- il y a 1 semaine
Le phénomène se constate de plus en plus : les patients des cabinets de chirurgie esthétique sont de plus en plus jeunes. Les moins de 35 ans y sont désormais plus nombreux que les plus de 50 ans. Des jeunes adultes, et même des adolescents, à la recherche d'un " corps parfait ", tentent de trouver une réponse dans ces cabinets. La fréquentation des réseaux sociaux et l'utilisation d'applications usant de filtres pour modifier les visages expliquent en partie ce phénomène. Les chirurgiens eux-mêmes usent de toutes sortes de techniques pour attirer ces nouveaux patients. Luna, 16 ans, Inès, 27 ans, ou encore Robin, 21 ans, témoignent de leurs parcours.
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00:00:00C'est plus fort qu'elle, Luna, 16 ans, ne supporte pas de montrer son visage en public, même pour une simple photo.
00:00:16Tu veux pas qu'on enlève le masque, Luna, là ? Qu'on voit ton visage complètement, ça sera peut-être mieux quand même, non ?
00:00:23Personne ne te connaît.
00:00:24Personne ne te regarde, là, ils sont tous sur leurs écrans.
00:00:26Nous, on fait une photo tranquille, où on le voit autrement que derrière un masque.
00:00:31Je me sens pas à l'aise, il y a trop de monde.
00:00:36Depuis 2 ans, l'adolescente nourrit un terrible complexe.
00:00:40Et c'est seulement une fois seule dans sa chambre qu'elle accepte de nous le dévoiler.
00:00:45Quand je me vois dans le miroir, je ressens un peu de honte d'avoir un peu ce nez-là.
00:00:50Et un peu de tristesse aussi, parce que je me demande pourquoi j'ai ce nez-là, en fait.
00:01:01J'aime pas la bosse, là, et j'aime pas le bout et la longueur, en fait.
00:01:07Et ouais, ça, c'est trop gros, en plus, c'est rien.
00:01:10Donc c'est là pour être là, alors que ça devrait pas être là.
00:01:13Son complexe est apparu en grandissant.
00:01:15Un mal-être accentué notamment par l'émergence des réseaux sociaux.
00:01:20Tu t'en rappelles de tout ça ?
00:01:22Ouais.
00:01:22Mon petit cœur.
00:01:24Ça me renvoie à une époque où j'étais insouciante et je me fichais un petit peu du regard des autres.
00:01:30Quand t'as quelque chose qui va pas sur ton visage, il y a forcément quelqu'un qui le voit et qui va critiquer un petit peu.
00:01:36Et du coup, ça va forcément mettre un complexe, un petit complexe au début et puis au fur et à mesure du temps, un gros complexe.
00:01:46Je me dis que c'est peut-être de ma faute.
00:01:48Pourtant, quand on l'a eu, j'ai demandé le meilleur.
00:01:51Je pensais pas lui refiler ce nid, mais bon.
00:01:55Moi, à mon époque, on n'avait pas les réseaux sociaux de maintenant.
00:01:58Que t'aies une sale tête ou pas, on n'avait pas de repères.
00:02:01On était comme on était.
00:02:02Et maintenant, il faut changer parce que sinon, on n'est pas accepté.
00:02:04Donc, oui, si elle veut être heureuse, oui, autant changer son image et puis c'est tout.
00:02:09Alors, Pascal et Cathy ont accepté qu'à seulement 16 ans, leurs filles subissent une opération de chirurgie esthétique.
00:02:17On n'a pas attendu que Luna ait 18 ans parce que je sentais qu'elle était vraiment très, très mal, qu'il y avait un gros mal-être.
00:02:25Voilà, fallait vraiment trouver la solution, ça devenait urgent.
00:02:27Donc, on ne pouvait pas la laisser s'enfoncer encore plus.
00:02:32Allez, ma choupette.
00:02:34Pour les deux parents, cette décision est lourde de responsabilité.
00:02:39Et elle a également un coût, 5 200 euros.
00:02:43Pour les financer, ils n'ont eu d'autre choix que de faire un emprunt à la banque.
00:02:49Et c'est ce cabinet du Cossu 7e arrondissement parisien qu'ils ont choisi pour la rhinoplastie de leur fille.
00:02:55Installez-vous sur les chaises blanches.
00:02:59Celui du docteur Jerry Lévy.
00:03:03Qu'est-ce qui te dérange sur ton nez ?
00:03:04Euh, va tout.
00:03:06Mais pas question pour autant de tout casser.
00:03:08La transformation doit rester naturelle.
00:03:11Donc, regardez bien droit devant, vous ne bougez pas.
00:03:12Voilà. Parfait.
00:03:14Ce qu'on va faire, c'est qu'on va aller enfoncer la bosse.
00:03:17Ensuite, on va remonter la pointe et on va réduire les narines.
00:03:22Ouais, c'est beau.
00:03:23C'est comme je voulais.
00:03:25Mais avant de passer sur la table d'opération, tous les patients mineurs, comme Lona, doivent avoir l'accord écrit de leurs deux parents.
00:03:34On se croira chez le notaire, presque.
00:03:37Je me sens plus que responsable.
00:03:42On remet notre fille entre les mains de la chirurgie, donc c'est pas anodin.
00:03:46Ce n'est pas anodin.
00:03:48Et pourtant, aujourd'hui, les moins de 35 ans ont davantage recours à la chirurgie que les plus de 50 ans.
00:03:56Si pour certains, il s'agit bien d'éliminer un complexe, pour d'autres, c'est devenu un acte quasi banal.
00:04:03Les jeunes sont décomplexés avec le fait de prendre un rendez-vous avec un chirurgien esthétique.
00:04:07C'est comme s'ils allaient faire une manicure ou chez le coiffeur.
00:04:11Et d'ailleurs, pour attirer ces nouveaux patients, comme beaucoup de ses confrères,
00:04:15le docteur Lévy utilise ce que les jeunes regardent à longueur de journée, les réseaux sociaux.
00:04:21Quelques jours plus tard, nous retrouvons Luna au bloc opératoire.
00:04:51« Bienvenue, vous vous êtes bien ? »
00:04:53« Oui, ça va. »
00:04:54« D'ici que l'intervention va se passer. »
00:04:58« Comment ça va ? »
00:04:58« Ça va. »
00:04:59« Ça va pas trop se passer ? »
00:05:00« Un peu, mais ça va. »
00:05:01« Bon, ça va aller, t'inquiète pas. »
00:05:03La rhinoplastie qu'elle va subir nécessite une anesthésie générale.
00:05:11Cette intervention est-elle réellement sans conséquence pour une adolescente de 16 ans
00:05:15dont la croissance n'est peut-être pas totalement terminée ?
00:05:18« Aspire. »
00:05:22« La croissance du nez va s'arrêter avec l'opération. »
00:05:25« On va casser l'os. Une fois qu'il est cassé, il va pas repousser. »
00:05:29« Mais elle, de toute façon, chez elle, la croissance est terminée. »
00:05:32Ce jour-là, le bloc opératoire accueille une personne supplémentaire
00:05:36qui ne rate pas une miette de l'intervention.
00:05:39« On récupère la bosse et on va mettre un fil. »
00:05:41Pourtant, elle n'est pas infirmière, encore moins anesthésiste.
00:05:46« C'est bon ? »
00:05:46« Ouais. »
00:05:48En fait, elle exerce un nouveau métier.
00:05:51Elle réalise des petites vidéos qu'elle poste sur les réseaux sociaux du chirurgien.
00:05:57« Les gens, ça les intéresse parce que du coup, c'est quelque chose qu'ils ne voient jamais.
00:06:00Il y a beaucoup de personnes, en vrai, qui ont envie de faire des chirurgies esthétiques.
00:06:02Du coup, même les personnes qui ont pas envie, j'ai l'impression qu'ils regardent aussi.
00:06:07Et voilà. Hop, il n'y a plus de bosse.
00:06:10La pointe, elle est stable, elle est fixée, ça ne bouge plus. »
00:06:15L'opération est terminée. Elle a duré deux heures.
00:06:18Luna ressort avec une attelle.
00:06:21Elle va devoir la garder une semaine avant de découvrir son nouveau-né.
00:06:25Le résultat sera-t-il à la hauteur de ses attentes ?
00:06:30Si les réseaux sociaux sont devenus un moyen pour les médecins d'attirer les jeunes,
00:06:34ils participent aussi à la banalisation de la chirurgie esthétique.
00:06:39Tout comme les affiches publicitaires et les magazines,
00:06:42ils nous abreuvent d'images de corps standardisés qui nous poussent à nous transformer.
00:06:47Et les tendances évoluent sans cesse, comme dans la mode.
00:06:52Après l'ère des mannequins filiformes, place au physique plus plantureux.
00:06:56À la mode des gros seins, succèdent celles des grosses fesses.
00:07:01Une beauté toujours plus volumineuse, popularisée par les stars de la télé-réalité.
00:07:10Sur la côte d'Azur, à Sainte-Maxime,
00:07:14Chloé, 27 ans, rêve de ressembler à ses nouvelles icônes.
00:07:18Elles sont très superficielles, mais elles sont...
00:07:22C'est too much, mais elles sont belles.
00:07:24Oui, elles sont...
00:07:25Regarde.
00:07:26Oui, non, mais elles sont très photogéniques, ça c'est sûr.
00:07:29Tu les vois surtout avant qu'elles soient à la télé, c'était pas ça.
00:07:32Ah oui.
00:07:33Elles ont tout refait, regarde.
00:07:35Elles ont tous photoshopées leurs photos.
00:07:36Mais tous photoshopées et chirurgie à fond.
00:07:40Elles ont tout refait.
00:07:41Elles ont même enlevé, tu sais, les boules de graisse ici pour affiner.
00:07:44Elles ont fait les facettes, elles ont fait les lèvres.
00:07:48Mais quand ça devient un travail, c'est leur travail, tu vois, leur image.
00:07:51Ah oui, leur image, c'est leur gaine-pain.
00:07:55Comme les stars qu'elle suit,
00:07:57cette jeune esthéticienne partage régulièrement des photos d'elle sur les réseaux sociaux.
00:08:01Regarde-moi, là.
00:08:02Et à chaque fois, c'est toute une mise en scène pour se montrer sous son meilleur jour.
00:08:09Ça, j'entends comme ça, le corps en arrière, un peu.
00:08:12Comme ça, ça te l'affine un peu.
00:08:14Non, mais quand même, c'est vraiment une professionnelle de la photo, c'est-à-dire aussi.
00:08:18Ce que la jeune femme aime mettre en avant, c'est sa poitrine,
00:08:22qu'elle a fait refaire pour la rendre plus généreuse.
00:08:27200 clichés plus tard...
00:08:29Ah, elle est pas mal, elle, non ?
00:08:30Elle est trop belle.
00:08:31Elle a enfin trouvé la bonne photo à partager.
00:08:34Mais vous l'avez peut-être remarqué, elle n'a pas quitté son pareo de tout l'après-midi.
00:08:40Car Chloé a développé dernièrement un nouveau complexe.
00:08:46Vous voyez, par exemple ?
00:08:47Ses fesses, qu'elle ne trouve pas assez volumineuses.
00:08:50Ici, la culotte de cheval qu'on peut voir, ça ne met pas en valeur.
00:08:55Je n'ai pas de forme et ça ne me plaît pas, je ne suis pas allée, je ne me sens pas bien dedans.
00:08:59Alors c'est décidé, à seulement 27 ans, Chloé va mettre une nouvelle fois son corps entre les mains d'un chirurgien.
00:09:05Demain, l'opération, c'est le jour J.
00:09:09Alors, vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:09:11Parce que je ne veux pas que ça soit trop...
00:09:13Non, non, non, pas trop gros.
00:09:14Non.
00:09:15Il faut que ça reste naturel.
00:09:17Tu veux inculé la Naomi, quoi ?
00:09:18Je veux tes fesses naturelles, quoi.
00:09:22Pour se projeter, elle utilise une petite application qui lui permet de retoucher elle-même la forme de ses fesses.
00:09:28Il y a un creux dans les fesses et après, tu vois, c'est approximativement...
00:09:32De dos, le résultat n'est pas très visible.
00:09:35C'est surtout de profil qu'il y aura une réelle différence.
00:09:38Oui, il va me rajouter de la graisse, vraiment aussi de profil.
00:09:43Donc de profil, il y aura un galbe qui est plus important aussi.
00:09:48Ça fait un moment que j'en parle.
00:09:50Maintenant, quand tu vois les réseaux sociaux avec les filles qui le font toutes, ça te pousse un peu.
00:09:55Tu te dis, bon, même s'il y a toujours des risques, on se dit, ok, on peut le faire.
00:10:01Elles le font toutes et elles ont des beaux résultats.
00:10:04Donc je me dis, pourquoi pas moi ?
00:10:09Pour cette intervention, la jeune femme se rend à Nice, chez le docteur Uriel Assouline, qu'elle a connue sur les réseaux sociaux.
00:10:20Bonjour.
00:10:21Ce chirurgien esthétique a constaté que de plus en plus de patientes, comme Chloé, veulent grossir leurs fesses.
00:10:30En des années, on a mis en valeur le décolleté, les seins, les seins, les seins.
00:10:33Et en fait, au cours des dernières années, on s'est aperçu qu'on avait aussi des fesses.
00:10:36Maintenant, on a un côté plus peu qui est vraiment recherché.
00:10:39Et donc, les fesses participent complètement à ça.
00:10:43On va faire les dessins ?
00:10:43Allez.
00:10:44Pour augmenter le volume d'un fessier, il existe deux techniques.
00:10:49Les implants ou l'injection de graisse, plus souvent appelée BBL, pour Brazilian Butt Lift.
00:10:56On se débarrasse de ça ?
00:10:57Ah oui.
00:10:57Allez, ça.
00:10:58C'est cette dernière technique que Chloé a choisie.
00:11:02L'opération consiste à lui prélever la graisse du ventre et des cuisses pour lui réinjecter dans chaque fesse.
00:11:09L'idée, elle est que ça nous fasse un beau bombé.
00:11:11Voilà, le but, c'est d'avoir ce petit effet-là.
00:11:13L'apport de volume nous fasse un lifting en remontant, en rediftant par le volume, tout simplement.
00:11:19OK ?
00:11:20Comme Chloé, elles sont 12 000 à chaque année en France à opter pour cette intervention.
00:11:25Pourtant, elles comportent un gros risque, celui de faire une embolie graisseuse.
00:11:33En clair, que la graisse réinjectée vienne boucher les veines.
00:11:38On y est.
00:11:40Non, mais je suis contente, mais...
00:11:42Allez, détendez-vous, ça va bien aller.
00:11:46Je ne peux pas mouter.
00:11:47Oui.
00:11:49L'opération se fait sous anesthésie générale.
00:11:52Une fois la graisse du ventre et des cuisses aspirées,
00:11:55près de 400 seringues en tout,
00:11:58celle-ci est purifiée.
00:12:03Voilà, donc la graisse a tourné.
00:12:06Je vais vider l'huile qui est au-dessus.
00:12:08Et on ne va garder que la graisse.
00:12:12Une centaine de seringues et près de 4 heures sont nécessaires pour son nouveau fessier.
00:12:16Et il vaut mieux que la forme lui plaise, car cette intervention coûte 7 000 euros.
00:12:24Résultat, dans quelques jours.
00:12:26Cette quête du corps parfait devient désormais de plus en plus accessible grâce à des techniques moins invasives et beaucoup moins chères.
00:12:37Les injections d'acide hyaluronique.
00:12:39En région parisienne, Inès est l'une des grandes adeptes de ces nouvelles méthodes.
00:12:49À la limite, on pourra faire un gloss.
00:12:52À 27 ans, cette coiffeuse à domicile a du mal à supporter son reflet dans le miroir.
00:12:57Alors, pour modifier son visage auquel elle trouve des défauts, la jeune femme a plusieurs moyens.
00:13:12Le premier est gratuit.
00:13:13Dès qu'elle se filme ou se prend en photo, elle utilise une application qui retouche son visage.
00:13:19On s'était dit qu'on se voyait tout à l'heure, mais je vais avoir un peu de retard.
00:13:23On essaie de se voir d'ici début de soirée.
