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  • il y a 4 mois
Le président de la République soutient son Premier ministre. Emmanuel Macron estime que François Bayrou est lucide et courageux, et qu’il a un bon plan d’économies budgétaires. On en parle avec : Charles Sapin, journaliste politique au Point. Christophe Marion, député "Ensemble pour la République" du Loir-et-Cher. Et Bérenger Cernon, député LFI-NFP de l'Essonne.

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Transcription
00:00Le président de la République soutient son Premier ministre.
00:03À cela, rien d'étonnant, mais c'est la manière dont il le dit qu'il est intéressant.
00:07Il a les capacités pour tenir ce gouvernement qui n'est pas habituel.
00:11Et je pense que le plan qu'il a proposé est un bon plan.
00:14Il est lucide et courageux, voilà ce que dit le chef de l'État à propos de François Bayrou.
00:18Et ensuite, le président de la République se déporte vers les formations politiques
00:21et voilà l'avertissement qu'il leur donne.
00:24Les responsables politiques doivent faire attention à ce qu'ils font dans le contexte international.
00:27Le pays a besoin de stabilité, donc pas de coup politique.
00:31Bonsoir Charles Sapin, journaliste politique au point.
00:34Bonsoir Christophe Marion, député ensemble pour la République du Loire, du Loire-et-Cher.
00:38Le chef de l'État, alors qu'il est en pleine négociation internationale,
00:41prend le temps de parler un peu de politique intérieure.
00:44Pourquoi ? Parce qu'il craint aussi ce mouvement sur les réseaux sociaux du 10 septembre
00:48qui arrive et qui sont soutenus par Sandrine Rousseau il y a quelques minutes,
00:52Jean-Luc Mélenchon, c'est ça ? Il les met en garde ?
00:54Très certainement. Ensuite, en fait, on lui pose une question,
00:59c'est Darius Rochemin qui lui pose la question pour Paris Match,
01:01de savoir s'il soutient ou non son Premier ministre.
01:04À vrai dire, la réponse, Emmanuel Macron n'avait pas vraiment le choix.
01:08Pourquoi ? Parce qu'on voit bien qu'il arrive, il est spectateur de la fin de son décennat
01:13et depuis sa dissolution, c'est un petit peu compliqué.
01:16Pourquoi ? C'est un président de la République qui n'a plus de majorité,
01:19qui a un Premier ministre, alors qu'il l'appelle, c'est un ami,
01:22mais un Premier ministre qui s'est quand même imposé à lui.
01:25Ce n'était pas son premier choix.
01:27Et on voit qu'Emmanuel Macron a vu, depuis cette dissolution,
01:30pas mal de leviers de pouvoir lui échapper.
01:32Donc, il ne peut que conforter le Premier ministre,
01:35qui est celui par lequel il peut continuer à avoir un petit peu...
01:38Il sait qu'il est fragile puisqu'il dit au goût aux différentes formations,
01:42faites attention.
01:43Quand on regarde les mots qu'il choisit, c'est très drôle.
01:45Il dit, François Bayrou, c'est un compagnon de route.
01:48Bon, trublion de route serait plus juste.
01:51Évidemment, Emmanuel Macron a été élu grâce à François Bayrou.
01:55Si François Bayrou ne s'était pas retiré en février 2017,
01:58l'histoire politique aurait été très différente.
02:00Mais il faut se rappeler un peu de ce qui s'est passé depuis.
02:02Le Palois, depuis 2017, a été la mauvaise conscience de la Macronie.
02:08Il n'a pas hésité à crier à la trahison
02:11parce que la proportionnelle n'avait pas adoptée.
02:13Il a critiqué le pouvoir au moment des Gilets jaunes,
02:16qui était un moment de crise.
02:17Il a critiqué Elisabeth Borne, qui a fait usage du 49-3.
02:21Il a critiqué la réforme des retraites.
