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Sarah Knafo députée européenne Reconquête ! était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour et bienvenue Sarah Knafow.
00:02Bonjour Sonia Mabrouk.
00:03Merci d'être notre invitée.
00:04C'est votre grande interview ce matin sur CNews Europe 1.
00:06Vous êtes eurodéputée reconquête.
00:08Sarah Knafow, au moment où les consultations se poursuivent à Matignon,
00:11la messe semble dite pour François Bayrou et son gouvernement le 8 septembre.
00:15Résumons les choses.
00:16Instabilité politique, dette incontrôlable,
00:19État régalien qui pour beaucoup de Français ne remplit pas sa mission première de les protéger.
00:23Comment vous, vous qualifiez avec vos mots la situation actuelle de notre pays ?
00:27Je dirais que la messe s'est dite en réalité depuis déjà 2022.
00:312022 parce que c'était une élection présidentielle
00:33où le président sortant, Emmanuel Macron, a complètement enjambé la campagne.
00:38Il n'a pas fait campagne, il a refusé de débattre,
00:40il a été élu par défaut, on s'en souvient,
00:43avec des voix de gens qui le détestaient
00:44mais qui ont appelé à voter contre le Rassemblement national.
00:47Et donc quand on escamote comme ça une campagne présidentielle,
00:50en réalité on ne peut trancher aucun des grands sujets.
00:52Résultat, à la fin, pas de majorité.
00:54Qui dit pas de majorité dit pas de loi.
00:56Et donc on en est dans la situation où on est,
00:58avec des fléaux extrêmement graves que vous avez décrits,
01:01à savoir une déconnexion totale entre la vie du pays,
01:04la vie réelle, la vie des gens et la vie politique.
01:07Donc on a une vie politique bouillonnante
01:09où les gens se parlent entre eux en réalité.
01:11Alors on parle de tambouilles, de votes de confiance,
01:13de motions de censure, etc.
01:14Et à côté, un pays qui voit sa dette exploser,
01:19le niveau de son école s'effondrer,
01:21l'insécurité qui est partout,
01:22une lucidité des Français qui grandit sur tous ses problèmes
01:25et ils voient leur classe politique
01:27qui vit entre elles,
01:29qui est à huis clos presque,
01:31et qui ne règle aucun de leurs problèmes,
01:33qui n'avance pas.
01:34Donc je pense, et je vous le dis ce matin,
01:36que la seule solution en réalité,
01:37ce serait la démission d'Emmanuel Macron.
01:39Puisque tout remonte à ça.
01:41C'est depuis 2022 qu'on n'a pas de majorité.
01:43La dissolution est venue aggraver le problème
01:45en créant un groupe encore plus fin
01:48pour le président de la République.
01:49Mais on voit bien que c'est ce président-là
01:51qui n'arrive pas à avoir de majorité.
01:52Donc démission, élection anticipée,
01:54certaines voix à droite le disent désormais.
01:56Pour vous, le problème est à l'Elysée ?
01:58Le problème est à l'Elysée
02:00et avant la prochaine présidentielle,
02:01on ne réglera pas la question.
02:03Appeler à une dissolution aujourd'hui,
02:04en réalité, ce n'est même pas gagner du temps.
02:06C'est perdre encore du temps.
02:07La seule chose qui nous permettra
02:09de trancher et d'avancer enfin,
02:11c'est une nouvelle élection présidentielle
02:12parce qu'on sait dans notre pays
02:13que c'est cette élection et seulement cette élection
02:15qui permet d'avancer
02:16et de prendre des décisions claires
02:18pour le destin du pays.
02:19Sarah Knafo, vous avez parlé dans votre argumentaire
02:21de la lucidité des Français.
02:22Dimanche soir, le Premier ministre a tenté
02:24de jouer la carte de l'opinion
02:26face justement aux députés, aux oppositions,
02:28en alertant sur la gravité de la situation.
