- il y a 4 mois
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00:00Hier à 17h, une nouvelle chaîne YouTube a vu le jour. Elle s'appelle FB Direct, FB pour François Bayrou.
00:06Le Premier ministre a en effet décidé de lancer une série de vidéos à la suite de la présentation des contours du prochain budget le 15 juillet dernier.
00:13Il souhaite expliquer les questions de budget aux Français de manière directe et les Français pourront lui envoyer des messages dès la semaine prochaine.
00:21La première vidéo a été publiée hier à 17h, elle dure 8 minutes.
00:24Le Premier ministre a présenté les grandes lignes de FB Direct et il a rappelé la nécessité de désendetter le pays.
00:30Je vous propose d'écouter un extrait.
00:32Entre les efforts qu'on choisit et les sacrifices qu'on subit, c'est là qu'est aujourd'hui la question qui va se poser à chacun des Français.
00:42C'est pourquoi je voudrais, pendant les semaines qui viennent, échanger avec vous sur ce sujet, partager avec vous ce qu'on appelle les contraintes,
00:51c'est-à-dire la nécessité qui est devant nous, qui pèse sur nos épaules et que nous ne pouvons pas mettre de côté.
01:00Tous les responsables partent en vacances, bien mérités, ce que je ne ferai pas.
01:06Parce que les jours que nous allons vivre pendant ces semaines du mois d'août et du début du mois de septembre,
01:13ces jours sont absolument cruciaux.
01:16C'est le moment où tout va se jouer.
01:18Pour en parler, on accueille William Tay, politologue et président du Think Tank, le millénaire.
01:22Bonjour William Tay, merci d'être avec nous sur Europe 1.
01:25Que vous inspire cette vidéo publiée sur YouTube par François Bayrou en plein cœur du mois d'août en plus ?
01:30C'était assez étonnant parce qu'on n'attend pas François Bayrou sur ce registre.
01:34Mais de toute façon, il n'a pas le choix.
01:36Quand vous êtes dos au mur et vous êtes au bord du précipice, quand vous avez besoin de vous sauver, vous n'avez pas le choix.
01:40Parce que qu'est-ce qui se passe pour François Bayrou ?
01:41Si François Bayrou continue cette direction au vu de ses enquêtes d'opinion,
01:44parce qu'il faut quand même le rappeler, le Premier ministre le plus impopulaire de l'histoire de la Ve République,
01:48qu'il est actuellement sous la menace d'une motion de censure à la rentrée,
01:51vraisemblablement, certes, il ne part pas en vacances,
01:54mais il pourrait très bien être en vacances à partir d'octobre prochain ou de novembre prochain.
01:57C'est la chose la plus probable aujourd'hui, c'est-à-dire qu'il va se faire censurer si rien ne change.
02:01Et donc, il a besoin d'avoir tous les atouts pour, comme il le dit, reprendre son destin en main.
02:04Qu'est-ce qu'il doit faire ? Il doit faire deux choses.
02:06Il doit convaincre les Français de dire qu'il vaut mieux adopter un mauvais budget, donc le sien,
02:09plutôt que de ne pas avoir budget du tout, c'est la rhétorique qu'il a employée au début d'année,
02:13lorsqu'il a dit que s'il y avait une censure, on ne pourrait plus payer les fonctionnaires,
02:17les impôts vont augmenter, et puis que la France serait dans la même situation que la Grèce.
02:20Autre paramètre aussi, c'est qu'en fait sa cible est beaucoup plus restreinte,
02:23c'est qu'il doit convaincre les députés et les électeurs socialistes,
02:26ainsi que les députés et les électeurs du Rassemblement national,
02:29à choisir de ne pas voter la motion de censure,
02:31en se disant que les députés ne changeront pas d'avis.
02:34De toute façon, il a essayé pendant plusieurs mois de les convaincre,
02:37donc en fait il essaie de s'adresser directement aux électeurs
02:39pour que les électeurs, une fois que les députés vont rentrer de vacances,
02:42vont dire, bon certes, François Bayrou n'est pas le premier ministre le plus fantastique
02:44de l'histoire de la Ve République,
02:46mais ce budget n'est pas si mauvais que ça,
02:49donc faites-le adopter,
02:50ou ne votez pas la motion de censure,
02:52parce que comme ça, au moins, on n'aura pas d'instabilité politique.
02:55D'accord pour les objectifs, mais comment vous interprétez cette initiative ?
02:57Est-ce que c'est un geste démocratique,
02:59un acte de pédagogie,
03:00ou un retour médiatique soigneusement orchestré ?
03:03Alors, c'est assez paradoxal,
03:05parce que moi, la première fois que j'ai entendu ça,
03:06je me suis dit, c'est étonnant,
03:07mais dans le même temps, je me rappelle que
03:10les anciens conseillers de communication,
03:11qui étaient considérés comme les meilleurs de François Mitterrand,
03:13avaient expliqué une règle lorsque Mitterrand était au bout du gouffre,
03:16il avait dit, à chaque fois que vous êtes dans une situation difficile,
03:19il vaut mieux aller dans l'endroit où vous êtes le plus mauvais,
03:21ou que les Français ne vous attendent pas du tout.
03:23Donc, ils avaient choisi à l'époque pour François Mitterrand
03:24la question agricole, et notamment, il avait envoyé dans une ferme,
03:26alors qu'on n'attendait pas un président socialiste,
03:28aller voir des agriculteurs qui étaient réputés votants à droite.
03:31Donc là, il va dans un endroit où, en fait,
03:33les gens ne s'attendent pas de lui,
03:34il est le premier ministre le plus âgé de l'histoire,
03:36il vise un public qui est plutôt jeune, plutôt sur YouTube,
03:39il vise dans une démarche qui est plutôt directe,
03:40alors qu'il incarne plutôt l'ancien monde,
03:42c'est-à-dire un rapport avec les corps intermédiaires,
03:44avec les médias, avec les syndicats, etc.
03:46Donc, ce n'était pas mauvais.
03:47La difficulté qu'il a, et je pense qu'il doit rectifier le tir
03:49à partir de la semaine prochaine,
03:51c'est qu'il a abandonné un pan qui est essentiel,
03:53et qui est le plus important lorsque vous êtes sur les réseaux sociaux,
03:55c'est d'avoir le principe d'ouverture,
03:56c'est de dialoguer directement avec les gens, sans filtre,
03:59mais quand vous supprimez l'espace commentaire,
04:04mais je pense que le premier point, c'était de dire,
04:06je crée ça, je crée un certain engouement,
04:09ou une certaine attente,
04:10ou un certain public pour ma vidéo,
04:14et puis ensuite, après, pour les prochaines,
04:15je pourrais aller en contact avec les gens,
04:17et ça permettra de faire émerger certains sujets,
04:19parce que vous avez des sujets de préoccupation qui ne sont pas pareils,
04:21par exemple, vous êtes journaliste,
04:23vous avez des préoccupations de journaliste,
04:25d'autres personnes sont politiques,
04:26ils ont des préoccupations qui relèvent de leur catégorie politique
04:28ou de leur sensibilité politique,
04:30mais peut-être qu'en dialoguant directement avec les Français,
04:31d'autres sujets vont émerger,
04:33les problèmes d'énergie, les factures d'électricité,
04:35ou même des problèmes plus quotidiens,
04:37sur les questions de tickets-restaurants, etc.,
04:39qui pourront émerger,
04:41et qui pourront prendre la place des attentes
04:43qu'ont les députés PS et Rassemblement National.
