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00:00:00On continue, sont réunis pour vous interroger à huit jours du vote que vous avez sollicité à l'Assemblée.
00:00:07Un vote crucial pour la France et pour vous-même.
00:00:10Bonsoir Monsieur le Premier Ministre et bonsoir à tous.
00:00:13Bonsoir.
00:00:14Dans ce moment politique inédit, dans ce moment politique déterminant,
00:00:18les Français ont le droit de savoir si la France, si leur pays a encore son destin en main.
00:00:22Et les dirigeants, vous François Bayerou, vous avez un devoir de vérité.
00:00:26Pour nous expliquer comment nous en sommes arrivés là,
00:00:28quelle est la responsabilité des uns et des autres et vers quoi nous nous dirigeons ?
00:00:33La première question, François Bayerou, vous est posée par Marc Fauvel.
00:00:35Bonsoir Monsieur le Premier Ministre.
00:00:36Depuis votre annonce surprise lundi dernier, depuis que vous avez demandé la confiance aux députés,
00:00:41on peut dire que rien ne s'est passé comme prévu.
00:00:43Le Rassemblement National, puis l'ensemble de la gauche, ont dit qu'ils ne vous accorderaient pas leur confiance.
00:00:48Ce qui rend vos chances de maintien à Matignon assez faibles, voire nulles.
00:00:53Ma question est donc relativement simple.
00:00:55A qui allez-vous parler ce soir ?
00:00:57Aux députés pour tenter de renverser la vapeur ou aux Français pour leur dire au revoir ?
00:01:01Alors sûrement pas au revoir.
00:01:05D'ailleurs c'est pour ça que vous m'invitez.
00:01:08Si vous avez monté une émission aussi inédite, comme vous avez dit, aussi différente et aussi originale,
00:01:14c'est parce que le sujet est crucial.
00:01:15Et le sujet, la question, ce n'est pas le destin du Premier Ministre ou de François Bayrou et ce n'est même pas le destin du gouvernement.
00:01:29La question c'est le destin de la France.
00:01:32Parce que vous voyez bien ce qui est en train de se préparer, de s'affirmer tous les jours.
00:01:38C'est que si le gouvernement tombe, comme il le souhaite, comme il l'annonce,
00:01:44eh bien ça veut dire qu'on changera de politique.
00:01:47On abandonnera ou on abandonnerait la politique, pour moi, vitale pour le pays.
00:01:57La politique sans laquelle le pays se place en danger extrême.
00:02:02Qu'on abandonnerait cette politique pour en prendre une autre plus laxiste, plus abandonnée, plus à la dérive.
00:02:14Et on va en parler précisément.
00:02:16On va en parler, effectivement.
00:02:17Vous dites, si le gouvernement tombe, vous avez peut-être entendu les propos d'Olivier Faure,
00:02:20le patron du PS aujourd'hui sur BFM, qui dit que notre décision de ne pas voter,
00:02:24même de voter contre la confiance, elle est irrévocable.
00:02:27Est-ce qu'il y a une part de testament politique dans cet entretien ?
00:02:30Non.
00:02:31Vous y croyez encore ?
00:02:32Alors, un, je pense précisément que les jours qui vont venir sont cruciaux.
00:02:39Et deux, si vous imaginez que je peux abandonner les combats que je mène,
00:02:43que je mène ici, que je menais avant, depuis des années,
00:02:48et que je continuerai à mener après, vous vous trompez.
00:02:52Olivier Faure, qu'est-ce qu'il veut ?
00:02:53Il va être à Matignon.
00:02:54Il l'a dit, il l'a annoncé, il va s'installer ici,
00:02:57avec un gouvernement dont il aurait exclu LFI,
00:03:02et je ne vois pas où il trouverait d'autres soutiens et d'autres voies,
00:03:05puisque il aurait, par hypothèse, il s'apprête à faire tomber le gouvernement.
00:03:11Vous n'imaginez pas, j'imagine que la majorité actuelle puisse considérer
00:03:17que faire tomber le gouvernement et le remplacer par un autre
00:03:20dont Olivier Faure serait Premier ministre serait naturel, normal et affectueux.
00:03:27Donc, ce n'est pas du tout ça.
00:03:29Peut-être qu'il faut s'arrêter au sujet avant de...
00:03:35Justement, Monsieur le Premier ministre, parlons-en, parlons des Français.
00:03:37Les Français savent ce qu'est une dette.
00:03:38Ils l'éprouvent, ils le vivent douloureusement,
00:03:40à l'échelle d'un ménage ou à l'échelle de leur pays.
00:03:42La quasi-totalité des Français, c'est parfaitement qu'un pays endetté,
00:03:46c'est un pays qui n'a plus sa souveraineté, qui n'a plus la liberté.
00:03:49Le diagnostic, votre diagnostic, malgré tout, François Bayrou, est largement partagé.
00:03:52La question est la suivante, permettez-moi.
00:03:55La question est la suivante, nous reviendrons sur le diagnostic.
00:03:58Est-ce que vous estimez qu'il n'y a pas d'autres solutions que la vôtre,
00:04:01d'autres alternatives que votre budget, que vos pistes, que vos propositions ?
00:04:05Et par exemple, n'est-il pas temps de s'attaquer aujourd'hui à un État obèse
00:04:09qui est souvent dispendieux et parfois injuste ?
00:04:13Ça, c'est vrai. J'ai beaucoup affirmé cette vision de la réforme nécessaire,
00:04:20des changements nécessaires, de la réorganisation nécessaire de l'État.
00:04:24Ça, c'est vrai. On a, au fil du temps, laissé s'organiser
00:04:30des multiplications d'organisations, d'organismes, d'actions, parfois de ministères,
00:04:41et c'est très difficile à lire, et c'est donc très difficile à faire avancer.
00:04:45Donc ça, c'est vrai. Mais la question, si je vous ai dit non, si les Français prennent
00:04:55dans les jours qui viennent, prenez dans les jours qui viennent, la mesure, comme vous dites,
00:05:01en disant tout le monde est d'accord, si tout le monde est d'accord, il faut agir tout de suite.
00:05:04Laissez-moi expliciter l'État obèse, M. le Premier ministre.
00:05:07La France a à peu près 500 taxes et impôts. On taxe notre richesse produite aujourd'hui
00:05:13à à peu près 40% chaque année. Les Français, à partir du 15, du 16 ou du 17 du mois,
00:05:18ils ne travaillent plus tellement pour eux, ils travaillent pour l'État.
00:05:21Est-ce que vous dites aujourd'hui, ça suffit, Nicolas qui paye, il n'en peut plus ?
00:05:25Oui, mais vous voyez, cette affirmation qui est tout à fait juste,
00:05:29c'est une affirmation en réponse si on est d'accord sur le diagnostic.
00:05:32Là, vous venez faire œuvre de médecins, experts, qui disent, moi j'ai une ordonnance.
00:05:42Et puis, vos voisins, vos cousins sont aussi des médecins experts et ils disent, j'ai une ordonnance.
00:05:51Ce n'est pas la même, mais on peut en discuter.
00:05:53Ce dont on ne peut pas discuter, c'est la gravité du mal et la précision du diagnostic.
00:06:01Et de ce diagnostic, permettez-vous, je vais vous dire un petit mot quand même,
00:06:05parce qu'autrement, on ne sait pas de quoi on parle.
00:06:08Le diagnostic, c'est quoi ?
00:06:10C'est un bateau qui a un trou dans la coque, qui a une voie d'eau.
00:06:16Et la cale du bateau se remplit d'eau chaque jour qui passe.
00:06:21Et se remplit d'eau pas de pas aujourd'hui, depuis 50 ans.
00:06:24On n'a pas présenté en France, c'est effrayant de dire ça,
00:06:30on n'a pas présenté en France un budget en équilibre depuis 51 ans.
00:06:36Et donc, budget qui n'est pas en équilibre, ça veut dire déficit tous les ans.
00:06:41Et c'est comme dans un ménage, quand on a un déficit,
00:06:45il faut aller emprunter à la banque pour payer le déficit.
00:06:49Et on en est arrivé à une accumulation, je parle d'eau dans la coque,
00:06:55à une accumulation de 3 350 milliards d'euros.
00:07:013 350 milliards d'euros accumulés.
00:07:09Et on en arrive au point où, c'est comme à la banque,
00:07:13quand vous empruntez, vous devez acquitter les mensualités.
00:07:18Et là, on emprunte pour acquitter les mensualités.
00:07:22Mais monsieur le Premier ministre, pardon, la voie d'eau continue.
00:07:24Il y a un chiffre qui est méconnu des Françaises et des Français
00:07:26et qui jette un doute, pas sur vous.
00:07:28Vous avez toujours dit, il faut économiser davantage.
00:07:30Mais sur l'État, pendant cette année,
00:07:33où en théorie, on demande des efforts aux Françaises et aux Français,
00:07:37l'État non seulement n'a pas maintenu, mais n'a pas baissé,
00:07:40mais a augmenté la masse des salaires de la fonction publique,
00:07:43des agents de la fonction publique.
00:07:45Ça paraît 6,7%.
00:07:47Pendant l'année précédente.
00:07:48Oui, c'est ça.
00:07:49Mais enfin, vous étiez déjà là aux affaires, en fin de 2024.
00:07:52Non, non, non.
00:07:53Excusez-moi, je veux bien que vous me voyiez partout,
00:07:56que vous m'imaginiez en tout temps.
00:07:59Mais j'ai été nommé dans cette responsabilité de 13 décembre.
00:08:06Mais c'est le gouvernement que vous soutenez déjà.
00:08:08Monsieur le Premier ministre, pardon.
00:08:09À TF1, vous avez eu cette formule sur les inconscients,
00:08:12en disant ceux qui disent « t'en fais pas Simone ».
00:08:14Oui.
00:08:15Mais ça, c'est « t'en fais pas Simone ».
00:08:16C'est l'État qui dit « t'en fais pas Simone » quand on dit « pardon ».
00:08:20On augmente, on continue à augmenter la masse salariale.
00:08:23C'est vraiment, c'est dire aux gens,
00:08:25faites un effort, mais nous, nous le faisons pas.
00:08:28Et encore une fois, c'est pas contre vous, c'est pas polémique,
00:08:29mais comment croire que ça va changer ?
00:08:32Expliquez-nous comment c'est possible.
00:08:33C'est pas une association de bouillistes,
00:08:34c'est la septième puissance économique du monde.
00:08:36Il y a bien un haut fonctionnaire qui a vu ce chiffre plus 6,7%
00:08:41et qui s'est dit « c'est pas possible ».
00:08:43Eh bien, ces augmentations, elles s'expliquent simplement
00:08:47parce que les années précédentes ont été des années d'inflation.
00:08:53Le Covid et puis la guerre en Ukraine,
00:08:57l'explosion des coûts de l'énergie,
00:09:00l'inflation qui a suivi,
00:09:03a fait que dans les deux années précédentes,
00:09:07tout d'un coup, l'inflation a monté.
00:09:08Les crises n'expliquent pas tout, M. le Premier ministre.
00:09:11Vous n'avez pas une part de responsabilité, honnêtement ?
00:09:15En tout cas, le camp présidentiel,
00:09:16plus 1 000 milliards de dettes depuis 2017,
00:09:20ça fait 8 ans.
00:09:20Madame, excusez-moi.
00:09:21L'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
00:09:23Je vais répondre précisément sur deux points.
00:09:26Le premier, part de responsabilité.
00:09:29Tous les opposants, sans exception,
00:09:31exigeaient qu'on fasse plus.
00:09:35Ils sont montés à la tribune.
00:09:37Vous hochez la tête parce que vous les avez vus.
00:09:39Sans exception.
00:09:41Ils montaient à la tribune pour dire,
00:09:42mais c'est pas assez, ça ne suffit pas.
00:09:46Et deuxièmement,
00:09:47votre formule laisse entendre
00:09:49que c'est les gouvernements qui dépensent l'argent.
00:09:52C'est pas vrai ?
00:09:52C'est l'État, là.
00:09:53Non.
00:09:54Ici, c'est l'État.
00:09:54Non.
00:09:55Ce sont les Français
00:09:56à qui on a mis à disposition
00:09:59pour les retraites.
00:10:03Immense somme.
00:10:05Et vous savez que j'ai déployé des trésors
00:10:08de je ne sais pas quoi,
00:10:10d'ingéniosité pour que ce chiffre apparaisse.
00:10:14Les retraites, ça coûte à l'État
00:10:16entre 40 et 50 milliards par an.
00:10:21Deuxièmement, pour la Sécu.
00:10:24Troisièmement, pour aider les entreprises.
00:10:26Non pas pour les entreprises elles-mêmes,
00:10:28mais parce qu'une grande partie de ces sommes
00:10:31sont faites pour que des Français
00:10:33qui ne pourraient pas trouver un emploi,
00:10:35on appelle ça l'abaissement de charges,
00:10:37soient reçus.
00:10:39C'est clair.
00:10:40Mais les Français le disent dans les sondages,
00:10:43ils sont inquiets,
00:10:44ils le disent tous.
00:10:45et avec des réponses,
00:10:47des taux très très élevés,
00:10:49ils veulent de l'action.
00:10:51La question maintenant,
00:10:52c'est le choix de votre méthode.
00:10:54On peut s'interroger,
00:10:55M. le Premier ministre.
00:10:56Non, non, non, je ne vais pas vous laisser
00:10:58aller trop vite sur ce sujet.
00:11:00Il est 18h10,
00:11:01on a un peu de temps pour...
00:11:04Mais beaucoup de choses.
00:11:05Si rien n'est fait,
00:11:06le bateau va couler, dites-vous.
00:11:07Non, ce n'est pas ça que je dis.
00:11:09Il faut qu'on illustre ce qui se passe.
00:11:12Les Français,
00:11:18l'économie française,
00:11:20tous les ans,
00:11:21ce qu'on appelle la croissance,
00:11:23ont produit un peu plus
00:11:25que l'année précédente.
00:11:27On produit 50 milliards de plus.
00:11:31Et produisant 50 milliards de plus,
00:11:34on crée 150 milliards de déficit.
00:11:38Produit 50 milliards de plus,
00:11:39150 milliards de déficit.
00:11:41La dette, ça fait quoi ?
00:11:43Ça veut dire qu'il faut rembourser
00:11:44tous les mois, tous les ans,
00:11:46des sommes qui deviennent
00:11:47de plus en plus...
00:11:49Mais les Français le savent,
00:11:50M. le Premier ministre.
00:11:51Ils le savent.
00:11:52Cette formule-là...
00:11:52Vous apparaissez aujourd'hui
00:11:53comme un lanceur d'alerte, pardonnez-moi.
00:11:55En quoi ce n'est pas une fuite en avant ?
00:11:57En quoi ce n'est pas courage,
00:11:58fuyons,
00:11:59alors que le 8 septembre,
00:12:00la messe semble dévêtée ?
00:12:01Vous voyez, cette formule-là,
00:12:03les Français le savent.
00:12:05Si les Français le savaient,
00:12:07nous n'en serions pas là.
00:12:08Ah bon ?
00:12:09Si les Français le savaient,
00:12:11il y aurait de leur part
00:12:12un mouvement de mobilisation
00:12:15et de la part des politiques,
00:12:16des députés,
00:12:17un mouvement de mobilisation.
00:12:18Mais ce n'est pas ce qu'ils disent.
00:12:21Le Parti socialiste
00:12:23vient de sortir
00:12:24des propositions hier.
00:12:26Alors parlons-en.
00:12:27Parlons de la négociation
00:12:28et c'est Marc Fauvel qui poursuit
00:12:29puisqu'on suit cet ordre.
00:12:30Mais parlons exactement
00:12:31de ce qui est possible,
00:12:32ce qui peut être discuté
00:12:33pendant la semaine qui vient
00:12:34avec les partis.
00:12:35Le premier chiffre
00:12:36qu'on a retenu dans votre budget,
00:12:37François Bayrou,
00:12:37sont les 44 milliards d'euros
00:12:39d'économie que vous souhaitez
00:12:41en 2026
00:12:42pour faire baisser
00:12:43un peu notre déficit.
00:12:45Le Parti socialiste,
00:12:46par exemple,
00:12:47qui a présenté hier
00:12:47son contre-budget,
00:12:48dit
00:12:48il n'y a pas d'urgence,
00:12:49on peut peut-être lisser l'effort
00:12:51sur plusieurs années
00:12:52et revenir
00:12:53sous les 3%,
00:12:54les fameux 3%,
00:12:55un peu plus tard.
00:12:56Est-ce que ce chiffre
00:12:56de 44 milliards d'euros,
00:12:58monsieur le Premier ministre,
00:12:58est tabou
00:12:59ou est-ce que ça pourrait être
00:13:00un peu moins,
00:13:0135 ou 30 milliards par exemple ?
00:13:03Non, mais il faut expliquer
00:13:05ce qu'est ce chiffre.
00:13:06J'ai entendu un commentateur
00:13:08dans une émission
00:13:09qui disait
00:13:10mais on n'a toujours pas compris
00:13:12ce que sont ces 44 milliards.
00:13:14Alors, on va l'expliquer.
00:13:15Ce qui nous permettra
00:13:16dans votre plan
00:13:16de revenir à 3% de déficit
00:13:18en 2029.
