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  • il y a 3 mois
Les dessous de la guerre menée par les agents de la DEA et de la police nationale colombienne contre le cartel de drogue le plus redoutable au monde. A travers des enregistrements inédits, des images d'archives rares et des reconstitutions, cet épisode revient sur la chute de l'empire de Pablo Escobar, baron de la drogue, évalué à plusieurs milliards de dollars.

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00:00Ils l'ont appelé l'inventeur du narcoterrorisme.
00:10Il avait eu le culot de larguer des tracts à l'endroit où des voitures piégées avaient explosé.
00:16On préfère être dans une tombe en Colombie plutôt que dans une cellule aux Etats-Unis.
00:23J'ai tué tous ces innocents parce que je suis en guerre contre toi, Colombie.
00:27Ils s'en attribuent le mérite, aucun doute là-dessus.
00:30Ma première réaction était « Comment doit-on procéder ? »
00:46C'était le plus grand narcotrafiquant du monde.
00:51Mais on n'a jamais pu décoder son attrait pour la violence.
00:55Je ne comprendrai jamais toute cette brutalité et ce côté barbare.
01:00Je ne comprendrai jamais.
01:08On passait notre temps dans des hélicoptères à patrouiller dans les montagnes et les vallées.
01:13On essayait de s'accrocher à la moindre piste.
01:16Je suis policier depuis 1975 et personnellement je n'ai jamais été aussi proche de l'épuisement.
01:21En Colombie, des agents nettoient les dégâts causés par quatre bombes puissantes apparemment dissimulées en réponse à la répression du gouvernement.
01:30La police signale à de nombreux Colombiens influents que les caïds de la drogue les ont pris pour cible.
01:34Les recherches ont pris des allures de guerre, compte tenu de tous les policiers que Pablo tuait.
01:50C'est devenu personnel.
01:51On se dit qu'on doit rester professionnels.
02:18Mais on se dit aussi, si je rencontre Pablo Escobar, je presserai la détente volontiers.
02:22J'ai commencé ma carrière à la DEA à Austin, au Texas.
02:44Je faisais beaucoup de missions d'infiltration.
02:47À terre ! Mets-toi à terre !
02:48J'étais en relation directe avec le monde de la rue.
02:55Je vais la voir !
02:57Pour moi, attraper 110 grammes de cocaïne ou même quelques grammes de méthamphétamine, c'était super.
03:04Je n'avais jamais connu ça.
03:08Après quatre ans d'infiltration, j'ai été assigné sur l'affaire du cartel de Medellin en arrivant en Colombie.
03:15Et j'ai pris conscience de beaucoup de choses.
03:18Pendant des siècles, les Indiens ont cultivé ces petits arbres, similaires aux troènes de la cordillère des Andes au sud-ouest de la Colombie.
03:41Leur récolte est tellement convoitée que certains perdent leur fortune et parfois la vie en tentant de s'en procurer.
03:53Un singe fera tout pour obtenir une dose de cocaïne.
03:57Pendant un nombre incalculable de fois, il en redemandera.
04:04Et ce, même s'il meurt de faim, alors qu'il y a de la nourriture dans la cage.
04:09Il préférera la cocaïne à la nourriture qui le gardera en vie.
04:14Il préférera la cocaïne à une femelle réceptive.
04:17Il préférera la cocaïne à l'eau, même s'il meurt de soif.
04:20A l'époque, on a créé un groupe d'intervention informelle.
04:38Mon premier partenaire s'appelait Gary Sheridan.
04:41On ne faisait que passer à Medellin.
04:43On n'y restait jamais.
04:45On y allait environ toutes les semaines.
04:47Je me souviendrai toujours du moment où les policiers venaient nous récupérer à l'aéroport.
04:52Il y avait environ 4 véhicules.
04:53Ils gardaient toujours leurs armes à portée de main.
04:56Ils nous demandaient à chaque fois si on était armés.
04:59C'était une façon de nous inciter à les sortir de nos étuis.
05:02Je n'étais pas habitué à ça.
05:04On circulait toujours dans les rues de la ville armés jusqu'aux dents.
05:10En 1988, il fallait environ 1000 dollars pour fabriquer un kilo de cocaïne.
