François Bayrou s'est exprimé ce vendredi en direct de la foire de Châlons-en-Champagne. Il est notamment revenu sur l'endettement de la France et ses déclarations sur les "boomers".
00:00C'est une question de père et de mère de famille. Et c'est une question pour les plus jeunes. Parce que ceux qui ont d'absolument impensables, incroyables,
00:13ils ont réussi à enrôler un certain nombre de jeunes généreux autour de l'idée qu'il faut absolument augmenter la dette encore.
00:22Autrement dit, j'ai employé le mot hier qui est exactement ce que je pense. C'est l'esclavage des plus jeunes. Et on les a convaincus de demander encore plus de chaînes,
00:36de porter encore plus de poids et de fonte sur les épaules. Et bien je dis que simplement comme citoyen, et en tenant compte enfin,
00:52des plus jeunes que nous ne regardons pas depuis des années, il y a quelqu'un qui m'a écrit « Enfin, dans ce que vous avez dit, j'ai eu le sentiment qu'on me voyait ».
01:06Et c'est le devoir qui est le nôtre. Si on accepte de se mettre d'accord sur le diagnostic, après on aura toutes les discussions possibles sur les mesures,
01:20à condition qu'on respecte le seuil. Voilà exactement la stratégie du gouvernement. Alors est-ce que c'est un risque ? Oui.
01:30C'est un risque pour le Premier ministre. Bon, s'en remettra. Ce n'est pas ça la question. C'est un risque pour le gouvernement.
01:38Il y aura toujours un gouvernement. Mais le risque maximal, c'est de ne rien faire dans une situation comme celle-là.
01:48Nous sommes sur un bateau. Il y a une voie d'eau sous la ligne de flottaison. Il y a de l'eau qui entre dans la cale.
01:56La responsabilité, c'est de s'attaquer à cette question-là et de réparer le bateau et de faire que la fuite soit de moins en moins importante
02:09jusqu'au moment, dans 4 ans, où elle n'existera plus. Voilà la stratégie. Alors c'est une question... Je ne disais pas politique.
02:20C'est une question civique. Et je traduis. C'est une question de père et de mère de famille. C'est une question d'enfants pour leurs amis,
02:28leurs frères, leurs copains. C'est une question pour les jeunes qui sont bloqués par la charge qu'on leur impose, bloqués dans leur développement,
02:40dans leur projet de vie, dans leur carrière. Et vous voyez bien que la démoralisation des plus jeunes, elle est plus grave que toute autre démoralisation du pays.
02:55Nous, nous croyons à ce que les jeunes adultes, les plus jeunes des Français portent l'élan de la nation, portent l'élan de la communauté que nous formons ensemble.
03:12Ils ont envie de vivre. Ils ont bien le droit d'avoir les mêmes droits que les générations précédentes. Ils ont bien le droit d'être respectés et soutenus
03:21au lieu d'être constamment ignorés et alourdis par des engagements qu'on a pris en leur nom sans leur demander leur avis.
03:32Et je dis que c'est précisément dans cette situation que les générations plus expérimentées, on va dire ça comme ça,
03:42doivent prendre leur responsabilité en disant « Nous, nous ne voulons pas laisser ça aux jeunes ».
03:47Vous voyez que c'est un combat, comme on dit, intergénérationnel. C'est un combat de toute la nation, c'est un combat de l'unité du pays.
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