Le ministre de l'Économie et des Finances Éric Lombard s'exprime sur les annonces du budget dévoilées par François Bayrou, Premier ministre, lors d'un déplacement à Metz.
00:01Les gens actifs, ce qu'ils nous ont dit, surtout d'une part, c'est qu'il fallait qu'on simplifie et ça fait partie des axes que le Premier ministre a présenté.
00:10L'entreprise qu'on a vue ce matin, ils nous disent, nous, qu'on travaille plus au mois de mai, ça nous aide parce qu'on avait un chiffre d'affaires au mois de mai qui était très difficile pour l'équilibre de l'entreprise.
00:20Et donc on est bien dans ce sujet et qu'on travaille collectivement un petit peu plus pour qu'on puisse financer notre modèle social.
00:27Et puis c'est vrai que j'insiste sur ce qu'on a voulu faire et qu'on va encore améliorer dans le dialogue avec les élus pour que l'effort soit partagé par les salariés, par les entreprises.
00:42Mais les entreprises, elles sont dans une compétition internationale tellement difficile qu'effectivement, on a voulu les protéger, pas augmenter les charges, pas augmenter les impôts.
00:50Et effectivement, les retraités vont contribuer, mais comme les salariés.
00:53Et la fonction publique, ils disent que les hommes politiques ne montrent pas forcément l'exemple.
00:58C'est ce qu'ils nous ont dit là.
01:00Eh bien, je ne suis pas d'accord, puisque en réalité, dans la fonction publique cette année, les fonctionnaires français ne sont pas les mieux payés de nos concitoyens.
01:12Eh bien, il n'y aura pas d'augmentation générale.
01:15Donc la fonction publique fait un effort significatif.
01:19Et puis je rappelle que cette année, dans la fonction publique, il y aura 3000 personnes de moins.
01:23Et à partir de 2027, il y aura une personne sur trois qui partira à la retraite qui ne sera pas remplacée.
01:29Donc la fonction publique, c'est logique qu'elle soit exemplaire.
01:32Elle l'est.
01:33D'ailleurs, j'en profite pour remercier tous les agents.
01:35Et j'ai rencontré ce matin des agents de la Direction générale des finances publiques qui font un travail remarquable.
01:41D'ailleurs, qui luttent contre la fraude.
01:43Ce sont des priorités qui sont les nôtres.
01:45Mais on est attentifs à ce que les fonds soient partagés.
01:48Puis il y aura un effort particulier sur lequel on va travailler aussi, sur les personnes les plus fortunées,
01:52qui doivent évidemment prendre leur part à l'effort de l'ensemble des Françaises et des Françaises.
01:57Un dossier sur Novasko, juste plus localement ? Avez-vous des détails ?
02:00C'est un sujet qu'on suit très très près.
02:03Le ministère des Finances, sur lequel l'État a déjà beaucoup intervenu.
02:08Et moi, je pense aux salariés qui financent dans l'incertitude.
02:12Parce que c'est une situation qui est difficile.
02:15Ça renvoie à la situation d'un certain nombre d'industries en Europe, notamment l'acier.
02:20Sur lequel, en réalité, l'Europe est soumise à une concurrence déloyale de beaucoup d'acteurs internationaux.
02:27Il faut qu'on se protège.
02:28Il y a déjà des protections qui sont mises en place sur l'acier, au niveau européen.
02:33J'étais en Allemagne, pour qu'on se mette d'accord avec mes collègues et avec mes collègues européens,
02:37pour qu'on augmente le niveau des protections.
02:39Parce que dans un monde où tout le monde ne respecte pas les règles du jeu,
02:43dans le respect des règles du jeu, qui est celui d'Europe, il faut quand même que,
02:47même si ce n'était pas la tradition européenne, qu'on mette en place les protections pour protéger nos entreprises.
02:51C'est un sujet sur lequel je passe beaucoup de temps, parce que c'est tout à fait prioritaire.
02:55On parlait de l'effort demandé aux Français, l'effort il est demandé aux entrepreneurs.
03:00Mais si les règles du jeu ne sont pas respectées, il faut qu'on intervienne pour protéger.