04:45Si aujourd'hui, vous demandez à un député PS,
04:47quelles sont ses attentes ?
04:47Ils vont dire, il faut taxer les riches,
04:49comme si on ne payait pas assez d'impôts,
04:50ils vont dire qu'il faut taxer davantage,
04:51et il faut accueillir plus de gens.
04:53Les députés du Rassemblement National vont dire
04:55qu'il faut restreindre les droits concernant les immigrés.
04:58Peut-être qu'en faisant ce type de dialogue,
05:00on va remplacer le débat budgétaire
05:02qui aurait lieu à la rentrée
05:03par celui qui va être imposé
05:04par les gens qui vont dialoguer avec François Bayrou.
05:06Justement, il propose aux Français
05:07d'envoyer des messages et d'interagir.
05:09Est-ce que c'est vraiment utile ?
05:10Est-ce que ce n'est pas juste de la com ?
05:11Parce que je ne pense pas
05:13qu'un citoyen lambda puisse influencer
05:15le budget avec un commentaire sur YouTube.
05:17On est d'accord ?
05:17Non, mais je pense que
05:19la chose qui m'a marqué,
05:20c'est que l'année dernière,
05:21au moment de l'adoption du budget,
05:23par Michel Barnier,
05:24lorsque Michel Barnier avait répété
05:25à longueur de temps
05:26qu'il y avait un problème de dette,
05:27qu'il y avait un problème...
05:28En fait, que la dette,
05:30c'était un impôt pour les générations futures
05:31et qu'en fait,
05:32on laissait financer notre train de vie
05:34parce que sur les 1 000 milliards d'euros de dette,
05:36la plupart, c'est des trains de vie de l'État.
05:38C'est les dépenses des retraites des fonctionnaires
05:39qui représentent 40%, je crois,
05:41des 1 000 milliards d'euros de dette de Macron.
05:43Ça représente 400 milliards d'euros
05:44sur les 1 000 milliards.
05:45Mais en fait, il avait expliqué
05:46que la dette, c'était comme si
05:47vous financez votre train de vie
05:48comme grands-parents
05:50à vos enfants ou à petits-enfants.
05:51Donc, en fait, c'est un fardeau
05:52que vous leur laissez.
05:53Et bien, dans les enquêtes d'opinion,
05:55alors que les préoccupations,
05:57c'était l'écologie,
05:57le pouvoir d'achat et la sécurité,
05:59la dette et le déficit public
06:02étaient passés en deuxième ou troisième priorité
06:03alors que les gens disaient habituellement
06:05que c'était un sujet
06:05qui ne préoccupait pas les gens.
06:06Là, je pense que l'objectif de François Bayrou,
06:08c'est de se dire
06:09quand je discute avec le Parti Socialiste,
06:11il me donne toujours les mêmes thèmes.
06:13Quand je discute avec les députés
06:14Rassemblements Nationales,
06:15il me donne toujours les mêmes thèmes.
06:17J'ai besoin,
06:18pour que l'opinion publique change,
06:20à minima,
06:20soit qu'il change d'avis,
06:21mais c'est peu probable
06:22que les thèmes qui sont inclus
06:23dans le débat budgétaire
06:24sont complètement différents.
06:26Là, actuellement,
06:27lorsque vous interrogez les Français,
06:28c'est on va nous faire les poches,
06:31on va nous demander
06:31des impôts supplémentaires,
06:33vous nous demandez des efforts supplémentaires
06:34alors que mon voisin
06:35n'aura pas forcément
06:36d'efforts supplémentaires à faire
06:38et donc, forcément,
06:39le budget est impopulaire.
06:40Mais si les thèmes commencent à changer
06:43et que petit à petit,
06:44des préoccupations nouvelles
06:45commencent à émerger,
06:46ça lui donnera éventuellement
06:48des effets de levier supplémentaires.
06:49Par exemple, je prends deux points
06:50qui sont très simples.
06:51Le 10 septembre,
06:52apparemment,
06:52il y aura une marche
06:53contre les impôts.
06:56Si cette marche commence
06:57à prendre de l'ampleur,
06:58François Bayrou
06:59pourra aller voir
06:59les députés des socialistes
07:00en disant
07:01« vous me demandez
07:01d'augmenter les impôts »
07:03mais dans le même temps,
07:03vous avez une jacquerie fiscale,
07:05une révolution fiscale
07:06parce que les Français
07:06considèrent qu'ils payent
07:07déjà trop d'impôts,
07:08que 10% des Français
07:09payent 77% de l'impôt
07:10sur le revenu,
07:11qu'il n'y a que 50%
07:12des Français qui en payent
07:13donc on a augmenté les impôts
07:14et on raquette
07:15toujours les mêmes personnes,
07:16la classe moyenne
07:21c'est la question
07:22des factures d'électricité.
07:23Les factures d'électricité
07:24ont explosé
07:24notamment avec
07:25l'alignement de la TVA
07:26de 20%
07:27sur la question de l'abonnement.
07:29Peut-être que ça sera
07:29un sujet qui va émerger
07:30dans les préoccupations
07:31des électeurs
07:31du Rassemblement national
07:32et qui permettra
07:33à François Bayrou
07:33de dire
07:34« je ne vous donne pas
07:35ce que vous voulez
07:35sur d'autres sujets
07:36mais peut-être que
07:37je peux éviter la censure
07:39en vous donnant
07:39une concession sur l'électricité. »
07:41François Bayrou
07:41n'est pas la seule
07:42personnalité politique
07:43à s'adresser aux Français
07:44via YouTube.
07:45Je pense à Emmanuel Macron,
07:46Jordan Bardella,
07:47Jean-Luc Mélenchon
07:47ou François Ruffin
07:49pour ne citer qu'eux.
07:50Ça pose une question centrale.
07:51Est-ce que les réseaux sociaux
07:52peuvent vraiment réconcilier
07:53les Français
07:54et la politique ?
07:55C'est faisable ?
07:56Alors,
07:57quand on regarde
07:58les différents points,
07:59nous on avait regardé
08:00les différentes campagnes,
08:01les réseaux sociaux
08:02ont surtout un impact
08:02aux Etats-Unis.
08:03Ça veut dire qu'aux Etats-Unis,
08:04comme vous êtes sur un État fédéral
08:05qui est immense
08:06et qu'en fait,
08:07au-delà des chaînes nationales,
08:08vous avez surtout des chaînes par État,
08:09en fait,
08:10les réseaux sociaux
08:10vous permettent
08:11de parler à l'ensemble
08:12des Américains
08:12et parfois les réseaux sociaux
08:13sont tellement puissants
08:14que parfois ils vous servent
08:15à être plus puissants
08:16qu'un média.
