- il y a 6 semaines
Entre 1993 et 2005, les extrémistes multiplient les campagnes contre les accords d'Oslo. L'assassinat d'Yitzhak Rabin donne un coup d'arrêt au processus de paix.
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00:00Avec un immense courage, Yasser Arafat et Yitzhak Rabin font naître l'espoir d'une résolution du conflit.
00:14Mais la paix à ses ennemis, attentats, suicides, assassinats, les extrémistes des deux camps s'emploient à torpiller tout accord, plutôt que la paix, la guerre.
00:3013 juillet 1992, le vent tourne. Les électeurs israéliens ramènent la gauche au pouvoir.
00:58Yitzhak Rabin redevient premier ministre. Au contraire de son prédécesseur du Likoud, qui refusait toute concession aux Palestiniens, il a, lui, l'intention de progresser rapidement vers un accord.
01:12A peine élu, il fait libérer de prison des centaines de détenus palestiniens, la plupart membres du Fatah.
01:23Au grand dam de la droite annexioniste et des sionistes religieux, il ordonne l'arrêt de la construction dans certaines colonies de Cisjordanie.
01:38Les colons manifestent violemment, ici, contre l'évacuation manu militari d'une maison occupée illégalement par des Juifs à Hébron.
01:55Le Hamas comprend qu'un accord entre l'OLP et Israël pointe à l'horizon.
02:02Le commando Izzadin al-Kassam redouble ses attaques, kidnappe et tue des militaires israéliens.
02:09Israq Rabin sait qu'il n'a pas le choix et qu'il faut empêcher les islamistes de bloquer le processus de paix.
02:39Le 17 décembre 1992, il ordonne l'expulsion au sud-Liban de 418 militants affiliés au Hamas et au djihad islamique.
02:55A Gaza et en Cisjordanie, activistes, imams, dirigeants, médecins, journalistes sont interpellés et conduits en autobus vers la frontière libanaise.
03:16Ils s'installent dans ce camp de toile, dans un secteur appelé Marjez-Zuhur, ce qui veut dire la vallée des fleurs.
03:35Le gouvernement libanais leur interdit d'en sortir, du moins en apparence.
03:40Car ces images, filmées par les expulsés eux-mêmes, sont trompeuses.
03:45En réalité, ils sont aidés par le Hezbollah, la milice chiite libanaise.
03:50C'est l'occasion unique pour que les mouvements ennemis d'Israël se coordonnent.
04:02Le Hezbollah enseigne aux islamistes palestiniens sa grande spécialité terroriste, les attentats suicides.
04:15Comme celui-ci, filmé par la milice chiite au sud-liban.
04:26Un kamikaze conduit un véhicule bourré d'explosifs en direction d'un camion transportant des militaires israéliens.
04:33Si des dirigeants du Hamas et du Hezbollah se réunissent,
04:51ils vont forcément échanger des informations
04:53et réfléchir ensemble à la manière d'affronter l'ennemi.
04:58Même si les chiites et les sunnites ne s'aiment pas.
05:05Le Hezbollah avait tout intérêt à ce que le Hamas mène des attaques à l'intérieur de l'État hébreu.
05:11Le seul objectif de ces attentats au milieu des années 90
05:19est de faire capoter les accords d'Oslo.
05:22Parce que pour les frères musulmans, un compromis avec Israël est inenvisageable.
05:28Et le territoire n'est pas discutable.
05:30Le Hamas s'est donné comme objectif de s'emparer de toute la région
05:34afin d'y établir un État qui sera régi par la charia.
05:38Un État qui ne sera ni libre ni laïc.
05:40Pendant ce temps, près d'Oslo, dans le plus grand secret,
05:54négociateurs israéliens et palestiniens
05:58définissent les principes de l'autonomie palestinienne.
06:02Un instant historique que la sécurité suédoise filme.
06:10L'annonce de l'accord entre ses ennemis secoue le Proche-Orient.
06:15C'est une page nouvelle qui s'ouvre dans l'histoire du conflit israélo-arabe.
06:21Yasser Arafat écrit à Yitzhak Rabin,
06:23L'OLP reconnaît le droit de l'État d'Israël à l'existence dans la paix et la sécurité
06:30et renonce à l'usage du terrorisme et à tout autre acte de violence.
06:36Le premier ministre israélien lui répond,
06:39à la lumière de ses engagements,
06:41le gouvernement d'Israël a décidé de reconnaître l'OLP
06:44comme le représentant du peuple palestinien.
06:48Sous-titrage Société Radio-Canada
12:48Un premier attentat suicide commis par le Hamas a lieu en Galilée.
12:52Une voiture conduite par une bombe humaine explose près d'un autobus israélien.