02:31Au-delà des différences qui sont les vôtres
02:33avec le Premier ministre,
02:34est-ce que vous l'avez trouvé
02:35à la hauteur de la gravité de la situation des fléaux
02:37que vous venez de décrire aujourd'hui ?
02:39Absolument pas.
02:40Je pense comme aucun des Français
02:42qui n'aura regardé.
02:43Moi, je ne peux pas considérer
02:44qu'on est à la hauteur de la situation
02:46quand on n'a rien tenté.
02:47C'est un lanceur d'alerte.
02:49Il n'est pas un lanceur d'alerte.
02:50Il ne sortira pas avec panache et parle.
02:52Il est au sommet du pouvoir.
02:54Il a quelques décennies de vie politique derrière lui.
02:57Il a contribué à tous les votes
02:59et toutes les majorités qui nous ont conduits
03:01là où nous sommes aujourd'hui.
03:03Moi, il m'a fait penser dans cette interview
03:05à tous ceux qui, une fois qu'il quittait le pouvoir,
03:07devenaient soudain lucides.
03:09Vous vous rappelez de Gérard Collomb
03:10qui, en partant, nous disait
03:12finalement la situation est grave,
03:14le communautarisme est énorme.
03:15À François Hollande,
03:16qui dans le dernier livre qui sort
03:18quand il quitte l'Elysée,
03:19nous montre qu'en réalité,
03:20il avait compris le problème
03:21et qu'il dit qu'on est aujourd'hui côte à côte,
03:24on sera demain face à face.
03:25La phrase de Gérard Collomb
03:26à laquelle je pensais.
03:27François Hollande, même chose.
03:28Donc, on a l'impression
03:29que tous ces gens, en réalité,
03:30une fois qu'ils sont au pouvoir,
03:32ils profitent des avantages que ça leur offre,
03:34ils ne nous disent rien.
03:35Et puis, une fois qu'ils vont partir
03:36et qu'ils n'ont plus rien à perdre,
03:37alors là, soudain, ils se lâchent.
03:38On a un peu l'impression que Bayrou, c'est ça.
03:40Il s'est fait à Rakhiri.
03:41Maintenant qu'il sait que c'est la fin,
03:42là, il trouve les mots pour nous dire
03:44qu'en réalité, il y a des problèmes.
03:45Alors, les mots, quand il dit
03:46ce ne sont pas les gouvernements
03:47qui dépensent l'argent,
03:48ce sont les Français, a-t-il affirmé.
03:50Vous avez parlé d'insultes
03:51et de mensonges concernant cette phrase.
03:53En même temps, Sarah Knafou,
03:54il y a eu la retraite à 60 ans,
03:56c'était en 81,
03:57les 35 heures en 98.
03:58On peut continuer comme ça longtemps.
04:00Ce sont les Français, quand même,
04:01qui ont voulu ces mesures,
04:02qui ont voté pour les dirigeants
04:03qui ont appliqué ces mesures.
04:05Est-ce qu'il a tort, le Premier ministre ?
04:06Ça, je trouve que c'est un sujet,
04:08des propos qui sont extrêmement graves.
04:10Pourquoi ? Dites-nous.
04:10Je pense que ce n'est pas seulement insultant,
04:13ça l'est, évidemment,
04:14on se sent tous insultés,
04:15mais en plus, c'est un mensonge.
04:16C'est un mensonge économique
04:17de nous dire ça.
04:18Parce que ce ne sont pas les Français
04:19qui ont voulu donner 454 millions d'euros
04:23pour décarboner le Costa Rica.
04:25On n'a jamais décidé de ça, nous.
04:27Ce ne sont pas non plus les Français
04:28qui ont décidé de donner
04:29277 millions d'euros à la Chine,
04:32la deuxième puissance économique du monde.
04:34Ça, ce sont les gouvernements
04:35de M. Bayrou,
04:36de tous ses prédécesseurs.
04:38Les budgets en déficit
04:39qui ont été votés depuis 50 ans,
04:41depuis 1974.