08:17Par exemple,
08:17on prend l'exemple qui est connu,
08:18le compte Twitter de Donald Trump
08:20a plus de 100 millions d'abonnés,
08:21ses différentes vidéos
08:22font entre 10 et 50 millions de vues,
08:24donc c'est supérieur
08:25à n'importe quelle audience
08:26d'un média traditionnel.
08:27Par contre,
08:28en France,
08:28l'impact est beaucoup plus limité
08:29parce que quand vous regardez
08:30les meilleurs YouTubeurs,
08:31ils se situent plutôt
08:32à l'extrême gauche
08:33ou à la gauche
08:33de l'échelle politique,
08:34c'est plutôt Mélenchon
08:35et la France Insoumise,
08:36mais même dans le meilleur des cas,
08:38ils font maximum
08:38un million,
08:39un million et demi de vues
08:40et le nombre de vues sur YouTube
08:42n'est pas exactement le même
08:43que celui d'un média,
08:44donc ça ne remplace pas
08:45une grande chaîne
08:46de médias publics
08:47et encore moins
08:47un journal télévisé.
08:48Donc pour l'instant,
08:49les réseaux sociaux
08:49servent plutôt à parler
08:50à des clientèles spécifiques
08:52qui ne regardent plus
08:52les médias traditionnels
08:53plutôt qu'en fait
08:54à inverser le cours.
08:56L'autre impact
08:56des réseaux sociaux
08:57par contre qu'on a vu,
08:58c'est que comme
08:59les médias traditionnels
09:00n'ont plus forcément
09:01en raison des développements
09:02de la technologie
09:03de l'information
09:03autant de journalistes
09:05qu'avant,
09:05d'autres sujets
09:06de préoccupation émergent.
09:08Je prends des exemples,
09:08l'apparition de Twitter
09:10par exemple
09:11dans les médias publics
09:12a pu faire émerger
09:12des sujets de préoccupation
09:13notamment portant
09:14sur les faits divers,
09:15sur les faits d'actualité
09:16qui n'existaient pas avant
09:17et on a vu une rupture
09:18entre ce qui se passait
09:19dans les années 2010
09:19ou même maintenant
09:20par rapport à l'information
09:21qui était traitée
09:22dans les années 80 ou 90.
09:23Restez avec nous William Thé
09:24on va marquer une pause,
09:25on revient dans un instant,
09:26il est 11h15 sur Europe 1,
09:29Trina Magdine et vous.
09:30Europe 1, il est 11h17,
09:32retour de Trina Magdine
09:35William Thé.
09:36Appelez-nous,
09:36on vous attend
09:37au standard Europe 1
09:3801 80 20 39 21
09:41pour commenter la vidéo
09:42YouTube publiée hier
09:43par le Premier ministre
09:44François Bayrou.
09:45Oui, une chaîne
09:46qui a pour objectif
09:47d'échanger avec les Français
09:48et une première vidéo
09:49dans laquelle il parle
09:50de la dette de la France
09:51qui augmente de 5000 euros
09:53chaque seconde.
09:54Donc ça fait,
09:55si mes calculs sont bons,
09:56300 000 euros par minute.
09:58Donc le temps de la vidéo
09:58de François Bayrou
09:59qui dure 8 minutes,
10:00la dette française
10:01a augmenté de 2 400 000 euros.
10:03Le symbole est fort
10:04William Thé.
10:05Oui, ça veut dire
10:06que la dette explose,
10:08que le train de vie
10:09de l'État a explosé
10:10et qu'en fait,
10:11quand on regarde,
10:12en fait, il y a deux dettes.
10:13Il y a une dette
10:13qui peut être considérée
10:14comme bonne
10:15et une dette
10:15qui est plutôt mauvaise.
10:16C'est-à-dire que si
10:16vous avez de la dette,
10:17mais qu'au final,
10:18vous avez des écoles,
10:19vous avez des Airbus,
10:20vous avez des TGV
10:22qui fonctionnent
10:23et vous avez des Concordes,
10:24de toute façon,
10:24les Français se disent
10:25que c'est plutôt
10:25une bonne opération.
10:26Là, le problème
10:27que vous avez sur la dette,
10:28c'est que le principal
10:29coût de la dette
10:29est uniquement sur le train
10:31de vie de l'État,
10:31avec plusieurs chiffres
10:32qui sont marquants.
10:33Rien que sur les six
10:33premiers mois de l'année,
10:34l'État était à un déficit
10:36public de 100 milliards d'euros,
10:37c'est-à-dire que la dette
10:38a augmenté lors de la première
10:39année de 100 milliards d'euros.
10:41Deuxième point,
10:41moi, qui m'a marqué aussi,
10:42c'est que sur les 1000 milliards
10:43d'euros de dettes
10:44occasionnées par le Président
10:45de la République
10:45et par Emmanuel Macron,
10:46il y en a 400 milliards d'euros
10:47qui proviennent du régime
10:49de retraite des fonctionnaires
10:50et des régimes spéciaux.
10:51On ne peut pas dire
10:52que ce soit une dépense
10:53pour les investissements d'avenir
10:54vu que ce sont des gens
10:54qui partent à la retraite.
10:56Autre sujet qui est marquant
10:57aussi,
10:58c'est que lorsqu'on avait
10:59fait la dette
11:00pendant le Covid,
11:01c'était ça qui avait expliqué
11:02notamment que la dette
11:02avait explosé,
11:03et bien en fait,
11:04les pouvoirs publics
11:04avaient expliqué que c'était normal
11:06parce qu'il y avait
11:06la crise du Covid.
11:07Un chiffre qui est marquant,
11:08c'est que l'Allemagne
11:09va mettre 7 ans
11:10à rembourser sa dette Covid,
11:12l'Italie 26 ans
11:13et la France va mettre
11:1469 ans à rembourser
11:16sa dette Covid.
11:16C'est-à-dire que
11:17quand vous aurez des petits-enfants,
11:19ils seront toujours en train
11:19de rembourser la dette
11:20occasionnée par Bruno Le Maire
11:21et par Emmanuel Macron,
11:22ce qui quand même est marquant
11:23alors que les autres pays
11:23l'auront déjà remboursé
11:24depuis très longtemps.
11:2543,8 milliards d'euros
11:27d'économie à réaliser,
11:28ça va faire mal.
11:29Est-ce qu'on a déjà une idée
11:30des secteurs qui seront
11:31les plus impactés ?
11:32Oui, en fait,
11:33l'économie est fonctionnée
11:35par deux parties.
11:35Une partie sur les impôts
11:36qui reposent sur 14 milliards d'euros
11:38et une partie sur la baisse
11:39des dépenses de 30 milliards d'euros.
