05:40que les gouvernements successifs gaspillent l'argent,
05:44ne savent pas gérer l'argent public,
05:46mais c'est de la faute des Français.
05:47Donc je pense que les LR,
05:48s'ils veulent vraiment encore exister
05:51dans quelques semaines et dans quelques mois,
05:53« Il faut absolument quitter le gouvernement. »
05:55Et je ne comprends pas très bien d'ailleurs
05:57l'attitude, pour ne rien vous cacher,
05:59du patron des LR.
06:01Le ministre de l'Intérieur,
06:02on l'a connu quand même un petit peu plus costaud.
06:05Or, ces derniers temps,
06:07à force de vouloir ménager la chèvre et le chou,
06:10on se retrouve dans une situation
06:11où la droite classique,
06:13où la droite classique...
06:14Il fait ce qu'il peut Bruno Retailleau,
06:15il est ministre de l'Intérieur,
06:16il est responsable de disparaître.
06:18C'est peut-être le seul qui a fait preuve
06:20d'un peu de courage Bruno Retailleau.
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