00:13:26En un clic, ce filtre lui permet de sublimer sa peau et gommer ses imperfections de manière instantanée.
00:13:33Et il en existe plusieurs types.
00:13:35C'est moi, naturellement.
00:13:39Et là, c'est mes petits chouchous, c'est deux petits filtres.
00:13:43Bon, celui-ci, on a la possibilité de faire la bouche maquillée ou non.
00:13:51On a aussi celui-ci.
00:13:54Donc, celui-ci est maquillée, mais vraiment, mes préférés, c'est vraiment celui-ci et l'autre.
00:14:00Parce qu'il affine le nez.
00:14:04Pareil, les yeux sont un peu plus clairs.
00:14:06La peau est quand même, on a un teint beaucoup plus allé.
00:14:09Il fait des super pommettes.
00:14:10Vous n'avez pas le sentiment de tricher ?
00:14:12Ah bah si, mais et alors ? C'est pas grave, tout le monde triche, tout le monde le fait.
00:14:17Cette beauté virtuelle, Inès fait tout pour l'atteindre dans la vraie vie.
00:14:22Et pour cela, elle a recours à un autre subterfuge.
00:14:25Depuis quelques années, elle réalise des injections d'acide hyaluronique.
00:14:35Celles-ci permettent de remodeler l'ensemble du visage.
00:14:39Inès en a déjà fait pour estomper ses cernes ou gonfler ses lèvres.
00:14:43Alors, racontez-moi un petit peu ce qu'il y a de nous aujourd'hui.
00:14:45Ce jour-là, elle a pris rendez-vous avec le docteur James Kinazi,
00:14:49spécialisé en médecine esthétique, pour s'attaquer à son nez.
00:14:54Alors moi, j'ai un...
00:14:56En fait, mon nez, il me dérange parce que j'ai un espèce de creux ici
00:14:59et j'aimerais bien le combler.
00:15:01Est-ce que le résultat au niveau du nez, est-ce qu'on pourrait avoir ça ou pas ?
00:15:05C'est bon.
00:15:07Donc ça, c'est une vidéo de vous ?
00:15:09Oui, avec un filtre.
00:15:10Donc ça, c'est ce qu'on appelle une beauté virtuelle.
00:15:13Ce n'est pas la réalité de ce qu'on représente nous-mêmes, d'accord ?
00:15:16Quel que soit le traitement chirurgical et ou médical,
00:15:19on n'obtiendra jamais ce genre de résultat.
00:15:20Et le risque, c'est que derrière, vous soyez toujours en quête de plus, plus, plus, plus, plus.
00:15:25D'accord.
00:15:26On va fauteuil ?
00:15:26Oui.
00:15:27Allez-y.
00:15:28Même si Inès ne pourra jamais ressembler totalement à son filtre,
00:15:32le docteur Skinazi va tenter d'améliorer l'aspect de son nez.
00:15:36Cette fois, pas besoin de bistouri,
00:15:39une simple serein remplie d'acide hyaluronique suffit.
00:15:43Là, on a la fameuse bosse, c'est l'os.
00:15:45On ne la rabote pas, on ne l'enlève pas.
00:15:47On va la corriger, la camoufler par un effet visuel en injectant juste au-dessus.
00:15:52Et donc, ça va remonter ici.
00:15:54Ok ?
00:15:55Oui.
00:15:56On y va ?
00:15:56Oui.
00:15:57Allez.
00:15:57L'acide hyaluronique est une substance déjà présente dans notre peau
00:16:01et qui possède un très fort pouvoir hydratant.
00:16:04En l'injectant, l'idée est donc de remodeler le nez d'Inès pour l'affiner.
00:16:10Donc, vous respirez tranquillement par la bouche.
00:16:15Moi, je vais pincer le nez, d'accord ?
00:16:16On y va tout doucement.
00:16:18Je pique.
00:16:20L'intervention ne dure que quelques minutes et le résultat est immédiat.
00:16:25Tenez, ça, c'est pour vous.
00:16:27Ça vous plaît ?
00:16:28Oui, je suis très contente.
00:16:30Mais ça fait hyper naturel.
00:16:31Et il paraît plus petit ?
00:16:32Il paraît plus petit, il tire moins vers le bas, il n'y a plus la bosse.
00:16:38Et c'est beaucoup plus gracieux en termes de profit.
00:16:42Mais comme l'acide hyaluronique se résorbe avec le temps, l'effet n'est pas permanent.
00:16:47Si elle veut conserver son nouveau-né, Inès devra refaire des injections tous les ans.
00:16:52C'est super, merci beaucoup.
00:16:53Et cela a un coût, 750 euros pour les 2 ml utilisés ce jour-là.
00:16:57C'est encore plus joli sur les 3 quarts, en fait.
00:16:59Quand vous regardez les 3 quarts, vous allez voir la pointe qui remonte et c'est très naturel.
00:17:03Seuls les médecins ont le droit de pratiquer ces injections.
00:17:06Merci beaucoup.
00:17:06Allez, à bientôt, prenez soin de vous.
00:17:08A bientôt, merci.
00:17:09Au revoir.
00:17:10Mais ce nouveau produit Star génère un business très lucratif
00:17:14et attire maintenant toutes sortes de charlatans.
00:17:19Sur Internet, il existe des centaines d'offres qui vous proposent de gonfler vos lèvres,
00:17:24combler vos rides et même redessiner votre mâchoire
00:17:27tout ça à prix cassé.
00:17:30Mais derrière ces offres alléchantes, le danger est énorme.
00:17:34Nous choisissons une annonce en apparence sérieuse
00:17:36où sont inscrits les mots diplôme et cabinet privé.
00:17:41Avec des prises imbattables, 180 euros l'injection,
00:17:44deux fois moins cher que le tarif moyen pratiqué par les médecins.
00:17:48Rendez-vous est pris le lendemain en région parisienne.
00:17:50Nous sommes équipés d'une caméra discrète.
00:17:56Bonjour.
00:17:58C'est une femme d'une quarantaine d'années
00:17:59qui nous attend devant l'immeuble
00:18:01où aucune plaque ne signale un cabinet esthétique
00:18:04et encore moins sur la porte du petit appartement
00:18:08dans lequel nous entrons.
00:18:10Et là, c'est chez vous ?
00:18:11À l'intérieur, tout est aménagé
00:18:18comme dans un vrai cabinet médical.
00:18:21Mais nous exprimons notre inquiétude.
00:18:24Je stresse un peu.
00:18:25C'est la première fois et tout, ça me stresse.
00:18:28Ne vous inquiétez pas.
00:18:29Le produit, c'est celui-là.
00:18:30En effet, il s'agit de la même marque
00:18:40que le produit utilisé par le médecin d'Inès.
00:18:43Elle nous affirme s'en procurer très facilement
00:18:45car l'acide hyaluronique est en vente libre.
00:18:49Et elle va tenter de nous rassurer davantage.
00:18:51Je suis un enfermière de bâtre.
00:18:55Maintenant, je travaille à l'hôpital et ça, je le fais en plus.
00:18:57Impossible de vérifier si elle dit vrai.
00:19:01Mais même en tant qu'infirmière,
00:19:03elle n'a pas le droit de réaliser des injections dans le visage.
00:19:07Cet exercice illégal de la médecine
00:19:09est passible de deux ans de prison
00:19:11et 30 000 euros d'amende.
00:19:12Pour l'acide, justement,
00:19:16est-ce que ça ne risque rien ?
00:19:17J'ai pas l'infection ?
00:19:19Pas du tout.
00:19:20J'ai pas eu de soucis avec personne.
00:19:22On va pas commencer à vivre.
00:19:24Donc vous inquiétez pas.
00:19:26Je suis quelqu'un de très douce.
00:19:27Et on va y aller à votre île.
00:19:29Par contre, d'un an,
00:19:30je suis obligé de commencer
00:19:30parce que j'ai une cliente qui est derrière.
00:19:33Vous faites combien par jour ?
00:19:34Franchement, je fais au moins 6-7 clientes par jour, presque.
00:19:38Mais du coup, comment vous êtes formé ?
00:19:40J'ai fait une formation.
00:19:41Vous tapez sur Instagram.
00:19:43Il y en a plein de nous.
00:19:44Ok.
00:19:45Pour échapper à l'injection,
00:19:47nos prétextants nous sentirent mal.
00:19:49Je préférerais attendre.
00:19:50Enfin, je suis vraiment désolée.
00:19:51Je préférerais attendre quand même...
00:19:53Si t'es pas prête, tu attends.
00:19:55C'est pour ça que j'ai...
00:19:56Alors comment se forment ces femmes
00:20:01qui se prennent pour des médecins esthétiques ?
00:20:04En cherchant sur Internet,
00:20:05nous tombons d'abord sur d'étonnants tutos
00:20:07pour s'auto-injecter chez soi.
00:20:09Donc, aujourd'hui, c'est ravalement de façade totale, intégrale.
00:20:19Cette femme n'est pas médecin.
00:20:21Je vais remonter ici un petit peu les pommettes
00:20:23de manière à soulager le bajou.
00:20:25Je vais refaire aussi, donc, bien sûr, l'ovale du visage.
00:20:28Et je vais aussi réinjecter dans ma bouche.
00:20:31Pourtant, sur sa chaîne YouTube,
00:20:33alors que c'est extrêmement dangereux,
00:20:35elle montre comment remodeler son visage
00:20:37avec de l'acide hyaluronique.
00:20:39C'est un mouvement-là que je viens de faire.
00:20:40C'est mignon pour augmenter un petit peu
00:20:42l'angle de la bouche.
00:20:45En surfant sur les réseaux sociaux,
00:20:47nous trouvons aussi des sessions de formation
00:20:49qui délivrent de faux certificats.
00:20:53Celle-ci, par exemple,
00:20:54nous promet de devenir une pro des lèvres repulpées
00:20:57pour 750 euros.
00:21:00Nous décidons de nous y inscrire.
00:21:01L'adresse nous est communiquée
00:21:03seulement la veille par SMS.
00:21:05Bonjour.
00:21:08La formation a lieu dans cet espace de co-working
00:21:11entièrement dédié à l'esthétique,
00:21:13avec des cabines louées à la journée.
00:21:18Je viens pour la formation.
00:21:19C'est avec moi.
00:21:20Ah, enchantée.
00:21:22Nous ne sommes pas seules.
00:21:23À nos côtés,
00:21:24cinq autres jeunes femmes
00:21:25qui ont entre 20 et 30 ans.
00:21:27Vous allez faire les injections ?
00:21:29Oui.
00:21:30Vous vous stressez ?
00:21:31Non, ça va.
00:21:33Moi aussi, je suis en formation.
00:21:34En formation, quoi ?
00:21:35Pour l'élève.
00:21:36Ah, aussi ?
00:21:36Ah, ben, c'est un peu chouette.
00:21:38Ouais, c'est ça.
00:21:40Dès le départ,
00:21:41la formatrice nous met en garde.
00:21:43Maintenant,
00:21:44je sais que c'est illégal.
00:21:46Ah, non, que...
00:21:47Depuis plus de cinq ans maintenant,
00:21:49on n'a jamais toussé.
00:21:50Ok.
00:21:50Ça, ça va.
00:21:51Mais il faut savoir une chose,
00:21:53c'est que les injections,
00:21:54c'est l'égal pour les deux.
00:21:57D'accord.
00:21:58Ce que je fais,
00:21:58c'est que je loue
00:21:58à chaque fois,
00:21:59ça tombe un peu.
00:22:00Ok.
00:22:00Je donne aucune adresse
00:22:01qui va me...
00:22:02Donc, je déconseille
00:22:03que je les reçoive chez moi.
00:22:05Ouais.
00:22:06Aucune des stagiaires
00:22:07ne s'inquiète.
00:22:08Il faut dire que la formatrice
00:22:09a de quoi les motiver.
00:22:11En fait, vous savez,
00:22:12c'est une activité
00:22:12qui est super rentable.
00:22:14Ouais.
00:22:14Le produit,
00:22:15tu payes 60 euros.
00:22:16Ok.
00:22:16L'ingé,
00:22:17tu n'as pas 200.
00:22:18Ça marche très, très bien.
00:22:19Il y a une rentabilité énorme
00:22:20et en plus de ça,
00:22:21on rentre le temps
00:22:22parce que l'injection,
00:22:22c'est la grande discrimination
00:22:23ou tu appelles ?
00:22:24Ouais.
00:22:25Le cours démarre
00:22:26par de la théorie
00:22:27où la formatrice
00:22:28joue les apprentis médecins.
00:22:30Pour compléter
00:22:55ce qu'elle n'a pas
00:22:56le temps de nous apprendre,
00:22:57la formatrice
00:22:58nous remet un petit fascicule.
00:23:00Et à peine une heure plus tard,
00:23:02elle nous fait déjà
00:23:03passer à la pratique.
00:23:05Il n'a vraiment
00:23:05qu'une grosse partie
00:23:05de la théorie,
00:23:06mais il ne fait pas
00:23:07qu'un.
00:23:08Nous montrons ces images
00:23:09au docteur Adèle Ouafi,
00:23:11président du syndicat national
00:23:13de chirurgie plastique.
00:23:16Une heure de théorie,
00:23:18mais c'est juste hallucinant.
00:23:20Mais c'est incroyable.
00:23:21Un diplôme de chirurgien
00:23:22esthétique,
00:23:23c'est un minimum
00:23:24de 13 ans d'études.
00:23:25Et même après 13 ans d'études,
00:23:27on continue à apprendre
00:23:28des choses parce que
00:23:29c'est de l'anatomie
00:23:29extrêmement détaillée
00:23:31de la phase
00:23:31qu'il faut connaître.
00:23:33La suite de la formation
00:23:34va encore plus
00:23:35le déconcerter.
00:23:38Du coup, maintenant,
00:23:39on met les gants.
00:23:40Juste avant l'injection,
00:23:42on met de l'alcool
00:23:42une dernière fois.
00:23:43Vraiment,
00:23:44c'est un dernier état
00:23:45avant ce qui va se passer.
00:23:47Contre toute attente,
00:23:49nous n'allons pas
00:23:49nous entraîner
00:23:50sur des mannequins
00:23:51en silicone,
00:23:52mais sur des femmes.
00:23:53parmi les cobayes,
00:23:55une infirmière,
00:23:56une influenceuse
00:23:57et la belle-mère
00:23:59d'une des stagiaires.
00:24:01En contrepartie,
00:24:02elles ont droit
00:24:03à une simple ristourne
00:24:04sur le prix de l'injection,
00:24:06130 euros
00:24:06au lieu de 200.
00:24:09Regarde,
00:24:10je me mets tout pile ici.
00:24:11Vraiment,
00:24:12ça doit être
00:24:12entre la rouge
00:24:14et la blanche.
00:24:15OK ?
00:24:15Sur le trait.
00:24:16Il faut vraiment
00:24:17que je sois à l'arc.
00:24:19Tout pile.
00:24:20OK ?
00:24:21J'y vais.
00:24:22Avant de sortir,
00:24:23je m'arrête
00:24:24et j'envoie un petit peu
00:24:25plus de produit
00:24:26pour lui faire remonter
00:24:27la lèvre.
00:24:30Avant de nous donner
00:24:31la seringue,
00:24:32elle tient tout de même
00:24:33à nous mettre en garde
00:24:34contre un risque majeur.
00:24:36Alors,
00:24:37une chose,
00:24:37il faut savoir
00:24:38que comme on n'est
00:24:39comme médecin non plus,
00:24:40le risque,
00:24:40c'est d'injecter
00:24:41dans une artère.
00:24:42Quand on injecte
00:24:43dans une artère,
00:24:45la lactone
00:24:46est très,
00:24:46très,
00:24:46très,
00:24:47très mal.
00:24:47Et la personne,
00:24:48elle est vraiment
00:24:49progrès.
00:24:50Vous sortez direct.
00:24:52C'est faux,
00:24:53il n'y a pas forcément
00:24:54de violente douleur
00:24:55si on injecte
00:24:55dans une artère.
00:24:56Ça peut,
00:24:57mais c'est absolument
00:24:57pas obligatoire.
00:24:59En fait,
00:24:59là,
00:24:59dans son injection,
00:25:00elle a très bien pu,
00:25:01sans s'en rendre compte,
00:25:02aller piquer
00:25:03au niveau
00:25:04de l'artère coronaire labiale
00:25:05et elle peut
00:25:06avoir bouché
00:25:07cette artère.