00:13:19Je résume.
00:13:19La France s'est engagée
00:13:21il y a déjà
00:13:23deux ou trois ans
00:13:24au moment des crises
00:13:26que nous avons évoquées.
00:13:28Elle s'est engagée.
00:13:30On avait dit
00:13:30on ne dépassera pas
00:13:323% de la richesse
00:13:34produite tous les ans
00:13:36en déficit.
00:13:39Et la France
00:13:40est engagée à ça.
00:13:42Et 3% de cette richesse,
00:13:44ça veut dire
00:13:44qu'on doit revenir
00:13:47en 4 ans.
00:13:50C'est ça
00:13:51notre engagement.
00:13:532025,
00:13:552026,
00:13:562027
00:13:57jusqu'en 2029.
00:13:58Et en 2029,
00:13:59on atteint
00:14:00ce seuil
00:14:01qui n'est pas du tout
00:14:03un seuil théorique
00:14:04inventé
00:14:07par des...
00:14:09Match cette semaine
00:14:09et aller réinterroger
00:14:10les fonctionnaires de Bercy.
00:14:12Eh bien,
00:14:13peut-être les fonctionnaires
00:14:14de Bercy
00:14:14ne se rendaient-ils
00:14:17pas compte du travail
00:14:18qu'ils ont fait.
00:14:19François Bayrou.
00:14:19Mais moi,
00:14:20je m'en rends compte.
00:14:21Au-delà des chiffres,
00:14:21est-ce qu'on peut parler...
00:14:22Non, non.
00:14:22Il y a une question importante
00:14:23que vous évitez
00:14:25depuis le début
00:14:25de cet entretien.
00:14:26Pardonnez-moi,
00:14:27j'insiste,
00:14:27c'est celle de la responsabilité.
00:14:29Vous avez parlé des députés.
00:14:30Vos députés Modem,
00:14:31M. Bayrou,
00:14:32ont voté
00:14:32tous les budgets
00:14:33déficitaires
00:14:34depuis 2017.
00:14:35Eh bien...
00:14:36Vous-même,
00:14:36vous avez porté au pouvoir
00:14:37et accompagné,
00:14:38et vous avez été,
00:14:39vous avez eu un rôle actif,
00:14:41un président de la République
00:14:42qui a aujourd'hui
00:14:42précipité de la dette.
00:14:441 300 milliards
00:14:44depuis 7 ans.
00:14:46Si je remonte
00:14:47à une autre époque,
00:14:48M. le Premier ministre,
00:14:50à une époque
00:14:50pas si ancienne,
00:14:51un ancien président
00:14:51de la République,
00:14:52Nicolas Sarkozy,
00:14:53a bataillé
00:14:53pour le non-remplacement
00:14:55d'un fonctionnaire
00:14:55sur deux parties
00:14:56en la retraite.
00:14:56Et à l'époque,
00:14:57je me souviens très bien,
00:14:58vous y aviez dit,
00:14:59ce n'est pas comme ça
00:14:59qu'on va trouver des économies.
00:15:00Ma question est simple.
00:15:02Vous nous dites aujourd'hui
00:15:02en sincérité et en vérité
00:15:04que vous avez lutté
00:15:05contre la dette,
00:15:05mais vous avez voté
00:15:06pour la dette.
00:15:07Alors,
00:15:07n'êtes-vous pas responsable
00:15:08de la situation
00:15:09autant que les autres,
00:15:10M. François ?
00:15:10Alors,
00:15:11si vous croyez
00:15:11que vous allez,
00:15:12avec le sourire
00:15:13et gentiment,
00:15:14m'entraîner...
00:15:14Le respect qu'on vous doit.
00:15:16M'entraîner
00:15:17à ne pas répondre
00:15:18à la question
00:15:19que j'avais proposée...
00:15:21Je n'osais pas
00:15:22solliciter une réponse
00:15:22à ma question présidente.
00:15:23Je le fais du coup.
00:15:24À laquelle j'allais
00:15:25proposer une réponse
00:15:26et puis je vous répondrai
00:15:27après.
00:15:29Précisément.
00:15:29Ou pas les 44 milliards
00:15:30de euros d'économie.
00:15:33Si nous devons revenir
00:15:35à, en 2029,
00:15:37au seuil
00:15:39qu'on appelle
00:15:40de 3%,
00:15:41qui est simplement
00:15:42le seuil
00:15:43à partir duquel
00:15:44la dette
00:15:45n'augmente plus.
00:15:48Et si la dette
00:15:49n'augmente plus,
00:15:50alors,
00:15:51l'activité du pays
00:15:52fait qu'elle devient
00:15:54chaque jour
00:15:55plus supportable.
00:15:58Si on doit
00:15:59en arriver à ça,
00:16:00alors,
00:16:00il faut des étapes.
00:16:02On était
00:16:02à presque 6%
00:16:05de déficit,
00:16:07nous serons cette année
00:16:08grâce au budget
00:16:09que nous avons fait
00:16:10adopter
00:16:10à 5,4%
00:16:13et nous avons pris
00:16:15l'engagement,
00:16:16l'engagement,
00:16:17d'être à 4,6%,
00:16:21c'est en descendant.
00:16:23L'engagement auprès de qui ?
00:16:24L'engagement auprès de nos partenaires européens.
00:16:34Nous étions,
00:16:35vous vous souvenez bien,
00:16:36vous avez fait des titres
00:16:37et des émissions là-dessus,
00:16:38nous étions placés
00:16:39en déficit excessif.
00:16:42Et puis,
00:16:42grâce au travail
00:16:43que le gouvernement,
00:16:45que j'ai la chance
00:16:46de conduire
00:16:47a proposé,
00:16:48alors,
00:16:49Bruxelles a dit,
00:16:50maintenant,
00:16:50vous pouvez sortir
00:16:51parce qu'il y a
00:16:52un scénario crédible.
00:16:54Et les 44 milliards,
00:16:56c'est à peu près,
00:16:58si vous me disiez 42,
00:16:59je peux arriver
00:17:00à imaginer
00:17:00qu'on trouve...
00:17:02Non, mais,
00:17:03je ne veux pas...
00:17:03C'est l'ordre de grandeur en tout cas,
00:17:04on a compris, oui.
00:17:05L'ordre de grandeur,
00:17:06c'est la marche
00:17:07que nous devons suivre
00:17:08pour que notre pays
00:17:09sorte
00:17:10de la malédiction
00:17:12immédiate
00:17:13de la dette.
00:17:14Et si on ne fait pas ça...
00:17:16Alors, vous me dites...
00:17:17Je reviens, pardonnez-moi.
00:17:18Vous me dites,
00:17:18les Français le savent...
00:17:19Mais je vais répondre...
00:17:20La parole est crédible
00:17:21si on comprend vraiment
00:17:22les responsabilités
00:17:22des agriculteurs.
00:17:23Vous avez dit
00:17:24Nicolas Sarkozy a bataillé.
00:17:26C'est un exemple.
00:17:27Nicolas...
00:17:27Non, ce n'est pas un exemple.
00:17:29C'est le président de la République
00:17:31qui a conduit une politique
00:17:33qui a créé
00:17:34plus de 1 000 milliards
00:17:35de dettes en 5 ans.
00:17:37Comme les autres,
00:17:37tous ceux qui ont été au pouvoir.
00:17:38Et vous-même,
00:17:39à la tribune de l'Assemblée,
00:17:40l'avez dit.
00:17:40Vous avez le droit
00:17:41de dire comme les autres.
00:17:43Mais vous...
00:17:44Vous contestez
00:17:44que M. Hollande
00:17:45et M. Macron
00:17:46n'ont pas augmenté la dette ?
00:17:47M. Hollande,
00:17:49parce qu'il a eu la chance...
00:17:50Vous-même l'avez dit
00:17:51à la tribune de l'Assemblée,
00:17:52M. Bayou.
00:17:53Tout depuis...
00:17:54Écoutez-moi bien,
00:17:55parce que je l'ai déjà...
00:17:56Depuis 1974...
00:17:57Pourquoi vous avez voté
00:17:58alors que vous êtes
00:17:58juillet déficitaire ?
00:17:59Tous les gouvernants.
00:18:00Pourquoi vous dévitez ?
00:18:01Pourquoi les ont-ils voté ?
00:18:02Je n'étais pas
00:18:03à l'Assemblée nationale
00:18:04depuis 15 ans.
00:18:04Je crois qu'ils vous obéissent
00:18:05au doigt à l'œil,
00:18:06si je me permette.
00:18:06Non, je ne crois pas
00:18:07qu'ils m'obéissent au doigt à l'œil.
00:18:08Ce sont des parlementaires
00:18:09estimables.
00:18:11Tout à fait.
00:18:11Pour un grand nombre d'entre eux,
00:18:12brillants,
00:18:13en tout cas respectables.
00:18:15Et puis, je suis très content
00:18:15qu'ils soient là,
00:18:16parce que c'est comme
00:18:17une famille politique.
00:18:20Et donc,
00:18:21pourquoi est-ce que
00:18:22les gouvernements successifs
00:18:23ont voté ?
00:18:24Parce que les Français
00:18:25le demandaient.
00:18:27Parce que...
00:18:27M. Premier ministre,
00:18:28Ce n'est pas audible aujourd'hui
00:18:29de dire que c'est aux Français...
00:18:31Ce n'est pas audible pour vous,
00:18:32mais c'est audible pour eux.
00:18:33M. Premier ministre,
00:18:34quand...
00:18:34C'est audible pour la plupart
00:18:34des Français,
00:18:35on voulait d'entendre...
00:18:35Oui, absolument.
00:18:36Ce n'est pas ce qu'ils étaient...
00:18:37Est-ce qu'ils voulaient
00:18:38une telle situation ?
00:18:38Parce que Nicolas Sarkozy,
00:18:39il a eu à faire face
00:18:40à une crise terrible
00:18:42qu'on a appelée
00:18:42la crise des subprimes,
00:18:43c'est-à-dire
00:18:44la crise financière internationale.
00:18:46Et il a fait du
00:18:48quoi qu'il en coûte.
00:18:49Et le président Macron,
00:18:52il a fait lui aussi
00:18:54le choix au moment du Covid
00:18:55qu'on ne laisserait tomber personne.
00:18:58Et il a eu raison de le faire.
00:19:00François Bayrou,
00:19:00la courbe,
00:19:01on la voit depuis 1974,
00:19:021975,
00:19:02vous le disiez,
00:19:03elle monte.
00:19:03Ça ne sert à rien de dire
00:19:04que c'est la faute
00:19:04à Tartempion ou à Tartemuche.
00:19:06En réalité...
00:19:06C'est la faute à tout le monde.
00:19:07C'est la faute à tout le monde,
00:19:08si vous voulez.
00:19:08Donc, vous appelez
00:19:10l'opinion à témoin.
00:19:11Et maintenant,
00:19:11la suite s'écrit
00:19:12avec les partis
00:19:13et d'une façon ou d'une autre.
00:19:15Il va falloir
00:19:15une forme de compromis parlementaire.
00:19:17Est-ce que vous prenez
00:19:18d'abord le mot compromis ?
00:19:19Oui, moi,
00:19:25discutons-en.
00:19:26Pour la première fois,
00:19:28on n'a pas reconnu
00:19:29François Bayrou.
00:19:30Vous êtes un centriste.
00:19:31C'est une espèce
00:19:31très particulière,
00:19:32les centristes.
00:19:32Vous êtes en général
00:19:33des manœuvriers redoutables,
00:19:35qualité ou défaut.
00:19:36Et là, par exemple,
00:19:37vous avez laissé passer un été
00:19:38de manière assez étrange.
00:19:40C'est-à-dire que les oppositions
00:19:42et même parfois certains
00:19:43dans votre camp disent
00:19:44pourquoi ?
00:19:45Pourquoi est-ce que
00:19:46pendant un été entier,
00:19:47alors qu'il fallait préparer
00:19:48le terrain,
00:19:49tout à coup, là,
00:19:50au début, à la rentrée,
00:19:51vous dites,
00:19:52ah, urgence ?
00:19:53Vous êtes gonflé,
00:19:55si je puis dire.
00:19:55Parce que je suis venu
00:19:56chez vous
00:19:57pour expliquer le contraire.
00:19:59Oui, mais Mme Le Pen dit,
00:20:01je lui ai écrit,
00:20:02elle montre même,
00:20:02elle dit, voilà,
00:20:03lettre du 25 juillet.
00:20:04Elle m'a écrit.
00:20:05Et elle dit,
00:20:06vous ne lui répondez pas.
00:20:06Excusez-moi,
00:20:08j'ai reçu la lettre
00:20:08de Mme Le Pen.
00:20:11Elle a dû arriver
00:20:12dans les services
00:20:13le 29 juillet,
00:20:15c'est-à-dire que
00:20:16arrivée sur mon bureau.
00:20:18La faute à la poste.
00:20:19Non.
00:20:20C'est bien,
00:20:2125 et 29, c'est bien.
00:20:22L'avez-vous lu ?
00:20:23L'avez-vous lu ?
00:20:23Je l'ai lu,
00:20:24je vais vous en parler
00:20:26si vous le voulez.
00:20:26Vous avez répondu ?
00:20:27Mais je n'ai pas répondu.
00:20:28Je réponds,
00:20:29j'ai l'intention
00:20:30de la rencontrer
00:20:31et je la rencontrerai
00:20:32cette semaine.
00:20:33Elle n'est plus en vacances,
00:20:34comme vous l'avez sous-entendu.
00:20:36Ben,
00:20:36heureusement qu'elle était
00:20:37en vacances.
00:20:38Vous comprenez,
00:20:38vous comprenez,
00:20:40vous comprenez,
00:20:42vous comprenez,
00:20:43répondez-moi.
00:20:44Expliquez-nous ce paradoxe.
00:20:45Comment vous voulez rassembler
00:20:46le pays,
00:20:46les Français,
00:20:47sur un sujet aussi grave
00:20:48et en même temps,
00:20:49vous dénigrez des oppositions
00:20:50que vous estimez
00:20:51par la place
00:20:51et que vous en avez.
00:20:52Mais vous êtes formidable.
00:20:54Je n'ai dénigré personne.
00:20:57Vous étiez en vacances.
00:20:58Vous étiez en vacances.
00:21:00Vous étiez en vacances.
00:21:01Le seul qui n'était pas en vacances,
00:21:02c'était moi.
00:21:03Donc, le seul adulte responsable
00:21:04de cette classe,
00:21:05c'est vous.
00:21:05Mais je n'ai pas dit
00:21:06adulte responsable.
00:21:07Essayez de ne pas caricaturer.
00:21:09On a devant nous
00:21:11des problèmes
00:21:11qui sont des problèmes
00:21:12majeurs
00:21:13qui seront dans les livres d'histoire.
00:21:14Mais justement,
00:21:14c'est sérieux, pardon,
00:21:16de traiter avec une partie.
00:21:17Ce sont des grands partis
00:21:18de la République,
00:21:19que ce soit d'ailleurs
00:21:20le RN,
00:21:20que ce soit l'EFI,
00:21:21que ce soit tous les partis
00:21:22de cette Assemblée.
00:21:23Vous avez toujours dit
00:21:23je les respecte tous.
00:21:25Ça n'est pas très respectueux,
00:21:26disons les choses.
00:21:27Ce qui s'est passé là
00:21:28n'est pas très respectueux
00:21:29que vous ne traitiez pas,
00:21:30que vous ne répondiez pas
00:21:31à leurs objections.
00:21:33Ils ne sont pas très respectueux
00:21:34non plus.
00:21:34M. Bardella dit que c'est
00:21:35parce que vous faisiez la sieste
00:21:36que vous n'avez pas répondu.
00:21:37Je dis
00:21:37qu'ils étaient
00:21:40en vacances.
00:21:41J'ai eu
00:21:42les dirigeants
00:21:43du Parti Socialiste
00:21:44directement
00:21:44ou par personne interposée
00:21:46à la même date
00:21:48à peu près
00:21:48le 30 août.
00:21:50Et ils partaient en vacances.
00:21:51Là, vous avez parlé
00:21:52à Mme Le Pen.
00:21:52Là, vous avez parlé
00:21:53à Mme Le Pen.
00:21:54Là, c'est le dernier jour.
00:21:54Non, je n'ai pas parlé
00:21:55directement.
00:21:56Mais nous avons reçu
00:21:58la réponse.
00:21:59et M. Gage dit
00:22:01Jérôme Gage
00:22:02l'un des négociateurs
00:22:03du Parti Socialiste.
00:22:03Écoute,
00:22:05je ne suis pas à Paris
00:22:08et je ne vais pas y être
00:22:08pendant longtemps.
00:22:09Je pars, je ne sais pas où,
00:22:10à l'étranger.
00:22:11Et Olivier Faure était aussi.
00:22:13Mais vous vous rendez compte
00:22:15à quel point
00:22:16on devient bizarre
00:22:19de considérer que
00:22:20parce que j'ai osé mentionner
00:22:23que tout le monde
00:22:24était en vacances,
00:22:25je peux en attester.
00:22:26À Paris, il n'y avait personne.
00:22:27Et donc, franchement,
00:22:31c'est la moindre des choses.
00:22:32On a tout le temps
00:22:33s'ils veulent négocier.
