Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sur Europe 1, 10h-11h30 avec Thomas Hill et votre invité ce matin Thomas.
00:04Je reçois ce matin la journaliste politique Sonia Mabrouk pour revenir sur l'événement médiatique d'hier.
00:09Pour la première fois, les quatre chaînes Info de France se sont réunies pour interroger le Premier ministre François Bayrou.
00:16Les quatre chaînes diffusaient cet entretien ainsi qu'Europe 1 qui était la seule radio à le faire.
00:21C'est Matignon qui est à l'initiative de cette émission, Sonia Mabrouk ?
00:24Non, c'est l'un de nos patrons, c'est le directeur et le directeur général des programmes de Canal, Gérald Brice-Viré, que je salue,
00:31qui était avec nous hier à Matignon, qui a proposé l'idée il y a déjà quelques semaines, avant l'été me semble-t-il,
00:37qui a proposé l'idée à Matignon et à l'un des conseillers de François Bayrou qui a dit
00:41« Banco, c'est une très bonne idée, les quatre chaînes Info, c'est un format inédit, le Premier ministre est prêt à y répondre et ça s'est fait ainsi. »
00:46Et ça s'est décidé là dans les derniers jours ?
00:49Je peux vous dire que je l'ai appris, je crois, vendredi.
00:52Ah oui, vendredi.
00:53Oui, ou jeudi soir, donc ça s'est vraiment confirmé au dernier moment.
00:57Est-ce qu'il est très bien comme ça ?
00:58Et le casting, comment est-ce que vous avez été choisi ?
01:01Est-ce que Matignon, là aussi, a eu son mot à dire ?
01:03Ou est-ce que c'était chaque chaîne, finalement, qui décidait ?
01:06Peut-être que vous avez trouvé que c'est prétentieux.
01:08Honnêtement, je n'ai pas demandé.
01:11Je présente l'interview, donc évidemment, il y a beaucoup de journalistes, vraiment, et je ne le dis pas comme ça,
01:17ce n'est pas galvaudé, qui ont la compétence, qui ont l'envie, l'appétence pour mener des interviews.
01:22Ils ont choisi des journalistes politiques dans chaque groupe.
01:26Il pouvait y avoir d'autres pistes à BFM ou ailleurs.
01:30Bon, voilà, écoutez, j'en suis ravie, je peux vous dire l'inverse.
01:33En tout cas, vous avez été désigné pour représenter CNews, aux côtés de Darius Rochebin,
01:38Myriam Nkawa et Marc Fauvel.
01:40Et alors, après, comment est-ce que ça se passe ?
01:42Comment est-ce que vous vous coordonnez entre vous quatre ?
01:45Est-ce qu'il y a une réunion ? Est-ce qu'il y a une boucle WhatsApp ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
01:48Alors oui, il y a une réunion, effectivement.
01:51Bon, à quatre, c'est quand même...
01:53D'habitude, j'ai la dernière interview avec François Bayrou, je l'ai menée avec ma consoeur et amie Laurence Ferrari.
02:00Et véritablement, là, il n'y a même pas besoin...
02:02On s'entend parfaitement, on se connaît parfaitement.
02:05Donc, on a même...
02:06Et en plus, on a des musiques, des musicalités différentes, des points différents dans la manière d'aborder l'entretien.
02:13Donc là, ça roule.
02:14Là, on se connaît peu, on ne se connaît pas.
02:15Pour certains, ils venaient de se rencontrer.
02:17Moi, je les connais parce que je les ai côtoyés dans d'autres médias.
02:21J'avoue que la mise au point...
02:23A été complexe.
02:24Ce n'est pas fluide, tout de suite, évidemment.
02:26Donc, on s'est mis d'accord sur un conducteur.
02:28Mais vous vous répartissez des questions ? Comment ça marche exactement ?
02:31Il y a eu une règle, je ne sais pas par qui elle a été édictée.
02:34Il fallait poser une question, évidemment avec un droit de relance.
02:38Et puis ensuite, passer à une autre chaîne.
02:41C'est ça.
02:41Donc, c'était à tour de rôle.
02:43À tour de rôle.
02:43Mais sans que vous sachiez, quelle est la question qui va arriver derrière ?
02:48Ah non, non, non.