00:25:08On va faire nécroser
00:25:09une partie du visage
00:25:10et on récupère
00:25:11des patientes
00:25:11avec des catastrophes,
00:25:13des patientes
00:25:13qu'on a dû amputer
00:25:14d'un morceau de lèvre,
00:25:15des patientes
00:25:15qu'on a dû amputer
00:25:16d'un morceau de nez
00:25:17ou des patientes
00:25:18chez lesquelles
00:25:18on a dû enlever
00:25:20pratiquement
00:25:21toute la peau
00:25:21du front
00:25:22ou du nez
00:25:23parce qu'il y a eu
00:25:25ce qu'on appelle
00:25:26une nécrose.
00:25:27Des complications graves
00:25:29que la formatrice
00:25:30ignore peut-être
00:25:31ou bien qu'elle préfère
00:25:32tout simplement taire.
00:25:34C'est désormais
00:25:34au tour de l'une
00:25:35des stagiaires de piquer.
00:25:38Et quand je l'ai fait,
00:25:39je t'en appuie où ?
00:25:40Ici ?
00:25:40Je peux t'appuyer
00:25:41là où tu veux,
00:25:41là où tu es plus à l'aise.
00:25:43Ok ?
00:25:43Voilà, tu positionnes,
00:25:45t'es plein, c'est bien.
00:25:46Je suis profondément choqué
00:25:48et je suis indigné
00:25:49parce que la formatrice
00:25:52sait ce qu'elle fait,
00:25:53elle sait que c'est illégal,
00:25:54elle sait qu'elle met
00:25:54en danger les personnes.
00:25:56Tu t'arrêtes.
00:25:57Tu t'arrêtes.
00:25:58Tu commences à sortir.
00:26:00Tu sors.
00:26:00Tu sors.
00:26:02Donc là,
00:26:03t'as fait ton premier point.
00:26:05Hors de question pour nous
00:26:07de piquer une des cobayes,
00:26:09nous quittons la formation
00:26:10au plus vite.
00:26:13Ces injections clandestines
00:26:14sont loin d'être sans danger.
00:26:18À tel point que
00:26:19l'Agence nationale de la santé
00:26:20a émis une alerte
00:26:22devant le nombre croissant
00:26:23de victimes
00:26:23aux complications médicales
00:26:25dramatiques.
00:26:26Et encore,
00:26:27beaucoup de ces victimes
00:26:28n'osent pas porter plainte.
00:26:33Comme Sarah.
00:26:35Il y a un an,
00:26:36la jeune femme décide
00:26:37de faire appel
00:26:38à un cabinet clandestin
00:26:39pour payer moins cher
00:26:40ses injections.
00:26:43Tout se passe bien.
00:26:45Jusqu'au jour
00:26:45où elle déclare
00:26:46une grave infection.
00:26:48Elle se rend alors
00:26:48en urgence
00:26:49chez un médecin.
00:26:50ça, c'était pendant du coup.
00:26:53Et on voit bien
00:26:53que j'ai la lèvre
00:26:55qui est vraiment
00:26:55la doublée de volume.
00:26:58Et les douleurs
00:26:58sont de plus en plus fortes.
00:27:00Je ne parlais plus.
00:27:02Je ne pouvais pas.
00:27:02Je parlais comme ça.
00:27:03C'était horrible.
00:27:05Et la nuit,
00:27:05ça a pété.
00:27:06Il y a énormément
00:27:07de piques qui sont sorties.
00:27:09C'était vraiment horrible.
00:27:10Quand le docteur Pulcini
00:27:14la reçoit,
00:27:15la lèvre supérieure
00:27:16de Sarah
00:27:16est attaquée
00:27:17par une bactérie
00:27:17extrêmement dangereuse.
00:27:19Comment allez-vous ?
00:27:21La jeune femme
00:27:21a eu de la chance
00:27:22d'être soignée à temps.
00:27:25Je vais masser.
00:27:26Ça fait un peu mal.
00:27:28Il y a un petit peu
00:27:29de résidu.
00:27:32La cicatrice
00:27:33est admissible.
00:27:35Il reste encore
00:27:36une petite séquelle
00:27:38à droite.
00:27:38Il avait un très important
00:27:41abcès.
00:27:42Toute la lèvre supérieure,
00:27:43on a fait un prélèvement
00:27:44qui est un résultat positif
00:27:45pour un staphylococle doré.
00:27:47C'est un germe
00:27:48très dangereux
00:27:50qui peut donner
00:27:50des séquelles
00:27:51des fois mortelles.
00:27:54Vous n'allez plus
00:27:55risquer une nécrose.
00:27:57Sarah a sans doute
00:27:58été contaminée
00:27:59en raison d'un problème
00:28:00d'hygiène.
00:28:01Les conséquences
00:28:02auraient pu être
00:28:03dramatiques.
00:28:05Comme sient à lui montrer
00:28:06le docteur Pulcini.
00:28:07Ça, c'est une patiente
00:28:10qui a été injectée.
00:28:11Donc, elle a eu
00:28:12une nécrose.
00:28:13Oh, mais c'est horrible.
00:28:15Ça, c'est une nécrose
00:28:16de la pointe du nez.
00:28:18Pareil, suite
00:28:19à l'injection illégale.
00:28:21Ça fait réfléchir.
00:28:24J'ai pris des risques
00:28:24inconsidérés,
00:28:25sans le savoir.
00:28:27Et que...
00:28:29J'étais bête, en fait.
00:28:30Les praticiennes, en fait.
00:28:33Elles devraient vraiment
00:28:33se rendre compte
00:28:34de ce qu'elles peuvent provoquer.
00:28:36Elles devraient voir ça.
00:28:38Sarah s'est promis
00:28:39dorénavant
00:28:40de toujours passer
00:28:40par un médecin
00:28:41pour réaliser
00:28:42ces injections.
00:28:43Mais parfois,
00:28:44il est impossible
00:28:45de savoir
00:28:46à qui on a réellement
00:28:47affaire.
00:28:52Car pour attirer
00:28:52plus de clientes,
00:28:54certaines injectrices
00:28:55clandestines
00:28:56n'hésitent pas
00:28:57à mentir
00:28:57sur leur identité.
00:28:58C'est ce que nous allons
00:29:00découvrir dans ce cabinet
00:29:01médical.
00:29:03A priori,
00:29:04on ne peut plus sérieux.
00:29:05Avec une plaque
00:29:06de médecin à l'entrée.
00:29:08Bonjour.
00:29:09Vous êtes un ancien
00:29:09médecin ?
00:29:10Vous êtes dans un cabinet.
00:29:12Cette femme
00:29:13condamne même sévèrement
00:29:14les dégâts provoqués
00:29:15par les injections
00:29:16clandestines.
00:29:18Car là,
00:29:19ça les amuse
00:29:19de faire ça.
00:29:20Donc nous,
00:29:21malheureusement,
00:29:22on rattrape.
00:29:23Mais parfois,
00:29:24c'est très difficile
00:29:25de rattraper.
00:29:26Il y en a,
00:29:26soit c'est très mal injecté,
00:29:27ils ne connaissent pas
00:29:28du tout.
00:29:28l'anatomique à l'oeuvre,
00:29:29soit on ne sait pas
00:29:31ce qu'il leur injecte.
00:29:32Mais dans tous les cas,
00:29:33nous,
00:29:33vous allez avoir
00:29:34un suivi,
00:29:35que ce soit avec moi
00:29:35ou mes collègues,
00:29:36on enregistrera tout.
00:29:38Nos patients,
00:29:38généralement,
00:29:38sont satisfaites.
00:29:40Nous commençons
00:29:40à avoir des doutes
00:29:41quand elles nous demandent
00:29:42de payer avant
00:29:43de nous injecter.
00:29:45Soit en espèce,
00:29:46soit via Pépan.
00:29:46On peut retirer
00:29:47vite fait, là ?
00:29:48Juste après.
00:29:49Vous pouvez le faire
00:29:49juste après,
00:29:50je vais juste prendre
00:29:50une pièce d'entité.
00:29:51Si vous avez
00:29:52une pièce d'entité,
00:29:53c'est bon.
00:29:55Des méthodes étranges
00:29:56pour un médecin
00:29:56qui a pignon sur rue.
00:29:59Nous quittons le cabinet
00:30:00et rappelons
00:30:01quelques jours plus tard
00:30:02pour démêler
00:30:03le vrai du faux.
00:30:05C'est un cabinet,
00:30:05bonjour.
00:30:06Et là, surprise,
00:30:08c'est une personne
00:30:08plus âgée
00:30:09qui nous répond.
00:30:10Elle nous apprend
00:30:11qu'elle est médecin esthétique
00:30:12et qu'elle loue
00:30:13une partie de son cabinet
00:30:14à la jeune femme
00:30:15que nous avons rencontrée.
00:30:18Problème,
00:30:19celle-ci n'est pas médecin.
00:30:22C'est une jeune.
00:30:22Oui, c'était une jeune femme.
00:30:25Je l'avais contactée
00:30:26sur Instagram.
00:30:26Ça ne me plaît pas
00:30:27qu'elle dise
00:30:28qu'elle est médecin.
00:30:29Moi, ça peut me causer
00:30:30préjudice.
00:30:32Alors pourquoi
00:30:32lui avoir loué
00:30:33son cabinet médical ?
00:30:35Elle accepte
00:30:36de nous rencontrer,
00:30:37mais hors caméra.
00:30:39Nous filmons donc discrètement.
00:30:42Bonjour.
00:30:44Le médecin nous apprend
00:30:45que la jeune femme
00:30:45s'est présentée
00:30:46comme infirmière
00:30:47avec diplôme à l'appui.
00:30:50Seulement,
00:30:50après une simple vérification
00:30:52de notre part,
00:30:53il s'avère que c'est un faux.
00:30:55Il est daté
00:30:56de novembre 2020
00:30:57et cette école
00:30:58a fermé ses portes
00:30:59depuis plus de 15 ans.
00:31:02Et ce n'est pas tout.
00:31:03Mais elle vous a présenté ça
00:31:04et une pièce d'identité ?
00:31:06Non, je n'ai pas vu
00:31:06la pièce d'identité.
00:31:07Elle ne vous a donné
00:31:08que son diplôme ?
00:31:09Oui, je te jure
00:31:10que c'est vrai.
00:31:11Que savait-elle réellement ?
00:31:13Est-elle complice ?
00:31:15En tout cas,
00:31:16après une longue discussion,
00:31:17elle nous avoue finalement
00:31:18qu'infirmière ou pas,
00:31:20elle n'avait pas le droit
00:31:21de laisser cette jeune femme
00:31:22faire des injections
00:31:23dans son cabinet.
00:31:24Depuis le début,
00:31:25je sais que je ne peux pas
00:31:26la garder,
00:31:27mais elle n'a pas fait
00:31:28de drame,
00:31:29de dégâts.
00:31:30Elle vous paye tous les mois ?
00:31:32Elle vous paye tous les mois.
00:31:34En cash ?
00:31:35Oui, en cash.
00:31:36L'appât du gain lui a fait
00:31:41fermer les yeux.
00:31:43Pourtant,
00:31:43elle risque gros.
00:31:45Une radiation de l'ordre
00:31:46des médecins,
00:31:47deux ans de prison
00:31:48et 30 000 euros d'amende
00:31:50pour complicité
00:31:50d'exercice illégal
00:31:52de la médecine.
00:31:56À Paris,
00:31:58c'est la brigade de répression
00:31:59de la délinquance
00:32:00contre la personne
00:32:01qui est chargée
00:32:02de lutter contre ces dérives.
00:32:03Depuis deux ans,
00:32:06le service que dirige
00:32:07le commissaire
00:32:08Christophe Hirschman
00:32:09a été saisi
00:32:10d'une dizaine d'affaires.
00:32:12Une goutte d'eau
00:32:12par rapport à l'ampleur
00:32:13de ces pratiques frauduleuses.
00:32:16À ce stade,
00:32:17nous ne faisons pas
00:32:18d'affaires d'initiatives
00:32:19comme c'est par exemple
00:32:20le cas en matière
00:32:21de lutte contre le trafic
00:32:22de stupéfiants
00:32:23pour la simple et bonne raison
00:32:24que nos effectifs
00:32:27ne nous permettent pas
00:32:28de faire de la veille
00:32:30sur les réseaux sociaux
00:32:31et de détecter
00:32:32sur Instagram par exemple
00:32:34les apprentis injectrices
00:32:37qui feraient de la promotion.
00:32:38C'est très difficile
00:32:39de lutter
00:32:40contre la rapidité
00:32:42de ces prises de rendez-vous
00:32:44et de les anticiper
00:32:45dans la mesure
00:32:46où nous intervenons
00:32:48souvent à postérior
00:32:49et une fois
00:32:49que le mal est fait.
00:32:51Les cabinets clandestins
00:32:52n'ont sans doute pas fini
00:32:53de faire le plein
00:32:54car le marché
00:32:55est colossal.
00:32:57Quelle que soit
00:32:58la forme de ses lèvres,
00:32:59les traits de son visage
00:33:01ou sa plastique,
00:33:02aujourd'hui,
00:33:03près d'une Française
00:33:04sur deux
00:33:05serait complexée
00:33:06par son physique.
00:33:08Dans les cas
00:33:09les plus extrêmes,
00:33:10il s'agit même
00:33:11d'un trouble.
00:33:13Encore marginal
00:33:13il y a quelques années,
00:33:15celui-ci inquiète
00:33:16de plus en plus
00:33:17les spécialistes.
00:33:22Un trouble
00:33:23dont souffre
00:33:24cette jolie jeune femme.
00:33:26Bonjour Suzanne.
00:33:27Bonjour.
00:33:28Je vous en prie
00:33:28après vous.
00:33:29Vous ne verrez pas
00:33:33son visage
00:33:33et pour cause,
00:33:35elle ne le supporte pas.
00:33:38Kaline Majdalani,
00:33:39psychologue,
00:33:40va tenter
00:33:41de lui faire accepter
00:33:42de se regarder
00:33:43avec plus de bienveillance
00:33:44dans le miroir.
00:33:46Je me regarde constamment,
00:33:47c'est une obsession.
00:33:49Je n'arrive pas
00:33:49à passer outre,
00:33:50j'essaye de passer outre,
00:33:51mais à certains moments
00:33:52je suis obligée
00:33:52de rester devant
00:33:53comme si mon reflet
00:33:55pouvait changer
00:33:56entre temps,
00:33:56comme si par magie
00:33:58je pouvais réussir
00:33:59à me trouver
00:34:01normale et jolie.
00:34:04Pour elle,
00:34:05tout son visage
00:34:05est disproportionné.
00:34:08J'ai toujours l'impression
00:34:09que mes yeux
00:34:10sont énormes
00:34:11quand je me regarde
00:34:12dans le miroir,
00:34:13que ce soit au niveau
00:34:13de ma bouche
00:34:14ou même mon nez
00:34:15ou mes oreilles.
00:34:16J'ai l'impression
00:34:16que ma bouche est très petite
00:34:17et d'avoir un menton
00:34:18vraiment inexistant.
00:34:20Pour faire un schéma,
00:34:21j'ai un peu l'impression
00:34:21de ressembler
00:34:22à un monstre.
00:34:24Quelles sont les conséquences
00:34:25d'avoir ce genre
00:34:26imaginons de visage-là ?
00:34:28Ça veut dire
00:34:28qu'il n'est pas parfait,
00:34:29en tout cas parfait
00:34:30par rapport
00:34:30à ce qu'on peut voir
00:34:31à la télé,
00:34:32dans les médias
00:34:33ou sur Internet,
00:34:34le visage et le corps parfait.
00:34:36Et ce n'est pas
00:34:37ce que j'aime.
00:34:37Vous avez envie
00:34:38d'être parfaite ?
00:34:39Oui.
00:34:40Je pense que là,
00:34:40vous êtes un peu
00:34:41prisonnière de ce miroir
00:34:43qu'on espère un peu magique
00:34:45qui modifie ce que vous voyez.