00:22:34Alors, il reste huit jours.
00:22:35Vous reconnaissez quand même
00:22:36que c'est très, très court.
00:22:37Non, pas du tout.
00:22:37Vous voyez, c'est précisément ça.
00:22:39Il reste pour négocier
00:22:41plus d'un mois.
00:22:43Mais la question...
00:22:44Oui, à condition
00:22:45que les députés accordent
00:22:46leur confiance.
00:22:47Mais la question...
00:22:48Excusez-moi.
00:22:49Vous voyez bien
00:22:50qu'on met le doigt.
00:22:50On arrive au doigt
00:22:51précisément
00:22:52sur l'épicentre
00:22:54de ce qu'est
00:22:57en effet
00:22:57un choix historique.
00:23:00Négocier,
00:23:01ça n'a de sens
00:23:01que si on est d'accord
00:23:03sur le diagnostic.
00:23:05Mais qui ne l'est pas ?
00:23:06Que si on est d'accord
00:23:06sur le constat.
00:23:08Vous recevez
00:23:08les chefs de parti,
00:23:09c'est une semaine importante.
00:23:12Vous avez parlé
00:23:12de négociation.
00:23:13Est-ce que cette semaine
00:23:14qui s'ouvre,
00:23:15ce sera de la négociation ?
00:23:17S'ils le veulent, oui.
00:23:18Alors, on y va
00:23:19sur les mesures.
00:23:19Pardonnez-moi,
00:23:20M. le Premier ministre,
00:23:21mais vous allez en discuter
00:23:22de cette copie budgétaire
00:23:24sur le fond des mesures.
00:23:25Il y a une mesure
00:23:27qui cristallise
00:23:29les oppositions.
00:23:2980% des Français
00:23:31y sont hostiles.
00:23:32Il s'agit
00:23:32des deux jours fériés
00:23:35supprimés.
00:23:36Travailler gratuitement
00:23:37deux jours de plus.
00:23:39Ils trouvent ça
00:23:39injuste.
00:23:41Alors, est-ce que
00:23:41vous pouvez nous dire
00:23:42ce soir
00:23:42que vous êtes prêts
00:23:43à faire un geste ?
00:23:45Mais ce n'est pas
00:23:46à faire un geste.
00:23:47Bien sûr que je suis prêt,
00:23:48je l'ai dit,
00:23:49dix fois,
00:23:50y compris le 15 juillet.
00:23:52Ça veut dire concrètement quoi ?
00:23:53Attendez, mais je reprends
00:23:54votre formule.
00:23:55Vous dites travailler
00:23:56gratuitement.
00:23:57Ce n'est pas vrai.
00:23:58C'est travailler
00:23:58tous les Français.
00:24:00Les artisans,
00:24:00les commerçants,
00:24:02ceux qui ne sont pas
00:24:03salariés,
00:24:04beaucoup ne sont pas salariés
00:24:06et beaucoup sont salariés
00:24:08qui ne sont pas salariés
00:24:09au temps passé.
00:24:10passés,
00:24:11c'est travailler
00:24:12parce que notre pays
00:24:13est au risque
00:24:14et qu'on donne
00:24:16chacun d'entre nous
00:24:17un peu plus.
00:24:18Mais vous comprenez
00:24:19qu'au moment où
00:24:19le port d'achat est
00:24:20sur le sujet,
00:24:21que vous voulez justement
00:24:22que le travail paie davantage,
00:24:24cette mesure,
00:24:25elle est rejetée,
00:24:26elle est même critiquée
00:24:27dans votre propre camp.
00:24:28On entend des ministres,
00:24:29clairement,
00:24:30qui n'y sont pas favorables.
00:24:31discutable.
00:24:32Oui.
00:24:33Je vais vous donner
00:24:33les chiffres précis.
00:24:35Elle est tout à fait
00:24:36discutable,
00:24:36cette mesure.
00:24:38Et je vais vous expliquer
00:24:41pourquoi je l'ai choisie.
00:24:42Parce que j'avais envisagé
00:24:43d'autres mesures.
00:24:45J'avais envisagé,
00:24:47par exemple,
00:24:47qu'on passe de 35 heures
00:24:49à 36 heures
00:24:50de travail par semaine.
00:24:53Et puis,
00:24:55je ne l'ai pas fait.
00:24:56Pourquoi je ne l'ai pas fait ?
00:24:56D'abord,
00:24:57parce que je vois
00:24:58l'ampleur des réactions.
00:24:59Et là,
00:25:00deuxièmement,
00:25:00parce que 35 heures,
00:25:02c'est le seuil
00:25:03à partir,
00:25:03se déclenchent
00:25:04les heures supplémentaires.
00:25:06Et que,
00:25:07comme je veux
00:25:07que le travail paie plus.
00:25:10Après,
00:25:10on peut tout à fait
00:25:11discuter dans chaque entreprise
00:25:12de la manière
00:25:13dont on prend en charge
00:25:14ce surcroît de travail.
00:25:15Mais ça n'est pas
00:25:16une mesure
00:25:17comme les autres.
00:25:19Sur quoi vous êtes ouvert ?
00:25:20Est-ce que vous pourriez
00:25:21renoncer à un des jours ?
00:25:22Je vais essayer de vous répondre.
00:25:23Et lesquels ?
00:25:24Je vais essayer de vous répondre.
00:25:25Je vous écoute.
00:25:28Vous voyez que vous avez réussi
00:25:30à me faire perdre le fil,
00:25:31mais j'y reviens.
00:25:34Cette mesure,
00:25:35ce n'est pas une mesure
00:25:35comme les autres.
00:25:36Pourquoi ?
00:25:36Parce que ce n'est pas
00:25:37des heures de travail en plus.
00:25:39C'est des journées,
00:25:42deux jours,
00:25:42un jour,
00:25:43de travail en plus
00:25:44pour le pays.
00:25:45Le pays qui est arrêté,
00:25:47sauf les commerçants,
00:25:50quelques-uns,
00:25:51et puis les activités
00:25:53de loisirs,
00:25:54le pays qui est arrêté,
00:25:55il passe à l'activité.
00:25:58Et ça n'est pas quelque chose
00:26:00qui se mesure
00:26:01en minutes de travail.
00:26:03C'est de la richesse
00:26:04créée pour le pays.
00:26:06Alors,
00:26:06les chiffres précisément
00:26:07que je vous ai promis,
00:26:09ça représente quoi
00:26:09les jours fériés ?
00:26:124 milliards.
00:26:13Un dixième des efforts
00:26:14demandés aux Français ?
00:26:15Très bien.
00:26:15C'est ça que je voulais dire.
00:26:16J'ai bien compris
00:26:16ce que vous avez dit tout à l'heure.
00:26:17Vous avez dit
00:26:18si c'est 42 milliards
00:26:19ou 44.
00:26:20sur 44 milliards.
00:26:22C'est-à-dire
00:26:2310% de l'effort.
00:26:25Ce qui m'intéresse,
00:26:25c'est les 90 autres pourcents.
00:26:27Donc,
00:26:27on aura reçu,
00:26:28et je pense que les Français
00:26:29qui nous regardent aussi,
00:26:30que cette mesure est discutable.
00:26:32Je l'ai dit le jour
00:26:33où j'ai présenté.
00:26:33Cette mesure est discutable.
00:26:34J'ai dit
00:26:35que c'est discutable,
00:26:36c'est amendable,
00:26:38et on peut tout à fait
00:26:39réfléchir
00:26:40à la manière...
00:26:42Mais pas zéro,
00:26:43pour être très précis.
00:26:45Je pense que ça pourrait être
00:26:46sans difficulté,
00:26:48si on veut discuter...
00:26:49ou pas zéro.
00:26:49Si on veut discuter...
00:26:51Je suis ouvert à la discussion.
00:26:53À la condition
00:26:54qui est une condition impérative,
00:26:58qui est une condition
00:26:59de l'avenir du pays,
00:27:03qu'on considère
00:27:04qu'on ne peut pas ne rien faire.
00:27:07Or,
00:27:07les propositions,
00:27:09le PS par exemple,
00:27:11les propositions
00:27:11qu'il vient de sortir,
00:27:13ça veut dire qu'on ne fait rien.
00:27:14Alors,
00:27:15il y a les économies,
00:27:16François Bayrou,
00:27:16et il y a les recettes,
00:27:17si on veut trouver
00:27:18des marges de manœuvre.
00:27:19Le Parti socialiste
00:27:20dont vous parliez
00:27:21il y a un instant
00:27:21a présenté un contre-budget
00:27:23hier,
00:27:24et le PS dit par exemple
00:27:25qu'il faut taxer
00:27:26les Français les plus aisés.
00:27:28Le Parti socialiste
00:27:28reprend ce qu'on appelle
00:27:30la taxe Zutman,
00:27:31c'est-à-dire
00:27:31qu'on taxe à 2%
00:27:33chaque année
00:27:33les gens qui ont
00:27:34un patrimoine
00:27:35de plus de 100 millions d'euros.
00:27:36Ça fait 0,01%
00:27:39des Français.
00:27:40Je ne vais pas vous demander
00:27:40si vous êtes favorables
00:27:41à la taxe Zutman.
00:27:42Je crois connaître la réponse.
00:27:43Je crois que c'est non.
00:27:44Mais faut-il,
00:27:45exceptionnellement,
00:27:46pour participer
00:27:47à l'effort
00:27:48de redressement
00:27:48des comptes,
00:27:49taxer davantage
00:27:50les Français
00:27:50les plus riches
00:27:51avec un autre dispositif ?
00:27:52J'ai ouvert
00:27:53dans la conférence
00:27:54que j'évoquais
00:27:55au mois de juillet
00:27:56non seulement l'idée
00:27:58mais la perspective
00:27:59du fait que
00:28:01les plus aisés
00:28:02participent davantage
00:28:04à cette affaire-là.
00:28:05Mais derrière
00:28:06ces propositions,
00:28:07avant d'en revenir
00:28:08à cette taxe particulière,
00:28:1015 milliards par an.
00:28:11Derrière ces propositions,
00:28:13il y a quelque chose
00:28:14d'absolument précis.
00:28:16La question posée,
00:28:17c'est est-ce qu'on va
00:28:18freiner la dépense
00:28:20ou augmenter la dépense ?
00:28:23Nous, nous avons proposé
00:28:24de freiner la dépense
00:28:25dans les proportions
00:28:27que vous avez indiquées.
00:28:29Si on continue
00:28:30à augmenter la dépense,
00:28:31ça veut dire
00:28:32qu'on augmente
00:28:32l'endettement.
00:28:34Parce que l'argent,
00:28:36nous ne l'avons pas,
00:28:37nous l'empruntons
00:28:38tous les ans.
00:28:38Là, ce sont des recettes.
00:28:40Et sur le dos
00:28:41de qui on emprunte ?
00:28:43On emprunte
00:28:44sur le dos
00:28:45des plus jeunes.
00:28:46Jamais une famille
00:28:48ne ferait ça.
00:28:49J'espère, j'espère.
00:28:51C'est-à-dire,
00:28:52nous décidons
00:28:53de continuer
00:28:53notre train du vie,
00:28:55mais c'est les plus jeunes
00:28:56qui paieront.
00:28:57Alors, venons-en.
00:28:57Et c'est la raison
00:28:58pour laquelle
00:28:59j'ai eu tellement
00:29:01de réactions
00:29:02de jeunes
00:29:04après que j'ai
00:29:04prononcé cette phrase
00:29:06sur Boomer.
00:29:07Le confort des Boomer.
00:29:08Vous avez aussi
00:29:09des réactions
00:29:09de Boomer
00:29:10qui ont vécu
00:29:10François Bayerot
00:29:11comme une profonde
00:29:12injustice.
00:29:13C'est le seul Boomer
00:29:14ici, je crois.
00:29:14De nous quatre,
00:29:15c'est Boomer,
00:29:15parce que ça s'arrête
00:29:16de 65% de l'économie.
00:29:17Avec les deux Boomer.
00:29:20Je vais répondre
00:29:21précisément.
00:29:22Pardonnez-moi,
00:29:22je voudrais préciser
00:29:23parce que je pense
00:29:24que beaucoup nous regardent
00:29:25et nous écoutent
00:29:26ce soir sur Europe 1.
00:29:27Ils ont travaillé.
00:29:28Ils ont cotisé
00:29:29toute une vie.
00:29:30Ils ont fait des enfants.
00:29:31Ils ont assuré
00:29:32l'équilibre
00:29:32de la sécurité sociale.
00:29:33Ils ont payé
00:29:34souvent avec une retraite,
00:29:35disons,
00:29:35autour de 2 000 euros,
00:29:37le crédit de la maison.
00:29:38Ils aident leurs enfants.
00:29:39Ils aident leurs petits-enfants.
00:29:40Pourquoi,
00:29:41Monsieur le ministre,
00:29:41réactivez ou réactivez
00:29:42aujourd'hui
00:29:43un conflit
00:29:43ou une guerre générationnelle ?
00:29:44Eh bien,
00:29:44vous vous trompez
00:29:45complètement.
00:29:47D'abord,
00:29:48Boomer,
00:29:49nous en sommes.
00:29:51Ceux qui sont nés
00:29:52entre 45 et 65,
00:29:55pour simplifier,
00:29:56c'est les enfants
00:29:57du Baby Boom.
00:29:59C'est pour ça
00:29:59que les jeunes
00:30:00avaient inventé
00:30:01cette formule Boomer.
00:30:02Je vais vous dire
00:30:03la différence
00:30:04entre les Boomer
00:30:05et les autres.
00:30:08Quand nous avions 20 ans...
00:30:10C'était hier ?
00:30:11La France...
00:30:12Oui.
00:30:13Peut-être encore maintenant.
00:30:14Je me sens encore
00:30:15de cette énergie-là.
00:30:20La France avait zéro dette.
00:30:24Mais une croissance magnifique.
00:30:26Et une croissance magnifique.
00:30:28quand vous êtes un pays
00:30:31qui n'a pas de dette,
00:30:32alors vous pouvez lancer
00:30:33des politiques.
00:30:34Dieu sait qu'on en a lancé.
00:30:36Le TGV,
00:30:38les avions.
00:30:42Et puis,
00:30:42on a trouvé facilement
00:30:43du travail.
00:30:45Pardonnez-moi ?
00:30:45Sur le marché du travail,
00:30:46dans les années 80,
00:30:47pour ceux qui sont rentrés,
00:30:48c'est la plus longue...
00:30:48Excusez-moi,
00:30:49je ne parle pas
00:30:49des années 80.
00:30:51Mais pour ceux qui sont nés...
00:30:52Je parle des boomers.
00:30:54Oui, mais monsieur...
00:30:55Et donc,
00:30:56je peux vous dire
00:30:57que quand nous sommes entrés,
00:30:58quand nous avions 20 ans,
00:31:01un pays qui n'a pas de dette,
00:31:02il peut développer des politiques.
00:31:04Après, il y a eu des crises,
00:31:05il y a toujours des crises
00:31:05et tout ça.
00:31:06Nous n'avions pas
00:31:07cette charge de la dette
00:31:09sur le dos.
00:31:10Et c'est au cours du temps
00:31:12que ça s'est équilibré.
00:31:14Et qu'est-ce que j'ai dit ?
00:31:15Je n'ai jamais dit
00:31:16qu'il fallait cibler
00:31:17les boomers dont je suis.
00:31:19Vous l'avez fait un peu.
00:31:19C'est votre électorat.
00:31:20C'est une grande partie.
00:31:21Non.
00:31:21J'ai dit une chose...
00:31:22Et votre audience.
00:31:23Excusez-moi,
00:31:23j'ai dit une chose
00:31:24très précise,
00:31:26très simple
00:31:26et très sérieuse.
00:31:28J'ai dit que cette génération-là,
00:31:29elle devrait être avec moi
00:31:31pour faire baisser la dette
00:31:32des plus jeunes.
00:31:33Qu'est-ce qu'il y a la méthode
00:31:34de Bayron aujourd'hui ?
00:31:35Pardonnez-moi juste,
00:31:36c'est important, monsieur le Président.
00:31:36C'est pas...
00:31:37C'est une chose extrêmement lourde.
00:31:39C'est une génération
00:31:40qui se sent sacrifiée.
00:31:44Elle n'arrive pas
00:31:45à trouver de travail facilement.
00:31:46Elle n'a pas de CDI.
00:31:47Elle n'arrive pas
00:31:47à trouver de logement.
00:31:49La politique du logement
00:31:50doit être, pour moi,
00:31:51une des politiques cardinales,
00:31:54un des chapitres essentiels.
00:31:57Cette génération-là,
00:31:59elle se sent
00:31:59sans destin,
00:32:01sans horizon.
00:32:02Il y a des mots pour le dire.
00:32:03Elle dit...
00:32:03Avançons, si vous permettez un peu,
00:32:04parce que regardez,
00:32:0518h32,
00:32:06on a envie de vous entendre
00:32:07sur les ouvertures.
00:32:08Vous avez répondu en partie
00:32:09à Marc Fauvel
00:32:10sur l'ouverture,
00:32:10disons les choses.