04:42François Bayrou les a votés.
04:44Personne ne lui a forcé la main.
04:45Les députés sont libres de leur vote.
04:47C'est lui qui a choisi de le faire,
04:48pas les Français.
04:49Donc, je trouve que c'est particulièrement insultant.
04:51C'est un mensonge.
04:52Et vous savez, Solzhenitsyn dit
04:53« La pire torture pour un peuple,
04:55c'est un mensonge ».
04:56Quand on entend ça,
04:57quand on entend ses propos,
04:58on comprend bien, en fait,
04:59quel est le logiciel de François Bayrou.
05:01Le logiciel de Bayrou,
05:02c'est de se dire
05:02qu'en réalité,
05:03les Français sont coupables
05:04de la situation.
05:05Que les Français sont donc
05:06des boucs émissaires
05:07qui doivent expier leur faute.
05:09Peut-être responsables,
05:09mais pas coupables.
05:10Vous, vous pensez qu'ils...
05:11Je pense qu'ils sont
05:11ni responsables ni coupables.
05:12Je vais vous dire,
05:13je vais vous répondre.
05:13Elle a été très intéressante
05:14votre question sur
05:15« Mais ils ont voté pour ça, etc. ».
05:17François Bayrou pense
05:18que les Français sont donc
05:19les boucs émissaires
05:19de cette situation.
05:20Et un bouc émissaire,
05:21qu'est-ce qu'il doit faire ?
05:22Il doit expier sa faute.
05:23Donc, il doit faire des sacrifices.
05:24Et les sacrifices que Bayrou leur demande,
05:26c'est « Vous allez arrêter
05:27de vous reposer lui,
05:29mais c'est de votre faute ?
05:30Vous allez payer plus d'impôts ?
05:31Vous ne payez pas encore
05:32assez d'impôts,
05:32alors que vous êtes
05:33le peuple le plus taxé du monde.
05:34Donc, ce serait de leur faute
05:35si leur gouvernement
05:37ont dépensé leur propre argent
05:38sans compter.
05:39La richesse,
05:40on sait qu'elle existe
05:41puisque c'est nous
05:41qui la créons.
05:42Et ce sont les gouvernements
05:43successifs qui l'ont dépensé
05:44dans des gabegies aberrantes.
05:46Moi, ce que j'ai fait,
05:47c'est que j'ai proposé
05:47à François Bayrou
05:48un plan alternatif.
05:49Je lui ai dit,
05:50au lieu de sacrifier les Français,
05:51sacrifiez la dépense publique,
05:52sacrifiez vos dépenses.
05:54Donc, j'ai proposé
05:55un plan de 63 milliards d'euros.
05:57Parlons-en.
05:57Parce que vous estimez
05:58que c'est un État obèse
05:59avec des dépenses illégitimes.
06:01C'est intéressant,
06:01Sarah Knafo,
06:02que vous parlez
06:03de la théorie
06:03du bouc émissaire
06:04de René Girard.
06:05Certains vous critiquent
06:07à l'extrême gauche
06:07de faire des immigrés
06:09des boucs émissaires.
06:10Par exemple,
06:11l'un des sujets tabous
06:12d'ailleurs sur la dette,
06:12c'est le coût de l'immigration.
06:14C'est l'une des propositions
06:16que vous formulez,
06:17c'est-à-dire, évidemment,
06:18baisser ce coût.
06:19Et certains vous disent,
06:20d'ailleurs,
06:20le Premier ministre a dit dimanche soir,
06:22arrêter de stigmatiser
06:23la même population.
06:24Que lui répondez-vous ?
06:26J'ai adoré François Bayrou
06:27qui nous dit,
06:27il n'y a pas de tabou,
06:28il n'y a pas de tabou
06:29sur l'immigration.
06:30Et puis, une phrase après,
06:30il nous dit,
06:31mais si on veut réfléchir
06:32au coût de l'immigration,
06:32c'est qu'on les stigmatise.