00:34:46Or, plus vous regardez,
00:34:48plus vous voyez les détails,
00:34:49plus vous voyez les détails,
00:34:50plus vous voyez ce qui ne va pas.
00:34:51Cette obsession excessive
00:34:53liée à l'apparence
00:34:54a un nom,
00:34:55la dysmorphophobie.
00:34:57On a souvent parlé
00:34:58de défauts imaginaires.
00:35:00Ce n'est absolument
00:35:00pas imaginaire.
00:35:01Le défaut existe,
00:35:03mais il est grossi
00:35:03et exagéré.
00:35:05Ce trouble,
00:35:05il a toujours existé,
00:35:06mais en effet,
00:35:07aujourd'hui,
00:35:08nous sommes dans le siècle
00:35:09par excellence de l'image.
00:35:11À force d'être exposé
00:35:13à des images
00:35:15et à notre image
00:35:16en permanence,
00:35:16que ce soit au travail
00:35:17ou sur les réseaux sociaux,
00:35:19ça a développé
00:35:20plus d'angoisse
00:35:21sur le sujet.
00:35:23A tel point qu'aujourd'hui,
00:35:25près de 2% des Français
00:35:26souffriraient
00:35:27de dysmorphophobie.
00:35:29Et chez Suzanne,
00:35:30ce trouble provoque régulièrement
00:35:31des réactions violentes.
00:35:33C'est des crises
00:35:34à me regarder
00:35:35longtemps dans le miroir,
00:35:37à me tirer
00:35:38et à m'arracher
00:35:39des poignées de cheveux,
00:35:41à crier,
00:35:42à pleurer,
00:35:43à vouloir
00:35:44me tirer la peau
00:35:46pour enlever
00:35:46ce que je trouve laid.
00:35:47Si elle a déjà pensé
00:35:49à se faire opérer,
00:35:51la jeune femme
00:35:51n'a encore jamais
00:35:52franchi la porte
00:35:53d'une clinique esthétique.
00:35:54Mais souvent,
00:35:55c'est un cercle vicieux.
00:35:57Les patients
00:35:58pensent que
00:35:59c'est leur voie de salut.
00:36:01C'est-à-dire qu'ils ne peuvent
00:36:02s'en sortir
00:36:03qu'en ayant recours
00:36:04principalement
00:36:05à la chirurgie esthétique.
00:36:06Donc,
00:36:06ils vont voir
00:36:07les chirurgiens
00:36:07comme des dieux
00:36:08en disant
00:36:09« S'il vous plaît,
00:36:10changez-moi mon nez
00:36:10et donnez-moi
00:36:11cette vie merveilleuse
00:36:13que j'attends
00:36:14depuis des années. »
00:36:15Donc,
00:36:16dans ce cas-là,
00:36:17la chirurgie esthétique
00:36:18peut être dangereuse.
00:36:20L'idée
00:36:20qu'on irait mieux
00:36:21rien qu'en changeant
00:36:22de physique
00:36:23peut donc être
00:36:24un leurre,
00:36:25un danger même,
00:36:26celui de perdre
00:36:27son identité.
00:36:29Car aujourd'hui,
00:36:31il semble ne plus
00:36:32y avoir de limites
00:36:33à modifier son visage
00:36:34ou son corps.
00:36:36Et certaines opérations,
00:36:38encore inimaginables
00:36:39il y a quelques années,
00:36:41sont en train
00:36:41d'émerger en France.
00:36:45à Nice.
00:36:49« Normalement,
00:36:49c'est juste là. »
00:36:51Chérine s'apprête
00:36:52à vivre
00:36:52un changement
00:36:53irréversible.
00:36:57« Bonsoir. »
00:36:58« Bonsoir. »
00:36:59« Alors,
00:37:00qui c'est qui veut
00:37:00essayer en premier
00:37:01à faire l'expérience ? »
00:37:02« Moi. »
00:37:03Cette jeune garde
00:37:04d'enfant âgée
00:37:04de 22 ans
00:37:05est venue dans cette boutique
00:37:06pour s'offrir
00:37:07un souvenir.
00:37:08« Je vous invite
00:37:08à vous mettre en place. »
00:37:10Presque aussi précieux
00:37:11que la prunelle
00:37:12de ses yeux.
00:37:13« Il va falloir
00:37:13enlever le chapeau,
00:37:14par contre. »
00:37:15la couleur
00:37:16de son iris.
00:37:18« On ne bouge plus ? »
00:37:20« Ok, parfait. »
00:37:22Le cliché
00:37:22a beau être impressionnant,
00:37:24il ne l'enthousiasme
00:37:25pas vraiment.
00:37:28« C'est pas « waouh ». »
00:37:29On se dit
00:37:30« Bon,
00:37:30c'est un marrant. »
00:37:31Par contre,
00:37:31quand on voit ça,
00:37:33on se dit « waouh ».
00:37:34Ça,
00:37:35c'est un bel oeil. »
00:37:37Quand je vois ça,
00:37:38je suis encore
00:37:38plus sûre de moi
00:37:39et je me dis
00:37:40« Je vais faire
00:37:41cette opération. »
00:37:43« Une opération de quoi ? »
00:37:44pour avoir les yeux verts.
00:37:46Cela peut paraître incroyable,
00:37:48mais oui,
00:37:49Chérine va changer
00:37:50la couleur de ses yeux.
00:37:52Définitivement.
00:37:54Le photographe
00:37:54n'en revient pas
00:37:55et tente
00:37:55de l'en dissuader.
00:37:57Changer la couleur
00:37:58de son iris,
00:37:59c'est pas quelque chose
00:38:00d'anodin.
00:38:01Il faut savoir
00:38:02qu'un iris,
00:38:03il n'y en a pas deux
00:38:03comme la tienne.
00:38:04Elle est unique.
00:38:06La changer,
00:38:08c'est comme si
00:38:08tu changeais ton identité.
00:38:10Mais Chérine est déterminée.
00:38:12D'ici quelques heures,
00:38:14ses yeux marrons
00:38:14ne seront plus
00:38:15qu'une image
00:38:16sur papier glacé.
00:38:19Ça va être
00:38:19un beau souvenir.
00:38:21À bientôt,
00:38:21au revoir.
00:38:22L'opération
00:38:24qu'elle va subir
00:38:25a été réalisée
00:38:26pour la première fois
00:38:27en France
00:38:27il y a seulement
00:38:28dix ans.
00:38:30Chérine se rend
00:38:31dans cette clinique,
00:38:32spécialisée
00:38:33dans le laser
00:38:34pour les yeux.
00:38:35L'une des rares
00:38:35a proposé
00:38:36ce type d'intervention.
00:38:37Bonjour.
00:38:40Accompagnée
00:38:40par son amie Emma,
00:38:42Chérine prend
00:38:42soudain conscience
00:38:43de ce qu'elle
00:38:44s'apprête à faire.
00:38:46En fait,
00:38:46là,
00:38:47je suis stressée.
00:38:48On inspire,
00:38:49on expire.
00:38:49J'en peux plager,
00:38:54j'ai hâte
00:38:54que ça se termine
00:38:55douce.
00:38:57Sa détermination
00:38:58de la veille
00:38:59flanche quelque peu.
00:39:00Tout va bien ?
00:39:01Oui,
00:39:02un peu stressé.
00:39:02Un peu stressé.
00:39:03C'est trop mal.
00:39:04D'autant que
00:39:05le chirurgien
00:39:06qui va l'opérer
00:39:06lui rappelle
00:39:07les risques
00:39:07encourus
00:39:08lors de l'intervention.
00:39:10On va faire
00:39:11une ouverture
00:39:11de la cornée
00:39:12avec le laser
00:39:13et donc
00:39:15cette ouverture
00:39:16on va mettre
00:39:16quelques jours
00:39:16avant de se refermer.
00:39:18Donc c'est une porte
00:39:18ouverte
00:39:19aux germes
00:39:20et s'il y a
00:39:21un germe
00:39:21qui est enlevé
00:39:22ça peut provoquer
00:39:23une infection
00:39:23ou une inflammation.
00:39:25Mais il y a
00:39:25encore plus dangereux.
00:39:27Le fait
00:39:27de perdre
00:39:28la vision
00:39:28bien que
00:39:30cette incidence
00:39:31soit très très rare
00:39:32et n'est pas
00:39:33à zéro.
00:39:34Oui,
00:39:35mais des opérations
00:39:36avec zéro risque
00:39:37ça n'existe pas.
00:39:38Malheureusement,
00:39:38non.
00:39:39Donc,
00:39:39et cela a aussi
00:39:42un coût
00:39:427500 euros.
00:39:45Pour se l'offrir,
00:39:46Chérine économise
00:39:47sous après sous
00:39:48depuis des années.
00:39:51Elle va subir
00:39:52une kératopigmentation,
00:39:54autrement dit
00:39:55une sorte de tatouage
00:39:56de la cornée.
00:39:59Chérine,
00:39:59tout va bien ?
00:40:00Il y a quelques étapes
00:40:01de préparation.
00:40:03L'intervention a lieu
00:40:04sous anesthésie locale.
00:40:05On prépare,
00:40:07on met les gouttes.
00:40:08Ça peut piquer
00:40:09un peu ses gouttes ?
00:40:09Est-ce que ça pique ?
00:40:11Non.
00:40:12Voilà,
00:40:12c'est bien.
00:40:12C'est que l'anesthésie
00:40:13est en train de prendre.
00:40:15Ce tatouage révolutionnaire
00:40:17n'a été réalisé
00:40:18que sur un millier
00:40:18de patients en France.
00:40:21On va basculer
00:40:22sous le laser maintenant.
00:40:23Parfait.
00:40:25Seule une dizaine
00:40:25d'ophtalmologues au monde
00:40:26osent pratiquer
00:40:27cette opération,
00:40:29dont ce chirurgien
00:40:30venu spécialement
00:40:31à Nice
00:40:31pour l'intervention.
00:40:33Elle se déroule
00:40:34en deux temps.
00:40:35D'abord,
00:40:36découper la cornée
00:40:37au laser
00:40:38pour créer
00:40:39un petit tunnel.
00:40:40On va passer
00:40:41à la deuxième partie
00:40:42de l'intervention
00:40:43et on va commencer
00:40:44à répandre le pigment
00:40:46dans le tunnel.
00:40:48Le pigment,
00:40:49le voici.
00:40:50La couleur a été
00:40:51fabriquée sur mesure
00:40:52pour correspondre
00:40:53au vert souhaité
00:40:53par Chérine.
00:40:55Le chirurgien
00:40:56l'injecte
00:40:56dans la cornée
00:40:57de la jeune femme.
00:41:00Tout va bien ?
00:41:02Superbe.
00:41:03En moins d'une heure,
00:41:07l'opération est terminée.
00:41:11On va t'accompagner
00:41:13pour aller
00:41:13te reposer
00:41:14un petit peu.
00:41:16Et seulement
00:41:16quelques minutes plus tard,
00:41:18Chérine découvre
00:41:19enfin son nouveau regard.
00:41:20« Vous allez bien mettre
00:41:23le miroir
00:41:24en face de vos yeux.
00:41:25Je vais compter
00:41:26jusqu'à 3,
00:41:27d'accord ?
00:41:281, 2, 3. »
00:41:31Oh !
00:41:32Mais je suis choquée.
00:41:39Tellement choquée
00:41:40qu'elle n'a pas
00:41:41d'autre mot.
00:41:41« Je suis choquée.
00:41:45Je suis choquée,
00:41:46mais j'aime bien.
00:41:47Je suis trop contente.
00:41:47Je suis trop contente.
00:41:52Pleure.
00:41:53Non, mais c'est bon,
00:41:53mais ça me fait bizarre.
00:41:56Mais je suis contente
00:41:58que ça te plaise.
00:42:00Je ne la reconnais pas
00:42:01vraiment,
00:42:03mais...
00:42:03est-ce que vous êtes
00:42:04une nouvelle Chérine ? »
00:42:09Emma ne croit pas
00:42:10si bien dire.
00:42:11Chérine fait désormais
00:42:12partie des 2 %
00:42:13de personnes au monde
00:42:14à avoir les yeux verts.
00:42:18« J'ai vraiment
00:42:19ce que je voulais
00:42:20et là,
00:42:20je n'ai plus besoin
00:42:21d'autre chose.
00:42:22Je n'ai vraiment
00:42:22plus besoin d'autre chose. »
00:42:25Mais la jeune femme
00:42:26s'arrêtera-t-elle
00:42:27vraiment là ?
00:42:29Et surtout,
00:42:30l'opération
00:42:30qu'elle vient de subir
00:42:31peut-elle entraîner
00:42:32des effets indésirables
00:42:33à moyen et long terme ?
00:42:37Nous avons posé
00:42:37la question
00:42:38au docteur Costantini,
00:42:39membre du syndicat
00:42:40national des ophtalmologues.
00:42:43« Il y a quand même
00:42:44des effets secondaires
00:42:45qui ont été listés,
00:42:46à commencer par une gêne
00:42:47de la vision des contrastes,
00:42:49c'est-à-dire qu'en vision
00:42:49de nuit,
00:42:50vous êtes souvent
00:42:50un petit peu plus gêné.
00:42:52Et enfin,
00:42:53il faut penser que
00:42:54lorsque vous avez
00:42:55une maladie
00:42:56dans votre futur
00:42:57de l'œil
00:42:58et qu'un chirurgien
00:42:59va devoir intervenir
00:43:00sur votre œil,
00:43:00il va être gêné
00:43:01pour la visibilité
00:43:02par le tatouage.
00:43:02On n'a pas
00:43:03un recul important,
00:43:05donc là,
00:43:05je vous parle
00:43:06des complications précoces,
00:43:07aucune idée
00:43:07de ce que seront
00:43:08les complications
00:43:09à 25,
00:43:0930,
00:43:1040 ans.
00:43:10L'autre problème,
00:43:12selon l'ophtalmologue,
00:43:13c'est qu'il n'y a pas
00:43:14de retour en arrière
00:43:15possible,
00:43:16en tout cas pour l'instant.
00:43:17Les patients
00:43:18qui vont vers ce genre
00:43:19de chirurgie,
00:43:19souvent,
00:43:20ce sont des gens
00:43:20très jeunes,
00:43:21très attachés
00:43:21à l'image.
00:43:23Je veux changer
00:43:23la couleur
00:43:24de mon œil.
00:43:25On connaît tous
00:43:25dans notre entourage
00:43:26des gens
00:43:26qui changent d'avis
00:43:27sur les tatouages cutanés.
00:43:29Là,
00:43:29c'est irréversible.
00:43:31Des conséquences
00:43:32auxquelles ne pense pas
00:43:33Shérine pour le moment.
00:43:36Nous la retrouvons
00:43:37le lendemain
00:43:38de l'opération.
00:43:39Elle ne souffre
00:43:40d'aucun problème
00:43:41de vision,
00:43:41mais doit porter
00:43:42des lunettes
00:43:42pendant une semaine
00:43:43pour protéger
00:43:44ses yeux
00:43:44de la lumière.
00:43:45Pas question
00:43:47pour elle
00:43:47de rester chez elle.
00:43:49Elle veut montrer
00:43:49ses nouveaux yeux
00:43:50à ses amis.
00:43:53Je suis stressée.
00:43:54Je suis stressée
00:43:55après,
00:43:55elles sont au courant,
00:43:56mais la réaction là,
00:44:00quand elles vont me voir,
00:44:01je n'ai pas envie
00:44:01qu'elles me regardent
00:44:02vraiment comme
00:44:02si j'étais une étrangère.
00:44:07Salut !
00:44:08Salut !
00:44:10Ça va ?
00:44:10Ça va.
00:44:11Et moi,
00:44:11c'est lunettes.
00:44:14Wow !
00:44:15Leur premier réflexe,
00:44:24faire des photos
00:44:24pour les partager
00:44:25sur les réseaux sociaux.
00:44:27C'est trop belle.
00:44:28Je fais une petite
00:44:29story privée
00:44:30pour nos amis
00:44:31pour qu'ils voient
00:44:31le avant-après de Shérine
00:44:33avec ses nouveaux
00:44:33beaux yeux.
00:44:34Avant et l'après.
00:44:38Aucune des amies
00:44:39de Shérine
00:44:39n'a eu recours
00:44:40à la chirurgie.