03:03A ce sujet, où en sont les discussions avec les Etats-Unis sur les droits de douane ?
03:08Eh bien, ces discussions, elles se poursuivent, elles sont extrêmement difficiles,
03:12puisqu'on est face à des propositions qui ne sont pas équilibrées.
03:14Donc nous souhaitons soit d'avoir un accord équilibré,
03:19et nous travaillons avec le président de la République qui intervient beaucoup sur le sujet,
03:23et sinon, de même que les Américains nous imposent des implantations de droits de douane qui sont élevées,
03:30nous devons, avec l'Union Européenne, nous mettre d'accord pour avoir aussi des droits de douane
03:34que nous imposons aux implantations américaines, pour qu'on soit dans une situation d'équilibre.
03:38Notre objectif étant, à la fin, et le plus vite possible, qu'on ait des droits de douane le plus bas possible.
03:45Parce que ce n'est pas bon pour l'économie d'avoir des droits de douane élevées,
03:48c'est la position de la France depuis le début.
03:51Les aides de l'Etat aux entreprises, on voit avec le BASCO, on voit avec le Parti de l'Union Européenne,
03:56c'est beaucoup d'aides d'Etat.
03:57Est-ce qu'on peut se demander si l'Etat va réfléchir à la manière dont elle va apporter des aides aux entreprises ?
04:05Oui, je vois que vous faites référence à un rapport du Sénat qui est critique,
04:11mais chaque euro d'argent public dépensé est vérifié et suivi par le ministère des Finances.
04:18Chaque euro, d'ailleurs vous-même, vous me citez deux entreprises,
04:20donc on sait bien combien on a mis, on sait bien pourquoi.
04:24Sur ArcelorMittal, on veut sauver cette grande entreprise française.
04:28Nous avons besoin d'une sidérologie française, c'est une question de souveraineté,
04:33c'est-à-dire que ces entreprises doivent se décarboner.
04:36Comme c'est un processus coûteux, nous avons aidé l'entreprise pour sa décarbonation.
04:40Il y a un projet qui est suivi notamment à Dunkerque pour passer un four électrique.
04:46Et sur l'autre entreprise dont vous parlez, Navasco, on a été en soutien très fort,
04:53parce qu'autant qu'il est possible, il faut vraiment que nous gardions nos entreprises,
04:58même que nous n'ayons plus d'entreprises qui arrivent sur notre territoire.
05:01On a un projet de redéploiement de notre industrie, de redéveloppement de notre industrie.
05:06Ça permet de procurer des emplois stables, ça permet aussi de faire de la décarbonation.
05:10Parce que les entreprises en France, elles sont décarbonées.
05:13Et ça aussi, c'est un avantage comparatif que le milieu de nous protéger.
05:16Si certains commerçants le venaient, si on demande aux gens de se serrer la ceinture,
05:18ça ne fera les clients en moins qui arrivent à répondre aux inquiétudes.
05:22On est dans une stabilité de la dépense publique.
05:25Que dit la stabilité ? La dépense publique, l'année prochaine, va augmenter de 30 milliards d'euros.
05:3030 milliards d'euros.
05:32Donc on est dans un budget qui va être encore un budget en croissance.
05:36C'est vraiment qu'on veut que cette croissance soit moindre.
05:39Si les entreprises, on ne demande pas les charges et on ne demande pas les impôts des entreprises,
05:43c'est pour qu'elles se développent.
05:44Et c'est vrai que c'est à l'état de montrer l'exemple pour peser moins sur l'activité économique,
05:51de façon à ce qu'on ait une activité économique plus dynamique.
05:54La ministre du Travail, Astrid Panossio, évoque une proposition de pouvoir monétiser,
05:59de renoncer une cinquième, de faire un projet de pays pour travailler derrière cinq ans.
06:04On a un sujet général dans notre pays, c'est de produire plus.
06:08En réalité, si on se compare, on a une production par personne moindre que dans les autres pays,
06:15notamment de l'Union Européenne, alors que notre système social coûte aussi cher.
06:20Il n'est pas question de renier sur notre système de protection sociale.
06:23Donc il faut qu'on travaille plus.