06:34Il faudrait savoir.
06:34Donc là, il nous prouve
06:35que pour lui,
06:35c'est toujours un tabou.
06:37Passons.
06:37Dans mon plan de 63 milliards d'euros,
06:39l'immigration est une des propositions,
06:42mais une parmi d'autres.
06:43On a beaucoup d'autres endroits
06:44où on a dépensé sans compter.
06:46Il faut être honnête
06:46avec les Français.
06:47Ce n'est pas seulement
06:48en arrêtant l'immigration
06:49qu'on va régler
06:50tous nos problèmes économiques.
06:51Ça fait partie du problème.
06:53Ce sont d'énormes dépenses
06:55chaque année
06:55et parfois des dépenses
06:57vraiment injustes.
06:58Je vais y venir
06:58pour la gauche qui dit
06:59que je stigmatise
07:00ou je ne sais pas quoi.
07:01On va revenir
07:02à un peu de bon sens
07:03et un peu de rationalité.
07:04Je ne veux stigmatiser personne.
07:06Il s'agit d'accuser
07:06qui que ce soit.
07:07Il s'agit de se demander
07:08si c'est légitime
07:09de dépenser chaque année
07:1120 milliards d'euros
07:12en aide sociale non contributive
07:14pour des étrangers.
07:16Pour que les gens
07:16entendent bien ces mots
07:18non contributifs,
07:19ça signifie que ce sont
07:20des aides pour lesquelles
07:21ils n'ont jamais cotisé.
07:22C'est-à-dire qu'ils sont
07:23arrivés sur notre territoire,
07:24ils ont bénéficié
07:25de notre solidarité
07:25sans avoir mis de l'argent
07:27dans le pot commun pour cela,
07:29donc sans avoir travaillé
07:30pour les mérités.
07:31C'est par exemple le RSA,
07:32c'est par exemple
07:32les allocations logements.
07:33Vous n'avez pas besoin
07:34d'avoir cotisé
07:35pour pouvoir en bénéficier.
07:36Ça, ça n'existe
07:38dans aucun pays du monde.
07:39Et vous voulez le supprimer ?
07:40Absolument.
07:40Et les réserver
07:41uniquement aux Français
07:42comme ça l'était avant.
07:46La gauche tellement fort
07:46qu'on en oublie
07:47que c'est la gauche elle-même
07:48qui dans les années 90
07:50voulait réserver
07:50ses aides aux Français.
07:52Par exemple avec Rocard
07:53qui voulait réserver
07:53le RNI pour les Français.
07:55Et vous savez
07:56qui l'en a empêché ?
07:57Le Conseil constitutionnel.
07:58Et maintenant la gauche
07:59taxe de racisme
08:00et de stigmatisation
08:01tous ceux qui disent
08:02que ça n'existe
08:02dans aucun autre pays.
08:03Poursuivons sur vos propositions.
08:05Autre sujet de débat
08:06et là encore
08:06il y a eu un véritable
08:08échange très vif
08:09avec la ministre
08:10en charge de la ville
08:12et ou encore
08:13l'insoumise Ercilia Soudé.
08:15Qu'est-ce que vous dites
08:15sur la politique de la ville
08:16Sarah Knafo ?
08:17Ça nous a coûté
08:18un minima
08:18117 milliards d'euros
08:20à peu près
08:21de 2010 à 2023.
08:23Est-ce que vous souhaitez
08:24aller jusqu'à supprimer
08:25tout le budget
08:26de la politique de la ville ?
08:27Absolument.
08:28On pourrait prendre la même chose
08:29que sur d'autres sujets
08:31on vous dit
08:31c'est toujours les mêmes
08:32toujours dans les mêmes quartiers.