05:17Et le cartel possédait près de 20 énormes laboratoires de fabrication de cocaïne dans les jungles de Colombie.
05:37C'est le laboratoire numéro 2.
05:39Il y a un coin expérience chimique et une raffinerie.
05:42Ces labos étaient comme de petites villes.
05:48Ils étaient gérés par 60 ou 80 personnes.
05:54Ils avaient un emploi du temps précis.
05:56Il y avait tout ce dont ils avaient besoin pour fabriquer de la cocaïne.
05:59Je n'avais jamais rien vu de tel.
06:01T'as trouvé quoi, Ravière ?
06:06Ce réservoir de 200 litres contient du péroxyde d'hydrogène.
06:12Cocaïne.
06:21Le transporter aux Etats-Unis coûte entre 3000 et 4000 dollars.
06:25A l'origine, un kilo de cocaïne valait environ 5000 dollars.
06:35Une fois qu'il arrivait sur le marché à Miami, il atteignait les 50, 70 000 dollars.
06:42S'il arrivait à New York, il atteignait 90 000 dollars.
06:49Et s'il arrivait en Europe, il dépassait la barre des 100 000 dollars.
06:55Toute cette cocaïne était contrôlée par Pablo Escobar.
06:58Donc on a commencé à se demander qui était ce fameux Pablo Escobar Gaviria.
07:07Chaque multinationale est dotée d'un conseil d'administration.
07:11Ces trois hommes sont les cadres supérieurs du marché mondial de cocaïne, le cartel de Medellin.
07:16Jorge Luis Ochoa est le numéro 2 du cartel.
07:19José Rodríguez Gacha, 40 ans, est le numéro 3.
07:22Le président du conseil est Pablo Escobar, qui a 39 ans, est considéré comme la 14e personne la plus riche du monde.
07:30Le bureau d'Escobar est surnommé le bunker, pour des raisons évidentes.
07:34Les hauts murs et les gardes armés ont pour but de se protéger de l'ennemi.
07:38Le ranch d'Escobar est un monument dédié à son trafic illégal.
07:41L'avion placé au-dessus de la porte d'entrée principale est celui qu'il a utilisé pour envoyer sa première cargaison.
07:52Pablo s'est rendu dans ce quartier où les habitants vivaient à côté d'une des charges.
08:15Il a construit des logements en bon marché et a laissé les gens y vivre gratuitement.
08:19Ils leur fournissaient de la nourriture, ils construisaient des cliniques, des terrains de football et leur donnaient même de l'argent.
08:37Mettez-vous à la place de ces gens.
08:39Vous n'avez rien et soudainement vous avez un toit sur la tête, l'eau courante, l'électricité.
08:43Vous allez forcément penser que c'est un homme bien.
08:45Mais en réalité ce n'était que de la manipulation.
08:47Lorsqu'il avait besoin de nouveaux sicarios, où allait-il d'après vous ?
08:53Je pense que ce qui conduisait Pablo à autant de violence était sa peur d'être extradé aux Etats-Unis.
09:04Souvenez-vous qu'il n'y avait pas de traité d'extradition avec la Colombie à cette époque.
09:09On s'est dit qu'on devait absolument rétablir l'extradition afin d'attraper Pablo Escobar.
09:16Pourquoi les barons de la drogue colombien avaient-ils peur de l'extradition ?
09:22Je pense que ça fait partie du folklore colombien.
09:27Il suppose que les cellules de prison aux Etats-Unis sont de vraies cellules.
09:34Ce qui est le cas.
09:35Il est une chose que les barons de la drogue redoutent terriblement, l'extradition.
09:40Est-ce que ça marchera ? Est-ce que ça peut arriver ?
09:42Oui, en effet, car c'est déjà arrivé.
09:44Le traité d'extradition a été annulé après que les barons de la drogue colombien aient attaqué la cour suprême de Colombie, tuant la plupart des juges.
09:51Le président n'a pas pris la peine de me contacter, donc le président de la cour suprême est sur le point de mourir.
10:01Depuis, il n'y a plus eu d'extradition de Colombiens dans notre pays.
10:12Le président de l'époque s'appelait Virgilio Barco Vargas.
10:17C'était un excellent président.