12:58Il y a huit morts et des dizaines de blessés.
13:02Une seconde attaque a lieu quelques jours plus tard, tuant cinq personnes.
13:06« Depuis sa création, le sort du Hamas dépend de l'avancée dépend de l'avancée ou non d'un processus politique de résolution.
13:36Et solennellement signé au Caire est solen et solennellement signé au Caire.
13:39Le 1er juillet, Yasser Arafat fait son entrée triomphale à Gaza
13:44Le 1er juillet, Yasser Arafat fait son entrée triomphale à Gaza pour y mettre en place l'autorité autonome.
14:11Le 1er juillet, Yasser Arafat fait son entrée triomphale à Gaza pour y mettre en place l'autorité autonome.
14:41L'association est finalement sur ses rails.
14:44Mais si d'un côté le Hamas combat l'existence d'un état juif en terre d'islam,
14:50de l'autre, en Israël, la droite nationaliste et le sionisme religieux se mobilisent
14:56pour empêcher tout accord avec l'OLP et Yasser Arafat.
15:00Patron du Likoud, chef de l'opposition, c'est Benyamin Netanyahou, annexioniste,
15:11qui dirige l'offensive contre le gouvernement Rabin.
15:14Le Hamas poursuit sa campagne d'attentat suicide.
15:34Une bombe explose dans un autobus en plein centre de Tel Aviv.
15:3922 morts, des dizaines de blessés.
15:42Au grand dam des islamistes, les négociations entre Israël et la Jordanie aboutissent.
16:01Le traité de paix est signé le 26 octobre 1994, en présence de Bill Clinton, le président américain.
16:11Après 46 années d'état de guerre, les deux pays vont à présent échanger des ambassadeurs.
16:17Il nous neclercons pas d'étranger le taux de l'étranger les relations.
16:39L'insécurité est permanente dans les rues israéliennes, surtout à Jérusalem et à Tel Aviv, où les attentats suicides font de nouvelles victimes.
17:09Et c'est pas possible d'accéder à tous dans les rues, et si nous n'avons déjà pas, c'est à dire qu'on s'éteint.
17:18La législation de l'amnésie est de l'amnésie, c'est de l'amnésie et de l'amnésie.
17:25La guerre de l'amnésie contre le terror.
17:29Le terror qui décritait la guerre de l'amnésie de l'amnésie.
17:35Le soutien aux accords d'Oslo s'effondre au rythme des obsèques des victimes des attentats et du deuil des familles.
17:59Diffusés sans relâche à la télévision.
18:09Ces manifestants scandent, par le feu et par le sang, nous allons expulser Rabib.
18:16Les attaques, les attentats suicides faisaient partie de l'astracisme.
18:22Les attaques, les attentats suicides faisaient partie de l'astracisme.
18:26Les attaques, les attentats suicides faisaient partie de la stratégie du Hamas pour nuire au processus d'Oslo, qu'ils considéraient comme une hérésie.
18:50J'ai parlé à des dirigeants comme Jamal al-Nur de la cellule Tsourif.
18:56Il me l'a dit ouvertement.
18:58C'est une hérésie.
18:59C'est une trahison des principes de l'Islam.
19:02Ils nous feront tout pour que cet événement, cette paix, cette reconnaissance des droits d'Israël sur cette terre n'ait pas lieu.
19:08L'accord sur l'autonomie des grandes villes de Cisjordanie
19:37est finalement conclue.
19:39L'armée israélienne va s'en retirer.
19:42Elles seront gérées désormais par l'administration palestinienne.
19:46La cérémonie de signature a lieu à la Maison Blanche en présence du roi Hussein de Jordanie et du président égyptien Hosni Moubarak.
19:56Sous-titrage Société Radio-Canada
20:05« Just three years ago, only poets dreamt of it.
20:10And to our great pain, soldier and civilians went to their death to make this moment possible. »
20:20« Thank you very much »
20:30« J'aimerais et démarquer,
20:32chute dame herbe
20:34la Nouvelle-Nouvelle-Voie
20:37a donné l'ninette de Nobel
20:40de prix de 1994
20:43dans la alfabetisme
20:45O'conheur Arafat
20:47Simon Peres
20:49l'invite
20:49et timbre
20:51Je vous n'ai jamais vu
20:54que vous n'avez pas
20:54que vous n'avez pas
20:56que vous êtes
20:58que vous avez
21:30Netanyahou durcit sa campagne contre Yitzhak Rabin et son gouvernement.
21:36À Jérusalem, il mobilise un des plus importants rassemblements de la droite, de l'extrême droite et des colons.
22:30Netanyahou.