08:33Alors si on dit
08:34que je veux viser
08:35les habitants
08:36des quartiers prioritaires
08:37je rappellerai
08:37que je viens de Seine-Saint-Denis
08:38que ma famille vit encore
08:40donc à moins de me cibler
08:41moi-même
08:42je pense que
08:42ce serait à peu près ridicule
08:44de parler en ces termes-là.
08:45Encore ramenons un peu
08:46de rationalité
08:47et de bon sens
08:48dans ce débat.
08:49La politique de la ville
08:50vous l'avez dit
08:50c'est 117 milliards d'euros
08:52dépensés seulement
08:53depuis 2010.
08:54Si on remonte aux années 80
08:55on arrivera plutôt
08:56à plus de 400 milliards.
08:58Chaque année
08:58c'est 8 milliards d'euros.
09:00Dans cette politique de la ville
09:01ce qu'il faut comprendre
09:02c'est que les résultats
09:03ont été décevants
09:04et ils sont perçus
09:05comme tels
09:06par la classe politique
09:07dans son ensemble.
09:08La Cour des comptes
09:08à longueur de rapport
09:09dit que c'est un échec flagrant
09:10et vous voyez
09:11que dans ces quartiers-là
09:12ceux qui bénéficient
09:13donc du plus de subventions
09:15et du plus de crédit
09:16ce sont précisément
09:17les quartiers
09:17où l'échec scolaire explose
09:19où les trafics de drogue explosent
09:20où le communautarisme explose
09:22donc on voit bien
09:23que cette politique
09:23ne résout rien.
09:24Moi ce que je dis
09:25c'est que ces quartiers
09:26ne sont aucunement abandonnés
09:27ils sont choyés par l'État.
09:29Vous avez des exonérations
09:29en tout genre
09:30vous avez des stades
09:31flambant neufs
09:32dont ne bénéficient pas
09:33nos campagnes
09:33vous avez une politique de santé
09:35une politique scolaire
09:36qui est bien meilleure
09:37que partout dans la ruralité française.
09:39Pour vous donner un exemple
09:40quand Emmanuel Macron
09:40est arrivé en 2017
09:42il a pris la décision
09:44de dédoubler
09:44toutes les classes de primaire
09:45dans les quartiers
09:46dits prioritaires.
09:472 milliards d'euros par an
09:48juste ce dispositif.
09:50Est-ce qu'on a l'impression
09:50que ça a amélioré
09:51le niveau scolaire
09:52de ces quartiers ?
09:53Vous avez une vision
09:53totalement opposée
09:54à la ministre de la politique
09:56de la ville
09:56Juliette Miadel
09:57qui a aussi ses arguments
09:58ce serait d'ailleurs intéressant
09:59que vous débattiez
10:00peut-être ici même
10:01avec elle
10:02argument contre argument
10:03quand même
10:03ce sont des sujets importants
10:05de fond.
10:05Oui vous...
10:06Ah volontiers
10:07j'accepte votre invitation
10:08On lance l'invitation
10:09sur CNews
10:10et j'ajoute un tout petit élément
10:12sur ça
10:12je ne propose absolument pas
10:14d'abandonner les banlieues
10:15la seule chose que je dis
10:16c'est que nous avons déjà
10:17une politique nationale
10:18scolaire
10:19de santé
10:20partout sur le territoire
10:21moi ce que je propose
10:22c'est qu'on applique
10:22la même dans les banlieues
10:23pas de privilèges
10:24pas d'exception
10:25on remet la banlieue
10:26dans le droit commun républicain
10:27c'est tout.