02:49Vous n'avez pas soumis vos questions ?
02:51À qui ?
02:52Aux autres interviewers ?
02:53Si, si, on a soumis.
02:55Honnêtement, je prépare...
02:57En fait, quand vous préparez des interviews comme celle-là,
02:59que ce soit le Premier ministre ou le Premier ministre,
03:01c'est au long cours.
03:02J'ai mes questions depuis très longtemps dans la tête.
03:04Ça ne tombe pas par hasard, la question de la responsabilité.
03:07Donc, vraiment, je la pose au moment où le direct est en marche.
03:11Je ne l'ai pas avant.
03:12Je ne la surprépare pas avant.
03:14Donc, peut-être qu'il y a eu des surprises en direct.
03:15On va écouter justement cette question sur la responsabilité
03:18parce que c'est vrai qu'elle a fait beaucoup parler.
03:21Vous êtes montée au créneau.
03:22Sonia Mabrouk face au Premier ministre.
03:25Écoutez ce que ça donne.
03:25François Bayrouk, au-delà des chiffres,
03:29est-ce qu'on peut parler...
03:29Non, non, franchement.
03:30Il y a une question importante que vous évitez
03:32depuis le début de cet entretien.
03:33C'est celle, pardonnez-moi, j'insiste,
03:34c'est celle de la responsabilité.
03:36Vous avez parlé des députés.
03:37Vos députés modem, M. Bayrouk,
03:39ont voté tous les budgets déficitaires depuis 2017.
03:43Eh bien...
03:43Vous-même, vous avez porté au pouvoir et accompagné,
03:46et vous avez un rôle actif,
03:48un président de la République
03:49qui a aujourd'hui précipité la dette.
03:511300 milliards depuis 7 ans.
03:54Ma question est simple.
03:55Vous nous dites aujourd'hui en sincérité et en vérité
03:57que vous avez lutté contre la dette,
03:58mais vous avez voté pour la dette.
04:00Alors, n'êtes-vous pas responsable de la situation
04:02en tant que les autres ?
04:04Voilà, et quand on voit l'image,
04:06on voit que le Premier ministre,
04:07il finit par se caler un peu au fond de son siège,
04:09en cours de question.
04:10Il a l'air physiquement un peu dans les cordes,
04:12mais il va finir par trouver quand même
04:13un moyen de ne pas répondre à votre question.
04:15qui j'étourne.
04:16Oui, effectivement, et comme la relance...
04:18Ma relance était déjà grillée, si je puis dire.
04:21C'est terminé pour vous.
04:22Honnêtement...
04:23C'est toute la difficulté de l'exercice, là.
04:25C'est presque...
04:26Ce n'est pas la plus grosse difficulté,
04:27mais véritablement, je pense que tu es le point central.
04:30C'est la responsabilité.
04:33Vous venez, vous dites qu'il y a un énorme problème en France,
04:36et vous dites que c'est la faute des Français
04:37qui, pour beaucoup, savent parfaitement,
04:39c'est ce que je lui dis en introduction,
04:40ce qu'est une dette,
04:41parce qu'ils le vivent, ils l'éprouvent,
04:42et peut-être certains d'entre nous et ceux qui nous écoutent
04:44dans notre foyer, on sait ce que c'est.
04:46On sait qu'un foyer sur endetté
04:48n'est pas vraiment libre de ses choix.
04:50Et un pays sur endetté n'est pas souverain.
04:53Je pense que sur le diagnostic,
04:54beaucoup de Français savent ce qu'il en est.
04:56Par contre, sur la responsabilité,
04:57c'était un peu courage-fuyons hier.
04:59Et alors, sur les solutions aussi, derrière,
05:01c'est là la grande question, évidemment.
05:03Mais alors, il y a une vraie difficulté quand même
05:04en interview avec François Bayrou,
05:06on a pu le mesurer en regardant hier cette émission.
05:09C'est qu'il a quand même des développements
05:11assez longs,
05:13il a un rythme assez posé,
05:14pour ne pas dire lent.
05:15Et vous, vous étiez quatre à vouloir parler,
05:18à vouloir poser des questions.
05:19Donc, il faut forcément un petit peu jouer des coudes.