00:32:11Franchement,
00:32:11une partie de la gauche dit
00:32:12pour le minimum
00:32:14pour le soutien,
00:32:15c'est qu'il faut faire un effort
00:32:15pour faire payer les plus riches.
00:32:17D'ailleurs,
00:32:17sur le principe,
00:32:18c'est oui ou c'est non ?
00:32:18On n'a pas très bien compris.
00:32:19J'ai dit oui.
00:32:21Non, c'est le 15 juillet.
00:32:22Je suis sûr que vous avez été attentif.
00:32:25Non, on a été distrait.
00:32:26Pardon.
00:32:27C'est oui.
00:32:27Maintenant,
00:32:28je pense qu'il faut...
00:32:29C'est clair.
00:32:30Disons-le sans essayer
00:32:34de mettre en cause...
00:32:34Vous n'êtes pas marchandé.
00:32:35Non,
00:32:36parce qu'on a besoin aussi
00:32:38que cette partie de la population
00:32:42qui est celle
00:32:42qui investit dans les entreprises,
00:32:44on a aussi besoin
00:32:47qu'elle soit là.
00:32:47Je vais vous dire la vérité.
00:32:49Moi, ce qui me gêne,
00:32:49ce n'est pas qu'il y ait des riches
00:32:51en France,
00:32:52c'est qu'il y ait des pauvres.
00:32:53Très bien.
00:32:53Monsieur le Premier ministre,
00:32:54maintenant sur votre droite,
00:32:55parce que vous êtes tiraillé
00:32:56de tous les côtés.
00:32:57Vous êtes comme l'âme de Buridan.
00:32:58Vous devez trouver une...
00:32:59Je ne suis pas comme l'âme de Buridan.
00:33:01Je suis comme le type
00:33:02qui est pris sous plusieurs feux
00:33:03de droite, de gauche...
00:33:05Allez, allons-y.
00:33:06Le feu de droite.
00:33:06On va parler de tous les feux.
00:33:07Le feu de droite,
00:33:08la droite libérale,
00:33:09même dans votre camp
00:33:10qui commence à sortir du bois,
00:33:11le patronat qui est sorti
00:33:13avec cette étude,
00:33:14le Front économique.
00:33:15Plusieurs propositions.
00:33:15Une qui est très provocante.
00:33:17Réduire les agents
00:33:18de fonction en public
00:33:19de 1,5 million.
00:33:20Je crois qu'ils sont 5,7,
00:33:215,8 sur plusieurs années.
00:33:23Je sais que vous n'allez pas dire ça.
00:33:24Vous feriez pendre tout de suite
00:33:26en sortant de Matignon.
00:33:26Mais est-ce que vous allez articuler
00:33:28pour la première fois...
00:33:30On a l'impression
00:33:30que c'est le tabou suprême en France.
00:33:32Je n'ai rien contre les fonctionnaires,
00:33:33mais un nombre de postes de fonctionnaires
00:33:35que l'État devra accepter
00:33:38pour maigrir.
00:33:39Sonia Mabrouk parlait de l'État obèse.
00:33:40Ça passe par là.
00:33:41Vous le savez bien, tôt ou tard.
00:33:42Et beaucoup de vos prédécesseurs,
00:33:44quand on leur pose la question,
00:33:45on dit « Ah, c'est compliqué,
00:33:46on ne peut pas... »
00:33:46Oui, à un moment donné,
00:33:47c'est un chiffre.
00:33:48Eh bien, vous voyez,
00:33:50c'est un désespoir pour moi
00:33:53parce que ça prouve que...
00:33:55Je croyais que s'il y avait
00:33:55un journaliste en France
00:33:57qui m'écoutait quand je parlais,
00:33:58c'était vous.
00:33:58Vous êtes bien bon.
00:34:00Mais ce n'est pas une réponse.
00:34:01Ça, c'est les boomers.
00:34:01Ce n'est pas une réponse.
00:34:02Non, non.
00:34:03C'est la solidarité des vieux boomers.
00:34:04J'ai dit,
00:34:06lors de la conférence récente,
00:34:11qu'il fallait ne pas remplacer
00:34:14un fonctionnaire sur trois
00:34:16partant à la retraite.
00:34:17Ça représenterait combien au total ?
00:34:19Un fonctionnaire sur trois
00:34:22partant à la retraite,
00:34:24tous les ans, ça doit faire...
00:34:26Je ne sais pas,
00:34:27peut-être que je me trompe
00:34:28dans les chiffres,
00:34:28200 ou 300 000.
00:34:30Et donc, on a un engagement.
00:34:32Je suis certain qu'on peut, mais...
00:34:36Donc, pardon, pardon.
00:34:37Ce n'est pas précis.
00:34:38Ça veut dire qu'en 2027,
00:34:39il y aura 300 000 fonctionnaires
00:34:40en moins en fond.
00:34:41Je finis la réponse.
00:34:43Excusez-moi.
00:34:44Allez-y.
00:34:45Les questions vous appartiennent,
00:34:47mais j'essaie d'avoir la maîtrise
00:34:48des réponses.
00:34:49Comme Georges Marchais.
00:34:52Ça veut dire une réorganisation générale.
00:34:57Et très souvent, ça marche mieux.
00:34:59Je suis à la tête d'une collectivité locale,
00:35:02comme vous savez,
00:35:03qui est formidable, magnifique
00:35:05et humainement extrêmement riche.
00:35:10Et nous avons,
00:35:12avec l'ensemble des responsables
00:35:15et des salariés
00:35:16et des fonctionnaires
00:35:17et des organisations syndicales,
00:35:19réorganisé.
00:35:21Parce qu'il arrive très souvent,
00:35:23vous avez une équipe de sept,
00:35:24vous réorganisez les choses,
00:35:26vous êtes six
00:35:26et ça marche mieux.
00:35:28Pas aussi bien mieux.
00:35:30Je suis absolument certain.
00:35:33On vient de réorganiser,
00:35:34vous l'avez sans doute vu,
00:35:36l'organisation locale de l'État
00:35:39sur le terrain.
00:35:41Parce que c'était dispersé,
00:35:42il y avait des administrations,
00:35:44des agences,
00:35:46des ministères,
00:35:48tout ça indépendant
00:35:49les unes des autres.
00:35:50On a dit,
00:35:50ça ne peut pas marcher comme ça,
00:35:51il faut un responsable.
00:35:52Justement, on parle des questions à droite,
00:35:54la droite réclate plus.
00:35:55Et en France,
00:35:56les responsables,
00:35:58c'est le préfet.
00:36:00Et donc, on a mis la totalité,
00:36:02je dis ça pour ceux qui nous écoutent,
00:36:04la totalité des organismes
00:36:08qui portent l'action de l'État
00:36:09sous l'autorité du préfet.
00:36:11Parce que quand vous fermez des classes
00:36:13ou que vous réorganisez la carte scolaire,
00:36:15c'est l'État.
00:36:17Quand vous vous occupez des hôpitaux
00:36:19ou des territoires de santé,
00:36:23c'est l'État.
00:36:24Il y a de l'argent à trouver
00:36:25dans la réforme de l'État.
00:36:26Monsieur le Premier ministre,
00:36:27on parlait des concessions.
00:36:28On va parler du Rassemblement national
00:36:30qui a des demandes spécifiques aussi,
00:36:31mais toujours sur la droite.
00:36:33On parlait des boomers.
00:36:34La droite n'est pas d'accord
00:36:36avec les efforts supplémentaires
00:36:38demandés aux retraités.
00:36:39Aucun gouvernement n'a jamais réussi
00:36:41à faire faire des sacrifices
00:36:43à cette tranche d'âge.
00:36:45Il y a deux mesures dans votre budget.
00:36:47Il y a l'abattement,
00:36:49la suppression de cet abattement
00:36:50de 10% sur les revenus,
00:36:52sur les pensions,
00:36:53ceux qui payent de l'impôt sur le revenu.
00:36:54Et puis, il y a cette année blanche
00:36:55qui va toucher aussi les retraités.
00:36:57On se souvient de ce qui s'est passé
00:36:59avec la volonté de désindexer
00:37:02les pensions de l'inflation.
00:37:04Vous ne bougerez pas là-dessus ?
00:37:06Vous qui voulez réveiller les aînés
00:37:09au nom des générations futures.
00:37:11Oui, je veux réveiller les aînés
00:37:13parce que je suis sûr
00:37:14qu'ils sont solidaires
00:37:15avec ce que je dis.
00:37:17Donc, vous ne bougerez pas là-dessus ?
00:37:18Attendez.
00:37:20Ce sont leurs enfants.
00:37:22Ce sont leurs petits-enfants.
00:37:23Et vous croyez
00:37:24qu'ils sont indifférents à leur sort ?
00:37:26L'abattement de 10% ?
00:37:27Vous ne croyez pas...
00:37:28Vous le gardez ?
00:37:29Vous ne croyez pas
00:37:31qu'ils sont malheureux
00:37:32quand ils les voient
00:37:33tellement inquiets de leur avenir
00:37:36et tellement avec le sentiment
00:37:40qu'on ne s'occupe pas d'eux.
00:37:44Vous l'avez bien expliqué.
00:37:45Et donc, moi, c'est le contraire.
00:37:48Vous dites abattement de 10%.
00:37:49La suppression de l'abattement.
00:37:51Non.
00:37:52Vous l'avez proposé, enfin, vous l'envisagez.
00:37:54Non.
00:37:55Nous avons remplacé l'abattement de 10%.
00:37:59Je rappelle, c'est un abattement
00:38:00pour frais professionnels.
00:38:03Et 100 fois, la Cour des comptes,
00:38:05les grandes associations
00:38:06qui s'occupent d'argent public,
00:38:08100 fois, ils ont dit franchement,
00:38:1010% d'abattement
00:38:11pour frais professionnels
00:38:13pour des gens qui sont à la retraite,
00:38:16est-ce que c'est bien sérieux ?
00:38:18Alors, nous n'avons pas supprimé,
00:38:21nous avons remplacé l'abattement
00:38:23par un abattement forfaitaire.
00:38:24Donc, vous y tenez ?
00:38:26Non.
00:38:28Vous n'avez pas écouté.
00:38:29Je vous assure que c'est intéressant.
00:38:31Enfin, j'ai l'impression, stupidement,
00:38:33que c'est intéressant.
00:38:35L'abattement forfaitaire,
00:38:37c'est une évolution de la mesure
00:38:40qui va faire gagner des centaines d'euros
00:38:43aux retraités modestes,
00:38:45aux retraités du bas de l'échelle.
00:38:47Et qui va faire perdre
00:38:48ceux qui ont un peu plus de 20 000.
00:38:50qui va maintenir ceux qui sont moyens
00:38:53et va être, en effet,
00:38:56un peu plus lourd
00:38:57ou va autoriser une fiscalité juste
00:39:04pour ceux qui sont,
00:39:06et donc un petit effort,
00:39:08de l'ordre de...
00:39:09Allez, de l'ordre de 200 euros par an
00:39:13pour ceux qui sont au plafond.
00:39:17Vous recevrez aussi le Rassemblement national.
00:39:18Donc, 20...
00:39:19Il faut qu'on a...
00:39:2018 euros par mois.
00:39:22Il ne faut pas en suivre.
00:39:24C'est un effort.
00:39:25Je ne dis pas le contraire.
00:39:26Mais vous voyez bien
00:39:27que pour ceux qui sont au plafond,
00:39:29c'est-à-dire 4 000 euros de retraite,
00:39:32c'est un effort modeste.
00:39:35Et ceux qui sont en bas de l'échelle,
00:39:36ils gagnent.
00:39:37Et ça mérite d'être dit.
00:39:39Parce que la justice,
00:39:41c'est la condition de l'effort.
00:39:42François Bayrou,
00:39:43on va parler dans un instant
00:39:44de ce qui va se passer demain,
00:39:45dans 8 jours précisément,
00:39:47c'est-à-dire le jour où vous allez
00:39:48demander la confiance
00:39:50à l'Assemblée nationale.
00:39:52Et, arithmétiquement,
00:39:53si on s'arrêtait aujourd'hui,
00:39:55sans doute ne pas l'obtenir.
00:39:56On va en parler dans une minute.
00:39:57Mais on a évoqué tout à l'heure
00:39:58la lettre que Marine Le Pen
00:40:00vous a adressée
00:40:00à la fin du mois de juillet.
00:40:02On a parlé des délais de la poste.
00:40:03Mais regardons aussi
00:40:04ce qu'il y a à l'intérieur.
00:40:05Ce qu'il y a à l'intérieur.
00:40:05À l'intérieur,
00:40:06le Rassemblement national
00:40:07vous demandait deux choses
00:40:08au minimum
00:40:09pour négocier le budget.
00:40:11C'était une baisse drastique
00:40:13de la contribution de la France
00:40:15au budget de l'Union européenne.
00:40:16Ce n'est pas tout à fait nouveau,
00:40:17mais c'était rappelé dans cette lettre.
00:40:19Et moins d'argent
00:40:20pour l'immigration.
00:40:23Ces deux choses-là...
00:40:23Pas seulement.
00:40:24Pas seulement.
00:40:25J'ai dit notamment, je crois.
00:40:26Sinon, je rajoute notamment.
00:40:27Il y avait...
00:40:27Ces deux choses-là...
00:40:28Alors, est-ce qu'elles sont pour vous
00:40:29négociables ?
00:40:31Ou est-ce que, très concrètement,
00:40:33pour vous,
00:40:33qui avez toujours milité
00:40:34pour l'Europe depuis longtemps,
00:40:35on ne touche pas au budget de l'Union
00:40:36et on ne touche pas à l'argent
00:40:37qui sert aujourd'hui
00:40:39à accueillir des immigrés en France ?
00:40:40D'abord, votre formule est inexacte.
00:40:42Vous avez dit qu'elle demandait
00:40:45ses conditions pour négocier.
00:40:47Jamais ça n'a été le cas.
00:40:49Probablement parce que,
00:40:50évidemment, dans ce cas-là,
00:40:52j'aurais préparé...
00:40:54Mais je trouve intéressant
00:40:57qu'on discute de ces mesures-là.
00:41:01La contribution à l'Union européenne,
00:41:04c'est un très grand risque
00:41:05si on ne la paie pas.
00:41:08Marine Le Pen a noté
00:41:09dans ses réactions
00:41:11que nous avions déjà réussi
00:41:13à baisser la contribution.
00:41:15C'est vrai.
00:41:16Par une négociation.
00:41:17Et elle a dit,
00:41:18c'est la première fois,
00:41:19donc c'est la preuve qu'on peut.
00:41:20Je suis d'accord avec elle
00:41:22pour dire que, si on peut,
00:41:24il faut le faire.
00:41:24Mais dire,
00:41:25nous ne remplirons pas
00:41:27nos engagements.
00:41:28Ça a des conséquences
00:41:29extrêmement simples
00:41:30qui sont dans les chiffres.
00:41:32Nous payons,
00:41:33on va payer cette année,
00:41:35quand le budget sera voté,
00:41:37on va payer quelque chose
00:41:38comme 27 milliards
00:41:39de contributions
00:41:40à l'Union européenne.
00:41:42Nous en touchons 32.
00:41:4431 et demi.
00:41:45Comment on les touche ?
00:41:48La politique agricole commune,
00:41:50c'est quasiment 10 milliards.
00:41:53Les fonds régionaux,
00:41:55ce que les régions,
00:41:56les subventions
00:41:57que les régions donnent
00:41:58quand vous avez
00:41:59sur les travaux
00:42:00des panneaux
00:42:01avec ici la région investie,
00:42:04c'est la région,
00:42:06si j'ose dire,
00:42:07porte-plume
00:42:08de l'Union européenne.
00:42:10Ces fonds régionaux,
00:42:11plus les prêts
00:42:13de la Banque européenne
00:42:16d'investissement.
00:42:17Mais pardon,
00:42:17même les Allemands
00:42:18se plaignent
00:42:19de la gourmandise de Bruxelles.
00:42:20Ils disent que Bruxelles
00:42:20veut vraiment
00:42:21beaucoup de milliards.
00:42:21Eh bien, ils ont raison.
00:42:22Je suis d'accord avec eux.
00:42:24On peut dire la même chose.
00:42:24Je suis d'accord avec eux.
00:42:26Et je suis d'accord
00:42:27pour qu'on expertise.
00:42:29Et je suis d'accord
00:42:30pour qu'on regarde
00:42:31tout ce qu'on peut faire.
00:42:31Donc il n'y a pas
00:42:32de sujet de tabou
00:42:33pour François Bayard ?
00:42:33Non.
00:42:33Le coût de l'immigration
00:42:35n'est pas un sujet
00:42:36d'adaptation.
00:42:37Expertisez, vous dites,
00:42:38on peut expertiser
00:42:39la sélection européenne
00:42:40et la revoir.
00:42:41Je suis d'accord.
00:42:41On regarde parce que,
00:42:43comment dire,
00:42:45ça n'est pas une approche
00:42:47négligeable
00:42:47et qu'on peut écarter
00:42:48du revers de la main.
00:42:51Sur l'immigration.
00:42:52Et donc,
00:42:52sur l'immigration,
00:42:54il y a infiniment moins
00:42:56d'argent
00:42:57que le Rassemblement
00:42:58national ne le dit.