11:41Et en fait,
11:41en fonction des ministères,
11:42il y a des ministères
11:43qui sont préservés,
11:43c'est les ministères régaliens,
11:44donc intérieur, défense
11:46et éventuellement
11:47transition énergétique
11:48alors que tous les autres
11:49baissent ou sinon
11:50sont en stagnation.
11:51C'est un peu l'arrêt
11:52qu'AFX et François Bayron
11:52disant que la priorité
11:53c'était plutôt
11:54de réarmer le régalien.
11:55Pourquoi est-ce qu'il fait ça ?
11:56Parce qu'en fait,
11:56lorsque vous regardez
11:57le budget de l'État,
11:58en fait, l'État dépense
11:59neuf fois plus
12:00sur les dépenses sociales
12:01que sur les dépenses régaliennes.
12:03Ça veut dire qu'en fait,
12:04le budget de armée,
12:05sécurité et justice
12:07représente à peu près
12:0845-50 milliards d'euros
12:09alors que les dépenses
12:10de sécurité sociale
12:11représentent 600-700 milliards d'euros.
12:13Donc forcément,
12:14lorsque vous êtes
12:14beaucoup plus sur social
12:16alors que le nombre de pauvres
12:17continue à augmenter
12:18et dans le même temps
12:18vous avez des problèmes
12:19d'insécurité
12:20et des problèmes de gestion
12:21des flux migratoires,
12:22de toute façon,
12:23François Bayron se dit
12:23qu'il vaut mieux aller
12:24de ce côté-là.
12:25Et d'ailleurs,
12:25il l'a consacré
12:26en mettant plutôt
12:27des ministres forces
12:27sur les sujets régaliens
12:28comme Darmanin et Rétaillot
12:29plutôt que sur les sujets inverses.
12:31On a Gilles
12:31qui souhaitait réagir.
12:32Bonjour Gilles.
12:33Bonjour.
12:34Bienvenue sur Europe 1.
12:35Gilles, vous nous appelez d'où ?
12:37Je vous appelle de la Côte d'Opale.
12:39Très bien.
12:40Alors vous,
12:40vous avez vu cette vidéo aussi,
12:42j'imagine.
12:42Comment vous avez réagi ?
12:44Ben non,
12:44justement,
12:45je ne l'ai pas vue.
12:45Je suis désolé,
12:46mais j'en ai entendu parler.
12:48C'est le moins compliqué.
12:48Comme tout le monde.
12:49Mais bon,
12:50je ne regrette pas
12:50de ne pas l'avoir vue.
12:51De toute manière,
12:52vous savez,
12:53je vois François Bayrou
12:54mentir à la télé suffisamment
12:56pour ne pas aller regarder
12:57sur les réseaux sociaux
12:58là où on peut
12:59de temps en temps
13:00trouver un peu de vérité
13:01continuer à mentir.
13:04Donc,
13:04je ne vois pas l'intérêt.
13:06Donc,
13:07vous savez,
13:08François Bayrou,
13:10c'est une catastrophe.
13:12Vous savez,
13:12à partir du moment
13:13où vous êtes aux côtés
13:14d'Emmanuel Macron
13:15depuis le début,
13:16vous ne pouvez pas
13:17être crédible.
13:18Ce n'est pas possible.
13:20C'est contre-productif.
13:22C'est impossible.
13:22Moi,
13:23tous ceux,
13:23tous les politiques
13:24qui ont plus ou moins
13:26fricoté avec Emmanuel Macron,
13:28forcément,
13:29ils sont pour moi
13:31à côté de la plaque
13:31complètement.
13:32Donc,
13:33ce sont des menteurs
13:34obligatoirement.
13:34Gilles,
13:35est-ce que vous avez
13:36l'impression
13:37qu'on vous demande
13:37sans arrêt
13:37de faire des efforts
13:38pour réduire la dette ?
13:39Ah non,
13:39mais comment vous pouvez
13:42me dire,
13:43est-ce que vous avez
13:43l'impression ?
13:44C'est une évidence totale.
13:46Certains Français
13:46sont prêts
13:46à faire des efforts.
13:48Pardon ?
13:49Certains Français
13:49sont prêts
13:49à faire des efforts.
13:50Alors,
13:51voilà,
13:51je vais vous dire sincèrement,
13:54les 40 années
13:54qu'on est toujours
13:56en train de dire,
13:56ça fait 40 ans
13:57que ça dure,
13:57ça fait 40 ans
13:58qu'on a une classe politique
13:59qui nous marche dessus,
14:01c'est normal.
14:02C'est-à-dire tout à fait normal
14:03parce que les Français
14:04montrent à quel point
14:05ils sont bêtes.
14:07C'est pas compliqué.
14:08Je veux dire,
14:09il suffit de revoir
14:09la dernière élection
14:10que nous avons eue,
14:12le seul parti politique
14:14auquel on aurait pu,
14:16à la limite,
14:17ne avoir aucun doute
14:18sur le fait
14:19qu'ils allaient essayer
14:19de faire quelque chose
14:20parce qu'ils n'avaient pas
14:21le choix
14:21qu'ils étaient pris
14:22à la gorge,
14:23c'était le Rassemblement National.
14:25C'est-à-dire que
14:26s'ils ne réussissent pas,
14:28dans trois ans,
14:28ils ne sont plus là.
14:29donc voilà.
14:31Mais comme
14:32toute la classe politique,
14:34ceux qui sont là
14:34depuis 40 ans
14:35et qui continuent
14:36à être là,
14:36malgré leurs méfaits,
14:38se sont rendus compte
14:39qu'ils pouvaient
14:40éventuellement réussir,
14:42mais il ne fallait
14:42absolument pas
14:42qu'ils passent
14:43parce que sinon,
14:44c'est leur disparition
14:45à eux.
14:46Donc,
14:46et les Français,
14:47ils ont marché
14:47dans la combine,
14:48il suffit d'une semaine
14:49de désinformation,
14:51une semaine
14:51de front républicain,
14:53il ne faut pas grand-chose
14:54aux Français
14:55pour aller voter
14:56complètement à l'inverse
14:57de ce qu'ils avaient voté
14:58une semaine avant.
15:00Donc voilà,
15:01moi je dis
15:02que les Français
15:03sont totalement responsables
15:05de la classe politique
15:06qu'ils ont
15:06et ça ne changera pas.
15:08C'est clair,
15:09il n'y a aucun doute
15:10là-dessus,
15:11ça ne changera pas.
15:12Alors,
15:12aller demander,
15:13oser,
15:14vous vous rendez compte,
15:15ne serait-ce qu'oser
15:16aller demander aux Français
15:17de payer les dettes
15:18d'Emmanuel Macron
15:19parce que ce sont
15:20les dettes
15:21d'Emmanuel Macron.
15:22Je vous rappelle
15:23qu'avant même
15:23d'arriver au pouvoir,
15:25il a sacrifié
15:26en deux ans
15:27quatre des plus grands
15:29fleurons de l'industrie
15:30française.
15:31Je vous parle de l'Alstom,
15:32Asselor,
15:33Lafarge,
15:34etc.