02:22Il a qualifié de dérive technocratique
02:25la nomination de Gabriel Attal à Matignon.
02:28Il a aussi critiqué la dérive droitière
02:30quand c'était son prédécesseur.
02:34Vous le voyez franchement tenir jusqu'en 2027,
02:37François Bayrou ?
02:38C'est ce qu'il dit Emmanuel Macron.
02:41Il a un plan lucide et courageux.
02:42Il peut tenir jusqu'en 2027.
02:45On est de l'ordre de la possibilité.
02:47Ce n'est vraiment pas le scénario favori.
02:48Pourquoi ?
02:48Parce qu'en fait, François Bayrou avait un pari stratégique.
02:52Il s'est dit,
02:53on va faire 44 milliards d'euros d'économie.
02:57On va finalement purger les comptes publics
03:01de décennies de dérapages incontrôlés.
03:03C'est sa marotte depuis 2007,
03:05de sa campagne présidentielle de 2007.
03:07Et paradoxalement,
03:08la situation politique pouvait lui offrir
03:11une opportunité incroyable de le faire.
03:13Pourquoi ?
03:14Parce que Emmanuel Macron ne peut pas se représenter
03:15à la présidentielle.
03:17Constitution oblige.
03:18Et vous avez tous les présidentiables,
03:19quel que soit le parti,
03:20RN compris,
03:21qui pourraient avoir intérêt
03:23à ce que les écuries d'OGIAS financières
03:26soient nettoyées avant
03:27qu'elles accèdent à l'Elysée.
03:29Parce que si ce n'est pas fait,
03:31tous, Marine Le Pen compris.
03:32Exactement.
03:33Sauf que le problème,
03:34c'est que la copie présentée par François Bayrou
03:35ne satisfait personne.
03:39Pourquoi ?
03:39Parce qu'il y a énormément de baisse
03:41dans les services publics.
03:42Donc la gauche veut censurer.
03:44Et il y a également des hausses d'impôts
03:46et de taxes déguisées.
03:47C'est les deux jours fériés en moins.
03:49C'est évidemment cette année blanche
03:53fiscale et sociale.
03:55Et si vous voulez,
03:56ça, le Rassemblement national ne peut pas.
03:57Or, pour survivre,
03:59François Bayrou a besoin,
04:00si ce n'est du soutien,
04:01au moins de la bienveillance
04:02ou du PS ou du RN.
04:04Aujourd'hui, il ne l'a pas.
04:05Donc il risque d'avoir une destinée
04:06comme Michel Barnier.
04:08Christophe Marion,
04:08député en sang pour la République
04:09du Loire-et-Cher.
04:11Ce que dit Emmanuel Macron,
04:13justement,
04:14que le plan d'économie budgétaire
04:15est lucide et courageux.
04:17Kamikaze ?
04:19Écoutez, au moins,
04:19on peut reconnaître à François Bayrou
04:21d'avoir placé au cœur du débat politique
04:23la question de la dette et du déficit.
04:25Parce qu'il n'y a encore pas si longtemps,
04:27Jean-Luc Mélenchon disait
04:29que c'est une vaste blague
04:30la question de la dette.
04:32C'est un chantage qu'on fait aux Français.
04:34Aujourd'hui,
04:34tout le monde s'accorde à dire
04:35qu'on a un sujet.
04:36Alors, sur la manière
04:37dont on répond
04:38à cette problématique-là,
04:40évidemment,
04:40il y a des sensibilités politiques
04:42qui s'expriment différemment,
04:43en se disant qu'il faut taxer
04:44plus l'un que l'autre,
04:46etc., etc.
04:46Mais au moins,
04:47il a replacé ce sujet
04:48au cœur du débat politique.
04:50Maintenant,
04:51Emmanuel Macron dit
04:52qu'en effet,
04:53c'est courageux,
04:54parce qu'en tous les cas,
04:55ça veut dire
04:55que ce n'est pas populaire.
