00:00Alors peut-être que les élus vont commencer à partir sur le lieu de vacances, mais en tout cas ceux qui veulent qu'on en parle à Bercy avec la ministre des Comptes publics et moi-même, notre porte est ouverte.
00:12En tout état de cause, au plus tard, à la rentrée en septembre, on organisera de façon très systématique des rencontres avec tous les groupes représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat,
00:22de façon à prendre les remarques, les propositions. Vous avez vu que moi et que certains partis ont déjà dit qu'il viendrait avec des propositions alternatives, des propositions d'enrichissement.
00:35Et on va utiliser le mois de septembre pour que le projet de loi, dont je rappelle qu'il sera présenté en Conseil des ministres le 1er octobre, à ce moment-là, soit plus représentatif des avis des uns et des autres.
00:48Et l'idée, évidemment, c'est de parvenir au soutien le plus large possible à l'Assemblée nationale et au Sénat.
00:53— Donc là, ce stade, elles n'ont pas encore commencé les discussions ?
00:56— Les discussions ont eu lieu avant la présentation parce qu'on voulait... D'abord, le lien avec les élus, il est permanent. C'est la marque de fabrique de ce gouvernement. C'est le dialogue.
01:06Donc on a réuni avant le 15 juillet tous les groupes qui sont venus nous voir à Bercy. Et donc on va continuer. Pour moi, le dialogue, il doit être permanent.
01:17— Pourquoi la Moselle et pourquoi ici, aujourd'hui ?
01:21— Pourquoi la Moselle ? C'est un beau département, la Moselle. J'ai voulu, d'une part, aller voir une entreprise pour avoir la réaction à la suite de ce que nous avons annoncé.
01:35D'ailleurs, j'ai trouvé que c'était très intéressant sous le contrôle du président Metzger. L'entreprise dit deux jours. Les deux jours de travail en plus, c'est une des mesures qui frappent les Français.
01:46Et le président dit... Mais moi, le mois de mai, c'est un mauvais mois pour l'entreprise. On travaille pas assez. Et donc il y a une baisse de chiffre d'affaires. Donc c'est embêtant.
01:52— Et les salariés disent... Bah si l'entreprise marche mieux, nous, on pourra, par l'intéressement, en profiter aussi. Même s'ils disent tout ce que c'est un sacrifice.
02:03Donc intérêt pour l'entreprise, intérêt pour les salariés si l'entreprise va mieux. Et puis aussi, il demande une solidarité en disant... Mais nous, on est salariés.
02:13Est-ce que les plus riches vont contribuer aussi ? Et le Premier ministre a dit que oui, il fallait qu'il y ait un effort des plus riches.
02:19Donc très belle entreprise en Moselle. Il y a d'autres belles entreprises dans d'autres départements. C'est un département, par ailleurs, que j'aime bien.
02:27Et puis j'ai voulu aussi profiter de ce voyage pour aller voir les équipes de la Direction générale des finances publiques,
02:33des grandes directions du ministère des Finances, qui vont collecter l'impôt.
02:38Et qui est d'ailleurs une direction aussi qui est très emblématique de l'effort que fait l'État.
02:44Parce que c'est une direction qui fait chaque année des efforts d'efficacité et avec des effectifs qui baissent de façon régulière,
02:53puisqu'il y a beaucoup de systèmes d'information qui permettent d'être plus efficaces.
02:58Et puis je vais aussi aller à la rencontre des Françaises et des Français sur un marché pour savoir comment eux réagissent.
03:04C'est très important quand on présente un budget. C'est le budget de la France, des Françaises et des Français.
03:09Donc les écouter, je le fais par votre intermédiaire, par l'intermédiaire de la presse, mais aller les voir directement me paraît une bonne chose.
03:19Puis voilà. Par ailleurs, j'avais rencontré le préfet dans ses précédentes fonctions. Je suis ravi de le retrouver.
03:24Il n'a pas encore pris l'action Moselland, mais ça va venir.
03:26Monsieur le ministre, on est dans une région frontalière ici. Le président Metzguerre évoquait justement beaucoup d'exportations vers le Luxembourg.
03:32Il y a un dossier très particulier avec des fortes augmentations fiscales pour beaucoup de frontaliers français.
03:39Ça dure depuis de nombreuses années. La convention a été suspendue. Il y a eu un moratoire qui a été fait.
03:45Mais c'est là, cette année, c'est d'application. Est-ce que vous considérez que c'est un sujet clos ou est-ce qu'on peut encore en rediscuter ?
03:53Je comprends. Je ne sais pas si le dossier auquel vous faites allusion est compris. Mais le préfet va en fin de matinée rencontrer nos homologues luxembourgeois
04:03afin de traiter d'un certain nombre de sujets qui ne sont pas complètement aplanis et sur lesquels on a le sentiment qu'on pourra avoir des accords plus équitables.
