La pétition contre la loi Duplomb et sa mesure très contestée de réintroduction d'un pesticide a atteint l'objectif des 500.000 signatures sur le site de l'Assemblée nationale, du jamais-vu, rouvrant la voie à une discussion sur le bien-fondé de cette loi mais pas à son réexamen.
00:00Parce que c'est une loi d'empoisonnement alimentaire. C'est une loi qui réautorise en France les néonicotinoïdes, qui tue les pollinisateurs,
00:08et en particulier un d'entre eux, l'acétamipride, qui est dangereux pour la santé humaine, qui peut par exemple atteindre les bébés dans le ventre de leur mère.
00:18C'est un neurotoxique et un perturbateur endocrinien. C'est une loi qui empêche aussi d'interdire des pesticides cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques.
00:27Donc c'est une loi qui concerne tout le monde et qui est dangereuse pour la santé humaine et dangereuse pour la biodiversité.
00:34C'est un recul. J'ai parlé concernant de cette loi, d'une sorte de trumpisme à la française. C'est une loi très dangereuse.
00:41A l'heure où je vous parle, cette loi n'est pas promulguée. Le président de la République doit tenir compte de cette mobilisation et décider de ne pas promulguer la loi du plomb.
00:53Delphine Bateau, qu'est-ce que vous répondez à ces agriculteurs qui disent qu'ils ont besoin de ce pesticide pour ne pas faire face à une concurrence déloyale ?
01:03Alors nous leur disons d'une part qu'il y a d'autres solutions agronomiques et on peut éviter le recours à des produits dangereux.
01:14Ça c'est la première chose. Et la deuxième c'est que oui, il faut lutter contre la concurrence déloyale.
01:18Et ça on est d'accord. C'est la raison pour laquelle les écologistes proposaient des amendements pour interdire l'importation en France de produits traités avec des pesticides dangereux.
L'utilisation de produits restera toujours nécessaire. La nature ne peut être maitrisée. Les maladies par les insectes, la pluie continuent à exister. Les traitements sont obligés sinon la production décroit, au mieux. Certains pays déjà nous approvisionnent et ne tiennent pas compte d'utiliser ce que vous nommez des "poisons". Devrons-nous bientôt, demain, se faire approvisionner justement par ces pays puisque nous n'aurons plus d'agriculture.
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