05:21Avec tout le respect que je dois au Premier ministre,
05:23moi j'ai l'impression parfois que c'est un politique
05:25actuel, mais coincé, vous savez,
05:27dans la Quatrième République.
05:29Un peu avec cette manière de parler,
05:32surannée, etc.
05:32Je ne la critique pas.
05:33Mais c'est très difficile quand même
05:35de trouver des portes, voilà,
05:37un échappatoire pour l'interrompre,
05:38tout en respectant ses confrères,
05:40tout en respectant la fonction.
05:42Oui, bien sûr.
05:43Très bien, mais surtout, moi,
05:44ce qui m'importe, c'est la fonction.
05:46Et puis, en posant les questions
05:46que vraiment les Français se posent.
05:49Mais vous savez, Thomas,
05:49c'est assez simple,
05:51parce que c'est vraiment en écoutant
05:52Europe 1 et ces news
05:53qu'on se rend compte de la tonalité,
05:55de ce que vraiment les gens
05:56veulent savoir.
05:58Pour moi, une question,
05:59ce n'est pas vraiment,
06:00ce n'est pas se mettre en avant
06:01et se mettre en scène.
06:02Ce n'est pas le journaliste qui la pose.
06:03Moi, je suis concernée
06:04par ce que disait le Premier ministre.
06:05Je m'inquiète pour ma fille,
06:07je m'inquiète pour mon propre foyer,
06:09pour mon propre ménage,
06:10avec malgré tout,
06:11comment dire,
06:12une situation aisée.
06:13Donc, je me mets à la place
06:14de ceux qui ne peuvent pas
06:15véritablement joindre les deux bouts
06:16et je me dis,
06:17est-ce que le discours
06:18de ce Premier ministre
06:18passe le mur du son ?
06:20Et alors, votre réponse ?
06:22Vous n'avez pas eu l'impression hier ?
06:23Vous n'avez pas l'impression
06:24que cette interview
06:24va faire bouger les lignes finalement ?
06:25Non, ce qui m'a beaucoup interpellée,
06:27c'est l'avalanche,
06:28l'énumération des chiffres.
06:30À un moment, je vous assure,
06:31pourtant je les connais,
06:33je les ai révisés.
06:33C'était technique, oui.
06:34C'était extrêmement technique.
06:35Moi, j'ai envie de charnel,
06:36j'ai envie de savoir
06:37pourquoi mon pays,
06:38pourquoi ce pays que j'admire,
06:40pourquoi il est arrivé là ?
06:41Pourquoi une telle puissance
06:42n'a pas la maîtrise de son destin ?
06:45Qu'est-ce qui s'est passé
06:46quand même en 40 ans ?
06:47Je me suis permis de lui rappeler
06:48ce que l'ancien président
06:49de la République, Nicolas Sarkozy,
06:51il avait bataillé
06:52pour le non-remplacement
06:52quand même d'un fonctionnement.
06:54Vous vous souvenez ?
06:55Ce que ça avait provoqué
06:56comme débat.
06:56Et lui, il avait dit à ce moment-là,
06:57non, non, non, non,
06:58pas des économies comme ça.
07:00Et vous venez aujourd'hui
07:00de dire qu'il faut faire des économies.
07:02À votre avis,
07:03pourquoi est-ce qu'il se donne
07:04autant de mal,
07:05François Bayrou,
07:06pour communiquer en ce moment
07:07alors que tout le monde
07:08lui dit que c'est plié ?
07:09Est-ce que pour vous,
07:10il essaye un peu
07:11de soigner sa sortie,
07:13peut-être son avenir aussi ?
07:14Ou il croit encore
07:15au trou de fourmi
07:17dont on voulait parler hier soir ?
07:19Je crois qu'il sait
07:19que ses jours sont comptés.
07:20C'est un politique madré,
07:22habile, expérimenté.
07:23Il sait que dans une semaine,
07:24c'est terminé.
07:25Il sait, et probablement,
07:26que pour une partie des Français,
07:28il va sortir en lanceur d'alerte
07:30véritablement
07:30comme quelqu'un
07:31qui depuis des années
07:32a évoqué ce sujet.