10:18Son mandat a touché à sa fin.
10:21Son principal concurrent à la présidence s'appelait Luis Carlos Galán.
10:30L'une de ses propositions de campagne concernait le rétablissement de l'extradition.
10:35Il était sympathique.
10:37Les Colombiens l'adoraient.
10:38Ils le vénéraient.
10:40Pour moi, c'était le John Kennedy de Colombie.
10:44Tous ces criminels sont complètement dans l'erreur.
10:48On peut tuer un être humain, mais on ne peut pas tuer une idée.
10:52De plus, le fait de tuer ne fait qu'accentuer leurs idées.
10:56C'est ce que je pense, en tout cas.
10:57En août 1989, Galán poursuivait sa campagne à la périphérie de Bogota.
11:09Il était sur scène lorsqu'il fut assassiné devant des centaines de personnes sur les ordres d'Escobar.
11:24Je m'en souviendrai toujours.
11:43C'était un vendredi soir.
11:44On était dans un bar.
11:54Une serveuse en pleurs a accouru vers nous en disant
11:57« La Colombie vient d'instaurer la loi martiale.
12:02Vous devez tous partir. »
12:06La même nuit, Barco Vargas, le président de la Colombie, a appelé l'ambassade des Etats-Unis et a dit
12:16« Je passe outre la décision du Congrès.
12:20De mon propre chef, j'autorise l'extradition. »
12:24On lui a dit « Vous faites quoi ? »
12:26Il a répondu « Sous mon autorité administrative, je souhaite que des procédures d'extradition commencent incessamment sous peu. »
12:39Ils sont venus par milliers.
12:56Dans les rues de Bogota pour rendre un dernier hommage à l'homme qu'ils espéraient voir un jour devenir leur président.
13:02Pour beaucoup, Luis Carlos Galán, 46 ans, était la réponse à de nombreuses années de terreur et de violence,
13:11engendrées par les trafiquants de drogue du pays.
13:14La plupart des partisans de sa croisade anti-drogue faisaient partie de la jeunesse colombienne, comme Eduardo Garcia, 20 ans.
13:22« Il voulait nous offrir un pays sans drogue, un pays sans corruption.
13:28Il voulait nous offrir la Colombie, tout simplement.
13:32Il voulait nous offrir la Colombie, tout simplement.
13:37Dans la Colombie, seul, les jocésimoireurs de drogue du pays ont misécuté des drogue.
13:44Ils ont misécuté presque 200 juifs et 7 membres de leur juif!
13:51Les gouvernements des drogue-producés de drogue-pronqués sont envers.
13:57Nos messagerons aux drogue-partels sont cette.
14:00Les règles ont changé.
14:02« La DEA est montée au créneau. Les services secrets nous ont envoyé des tonnes d'analystes. On a ensuite commencé à mettre en place des packs arrestations-perquisitions.
14:18Tout ce petit monde était extradé devant le monde entier, ce qui a provoqué la colère de Pablo Escobar.
14:24Je dis souvent que le terme « narco-terrorisme » a été créé par Pablo Escobar.
14:54On n'avait jamais connu d'attentat à la voiture piégée. Et du jour au lendemain, il y en avait 10 ou 15 par jour.
15:20« La tête des officiers de police était mise à prix. Pour chaque officier tué, le sicario percevait 100 dollars. »
15:32On avait attrapé l'un d'eux qui avait avoué en avoir tué 10.
15:36Ce n'était qu'un adolescent de 16 ans. Il nous a dit « Je ne m'attends pas à vivre après 22 ans. Si j'en tue 5, je me fais 500 dollars. »
15:50« J'ai acheté de la bière, des vêtements et des chaussures. Je suis content. »
16:02Une bombe aurait été la cause de l'explosion d'un avion en Colombie aujourd'hui.
16:06Le Boeing 727 d'Avianca Airlines venait de décoller de Bogota pour un vol national.
