Vote de confiance : Éric Lombard, ministre de l'Économie, a réagi ce mardi 26 août au micro de L'Est éclair. Images : Valentin Monnier / Réalisation : Mattéo Clochard
00:00Le Premier ministre a proposé par un débat au Parlement que nous tranchions d'abord collectivement et démocratiquement
00:08la question du risque que fait poser sur notre pays, d'ailleurs sur notre industrie, les déficits trop importants
00:15que nous devons réduire afin de gérer notre dette.
00:20Chaque famille politique se déterminera en conscience et c'est bien dans un processus démocratique que nous devons traiter ce sujet.
00:30Je n'oublie pas que derrière cette étape, il y a la préparation d'un budget pour la France dont nous avons besoin en 2026,
00:37d'un budget qui soit à la fois un budget de développement et d'innovation.
00:40Je rappelle que dans le projet que nous proposons, il y aura 30 milliards d'euros de dépenses supplémentaires par rapport à 2025.
00:46Donc ce n'est pas un budget d'austérité, c'est un budget raisonnable.
00:50Et le moment du dialogue viendra ensuite avec l'ensemble des partenaires, comme nous l'avons fait en début d'année pour faire adopter le budget 2025,
00:57de trouver un accord avec le Parlement. Encore une fois, c'est la République et tout ça est un processus qui est un peu particulier
01:05compte tenu de la division du Parlement, mais qu'il faut conduire de façon méthodique.
01:10Justement, le budget n'a peut-être aucune chance de passer, vu la réaction des oppositions, du RN, LFI et du Parti Socialiste.
01:16Qu'est-ce que vous allez tanker jusqu'au 8 septembre ? Quelle marge de négociation ?
01:20Il y a deux étapes différentes. Il y a ce qui sera proposé dans un discours de politique générale le 8 septembre,
01:26qui ne porte pas sur le budget, mais qui porte encore une fois sur le diagnostic.
01:29Mais avant ?
01:30Et avant, nous allons discuter avec l'ensemble des parties prenantes pour les convaincre que leur soutien est important.
01:36Et ensuite, il y a le processus budgétaire.
01:38Avec les arguments ?
01:38Je rappelle que le processus budgétaire doit passer par un projet de loi que nous sommes en train de préparer à Bercy,
01:45notamment avec la ministre des Comptes publiques, Amélie de Montchalin,
01:48qui sera adopté par un conseil des ministres à la fin du mois de septembre.
01:51C'est ce que dit la Constitution.
01:53Et moi, je suis tout à fait convaincu que le sens de l'intérêt général va permettre, par le dialogue,
02:00de trouver un accord avec les parties.
02:03Et ce dialogue va nécessiter, évidemment, que nous acceptions de transiger sur un certain nombre de points,
02:13comme nous l'avons fait, encore une fois, sur le budget 25.
02:15Et nous allons discuter à partir du mi-septembre avec l'ensemble des parties pour arriver à cet accord.
02:22Mais concrètement, aujourd'hui, est-ce qu'il y a une marge de négociation sur le partage de l'effort, par exemple ?
02:26Il y a une marge de négociation sur l'ensemble des sujets, pour autant qu'on respecte la nécessité de baisser le déficit,
02:35parce que ça, c'est d'intérêt général.
02:38Et donc, la baisse du déficit, je pense qu'elle s'impose à toute personne de responsabilité.
02:43Je suis convaincu qu'on réussira à en convaincre les partenaires politiques.
02:47Après, sur les mesures, et le Premier ministre souhaite que nous distinguions bien les deux étapes,
02:52il y aura un dialogue, et si telle mesure n'est pas acceptée par nos partenaires,
02:57non, mais c'est à eux de dire qu'il faudra simplement trouver des mesures alternatives,
03:02parce que, en contraire, la réduction des déficits, elle est importante.
03:05On va demander un effort d'abord sur la dépense.
03:07Je rappelle que nous avons le record d'Europe du niveau de la dépense publique,
03:13sans avoir la meilleure qualité de service public d'Europe.
03:16Et donc, il y a certainement des marges de manœuvre à cet égard.
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