15:36Depuis le temps,
15:36il y en a eu
15:37beaucoup plus,
15:38mais c'est une catastrophe.
15:40C'est-à-dire
15:41qu'il a détruit
15:41la France
15:42volontairement.
15:44Volontairement.
15:44parce qu'on ne peut pas dire
15:46que c'est le Mozart
15:47de la finance
15:48et d'aller vendre
15:49à l'Alstom
15:49la moitié de son prix
15:50pour aller racheter
15:51le double de son prix
15:52sans les brevets.
15:55Bien sûr,
15:56maintenant,
15:56on n'a plus les brevets.
15:58Si ça,
15:59le Mozart
16:00de la finance
16:00ne l'a pas fait exprès,
16:02je ne vois pas
16:02comment ça peut être autrement.
16:04C'est obligatoire.
16:05William Thay ?
16:06Je ne sais pas
16:06si c'est volontaire,
16:07mais en tout cas,
16:08ce qui est sûr,
16:08c'est qu'Emmanuel Macron
16:10apparaissait comme
16:11le Mozart de la finance
16:12avant 2017
16:13et avant son élection
16:14à la présidence de la République
16:15et qu'aujourd'hui,
16:16il apparaît plutôt
16:17comme le Madov
16:17des finances publiques.
16:18Ça veut dire qu'en fait,
16:19vous avez un problème essentiel,
16:20c'est qu'il devait en fait
16:21restaurer la crédibilité économique
16:22de la France
16:22et il l'a fait sur certains secteurs.
16:24L'attractivité,
16:25ça marche.
16:25L'emploi,
16:26ça ne marche pas si mal,
16:27mais en tout cas,
16:27ce n'est pas si mauvais que ça.
16:29Mais par contre,
16:29sur les chiffres portant
16:30sur les indicateurs publics,
16:31c'est plutôt catastrophique
16:32parce que la dette a augmenté,
16:33parce que les indicateurs
16:35concernant le déficit commercial
16:36sont mauvais,
16:37que la France a le plus grand
16:38déficit commercial de la zone euro,
16:39qu'on a le troisième
16:41plus grand taux de chômage
16:42de la zone euro également
16:43et qu'au final,
16:44il devait restaurer
16:45la crédibilité économique
16:45de la France
16:46et la France est plutôt
16:47dans le peloton de queue
16:48de l'Union européenne,
16:49notamment portant sur les indicateurs
16:51de déficit public
16:51et de dette publique.
16:52Ensuite,
16:53après,
16:53sur l'autre point
16:53que donne votre intervenant,
16:56Gilles,
16:57c'est qu'en fait,
16:57il y a une difficulté majeure,
16:58c'est que vous avez une partie
16:59des gens qui ne croient plus
17:00à la classe politique,
17:01qui ne croient plus
17:02à la capacité des politiques
17:03à pouvoir faire
17:04notamment des réformes nécessaires
17:05et ça se pose question
17:06parce qu'en fait,
17:07ça fait 50 ans
17:07qu'on n'a pas adopté
17:08un budget à l'équilibre,
17:09la dernière fois,
17:09c'était en 1974,
17:11alors que pourtant,
17:12quand on regarde
17:12la situation concrètement,
17:14quand on regarde
17:14la situation de la France,
17:15ce n'est pas aux Français
17:16de faire des efforts supplémentaires,
17:17c'est à l'État
17:18et c'est au pouvoir public
17:19de le faire
17:19avec des chiffres
17:20qui sont plutôt simples.
17:21Si la France dépensait autant
17:22que les autres pays
17:23de l'Union européenne,
17:25on pourrait baisser
17:26les dépenses publiques
17:26de 300 milliards d'euros,
17:27c'est-à-dire qu'on pourrait
17:28complètement supprimer
17:29l'impôt sur le revenu,
17:30donc c'est quand même
17:30assez conséquent
17:31et ça montre quand même
17:32qu'en fait,
17:33la France vit à peu près
17:34sur les mêmes remèdes
17:35depuis une quarantaine d'années,
17:36ça veut dire qu'on augmente
17:37toujours les dépenses publiques,
17:38on augmente toujours les impôts
17:39et ça peut poser question
17:41avec une chose
17:42qui m'a toujours marqué,
17:42ça veut dire qu'on n'a jamais
17:43autant dépensé,
17:44on n'a jamais autant prélevé
17:45que soit Emmanuel Macron
17:46et pourtant,
17:47vous avez un manque
17:48de services publics partout.
17:49Il vous manque des profs,
17:50il vous manque des policiers,
17:51il vous manque des gens
17:52dans la justice,
17:53il vous manque des gens
17:54également dans le personnel de santé
17:55et donc se pose une question
17:56et c'est la question
17:57que pose votre auditeur,
17:58c'est où passe l'argent
17:59et que font-ils
18:00de l'argent public ?
18:01Vraie question,
18:02Gilles,
18:02est-ce que vous trouvez
18:03que le sujet de la dette
18:04est suffisamment bien expliqué
18:06par les responsables politiques
18:07aujourd'hui
18:07et est-ce que le fait
18:08de l'expliquer sur Youtube
18:09va vous aider ?
18:11A moi ?
18:12Personnellement.
18:13Vous, je vous pose la question
18:14parce que vous êtes là
18:15mais de manière générale.
18:16Moi, vous savez,
18:19je sais depuis le début,
18:20depuis le début de Macron,
18:22c'est-à-dire depuis
18:23c'est la catastrophe chez Hollande,
18:26je sais que,
18:26au départ j'avais un doute
18:27mais après je sais que
18:29à partir du moment
18:30où François Hollande
18:31mène un combat
18:32contre la haute finance
18:33avant d'arriver
18:35comme président de la République,
18:36pour arriver
18:37comme président de la République
18:39et que le jour
18:39où il arrive aux fonctions,
18:41il prend le meilleur élément
18:43des Rothschild,
18:45à partir de ce moment-là,
18:47vous savez qu'il y a un loup,
18:48forcément.
18:49Et depuis ce temps-là,
18:51Emmanuel Macron
18:52n'a fait que travailler
18:53pour les Rothschild.
18:55Je ne vous reparle pas
18:56de l'Alfer-Astom
18:57mais si toutes les affaires,
18:59quand vous grattez un peu,
19:00vous arrivez tout le temps
19:01à retrouver les bénéficiaires,
19:03il y a du Rothschild.
19:04Partout, partout, partout, partout.
19:06Et en fait,
19:07en réalité,
19:08moi Emmanuel Macron,
19:09je suis persuadé de ça,
19:11est arrivé en 2012
19:12dans la vie politique française,
19:14mis là,
19:15exprès,
19:16par les Rothschild
19:17pour détruire la France,
19:20pour affaiblir la France
19:21au maximum,
19:22pour une raison simple,
19:23c'est que son projet à lui,
19:26son réel projet,
19:27pas celui qui disait
19:28c'est mon projet,
19:28non, non,
19:29le réel projet,
19:30c'est l'Europe.