16:11« 107 personnes se trouvaient à bord, dont un Américain. Il n'y a aucun survivant. »
16:23« Le plan de Pablo était d'affaiblir la Colombie. Je tuerai autant de personnes nécessaires afin de pouvoir négocier. »
16:36« C'est ce qu'il a toujours voulu, négocier sa reddition. »
16:54« C'est à cet instant qu'Escobar a dit « Je mettrai un terme à tous ces meurtres et à tous ces kidnappings à seulement deux conditions. »
17:10« Si vous arrêtez d'extrader des Colombiens et si je suis incarcéré dans ma propre prison, accompagné de mes gardes personnels qui me protégeront, malheureusement, le gouvernement de Colombie a accepté. »
17:28« Monsieur le Président, quelles garanties avez-vous qu'il cessera tout trafic de drogue depuis sa prison privée, qui ressemble plus, il faut le signaler, à un appartement trois pièces ? »
17:43« Nous prendrons toutes les mesures et décisions nécessaires pour qu'il cesse toute activité illicite. Nous surveillerons ses communications, nous superviserons ses visites. De cette façon, nous sommes certains d'y arriver. »
17:58« Lorsqu'il s'est rendu, on a tous eu l'impression d'avoir échoué. Parce que tous ces meurtres, les civils, les officiers de police, les candidats aux présidentielles, le ministre de la Justice, n'ont strictement servi à rien. »
18:28« Je suis arrivé à Bogotá en juin 1991. »
18:58« Cela faisait déjà trois ans que Javier était là. Lorsque Pablo s'est rendu au gouvernement, je n'y étais que depuis trois jours. J'aimais l'idée qu'il s'était rendu parce qu'il savait que j'étais dans les parages.
19:13« Je venais de passer quatre ans à Miami. Expérience qui m'avait ouvert les yeux sur pas mal de choses. Pendant une transaction, mon partenaire s'était fait tirer dessus et un informateur avait été tué. »
19:29« Je peux dire que j'avais déjà été impliqué dans des aventures assez intenses. Mais quand on arrive en Colombie, on a la sensation de se jeter dans la gueule du loup, de passer du mauvais au pire. »
19:54« Pendant ma première année en Colombie, Escobar était en prison. »
19:59Le père Garcia Herrero a révélé que samedi prochain, il donnera sa première messe dans la prison d'Envigado en présence de Pablo Escobar.
20:06Il lui demandera de se confesser et de se repentir de ses péchés afin de recevoir le sacrement de la communion.
20:10« Nous nous placerons à proximité de l'hôtel. Nous serons face à face et face au sacrement. »
20:28« Je travaillais avec Ravière ainsi qu'avec Gary Sheridan à l'époque. Ils ont été très patients avec moi. Ils m'ont aidé à améliorer mon espagnol, à en apprendre plus sur l'organisation, sur qui s'occupait de quoi. »
20:43« Fort heureusement, Ravière était un excellent professeur. »
20:46« Plutôt stressant comme boulot. Comment brisiez-vous la glace ? »
20:50« Avec deux ou trois verres d'alcool, voilà. »
20:52« Plus que ça. »
20:55« On avait créé le programme TKO, des campagnes ciblées sur les chefs de l'organisation. »
21:12« On écrivait 10 à 15 textes par jour sur un téléscripteur et tous étaient liés au cartel de Medellin, à leurs vendeurs et spécialistes de blanchiment d'argent aux Etats-Unis. »
21:24« C'était notre stratégie pour démanteler le cartel de Medellin. »
21:32« On travaillait en étroite collaboration avec la police nationale colombienne. On s'entassait dans des hélicoptères et on nous déposait en haut d'une montagne. »
21:40« On y patrouillait toute la journée à la recherche du moindre indice qui pouvait toucher de près ou de loin à Escobar. »
22:20« Je suis Pablo Escobar et cette voiture appartient à ma soeur. Évitez les problèmes. »
22:30« Ça faisait un an qu'il était dans sa prison, quand un soir, deux de ses lieutenants sont tombés sur 10 millions de dollars qui étaient enterrés. »
22:48« Ils sont retournés à la prison en disant à Escobar, regarde ce que tes deux lieutenants préférés t'ont gardé. »
22:58« Ça l'a rendu furieux. Il a fait venir deux membres de leurs familles respectives et les a fait tuer au sein de la prison. »
23:07« On en a informé le gouvernement colombien qui a décidé de placer Escobar dans une cellule de la prison de Bogota. »
23:19« Nous condamnons la prise de la cathédrale par le gouvernement et ses représentants. »