10:28Vos propositions vont beaucoup réagir
10:30font beaucoup réagir
10:31il est vrai qu'en quelques mois
10:33en quelques années
10:34vous vous êtes imposé
10:35en vous attaquant
10:35aux dépenses réputées intouchables
10:36comme par exemple
10:37il y a d'autres mesures
10:38dans ce que vous proposez
10:39la suppression de certaines agences
10:41gouvernementales
10:41France Travail et d'autres
10:42vous avez été magistrate
10:44je le rappelle à nos auditeurs
10:45et téléspectateurs
10:46à la cour des comptes
10:47vous connaissez donc le cœur
10:48du réacteur
10:48à l'intérieur de la machine
10:49depuis des années
10:51on nous parle d'économie
10:52on nous parle d'efforts
10:53on nous parle de sacrifices
10:54est-ce qu'on les a réellement fait
10:56est-ce que véritablement
10:57à un moment
10:58on a eu une véritable
10:59politique d'économie
11:00et on a interrogé
11:02toutes ces dépenses
11:02jugées par beaucoup
11:03de français illégitimes ?
11:05Malheureusement non
11:06jamais
11:06c'est-à-dire que depuis 50 ans
11:07on vote des budgets
11:08qui sont en déficit
11:09c'est de la faute
11:11des gouvernements
11:11et non des français
11:12je le redis
11:12on a Emmanuel Macron
11:14le Mozart de la dépense
11:15alors lui c'est carrément
11:17lui tout seul
11:171300 milliards d'euros
11:18de dette en plus
11:19sur l'ensemble de son bilan
11:21sur ses 8 ans
11:22c'est-à-dire qu'il faut imaginer
11:23pour vous donner
11:24une comparaison
11:24que s'il voulait lui
11:26rembourser toute la dette
11:27qu'il nous a coûté
11:28il devrait faire la plonge
11:29pendant 62 millions d'années
11:30il ne le fera jamais
11:32il ne sera jamais responsable
11:33la comparaison
11:36la phrase est frappante
11:37mais vous estimez
11:39que c'est quelque part
11:41personnellement
11:42c'est intuitif
11:43personnellement
11:43finalement c'est la faute
11:44au président de la République
11:46lui-même ?
11:46oui absolument
11:47c'est de sa faute
11:47c'est de la faute
11:48de tout un système
11:49de la dépense
11:50qui s'est organisé
11:50moi c'est ce que j'ai vu
11:51de plus frappant
11:52quand j'étais dans
11:53la haute fonction publique
11:53vous avez cité
11:54la cour des comptes
11:55et c'est vrai que
11:56j'ai beaucoup appris
11:57j'ai beaucoup travaillé
11:58j'en ai beaucoup vu
11:58et c'est aussi
12:00ce qui m'a donné envie
12:00de m'engager politiquement
12:02parce que maintenant
12:02je peux les dénoncer
12:03à visage découvert
12:04alors vous l'avez dit
12:05parfois ça suscite
12:06des attaques
12:07notamment de la part
12:09de la gauche
12:09et de l'extrême gauche
12:10mais parfois
12:11j'ai la satisfaction
12:12de voir que typiquement
12:13quand j'ai parlé
12:14de l'aide publique
12:14au développement
12:15à votre antenne d'ailleurs
12:16trois semaines plus tard
12:18vous avez le gouvernement
12:19qui a annoncé
12:20baisser de 2 milliards d'euros
12:21l'aide au développement
12:22en disant que c'était
12:22par ma faute
12:23que j'avais décrédibilisé
12:25l'aide au développement
12:25devant l'opinion publique
12:26donc quand je vois ça
12:28je me dis
12:28c'est pas suffisant
12:29il faut aller beaucoup plus loin
12:30on peut gagner 15 milliards
12:31d'euros par an
12:32sur l'aide au développement
12:32mais je suis quand même
12:33contente pour les français
12:34de voir que c'est 2 milliards
12:35qu'on arrêtera de prendre
12:36dans leur poche
12:37C'est intéressant
12:37Jusqu'où allait Sarah Knafo
12:38dans une interview croisée