23:00celui qui passera à l'acte le voici nationaliste religieux ce militant s'appelle iga lamir il
23:14s'est fait remarquer en participant au combat des colons pour le contrôle des collines de
23:19si jordaine son crime changera le cours de l'histoire
23:304 novembre 1995 pour la première fois depuis le début du processus d'oslo la gauche s'est
23:48mobilisé massivement pour soutenir son gouvernement à l'issue de la manifestation iga lamir abba
23:58yitzchak rabbin de deux balles à bout portant
24:08c'est ça
24:11modé à beth adhema
24:15à l'auto chez le roche
24:19et ça qu'a bien
24:20Le pays est en deuil.
24:30Des milliers d'Israéliens viennent se recueillir sur le lieu de l'assassinat.
24:46Deux jours plus tard, venus des quatre coins du monde,
24:50présidents, premiers ministres, rois, princes, viennent participer au deuil de rabbine.
24:56Le geste de ces dirigeants arabes qui n'ont jamais visité Israël va plus loin.
25:21Ces obsèques se déroulent sur le mont Herzl, à quelques dizaines de mètres de la tombe du fondateur du sionisme.
25:30Tout un symbole.
25:31Aujourd'hui, mes collègues citoyens du monde,
25:43je demande à tous de vous de prendre une bonne, harde vue à cette photo.
25:51Regardez les leaders de tout le monde au milieu du monde et au monde,
25:54qui ont journeyé ici aujourd'hui pour sa tzakrabin et pour la paix.
25:59Arafat m'a dit, ils ont assassiné le processus de paix.
26:20Je n'étais pas d'accord.
26:24Il a fait comme ça avec sa main et il a répété.
26:29Ils ont assassiné le processus de paix.
26:36Shimbeth a échoué et il fallait enquêter sur cet échec.
26:39La commission d'enquête a examiné la responsabilité du service de sécurité.
26:46Et c'est une bonne chose.
26:48Mais cet échec n'est pas venu de nulle part.
26:50Il y avait un contexte.
26:52Et ce contexte était un soutien public très large,
26:56dont je pense qu'à ce jour, les gens ne comprennent toujours pas la profondeur.
27:00Si le terrorisme consiste à tuer pour atteindre un objectif politique,
27:12Higal Amir est le plus grand terroriste du XXe siècle.
27:17Je peux dire que des centaines de milliers d'Israéliens justifiaient son geste.
27:21Des milliers se disaient même prêts à l'imiter
27:23si le Premier ministre, le gouvernement, continuait sur cette voie de la négociation.
27:30La commission d'enquête n'a pas été autorisée à examiner le rôle de Benjamin Netanyahou
27:38et des rabbins sionistes religieux dans l'incitation à la violence qui a précédé le meurtre.
27:45Principaux suspects, selon l'opinion publique,
27:49ils rejettent toute responsabilité dans l'assassinat.
27:53Le Huzru nationaliste religieux se réunit à Jérusalem,
27:57en principe pour répondre aux accusations de la gauche.
28:01Mais le rabbin Yoel Bin Nun crée le scandale.
28:04Il révèle que plusieurs autorités rabbiniques voulaient condamner à mort rabbines.
28:09Les rabbins concernés démentent toute implication dans ce crime.
28:13Ils ne seront jamais inquiétés.
28:15Et le rabbin Bin Nun, leur accusateur,
28:17ostracisé, menacé,
28:20devra changer de domicile
28:21sous la protection d'un garde du corps.
28:35Shimon Peres, le numéro 2 du parti travailliste,
28:39succède à Yitzhak Rabin.
28:40Il assume désormais la lourde tâche de mener Israël vers la paix.
28:52Avec Yasser Arafat, il décide d'aller de l'avant
28:55et d'appliquer l'accord intérimaire conclu trois semaines plus tôt.
28:59Israël commence l'évacuation de six villes de Cisjordanie.
29:04D'après tous les renseignements dont je disposais,
29:09et soyez assurés qu'ils étaient les meilleurs au monde,
29:13Arafat était intéressé par une résolution politique.
29:17Et si la stratégie politique d'Arafat devait échouer,
29:20une partie importante de l'opinion palestinienne
29:23se tournerait vers le Hamas.
29:25Pas par intégrisme,
29:26mais parce que la stratégie du Hamas
29:28s'avérerait plus efficace.
29:30Le retrait se déroule sans anicroche.
29:44Et le 24 décembre,
29:46Yasser Arafat assiste à la traditionnelle messe de Noël
29:49à Bethléem, la ville de Jésus.
29:52Les services de renseignement israéliens sont persuadés
30:07que le commando Izadin al-Kassam
30:10va relancer une campagne d'attentats suicides.