00:44:42Et certaines espèrent
00:44:43que leur copine
00:44:44ne rentrera pas
00:44:45dans un engrenage.
00:44:46Je ne pense pas,
00:44:47elle, personnellement,
00:44:48qu'elle fera d'autres chirurgies.
00:44:49Chez certaines filles,
00:44:50malheureusement,
00:44:50c'est toujours plus.
00:44:51Tu fais les lèvres,
00:44:52ensuite le nez,
00:44:53ensuite tu changes
00:44:53et tu refais,
00:44:54tu refais.
00:44:55Quand c'est trop
00:44:56et que tu t'en fais beaucoup,
00:44:58tu finis par tomber dedans
00:44:59et en faire tout le temps.
00:45:01Ça devient un peu
00:45:02comme une drogue.
00:45:02Oui, ça devient
00:45:03un peu une drogue
00:45:04et tout ce que tu n'aimes pas,
00:45:05tu as envie
00:45:06de le faire refaire.
00:45:06donc c'est un peu dommage
00:45:09mais c'est la société
00:45:10qui tourne comme ça maintenant.
00:45:12Santé !
00:45:13Pour le psychologue
00:45:17Mickaël Stora,
00:45:19spécialiste d'Internet
00:45:20et de ses dérives,
00:45:22cette course à la perfection
00:45:23amplifiée par les réseaux sociaux
00:45:24révèle une faille importante
00:45:26de notre société.
00:45:28Le physique
00:45:29est devenu une valeur.
00:45:31Le beau,
00:45:32l'esthétique,
00:45:33l'image
00:45:33est devenue une valeur
00:45:34beaucoup trop importante.
00:45:37C'est peut-être là
00:45:37où se situe un des problèmes.
00:45:38Beaucoup de jeunes
00:45:39investissent un peu trop l'image
00:45:41comme d'une certaine manière
00:45:43et l'image
00:45:44que l'on renvoie à l'autre.
00:45:45C'est toujours cette idée-là
00:45:47comme un moyen
00:45:48de se sentir
00:45:49non pas simplement beau
00:45:50mais de se sentir heureux,
00:45:53d'exister.
00:45:54Et ça, c'est vrai
00:45:54que c'est plutôt inquiétant.
00:45:56Donc je dirais
00:45:57que comment aider ces jeunes
00:45:58à pouvoir revenir
00:46:00vers un monde
00:46:01où on peut trouver beau
00:46:03sa pensée,
00:46:04ses erreurs,
00:46:05sa différence ?
00:46:06Et ça, c'est du boulot.
00:46:09Dans cette survalorisation
00:46:10de l'image,
00:46:11et du beau
00:46:12où le bonheur
00:46:13ne semble possible
00:46:14qu'avec un physique parfait,
00:46:16quelle est la responsabilité
00:46:17des chirurgiens
00:46:18et des médecins esthétiques ?
00:46:20S'imposent-ils
00:46:21certaines limites ?
00:46:23À Paris,
00:46:25nous retournons
00:46:26au cabinet du docteur Lévy,
00:46:28le chirurgien
00:46:28qui a opéré
00:46:29le nez de la jeune Luna.
00:46:32Ça va, ça va, Lyo ?
00:46:33Ça va, toi ?
00:46:34Tu vas bien ?
00:46:34Il a rendez-vous
00:46:35avec Lyo,
00:46:36sa chargée de communication,
00:46:37qui avait filmé
00:46:38l'intervention
00:46:39au bloc opératoire.
00:46:40Donc t'as réussi
00:46:42à faire le montage
00:46:42qu'on avait dit ?
00:46:44Ouais, alors ?
00:46:45La jeune femme
00:46:46vient de finaliser
00:46:47le clip vidéo
00:46:48de l'opération de Luna.
00:46:54Quelques secondes,
00:46:55du rythme
00:46:56et de la musique.
00:46:57C'est la stratégie
00:46:58de Lyo
00:46:58pour que ses vidéos
00:46:59soient visionnées
00:47:00par le maximum
00:47:01de personnes.
00:47:01Ce qui est assez important,
00:47:04c'est la musique.
00:47:05Ça a été prouvé
00:47:06que les musiques,
00:47:07au plus c'était dynamique,
00:47:09au plus les vidéos marchaient.
00:47:10On essaye de faire
00:47:11un maximum 20 secondes,
00:47:1230 secondes,
00:47:13parce que les gens,
00:47:13après,
00:47:14ils décrochent
00:47:14quand c'est plus long.
00:47:15Et là,
00:47:16c'est bon,
00:47:16je publie.
00:47:18Et visiblement,
00:47:20ça porte ses fruits.
00:47:21Certaines publications
00:47:22remportent un succès étonnant,
00:47:24comme celle-ci.
00:47:25Les réseaux sociaux
00:47:46sont devenus
00:47:46sa principale vitrine.
00:47:49Mais toute cette communication
00:47:50n'incite-t-elle pas
00:47:51à passer
00:47:52sur la table d'opération ?
00:47:54Le docteur Lévy,
00:47:55lui,
00:47:55se défend
00:47:56de faire de la publicité,
00:47:57qui, rappelons-le,
00:47:58est interdite
00:47:59pour les médecins.
00:48:00Évidemment que ça peut
00:48:01banaliser l'opération,
00:48:03mais après,
00:48:03c'est pas le but principal.
00:48:05Le but principal,
00:48:05c'est de montrer
00:48:06quels sont les types
00:48:08de résultats
00:48:08qu'on peut avoir
00:48:08avec telle chirurgie,
00:48:10pas de pousser les gens
00:48:11à se faire opérer.
00:48:12Je pense que maintenant,
00:48:13tous les chirurgiens,
00:48:14et même les nouveaux,
00:48:14vont s'y mettre
00:48:15dès le départ,
00:48:16parce que tout le monde le fait.
00:48:17Et si nous,
00:48:17on le fait pas,
00:48:18c'est comme si
00:48:18on se tirait une balle
00:48:20dans le pied.
00:48:20Donc, il faut le faire.
00:48:21C'est informatif
00:48:22et c'est très bien,
00:48:25je pense,
00:48:26pour les patients.
00:48:28Mais entre information
00:48:29et publicité,
00:48:30la frontière
00:48:31est parfois ténue.
00:48:33D'autant que depuis un an,
00:48:34la loi autorise
00:48:35les médecins
00:48:36Bonjour à tous,
00:48:36je vais vous présenter
00:48:37à communiquer
00:48:38par tous les moyens
00:48:39des informations
00:48:40relatives
00:48:41à leur profession.
00:48:43Là.
00:48:43Comme avec cette vidéo.
00:48:44Je dessine
00:48:49un sein
00:48:51avec le thorax.
00:48:55Et c'est sur cette zone grise
00:48:56que surfent
00:48:57de nombreux chirurgiens
00:48:58esthétiques.
00:49:00Sur les réseaux sociaux,
00:49:02certaines vidéos
00:49:03posent question.
00:49:04Photos avant,
00:49:05après,
00:49:06pourtant interdites,
00:49:07filtres,
00:49:08animations,
00:49:09tous les codes
00:49:09du marketing digital
00:49:11sont repris.
00:49:12Certains chirurgiens
00:49:13sont même devenus
00:49:14des stars.
00:49:14et se mettent en scène
00:49:15jusqu'au bloc opératoire.
00:49:19Et parfois,
00:49:20les liens entre patients
00:49:21et médecins
00:49:22semblent très ambigus.
00:49:24Même si cette jeune femme
00:49:25se défend de faire
00:49:25de la publicité.
00:49:27Le meilleur chirurgien
00:49:28de France,
00:49:29c'est Dr.
00:49:30Il est super compétent,
00:49:31je vous le recommande
00:49:32et il est très très fort.
00:49:33Et ceci n'est pas
00:49:34de publicité.
00:49:36Alors,
00:49:36qu'en dit le principal
00:49:37syndicat de la profession ?
00:49:39Pour qu'une vidéo
00:49:41ait finalement
00:49:41un quelconque impact,
00:49:43c'est-à-dire
00:49:43pour qu'une vidéo
00:49:44soit vue,
00:49:46eh bien,
00:49:46ma foi,
00:49:46il faut qu'elle soit
00:49:47au format des réseaux.
00:49:50Effectivement,
00:49:50parfois,
00:49:50la limite
00:49:51entre de la communication
00:49:52et de la publicité
00:49:53peut être difficile à faire.
00:49:55Ça va relever
00:49:55de l'appréciation
00:49:56du Conseil de l'Ordre,
00:49:57donc ça va être
00:49:58au cas par cas.
00:49:59Qu'en pense justement
00:50:01le Conseil de l'Ordre
00:50:02des médecins ?
00:50:04Dans quels cas
00:50:04sanctionnent-ils ?
00:50:06Malgré nos multiples
00:50:07sollicitations
00:50:08par mail
00:50:09et téléphone,
00:50:12celui-ci a refusé
00:50:13toutes nos demandes
00:50:13d'interview.
00:50:14Mais selon nos informations,
00:50:16dans les faits,
00:50:17les sanctions
00:50:18sont rarissimes.
00:50:20Il existe cependant
00:50:21des pays
00:50:21où tous les tabous
00:50:23sont levés.
00:50:23Comme à Dubaï,
00:50:31aux Émirats Arabes Unis.
00:50:34Au milieu
00:50:34des 500 gratte-ciels
00:50:35de cette ville
00:50:36de la démesure
00:50:37se trouvent
00:50:38d'innombrables centres
00:50:39de chirurgie esthétique,
00:50:41dont la célèbre
00:50:42Clinique française
00:50:43des Champs-Elysées.
00:50:45Et pour se faire opérer
00:50:46dans cet Émirat,
00:50:48certains sont prêts
00:50:48à parcourir
00:50:49des milliers de kilomètres,
00:50:51comme Robin.
00:50:52Let's go !
00:50:53Ce jeune Français
00:51:02est venu depuis Nancy
00:51:03avec sa meilleure amie,
00:51:05Audrey.
00:51:10Robin est influenceur.
00:51:11Il est payé par des marques
00:51:13pour faire leurs promotions
00:51:14sur les réseaux sociaux.
00:51:15Wow !
00:51:16It's amazing !
00:51:17Aujourd'hui,
00:51:17je suis dans le désert
00:51:18avec Audrey.
00:51:19On va tourner
00:51:19une séance photo
00:51:20avec une marque
00:51:21de bague
00:51:22qui est vraiment sympa.
00:51:23légèrement la bouche
00:51:27entre nous.
00:51:28Voilà.
00:51:29Ce jour-là,
00:51:30il met en avant
00:51:30une marque de bijoux
00:51:31auprès de son immense
00:51:32communauté.
00:51:34Il est regardé
00:51:34par plus d'un million
00:51:35et demi d'abonnés.
00:51:37C'est bien comme ça ?
00:51:38Oui, c'est bien.
00:51:38You can make more large
00:51:40with ice very desert.
00:51:42Pour garder ses abonnés
00:51:44Pour garder ses abonnés
00:51:45et attirer toujours
00:51:46plus de marques,
00:51:48Robin doit constamment
00:51:49soigner son apparence
00:51:50et entretenir son physique.
00:51:54Je suis dans un métier
00:51:56d'image
00:51:56comme un présentateur télé.
00:51:58Donc forcément,
00:51:59on est regardé,
00:52:00qu'on est suivi,
00:52:01on est forcé
00:52:01d'être au meilleur
00:52:02de nous-mêmes.
00:52:03A seulement 21 ans,
00:52:06il a déjà subi
00:52:06plusieurs opérations.
00:52:08Une bichectomie
00:52:09pour creuser ses joues,
00:52:11des facettes sur les dents
00:52:12pour un sourire
00:52:13toujours plus blanc
00:52:14et une liposuction
00:52:15du ventre.
00:52:18Et ce n'est pas fini.
00:52:20A Dubaï,
00:52:20il s'apprête
00:52:21à réaliser
00:52:22une nouvelle intervention.
00:52:26Docteur Matt
00:52:26vient de m'envoyer
00:52:27un message.
00:52:28Hello Robin,
00:52:29let me at
00:52:30Kuku Clinic
00:52:31late afternoon.
00:52:33C'est parti.
00:52:38Robin n'a pas rendez-vous
00:52:39avec n'importe
00:52:40quel praticien.
00:52:41C'est un français,
00:52:43le très connecté
00:52:43docteur Matt.
00:52:46Hi guys,
00:52:47greetings from Dubaï.
00:52:48Thank you so much.
00:52:50Merci beaucoup.
00:52:51Shukran so much
00:52:52to all my 50.000 followers
00:52:54on Instagram.
00:52:57Ou plutôt
00:52:58Mathieu Stefanelli,
00:52:59le chirurgien star
00:53:01des influenceurs.
00:53:03Bonjour.
00:53:05Salut Robin,
00:53:06comment vas-tu ?
00:53:06Ça va et vous ?
00:53:07Ça va très bien,
00:53:08bienvenue à Dubaï.
00:53:09Merci beaucoup.
00:53:10T'as fait bon voyage ?
00:53:11Ça a été,
00:53:11l'avion un peu long
00:53:12mais ça va.
00:53:12Bon, très bien.
00:53:13Donc on va commencer
00:53:14la consultation,
00:53:15tu me suis ?
00:53:15Ouais.
00:53:15Allez, par ici.
00:53:17Après avoir exercé
00:53:18une vingtaine d'années
00:53:19en France,
00:53:20ce chirurgien
00:53:21s'est installé
00:53:21définitivement
00:53:22à Dubaï
00:53:22l'an dernier.
00:53:24Toi face à moi.
00:53:25Sa spécialité ?
00:53:26Voilà, très bien.
00:53:27La liposuction.
00:53:29Car Robin a pris
00:53:30une décision radicale,
00:53:32se faire aspirer
00:53:33la graisse
00:53:33de tout le haut
00:53:34du corps.
00:53:35La première chose
00:53:36que je te demande
00:53:37c'est de me dire
00:53:38ou plutôt de me redire
00:53:40ce qui te dérange
00:53:41le plus.
00:53:42Ce qui me dérange
00:53:42le plus, plus, plus, plus,
00:53:44plus, déjà
00:53:44sur tout ça,
00:53:46c'est au niveau d'ici.
00:53:47Les poignées d'amour.
00:53:47C'est vraiment
00:53:48que ça soit vraiment
00:53:49le plus plat
00:53:50et le moins possible
00:53:51que ça soit vraiment
00:53:52très très fin
00:53:52et que j'ai le corps
00:53:53qui part en V.
00:53:54D'accord.
00:53:55Et pareil,
00:53:55au niveau des pectoraux
00:53:56qui soient définis
00:53:57en fait,
00:53:58bien ici et ici
00:54:00et avoir des...
00:54:01On voit même
00:54:02les abdos,
00:54:03je ne sais pas
00:54:03si c'est possible.
00:54:03C'est aussi.
00:54:04On va faire ça.
00:54:05On va faire quelque chose
00:54:06d'assez logique,
00:54:07assez simple.
00:54:08C'est-à-dire qu'on va
00:54:09dégager la ceinture,
00:54:11ça va retrécir la ceinture
00:54:13et on va élargir
00:54:14le haut du corps,
00:54:16les pecs et les deltoïdes.
00:54:18A priori,
00:54:19rien d'impossible
00:54:20pour le chirurgien.
00:54:21Sauf que Robin
00:54:22en est déjà
00:54:23à sa deuxième liposuction
00:54:24en seulement 3 ans.
00:54:26Clairement,
00:54:27plus on multiplie
00:54:28les liposutions,
00:54:29plus le risque
00:54:29d'irrégularité,
00:54:31d'insatisfaction
00:54:32et de complications
00:54:33en général augmentent.
00:54:34C'est pour ça que là,
00:54:36Robin en a déjà fait une.
00:54:37Demain,
00:54:37c'est la deuxième
00:54:38et on espère
00:54:38que c'est la dernière.
00:54:40Une opération
00:54:41très lourde
00:54:41et surtout
00:54:42très onéreuse,
00:54:4425 000 euros.
00:54:46Mais Robin
00:54:46ne paiera pas
00:54:47ce prix-là.
00:54:48Il a obtenu
00:54:48une ristourne
00:54:49de 80 %
00:54:50en signant
00:54:51un contrat commercial
00:54:52avec le chirurgien.