12:40que vous avez accordée
12:40avec Eric Zemmour
12:41au journal du dimanche
12:43vous faites l'éloge
12:43de la radicalité
12:44vous dites ensemble
12:45que les temps de tempête
12:46requièrent des solutions radicales
12:48et d'ailleurs
12:49on peut citer
12:49Philippe Devilliers
12:50qui dit souvent
12:51que le prochain président
12:52de la République
12:52ne devra pas seulement
12:54se contenter de caboter
12:55mais il devra voguer
12:57en haute mer
12:58Jusqu'où doit aller
12:59jusqu'où peut aller
13:00cette radicalité selon vous
13:01d'ailleurs à droite
13:02comme à gauche
13:03on peut estimer
13:04que la France insolite aussi
13:05apporte des solutions radicales
13:07est-ce que pour vous
13:07tous les garde-fous
13:08doivent sauter
13:09est-ce que vous partez
13:10en croisade
13:11contre certaines institutions
13:12je ne sais pas
13:13on connaît
13:14votre dénonciation
13:15comme celle d'Eric Zemmour
13:16du gouvernement des juges
13:17jusqu'où ça doit aller
13:18Déjà Philippe Devilliers
13:20a souvent raison
13:20il a souvent eu raison
13:22comme Eric Zemmour d'ailleurs
13:23donc j'ai plutôt tendance
13:23à leur faire confiance
13:24quand ils disent
13:25que l'heure
13:25n'est plus aux solutions molles
13:27aux compromis
13:28ce que je remarque
13:29c'est que
13:30vous avez certains
13:31des rhumes par exemple
13:32qui peuvent se guérir
13:33par un peu de repos
13:34et de l'homéopathie
13:35et puis après vous avez
13:36des maladies sérieuses
13:37qui méritent des remèdes radicaux
13:39moi je pense que là
13:40depuis l'année
13:42qu'on vient de passer
13:42on a vu que les docteurs
13:44Barnier et Bayrou
13:45nous proposaient
13:46de l'homéopathie
13:46et on a vu ce que ça avait donné
13:48ça ne donne rien
13:49ça ne donne aucun résultat
13:50et le docteur Zemmour
13:50et Clafot
13:51qu'est-ce qu'il nous propose
13:52c'est de renverser la table
13:54absolument pas
13:55l'objectif
13:56c'est de le guérir
13:57c'est de redresser le pays
13:58regardez ce qui se passe
13:59dans les pays
13:59où les peuples
14:00ont élu des dirigeants
14:01qui leur proposaient
14:02vraiment de renverser la table
14:03et pas juste des petites mesures
14:05paramétriques et conjoncturelles
14:06vous avez le Salvador
14:08de Naïb Bukele
14:08vous avez l'Argentine
14:10de Milley
14:10vous avez l'Italie de Mélanie
14:12juste à côté de chez nous
14:12vous avez les Etats-Unis
14:13de Donald Trump
14:14si je vous prends
14:15le sujet de la sécurité
14:16regardez ce que fait
14:17Naïb Bukele
14:17il est arrivé au pouvoir
14:19en 2019
14:19à peine arrivé
14:21il a construit
14:2270 000 places de prison
14:23en 7 mois
14:23ça c'est pas un petit changement
14:25il y a enfermé
14:26les délinquants
14:27et résultat
14:28il a libéré sa population
14:29vous ne souhaitez pas
14:29le même traitement
14:30dans les prisons
14:31de Bukele
14:31qu'en France
14:32regardez le résultat
14:33il a libéré sa population
14:34vous regardez simplement
14:35l'efficacité
14:36l'efficacité des mesures
14:37il a libéré sa population
14:39et résultat
14:40le Salvador est passé
14:41du pays le plus dangereux
14:42du monde
14:42au pays le plus sûr
14:44du monde en 4 ans
14:44vous n'avez pas d'homicide
14:45en 1000 jours
14:46c'est ce que vient d'annoncer
14:47le gouvernement salvadorien
14:48nous si vous regardez
14:49juste sur Google
14:50hier
14:51homicide en France
14:52vous en avez déjà 3
14:53au minimum
14:53ce qui s'est passé
14:54ce boulanger
14:55qui a été attaqué
14:56et poignardé