30:13Ils ont un homme dans leur viseur,
30:16Yekia Hayash, surnommé l'ingénieur,
30:19le fabricant de bombes,
30:21responsable de dizaines de morts israéliens.
30:25Le 5 janvier 1996,
30:27alors qu'il est caché à Gaza,
30:30Hayash reçoit un appel sur son téléphone portable.
30:33L'appareil est piégé,
30:34100 grammes d'explosifs sont cachés dans la batterie.
30:44Considéré comme un martyr,
30:45il a droit à des funérailles nationales à Gaza.
30:5140 jours plus tard,
30:53l'organisation présente devant les caméras
30:5510 nouveaux chahides candidats aux attaques suicides.
31:01Et 2 semaines plus tard,
31:02il passe à l'action.
31:03Deux attentats font 27 morts en Israël.
31:16A nouveau,
31:17l'angoisse et l'insécurité sont de retour
31:19dans les rues israéliennes,
31:21où des foules accusent le processus de paix
31:24et son principal artisan,
31:27Shimon Peres.
31:27Une nouvelle bombe explose dans un autobus
31:40à Jérusalem,
31:4119 morts.
31:43Le lendemain,
31:44nouvel attentat suicide
31:45devant un centre commercial à Tel Aviv.
31:4814 morts,
31:49tous des adolescents.
31:51Yasser Arafat,
32:12dont la police a affronté
32:13les intégristes à plusieurs reprises,
32:15ne peut plus se contenter
32:17de négocier
32:18un cessez-le-feu avec eux.
32:20Ils donnent l'ordre
32:21à ces services de sécurité
32:23de neutraliser le Hamas
32:25et le djihad islamique.
32:27Yasser Arafat a empêché le Hamas
32:29et toute autre organisation
32:31d'effectuer des opérations militaires.
32:33Mais ils voulaient que ces groupes
32:34soient présents au sein du système politique,
32:37de même que toutes les autres factions.
32:41Ils ont arrêté des dirigeants.
32:44Ils ont procédé à quelques 2000 arrestations.
32:47C'est ce qui est arrivé de pire au Hamas.
32:50Nous avions une coordination sécuritaire
32:58hors du commun,
32:59vraiment hors du commun.
33:01Nous avions atteint un niveau
33:02où il n'y avait que deux ou trois attentats
33:04sur plusieurs années.
33:06Nous avions créé une coordination
33:07sur le plan sécuritaire
33:08dont je peux témoigner ici de la qualité.
33:10Je dirigeais le service de renseignement
33:16de la bande de Gaza.
33:18Nous rêvions d'un État palestinien.
33:20Dès lors, nous pouvions arrêter
33:22toute personne faisant entrave à ce rêve.
33:25Mais le processus de paix
33:26impliquait certaines conditions
33:28et l'autorité politique souhaitait
33:30en premier lieu la création de cet État.
33:33Pour cela, nous pouvons dire
33:34que notre démarche s'apparentait
33:36à celle du mouvement sioniste.
33:37Quand Ben-Gurion a fait emprisonner
33:40pour la première fois
33:41un citoyen juif israélien,
33:43il a déclaré
33:43« L'État naît aujourd'hui ».
33:45Ben-Gurion était surnommé « Zikens »,
33:47ce qui veut dire « vieil homme » en hébreu,
33:49comme Arafat,
33:50que nous appelions le « vieux ».
33:52Cette même année,
33:54des élections doivent avoir lieu en Israël.
33:57Benyamin Netanyahou,
33:58le chef du Likoud,
33:59la droite nationaliste,
34:01monte dans les sondages.
34:01Une victoire du principal opposant
34:05à tout accord avec les Palestiniens
34:08serait catastrophique
34:09pour le processus de paix.
34:12Alors, la communauté internationale
34:14se mobilise en faveur de Shimon Peres.
34:18À Jarmel Cher,
34:24station balnéaire égyptienne
34:25sur la mer Rouge,
34:27s'ouvre un sommet sans précédent.
34:31Jamais les dirigeants du monde
34:32ne se réuniront ainsi
34:34pour soutenir un dirigeant israélien.
34:37qu'est-ce que vous dites Hamas aujourd'hui ?
34:55Mais rien n'y fait,
35:21avec seulement 1% d'avance
35:24sur Shimon Peres,
35:26Benyamin Netanyahou
35:27est élu Premier ministre.
35:36J'ai pensé que c'était important
35:37de mettre les règles d'arrivée
35:39pour que l'Arafat
35:40connaissait exactement
35:41où je venais.
35:42Les deux-thirds du public
35:44soutenaient Oslo à l'époque.