04:13Donc c'est un sujet dont l'État s'occupe de façon très quotidienne. Et je peux vous dire d'ailleurs que j'étais au Luxembourg pour un sommet européen il y a moins d'un mois
04:22et que j'en ai parlé avec notre ambassadrice au Luxembourg qui, de son côté, s'en occupe elle-même très activement.
04:28Et vous, votre point de vue là-dessus ? Parce que c'est quand même des augmentations fiscales notables. On est dans un contexte de besoin d'argent au niveau du financement public.
04:39Je vais laisser le préfet travailler avant de m'exprimer publiquement sur le sujet.
04:45Dans toutes les propositions qu'on entend, il y a aussi la monétisation d'une cinquième semaine de congés payés. Où est-ce que ça en est ?
04:51C'est le retour. Travaillez plus pour gagner plus.
04:53La monétisation d'une cinquième semaine, ça je n'ai pas vu ça dans nos propositions.
05:00Ça a été cité par une ministre ce matin chez nous, mais je ne peux pas dire que la fédérance.
05:05Non, ça n'était pas dans le temps. C'était pas dans le temps, ma connaissance.
05:09C'est pas dans le temps. Mais cela dit, on prend les idées. Mais celle-là, je ne l'ai pas encore vue et elle n'est pas prévue.
05:18Il y a un rapport sénatorial qui cite un montant de 211 milliards d'euros d'aides aux entreprises sans contrepartie ou contrôle souvent sérieux.
05:26Est-ce que là-bas, il n'y aurait pas de quoi largement puiser pour résoudre tous les problèmes de déficit public ?
05:32J'ai été auditionné par cette commission pendant plus de deux heures. D'abord, je veux rassurer les Françaises et les Français.
05:40Il n'y a pas un euro qui part de Bercy sans qu'on sache à quoi il sert et comment il est utilisé, évidemment.
05:45Et ces aides, c'est quoi ? Les allègements de charges que nous versons aux entreprises pour compenser des évolutions qui ont pu paraître excessives.
05:57Et ces allègements de charges, malgré leur montant important, le président Metzger me rappelait qu'on a un coût du travail en France
06:05qui reste plus élevé que celui d'autres pays. Donc je pense que ces allègements de charges y sont justifiés.
06:10Le crédit impôt recherche. Mais c'est grâce à ça qu'on garde des laboratoires en France.
06:15Je veux rappeler qu'aux États-Unis, le plan d'aide qui a été mis en place par Biden, c'est plus de 700 milliards de dollars.
06:22Le crédit impôt recherche, c'est 7 milliards d'euros. Donc on est dans des sujets qui sont non pas proportionnés, mais peut-être même insuffisants.
06:30Et donc, oui, ces dispositifs, ils sont à chaque fois revus, contrôlés. En réalité, d'ailleurs, le Parlement contrôle.
06:38Le Parlement les vote, c'est dispositif. Pas monsieur le député. Donc voilà, j'ai exprimé devant la commission mon désaccord sur les conclusions.
06:49Voilà, l'argent public est suivi très, très attentivement. On ne gaspille pas l'argent des Français.
06:54Monsieur le ministre, je faisais référence à cette question frontalière. Est-ce qu'avec de plus en plus de difficultés, avec un budget difficile à voter,
07:03peut-être deux jours de ferrier en moins ? Est-ce que vous n'avez pas l'impression qu'on pousse les gens ici à aller travailler de l'autre côté de la frontière, justement ?
07:13D'abord, on est dans un système de libre installation et chacun travaille où il veut. Je veux rappeler que c'est vrai qu'on a dans notre pays des charges élevées.
07:23La contrepartie de ces charges élevées, c'est un système de santé qui est extrêmement protecteur, notamment quand on a des maladies graves,
07:32mais aussi quand on a des maladies légères. Un système de retraite qui est financé, un système d'allocation familiale, un État qui fonctionne.
07:40Après, encore une fois, les personnes sont libres et ceux qui veulent aller travailler à l'étranger sont bienvenus pour le faire.
07:46Et d'ailleurs, on a beaucoup d'étrangers qui viennent travailler en France. Et donc, voilà, c'est la vie moderne.
07:53On est un pays ouvert. Moi, je n'ai pas de soucis avec ça. Mais c'est vrai que pour ça, il faut que notre modèle soit attractif.
07:58Raison pour laquelle on s'attaque aux dépenses publiques pour que ces charges qui peuvent nous poser un handicap dans la compétition ne soient pas excessives.
08:07Et pour ça, il faut que l'État soit géré de façon plus rigoureuse.
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