04:57représenté ne sont pas populaires
04:59aujourd'hui.
05:00Et deux jours fériés,
05:00c'est assez sûr.
05:01Ce n'est pas populaire.
05:02Vous êtes pour vous ?
05:03Alors, moi,
05:04je ne suis pas favorable,
05:06et je me suis déjà exprimé
05:07sur BFM,
05:08à ces deux jours
05:09qui sont travaillés
05:10sans supplément de salaire.
05:12Ça complique la tâche
05:12de votre Premier ministre.
05:14Mais ça complique la tâche
05:14parce qu'il a annoncé
05:15des choses en juillet.
05:16Il faudrait savoir.
05:17Le Président dit
05:18que c'est lucide et courageux.
05:19Je ne suis pas d'accord.
05:20Et vous êtes dans la majorité.
05:21Heureusement que nous avons
05:23un débat parlementaire
05:25qui va commencer à avoir lieu
05:26en septembre
05:27en commission des finances.
05:28Puis, dans l'hémicycle,
05:29si les choses étaient jouées
05:30en juillet,
05:31si les premiers ministres
05:31annonçaient en juillet
05:32le budget de l'année suivante,
05:34fermer le banc et voter,
05:35ça ne se passe pas comme ça.
05:36Aujourd'hui,
05:37on a des marges de négociation,
05:38des marges de compromis.
05:39En tous les cas,
05:40nous, on va se battre
05:40avec mon groupe politique.
05:42On va se battre
05:42pour faire en sorte
05:43que ces deux jours fériés
05:45qui pourraient ne plus être fériés
05:46induisent une augmentation de salaire
05:48au prorata de ces jours.
05:49Vous avez entendu
05:50du côté de la France Insoumise,
05:52on dit la censure.
05:52Sandrine Rousseau
05:53qui était il y a quelques minutes ici.
05:54La censure, en plus,
05:55ils soutiennent le mouvement
05:56du 10 septembre.
05:57On ne sait pas trop
05:57ce que ça va donner,
05:58ce fameux moment.
05:59Bloquons tout,
06:00qu'est-ce que vous en dites ?
06:00Mais ce que j'en dis,
06:01c'est que c'est les vieilles
06:03recettes révolutionnaires.
06:04Quand on est sûr
06:05de ne pas arriver au pouvoir
06:06par les urnes,
06:07parce que Jean-Luc Mélenchon
06:08sait très bien
06:08qu'il ne sera pas élu
06:10démocratiquement,
06:11eh bien,
06:11qu'est-ce qu'on fait ?
06:12On essaie de profiter
06:13d'un mouvement social
06:14pour prendre le pouvoir
06:15et instituer la 6ème République.
06:16Il est dans cet état d'esprit-là.
06:23C'est des ouvrières du textile
06:24qui manifestent
06:26à cause de la pénurie de pain.
06:27Eh bien,
06:28les politiques
06:29s'en sont très vite emparés
06:30pour mener une révolution politique.
06:31C'est ça que Jean-Luc Mélenchon
06:32veut faire.
06:33Il a raté avec les gilets jaunes.
06:35Il a toujours l'espoir
06:36un peu romantique.
06:37Alors moi,
06:37on peut être romantique à 20 ans.
06:38À 74 ans,
06:40c'est, à mon sens,
06:41un peu plus compliqué.
06:41Alors, nous sommes avec
06:42Béranger Cernon
06:42qui est député
06:43de la France Assoumise,
06:44nouveau Front populaire de l'Essonne.
06:46Donc, voilà.
06:47Vous voulez...
06:47Bonsoir, monsieur le député.
06:48Vous voulez essayer d'avoir
06:49par la rue
06:50ce que vous n'avez pas pu avoir
06:51par les urnes,
06:52d'où la volonté
06:52de soutenir le 10 septembre ?
06:55Non, je ne sais pas
06:55où c'est que
06:56vont chercher
06:57ça, ces politiques-là.