35:45Je ne pensais pas que l'Arafat
35:46signait la paix.
35:48Et j'ai dit que j'allais réduire
35:49les dangers dans Oslo
35:51et réduire les décennies,
35:52réduire le prix
35:53que l'Israël devait payer.
36:01Le nouveau chef du gouvernement
36:03n'a pas le choix.
36:05Le public israélien
36:06ne veut pas l'effondrement
36:07total du processus de paix.
36:09Il va donc négocier
36:11avec Arafat.
36:13L'image est restée.
36:18Les événements
36:19et la pression
36:20et la pression
36:20de l'administration américaine
36:22poussent ce Premier ministre
36:23très à droite
36:24à accepter un accord
36:26de retrait
36:26de la majeure partie
36:28d'Ebron.
36:30Yasser Arafat
36:31contrôle désormais
36:32toutes les principales
36:33villes autonomes
36:35de Cisjordaine.
36:39Si les Palestiniens
36:40sont en fête,
36:42les colons
36:42sont furieux.
36:44Ils ne gardent plus
36:45que deux petites enclaves
36:47dans la ville
36:47des patriarches
36:48et selon la tradition
36:50du deuil juif,
36:51ils déchirent un bout
36:52de leurs vêtements
36:53et accusent
36:54Benjamin Netanyahou
36:56de les avoir
36:57trahis.
36:57Pour les Palestiniens,
37:25les colonies sont
37:26l'équivalent
37:27d'un attentat
37:27Tel Aviv
37:28pour les Israéliens.
37:29C'est la menace
37:30ultime.
37:31C'est la terre,
37:31c'est l'avenir,
37:32c'est l'État
37:32palestinien.
37:34Pourquoi y implanter
37:35des colonies ?
37:37Pour s'accaparer
37:38des terres.
37:39Tel est le but
37:40de Netanyahou.
37:41S'accaparer
37:42des terres,
37:43pas la paix.
37:47Netanyahou
37:47a renforcé
37:48la colonisation.
37:50C'était une décision
37:51politique,
37:51pas militaire.
37:53J'ai d'ailleurs
37:53porté plainte
37:54auprès
37:54de la Cour suprême
37:55dont les juges
37:56ont oublié
37:57une décision
37:57datant de l'époque
37:58de Begin,
37:59selon laquelle
38:00des colonies
38:01ne pouvaient être
38:01bâties que
38:02si deux conditions
38:03étaient réunies.
38:05D'abord,
38:06la nécessité militaire
38:08et celui qui la détermine
38:09n'est pas le Premier ministre
38:10mais le chef
38:11d'état-major
38:12qui, au nom
38:13du gouvernement,
38:14est responsable
38:15des territoires
38:15car ils ne sont pas
38:17sous la souveraineté
38:18israélienne
38:18mais sous contrôle
38:19militaire.
38:20ensuite,
38:23chaque colonie,
38:24chaque installation
38:25doit être temporaire.
38:28Nécessité militaire
38:29et durée limitée.
38:30Voilà les deux conditions.
38:32Netanyahou a considérablement
38:34accéléré ce processus.
38:36Je me souviens qu'un jour,
38:37juste après des attentats,
38:39j'assistais à une réunion
38:41gouvernementale
38:42et j'ai dit
38:42« Monsieur le Premier ministre,
38:45c'est une décision politique.
38:47Je ne peux pas être présent
38:48lorsque vous prenez
38:49une décision
38:50qui contrevient
38:51à la sécurité
38:52de l'État d'Israël.
38:55Aujourd'hui,
38:56les colonies sont la cause
38:57du terrorisme palestinien.
38:59Elles ne sont pas
38:59une défense,
39:00au contraire,
39:01elles renforcent
39:01le terrorisme. »
39:03Le Hamas ne reste pas inactif.
39:11Le 13 mars 1997,
39:14un attentat à suicide
39:16dans un café de Tel Aviv
39:17fait trois morts
39:19et 48 blessés.
39:22Le 30 juillet,
39:23deux terroristes
39:24actionnent leur ceinture
39:25d'explosifs
39:26à Mahane Yehouda,
39:27le marché juif
39:28de Jérusalem.
39:3016 morts,
39:31178 blessés.
39:33Le 4 septembre,
39:35trois autres bombes humaines
39:36explosent
39:36rue Ben Yehouda
39:38à Jérusalem.
39:39Cinq morts,
39:40181 blessés.
39:41Pour Benyamin Netanyahou,
39:44c'est le scénario du pire.
39:46L'année précédente,
39:47les attentats du Hamas
39:49avaient provoqué
39:49la chute
39:50de Shimon Peres.