00:43:00On peut préciser
00:43:00de quoi il s'agit quand même,
00:43:01M. le Premier ministre,
00:43:02pour ceux qui nous regardent
00:43:03et les écoutent.
00:43:04C'est l'AME,
00:43:05c'est les allocations
00:43:06et les aides non-contributives
00:43:07qui sont versées aux étrangers,
00:43:09ce sont les associations
00:43:09d'aide aux migrants.
00:43:11Est-ce que vous dites ce soir
00:43:12qu'il n'y a pas de tabou
00:43:13à mettre sur la table
00:43:14ces sujets-là ?
00:43:16Alors,
00:43:17je n'aime pas
00:43:18qu'on présente
00:43:19la situation du pays
00:43:21comme étant
00:43:22la conséquence
00:43:24de la présence
00:43:25des immigrés.
00:43:26Qui le fait ?
00:43:27Moi, j'ai pris les chiffres
00:43:27de l'Observatoire
00:43:28de l'immigration,
00:43:29ça coûte 3,4 points
00:43:30de PIB.
00:43:31Oui, mais je ne suis pas sûr
00:43:32que l'Observatoire
00:43:32de l'immigration
00:43:33n'est pas une...
00:43:35Je suis d'accord...
00:43:36Mais quel est votre organisme
00:43:37de références ?
00:43:38Je suis d'accord
00:43:39pour qu'on regarde.
00:43:41Je suis d'accord
00:43:42s'il y a
00:43:44pour des étrangers
00:43:46des avantages,
00:43:50comme le dit
00:43:51le Rassemblement national
00:43:52que les Français
00:43:53dont les Français
00:43:56ne profiteraient pas.
00:43:57Ça ne serait pas juste
00:43:59et je suis d'accord
00:43:59pour qu'on les regarde.
00:44:00mais je ne suis pas
00:44:01d'accord
00:44:02pour qu'on fasse
00:44:03de l'immigration
00:44:04la cause
00:44:05de la situation
00:44:05du pays.
00:44:07Parce que
00:44:07quand le pays
00:44:08va bien,
00:44:09alors l'immigration
00:44:10c'est une machine
00:44:10à intégrer
00:44:11et ça marche mieux.
00:44:13Ou à assimiler.
00:44:13Et je vais vous dire,
00:44:14je suis absolument
00:44:15persuadé
00:44:15qu'il faut que notre
00:44:17politique de l'immigration
00:44:18évolue.
00:44:19Évolue dans deux directions.
00:44:21La première,
00:44:22une capacité
00:44:23à maîtriser
00:44:24les entrées
00:44:24sur le territoire.
00:44:25une capacité
00:44:28à maîtriser
00:44:29la sortie
00:44:29du territoire
00:44:30parce que
00:44:31notre question
00:44:32principale
00:44:33aujourd'hui
00:44:33avec l'immigration
00:44:34c'est que
00:44:35ceux qui sont
00:44:36indésirables,
00:44:38qui sont frappés
00:44:39d'une obligation
00:44:40de quitter
00:44:41le territoire français,
00:44:42décision juridique
00:44:44au QTF
00:44:44ne sont pas exécutés
00:44:46pour un certain
00:44:46nombre de pays.
00:44:47Monsieur le Premier ministre,
00:44:48pardonnez-moi,
00:44:49on a l'impression
00:44:50que sur ces sujets-là
00:44:50on est sur du verglas.
00:44:51Qu'est-ce que nous maîtrisons
00:44:52encore ?
00:44:53Est-ce que le pouvoir
00:44:53a vraiment le pouvoir
00:44:54sur ces sujets-là ?
00:44:56Quand on voit
00:44:56le nombre d'entrées
00:44:57malgré les déclarations
00:44:58du ministre de l'Intérieur,
00:45:00est-ce que très sincèrement
00:45:01ce soir,
00:45:01les yeux dans les yeux,
00:45:02vous pouvez dire aux Français
00:45:03que leur pays
00:45:05a encore son destin
00:45:06entre les mains ?
00:45:06Je le dis
00:45:07d'avec d'autant plus
00:45:08de certitude
00:45:09que nous avons fait
00:45:10obtenir des décisions
00:45:12européennes
00:45:13qui permettent
00:45:14pour la première fois
00:45:15de mieux maîtriser
00:45:16les flux
00:45:17et ça se voit
00:45:17dans les chiffres.
00:45:19Vous savez bien
00:45:20qu'on a fait adopter
00:45:21des règles européennes
00:45:23qui font qu'on va pouvoir
00:45:24suivre les gens
00:45:24depuis un an,
00:45:26qu'on va pouvoir suivre
00:45:26les gens qui entrent.
00:45:28Où sont-ils entrés ?
00:45:29Où sont-ils ?
00:45:31Et j'espère bien
00:45:32qu'on va pouvoir,
00:45:33en particulier grâce
00:45:34à l'Union européenne,
00:45:35convaincre,
00:45:37je pense à l'Algérie,
00:45:39les pays qui sont
00:45:40en situation de blocage
00:45:41et de rupture.
00:45:42M. le Premier ministre,
00:45:43on les compte.
00:45:43Non, je corrige une phrase
00:45:45de Sonia Mabrouk.
00:45:47Elle a dit
00:45:48en dépit des dénégations
00:45:51du ministre de l'Intérieur.
00:45:53Moi, je crois
00:45:53que le ministre de l'Intérieur
00:45:54dit la vérité.
00:45:56Je pense qu'il est...
00:45:57Il parle d'immobilisme,
00:45:58il parle d'impossibilisme,
00:46:00le ministre de l'Intérieur.
00:46:00Il dit donc la vérité.
00:46:02S'il dit la vérité,
00:46:03ça veut dire que...
00:46:03Vous avez dit sur les chiffres.
00:46:05Vous ne pouvez pas
00:46:05faire grand chose.
00:46:06C'est votre phrase exacte.
00:46:07Il dit la vérité.
00:46:08C'est mon métier.
00:46:10Donc, votre phrase exacte,
00:46:12c'était sur les chiffres
00:46:13en dépit du dénégation
00:46:14du ministre de l'Intérieur.
00:46:16On voit bien que...
00:46:17Moi, je dis
00:46:17le ministre de l'Intérieur
00:46:18dit la vérité.
00:46:19M. le Premier ministre.
00:46:19Et autrement,
00:46:20il ne serait pas
00:46:20ministre de l'Intérieur
00:46:21dans ce gouvernement.
00:46:22Les choses bougent.
00:46:23Une pensée pour Boalem Sansal.
00:46:24Pardonnez-moi,
00:46:25on sera tous d'accord.
00:46:26Vous avez parlé de l'Algérie.
00:46:27Pouvez-vous ce soir
00:46:28adresser un mot
00:46:29à la famille de Boalem Sansal ?
00:46:31Nous avons reçu sa fille,
00:46:32pardonnez-moi.
00:46:32Il y a quelques jours,
00:46:34sa lettre au président de la République
00:46:36n'a reçu aucune réponse.
00:46:37Aucune réponse,
00:46:38M. le Premier ministre.
00:46:39C'est un compatriote.
00:46:40C'est un Français amoureux
00:46:42de notre pays.
00:46:43Et de notre langue.
00:46:44C'est quelqu'un qui a la voix,
00:46:45comment dire, douce,
00:46:46mais le verbe haut.
00:46:47On attend de vous
00:46:48des paroles importantes ce soir.
00:46:51C'est d'autant plus important
00:46:53pour moi que le goût
00:46:57qui est le mien
00:46:58pour les lettres,
00:47:01pour la langue française,
00:47:02pour la capacité de romancier
00:47:04ou d'essayiste.
00:47:06Pour moi, Boalem Sansal,
00:47:08bien que n'étant pas
00:47:09Français d'origine,
00:47:10il illustre la France.
00:47:13Vous savez,
00:47:15il y a une procédure
00:47:17dans la législation française
00:47:19qui fait qu'on devient Français,
00:47:21par exemple,
00:47:22quand on a servi
00:47:22dans la Légion étrangère.
00:47:24On dit Français
00:47:25par le sang versé.
00:47:27Eh bien, il y a aussi Français
00:47:28par la beauté
00:47:30que l'on crée,
00:47:32par la pensée
00:47:32que l'on crée.
00:47:33Et je ne peux pas croire
00:47:35que la lettre
00:47:36n'ait pas reçu de réponse.
00:47:37En tout cas,
00:47:38je vais m'en assurer.
00:47:40Et je dis au passage
00:47:41que dans un grand événement
00:47:43à Pau au mois de novembre
00:47:45qui s'appelle
00:47:46Les idées mènent le monde,
00:47:47je recevrai les proches
00:47:49de Boalem Sansal
00:47:50qui vont organiser
00:47:51un événement.
00:47:52Les choses bougent
00:47:53dans le domaine
00:47:53que vous venez d'évoquer
00:47:54qui est l'immigration.
00:47:55En Europe,
00:47:55même des gouvernements
00:47:56socio-démocrates
00:47:57veulent qu'il y ait
00:47:58une politique plus restrictive.
00:48:00On voit l'Allemagne,
00:48:01on voit la Pologne
00:48:02qui rétablit
00:48:03et de façon assez durable
00:48:04maintenant le contrôle
00:48:05aux frontières
00:48:05et qui le développe.
00:48:06Est-ce que ça fait partie
00:48:07des possibilités pour vous ?
00:48:08C'est l'Union
00:48:10qui a décidé
00:48:11de faire son contrôle
00:48:11aux frontières.
00:48:13Mais pour moi,
00:48:13ça ne s'arrête pas là.
00:48:14Vous voyez ?
00:48:15Je pense qu'une très grande partie
00:48:17de notre politique
00:48:18à l'égard de ces femmes
00:48:20et de ces hommes,
00:48:21plus souvent des hommes
00:48:22et des jeunes hommes,
00:48:23une partie de notre politique
00:48:25est fausse.
00:48:27Mais sur les contrôles,
00:48:28parce que là,
00:48:28Schengen et Dublin
00:48:29sont tout à fait respectés,
00:48:30pour être un peu précis.
00:48:31Je vous assure,
00:48:32sur les contrôles,
00:48:33je suis d'accord
00:48:34pour que,
00:48:35dans le cadre
00:48:36de l'Union européenne,
00:48:37et s'il le faut,
00:48:38on l'a fait plusieurs fois
00:48:39dans le cadre
00:48:39des frontières françaises,
00:48:41on déploie
00:48:41ce qui convient
00:48:42comme contrôle.
00:48:43Mais ce n'est pas
00:48:43ce que je voulais
00:48:44aborder comme sujet.
00:48:46Je pense que
00:48:47la situation
00:48:52de ces femmes
00:48:52et de ces hommes,
00:48:54elle devrait permettre
00:48:55que soient précisés
00:48:56les conditions
00:48:57d'intégration,
00:48:58pas seulement
00:48:58les conditions
00:48:59de rejet.
00:49:00Et les conditions
00:49:01d'intégration,
00:49:02pour quelqu'un
00:49:02qui est depuis longtemps
00:49:03sur le territoire français,
00:49:05qui est inexpulsable,
00:49:07vous savez que
00:49:08quand vous êtes
00:49:08une jeune femme
00:49:09et que vous avez eu
00:49:10des enfants
00:49:11dans notre pays,
00:49:13on ne peut pas
00:49:14vous expulser
00:49:14en raison
00:49:15des enfants,
00:49:16je pense qu'il faudrait
00:49:18qu'on ait
00:49:18les idées claires
00:49:19sur ce sujet.
00:49:20C'est-à-dire,
00:49:21un,
00:49:22la vraie voie
00:49:23d'intégration,
00:49:24ce n'est pas
00:49:25de vous maintenir
00:49:26dans des logements
00:49:26qu'on paie les yeux
00:49:27de la tête,
00:49:28qui coûtent à l'État
00:49:2915 000 euros par an
00:49:32par personne
00:49:33dans des logements
00:49:35qu'on appelle d'urgence
00:49:36et qui ne sont plus d'urgence
00:49:37parce qu'on ne peut pas
00:49:38accueillir,
00:49:40par exemple,
00:49:40des femmes avec enfants
00:49:42parce qu'on y entre
00:49:44mais on n'en sort jamais.
00:49:47Un,
00:49:48la vraie voie
00:49:49d'intégration,
00:49:49c'est le travail.
00:49:51Deux,
00:49:52c'est la langue.
00:49:54Et trois,
00:49:55c'est l'acceptation
00:49:56de nos principes
00:49:57de vie en commun
00:49:58et de nos coutumes.
00:49:58Et vous êtes inquiet
00:50:00sur ce dernier point ?
00:50:00Je suis inquiet
00:50:02sur tous ces points
00:50:02parce qu'on a l'impression
00:50:05d'une espèce
00:50:08de blocage généralisé
00:50:09qui fait que
00:50:11les affrontements,
00:50:13c'est pour ou contre
00:50:15les immigrés,
00:50:17pour ou contre
00:50:18pas seulement l'immigration
00:50:19mais les personnes.
00:50:21Et ça fait des situations
00:50:22de dingue.
00:50:24Ils sont maintenus
00:50:25dans des lieux d'accueil
00:50:28d'anciens hôtels,
00:50:29le Formule 1,
00:50:30je parle de ceux
00:50:31que je connais le mieux.
00:50:34Interdiction de travailler.
00:50:36Les municipalités
00:50:37les font jouer au foot
00:50:38pour essayer
00:50:39de les occuper
00:50:40alors qu'ils pourraient
00:50:42travailler
00:50:42et alors qu'un très grand
00:50:44nombre d'entre eux
00:50:44ne s'en ira pas.
00:50:47Et ceux qui disent
00:50:48qu'ils ne travaillent pas
00:50:48se trompent
00:50:49parce qu'ils travaillent
00:50:50au noir.
00:50:50et donc c'est une situation
00:50:53d'abus,
00:50:55c'est une situation
00:50:56de désordre complet.
00:51:00Préciser l'idée
00:51:01que nous sommes
00:51:03le plus intraitable possible,
00:51:06je parle avec prudence,
00:51:07sur les entrées,
00:51:09que nous sommes
00:51:09le plus efficace possible
00:51:11sur les sorties,
00:51:12notamment en cas
00:51:13de délinquance,
00:51:15et que la voie
00:51:15d'intégration existe
00:51:16pour ceux qui sont là
00:51:18depuis un moment.
00:51:19Il me semble
00:51:19qu'il y a là
00:51:20un équilibre.
00:51:21Revenons si vous le voulez bien
00:51:22à la semaine qui commence.
00:51:23Vous avez dit
00:51:23pas de marchandage
00:51:24et on comprend très bien
00:51:25il ne s'agit pas de dire
00:51:25je te donne tel ministère
00:51:26tu me donnes tel soutien
00:51:27mais quand même
00:51:28le premier nom
00:51:30que vous avez cité
00:51:30je crois que c'était
00:51:31M. Faure
00:51:32pour le tacler un peu.
00:51:33Non, non,
00:51:33c'est parce que
00:51:34c'est vous
00:51:35qui l'avez cité.
00:51:36Alors j'ai dit
00:51:37il a annoncé
00:51:39qu'il voulait être
00:51:39à Matignon
00:51:40ce n'est pas moi
00:51:40qui l'ai annoncé.
00:51:40Vous avez besoin
00:51:41et ce n'est pas
00:51:42un calcul mesquin
00:51:44il faut élargir
00:51:49cible
00:51:49qu'un remaniement
00:51:50ait lieu
00:51:50ou en tout cas
00:51:51que vous en parliez
00:51:52dès cette semaine
00:51:53avec les partis
00:51:53et par exemple
00:51:54que des ministres
00:51:55vous souriez
00:51:56vous avez raison
00:51:56que des ministres
00:51:57par exemple
00:51:58socialistes
00:51:58rejoignent
00:51:59le gouvernement
00:52:00de la France.
00:52:02Vous êtes
00:52:02un humoriste
00:52:04dans votre genre.
00:52:05Vous voyez.
00:52:06Le parti socialiste
00:52:09dit
00:52:09nous voulons
00:52:11abattre ce gouvernement.
00:52:12Pour l'instant
00:52:12on dit ça
00:52:13avant de négocier
00:52:14vous savez comme moi
00:52:14après
00:52:15un ministère
00:52:16se profite
00:52:17c'est autre chose.
00:52:17si la piste
00:52:18que vous ouvrez
00:52:19est réelle
00:52:21sur un programme
00:52:22bien sûr
00:52:23il ne s'agit pas
00:52:23de dire
00:52:24je te donne
00:52:24merci
00:52:24etc.
00:52:25Excusez-moi
00:52:26de dire
00:52:27les propositions
00:52:28du parti socialiste
00:52:29ce sont les plus
00:52:30éloignées
00:52:31de toutes celles
00:52:32qui ont été faites
00:52:33sur le champ politique.
00:52:34Pourquoi ?