07:00Il y a une réalité
07:00aujourd'hui
07:01qui se passe dans le pays.
07:02C'est qu'on a décidé
07:02de s'attaquer
07:03aux plus fragiles,
07:04de s'attaquer
07:04aux travailleurs,
07:06aux salariés,
07:07alors que certains
07:08s'en mettent plein les poches
07:09et qui sont finalement
07:11exonérés de tout effort.
07:13On nous parle,
07:14par exemple,
07:14alors des deux jours fériés,
07:15bon, c'est une chose,
07:16mais il y a plein d'autres mesures
07:17qui sont absolument catastrophiques
07:19et qui sont antisociales
07:20dans leur ensemble.
07:22Mais, par exemple,
07:23sur les jours fériés,
07:24on nous parle
07:24d'à peu près 4 milliards
07:25qui seraient récupérés
07:27si jamais
07:27cette mesure passait.
07:29Bizarrement,
07:30ça correspond exactement
07:31à ce qui a été supprimé
07:32lors de la suppression
07:33de l'ISF.
07:34Est-ce que, par exemple,
07:35on ne pourrait pas
07:35plutôt annoncer
07:36la remise en place
07:37de cette ISF
07:37plutôt que de vouloir
07:39absolument mettre en place
07:41ces deux jours fériés
07:42en moins ?
07:42Vous voyez,
07:43c'est plein de petites annonces
07:44comme ça
07:44qui sont faites
07:45les unes après les autres.
07:45Dans tous les cas,
07:46pour vous,
07:46c'est censure.
07:47C'est la censure.
07:48Ce que regrette Emmanuel Macron
07:50parce que le président
07:50de la République
07:51dit qu'attention
07:51à l'instabilité politique.
07:53Ne faites pas
07:54de coups politiques.
07:55Discutez entre formations.
07:57Oui, mais Emmanuel Macron,
07:59il est bien gentil,
07:59mais celui qui crée
08:00du désordre,
08:01qui crée de la déstabilité politique,
08:05c'est bien lui
08:06à travers cette réforme,
08:08à travers sa dissolution
08:10de l'Assemblée nationale
08:10et à travers aussi
08:12le non-respect des urnes
08:13parce qu'on a tendance
08:13un peu à oublier
08:14quand même d'où
08:15on en est arrivé
08:15à ce résultat-là.
08:16Comment est arrivé Bayrou
08:18finalement en tant
08:18que Premier ministre ?
08:19Il y a eu des élections,
08:20je le rappelle,
08:21en 2024
08:22avec un résultat
08:23qui n'a pas été respecté.
08:24On a mis
08:25M. Michel Barnier
08:26qui a été censuré.
08:28Derrière,
08:28on a eu François Bayrou
08:29qui a été sauvé
08:30à plusieurs reprises,
08:31notamment par le Rassemblement
08:32national
08:33parce que le système
08:33a besoin d'une béquille
08:34et c'est aujourd'hui
08:35le Rassemblement national.
08:36Eh bien aujourd'hui,
08:37on envoie les résultats
08:38avec un Bayrou
08:39qui est absolument
08:39en roue libre,
08:40complet
08:40et qui nous sort
08:41tout un tas de mesures
08:42qui sont absolument
08:43démagogues,
08:44qui sont populistes
08:45et qui clairement
08:46ne régleront absolument rien
08:48si c'est de mettre
08:49encore un peu plus
08:49les gens dans la précarité.
08:50Cela dit,
08:51vous aurez besoin
08:52du Rassemblement national
08:53si vous voulez faire chuter
08:54François Bayrou aussi,
08:55M. le député.
08:57Après le Rassemblement national,
08:58ils feront ce qu'ils ont à faire.
09:00Nous, on n'a pas besoin d'eux.
09:01Nous, on sait très bien
09:02ce qu'on a à faire.