39:52Et Netanyahou
39:53donne l'ordre
39:53à Dany Yatom,
39:55le chef du Mossad,
39:56d'éliminer
39:57Khaled Mashal,
39:59un des chefs du Hamas
40:00qui vit à Amman,
40:02la capitale jordanienne.
40:03Mashal était quelqu'un
40:06de très influent
40:06et est devenu
40:08une des cibles
40:08des services de sécurité
40:09israélien.
40:11Mais il était basé
40:12en Jordanie.
40:14Et il y a une directive
40:16très claire
40:17datant de l'époque
40:18de Rabin.
40:20Dès que l'accord de paix
40:21a été conclu
40:22avec la Jordanie,
40:23nous avons établi
40:24une coopération
40:25avec les services
40:26de renseignement
40:26et de sécurité
40:27jordaniens.
40:28Nous n'intervenons pas
40:30sur leur territoire.
40:30c'est le fiasco.
40:34Des agents du Mossad
40:35injectent un poison
40:36à Mashal.
40:37Ils sont capturés
40:38un peu plus loin
40:39par des policiers
40:40jordaniens
40:41alors que les autres
40:42membres de l'équipe
40:43du Mossad
40:44se réfugient
40:45dans l'ambassade
40:46d'Israël.
40:48Le roi Hussein
40:49est furieux
40:49et menace de rompre
40:51les relations
40:51avec Israël.
40:53Le chef du Mossad
40:54doit aller personnellement
40:55s'excuser
40:56auprès du souverain
40:57qui le met à la porte.
40:58Israël n'a pas le choix.
41:00Une infirmière israélienne
41:02apporte l'antidote.
41:04Mashal est sauvé.
41:08Cette affaire Mashal
41:09est d'une stupidité
41:10sans nom.
41:13Même s'il y a
41:13une cible valable
41:15dont l'élimination
41:16apporterait
41:17un bénéfice opérationnel
41:18ou même stratégique,
41:20il faut garder à l'esprit
41:22que si on agit
41:23sur le sol jordanien,
41:25si la cible
41:27est sous protection
41:28jordanienne,
41:29c'est extrêmement dangereux.
41:31C'est menacer
41:32les intérêts stratégiques
41:34et existentiels
41:35les plus importants
41:36de l'État d'Israël.
41:39En échange
41:40de la libération
41:41des agents du Mossad
41:42détenus à Amman,
41:44Netanyahou
41:44est obligé
41:46d'accepter
41:46de sortir
41:47le chef
41:48Ahmed Yassin
41:49de prison
41:50où il est détenu
41:51depuis huit ans
41:52et lui permettre
41:53de revenir
41:54à Gaza.
41:55Dami Yathom
41:58m'a appelé
41:58pour me dire
41:59que nous allions
41:59libérer
42:00le chef Yassin
42:01fondateur
42:02et chef du Hamas.
42:05Pour moi
42:05ce n'était pas
42:06la bonne réponse
42:06mais mon avis
42:08n'avait aucune importance
42:09et il a été libéré.
42:14Et sa libération
42:14hante les services
42:16de sécurité israéliens
42:17depuis ce jour.
42:19Dans le stade
42:26Yarmouk de Gaza
42:2720 000 militants
42:29intégristes
42:30lui font
42:31un accueil
42:31triomphal.
42:33Yasser Arafat
42:34est à Ramallah
42:34son absence
42:36est un geste
42:37l'autorité
42:38palestinienne
42:39ne veut pas
42:39d'un contre-pouvoir
42:41islamique
42:42dans les territoires
42:43autonomes
42:43car le retour
42:44d'Armédiacine
42:45renforce
42:46les mouvements
42:47intégristes.
42:49C'est madame Arafat
42:50qui accueille
42:50le chef
42:51en compagnie
42:51de Halima Yassin
42:52son épouse.
42:54Elle apporte aussi
42:55un message.
42:57Il faut comprendre
42:58la pression
42:58qui existe
42:59contre mon mari
43:00une pression terrible
43:01c'est pas lui
43:02qui veut être le bourreau
43:03mais c'est toujours
43:03vous n'avez pas fait assez
43:04Arafat
43:05vous n'avez pas fait assez
43:06et c'est pas le bourreau
43:07qui va mettre son peuple
43:08en prison.
43:12Quelques mois plus tard
43:14Ahmed Yassin
43:15effectuera une tournée
43:16dans le monde arabe
43:17avant de se rendre
43:18à Téhéran
43:19pour sceller
43:21l'alliance
43:21entre le Hamas
43:22et les Ayatollahs
43:24et les remercier
43:25de l'aide
43:25qu'ils accordent
43:26aux islamistes
43:28palestiniens.