00:54:54Ma manager
00:54:55lui a proposé
00:54:56différentes options,
00:54:57minimales,
00:54:58maximales,
00:54:59intermédiaires
00:55:00et ça suit
00:55:01des règles
00:55:01bien précises.
00:55:02On a même
00:55:02un contrat,
00:55:03un accord.
00:55:04Donc,
00:55:05sans rentrer
00:55:06dans les détails,
00:55:06il y aura
00:55:07effectivement des stories,
00:55:08un post
00:55:09sur Instagram.
00:55:11Ce contrat
00:55:12oblige donc Robin
00:55:12à parler
00:55:13de son opération
00:55:14durant 6 mois
00:55:15auprès de son
00:55:16million d'abonnés
00:55:17sur les réseaux sociaux.
00:55:19Une pratique
00:55:20interdite en France,
00:55:21mais très répandue
00:55:22aux Émirats Arabes Unis.
00:55:26Robin a une communauté
00:55:27assez importante,
00:55:28surtout en France,
00:55:30mais il y a
00:55:30beaucoup de Français
00:55:30aussi à Dubaï.
00:55:32L'objectif ultime
00:55:33est d'avoir
00:55:34plus de patients.
00:55:37Et le partenariat
00:55:38commence maintenant.
00:55:40Je suis avec
00:55:41Dr Matt.
00:55:42Alors,
00:55:42Dr Matt,
00:55:43comment ça va ?
00:55:43Ça va très bien,
00:55:44toi Robin.
00:55:44Ça va super.
00:55:45Bienvenue à Dubaï.
00:55:46Merci beaucoup.
00:55:47Alors,
00:55:48c'est officiel,
00:55:48je vous l'annonce,
00:55:49demain,
00:55:50Dr Matt va m'opérer.
00:55:51Est-ce que t'es prêt
00:55:52pour demain ?
00:55:52Je suis prêt.
00:55:53Donc,
00:55:54passe une bonne soirée,
00:55:55à jeun à minuit
00:55:55et on se voit
00:55:56demain à 7h,
00:55:56ok ?
00:55:57Merci beaucoup.
00:55:57Salut Robin,
00:55:58ciao.
00:55:58Let's do it.
00:56:00Oui !
00:56:01Elle est bonne celle-là.
00:56:03Nom de Dieu.
00:56:05Moi,
00:56:05je trouve que l'idée
00:56:06de faire un partenariat
00:56:07entre un chirurgien esthétique
00:56:08et un influenceur,
00:56:11là,
00:56:11on est dans quelque chose
00:56:12d'assez étrange
00:56:14et peut-être même
00:56:14un peu diabolique
00:56:15parce que,
00:56:17ok,
00:56:17la personne peut-être
00:56:18se dit,
00:56:18tiens,
00:56:19ça va me permettre
00:56:20d'avoir l'opération
00:56:21gratuite,
00:56:22donc c'est toujours intéressant
00:56:23vu les prix
00:56:23que ça coûte,
00:56:25mais néanmoins,
00:56:26elle se retrouve
00:56:26piégée par le fait
00:56:28d'être une sorte
00:56:28d'homme sandwich
00:56:29et finalement
00:56:30être prisonnier
00:56:31de cette image-là.
00:56:36Plus que quelques heures
00:56:37avant l'opération,
00:56:39alors Robin tient absolument
00:56:40à profiter
00:56:41de son dernier repas.
00:56:43Direction un restaurant
00:56:44un peu atypique,
00:56:46comme il y en a beaucoup
00:56:46à Dubaï,
00:56:47avec DJ et danseuse.
00:56:49C'est l'endroit choisi
00:56:52par sa meilleure amie
00:56:53pour lui changer
00:56:55les idées.
00:56:58Audrey est aussi
00:56:59influenceuse.
00:57:00Elle est venue
00:57:00spécialement de France
00:57:01pour le soutenir
00:57:02dans cette épreuve,
00:57:04même si elle est
00:57:04un peu sceptique
00:57:05sur son utilité.
00:57:06Ils vont faire tout
00:57:07au niveau des pectoraux.
00:57:09Ils vont faire...
00:57:10Pourquoi ils vont
00:57:10t'enlever ça ?
00:57:11Ils vont m'enlever ça,
00:57:12regarde.
00:57:15Bon, moi,
00:57:16tu vas me faire
00:57:16un pectoraux
00:57:16à la place du sein.
00:57:18Voilà, c'est ça.
00:57:19Tu trouves que j'ai des seins,
00:57:20là ?
00:57:21Non, ça va.
00:57:23Mais si, regarde,
00:57:24tu vas voir, attends.
00:57:25Mais il n'y a rien
00:57:25enlevé.
00:57:25Mais si,
00:57:26il y en a quand même là,
00:57:27regarde là.
00:57:28Ça,
00:57:29et genre tout derrière.
00:57:30C'est une blague.
00:57:31Mais non,
00:57:31c'est pas une blague, Audrey.
00:57:32Il n'y a rien enlevé,
00:57:33parce que tu vas
00:57:34deux fois au soir
00:57:34et t'as pleuré.
00:57:35Le problème,
00:57:36en fait,
00:57:36c'est que tu manges mal.
00:57:37Tu n'aurais pas envie
00:57:37de faire cette opération
00:57:39si tu manges au...
00:57:40Mais rien n'y fait.
00:57:43Robin ne changera pas d'avis.
00:57:45Dans quelques heures,
00:57:46le jeune homme
00:57:47passera sur la table
00:57:47d'opération.
00:57:49La chirurgie
00:57:50n'est évidemment pas
00:57:51le seul moyen
00:57:51de modifier son corps.
00:57:54Pour ressembler
00:57:55à leur modèle,
00:57:56certains jeunes
00:57:57se lancent aussi
00:57:58dans des pratiques
00:57:58moins radicales,
00:58:00mais pas forcément
00:58:00sans risque.
00:58:03à Saint-Mort-des-Fossés,
00:58:07en région parisienne.
00:58:10Bonjour.
00:58:12Sa séance de sport
00:58:14débute à peine
00:58:14et David commence déjà
00:58:18par du lourd.
00:58:2434 kilos dans chaque main.
00:58:26Cette charge considérable
00:58:40est déjà compliquée
00:58:41à soulever
00:58:42pour un adulte.
00:58:44Alors,
00:58:45pour un adolescent
00:58:45de 15 ans,
00:58:47n'en parlons pas.
00:58:49David s'inflige
00:58:50un tel entraînement
00:58:516 jours sur 7.
00:58:52tout comme son frère,
00:58:56Gabriel,
00:58:5717 ans.
00:59:05Encore.
00:59:06Toi, tes bras,
00:59:07essaie de plus les...
00:59:08Toi, tu ramènes comme ça.
00:59:10Voilà, juste,
00:59:10reste dans sa...
00:59:11Voilà, parfait.
00:59:13Une dernière pousse.
00:59:15Encore une,
00:59:15encore une.
00:59:16En à peine un an,
00:59:21la transformation
00:59:23de David
00:59:24est phénoménale.
00:59:27Au début,
00:59:27je ne m'aimais pas vraiment.
00:59:29Je n'étais pas à l'aise
00:59:29dans mon corps
00:59:29et j'ai beaucoup
00:59:30plus confiance en moi.
00:59:32Je m'apprécie plus.
00:59:34En fait,
00:59:34quand je me regarde,
00:59:35je suis un peu fier
00:59:35de ce que j'ai pu accomplir.
00:59:38Chaque séance
00:59:38ou fin de séance,
00:59:39je suis obligé
00:59:39de me regarder comme ça.
00:59:40Ça me fait du bien
00:59:40à mon égo.
00:59:42Je suis loin
00:59:42de mes objectifs encore.
00:59:43Je ne suis pas satisfait.
00:59:44Je pense même
00:59:45qu'une fois que je raconte
00:59:45mes objectifs,
00:59:46on l'aurait toujours plus.
00:59:47C'est une réelle addiction.
00:59:49Et cette addiction
00:59:50à la musculation
00:59:51s'accompagne
00:59:51d'une autre obsession
00:59:52qui inquiète
00:59:53un peu leur mère.
00:59:56Allez,
00:59:56on y va,
00:59:57mon chéri.
00:59:58Pour se sculpter
00:59:59un corps de rêve,
01:00:00David et Gabriel
01:00:01ont complètement
01:00:02changé leur alimentation.
01:00:05Il en faut bien
01:00:05trois pour toi.
01:00:10Il y a quelques mois encore,
01:00:12les deux adolescents
01:00:13n'auraient même pas
01:00:14prêter attention
01:00:14à ce rayon.
01:00:17Il y a des champignons aussi.
01:00:18Il mange des champignons
01:00:19maintenant.
01:00:20C'est mouvant.
01:00:21Tous les légumes
01:00:22que vous voyez là,
01:00:23je n'en mangeais pas un seul.
01:00:24Je détestais.
01:00:25Je détestais,
01:00:26je ne pouvais pas.
01:00:28Mais maintenant,
01:00:29je me force.
01:00:30C'est bon pour le corps,
01:00:31bon pour les muscles.
01:00:34Mais les deux ados
01:00:35ne se contentent pas
01:00:36de manger des légumes.
01:00:38Il ne peut pas me dire
01:00:39ça, c'est pour les collations.
01:00:40Car pour faire du sport
01:00:41à outrance,
01:00:42il faut forcément
01:00:43manger en conséquence.
01:00:45Les deux garçons
01:00:46s'alimentent
01:00:47jusqu'à six fois par jour.
01:00:49Alors les quantités
01:00:50ont doublé
01:00:51et parfois même triplé
01:00:52dans tous les rayons.
01:00:54On se prenait
01:00:55à les deux barquettes
01:00:56pour se faire plaisir
01:00:57en semaine.
01:00:58Là, on est à six.
01:01:00Pour la semaine,
01:01:00ça part tranquille.
01:01:01la clé de leur régime,
01:01:04des protéines.
01:01:06Beaucoup de protéines.
01:01:08Jusqu'à avaler
01:01:09une trentaine d'œufs
01:01:10par semaine.
01:01:12Alors, pour les œufs,
01:01:13on y va.
01:01:14Alors, les œufs,
01:01:15on est passé de ce format
01:01:17qu'on a abandonné,
01:01:18évidemment,
01:01:18à ce format.
01:01:22Et il faudra en racheter
01:01:24lundi, je pense,
01:01:25à peu près.
01:01:27Bon, les garçons,
01:01:27on n'a rien oublié.
01:01:29Pour Corine,
01:01:30le budget course
01:01:31atteint désormais
01:01:32des sommets.
01:01:33Bonsoir.
01:01:34Et ce n'est pas dû
01:01:35à l'inflation,
01:01:37mais bel et bien
01:01:38à la musculation.
01:01:41Alors,
01:01:41277,8 euros.
01:01:43Bien sûr,
01:01:45j'ai, on va dire,
01:01:47limite 100 euros de plus.
01:01:49Et vous avez des gros bras
01:01:49pour les porter maintenant ?
01:01:51Je les appelle,
01:01:54mais des fois,
01:01:54ils sont à la salle,
01:01:55justement.
01:01:56Donc, c'est moi
01:01:57qui porte les packs
01:01:58et tout et tout.
01:01:59Voilà.
01:02:01À peine rentrés
01:02:02des courses,
01:02:04David s'affaire déjà
01:02:05en cuisine.
01:02:06C'est sûr que je veux
01:02:06pas de curry ?
01:02:07Ça, c'est bon,
01:02:08avec.
01:02:08Mais j'aime pas
01:02:09de curry.
01:02:10Mais ça,
01:02:10c'est pour que toi,
01:02:11là ?
01:02:11Non, c'est pour nous dire.
01:02:13Avec leur régime spécifique,
01:02:15les deux frères
01:02:16mangent souvent
01:02:16sans leurs parents,
01:02:18tous les deux pharmaciens.
01:02:22La nourriture,
01:02:24c'est un peu
01:02:24l'équivalent du carburant
01:02:25pour les deux ados.
01:02:27Et pour faire le plein,
01:02:28tout est calculé
01:02:29au gramme près.
01:02:32Tout ce que je mange,
01:02:33en fait,
01:02:33ça va être pesé.
01:02:34Donc là,
01:02:34il y a 432 grammes
01:02:36de dinde à peu près.
01:02:38Je vais mettre
01:02:38400 grammes de riz.
01:02:42Et ensuite,
01:02:43je vais ajouter
01:02:43les avocats.
01:02:45100 grammes,
01:02:46il faut qu'on arrive
01:02:47à 960.
01:02:50David enregistre
01:02:51tout ce qu'il mange
01:02:52dans cette application
01:02:53de diététique.
01:02:54son objectif,
01:02:56atteindre 4000 calories
01:02:57par jour,
01:02:59soit près du double
01:02:59de ce qui est recommandé
01:03:01pour un homme adulte.
01:03:02Voilà,
01:03:03là,
01:03:03je suis à 1400 calories.
01:03:05Ce n'est pas du tout assez.
01:03:06Je vais devoir remanger après.
01:03:07Je suis arrivé à un stade
01:03:08où je ne peux pas me passer
01:03:09de peser mes aliments.
01:03:11C'est un peu considéré
01:03:12comme des troubles
01:03:13du comportement alimentaire,
01:03:14mais pour moi,
01:03:15non,
01:03:15j'aime bien faire ça.
01:03:16Ça me permet
01:03:17de savoir où je vais
01:03:18et ce que je fais.
01:03:18un comportement obsessionnel
01:03:21que leur mère
01:03:21surveille de près.
01:03:23D'autant que les deux ados
01:03:24ne se contentent pas
01:03:25de beaucoup manger.
01:03:28C'est quoi ça,
01:03:29David,
01:03:29du coup ?
01:03:30C'est de la créative ?
01:03:31Non,
01:03:31non,
01:03:31c'est de la whey.
01:03:32Cette protéine
01:03:33est l'un des compléments
01:03:35alimentaires les plus prisés
01:03:36des adeptes de la muscu.
01:03:38David en consomme
01:03:39tous les jours.
01:03:40Souvent,
01:03:40les gens,
01:03:41ils ont un peu peur
01:03:41de cet aspect
01:03:42parce que c'est sous forme
01:03:42de saut,
01:03:43c'est gros.
01:03:44Ça fait un peu peur
01:03:45souvent aux parents.
01:03:46Ça ne va pas vous rendre
01:03:46plus musclés,
01:03:47ça ne va pas prendre
01:03:48de muscles.
01:03:48Ça favorise
01:03:50la prise de musclés.
01:03:51C'est sans danger,
01:03:52c'est tellement étudié,
01:03:52ça fait des années.
01:03:54David tente
01:03:55de rassurer sa mère.
01:03:57Pourtant,
01:03:57ce type de complément
01:03:58alimentaire est déconseillé
01:03:59par l'Agence nationale
01:04:00de santé,
01:04:01en particulier
01:04:02chez les adolescents.
01:04:04Ça,
01:04:04pour de vrai,
01:04:05c'est sérieux,
01:04:06les garçons.
01:04:07Ils ne vont pas
01:04:07passer leur temps
01:04:08à avaler des poudres,
01:04:09ça,
01:04:09on est d'accord.
01:04:10C'est mauvais pour le rein,
01:04:12pour le foie,
01:04:13pour les organes vitaux.
01:04:15Si Corinne préfère
01:04:16surveiller
01:04:17plutôt qu'interdire,
01:04:18il y a un point
01:04:19sur lequel
01:04:19elle se montre
01:04:20toutefois intransigeante.
01:04:22Le dopage,
01:04:22je sers de question,
01:04:23sauf si j'ai l'intention
01:04:24de faire une compétition.
01:04:26Après,
01:04:26c'est possible
01:04:26que j'ai envie
01:04:27d'en faire une,
01:04:28mais...
01:04:28Non,
01:04:29je suis contre
01:04:30les compétitions,
01:04:31parce qu'on est tenté,
01:04:33il y a des tentations.
01:04:34Et après,
01:04:34pour devenir meilleur
01:04:35et le premier,
01:04:36on craque.
01:04:37Donc moi,
01:04:38tant que j'ai mon mot
01:04:39à dire,
01:04:39je le dirai.