09:03On est investis
09:04pour la réussite
09:05de l'action du 10 septembre
09:06parce que quand on dit
09:07bloquons tout,
09:08c'est bien joli de le dire
09:08mais vous savez,
09:10moi je suis un ancien syndicaliste
09:11et comme on dit,
09:12pour dire grève générale,
09:13il ne s'agit pas d'appuyer
09:13sur le bouton
09:14et tout le monde
09:14se met en grève.
09:15Pour bloquer le pays,
09:16c'est pareil,
09:16ça se construit,
09:17ça se travaille
09:17et ce qu'on est en train
09:18de faire avec les gens
09:20sur le terrain.
09:21Qu'est-ce que vous en pensez
09:21M. le député justement,
09:23Marion,
09:24de ce mouvement
09:25qui a l'air de poindre ?
09:25On verra ce que ça donne.
09:27C'est très fragile
09:28pour le moment
09:29mais de ce 10 septembre,
09:30bloquons tout.
09:31Que soutiennent
09:31Jean-Luc Mélenchon,
09:32M. le député Cernon,
09:33Sandrine Rousseau,
09:34la CGT,
09:35Chimie je crois aussi ?
09:36Exactement,
09:36c'est-à-dire que c'est
09:37un mouvement
09:37qui est plutôt né
09:38a priori aujourd'hui
09:40du côté,
09:41au mois de juillet,
09:41du côté des souverainistes,
09:43des partisans du Frexit,
09:45donc plutôt
09:46à la droite de la droite
09:47et là on voit bien
09:48une tentative
09:49de LFI.
09:51C'est un peu
09:52la question de la censure.
09:54Moi je serais favorable
09:54à une censure
09:55où on oblige
09:56les censeurs
09:57à proposer
09:58un gouvernement alternatif.
09:59Ça me ferait quand même
10:00sourire de voir
10:01Jean-Luc Mélenchon
10:01rencontrer Marine Le Pen
10:02pour essayer de construire
10:04un gouvernement alternatif.
10:05Ça,
10:05ce serait responsable.
10:07Je pense qu'appeler
10:08à manifester
10:09et à mettre
10:10dans un même sac
10:11des gens
10:11qui sont plutôt proches
10:13de l'extrême droite
10:13et puis l'extrême gauche
10:15qui elle part un peu
10:17à la suite
10:18pour essayer
10:19de récupérer le mouvement,
10:20je serais partisan
10:21de leur demander
10:21quelles sont les mesures
10:23sur lesquelles ils sont d'accord.
10:24Et je pense qu'on pourrait
10:25avoir des surprises.
10:26Il y a des chances
10:26qu'il tombe quand même
10:27le gouvernement Bayrou
10:28si on regarde
10:29le scénario de la rentrée.
10:31De toute façon,
10:31ce scénario,
10:32c'est le scénario
10:33archi-favori.
10:34C'est mathématique,
10:35c'est arithmétique
10:36vu la fracturation politique
10:37au sein de l'hémicycle,
10:38si vous voulez.
10:39François Bayrou
10:40a besoin
10:40pour se sauver
10:41entre guillemets
10:42si ce n'est du soutien
10:44en tout cas
10:44de la bienveillance
10:45ou du PS
10:46ou du Rassemblement National
10:48et pour l'instant,
10:49ces deux forces lui promettent
10:50une motion de censure.
10:51Évidemment,
10:52il va y avoir des discussions,
10:53mais en l'État,
10:53la copie n'est pas acceptée.
10:55Pour revenir sur ce mouvement
10:56du 10 septembre,
10:58vous avez raison,
11:00c'est parti en fait
11:01d'un patron de bar associatif
11:03à Morbec,
11:04à la frontière avec la Belgique,
11:06qui était en effet
11:07plutôt d'obédience souverainiste
11:08pro-FREXIT.
11:09Mais après l'annonce
11:10des premières lignes
11:11du budget Bayrou,
11:12ça a complètement échappé
11:13à son créateur.