19:32Dans tout défi,
19:33c'est de prendre la tête
19:34de l'Europe
19:34parce que c'est quelqu'un
19:35de très, très ambitieux
19:37que d'être président
19:38de la République,
19:38une fois, deux fois,
19:39ce n'est pas pour lui
19:40le Saint Graal.
19:41Le Saint Graal,
19:42ça a toujours été l'Europe.
19:44C'est l'Europe, bien sûr.
19:45Merci Gilles,
19:46on va devoir vous laisser.
19:47Merci beaucoup
19:47d'avoir été avec nous
19:49sur Europe 1
19:50et William Thay,
19:50vous restez également avec nous.
19:52Ça réagit, je crois,
19:53sur les commentaires
19:55sur la chaîne
19:55de François Bayrou.
19:56C'est ça,
19:57j'ai du mal
19:57sur les 4000 commentaires
19:58à en trouver un positif
19:59mais enfin,
20:00on en parlera dans un instant.
20:01Il est 11h28,
20:02c'est sûr.
20:03Europe 1,
20:04Trina Magdine et vous.
20:06Et nous sommes toujours
20:07avec William Thay,
20:08politologue
20:08et président
20:09du Think Tank
20:10Le Millénaire.
20:10Et on s'intéresse
20:11à la chaîne YouTube
20:12lancée hier
20:12par François Bayrou,
20:13ça s'appelle FB Direct
20:15et dans sa première vidéo
20:16diffusée à 17h,
20:18le Premier ministre
20:18parle de la dette de la France
20:19et demande encore
20:21aux Français
20:21de faire des efforts
20:23en plein mois d'août
20:24pendant les vacances
20:25mais les efforts
20:25sont toujours les mêmes
20:26qu'ils les font,
20:28non William Thay ?
20:28Est-ce que ça ne va pas
20:29provoquer encore plus
20:30de la colère ?
20:31Oui, effectivement,
20:32vous vous posez
20:32une bonne question
20:33parce qu'en fait,
20:33à chaque fois,
20:34c'est à peu près
20:34toujours la même chose
20:35qu'on voit,
20:36c'est qu'à chaque fois
20:37qu'on a un des problèmes
20:38budgétaires,
20:39la France a toujours
20:40une passion,
20:40c'est celle de l'impôt
20:41et qu'à chaque fois,
20:42on a à peu près
20:43le même remède,
20:43c'est-à-dire qu'on augmente
20:44davantage les impôts
20:45pour en fait masquer
20:46les échecs des pouvoirs publics
20:48ou des différents politiques
20:49qui sont passés.
20:50Or, il y a un problème majeur,
20:51c'est que si les hausses d'impôts
20:52étaient signe de prospérité,
20:54la France serait le pays
20:54le plus prospère du monde.
20:55Or, ce n'est pas actuellement
20:56le cas,
20:57on le voit bien,
20:58c'est que la France,
20:58progressivement,
20:59depuis qu'on a mis en place
21:00ce système,
21:00donc une augmentation
21:08et qui est plutôt marquant,
21:09c'est qu'avant l'arrivée
21:10au pouvoir de François Mitterrand
21:11en 1980,
21:12la France avait exactement
21:13le même PIB par habitant.
21:14Le PIB par habitant,
21:15c'est la richesse produite
21:16par chacun d'entre nous.
21:17C'est 12 000 dollars,
21:18on avait la même richesse
21:19que l'Allemagne
21:20et les Etats-Unis,
21:20c'est-à-dire qu'on était aussi riche
21:21qu'un Américain ou qu'un Allemand.
21:22Aujourd'hui,
21:23en 2023-2024,
21:25un Français produit
21:2646 000 dollars par tête,
21:27un Allemand,
21:28c'est 56 000,
21:28donc il gagne quand même
21:2910 000 dollars de plus que nous,
21:30et un Américain,
21:31c'est 80 000,
21:32donc les Américains gagnent
21:32deux fois plus que nous.
21:33Et quand vous regardez
21:34avec un autre chiffre simple,
21:36c'est que pour atteindre
21:36les 10 % de Français
21:37les plus riches,
21:38vous devez gagner
21:394 000 euros par mois,
21:40alors qu'un Américain moyen
21:41qui vit dans l'Arkansas,
21:42donc le salaire moyen
21:43en Arkansas,
21:44c'est 4 500 dollars.
21:45Donc ça montre quand même
21:46qu'il y a un certain déclassement
21:46et qui montre quand même
21:47qu'on s'est affaissé.
21:49Mais lorsque vous parlez également
21:50des dépenses,
21:52tant qu'on ne s'attaquera pas
21:53à un sujet qui est essentiel,
21:55qui est la dépense sociale,
21:56on n'y arrivera pas.
21:57Parce qu'aujourd'hui,
21:57les dépenses sociales
21:58regroupent 56 %
21:59des dépenses publiques
22:00et donc ça veut dire
22:01que sans les toucher
22:02aux dépenses sociales,
22:03vous ne pouvez pas en fait
22:04pouvoir réformer l'État
22:05parce qu'à chaque fois
22:05on fait toujours la même chose,
22:07on rabote d'un côté,
22:07on rabote de l'autre,
22:08mais ce n'est pas ça
22:09la grosse masse des dépenses.
22:10Pour attaquer
22:11la grande masse des dépenses,
22:12et ça pose quand même
22:12une question,
22:13c'est qu'en fait,
22:14on a augmenté
22:14les dépenses sociales
22:15pour en fait,
22:16c'est à peu près comme ça
22:17que ça se passe.
22:18Vous avez une colère,
22:19vous augmentez les impôts
22:20d'un côté,
22:20souvent sur les plus aisés
22:21et de l'autre côté,
22:22vous redistribuez
22:23parce que ça permet
22:24de calmer la fronde
22:25ou les éventuellement
22:26les mécontentements
22:27habituels.
22:28Mais cette augmentation
22:29de dépenses sociales
22:30fait qu'entre 90 et maintenant,
22:32on est passé 250 milliards
22:33d'euros de dépenses sociales
22:34à presque 800 milliards d'euros
22:36et pour autant,
22:37une question se pose,
22:38comment ça se fait
22:38qu'on a dépensé autant
22:39dans le social
22:40et que malgré tout,
22:41il y a de plus en plus
22:41de pauvres ?
22:42Donc, c'est quand même
22:43un point qui se pose
22:43en termes de gestion budgétaire.
22:44Et la colère des Français,
22:46on la ressent notamment
22:47dans les commentaires
22:47sous la vidéo
22:48de François Bayrou, Marion.
22:50Eh oui, écoutez,
22:50je n'abandonne pas
22:51mais j'ai beau chercher,
22:52j'ai du mal à trouver
22:53un commentaire positif
22:54sous les 4000 commentaires.
22:56Il y en a beaucoup
22:56qui s'attaquent d'ailleurs
22:57aux propres efforts
22:58que devrait faire le gouvernement.
