Julien Dray : «Les laboratoires préfèrent vendre leurs médicaments ailleurs qu'en France»

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Dans l'Heure des Pros 2 été, sur CNEWS, l'ancien député Julien Dray revient sur la hausse des franchises médicales et les nombreuses pénuries qui touchent la France : «Les laboratoires préfèrent vendre leurs médicaments ailleurs qu'en France».

Transcript

00:00Vous vous souvenez de ce monstre du Loch Ness ?

00:03Parce que ça fait 15 ans qu'on en parle,

00:05on disait qu'on allait arrêter la vente des boîtes de médicaments

00:09et qu'on allait donner les doses qu'on avait besoin,

00:11avec des ministres qui, je crois, même s'étaient engagés,

00:14disons, dans les deux ans à venir, la révolution va avoir lieu, etc.

00:17Vous avez remarqué qu'elle n'a jamais eu lieu.

00:19Elle n'a jamais eu lieu parce que les laboratoires n'ont jamais voulu cela.

00:23Et vous vous retrouvez dans une situation, effectivement,

00:25où, vous disiez vos interlocuteurs,

00:27et les grands gagnants dans l'affaire, c'est les laboratoires,

00:30avec beaucoup de problèmes qui sont posés désormais.

00:32Parce que les laboratoires, ils choisissent quand et où ils produisent.

00:36Vous avez aujourd'hui dans le plan de pharmacie française

00:38des pénuries de médicaments, pas parce qu'ils ne les fabriquent pas,

00:41mais parce qu'ils préfèrent gagner de l'argent les vendant ailleurs

00:43où ils sont mieux remboursés qu'en France.

00:45Le Doliprane, par exemple, en étant un exemple,

00:47mais il n'y a pas que le Doliprane, toute une série de médicaments.

00:49Ça veut dire que la question qui est posée,

00:50c'est quand même la question du retour d'une industrie nationale de production.

00:54C'était un des engagements de l'après-Covid.

00:57Il s'est rendu compte qu'il fallait.

00:58On ne l'a toujours pas, on se retrouve.

01:00Et on se retrouve aujourd'hui avec...

01:02Vous savez, je vais vous donner un exemple que je connais bien.

01:05Vous allez comprendre pourquoi.

01:07Maintenant, la mode, c'est les médicaments qu'il faut maigrir.

01:10Ça s'appelle le GLP-1.

01:12Je n'ai fait aucune remarque.

01:13Oui, mais moi, j'assume.

01:15Non, vous regardez ce qu'ils sont, c'est ça.

01:17La mode, c'est le GLP-1.

01:19Le GLP-1, c'est l'Ozampic.

01:20C'est tous les médicaments qui vont à l'aise.

01:22La Ouigovie, etc.

01:23Qui sont maintenant des médicaments qui sont devenus des médications.

01:26Et ils sont extrêmement chers.

01:29Extrêmement chers, extrêmement coûteux.

01:30On pourrait arriver à avoir une production nationale beaucoup moins coûteuse.

01:33Et ce serait même œuvre utile.

01:35Parce qu'on sait que ces médicaments, notamment en termes de prévention, sont très utiles.

01:38Et pour éviter les arrêts cardiaques, c'est comme ça.

01:40Il y a donc une démarche.

01:41Et la démarche, ça veut dire s'affronter au grand laboratoire.

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