11:16Et on voit
11:17des revendications
11:18très hétérogènes,
11:20toutes anti-élite,
11:21ça c'est vrai,
11:22mais en revanche,
11:23vous avez beaucoup
11:24de revendications
11:24anti-fiscales,
11:25un peu de type poujadiste,
11:27vous avez des revendications
11:28environnementales
11:29et vous avez des revendications
11:31de grève générale
11:33de type marxiste,
11:35finalement.
11:36Et évidemment,
11:37les services de l'État
11:38regardent ça
11:39avec beaucoup,
11:40beaucoup de rigueur
11:41et essayent de voir aussi
11:43s'il n'y a pas...
11:43Nous sommes très attentifs,
11:44c'est ce qu'on dit
11:44du côté de Matignon.
11:46Oui, alors les services de l'État
11:46sont en train de regarder
11:47tout, évidemment,
11:48ce qui est assez logique,
11:49les différents messages
11:52et ils vont regarder aussi
11:52s'il n'y a pas d'ingérence
11:53étrangère.
11:54Vu le contexte géopolitique,
11:55ce n'est pas anodin.
11:56Ce n'est pas impossible.
11:56Mais ce qui est intéressant
11:57pour revenir au soutien
11:58de Jean-Luc Mélenchon,
11:59il n'est pas aussi
12:01complètement impossible
12:03que ce soutien
12:05de Jean-Luc Mélenchon
12:05a été contre-productif.
12:07Pourquoi ?
12:07Puisque ce mouvement
12:08est hétérogène,
12:09vous avez tout un tas
12:10de personnes,
12:11notamment les fondateurs
12:11qui sont souverainistes pro-FREXIT
12:13qui ne veulent absolument pas
12:15ni de près ni de loin
12:16d'être associés
12:17à des gens de la France insoumise.
12:18Et il y a des gens,
12:19et c'est là le parallèle
12:19avec les Gilets jaunes,
12:20c'est un mouvement
12:21qui est né hors syndicat,
12:24hors parti politique
12:24et qui refuseront en bloc
12:26d'être récupérés
12:27par un parti
12:28qui épusait la France insoumise.
12:29Le scénario pour vous,
12:31monsieur le député Cernon,
12:32c'est le 10 septembre,
12:34la mobilisation
12:35la plus large possible
12:36et ensuite la censure
12:37de François Bayrou
12:38quand arrivera le budget
12:39en octobre,
12:40c'est ça ?
12:40– Vous savez,
12:42je pense que bien malin
12:43serait celui qui serait capable
12:44de dire ce qui va se passer
12:45après le 10 septembre.
12:46La reprise à l'Assemblée nationale,
12:48c'est le 22 septembre,
12:49il va se passer quand même
12:50un certain nombre de jours.
12:52Donc tout peut arriver
12:53et très clairement,
12:54il ne s'agit pas aujourd'hui
12:55de récupération politique
12:56ou de récupération du mouvement
12:58ou de je ne sais quoi.
12:59Il s'agit de construire
13:00des rendications
13:00qui correspondent à ce que veulent
13:02les gens
13:02et à la souffrance
13:04que fait produire
13:05la politique actuelle
13:07menée par ce gouvernement
13:08et notamment par des élites
13:09qui sont complètement
13:10déconnectées de la réalité.
13:11Aujourd'hui,
13:12ça a été dit,
13:13il y a une volonté
13:14en effet de dégagisme
13:15parce qu'aujourd'hui,
13:16cette politique,
13:17on a l'impression
13:17qu'ils ne comprennent rien
13:18et qu'ils finalement
13:19sont complètement...
13:21Voilà, tout ça.
13:22– Merci,
13:22merci à vous,
13:23merci messieurs les députés.
13:25La rentrée s'annonce animée.
13:27Merci beaucoup.
13:27Merci.
13:28Merci.
13:29Merci.
13:30Merci.
13:31Merci.
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