00:52:35Parce que ce que propose
00:52:36le parti socialiste
00:52:38ce n'est pas
00:52:38de freiner la dépense
00:52:39c'est de laisser
00:52:41repartir la dépense
00:52:42et de le faire
00:52:43en créant
00:52:44selon mes comptes
00:52:4632 milliards
00:52:48d'euros
00:52:48d'impôts
00:52:49principalement
00:52:50sur les entreprises
00:52:51il n'y a rien
00:52:51à négocier
00:52:51avec le parti socialiste
00:52:52je ne dis pas
00:52:53qu'il n'y a rien
00:52:54à négocier
00:52:54je ne connais pas
00:52:55leurs arrières pensées
00:52:56je vois
00:52:57vous les présumez
00:52:58vous êtes plus
00:53:00plus savant
00:53:02que moi
00:53:02en ce domaine
00:53:03je suis sûr que non
00:53:04ou plus intuitif
00:53:05que moi
00:53:06je connais
00:53:07des dirigeants
00:53:07socialistes
00:53:08qui me disent
00:53:10ils sont devenus
00:53:11fous
00:53:12je connais
00:53:13des dirigeants
00:53:14qui disent
00:53:15il faut un compromis
00:53:16plus éloigné
00:53:17de ce que je présente
00:53:18aujourd'hui
00:53:18plus encore
00:53:19que le RN
00:53:19ou la France
00:53:20non je n'ai pas dit
00:53:20c'est le plus éloigné
00:53:22de tout ce qu'on entend
00:53:24je suis persuadé
00:53:25ou bien qu'ils n'ont
00:53:27pas très bien réfléchi
00:53:29à la manière
00:53:29ou bien que
00:53:31dans leur fond intérieur
00:53:33ils pensent
00:53:35que ce n'est pas possible
00:53:35je prends un exemple
00:53:36que vous avez abordé
00:53:37la taxe Zuckman
00:53:38qu'on appelle
00:53:38taxe Zuckman
00:53:392% sur les patrimoines
00:53:40de plus de 100 millions
00:53:41par an
00:53:42par an
00:53:43je l'ai dit tout à l'heure
00:53:44je ne le répète pas
00:53:44la taxe Zuckman
00:53:45elle est inconstitutionnelle
00:53:46c'est une folie d'après vous ?
00:53:48c'est honnêtement
00:53:50une menace
00:53:51sur les investissements
00:53:53en France
00:53:54parce que
00:53:55qu'est-ce qu'ils vont faire ?
00:53:56ils vont partir
00:53:57comme au Royaume-Uni
00:53:58ça a été le cas
00:53:59il y a une politique
00:53:59qui a conduit à
00:54:00au Royaume-Uni
00:54:02vous prenez cet exemple ?
00:54:03c'était pas
00:54:04la taxe Zuckman
00:54:05au Royaume-Uni
00:54:06c'était moins grave
00:54:08que ça
00:54:08si j'ose dire
00:54:09c'était
00:54:10taxer les étrangers
00:54:11créés
00:54:13sur les étrangers
00:54:14monsieur le Premier ministre
00:54:15Gabriel Zuckman
00:54:16l'économiste
00:54:16n'est pas sur ce plateau
00:54:17mais il vous répondrait
00:54:18sur l'exil
00:54:19fiscal
00:54:20qu'il y a un dispositif
00:54:21dans cette taxe
00:54:22c'est exactement
00:54:23ce que font les Etats-Unis
00:54:24l'extraterritorialisation
00:54:26de l'impôt
00:54:26vous le payez
00:54:27même si vous êtes
00:54:28à l'étranger
00:54:29même si vous avez
00:54:29quitté la France
00:54:30et bien
00:54:30c'est que vous n'avez
00:54:31pas regardé
00:54:32c'est la taxe Zuckman
00:54:34que si vous avez regardé
00:54:36vous n'avez pas vu
00:54:37les mêmes choses
00:54:37que les miennes
00:54:38ils se trouvent
00:54:40donc ils disent
00:54:41ah mais il n'y a pas
00:54:42de risque
00:54:42que les gens partent
00:54:43parce qu'on ira
00:54:43les choper
00:54:44pardon
00:54:44du caractère
00:54:48un peu familier
00:54:49de l'expression
00:54:50où qu'ils soient
00:54:51il se trouve
00:54:52que notre pays
00:54:53depuis 50 ans
00:54:55a conclu
00:54:57126
00:54:59conventions fiscales
00:55:01avec
00:55:01126
00:55:03pays étrangers
00:55:04et l'article
00:55:04premier
00:55:05de ces conventions
00:55:05fiscales
00:55:06c'est
00:55:06si vous changez
00:55:09de pays
00:55:09c'est le pays
00:55:10qui vous accueille
00:55:11qui prélève
00:55:12les impôts
00:55:13et comme vous savez
00:55:14parce que vous êtes
00:55:15fine juriste
00:55:17une convention internationale
00:55:19un traité international
00:55:20c'est au-dessus
00:55:21des lois
00:55:23et donc il faudrait
00:55:25changer
00:55:26faire des référendums
00:55:28et pendant ce temps
00:55:30hélas
00:55:32les gens
00:55:33partent
00:55:34parce que désormais
00:55:36il y a une espèce
00:55:37de
00:55:38comment on dit
00:55:40de nomadisme
00:55:41fiscal
00:55:42qui fait que
00:55:44les
00:55:45les
00:55:45les redevables
00:55:47vont s'installer
00:55:49là où
00:55:49l'Italie
00:55:50est aujourd'hui
00:55:51en train de faire
00:55:52une politique
00:55:53sceptique
00:55:53sur ce que
00:55:54proposent
00:55:54les
00:55:54socialistes
00:55:55et ce que ça veut dire
00:55:56ce soir
00:55:56après avoir regardé
00:55:57de près
00:55:58leur contre-projet
00:55:59vous ne leur tendez
00:56:00plus la main
00:56:01je tends la main
00:56:02à tout le monde
00:56:03parce que vous
00:56:04pardon de
00:56:06y compris aux socialistes
00:56:07tout le soir
00:56:07pardon de revenir
00:56:07à la première phrase
00:56:09de notre entretien
00:56:10la question c'est
00:56:12est-ce qu'on est d'accord
00:56:13sur le diagnostic
00:56:14ou pas
00:56:14si on n'est pas d'accord
00:56:16sur le diagnostic
00:56:17aucune politique
00:56:18ne marchera
00:56:19si on n'est pas d'accord
00:56:20sur
00:56:21ce n'est pas un accord
00:56:22minimal
00:56:23sur
00:56:25la gravité
00:56:27et l'urgence
00:56:28de la situation
00:56:29mettons-nous d'accord
00:56:30sur les solutions
00:56:31pour parvenir
00:56:32à trouver des économies
00:56:34ils vous répondent
00:56:35que vous avez
00:56:36inversé les choses
00:56:37d'abord la négociation
00:56:38ensuite le vote
00:56:39et ils vous répondent
00:56:40aussi
00:56:41qu'avec
00:56:42ce vote de confiance
00:56:43que vous sollicitez
00:56:44et bien vous
00:56:45rajoutez de la crise
00:56:46à la crise
00:56:47qu'est-ce que vous leur répondez
00:56:48parce que vous pensez
00:56:51que la crise
00:56:52elle vient
00:56:52parce que je demande
00:56:53la confiance
00:56:54ou parce qu'on me la refuse
00:56:55peut-être que vous la précipitez
00:56:57monsieur le premier ministre
00:56:58ni l'un
00:56:59peut-être les deux
00:57:00ni l'un
00:57:01l'autre oui
00:57:03mais pas l'un
00:57:04le pays
00:57:07est depuis
00:57:07des années
00:57:09plongé
00:57:11dans une espèce
00:57:12de
00:57:13perpétuelle
00:57:14embuscade
00:57:15des uns
00:57:16contre les autres
00:57:17et pardon de dire
00:57:18la formule
00:57:19que vous avez utilisée
00:57:20c'est une formule
00:57:21je suis sûr
00:57:23que vous allez vous-même
00:57:24accepter
00:57:25cette vision
00:57:26une formule
00:57:27complètement
00:57:28à l'envers
00:57:29quand vous avez
00:57:32un patient
00:57:33que vous êtes médecin
00:57:35vous dites pas
00:57:37on va d'abord
00:57:38s'entendre
00:57:38sur
00:57:39les médicaments
00:57:40on verra
00:57:41après
00:57:42quel est le diagnostic
00:57:43vous savez bien
00:57:45que c'est pas ça
00:57:45la procédure
00:57:46que vous avez choisie
00:57:47non non
00:57:47vous êtes d'accord
00:57:49avec ma formule
00:57:49totalement
00:57:50le diagnostic
00:57:51la prescription
00:57:52ensuite
00:57:52très bien
00:57:53le diagnostic
00:57:54d'abord
00:57:55l'accord minimal
00:57:56d'abord
00:57:57autrement
00:57:58je vous dis
00:57:58le fond
00:57:58de ce que je pense
00:57:59j'ai vu
00:58:00depuis des mois
00:58:01le pays
00:58:04avec
00:58:05des formulations
00:58:07sympathiques
00:58:08de gens qui disent
00:58:09on est tous d'accord
00:58:09sur ça
00:58:10on n'est pas d'accord
00:58:11du tout
00:58:12un très grand nombre
00:58:13de ceux
00:58:14dont
00:58:15que nous évoquons
00:58:16eux
00:58:17leur vision
00:58:18c'est que c'est pas grave
00:58:19mais qui sont ces personnes
00:58:21pardonnez-moi
00:58:21monsieur Bayrou
00:58:22qui sont ces personnes
00:58:23qui pensent aujourd'hui
00:58:24qu'un pays
00:58:25surendetté
00:58:26est un pays souverain
00:58:27qui sont ces personnes là
00:58:29qui sont ces Français
00:58:29je suis vraiment content
00:58:30de vous entendre dire ça
00:58:31mais qui sont-ils
00:58:32vous êtes deux journalistes
00:58:33éminents
00:58:34et si vous lisez
00:58:36je veux dire
00:58:38deux qui venaient
00:58:38de vous exprimer
00:58:39il suffit de regarder
00:58:40les sondages
00:58:41demandent aux Français
00:58:4280% répondent
00:58:43que c'est une préoccupation
00:58:45inquiète
00:58:46les autres ne se sont pas exprimés
00:58:48vous dites
00:58:48il faut être aveugle
00:58:50et vous
00:58:50non
00:58:51vous dites
00:58:51il faut être aveugle
00:58:52et qui sont ces personnes
00:58:53ils sont dingues
00:58:54vous avez raison
00:58:55et c'est le coeur du sujet
00:58:58dans lequel nous sommes
00:58:59et c'est le coeur du sujet
00:59:01pour moi
00:59:01pardon
00:59:02d'une demi phrase
00:59:03de revenir à ça
00:59:04parce que c'est le sort
00:59:06des jeunes Français
00:59:06qui est en jeu
00:59:07c'est eux
00:59:09qui sont surchargés
00:59:10dans leur sac à dos
00:59:12avec de la fonte
00:59:13des haltères
00:59:14qui les empêchent
00:59:16d'avancer
00:59:16vous ne savez pas
00:59:17les journalistes
00:59:17qui sont éminents
00:59:18ce sont les Français
00:59:18ils sont adultes
00:59:19ils voient bien les choses
00:59:20un point
00:59:20et je passe tout à l'heure
00:59:21la marque Fauvel
00:59:22pour respecter notre tour
00:59:23mais vous avez eu ce mot
00:59:24très surprenant
00:59:25vous avez dit
00:59:26attention
00:59:26la dette de la France
00:59:28est possédée
00:59:29en partie importante
00:59:30par les étrangers
00:59:3160%
00:59:32c'est très intéressant
00:59:33parce que longtemps
00:59:33on a dit ça
00:59:34c'est un propos complotiste
00:59:35on exagère
00:59:35c'est pas dangereux
00:59:36etc
00:59:36et là on a le Premier ministre
00:59:37de la France
00:59:37qui dit attention
00:59:38c'est dangereux
00:59:39en quoi c'est dangereux
00:59:40expliquez-nous
00:59:40parce que ça fait lever
00:59:41la roi de beaucoup de monde
00:59:42c'est extrêmement simple
00:59:44c'est la gravité
00:59:45de la situation
00:59:45que je décrivais
00:59:46on a laissé s'accumuler
00:59:48la dette
00:59:49et donc
00:59:50la charge de la dette
00:59:52et les annuités
00:59:53qu'on doit payer
00:59:53tous les ans
00:59:54ou tous les mois
00:59:55si c'était des mensualités
00:59:57il faut la prélever
00:59:59sur le travail
01:00:00des Français
01:00:00et je vous ai dit
01:00:02les chiffres
01:00:0350 milliards
01:00:05nouveaux créés
01:00:06sur lesquels
01:00:06cette année
01:00:07on pique 10 milliards
01:00:08l'an prochain
01:00:0910 de plus
01:00:1020 milliards
01:00:11l'année après
01:00:1210 de plus
01:00:1330 milliards
01:00:13et bien ça n'est pas
01:00:15de l'argent
01:00:16qui va venir irriguer
01:00:17le pays
01:00:18c'est de l'argent
01:00:19qui est
01:00:19comment dire
01:00:21détourné
01:00:22dirigé
01:00:23non je veux pas dire
01:00:24détourné
01:00:25ça serait
01:00:25pas normal
01:00:27dirigé
01:00:28vers
01:00:30des intervenants
01:00:31qui sont
01:00:32des intervenants
01:00:33étrangers
01:00:33des acteurs
01:00:34économiques
01:00:35qui sont
01:00:36des acteurs
01:00:36économiques
01:00:37étrangers
01:00:37c'est pas
01:00:39vous êtes
01:00:39très averti
01:00:40donc vous savez
01:00:41ce que je vais dire
01:00:41au Japon
01:00:42la dette
01:00:44elle est beaucoup
01:00:44plus importante
01:00:45que la nôtre
01:00:46en pourcentage
01:00:46du PIB
01:00:47mais cette dette
01:00:49est détenue
01:00:49à 99%
01:00:51par les japonais
01:00:52c'est prémisse
01:00:52la France
01:00:53à la liquidité
01:00:53vous êtes en train
01:00:55de nous dire
01:00:55qu'on pourrait être
01:00:56demain sous tutelle
01:00:57je ne dis pas ça
01:00:59il y a eu un débat
01:00:59au sein de votre gouvernement
01:01:00mon chalin
01:01:01la ministre des comptes
01:01:01qui avait dit
01:01:02il y a quelques mois
01:01:02on pourrait se retrouver
01:01:04sous tutelle
01:01:05Eric Lombard
01:01:06son patron
01:01:06son supérieur hiérarchique
01:01:08à Bercy
01:01:09a dit absolument pas
01:01:10cette semaine
01:01:10y a-t-il
01:01:11oui ou non
01:01:12si votre gouvernement
01:01:13est renversé
01:01:14un risque
01:01:15financier
01:01:16de krach
01:01:16ou de mise sous tutelle
01:01:17de la France
01:01:18et est-il
01:01:19accentué
01:01:20par ce qui va se passer
01:01:21juste après le 8
01:01:22le 10
01:01:22l'appel à bloquer le pays
01:01:23je vois des tas de gens
01:01:24qui disent
01:01:26il n'y a pas de risque
01:01:26il y en a ou pas
01:01:27mais
01:01:28j'ai envie de leur dire
01:01:31excuse-moi Jeannot
01:01:32va voir
01:01:33en Espagne
01:01:35après Simone
01:01:36Jeannot
01:01:36il faut bien
01:01:38qu'on essaie
01:01:40d'expliquer
01:01:40les choses
01:01:41comme dans la vie
01:01:41le type
01:01:43il dit
01:01:43il n'y a pas de risque
01:01:44je dis
01:01:46c'est pas loin
01:01:47l'Espagne
01:01:48passe la frontière
01:01:49c'est pas loin
01:01:50le Portugal
01:01:51passe la frontière
01:01:52je ne dis même pas
01:01:53d'aller en Grèce
01:01:54c'est pas loin
01:01:55la Suède
01:01:56il y a quelques années
01:01:57le risque
01:01:57c'est pas loin
01:01:58le Canada
01:01:59il est imminent
01:02:00ou il est
01:02:00sur le long terme
01:02:03le risque
01:02:03il est imminent
01:02:05dès l'instant
01:02:06que nous prendrons
01:02:07la décision
01:02:07de ne rien faire
01:02:08mais quel est le risque
01:02:09François Bayrou
01:02:10le risque
01:02:11c'est extrêmement simple
01:02:12c'est un
01:02:12sur une dégradation
01:02:13de la note
01:02:13sur l'épargne
01:02:142. la dégradation
01:02:17de la note
01:02:17et 3. un jour
01:02:19les prêteurs
01:02:20vous disent
01:02:20on prête plus
01:02:21alors on croit
01:02:22que c'est théorique
01:02:23en Grande-Bretagne
01:02:26le Royaume-Uni
01:02:27très grand pays
01:02:29européen
01:02:30membre du Conseil
01:02:31de sécurité
01:02:32des Nations Unies
01:02:33il y a 2 ans
01:02:34et demi
01:02:35un gouvernement
01:02:36conservateur
01:02:37c'est à dire
01:02:38plutôt du côté
01:02:39de la finance
01:02:40de la city
01:02:40comme on dit
01:02:41un gouvernement
01:02:42conservateur
01:02:43mené par
01:02:44un leader
01:02:45énergique
01:02:47et qui
01:02:48qui avait une idée
01:02:49précise
01:02:49de ce qu'elle voulait faire
01:02:50et en général
01:02:51plutôt en phase
01:02:52en 42 jours
01:02:56en 6 semaines
01:02:58jour pour jour
01:02:59elle a été obligée
01:03:00de démissionner
01:03:01et de s'en aller
01:03:01parce que les prêteurs
01:03:02ont dit
01:03:02on prête plus
01:03:03Monsieur le ministre
01:03:04c'est ce qui rend
01:03:05peut-être votre décision
01:03:07incompréhensible
01:03:08pour certains français
01:03:09et ce soir
01:03:10c'est peut-être
01:03:10le moment
01:03:10de la clarification
01:03:11qui n'est d'ailleurs
01:03:12jamais venue
01:03:13véritablement
01:03:14politiquement
01:03:14ni à l'Assemblée
01:03:15mais peut-être
01:03:15qu'elle viendra
01:03:16de votre part
01:03:17la situation
01:03:18est donc grave
01:03:18il n'y a pas de déni
01:03:20et urgente
01:03:21et urgente
01:03:21nous l'avons compris
01:03:22peut-être tomberez-vous
01:03:23le 8 septembre
01:03:24sur le champ d'honneur
01:03:25de la dette
01:03:25la messe semble dite
01:03:27peut-être que vous y croyez
01:03:28encore
01:03:28mais le trou de souris
01:03:29ressemble aujourd'hui
01:03:29à un trou de fourmi
01:03:30la question
01:03:31je vous l'ai posée
01:03:32tout à l'heure
01:03:32vous n'avez pas répondu
01:03:33Monsieur le Prémis
01:03:33en quoi ce n'est pas
01:03:34une fuite en avant
01:03:35beaucoup
01:03:35beaucoup de gens
01:03:36reconnaissent que vous êtes
01:03:38un lanceur d'alerte
01:03:39même si parfois
01:03:40peut-être
01:03:40je l'ai dit tout à l'heure
01:03:41vous avez acquiescé
01:03:42certains budgets
01:03:43pourquoi prenez-vous
01:03:45le risque de partir
01:03:46de manière certaine
01:03:47le 8 septembre ?