22:59On peut lire du coup,
23:00M. Bayrou,
23:00vous allez travailler bénévolement
23:01et refuser de percevoir
23:02vos différentes retraites
23:03pour pouvoir relever le pays
23:04ou encore baisser déjà
23:06vos salaires
23:06et ceux des ministres
23:07et des députés.
23:08Vous allez voir,
23:08on va récupérer de l'argent.
23:09Ça, ça revient énormément.
23:10Énormément.
23:11Voilà, que tout le monde
23:11fasse des efforts.
23:12On sent un mécontentement
23:13et aussi de la part de Véronique,
23:14je crois,
23:15qui est avec nous.
23:15Bonjour, Véronique.
23:16Oui, bonjour.
23:17Oui, je pense la même chose que vous.
23:19C'est ce qui m'a interpellée
23:20ce matin
23:21parce que je trouve
23:23que c'est inadmissible.
23:24C'est bien de faire de la com'
23:25mais qui c'est qui paye la com' ?
23:26Là, il va y avoir
23:27un rencontre des gens
23:28mais ces déplacements,
23:29ce n'est pas gratuit.
23:30Donc, c'est encore des dépenses
23:32mais c'est pour nous faire avaler
23:33la couleuvre, c'est tout.
23:35Et dimanche,
23:36sur votre antenne,
23:37j'ai entendu qu'ils avaient aussi
23:39le sujet qui voulait
23:40enlever les 10% pour les impôts.
23:42Mon mari s'est dépêché
23:43et a calculé.
23:44Il dit, tu te rends compte,
23:45c'est encore 1600 euros de plus
23:46que je vais donner.
23:48J'ai dit,
23:48pour un dimanche,
23:49ça commence fort
23:50et là, ce matin,
23:51en même temps que j'entendais
23:52pour l'histoire des vidéos,
23:55j'ai dit, non,
23:55mais là, ils se moquent de nous.
23:56C'est pour qu'en fait,
23:57on est en vacances,
23:58on a un peu l'esprit,
23:59j'allais dire,
24:01un petit peu loin
24:02des efforts que l'on doit faire.
24:04On veut profiter
24:05et je pense qu'ils profitent
24:07de ce moment-là
24:07pour un peu endormir les gens.
24:10Mais lorsqu'ils vont
24:11se réveiller,
24:12ça va être dur,
24:13je vous le dis.
24:14Véronique,
24:14quels efforts vous accepteriez
24:16quand même de faire
24:16et quels efforts
24:17vous refuseriez de faire ?
24:20Alors, des efforts,
24:21je veux bien en faire
24:22parce que c'est normal,
24:24la situation est grave.
24:26Mais il faut aussi supprimer
24:28tout ce qui nous coûte très cher
24:30et que nous,
24:31les gens qui travaillons,
24:33il y a des efforts déjà
24:35qui sont faits.
24:36Donc, je veux dire,
24:36il faut voir
24:37où tout l'argent part
24:39et que c'est inutile.
24:40Est-ce que vous faites
24:42confiance à l'État
24:42pour gérer cette dette
24:43de manière responsable
24:45et équitable ?
24:47Non, en général,
24:49je ne suis pas confiée
24:50en l'État.
24:53Au moins,
24:53elle garde le sourire.
24:54Oui, c'est bien,
24:55c'est important.
24:57Non, non,
24:57pas du tout
24:58parce que là,
25:00c'est une catastrophe.
25:00Et quand vous entendez
25:02François Bayrou
25:03dire que la dette
25:03de la France
25:04augmente de 5 000 euros
25:05par seconde,
25:06comment vous réagissez ?
25:08Vous êtes inquiète ?
25:10Vous êtes en colère ?
25:12Les deux.
25:12Les deux.
25:14Parce que j'ai l'impression
25:14qu'ils se mentent de nous
25:15parce qu'est-ce qu'ils nous montrent ?
25:17C'est ça.
25:18Est-ce qu'on nous montre
25:19une image
25:20qu'ils font eux-mêmes
25:21des efforts ?
25:22Je n'ai pas l'impression.
25:22Merci Véronique
25:25en tout cas
25:25d'avoir été
25:26avec nous
25:27sur Europe 1
25:28et Bruno voulait aussi
25:29réagir.
25:30Bonjour Bruno.
25:31Oui, bonjour
25:32chère madame Trina Magdine.
25:33Comment allez-vous ?
25:34Écoutez, ça va très bien
25:35et vous ?
25:35Et bonjour en même temps
25:37à toute l'équipe.
25:38C'est gentil.
25:38Vous nous appelez d'où Bruno ?
25:40Des pays de la Loire.
25:41Très bien.
25:42Alors vous,
25:42qu'est-ce que vous en pensez ?
25:43Comment vous avez réagi
25:44avec cette vidéo
25:45de François Bayrou ?
25:46Alors, comment je réagir ?
25:47Alors,
25:49vous avez des choses à dire.
25:50Ah oui, oui, oui.
25:51Si on analyse la situation,
25:53bon, ça part d'un bon principe,
25:55à savoir que M. Bayrou
25:57vient donc de créer
25:58une chaîne pédagogique.
26:01Ni plus ni moins,
26:02puisque c'est sur YouTube,
26:03il fait de la pédagogie.
26:05Donc on appelle ça
26:05une chaîne pédagogique
26:06ou un YouTube pédagogique
26:08de M. François Bayrou.
26:10Entièrement d'accord.
26:11À savoir que si on prend
26:12les quatre principes fondamentaux
26:14de la pédagogie,
26:17alors je vais vous les énumérer.
26:18Rappelment ?
26:19Oui, activité,
26:21coopération,
26:23participation
26:24et anticipation.
26:26Donc M. François Bayrou
26:27expliquera ce qu'ils ont anticipé
26:29avant de créer une dette
26:29dans le pays.
26:31Participation.
26:32Si M. Bayrou
26:34a créé une chaîne
26:34YouTube pédagogique,
26:36participation.
26:37Les premiers à participer,
26:39à mettre la main
26:39à la poche,
26:41réduire le salaire
26:42du président,
26:43réduire le salaire
26:44du premier ministre
26:44et des autres ministres,
26:45réduire les avantages
26:47et les salaires
26:47des députés,
26:48parce que tout doit commencer
26:49par les politiques.
26:50Pourquoi c'est les Français
26:51qui mettent la main
26:52à la poche ?
26:53Déjà,
26:53commencer à réduire
26:55tous les avantages
26:56et tous les salaires
26:57des principaux
26:57qui nous gouvernent.
26:59Voilà.
26:59Et là,
27:00activité.
27:01Activité,
27:02je ne vois pas laquelle.
27:03Activité,
27:04un président actif,
27:0619% des Français
27:07d'accord avec lui,
27:08un premier ministre actif,
27:1018%.
27:11La meilleure pédagogie
27:12qu'ils pourraient faire
27:13aujourd'hui,
27:13c'est de reconnaître
27:14leur défaite,
27:15parce qu'il faut savoir
27:16des fois reconnaître
27:17sa défaite et dire
27:18voilà,
27:18on fait de la pédagogie
27:19dans le bon sens des choses,
27:22on n'est plus crédible
27:22et on donne notre démission
27:25et on fait des élections
27:26présidentielles anticipées
27:28parce qu'on ne va pas
27:29pouvoir durer comme ça
27:30encore un an et demi
27:31et être entièrement dépouillé.