43:33Les négociations
43:34sont à nouveau bloquées
43:35et l'administration
43:37américaine
43:37décide
43:38d'intervenir.
43:41Netanyahou
43:41et Arafat
43:42sont convoqués
43:43pour un sommet
43:44à White Plantation
43:46dans le Maryland.
43:46Il s'agit de poursuivre
43:49l'application
43:50des accords conclus
43:51et transférer
43:52un nouveau pourcentage
43:54de la Cisjordanie
43:55à l'autorité autonome
43:57de Yasser Arafat.
44:00Netanyahou
44:01jugeait insuffisant
44:02les accords
44:03déjà conclus
44:04par les responsables
44:06de la sécurité
44:07israéliens
44:08et palestiniens.
44:23Après des discussions
44:24marathons
44:25et une pression
44:26intense
44:26du président Clinton
44:27sur le premier ministre
44:29israélien,
44:30l'accord
44:30de White Plantation
44:32est signé
44:33à la Maison Blanc.
44:40J'ai questionné
44:41Georges Abash
44:41du FPLP.
44:43La Cisjordanie
44:44et Gaza
44:44nous appartenaient
44:45avant 1967.
44:47Pourquoi ne pas
44:48y avoir établi
44:48notre État ?
44:50Cela nous aurait
44:50fait gagner du temps.
44:51A l'époque,
44:52m'a-t-il répondu
44:53aucun chef palestinien
44:54n'a eu le courage
44:55de dire au peuple
44:56que l'État
44:57occuperait seulement
44:5822% du territoire.
45:00Et puis surtout,
45:01les Arabes
45:01à ce moment-là
45:02ne voulaient pas
45:03d'un État palestinien.
45:05Ensuite,
45:05il y a eu
45:06Yasser Arafat.
45:07Lui a eu le courage
45:08et l'audace
45:09d'affronter le peuple
45:10pour dire
45:11qu'il était prêt
45:11à accepter un État
45:13sur 22% du territoire.
45:15Et il est revenu
45:16dans une Palestine
45:17occupée
45:17dans le cadre
45:18des accords d'Oslo.
45:22Au terme des accords,
45:24le premier aéroport
45:26palestinien,
45:27Gaza International,
45:29construit avec
45:30l'aide européenne,
45:31est ouvert
45:32le 24 novembre
45:331998.
45:37Bill Clinton
45:37effectue
45:38la première visite
45:40officielle
45:40d'un président
45:41américain
45:42à Gaza.
45:44Les Palestiniens
45:44considèrent
45:45que ce jour-là,
45:47les États-Unis
45:47ont reconnu
45:48leur droit
45:49à un État
45:50indépendant.
45:51sous le regard
46:05du président américain,
46:08le conseil national
46:22palestinien
46:23vote à nouveau
46:24l'abrogation
46:25de tous les articles
46:27de la charte palestinienne
46:28qui stipulent
46:29la destruction
46:30d'Israël.
46:33Pendant ce temps
46:34à Gaza,
46:35les islamistes
46:36manifestent
46:36contre le processus
46:38de paix.
46:40En Israël,
46:41Benjamin Netanyahou
46:42est lâché
46:43par le mouvement
46:43sioniste religieux
46:45qui ne lui pardonne
46:46toujours pas
46:47le retrait
46:48d'Ebron.
46:49Des élections
46:50vont avoir lieu
46:50et les colons
46:51se tournent
46:52vers Ehud Barak,
46:54le chef du parti
46:54travailliste
46:55qui semble
46:56leur avoir
46:57fait des promesses.
46:59Le 17 mai
47:001999,
47:02cet ancien
47:02chef d'état-major
47:04devient
47:04premier ministre.
47:06« Quand Ehud Barak
47:10a été élu,
47:11pour Arafat,
47:12c'était comme si
47:13Rabin avait ressuscité.
47:15Il était persuadé
47:16que les négociations
47:16allaient reprendre
47:17là où elle s'était
47:18arrêtée sous Netanyahou.
47:20Mais rien ne s'est passé
47:21comme Arafat
47:22l'avait prévu. »
47:25Pour débloquer
47:30les négociations
47:31à nouveau
47:31dans l'impasse,
47:33Bill Clinton
47:33organise
47:34le sommet
47:35de la dernière chance
47:36à Camp David,
47:38le lieu de villégiature
47:39des présidents américains
47:41dans le Maryland.
47:43« Arafat
47:44n'a demandé
47:44qu'une chose,
47:45si ça échoue,
47:46ne me blâmez pas. »
47:48Clinton lui a répondu
47:49« Venez,
47:50tout va bien se passer. »
47:51« Arafat »
48:15« I am now
48:15leaving for Camp David
48:16to join Prime Minister
48:17Barack and Chairman Arafat
48:18in their effort
48:19to reach agreement
48:20on the core issues
48:21that have divided
48:22Israelis and Palestinians
48:23for half a century now.