23:34« Qui sont dans ce cas précis, l'armée. »
23:38« À tous les Colombiens. »
23:41« Si le gouvernement ne respecte pas l'accord conclu il y a un an, nous reprendrons la lutte que nous menions contre lui. »
23:52« Ce n'est pas la faute des extraditables, mais celle du gouvernement. »
23:56« Il ne s'agit pas d'une simple révolte, mais bien d'une guerre. »
24:02« Pablo Escobar était le roi des rois dans le trafic mondial de cocaïne. »
24:11« Un homme si puissant qu'il a pu négocier son incarcération dans sa propre prison au moment de sa reddition. »
24:17« Mais ce soir, il s'en est évadé après une étrange confrontation entre ses gardes et les agents du gouvernement. »
24:54« Il aurait repris sa vie tranquillement. »
24:57« Voilà comment il aurait gagné. »
24:59« Mais son écho a pris le dessus. »
25:01« Pablo s'est évadé en 1992. »
25:16« Cette année-là, Ravier est officiellement devenu mon partenaire. »
25:20« Notre mission était de cibler le cartel de Medellin et de faire tout notre possible pour démanteler l'organisation avant de nous concentrer sur Pablo Escobar. »
25:30« Les choses se sont nettement accélérées après son évasion. »
25:35« La chasse à l'homme continue. »
25:38« Aujourd'hui, le gouvernement de Colombie a annulé les termes de la reddition de Pablo Escobar. »
25:46« Dans ses revendications enregistrées, qui ont été rendues publiques aujourd'hui et hier, »
25:51« il souhaite retourner dans sa prison dorée avec les mêmes gardes, dont plusieurs sont suspectés de l'avoir aidé. »
25:58« Closes de 03 »
26:18« Bien-Philippe, c'est dieu ? »
26:24voici la structure d'origine qui a été construite il y a un an ça c'est la chambre d'escobar il y
26:35a même une petite véranda la chambre voisine est celle de son frère roberto escobar et là
26:42où vous voyez les vitres se trouve le bar qu'ils avaient aménagé nous sommes dans la chambre de
26:53pablo escobar assis dans sa véranda qui est juste à côté de sa chambre la pièce est passée au peigne fin
27:02la vue que pablo avait est magnifique c'est un peu brumeux actuellement mais on voit tous mes délits
27:13il est nécessaire de rappeler que lors de l'intervention de l'armée beaucoup de choses
27:24ont été brisés et beaucoup d'autres ont été volés par les militaires la plupart de ces trous ont été
27:35fait par les agents de police qui étaient à la recherche des prétendues galeries souterraines
27:40le bar discothèque a été le site de nombreuses fêtes voici une photo de l'une d'entre elles
27:50derrière le bar on aperçoit l'un des gardes cet homme-ci est Popeye l'un des sicariots préférés
27:59d'escobar de son vrai nom john jaero velasquez vasquez je ne qualifierais pas ça de palace mais
28:12il est évident qu'elle ne ressemblait à aucune autre prison la couleur des draps était assortie
28:17à celle des rideaux il y avait de la tapisserie il y avait aussi des appareils modernes audio et vidéo
28:24il avait son propre bureau dans lequel il y avait une fausse cheminée tout ça dans sa cellule c'était
28:32tout simplement absurde
28:33pendant les six premiers mois on était sur ses talons on travaillait déjà avec la police nationale
28:52colombienne mais on s'est rallié au l bloc de buscada qui était le bloc de recherche c'était une unité
29:02spéciale de la police nationale colombienne composée de 600 hommes on était basé à carlos holgun school
29:12à medellín c'était comme si on était en prison on n'avait pas d'eau chaude on mangeait du riz et des
29:19pommes de terre trois fois par jour et lorsque la chance s'y prêtait on mangeait de la viande qui
29:24ressemblait à un morceau de caoutchouc
29:26je travaillais avec le chef du bloc de recherche depuis 1988 il me répétait
29:43javier on n'est pas là pour saisir des stupéfiants ou de l'argent on est là pour tuer pablo escobar
29:50je sais qu'il y a eu plusieurs tentatives de corruption sur des agents de police leur
29:59famille était parfois menacée escobar est à l'origine de cette célèbre phrase qui est
30:06est-ce qu'elle est plata ou qu'elle est plomo tu préfères l'argent ou une balle
30:11m
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30:31On passait notre temps dans des hélicoptères à patrouiller dans les montagnes et les vallées.