01:04:39mais pour l'instant,
01:04:43la priorité de David,
01:04:44c'est la récupération.
01:04:48Peu à peu,
01:04:49il s'est détaché
01:04:50de ses amis.
01:04:51La musculation
01:04:52est devenue
01:04:53toute sa vie.
01:04:56Je me suis réellement
01:04:57coupé du monde.
01:04:58Mes journées,
01:04:58en fait,
01:04:58c'est presque toutes les mêmes.
01:04:59Je vais en cours,
01:05:00je vais à la salle,
01:05:01je mange et je dors.
01:05:02Et puis voilà.
01:05:03C'est vraiment genre...
01:05:04Je pense qu'à ça.
01:05:05David en a conscience.
01:05:09Il est désormais
01:05:10dépendant
01:05:10de l'image
01:05:11du corps parfait,
01:05:12tout comme ceux
01:05:13qui ne cessent
01:05:13de modifier leur physique
01:05:14à coups de chirurgie
01:05:15esthétique.
01:05:22À Dubaï,
01:05:23Robin,
01:05:24lui,
01:05:24s'apprête à subir
01:05:25cinq heures d'intervention
01:05:26pour sa liposuction
01:05:28de tout le haut du corps.
01:05:35C'est un bon style.
01:05:38Oui, c'est style.
01:05:40Aujourd'hui,
01:05:41pas de bijoux,
01:05:42pas de désert.
01:05:43Le partenariat
01:05:44se fait avec une charlotte
01:05:45sur la tête.
01:05:47N'oublie pas de prendre
01:05:48avant, après.
01:05:48Tu as pris la photo
01:05:49avant, après ?
01:05:49Oui, j'ai pris.
01:05:50Tu veux que je t'emprime
01:05:51une, moi ?
01:05:51Oui.
01:05:52Le contrat passé
01:05:53avec le docteur Matt
01:05:55impose à Robin
01:05:56de documenter
01:05:56chaque étape
01:05:57de son opération.
01:05:59Oui ?
01:06:00I'm free.
01:06:01Tu veux faire un petit truc
01:06:01là ?
01:06:02Oui, c'est pas mal.
01:06:03Ah oui, avec toi.
01:06:03Il y a rapidement ça, déjà.
01:06:05Mais sur Insta ?
01:06:06Oui, sur Insta.
01:06:07D'accord.
01:06:08Un, deux, trois.
01:06:10C'est bon, les amis ?
01:06:11Donc, je suis avec
01:06:12docteur Matt.
01:06:13Comment ça va, Robin ?
01:06:14Ça va, ça y est,
01:06:14j'ai bien dormi,
01:06:15j'ai passé une bonne nuit.
01:06:16Bon, super.
01:06:17Et donc, je suis prêt
01:06:18pour l'opération.
01:06:20Super.
01:06:20Écoute, ça va commencer
01:06:22en pas très longtemps.
01:06:23Cinq minutes.
01:06:24Ready to go.
01:06:25Let's go.
01:06:28Vas-y, Audrey,
01:06:29je vais le poster.
01:06:30Non, mais je le poste.
01:06:30Je le poste maintenant, docteur.
01:06:33Pour son million d'abonnés,
01:06:35ses sourires de façade
01:06:36et apparentes décontractions.
01:06:38J'adore Audrey,
01:06:39elle me rassure.
01:06:41Dans quelques minutes à peine,
01:06:43Robin va quand même
01:06:43se faire aspirer
01:06:44plusieurs litres de graisse.
01:06:47Alors, une fois la partie
01:06:48commerciale terminée
01:06:49et le téléphone rangé,
01:06:51les masques tombent.
01:06:53Depuis tout ce temps,
01:06:54je montre que je vais bien,
01:06:55que tout se passe bien,
01:06:56que je vais dans des beaux endroits
01:06:57et tout,
01:06:58mais au fond,
01:06:59il y a quelque chose
01:07:00qui me dérange.
01:07:00Donc, je préfère enlever
01:07:01ce qui me dérange
01:07:03et être heureux dans ma vie.
01:07:04Je me dis,
01:07:05il faut que je passe par là
01:07:06pour être mieux dans ma peau
01:07:07mentalement.
01:07:09En fait, j'ai l'impression
01:07:09d'être débarrassée
01:07:10de mon passé, en fait.
01:07:13Avant que mon père décède,
01:07:14il disait toujours
01:07:15que j'avais une brioche.
01:07:16Là, je ne l'aurais plus,
01:07:17mais ça va me faire quelque chose.
01:07:19C'est sûr.
01:07:21Donc, là.
01:07:25C'est vrai.
01:07:31Sans surprise,
01:07:35toute l'opération est filmée.
01:07:42Alors, on est en direct
01:07:43du bloc opératoire
01:07:44ici à Dubaï.
01:07:45Là, je suis en train
01:07:46de faire une liposuction
01:07:48haute définition 360.
01:07:51Je parle français
01:07:52parce que c'est un patient
01:07:53français, très jeune.
01:07:55C'est un homme de 20 ans
01:07:57qui a déjà des bonnes bases,
01:07:59mais qui voulait vraiment
01:07:59avoir un niveau supérieur
01:08:01en termes de look
01:08:03athlétique musculaire.
01:08:11Allez, on y va.
01:08:13C'est fini, Robin.
01:08:14Tout s'est bien passé.
01:08:14On va en salle de réveil.
01:08:17Tu vas être très content
01:08:18du résultat.
01:08:19Après une nuit
01:08:20à la clinique,
01:08:21Robin a dû s'installer
01:08:22à l'hôtel.
01:08:23Ce n'était pas une envie.
01:08:25Le contrat avec le chirurgien
01:08:27ne couvrait pas
01:08:27les frais
01:08:28de sa chambre médicalisée.
01:08:29Elle coûtait trop cher.
01:08:32Audrey,
01:08:33tu peux venir m'aider ?
01:08:34Je vais me relever
01:08:35parce que je n'arrive pas
01:08:36à baisser.
01:08:37Ah ouais,
01:08:37c'est horrible.
01:08:38Mais peu importe,
01:08:39contre un peu de publicité,
01:08:41Robin a encore une fois
01:08:42négocié à un prix dérisoire
01:08:44avec cet hôtel 4 étoiles
01:08:45pour ses deux semaines
01:08:47de convalescence.
01:08:48Je sens les tuyaux
01:08:49dans le dos,
01:08:50c'est horrible.
01:08:51Particulièrement douloureuse.
01:08:53Je passe trop mal
01:08:54dans le dos.
01:08:55De toute façon,
01:08:55le docteur,
01:08:56il va arriver.
01:08:57Donc si t'as mal,
01:08:57tu pourrais le dire.
01:08:58Je vais me mettre là.
01:09:00Robin a besoin de repos.
01:09:03Beaucoup de repos.
01:09:04Mais c'est l'heure
01:09:07du contrôle médical
01:09:09du docteur Matt.
01:09:11Bonjour,
01:09:11chère André,
01:09:12comment allez-vous ?
01:09:13Et il n'est pas venu seul.
01:09:16Ah docteur,
01:09:16ça va ?
01:09:17Robin,
01:09:17comment vas-tu ?
01:09:18Ça va,
01:09:18j'ai un peu mal,
01:09:19mais ça va.
01:09:20T'as un tout petit peu mal ?
01:09:21Ouais.
01:09:21Je suis venu avec mon équipe.
01:09:22Ah ouais ?
01:09:23Ah, il y a du monde, hein ?
01:09:24Love,
01:09:25qui fait les massages
01:09:26et qui est infirmière.
01:09:28Sandrine,
01:09:29qui est une de mes patientes
01:09:30également,
01:09:30mais qui est par ailleurs
01:09:31en charge
01:09:32de tous les vêtements compressifs.
01:09:34Et puis,
01:09:34Raja,
01:09:35c'est ma manager.
01:09:35Donc,
01:09:36on est tous venus pour toi.
01:09:38C'est le premier rendez-vous,
01:09:41le premier contrôle post-opératoire
01:09:43et c'est hyper important
01:09:44de tout bien cadrer.
01:09:45Donc,
01:09:45je suis venu avec toutes les vues.
01:09:46Allez.
01:09:47Mais déjà,
01:09:48on voit avec un t-shirt
01:09:49qu'il est vachement plus carré.
01:09:50Ouais,
01:09:50il est carré.
01:09:50Là,
01:09:51en plus,
01:09:51t'as le bon t-shirt
01:09:52de footballeur américain.
01:09:54Toujours,
01:09:55regarde à l'horizon,
01:09:55Robin.
01:09:56Voilà,
01:09:56regarde pas en bas,
01:09:57regarde à l'horizon.
01:10:00Robin n'est pas au bout
01:10:01de ses souffrances.
01:10:02Son rétablissement repose
01:10:03sur cette gaine médicale.
01:10:05Comme ça.
01:10:07Très bien.
01:10:08Il va devoir la porter
01:10:09pendant un mois,
01:10:1123 heures sur 24.
01:10:14Elle permet d'atténuer la douleur
01:10:16et d'obtenir
01:10:16de meilleurs résultats.
01:10:19Alors...
01:10:19On le voit quand même
01:10:20sur les côtés
01:10:21qu'il y a moins de graisse.
01:10:22Je le sens.
01:10:22J'ai pris au niveau
01:10:23des pectoraux ici
01:10:24et puis j'ai perdu
01:10:25au niveau du ventre.
01:10:26Si tu veux regarder
01:10:27un petit peu sur le profil,
01:10:28on voit que les poignées d'amour
01:10:29ont disparu.
01:10:30et que du coup,
01:10:32les fesses ressortent.
01:10:34Là, ça va dégonfler
01:10:34beaucoup, là, je pense.
01:10:35Beaucoup.
01:10:36Là, t'es au maximum
01:10:38de ton gonflement.
01:10:39Ça va fondre
01:10:39à peu près de 50%.
01:10:41Ok ?
01:10:41Robin ne semble pas
01:10:43complètement emballé
01:10:44par son nouveau corps.
01:10:46Il faut dire
01:10:47que le résultat définitif
01:10:48ne sera visible
01:10:49que dans trois mois.
01:10:50Ça va ?
01:10:51Ça va.
01:10:51Bon.
01:10:52Le jeune homme
01:10:53n'est pas en état
01:10:54de faire des vidéos
01:10:54pour Instagram.
01:10:56Alors,
01:10:56c'est le docteur Matt
01:10:57qui s'en charge.
01:11:00Il a fait venir
01:11:01non pas une.
01:11:03Il faut bien, bien, bien
01:11:04nettoyer toute la graisse
01:11:05latérale,
01:11:06comme ça,
01:11:06on renforce
01:11:07l'aspect en V.
01:11:08Mais deux personnes
01:11:09pour immortaliser
01:11:10ce moment.
01:11:13Dans quelques jours,
01:11:14ces vidéos seront publiées
01:11:15sur sa page Instagram.
01:11:16Il y a toujours eu
01:11:37un peu
01:11:37une contradiction
01:11:40entre la médecine
01:11:42et l'argent,
01:11:44comme si les médecins
01:11:45ne pouvaient pas
01:11:45gagner d'argent
01:11:46parce que c'est la santé
01:11:47ou parce que ça touche
01:11:48au corps.
01:11:50La société évolue
01:11:51et il serait faux
01:11:53de penser
01:11:53que les médecins
01:11:55sont juste des médecins.
01:11:56Le métier de médecin évolue.
01:11:57On essaie de devenir
01:11:58un peu des entrepreneurs
01:12:00maintenant.
01:12:01On essaie de diversifier.
01:12:03On a des cliniques,
01:12:04on a des structures,
01:12:05on a des sociétés,
01:12:06on a des équipes,
01:12:07on a des employés.
01:12:08Et voilà,
01:12:09c'est comme tout.
01:12:10Il faut faire tourner
01:12:11la boutique.
01:12:12À Dubaï,
01:12:13vous l'aurez compris,
01:12:14le serment d'Hippocrate
01:12:16n'est plus qu'un lointain souvenir.
01:12:18Dans quelques semaines,
01:12:20Robin espère se retrouver
01:12:21dans le corps d'Apollon
01:12:22qui le fait tant rêver.
01:12:30En France,
01:12:31sous le soleil
01:12:31de la Côte d'Azur,
01:12:33cela fait un mois
01:12:34que Chloé
01:12:34s'est fait opérer des fesses.
01:12:36Elle non plus
01:12:37ne quitte pas sa gaine.
01:12:40C'est même devenu
01:12:41une seconde peau.
01:12:42J'ai hâte
01:12:43d'enlever la gaine
01:12:44pour vivre normalement,
01:12:47on va dire.
01:12:48Je dors encore avec.
01:12:49J'ai hâte
01:12:49d'être...
01:12:51de lui dire au revoir,
01:12:53je vais la brûler après.
01:12:54Je commence à avoir
01:12:55vraiment les résultats,
01:12:56enfin,
01:12:57et je me dis
01:12:57que ça ne sera que mieux,
01:12:59même dans un,
01:13:00deux mois,
01:13:01le résultat final.
01:13:02Donc déjà,
01:13:02aujourd'hui,
01:13:03je suis hyper contente.
01:13:04ses fesses
01:13:07n'ont pas encore
01:13:08pris leur forme définitive.
01:13:11Mais il y a
01:13:12un test
01:13:13qui ne trompe pas.
01:13:15Coucou Fabienne,
01:13:16ça va ?
01:13:16Oui,
01:13:17je suis venue
01:13:17avec mon meilleur ami.
01:13:18Bonjour.
01:13:19Anthony.
01:13:21La jeune femme
01:13:22est venue
01:13:22dans cette boutique
01:13:23avec une idée
01:13:23bien précise en tête.
01:13:24Par exemple,
01:13:26j'avais essayé
01:13:27un leggings
01:13:28il y a un an
01:13:28et ça ne m'allait pas.
01:13:30Enfin,
01:13:30il ne m'allait pas,
01:13:30je n'aimais pas.
01:13:32Elle va peut-être
01:13:32enfin pouvoir porter
01:13:33ce qu'elle n'avait
01:13:34jamais osé mettre.
01:13:36J'adore !
01:13:37Ah ouais !
01:13:38Je te jure,
01:13:40l'année dernière,
01:13:40je suis venue
01:13:41les essayer
01:13:41impossible.
01:13:43Alissa.
01:13:45C'est beau ?
01:13:46Alors ?
01:13:46C'est très beau.
01:13:48J'adore.
01:13:49T'es comment dedans ?
01:13:50Je suis trop bien.
01:13:51C'est vrai.
01:13:53Ça m'affine
01:13:54les jambes.
01:13:55J'ai les jambes
01:13:55plus affinées
01:13:56et je suis trop contente.
01:14:02C'est beau, non ?
01:14:03Tu vois une différence ?
01:14:05Bien sûr.
01:14:07Là, c'est droit.
01:14:08Moi, j'ai des amis
01:14:08qui ont la culette de cheval.
01:14:10Moi, je l'avais
01:14:10et je ne l'ai plus.
01:14:11Elle ne porte pas ça.
01:14:13Ça, c'est ce que tu voulais.
01:14:14Elle est parfaite comme ça.
01:14:15Pour moi,
01:14:16il n'y a rien de plus.
01:14:18Merci.
01:14:18Parfait.
01:14:20Pour conserver
01:14:20sa nouvelle silhouette
01:14:21et ses fesses rebondies,
01:14:24Chloé doit maintenant
01:14:25avoir une hygiène de vie
01:14:26irréprochable.
01:14:27À bientôt.
01:14:29Elle ne doit pas prendre
01:14:31ou perdre trop de poids,
01:14:33sinon les résultats
01:14:34de son lifting brésilien
01:14:35seront perdus
01:14:36et elle devra retourner
01:14:38sur la table d'opération.
01:14:40Enfin,
01:14:40si les fesses XXL
01:14:42sont toujours à la mode.
01:14:45Car récemment,
01:14:47celle qui avait popularisé
01:14:48cette tendance,
01:14:49la star américaine
01:14:50Kim Kardashian,
01:14:51aurait décidé
01:14:52de faire machine arrière
01:14:53en retirant ses implants.
01:14:56La mode serait revenue
01:14:58aux formes plus naturelles.