14:57et puis un adolescent
14:57qui a été également
14:59attaqué à l'arme blanche
15:00l'épidémie des coups
15:02donc moi ce que je propose
15:03aux français
15:03ce ne sont pas
15:04des solutions homéopathiques
15:05qui ne changeront rien
15:06et en leur promettant
15:08que leurs arrières
15:08petits enfants
15:09verront peut-être les effets
15:10ce que je leur dis
15:11c'est regardez les pays
15:12où ça fonctionne
15:12vous avez des gens courageux
15:14avec des tempéraments forts
15:15et vous avez des résultats immédiats
15:16économiquement
15:17en Argentine
15:18il est arrivé avec une situation
15:20catastrophique
15:20avec un déficit
15:22qui est encore supérieur au nôtre
15:23aujourd'hui
15:246% de croissance
15:25alors qu'on est péniblement
15:26à 0,5
15:26il a réussi à réduire la dette
15:28il continue
15:29parce qu'il a eu
15:30des solutions fortes
15:31qui ont fonctionné
15:31donc je pense que c'est ce que
15:32les français attendent
15:33et que nos mesures font consensus
15:34pour conclure Sarah
15:35il faut peut-être une question
15:36que je n'ai pas eu le temps
15:36de poser au premier ministre
15:38et que peut-être
15:40beaucoup de nos téléspectateurs
15:41et auditeurs se posent
15:42comment est-ce qu'on en est arrivé là
15:43comment un pays
15:44comme la France
15:45quand même
15:45puissance
15:46alors je ne sais pas
15:47s'il faut la classer
15:48en cinquième
15:48sixième
15:49ou septième
15:49mais comment ce pays
15:50aujourd'hui
15:51et bien peut peut-être
15:53avoir perdu son destin
15:54ne l'a plus en main
15:55ça va me permettre
15:56de répondre à votre question initiale
15:58je pense que les français
15:58ont été trompés
16:00qu'on leur a menti
16:00sur beaucoup de sujets
16:01notamment sur l'économie
16:02on leur a fait croire
16:03que les solutions
16:04qu'on leur proposait
16:05permettraient de redresser
16:06notre économie
16:06ferait du bien à l'économie
16:08notamment les folies
16:09de retraite à 60 ans
16:10les 35 heures etc
16:11on leur a menti
16:12ils y ont cru
16:13parce qu'ils n'avaient le choix
16:14en réalité
16:14qu'entre des dépensiers de droite
16:16et des dépensiers de gauche
16:17ça fait bien longtemps
16:18qu'on n'avait pas eu une droite
16:19comme la nôtre
16:19comme celle de Reconquête
16:20qui proposait les vraies solutions
16:22Vous croyez encore
16:22à l'union des droites
16:23quand vous écoutez hier
16:24Bruno Retailleau
16:25qui appelle à voter la confiance
16:26pour François Bayrou
16:28Forcément ça me déçoit
16:29Vous vouliez travailler avec lui
16:30Oui bien sûr
16:31parce qu'il faut être cohérent
16:32nous quand on appelle
16:33à l'union des droites
16:33on sait que c'est la seule solution
16:35les électeurs le comprennent
16:36et sur ce sujet
16:37comme sur d'autres
16:37il serait temps
16:38que la classe politique comprenne
16:39ce que les français
16:40ont compris il y a bien longtemps
16:41on sait que c'est la seule solution
16:42je pense qu'on est
16:43la meilleure hypothèse
16:44mais il faudra
16:45qu'on travaille avec d'autres
16:46et on y est prêt
16:47et donc peut-être
16:48que si d'autres
16:49ont le leadership
16:50leurs mauvais travers s'effaceront
16:51et ils redresseront
16:53la France à nos côtés
16:53Et bien on verra tout cela
16:54on verra déjà
16:55ce qui va se passer
16:56le 8 septembre
16:57Merci à vous Sarah Knafo
16:58Merci à vous
16:58C'était votre grande interview
16:59et à bientôt
17:00A bientôt
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