30:54On essayait de s'accrocher à la moindre piste.
30:56Aujourd'hui, le bloc de recherche a saisi une ferme située dans une zone rurale d'Envigado.
31:01Il a aussi capturé quatre personnes pendant une intervention dans le sud de Medellin.
31:07On était très frustrés.
31:10On recevait des tas d'appels avec des pistes potentielles, mais après vérification, toutes ces pistes se sont avérées fausses.
31:17À ce stade, on avait plus l'impression de s'éloigner de lui.
31:22Je me suis même demandé si on parviendrait à l'attraper un de ces jours.
31:31Vers décembre 1993, je suis revenu à Bogota pour quelques semaines.
31:43Je courais dans tous les sens à cette période.
31:45Ravière était dans le même état que moi.
31:49Je suis policier depuis 1975.
31:52Et personnellement, je n'ai jamais été aussi proche de l'épuisement.
31:55En Colombie, la chasse à l'homme contre Pablo Escobar s'intensifie.
32:06Grâce à l'aide des services secrets américains, les unités d'élite perquisitionnent les planques présumées dans lesquelles le trafiquant milliardaire pourrait se cacher.
32:14Les dirigeants américains interceptent des conversations téléphoniques qui, ils l'espèrent, leur fourniront des indices.
32:19Les meilleurs agents de l'ADEA sont maintenant convaincus qu'Escobar se déplace fréquemment.
32:27La base de son pouvoir s'est vue ébranlée.
32:30Il est en cavale, mais nos agents le suivent de très près.
32:36On vivait, respirait et dormait Escobar.
32:40Les journées étaient très longues.
32:41On ne pouvait pas quitter le pays en même temps.
32:43L'un de nous devait obligatoirement rester en Colombie à cette période.
32:46Personne n'en mettait en question notre éthique professionnelle,
32:50à tel point que je me rendais à l'infirmerie environ une fois par semaine
32:52pour qu'on puisse prendre ma tension afin de m'assurer que tout allait bien.
33:07Le fils du colonel Martinez était lieutenant à la police nationale colombienne.
33:12Il était en charge de l'équipement de détection.
33:14C'était une équipe père-fils qui affrontait Pablo Escobar.
33:19Ce qui est drôle, c'est que lorsque Pablo a été intercepté,
33:22il parlait à son fils Juan Pablo.
33:26Pablo savait pertinemment qu'il n'avait que quelques minutes
33:29avant qu'on ne puisse le localiser.
33:32Il était dans un taxi.
33:34Même si on avait repéré la provenance du signal,
33:36on était dans l'incapacité d'envoyer des équipes
33:39parce qu'il se serait déjà déplacé le temps d'arriver sur place.
33:43En plus, on ne connaissait pas les directions qu'il avait prises.
33:46C'était très difficile.
33:47Los Pepes était un groupe composé d'anciens collaborateurs d'Escobar.
34:07Selon plusieurs rumeurs, ils travaillaient avec la police,
34:11mais on ne les a jamais vus.
34:12En fait, les membres du groupe ont inversé les rôles.
34:22Ils utilisaient les propres tactiques d'Escobar pour lutter contre lui.
34:26Ils se sont attaqués à plusieurs de ses propriétés.
34:32Ils se sont aussi attaqués à ses avocats à un moment donné.
34:35Ils utilisaient les mêmes techniques qu'Escobar avait utilisées
34:42pour tuer leurs patrons et tous ceux qui étaient liés aux groupes rivaux.
34:47Ils l'ont littéralement copié à l'identique.
34:50Ils ont tué des chevaux renommés,
34:53les professeurs qui enseignaient aux enfants d'Escobar,
34:56avant de commencer à s'en prendre à sa famille.
34:58J'ai un message pour mon fils Pablo, où qu'il soit.
35:09Nous t'aimons tous très fort.
35:11Nous savons que pour ta sécurité, nous ne pouvons pas te voir.