27:32Maintenant,
27:34de dire voilà,
27:35faire une pédagogie
27:36sur les finances,
27:37mais on expliquera déjà
27:38quand on avait reçu,
27:40je ne sais plus quel ministre
27:41et tout,
27:42au château de Versailles,
27:43plus le roi de Belgique,
27:45une soirée à 400 000 euros
27:46à l'Elysée,
27:46sans compter tout le reste,
27:47les dépenses,
27:48les dépenses,
27:49les Français doivent encore
27:50contribuer aux bêtises
27:52qu'on fait ce gouvernement
27:53ainsi que notre cher président.
27:54Mais ce n'est pas logique,
27:56ce n'est pas logique,
27:56comme disait l'émission
27:57de Cyril de Noël,
27:58on marche sur la tête,
27:59mais là,
27:59on ne marche pas sur la tête,
28:01on marche sur les mains
28:02sans la tête.
28:02Voyez-vous ?
28:03Donc pour vous,
28:04Bruno,
28:05c'est plus de la pédagogie
28:06qu'un vrai coup de com'.
28:08C'est la base
28:10de ce qui a été créé
28:12par M. François Bayrou
28:13sur YouTube,
28:14c'est bien de la pédagogie
28:15qu'il fait vis-à-vis des Français
28:16puisqu'il veut en même temps
28:17dialoguer avec les Français
28:18par rapport à des bêtises
28:20qu'ont fait le gouvernement
28:21de nous créer une dette.
28:23Alors si on doit faire
28:24de la pédagogie
28:25sur les finances maintenant,
28:27on a bien envoyé
28:282 milliards à l'Ukraine
28:29pour aider l'Ukraine.
28:31Alors la pédagogie,
28:32c'est nous,
28:32on ne sait pas nous expliquer
28:33vraiment où va passer notre fric.
28:35Par contre,
28:36qu'on demande à M. Zelensky
28:37où sont passés les 2 milliards ?
28:39Là, on fait de la pédagogie aussi
28:40parce qu'on peut dire
28:41à M. Zelensky
28:42« On vous a passé 2 milliards d'euros,
28:43ils sont où ? »
28:44Eh bien, M. Zelensky répondra
28:45« Je ne sais pas ».
28:46Voilà.
28:47Et on appelle ça de la pédagogie.
28:48Vous savez,
28:49charité bien ordonnée
28:50commence par soi-même.
28:51Donc déjà,
28:51qu'on s'occupe
28:52de la misère dans notre pays,
28:53qu'on s'occupe des choses
28:54qui ne vont pas dans notre pays,
28:56c'est-à-dire
28:56le manque de professeurs,
28:58le manque de personnel hospitalier,
29:00on veut nous retirer de l'ALD,
29:02ça, ça fait partie
29:03des trucs qu'on va encore...
29:04Moi, personnellement,
29:05je suis invalide à plus de 80%.
29:07Moi, si on me retient mon ALD,
29:09comment je fais
29:09pour prendre mes médicaments
29:11cardiaques,
29:12cardégiques,
29:12élitifs et tout le machin ?
29:13Je vais devoir payer de ma poche.
29:15Tout ça pour rembourser
29:16la dette de l'État.
29:17Mettez-vous à la place
29:18des handicapés
29:18et des invalides
29:19dans notre pays
29:20qu'on va taxer
29:21parce qu'on va leur retirer
29:22des octrois,
29:23des avantages.
29:24Mais attendez,
29:24tout ça pour financer
29:25une dette
29:26qu'a créée l'État.
29:27Ce n'est pas logique.
29:28Si on doit financer
29:29une dette créée par l'État,
29:31il faut d'abord taxer
29:32les plus concernés,
29:35c'est-à-dire
29:35le président,
29:36baisse de salaire,
29:37Premier ministre,
29:38les autres ministres,
29:38baisse de salaire,
29:39député,
29:40on enlève les avantages
29:41et là,
29:41on va gagner de l'argent.
29:43Là,
29:43on va gagner de l'argent
29:43et c'est sûr que
29:44la dette peut être
29:45remboursée rapidement
29:46si on le fait
29:47dans le bon sens.
29:48Voilà, c'est tout.
29:49Et moi,
29:49je vous expliquerai,
29:50je ne fais pas de politique
29:50ni de religion
29:51parce que c'est con à dire.
29:53C'est devenu le pouvoir du fric.
29:54La politique et la religion,
29:55on ne peut pas rentrer
29:56dans une église.
29:56on ne respecte pas
29:58votre deuil,
29:58on vous dit
29:59de mettre de l'argent
30:00dans le panier.
30:01La politique,
30:01c'est pareil,
30:02c'est le pouvoir du pognon.
30:03En attendant,
30:04tous ces ministres
30:04et tous ces députés,
30:06c'est 12 semaines
30:07de vacances
30:08alors que nous,
30:09les Français,
30:09on ne peut même pas partir,
30:10ça se réticule une semaine.
30:11Oui, ça aussi,
30:12ça compte.
30:13William Thay,
30:14vous êtes d'accord avec ça ?
30:15Est-ce qu'il y aurait
30:16vraiment un impact
30:16si on baissait
30:18un petit peu
30:19les avantages
30:19et les salaires
30:20de la classe politique ?
30:20Si on fait
30:21budget de l'Assemblée nationale,
30:23budget de l'Elysée,
30:23les budgets du Sénat,
30:25je crois qu'on arrive
30:25sur 150-200 millions d'euros.
30:28Donc certes,
30:28c'est important,
30:29symboliquement,
30:30ça est utile,
30:31mais ce n'est pas ça
30:32qui va réduire la dette
30:33parce qu'il faut quand même
30:33le rappeler,
30:34tous ces pouvoirs publics-là,
30:35tout ce qu'on appelle
30:36élus, etc.,
30:37ça coûte à peu près
30:38250-200 millions d'euros.
30:39Ça a explosé
30:40sous le mandat Macron.
30:40Ça a explosé
30:41sous le mandat Macron,
30:42effectivement,
30:42ça permet de donner
30:43un geste symbolique,
30:44de montrer que tout le monde
30:44participe à l'effort national,
30:45je pense que c'est surtout ça,
30:47mais ce n'est pas ça
30:47qui permettra de réduire
30:48les 150 à 200 milliards d'euros
30:50de déficit public annuel.
30:51Merci en tout cas,
30:52Bruno,
30:52d'avoir été avec nous
30:53sur Europe 1
30:54et à très bientôt
30:56et merci William Ther
30:57d'avoir été avec nous.
30:58Je rappelle que vous êtes
30:58politologue et président
30:59du Think Tank,
31:00le millénaire.
31:01Merci à vous.
31:02Il est 11h44.
31:03Sous-titrage Société Radio-Canada
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