01:03:48parce que
01:03:49si je n'ai pas
01:03:50l'assentiment
01:03:52minimal
01:03:54des Français
01:03:57et de ceux
01:03:57qui les représentent
01:03:58il n'y a
01:04:00aucune politique
01:04:01courageuse possible
01:04:02vous êtes obligé
01:04:04de battre en retraite
01:04:05sur chacune des mesures
01:04:06on l'a vu
01:04:08dans les gouvernements
01:04:09précédents
01:04:10et puis au bout du compte
01:04:11vous vous trouvez
01:04:12censuré
01:04:13et il y a pire
01:04:14pour moi
01:04:15s'il n'y a pas
01:04:16cet accord
01:04:17pire alors
01:04:17à titre personnel
01:04:18et de mon histoire
01:04:21personnelle
01:04:22s'il n'y a pas
01:04:23cet accord minimal
01:04:26cette entente
01:04:29sur le diagnostic
01:04:30alors la situation
01:04:32est présentée
01:04:33comme étant
01:04:33le pouvoir
01:04:35contre les Français
01:04:35le haut
01:04:37contre le bas
01:04:38et toute ma vie
01:04:39je me suis battu
01:04:41pour que
01:04:42au contraire
01:04:43le bas
01:04:44soit reconnu
01:04:45les Français
01:04:46de la base
01:04:47soient reconnus
01:04:48et respectés
01:04:49je ne veux pas
01:04:51conduire une politique
01:04:52contre eux
01:04:53mais on vous écoute
01:04:53et on a le sentiment
01:04:56que vous avez presque
01:04:57intégré
01:04:57le fait
01:04:59qu'il n'y aura pas
01:04:59d'accord
01:04:59et certains
01:05:00vous soupçonnent même
01:05:01d'avoir en quelque sorte
01:05:02appuyé sur le bouton
01:05:03en réclamant
01:05:04votre confiance
01:05:04en sachant
01:05:05qu'il n'y aurait pas
01:05:06de majorité
01:05:06de prendre les Français
01:05:08à témoin
01:05:08comme vous le faites
01:05:08ce soir
01:05:09sur ce plateau
01:05:10en disant
01:05:10il faut réformer ce pays
01:05:11et je n'y arrive pas
01:05:12le projet du parti socialiste
01:05:13c'est pas que je n'y arrive
01:05:15tout ça pour être
01:05:16tout ça pour être un jour
01:05:16une sorte de recours
01:05:18pouvez-vous répondre
01:05:19à cette question
01:05:20par la réponse
01:05:21la plus simple possible
01:05:22en disant
01:05:22si je quitte
01:05:24Matignon
01:05:24ce n'est pas pour
01:05:25briguer par exemple
01:05:26l'Elysée en 2027
01:05:27donc ce que je fais
01:05:27aujourd'hui
01:05:28c'est pour la France
01:05:29et rien que pour la France
01:05:30vous êtes extrêmement sympathique
01:05:31quand on dit ça
01:05:33en début de réponse
01:05:33généralement
01:05:34mais je n'ai aucune envie
01:05:37d'entrer dans les hypothèses
01:05:39dans lesquelles
01:05:40vous voulez qu'on entre
01:05:41alors je vais
01:05:41expliquer le trou de souris
01:05:44non non non
01:05:44il est noble
01:05:45ce que vient de dire
01:05:45on y revient après
01:05:47moi je vais expliquer
01:05:48le trou de fourmis
01:05:50ça lèverait ce scénario
01:05:51le trou de fourmis
01:05:53je suis absolument persuadé
01:05:55que ça peut bouger
01:05:57comment
01:05:58si les français
01:06:00dans la semaine qui vient
01:06:02disent
01:06:02mais tout ça
01:06:03est dingue
01:06:04pourquoi c'est dingue
01:06:05on va avoir
01:06:07pour faire tomber
01:06:08le gouvernement
01:06:09tu parles de l'exploit
01:06:10c'est un gouvernement minoritaire
01:06:12pas de majorité absolue
01:06:13pas de majorité
01:06:13relative
01:06:14qui depuis le premier jour
01:06:16est promis
01:06:18aux accidents
01:06:19les pires
01:06:19qui risquaient de tomber
01:06:20sur la censure
01:06:20de toute façon
01:06:21alors ceci c'est
01:06:22franchement
01:06:23mais comment
01:06:25tombe-t-il
01:06:26par l'alliance
01:06:27de trois parties
01:06:28qui sont
01:06:29non seulement
01:06:30hostiles entre eux
01:06:32mais haineux entre eux
01:06:34qui ont
01:06:35on l'a vu
01:06:35des propositions
01:06:38et des volontés
01:06:38strictement antagonistes
01:06:40c'est le jeu parlementaire
01:06:41c'est le jeu parlementaire
01:06:43c'est pas le jeu parlementaire
01:06:43c'est l'assemblée
01:06:44qu'on choisit les français
01:06:45ça n'est pas le jeu parlementaire
01:06:46ce suis moi
01:06:47depuis très longtemps
01:06:48acquis à l'idée
01:06:49qu'ont les allemands
01:06:50que quand on fait tomber
01:06:51un gouvernement
01:06:52il faut se mettre d'accord
01:06:53sur le gouvernement suivant
01:06:54c'est terriblement dangereux
01:06:58la période
01:06:59dans laquelle on va rentrer
01:07:01est-ce que le roi est nu
01:07:01monsieur le ministre
01:07:02c'est très
01:07:03c'est pas de roi
01:07:05on parle de peuple
01:07:06c'est le peuple français
01:07:08c'est le peuple français
01:07:10qui est en danger
01:07:11parce que
01:07:13si on entre
01:07:13comme ça
01:07:14risque beaucoup
01:07:15d'être le cas
01:07:16dans une période
01:07:17de désordre
01:07:18de chaos
01:07:20que certains cherchent
01:07:22qui ?
01:07:23vous savez bien
01:07:23la situation est assez grave
01:07:26pour que vous les nommiez
01:07:26monsieur le premier
01:07:27et bien il y a
01:07:28des forces politiques
01:07:29en France
01:07:29qui veulent le chaos
01:07:31lesquelles ?
01:07:32et qui veulent
01:07:32et qui pensent
01:07:33que c'est sur le chaos
01:07:34qu'on construit la révolution
01:07:35et qui ne s'en cachent pas
01:07:37Jean-Luc Mélenchon
01:07:38a dit dix fois
01:07:39que
01:07:41le chemin
01:07:43c'était de tout
01:07:44conflictualiser
01:07:45a-t-il dit
01:07:46c'est-à-dire
01:07:47de transformer
01:07:48toute tension
01:07:49en affrontement
01:07:50tout affrontement
01:07:51en guerre civile
01:07:52et qu'après
01:07:53il n'y a plus que
01:07:54François Bayrou
01:07:54c'est facile
01:07:55d'attaquer les oppositions
01:07:56dans votre propre camp
01:07:57Edouard Philippe
01:07:58qui est censé
01:07:58vous soutenir
01:07:59en tout cas
01:07:59dans votre logique
01:08:00qui vous pousse
01:08:01dans l'escalier
01:08:02qui dit
01:08:02la dissolution
01:08:03est inéluctable
01:08:04et bien je ne crois pas ça
01:08:06la dissolution
01:08:06qu'est-ce que vous lui répondez ?
01:08:07la dissolution
01:08:08on l'a vécu
01:08:10on ne peut pas dire
01:08:12le président de la république
01:08:14dit ça
01:08:14chaque fois qu'on
01:08:15en parle
01:08:16on ne peut pas dire
01:08:17que la dissolution
01:08:18était une clarification
01:08:19magnifique
01:08:20et comme on n'a pas changé
01:08:23le mode de scrutin
01:08:23je suis persuadé
01:08:24qu'il faut le faire
01:08:25et j'ai
01:08:26un projet
01:08:28prêt
01:08:29qui peut être
01:08:29présenté
01:08:31avec
01:08:32à la fois
01:08:33les avantages
01:08:34du scrutin
01:08:34de circonscription
01:08:35et les avantages
01:08:37du scrutin
01:08:37proportionnel
01:08:38comme nos voisins
01:08:40allemands
01:08:40l'ont
01:08:40tant qu'on ne change
01:08:43pas le mode de scrutin
01:08:44vous avez beau
01:08:45dissoudre
01:08:45vous allez retrouver
01:08:46exactement
01:08:47les mêmes divisions
01:08:48les mêmes difficultés
01:08:50les mêmes forces
01:08:51les mêmes désordres
01:08:52la même incapacité
01:08:54d'action
01:08:55pourquoi ?
01:08:55l'histoire va se répéter
01:08:56forcément ?
01:08:57le front républicain
01:08:58va se répéter forcément ?
01:09:00non je ne crois pas
01:09:01je pense que le front républicain
01:09:02deviendrait impossible
01:09:03mais je pense que
01:09:04si vous imaginez
01:09:05que
01:09:06la progression
01:09:09de l'extrême droite
01:09:10vers une majorité relative
01:09:12parce que je ne pense pas
01:09:13qu'il puisse en être
01:09:14autrement
01:09:15ferait avancer les choses
01:09:16je ne le crois pas
01:09:17précisez cela
01:09:17c'est très important
01:09:18ce que vous venez de lâcher
01:09:19parce que
01:09:20ça a été une circonstance
01:09:21déterminante
01:09:22qu'on soit pour ou contre
01:09:23le barrage
01:09:24anti-RN
01:09:25ça a été une circonstance
01:09:25déterminante
01:09:26pourquoi dites-vous
01:09:26cette fois-ci
01:09:27il n'aurait pas lieu ?
01:09:28parce que vous voyez bien
01:09:29la tension
01:09:30entre les forces
01:09:32qui présentaient
01:09:34le front
01:09:35dit républicain
01:09:37cette tension
01:09:39elle est extrême
01:09:40je disais
01:09:41qu'ils se haïssent
01:09:43cette semaine
01:09:44cette semaine
01:09:44donc le RM progresserait
01:09:46je ne remonte pas
01:09:47dans le temps
01:09:48cette semaine
01:09:49aux universités d'été
01:09:53de LFI
01:09:53ce qui était chanté
01:09:56par toute la foule
01:09:56en chœur
01:09:57c'était
01:09:58tout le monde
01:09:59déteste le PS
01:10:00et qu'a dit
01:10:02fort
01:10:03ce matin
01:10:05il a dit
01:10:06je ferai un gouvernement
01:10:07il imagine
01:10:09qu'il est à Matignon
01:10:10mais il n'y aura pas
01:10:11de LFI
01:10:11dans le gouvernement
01:10:12vous trouvez
01:10:13qu'on est devant
01:10:14des cohérences
01:10:16dans les temps
01:10:20mauvais
01:10:21comme on est
01:10:21la stabilité
01:10:23c'est une chose
01:10:25essentielle
01:10:25c'est la réponse
01:10:27à votre question
01:10:27je me bats
01:10:29pour ça
01:10:29la stabilité
01:10:31c'est une chose
01:10:31essentielle
01:10:32la possibilité
01:10:35de partager
01:10:36avec les citoyens
01:10:37la vision
01:10:39du pays
01:10:39et d'une situation
01:10:40c'est une chose
01:10:41essentielle
01:10:42la capacité
01:10:44à rassembler
01:10:45des forces
01:10:46même différentes
01:10:47vous savez
01:10:48ce que pensent
01:10:48beaucoup de français
01:10:49qui nous écoutent
01:10:50mais pourquoi
01:10:51vous ne vous entendez pas
01:10:52ils sont plus près
01:10:54de penser
01:10:54comme vous
01:10:55que comme moi
01:10:55qu'il y a
01:10:56un diagnostic
01:10:57partagé
01:10:58le problème
01:11:00je crois
01:11:00c'est qu'il n'y a pas
01:11:01de diagnostic
01:11:02mais vous avez donné
01:11:02des gages
01:11:03ce soir
01:11:03il est important
01:11:04de les résumer
01:11:05je n'ai pas donné
01:11:06de gages
01:11:07j'ai dit la vérité
01:11:08de ce que je pense
01:11:09sur la réforme
01:11:10de l'état
01:11:10vous pouvez avancer
01:11:11sur certaines
01:11:12propositions
01:11:13dispositions
01:11:14énoncées
01:11:15et résumées
01:11:16par le rassemblement
01:11:16national
01:11:17la porte n'est pas
01:11:18fermée
01:11:18ce sont quand même
01:11:19des mesures
01:11:21des annonces
01:11:21qui sont assez
01:11:22importantes
01:11:22pour la semaine
01:11:23qui s'ouvre
01:11:23ni pour la question
01:11:25ni pour le PS
01:11:26un certain nombre
01:11:27de questions
01:11:28d'organisation
01:11:30et un certain
01:11:31nombre de questions
01:11:32qui touchent
01:11:33même à la fiscalité
01:11:34la porte n'est pas
01:11:35fermée
01:11:35sur les hauts revenus
01:11:36sur les hauts revenus
01:11:40peut-être sur
01:11:41d'autres organisations
01:11:43pour le patrimoine
01:11:44aussi
01:11:44mais penser
01:11:45qu'on va résoudre
01:11:46les problèmes du pays
01:11:47avec 31 milliards
01:11:48d'impôts supplémentaires
01:11:50qui portent
01:11:50sur les entreprises
01:11:51pour moins
01:11:52quitte à y aller
01:11:54avec panache
01:11:55vous dites ok
01:11:55vous ouvrez les portes
01:11:57à tout le monde
01:11:57on sent bien
01:11:58que vous avancez
01:11:58un peu masqué
01:11:59parce que si vous
01:11:59c'était trop d'un côté
01:12:00comme vous le dites
01:12:02vous êtes sous le feu
01:12:02de l'autre
01:12:03pourquoi ne pas
01:12:05prononcer les mots
01:12:06qu'on a beaucoup
01:12:06entendu dans d'autres
01:12:07pays quand il y a eu
01:12:08de grandes réformes
01:12:09c'est-à-dire
01:12:09sacrifice
01:12:10rigueur
01:12:11austérité
01:12:12on a l'impression
01:12:12que vous dites
01:12:13je suis monsieur vérité
01:12:14mais je m'arrête
01:12:15à un certain stade
01:12:16parce que je n'ose
01:12:16pas prononcer ces mots
01:12:17pourquoi ?