35:15Nous allons bien et nous croyons au Saint-Enfant Jésus d'Atocha
35:18et en Marie auxiliatrice,
35:20qui avec les âmes du purgatoire sont tes anges gardiens.
35:23Nous t'embrassons tous.
35:25Reçois la bénédiction de ta mère.
35:26Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
35:29Amen.
35:39Pablo Escobar était inquiet pour sa femme et ses enfants.
35:43Il a tenté une première fois de les faire sortir du pays pour aller à Miami,
35:47mais on les en a empêchés.
35:49Et la deuxième fois, il les a fait atterrir en Allemagne.
35:54Afin de trouver un abri sûr,
35:55les membres de la famille d'Escobar ont quitté la Colombie.
35:59Selon les médias, ce départ précipité
36:00ferait partie d'un arrangement avec le gouvernement.
36:03Escobar ne se rendra que si la sécurité de sa famille est garantie.
36:08Un de nos agents est parti en Allemagne
36:10afin de demander aux autorités allemandes de nous les confier.
36:14On est ensuite retournés en Colombie.
36:18On a commencé à être plutôt enthousiastes à l'idée qu'on approchait peut-être de notre but.
36:22C'est le 2 décembre 1993 à Medellin que tout s'est joué.
36:41Le lieutenant Martinez est sorti avec l'équipement de détection
36:45attendant que Pablo passe un coup de fil.
36:51C'est ce que ce dernier a fait.
36:58On l'a intercepté et on savait qu'il parlait à son fils Juan Pablo.
37:02Pour une raison inconnue, Pablo est resté en ligne trop longtemps.
37:13Le lieutenant Martinez était dehors, non loin de la rue où se trouvait Pablo.
37:38Il a roulé dans les environs et effectivement,
37:43les capteurs désignaient une maison qui se trouvait sur la gauche.
37:48Alors qu'il s'approchait, il a levé la tête et a vu à la fenêtre
37:52un homme au téléphone qui ressemblait étrangement à Pablo Escobar.
37:57Ils ont fait demi-tour et sont repassés devant la maison.
38:00Cette fois-ci, les capteurs se dirigeaient vers la droite
38:02et au moment où ils sont passés, Pablo le regardait téléphone à la main.
38:08Après des années de problèmes de trafic de drogue,
38:22de meurtres et de chantage ont touché enfin au but.
38:25Le lieutenant a vu Pablo avec le téléphone à la main.
38:30J'étais au camp de base du bloc de recherche
38:32de la police nationale colombienne à Medellin.
38:34Je suis allé au bureau du colonel pour savoir ce qu'il se passait
38:38parce qu'on sentait qu'il se passait quelque chose.
38:42Je suis resté sur le pas de la porte
38:43et je l'entendais donner des instructions sur la radio.
38:47J'ai clairement entendu qu'ils avaient localisé Pablo.
38:54Le colonel Martinez leur a dit
38:56« Allez-y, vérifiez que c'est bien Pablo.
38:58Ne prenez pas le risque de le perdre. »
39:01Deux officiers ont été envoyés en éclaireur
39:07à l'arrière de la maison
39:08pendant que cinq autres ont défoncé la porte d'entrée.
39:22Un officier est tombé en montant les escaliers.
39:25Ça lui a probablement sauvé la vie
39:26parce que Pablo lui a tiré dessus à ce moment précis.
39:34Lorsque Pablo est arrivé au troisième étage,
39:36il a sauté par la fenêtre.
39:38Son garde du corps a sauté sur le toit.
39:41Pablo a été abattu
39:42lors d'un échange de tir avec deux officiers.
39:48Il savait à ce moment précis
39:49que c'était lui ou eux.
39:51Il y a eu un long silence.
40:05Ça m'a semblé durer une éternité.
40:07Puis on a entendu
40:08« Viva Colombia,
40:11Pablo est mort. »
40:14Lorsqu'on est finalement arrivés sur le toit,
40:25des agents de la police judiciaire
40:27sont venus vers moi.
40:28Pour une raison que j'ignore,
40:29ils m'ont appelé Stick.
40:31Apparemment, Stick était mon surnom là-bas.