48:26The two leaders
48:27face profound
48:28and wrenching questions
48:29and there can be
48:31no success
48:32without principled
48:33compromise.
48:36Both leaders
48:37feel the weight
48:37of history,
48:38but both,
48:39I believe,
48:40recognize this
48:40as a moment
48:41in history
48:42which they can seize.
48:45The road to peace,
48:46as always,
48:47is a two-way street.
48:48The seeking point
49:02La pierre d'achoppement à Camp David, c'était Jérusalem.
49:20Et à l'intérieur de Jérusalem, la vieille ville.
49:24Et à l'intérieur de la vieille ville, les lieux sains.
49:27Pour la plupart des autres éléments, nous aurions pu parvenir à un accord.
49:38J'étais présent quand Arafat est revenu.
49:44Il pensait avoir réussi à ne pas tomber dans le piège de Camp David.
49:51Une question principale se posait en effet.
49:53Lui-même a déclaré par la suite à la mosquée Al-Aqsa,
49:58« Je n'ai jamais signé et je ne signerai jamais un traité sans une souveraineté palestinienne sur la mosquée Al-Aqsa et Jérusalem. »
50:11Il faut comprendre l'importance suprême et même existentielle de la question du mont du Temple pour Arafat.
50:21Il avait très bien compris que l'État palestinien était voué à être faible.
50:26J'allais dire comme un chiffon.
50:33Ce qui peut lui accorder de l'importance et un statut dans le monde entier, et surtout parmi les musulmans,
50:41c'est Al-Aqsa.
50:43C'est Al-Aqsa.
50:45C'est d'une importance stratégique essentielle.
50:47Ça transforme la petite Palestine, ce chiffon, divisé entre Gaza et la Cisjordanie,
50:54en une sorte d'archipel continental, entre Israël et la Jordanie.
50:59Deux pays dont elle dépend entièrement.
51:03Ça lui donne de l'importance.
51:06Et une source de puissance.
51:08Et pour lui, c'était fondamental.
51:09En Israël, l'opposition se mobilise contre les concessions que Barak pourrait faire à Candévide.
51:18250 000 personnes se massent Place Rabin à Tel Aviv.
51:23C'est le plus important rassemblement de la droite de l'histoire du pays.
51:27Il a prononcé une phrase.
51:57qui a totalement anéanti les prétendus partisans de la gauche ou de la paix en Israël.
52:06Après le sommet de Candévide, il a dit qu'il n'y avait pas de partenaire pour la paix.
52:14Aucun partenaire.
52:16Si Netanyahou dit cela, soit.
52:20C'est presque naturel.
52:22Mais si c'est Barak qui prononce ces mots,
52:27il signe l'acte de mort de son camp,
52:32du processus de paix
52:34et de la confiance bilatérale
52:36qui se transforme dès lors en méfiance.
52:38Yasser Arafat était consterné.
52:52Il savait qu'il allait vers l'inconnu
52:54et qu'il s'engageait dans une bataille.
52:58Une bataille qui pourrait lui coûter la vie.
53:01Mais il nous a dit
53:04« Tenez-vous prêts.
53:07Prenez vos précautions
53:08et soyez prudents.
53:09Nous ne devons pas fournir aux Israéliens
53:15des raisons de mener des opérations contre nous.
53:22La paix sera difficile
53:24et les Américains ne sont pas avec nous.
53:27Ils soutiennent les Israéliens.
53:29Sous-titrage Société Radio-Canada
53:59Les Israéliens m'ont contacté.
54:17Je dirigeais alors le service de renseignement en Cisjordanie.
54:21Ils m'ont informé qu'Ariel Sharon voulait se rendre sur l'esplanade des mosquées
54:25et m'ont demandé ce que j'en pensais.
54:27Je leur ai dit, si Sharon fait ça, la Cisjordanie va exploser.
54:57M. Sharon est un provocateur, il et toutes les personnes qui l'ont rejoint.
55:02Il est venu ici afin de construire l'espace.
55:06Le lendemain, sur l'esplanade des mosquées, après la grande prière du vendredi,
55:24les policiers ouvrent le feu sur des jeunes palestiniens qui leur lançaient des pierres.
55:29Et de Gaza à la Cisjordanie, les territoires palestiniens s'embrasent.
55:33C'est le début de la seconde intifada, l'intifada Al-Aqsa.
55:39...
55:46...
55:53...
56:02Sous-titrage MFP.
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