01:12:18j'ai déjà dit
01:12:18que vous étiez gonflé
01:12:19alors je le répète
01:12:22excusez-moi de vous dire
01:12:23je suis depuis
01:12:25huit jours
01:12:26sous le feu
01:12:27continu
01:12:28des adversaires
01:12:30et d'un certain
01:12:31nombre d'observateurs
01:12:32parce que j'ai osé dire
01:12:34qu'il y avait un problème
01:12:35vital avec la question
01:12:36de la dette
01:12:37j'ai osé dire
01:12:38qu'il fallait le résoudre
01:12:39maintenant
01:12:40c'est pas ça
01:12:40et j'ai
01:12:41attendez
01:12:42c'est ces mots
01:12:43qui font mal à la bouche
01:12:44souvent des politiques
01:12:45parce que ça n'est pas vrai
01:12:46ah si
01:12:47si on veut vraiment sortir
01:12:49des 3000 milliards
01:12:50et quelques
01:12:51si
01:12:51et bien
01:12:51Darius Rochemin
01:12:53il faut changer de métier
01:12:54il faut arrêter
01:12:56de faire l'observateur
01:12:57il faut que vous veniez
01:12:58de mon côté de la table
01:12:58vous avez raison
01:12:59vous venez de mon côté
01:13:00de la table
01:13:01la critique est facile
01:13:01l'arrêt difficile
01:13:02et au lieu de dire
01:13:03vous n'osez pas dire
01:13:04les mots que
01:13:04pourquoi je dis pas
01:13:05l'austérité
01:13:06parce que c'est pas
01:13:07de l'austérité
01:13:07c'est de la rigueur
01:13:08non c'est du sérieux
01:13:11encore une fois
01:13:14des chiffres
01:13:14moi j'aime bien les chiffres
01:13:15je suis un faux littéraire
01:13:16comme vous savez
01:13:17les chiffres
01:13:20on a dépassé
01:13:21on a dépensé
01:13:23l'an dernier
01:13:23100
01:13:23si on laisse
01:13:26les choses aller
01:13:26on va dépenser
01:13:27104 ou 105
01:13:29et nous on dit
01:13:31il faut dépenser
01:13:32101
01:13:32101 et demi
01:13:33parce qu'on freine
01:13:34la dépense
01:13:35c'est pas de l'austérité
01:13:37mais vous savez bien
01:13:37que ça n'est qu'un début
01:13:38François Bayrou
01:13:39j'interviewais le chancelier
01:13:40d'Allemagne hier
01:13:41il me disait
01:13:41il avait cette formule
01:13:42terriblement cruelle
01:13:43nous 40 milliards
01:13:44c'est pas beaucoup d'argent
01:13:45pour nous
01:13:46eux vont investir
01:13:46500 milliards
01:13:47parce qu'ils ont été
01:13:48vertueux pendant des années
01:13:49et des années
01:13:49donc même vos 44 milliards
01:13:51en réalité
01:13:52ça n'est qu'un début
01:13:53et vous le savez très bien
01:13:54ça n'est qu'un début
01:13:55parce qu'il faudra
01:13:56l'an prochain
01:13:56faire des efforts
01:13:57du même ordre
01:13:58mais si nous avons
01:13:59réorganisé le pays
01:14:00si nous avons trouvé
01:14:02une efficacité plus grande
01:14:04si nous avons libéré
01:14:06des énergies
01:14:07comme on a l'habitude
01:14:08de le dire
01:14:08alors à ce moment-là
01:14:11l'activité du pays
01:14:12va répondre
01:14:13donc vous allez vous battre
01:14:14jusqu'au bout
01:14:14François Bayrou
01:14:15on va essayer
01:14:16d'imaginer le jour d'après
01:14:18si vous êtes renversé
01:14:19c'est pour l'heure
01:14:21le scénario
01:14:22qui semble écrit
01:14:23ce soir
01:14:24vous n'obtenez pas
01:14:25la confiance
01:14:26vous présentez
01:14:27votre démission
01:14:28au président de la République
01:14:29vous refuserez
01:14:30s'il vous renommait
01:14:32d'abord
01:14:34si vous voulez examiner
01:14:35le jour d'après
01:14:36dans cette hypothèse
01:14:37s'il vous plaît
01:14:38commencez par examiner
01:14:39le jour d'après
01:14:40si on gagne
01:14:40parce que
01:14:42à mes yeux
01:14:43le jour d'après
01:14:44si on gagne
01:14:45l'horizon s'ouvre
01:14:46on aura
01:14:48on aurait
01:14:48franchi
01:14:49un obstacle
01:14:50considérable
01:14:51et tout d'un coup
01:14:53des gens diraient
01:14:55mais ce pays
01:14:56qu'on croyait
01:14:56complètement déchiré
01:14:58en fait
01:14:59parce qu'il y a eu
01:14:59une prise de risque
01:15:00et pour moi
01:15:01la mission des politiques
01:15:04on soupçonne toujours
01:15:05de vouloir
01:15:06se mettre à l'abri
01:15:08éviter les obstacles
01:15:09conserver
01:15:09leur rang
01:15:10et leurs privilèges
01:15:11on aura
01:15:13montré là
01:15:14qu'on est capable
01:15:16de prendre des risques
01:15:17et les gens diraient
01:15:19grâce à cet épisode
01:15:21alors peut-être
01:15:23les choses
01:15:24peuvent changer
01:15:25et
01:15:25comment faire
01:15:26comment faire
01:15:27et bien
01:15:28tous ceux
01:15:29qui nous écoutent
01:15:30là
01:15:30ils ont
01:15:31des réseaux
01:15:32les jeunes
01:15:33beaucoup
01:15:33dont c'est la vie
01:15:35qui est en jeu
01:15:36et qui sont
01:15:37à qui on demande
01:15:40de se laisser
01:15:41surcharger
01:15:42encore de choses
01:15:43et donc
01:15:44et donc voilà
01:15:45pour moi
01:15:46l'hypothèse
01:15:47mais je vais répondre
01:15:48à votre question
01:15:49vous inquiétez pas
01:15:50première hypothèse
01:15:51c'est que
01:15:52oui en effet
01:15:53on passe l'obstacle
01:15:54et ça change tout
01:15:56dans la conception
01:15:57même de la vie publique
01:15:59en France
01:15:59et si ça passe pas
01:16:00la constitution
01:16:01elle est simple
01:16:02le premier ministre
01:16:04remet sa démission
01:16:05au président de la république
01:16:05il peut être renommé
01:16:06dans la foulée
01:16:07ça dépend
01:16:08du président
01:16:09ça dépend du président
01:16:10de la république
01:16:11et je pense
01:16:12que le président
01:16:13de la république
01:16:13il ne fait pas
01:16:14des choses
01:16:15sans y réfléchir
01:16:17et sans penser
01:16:18aux conséquences
01:16:19quand vous êtes renversé
01:16:21excusez-moi de le dire
01:16:22vous êtes renversé
01:16:24c'est fini
01:16:24non c'est pas fini
01:16:26non
01:16:26il peut y avoir
01:16:27un ou deux
01:16:28commence le militantisme
01:16:30commence la bagarre
01:16:31la question n'est pas
01:16:32est-ce qu'il y a une vie
01:16:32après matin
01:16:33commence
01:16:33il peut y avoir
01:16:34deux vies
01:16:34commence la rencontre
01:16:36avec les français
01:16:37j'ai pas été
01:16:38premier ministre
01:16:39toute ma vie
01:16:40j'ai passé
01:16:41un certain nombre
01:16:42d'années
01:16:42respectables
01:16:43à ne pas être
01:16:45en situation
01:16:45de responsabilité
01:16:46mais pardon
01:16:46est-ce que les solutions
01:16:47avant d'en arriver là
01:16:48est-ce que des solutions
01:16:49de remplacement
01:16:50parce que cela fait
01:16:5118 heures
01:16:53et je sais que cela
01:16:53vous tient à coeur
01:16:54nous parlons d'un sujet
01:16:55majeur qui est celui
01:16:56de la dette
01:16:56peut-être qu'à l'issue
01:16:57de cet entretien
01:16:58et d'autres que vous donnez
01:16:59et bien cette prise de conscience
01:17:00sera salutaire
01:17:02il y a d'autres sujets
01:17:02monsieur le premier ministre
01:17:03et vous les connaissez très bien
01:17:04vous avez parlé
01:17:05d'un pays déchiré
01:17:06déchiré sur l'insécurité
01:17:08déchiré sur la montée
01:17:09de la délinquance
01:17:10déchiré aussi
01:17:12après un été marqué
01:17:13par des actes
01:17:13antisémites
01:17:14intolérables
01:17:15inacceptables
01:17:16la France ne serait pas
01:17:17la France sans les juifs
01:17:18sauf que cette phrase
01:17:19le président de la république
01:17:20ne l'a pas prononcée
01:17:21vous parlez
01:17:22monsieur le premier ministre
01:17:23on vous entend beaucoup
01:17:24on n'entend pas
01:17:25le président de la république
01:17:26il est muet
01:17:27il ne parle pas
01:17:28il est enfermé
01:17:29à l'Elysée
01:17:29sur des sujets majeurs
01:17:30dont la dette
01:17:31et dont les autres
01:17:32est-ce que vous êtes capable
01:17:33de dire la même chose
01:17:35sur l'insécurité
01:17:36sur la lutte
01:17:37contre l'antisémitisme
01:17:38sur la délinquance
01:17:39et sur les autres
01:17:40sujets régaliens
01:17:41qu'est-ce que vous venez
01:17:42de dire sur la dette
01:17:43depuis plus d'une heure
01:17:44absolument
01:17:44et peut-être
01:17:45vous m'avez entendu
01:17:46au CRIF
01:17:48où j'ai prononcé
01:17:52un discours
01:17:52qui a été
01:17:54je crois
01:17:54salué
01:17:55par ceux
01:17:56qui étaient là
01:17:57je suis un défenseur
01:17:59je suis un défenseur
01:18:00de l'unité
01:18:00de la France
01:18:01de l'unité
01:18:03du pays
01:18:03de l'unité
01:18:05de la société française
01:18:06je suis un défenseur
01:18:08de cette unité
01:18:09au-delà de tout
01:18:10et
01:18:11et
01:18:12j'ai dit
01:18:15dans ce discours
01:18:16l'âme juive
01:18:17elle fait partie
01:18:19intégrante
01:18:20de l'identité
01:18:20de notre pays
01:18:21qui s'est construite
01:18:22au travers du temps
01:18:23le nombre
01:18:25de savants
01:18:26le nombre
01:18:28de créateurs
01:18:29le nombre
01:18:30de
01:18:30de ceux
01:18:31qui participent
01:18:32à la vie
01:18:33intellectuelle
01:18:34du pays
01:18:34et qui appartiennent
01:18:35à cette
01:18:36immense
01:18:37histoire
01:18:37et à cette
01:18:38communauté essentielle
01:18:39ils sont
01:18:40l'âme de la France
01:18:43en même temps
01:18:44et
01:18:44je n'ai jamais
01:18:46séparé le pays
01:18:47en communauté
01:18:48j'ai écrit
01:18:49comme vous savez
01:18:50plusieurs livres
01:18:51sur ce sujet là
01:18:53qui est
01:18:53l'un d'entre eux
01:18:55le livre
01:18:56que j'ai consacré
01:18:57à Henri IV
01:18:58que j'ai appelé
01:18:59le roi libre
01:18:59il y a en subscription
01:19:02cette phrase
01:19:03ce livre
01:19:04est dédié
01:19:05aux amoureux
01:19:06de la réconciliation
01:19:07pour moi
01:19:09il n'y a rien
01:19:09de plus
01:19:10comment je peux dire
01:19:12bouleversant
01:19:13que
01:19:15le moment
01:19:16où
01:19:16ceux qui se sont
01:19:18combattus
01:19:18se réunissent
01:19:20je sais très bien
01:19:21ce qu'est la force
01:19:23de l'antisémitisme
01:19:24il y a des antisémitismes
01:19:26de toute nature
01:19:26dans la société
01:19:27et aujourd'hui
01:19:30en effet
01:19:31en raison
01:19:32de ce qui s'est passé
01:19:33le 7 octobre
01:19:34du pogrom
01:19:35du 7 octobre
01:19:37et de la suite
01:19:37du Liban
01:19:39de l'Iran
01:19:41de Gaza
01:19:41aujourd'hui
01:19:42la communauté juive
01:19:45est
01:19:47ciblée
01:19:48parce que
01:19:49ceux qui la cible
01:19:50croient que
01:19:51c'est Israël
01:19:52que c'est la même chose
01:19:53et pour moi
01:19:54communauté juive
01:19:56Israël
01:19:57politique d'Israël
01:19:58c'est pas la même chose
01:19:59donc je suis
01:20:00pas seulement
01:20:02par les déclarations
01:20:05je suis un militant
01:20:06de
01:20:08de l'union des français
01:20:12et j'ai tout à fait
01:20:14l'intention
01:20:14et ça passe
01:20:15par la sécurité
01:20:16je suis à la tête
01:20:18d'une collectivité
01:20:19locale
01:20:20où l'on fait baisser
01:20:20la délinquance
01:20:21il n'y en a pas beaucoup
01:20:23comment on a fait
01:20:24on a mis des caméras
01:20:25de surveillance
01:20:26contre
01:20:27mes oppositions
01:20:28qui prétendaient
01:20:30qu'il y avait là
01:20:30une atteinte
01:20:31aux droits de l'homme
01:20:32on a mis
01:20:33une police
01:20:34municipale
01:20:35nombreuse
01:20:37on a mis
01:20:38une police municipale
01:20:39qui a même
01:20:40des groupes
01:20:40de police
01:20:41avec des chiens
01:20:42on fait en sorte
01:20:44que jour et nuit
01:20:45police municipale
01:20:46et police nationale
01:20:47travaillent ensemble
01:20:48et dans la lutte
01:20:49contre la drogue
01:20:50c'est essentiel
01:20:51je vous dis
01:20:52un fait très simple
01:20:54tous les jours
01:20:56365 jours par an
01:20:59en moyenne
01:21:01tous les jours
01:21:01la justice
01:21:02nous demande
01:21:03des images
01:21:03de ce qui s'est passé
01:21:04dans les rues
01:21:05et grâce à ça
01:21:05on arrête
01:21:06des assassins
01:21:07des violents
01:21:08des chauffards
01:21:10et on fait
01:21:12une ville plus sûre
01:21:13c'est un droit
01:21:14de l'homme
01:21:15et c'est un droit
01:21:17des plus fragiles
01:21:18Monsieur le Premier Ministre
01:21:20nous arrivons au terme
01:21:21je ne sais pas
01:21:21si les caméras
01:21:22peuvent montrer
01:21:22cet endroit
01:21:23extraordinaire
01:21:24c'est évidemment
01:21:24votre bureau
01:21:25qui a été un peu
01:21:26réamérgé
01:21:26c'est le bureau
01:21:28du Premier Ministre
01:21:29très bien
01:21:30vous avez raison
01:21:31et on verra
01:21:32après le 9
01:21:32ce qu'il en sera
01:21:33ce sont des lieux
01:21:35chargés d'histoire
01:21:35je recommande
01:21:36on peut aller sur l'INA
01:21:37il y a des très beaux messages
01:21:38que de Gaulle
01:21:38il arrive ici en 58
01:21:39et il dit aux français
01:21:40le régime des partis
01:21:42c'est terminé
01:21:43pour les grands choix
01:21:43de la nation
01:21:44recours au peuple
01:21:45grandes élections
01:21:46présidentielles
01:21:47référendum
01:21:48etc
01:21:48est-ce qu'au fond
01:21:50c'est la logique
01:21:50de ce que nous vivons
01:21:51aujourd'hui
01:21:51vous avez dit
01:21:52depuis le début
01:21:52de l'émission
01:21:53c'est très grave
01:21:54c'est très urgent
01:21:55quand on est à ce degré
01:21:56de gravité
01:21:56est-ce que la logique
01:21:58l'esprit de la 5ème République
01:21:59ne commanderait pas
01:22:00d'aller voir demain
01:22:01Emmanuel Macron
01:22:02et lui dire
01:22:02sur le Président de la République
01:22:03il faut dissoudre
01:22:05parce que
01:22:05c'est le peuple français
01:22:07qui doit choisir
01:22:08et ça n'est pas
01:22:09respect à eux
01:22:11mais ça n'est pas
01:22:11le Président de telle partie
01:22:13le Président du sous-groupe
01:22:14non
01:22:14c'est le peuple français
01:22:15qui doit choisir
01:22:17si vous devez
01:22:18regarder dans les yeux
01:22:19les Françaises et les Français
01:22:20sans être solennels
01:22:20mais comment leur expliquer
01:22:22vous allez rester chez vous
01:22:23et ce sont les partis
01:22:24entre eux
01:22:24qui dans la semaine
01:22:25qui viennent
01:22:26au coin d'une table
01:22:26vont dire
01:22:27écoute là-dessus
01:22:28t'es d'accord
01:22:28moi je suis pas d'accord
01:22:29que dira ça ?
01:22:30Pourquoi est-ce que
01:22:32j'ai fait tout ça
01:22:33d'Arius Rochemin
01:22:35j'ai fait tout ça
01:22:36pour que les Français
01:22:37s'en soient saisis
01:22:37directement
01:22:39on n'a jamais parlé
01:22:41de ce sujet
01:22:42comme on en parle
01:22:43depuis huit jours
01:22:43avant c'était
01:22:46silence
01:22:47et on parle des mesures
01:22:48parler c'est une chose
01:22:48voter
01:22:49oui
01:22:50et donc
01:22:51c'est parce
01:22:53que les Français
01:22:54doivent en être saisis
01:22:56aujourd'hui
01:22:57c'est au Président de la République
01:22:58de l'apprécier
01:22:59c'est sa décision
01:23:00c'est sa prérogative
01:23:02et son pouvoir
01:23:03et il en est
01:23:04je vous assure
01:23:05absolument conscient
01:23:07avec gravité
01:23:08et il a raison
01:23:10de te l'être
01:23:10c'est sa prérogative
01:23:12mais
01:23:14le
01:23:15le
01:23:15le
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