40:33Ils m'ont dit
40:33« Stick, tu pourras nous prendre en photo
40:35avec le cadavre ? »
40:37Honnêtement, on s'est laissé emporter
40:38par l'euphorie du moment.
40:40On était contents que ça soit fini.
40:41Donc je les ai pris en photo.
40:45Vous ne savez pas
40:45à quel point tout le monde était heureux
40:47que ça soit enfin terminé.
40:50Ensuite, ils m'ont dit
40:51« Stick, toi aussi t'as le droit à ta photo. »
40:53C'est comme ça que la fameuse photo a vu le jour.
41:02L'ambassadeur m'a appelé en me disant
41:05« Prenez l'avion direction Miami
41:07pour rencontrer un informateur
41:08qui sait où se trouve Escobar. »
41:11Je lui ai dit qu'on était à ça
41:12de l'attraper.
41:14Et Pablo a été abattu
41:16quasiment la veille de mon départ.
41:19Vous savez comment je l'ai su ?
41:20L'informateur que je devais rencontrer
41:22m'a appelé et m'a dit
41:23« Javier, ils viennent de tuer Pablo Escobar. »
41:29Elles se sont frayées un chemin.
41:36Une sœur est allée à l'étage
41:38et a vu le cadavre du garde du corps
41:39sur le sol.
41:41Celui de Pablo était sur le toit.
41:43Elle a commencé à rire
41:44au nez des policiers en disant
41:45« Vous avez encore raté votre coup.
41:47Ce n'est pas Pablo Escobar.
41:49Encore une fois,
41:49vous avez tué la mauvaise personne. »
41:52Elle était très agressive envers eux.
41:53Les policiers l'ont laissé faire.
41:56Et c'est lorsqu'elle a commencé
41:57à s'éloigner
41:58qu'ils lui ont dit de jeter un œil
41:59sur le cadavre qui était sur le toit.
42:02C'est là qu'elle a compris
42:03que son frère était mort.
42:04« Bonsoir.
42:14Pour le reste du monde,
42:15il était un célèbre baron de la drogue,
42:17un fugitif impitoyable
42:18et un assassin.
42:19Pour les habitants de son pays natal,
42:21Pablo Escobar était une sorte
42:22de robin des bois de la cocaïne.
42:24Il s'est incliné face à la police
42:25dans un échange de tirs.
42:27Son enterrement a eu lieu aujourd'hui
42:28et c'était le chaos.
42:31Une foule d'environ 20 000 personnes
42:33qui a fini par submerger la police
42:35s'est rassemblée aujourd'hui
42:37à la périphérie de Medellin
42:38pour enterrer le baron de la drogue,
42:40Pablo Escobar.
42:41Tous se piétinaient
42:42ne serait-ce que pour l'apercevoir
42:43tout en scandant son prénom.
42:45Pablo.
42:45Pablo.
42:55On a travaillé main dans la main
42:57avec la police nationale colombienne.
42:58Et il ne faut pas oublier
43:03que pendant ces 18 mois,
43:05143 officiers ont été tués
43:07comme conséquence directe
43:08de cette affaire.
43:13C'était une victoire pour nous,
43:15pour tous ceux qui l'a tué,
43:16pour tous nos amis tués.
43:18Car oui, j'ai perdu des amis.
43:19C'était une victoire pour tout le monde.
43:21Lorsque j'ai vraiment réalisé
43:25que c'était enfin terminé,
43:26j'ai été envahi par un sentiment
43:28de joie intense.
43:29Les habitants de la Colombie
43:30étaient maintenant en sécurité
43:32sans lui.
43:32Ils ne feraient plus exploser
43:34de bombes à l'aveugle,
43:35ils ne tueraient plus aucun innocent,
43:37plus aucun enfant
43:38qui se trouverait au mauvais endroit
43:39au mauvais moment.
43:41Ils ne feraient plus de mal à personne,
43:43plus jamais.
43:45C'était une bonne journée
43:46pour l'histoire de la Colombie.
43:47La majorité des Colombiens
43:51sont des gens biens.
43:54Il n'y a qu'un minuscule pourcentage
43:55de trafiquants qui gâchent tout.
43:59Je disais toujours,
44:00les trafiquants sont forts,
44:03mais la police est douée.
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