06:25Toutes ces questions, elles doivent faire l'objet d'un dialogue avec les partenaires sociaux.
06:29Ce que propose ma collègue, le ministre du Travail, Astrid Panossio Pouvet,
06:33c'est d'ouvrir un dialogue avec les partenaires sociaux sur cette question.
06:36Et leur avis va être évidemment décisif.
06:39Est-ce que vous n'auriez pas encore posé comme sur lequel on se trouve au système ?
06:45Ici, en Moselle et en Alsace, il n'y a pas des pistes pour les prochaines discussions ?
06:51Vous savez, mon grand-père est né en Alsace,
06:55tant que c'est une culture qui m'est chère.
06:59Mais chaque endroit de France a sa culture, ses particularités.
07:05Et il y a des particularités en Alsace-Ausanne.
07:11Sur l'ensemble des lois de la République,
07:13et je reparle devant les élus du département,
07:18c'est le Parlement qui fait des propositions.
07:20S'il y a des bonnes choses à prendre, on peut les prendre.
07:22Mais il y a aussi des fondements culturels qui sont différents et qu'il faut respecter.
07:27Les deux jours fériés en moins, c'est une mesure,
07:30on a fait les nécrotutoires, très impopulaire.
07:32Est-ce que ce n'est pas trop demandé aux salariés ?
07:35C'est une mesure qui est impopulaire.
07:38Mais je pense qu'il y a une question de partage de cette question.
07:43Encore une fois, on a un État qui est lourdement déficitaire.
07:50Et il faut rétablir ce déficit.
07:52Pour ça, on va mettre l'État dans une situation de serrer la dépense
07:58et de maîtriser la dépense publique.
08:01Mais si on veut vraiment financer notre modèle social,
08:05on ne peut pas continuer à avoir un écart de 120 heures par an de travail avec l'Allemagne.
08:10On a le même système social que l'Allemagne.
08:13On travaille 120 heures par an en moyenne, pour les Françaises et les Français, le moins.
08:17Et après, c'est moutonnu à la fin, ce sera à vous dire pour nos travailleurs du Parlement.
08:24Mais il me semble que comme tout le monde est attaché à notre modèle social,
08:26il faut qu'on prenne confiance.
08:27Parce que sinon, c'est le déficit.
08:29Le déficit, c'est-à-dire qu'on fait payer le modèle social à nos enfants.
08:33Et ça, je trouve que c'est encore plus injuste.
08:36Que ce soit un effort, je le sais bien.
08:39Je le sais bien.
08:40Et c'est pour ça qu'on l'annonce très en amont.
08:42Qui est ce dialogue, ce débat, c'est une raison de conscience.
08:45Que vaut-on pour protéger le modèle social ?
08:48Il y a eu des annonces de dépenses pour l'armée de plusieurs milliards avec cette phrase.
08:54Depuis 1945, la liberté n'a jamais été aussi en danger.
09:00Est-ce que le 8 mai 1945, c'était un bon signal ?
09:04Je pense que la référence pour le danger, c'était plutôt 1940 ou 1945.
09:09Parce que 1945 est une année de libération.
09:11C'est ce que dit Emmanuel Macron depuis 1945.
09:12La période, oui, parce qu'il y a eu la période de la guerre.
09:17Mais c'est vrai que depuis l'après-guerre, on n'a jamais eu des situations difficiles.
09:23D'abord, la question des jours de projet des bâtures.
09:26Il faut se souvenir que le 8 mai, dans l'histoire, n'a pas du tout été toujours un jour férié.
09:32Ça a été, je crois, l'initiative de Valéry Giscardestin, donc c'était à la fin des années 70, puis ça a été supprimé, ça a été remis.
09:42Le 8 mai, c'est un symbole un peu compliqué parce que, oui, c'est la victoire contre le nazisme.
09:46Ça, c'est indiscutable.
09:49Mais c'est aussi la fin de la guerre entre la France et l'Allemagne.
09:54Et donc, mais on peut trouver, voilà, on peut trouver d'autres dates.
09:58Moi, je garde en mémoire ce que disait l'entrepreneur ce matin, au mois de mai, c'est l'entreprise.
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