01:15:01Et les fessiers
01:15:02ne sont pas les seuls
01:15:03à perdre du volume.
01:15:05Mais est-il si facile
01:15:06de revenir en arrière ?
01:15:08Pour toutes celles
01:15:09qui ont augmenté
01:15:10la taille de leurs lèvres,
01:15:11par exemple.
01:15:14Si l'acide hyaluronique
01:15:15se résorbe avec le temps,
01:15:17à la longue,
01:15:18il peut laisser des marques
01:15:19ou de petites boules.
01:15:23Mélanie Amard,
01:15:26plus connue
01:15:26sous le nom de Mélanite,
01:15:28est devenue célèbre
01:15:29grâce à différents
01:15:30programmes de télé-réalité.
01:15:33Pendant des années,
01:15:34elle a fait la promotion
01:15:35de la chirurgie esthétique.
01:15:37En mettant en avant
01:15:39sa nouvelle poitrine,
01:15:41son nez plus fin
01:15:42et ses grosses lèvres,
01:15:45sans doute un peu trop.
01:15:46Mon docteur,
01:15:47comment ça va ?
01:15:48Ça va et toi ?
01:15:49T'es prête ?
01:15:50Oui !
01:15:51Allez !
01:15:52Aujourd'hui,
01:15:53elle demande au docteur Lévy,
01:15:54qui a opéré la jeune Luna,
01:15:56de les lui dégonfler.
01:15:59En clair,
01:16:00après des années
01:16:00à se faire injecter,
01:16:02elle se fait désinjecter.
01:16:05On ne va pas se mentir
01:16:06que ça a été un effet de mode
01:16:08d'avoir des lèvres
01:16:09un peu plus grosses
01:16:10et ressembler
01:16:11à une poupée Barbie.
01:16:12Je suis désolée,
01:16:12c'est plus ce que je veux être,
01:16:13c'est plus ce que je veux faire
01:16:14et surtout,
01:16:15c'est démodé.
01:16:16Tout le monde disait
01:16:17lèvres de canard.
01:16:18Elle était le synonyme
01:16:19de la bouche en canard
01:16:20et ça l'a énervé un peu.
01:16:21C'est vrai,
01:16:22ça t'énervait
01:16:22parce qu'elle avait
01:16:23comme un boudin
01:16:24en fait
01:16:24ici
01:16:26qui faisait
01:16:27lèvres de
01:16:28le « duck effect »,
01:16:30l'effet lèvres de canard.
01:16:31Ça va, tranquille.
01:16:32Tu ne l'as plus ?
01:16:33Je ne l'ai plus,
01:16:34mais bon,
01:16:34ce n'était pas assez terrible
01:16:35que ça non plus.
01:16:37Non,
01:16:38mais c'est sur les réseaux sociaux,
01:16:39c'est ça qu'ils disaient.
01:16:40Ils disaient.
01:16:41C'était ça,
01:16:42parce que c'était trop proche.
01:16:43Le chirurgien qui me termine,
01:16:44c'est encore pire qu'un éthère.
01:16:47Le produit miracle
01:16:48pour être à nouveau
01:16:49dans la tendance
01:16:50s'appelle le hyaluronidase.
01:16:54C'est une molécule
01:16:55qui va aller dissoudre
01:16:56l'acide hyaluronique
01:16:57pour enlever
01:16:58les micro-boules
01:17:01d'acide hyaluronique
01:17:02qui sont dans la lèvre.
01:17:03Sois courageuse.
01:17:08Je vais faire
01:17:09deux petites piqûres.
01:17:10Mélanie a beau avoir
01:17:11l'habitude des piqûres,
01:17:16il faut couper là.
01:17:19Détends-toi,
01:17:20détends-toi.
01:17:23C'est bon.
01:17:28Là,
01:17:28on a enlevé
01:17:29tout le produit
01:17:29qu'il y a là.
01:17:30Ça,
01:17:30c'est ses lèvres naturelles.
01:17:31Il n'y a plus vraiment
01:17:32d'acide hyaluronique.
01:17:33Elle est au naturel.
01:17:35Cette intervention
01:17:36coûte autant
01:17:37qu'une injection,
01:17:38soit 350 euros.
01:17:40Mais contrairement
01:17:41à cette dernière,
01:17:42il n'y a pas
01:17:42d'effet immédiat.
01:17:45Là,
01:17:45c'est normal
01:17:46qu'elles soient
01:17:46un peu gonflées,
01:17:46les lèvres.
01:17:47D'ici ce soir
01:17:48au demain,
01:17:49ça va dégonfler.
01:17:50Le résultat
01:17:51ne sera définitif
01:17:52que dans une semaine.
01:17:54Ce retour au naturel
01:17:55annonce-t-il
01:17:56la fin du nerf,
01:17:58celle de la chirurgie
01:17:59à outrance.
01:18:01Et ça va aller normalement.
01:18:02Allez.
01:18:02Top.
01:18:03Merci,
01:18:05mon docteur.
01:18:08Bonne soirée.
01:18:09À bientôt.
01:18:10D'ailleurs,
01:18:11dans certaines publicités,
01:18:13la différence
01:18:14ne fait plus peur.
01:18:16Que j'ai mes règles
01:18:17ou non,
01:18:18je me sens libre
01:18:19de bouger comme je veux.
01:18:21Place au body positive.
01:18:23Rien ni personne
01:18:24ne peut limiter
01:18:25mes mouvements.
01:18:27Ce mouvement
01:18:28venu des Etats-Unis
01:18:29prône l'acceptation
01:18:30de tous les corps,
01:18:32quel que soit
01:18:32leur supposé défaut.
01:18:33Il y a encore
01:18:37quelques temps,
01:18:38Chloé,
01:18:3827 ans,
01:18:39ne se serait jamais
01:18:40retrouvée à cette place.
01:18:42Et pour la bouche,
01:18:43tu voulais faire quoi ?
01:18:43Je pense que ce qui pourrait
01:18:45être joli,
01:18:45c'est un petit contour.
01:18:48Elle va faire un shooting
01:18:49publicitaire
01:18:49pour une marque de vêtements.
01:18:52Avec 77 kg
01:18:53sur la balance,
01:18:54pour elle,
01:18:55c'est inimaginable.
01:18:56Pendant très longtemps,
01:19:00j'ai été complexée
01:19:01par mon poids.
01:19:02Mais à chaque fois
01:19:02que je faisais des régimes,
01:19:03je reprenais
01:19:045 kg de plus,
01:19:06puis 10 kg de plus.
01:19:07Ça me faisait
01:19:07énormément souffrir
01:19:08parce que j'avais l'impression
01:19:09de ne pas correspondre
01:19:10au standard de beauté
01:19:11ou du moins
01:19:12à ce qu'on attendait
01:19:12de moi.
01:19:13Pour Chloé,
01:19:14toutes ces années
01:19:15à afficher des corps parfaits
01:19:17sur les publicités
01:19:17a eu un effet néfaste.
01:19:19Allez, on se colle,
01:19:20on se prend un peu
01:19:21d'interaction toutes les deux.
01:19:22Voilà, c'est cool,
01:19:22c'est parfait.
01:19:23Celui de faire croire
01:19:24que c'était la norme.
01:19:27C'est super, nickel.
01:19:28Aujourd'hui,
01:19:28comme toutes les adeptes
01:19:29du body positive,
01:19:31la jeune femme a un mantra
01:19:32« Accepte-toi comme tu es ».
01:19:35Le body positive,
01:19:36c'est aussi montrer
01:19:36que peu importe sa taille,
01:19:37on peut s'habiller,
01:19:38on peut être belle,
01:19:39on peut aller en soirée,
01:19:39on peut être sexy.
01:19:41Et on en a un peu
01:19:41la preuve aujourd'hui
01:19:42puisque je fais une taille 42,
01:19:4346, 48 et 52.
01:19:46Ok, 1, 2, 3, vanille.
01:19:47Je lutte vraiment
01:19:48contre les standards de beauté,
01:19:49c'est-à-dire tous ces critères
01:19:50qu'on essaye d'imposer aux femmes.
01:19:51Être mince,
01:19:52avoir la police,
01:19:53avoir des hanches larges
01:19:55mais une taille fine.
01:19:57Avoir des traits fins du visage,
01:19:58mais une bouche pulpeuse.
01:19:59Et moi, j'essaye de montrer
01:20:00que non, on n'a pas besoin
01:20:01de justement coller
01:20:02à ces standards-là.
01:20:03On peut être soi-même
01:20:04et on peut être beau
01:20:05ou belle comme ça.
01:20:06Chloé sait très bien
01:20:07que sa peau n'est pas parfaite,
01:20:09mais elle l'assume
01:20:10sur ces photos
01:20:11qui ne sont jamais retouchées,
01:20:12contrairement à la majorité
01:20:13des publicités.
01:20:15Oh, wow !
01:20:17Elle est belle,
01:20:17elle est très belle.
01:20:19C'est vrai que là,
01:20:20on est sur une photo
01:20:21hyper retouchée.
01:20:22On ne voit ni les pores
01:20:23ni les descriptions du visage,
01:20:24c'est très figé.
01:20:25Et je trouve que ça manque
01:20:26dans la publicité
01:20:27de plus d'authentité,
01:20:28plus de naturelle.
01:20:29Et même, tu vois,
01:20:29c'est tout bête,
01:20:30mais elle est quand même
01:20:31assez âgée
01:20:31et là, on ne voit pas
01:20:32une seule ride.
01:20:33Oh, oui !
01:20:34Allez, ciao !
01:20:36Bye !
01:20:38Les trois amis n'espèrent qu'une chose,
01:20:44que leur corps,
01:20:45aux rondeurs généreuses,
01:20:47soit un jour accepté
01:20:48par toutes les marques.
01:20:55En attendant,
01:20:56la chirurgie esthétique
01:20:57a encore de beaux jours
01:20:58devant elle.
01:21:00Loin du soleil de Dubaï
01:21:02et du luxe des cliniques privées,
01:21:03dans son village Lorrain.
01:21:06Robin,
01:21:06qui a subi
01:21:07une liposuction
01:21:07du torse entier,
01:21:09va montrer pour la première fois
01:21:10à sa mère
01:21:11son corps tout neuf.
01:21:12Alors a-t-il le corps d'Apollon
01:21:39dont il réveille ?
01:21:41Voilà, surprise !
01:21:46Trois, deux, un...
01:21:49Vas-y, ouvre les yeux.
01:21:50Ah ouais ?
01:21:52Ah ouais, incroyable.
01:21:54Il n'y a pas de marque,
01:21:55il n'y a rien,
01:21:55il n'y a pas de...
01:21:56Il faut reconnaître
01:21:59qu'il y a une différence.
01:22:04Je me suis dit
01:22:04qu'est-ce qui part à Dubaï,
01:22:06qu'est-ce que ça coûte cher,
01:22:07que c'est ridicule,
01:22:07que ça ne sert à rien.
01:22:09Je ne regrette pas
01:22:09qu'il ait pris le courage
01:22:10de le faire,
01:22:11ça c'est vrai.
01:22:11Sur Robin,
01:22:12maintenant quand je le regarde,
01:22:13il n'y a rien à refaire.
01:22:15Voilà.
01:22:15On ne peut pas dire
01:22:16qu'on est parfait,
01:22:17il n'y a pas de personne parfait,
01:22:17mais on n'est pas loin
01:22:19de la perfection.
01:22:21Bon, en tant que maman,
01:22:22elle n'est pas forcément objective.
01:22:25Mais ça lui donne des idées.
01:22:26On me dit,
01:22:27on me dit,
01:22:27je t'offre
01:22:28pour refaire les fesses,
01:22:31le ventre,
01:22:32les seins,
01:22:32l'intérieur des cuisses,
01:22:33les dessous de bras,
01:22:34les paupières et les joues.
01:22:35Je pars direct.
01:22:36Ah, je le fais.
01:22:37Je suis très contente du résultat
01:22:38parce que ce que j'ai plu,
01:22:39c'est la graisse.
01:22:41Si j'avais vraiment
01:22:42tout ça de graisse,
01:22:43maintenant,
01:22:43ça met les fesses en valeur.
01:22:45Et puis,
01:22:45ce que j'aime beaucoup aussi,
01:22:47c'est un détail,
01:22:47c'est que maintenant,
01:22:48on voit les côtes,
01:22:48en fait.
01:22:49et qu'il n'y ait plus du tout
01:22:52de ventre ici.
01:22:54Et puis,
01:22:54au niveau des pectoraux,
01:22:55c'est vraiment super.
01:22:57C'est des vrais becs.
01:22:59Robin l'assure.
01:23:00C'est sa dernière opération.
01:23:02Je ne vois pas
01:23:02où je peux aller plus loin
01:23:03à part me retirer des côtes.
01:23:05Je peux la serrer plus
01:23:06un mal à la graisse.
01:23:07Mais comme pour Chloé
01:23:08et ses fesses,
01:23:10s'il ne veut pas
01:23:11que la graisse revienne,
01:23:12il doit se forcer
01:23:13à manger rééquilibré
01:23:14et surtout faire une activité
01:23:17qui ne coûte pas grand-chose
01:23:18du sport.
01:23:19Je ne vois pas,
01:23:20non,
01:23:20c'est bien,
01:23:21nickel.
01:23:23À Paris,
01:23:24la jeune Luna,
01:23:25elle,
01:23:25s'apprête à vivre sûrement
01:23:26le jour le plus important
01:23:27de son adolescence.
01:23:31La disparition du nez
01:23:33qu'elle ne supportait plus
01:23:34et la découverte du nouveau.
01:23:38Alors,
01:23:39on va enlever la tête.
01:23:41Donc,
01:23:42déjà,
01:23:43on peut venir en arrière.
01:23:46Ça a été,
01:23:46le fleur ?
01:23:47Oui,
01:23:48ça a été.
01:23:48Non,
01:23:48ça va un petit peu plus
01:23:49en dessous.
01:23:50D'accord.
01:23:51Et parfois,
01:23:51ça lançait,
01:23:52mais après,
01:23:52ça partait vite.
01:23:53Ça part vite,
01:23:54non ?
01:23:54Oui.
01:23:58La différence
01:23:58de couleur de peau
01:23:59est due au port
01:24:00de la telle
01:24:01et disparaîtra
01:24:02avec le temps.
01:24:03Donc là,
01:24:03tu vas pouvoir
01:24:04découvrir
01:24:04mon nom de l'air.
01:24:06Tiens,
01:24:07prends la toile
01:24:08et elle est là.
01:24:09Oh là là,
01:24:10ça change.
01:24:11Ça change.
01:24:11C'est bien.
01:24:24Ah oui.
01:24:28Il n'y a plus la bosse
01:24:28et la pointe,
01:24:29elle est bien.
01:24:29Ah ouais,
01:24:30c'est autre chose.
01:24:32C'est incroyable.
01:24:33Eh oui.
01:24:34Il est comme tu pensais
01:24:35qu'il allait être ?
01:24:35Ouais.
01:24:36Bon,
01:24:36ça va.
01:24:37Ouais,
01:24:37mieux carrément.
01:24:38Mieux.
01:24:38C'est un soulagement
01:24:39parce que du coup,
01:24:39je vois qu'il est très bien
01:24:40mon nez
01:24:41et que je vais continuer
01:24:45ma vie encore mieux
01:24:46qu'avant.
01:24:49De quoi rassurer
01:24:50ses parents.
01:24:51Les craintes liées
01:24:52à la chirurgie
01:24:53ne sont plus qu'un
01:24:53lointain souvenir.
01:24:55C'est joli.
01:24:56Ouais.
01:24:57C'est génial.
01:24:59Elle est trop belle.
01:25:00Elle est trop,
01:25:01trop belle.
01:25:05La jeune fille
01:25:06est enfin libérée
01:25:07de son complexe.
01:25:09Elle n'a plus peur
01:25:10désormais d'arborer
01:25:11son nez en public.
01:25:15On ne met pas le masque là ?
01:25:17Non.
01:25:17Non ?
01:25:18Le masque.
01:25:19Il n'y a plus besoin ?
01:25:20Bah oui.
01:25:22Il n'y a plus besoin.
01:25:24Elle ose même un selfie
01:25:25qui finira peut-être
01:25:27sur les réseaux sociaux.
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