07:33Il est vrai,
07:33je me souviens,
07:34il y a quelque temps
07:35quand on l'interviewait,
07:36mais je vous parle d'un temps
07:37que les boomers connaissent,
07:39maintenant c'est comme ça
07:40qu'il faut le dire,
07:41il était l'un des seuls
07:42en interview
07:42à parler de la dette.
07:44C'est vrai.
07:46L'ancien Premier ministre
07:47François Fillon
07:48quand même l'a fait
07:48et il se dit aujourd'hui
07:50ça peut être
07:51ma carte maîtresse
07:52pour 2027,
07:53je suis le chevalier blanc,
07:55je suis celui
07:55qui va tomber
07:56sur le champ d'honneur
07:56de la dette.
07:57Vous croyez qu'il sera candidat
07:57en 2027 ?
07:58Je ne sais pas
07:59si il a marqué
07:59cette petite phrase hier,
08:00encore une fois
08:00on n'a pas pu relancer,
08:01il a dit
08:01je vais aller à la rencontre
08:02des Français maintenant.
08:04Cette phrase,
08:04on la connaît.
08:05Quand quelqu'un va
08:06à la rencontre des Français,
08:07c'est qu'il est en campagne.
08:08En tout cas,
08:08ce serait intéressant
08:09évidemment d'avoir
08:10les audiences
08:11de cette interview
08:11tout à l'heure
08:12vers 11h,
08:13ce serait intéressant
08:14de voir aussi
08:14quelle chaîne est devant
08:15parce que pour une fois
08:16vous diffusiez tous
08:17la même chose.
08:18Et puis à rappeler
08:18qu'Europe 1 a été
08:19la seule radio
08:20à diffuser cette interview.
08:21Vous le rappelez
08:22juste avant
08:22qu'on prenne ce direct,
08:24c'est vrai qu'à 18h,
08:25un dimanche,
08:25la plupart d'entre nous
08:27nous sommes en voiture,
08:28on rentre d'activité,
08:30on se prépare
08:30pour la rentrée.
08:31Donc merci à Europe 1
08:32et à Dona Vida-Revel
08:33qui a eu la bonne idée.
08:35Donc on va regarder
08:35les audiences de près.
08:37C'est vrai que vous êtes
08:37largement devant
08:38vos concurrentes.
08:39En tout cas pour l'instant,
08:40CNews en cette rentrée
08:41depuis le début de l'année.
08:44J'imagine que ça doit
08:44vous conforter,
08:46Sonia Mabrouk,
08:47dans l'idée
08:47que vous avez bien fait
08:48de ne pas céder
08:49aux sirènes de BFM TV
08:51en fin de saison dernière.
08:52Écoutez,
08:53d'abord j'aime bien
08:55avoir une oreille attentive
08:57et un regard attentif
08:58à ce qui se passe ailleurs.
09:00J'écoutais tout à l'heure
09:01ce que disait Yann Barthès,
09:02il ne regarde pas
09:03ce qui se passe.
09:04Moi au contraire,
09:04je trouve que c'est une manière
09:05d'abord de respecter
09:06ce qui est fait,
09:07la concurrence.
09:08J'aime beaucoup
09:08le travail de certains,
09:10j'apprécie moins
09:10le travail d'autres.
09:12Donc j'ai écouté
09:13la proposition de BFM.
09:16J'ai posé une question,
09:18ce n'est pas un secret
09:18au dirigeant de BFM,
09:20je lui dis
09:20la chaîne LCI
09:21a une expertise
09:23sur l'international.
09:25Moi je,
09:26que ce soit
09:26Darius Rochemin
09:27et d'autres.
09:28CNews évoque
09:28des sujets
09:29souvent régaliens
09:30et des sujets
09:31je trouve de la vie quotidienne
09:32et BFM
09:33si on devait définir
09:34aujourd'hui.
09:35Moi je trouve que c'est
09:36une question importante,
09:37peut-être vont-ils pouvoir
09:39la définir prochainement,
09:40c'est ce que je leur souhaite.
09:41Merci beaucoup Sonia,
09:42Mabrouk,
09:43on vous retrouve du lundi
09:44au jeudi 8h10
09:45pour la grande interview
09:46sur CNews,
09:47sur Europe 1
09:47et puis à 12h
09:48dans Midi News
09:50sur CNews.
09:51Très bonne journée à vous.
09:52A vous aussi.
09:53Merci.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations