- 07/07/2025
Lauréat du prix de la meilleure agence de contenus de marque au Grand Prix de l’influence organisé par INfluencia, Beastly et son co-fondateur Evan Nataf, nous explique comment l’agence est passée du conseil en stratégie d’influence au Cultural Marketing.
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00:00Bonjour Evan, merci d'être là ce matin à l'Influencia Café. On va parler de Bisli, ton agence, parce que l'agence a gagné le prix de la meilleure agence de contenu de marque au Grand Prix de l'Influence qu'a organisé l'Influencia Café il y a déjà quelques semaines de ça.
00:27Et j'ai pensé que c'était bien d'inviter Bisli, parmi les lauréats, pour faire un petit point d'étape. Les lecteurs ne connaissent pas forcément ton agence, qui est encore assez jeune.
00:38Et donc je voulais que tu nous racontes un peu la jeunesse de l'agence et puis c'est quoi les grandes étapes.
00:43Bien sûr. Bonjour Sébastien, enchanté et merci de me recevoir pour ce petit café.
00:49Alors Bisli n'est pas si jeune que ça. Après, c'était une question d'ancienneté, on va dire. Bisli a 8 ans quand même.
00:55Oui. Beaucoup des lauréats avaient 15 ans quand on a fait le Grand Prix d'Influence. Parce que je pense à un marché qui a démarré au début des années 2010.
01:05Donc Webédia a 15 ans, OPC a 15 ans. Il y a énormément d'agences qui avaient 15 ans lors du palmarès.
01:12D'accord. Ok. Des agences d'influence. Parce que pour le coup, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'agences qui se sont orientées.
01:16Enfin Webédia existe, c'est historique. Mais en fait, Mixicom est la partie influenceurs, créateurs.
01:21C'est arrivé un peu plus tard, par exemple.
01:23Tu as raison. Donc 8 ans pour Bisli.
01:25Donc oui, 8 ans. 8 ans qui déjà paraissent comme beaucoup d'années.
01:31Parce qu'il y a eu énormément d'évolutions, énormément de changements, énormément de développement.
01:35Aujourd'hui, Bisli, c'est donc une agence de conseils et d'accompagnement stratégie en influence.
01:39On compte...
01:42Mais vous ne faites pas que de l'influence ?
01:43Alors, on ne fait pas que de l'influence, mais on met de l'influence partout.
01:48C'est-à-dire, on fait de l'événementiel, on fait de la prod, on fait du social media.
01:51Mais on intègre toujours des influenceurs dans nos dispositifs.
01:58On fait aussi de l'entreprenariat.
02:00Je pourrais te raconter un peu plus tard, mais on accompagne quand même beaucoup de créateurs aussi dans des projets de diversification,
02:05à lancer des marques, à lancer des podcasts, à faire des livres.
02:10Donc voilà. En fait, notre travail, c'est vraiment...
02:13Aujourd'hui, en fait, ce que j'aime dire, c'est qu'une agence de marketing d'influence,
02:17aujourd'hui, c'est en train de devenir en fait une agence de cultural marketing.
02:19Parce que notre vision de l'influence, c'est comment est-ce qu'on ne fait pas des monologues avec nos clients et avec les marques,
02:26mais plutôt comment est-ce qu'on a réussi à intégrer les marques dans les discours et dans les conversations
02:29des gens, des communautés, dans les écoles, autour des cafés, par exemple, des entreprises, des machines à café.
02:38Voilà, l'idée, c'est vraiment...
02:39J'allais justement te demander ce qui vous différencie d'une agence de com',
02:43parce qu'événementiel, social, influence, production...
02:48Bien sûr.
02:48Donc, je ne savais pas que tu allais me parler de cultural marketing,
02:52mais qu'est-ce qui différencie aujourd'hui, Bisley, d'une petite agence de com'?
02:56Alors, en fait, une agence de com', ce qu'elle va faire, c'est qu'elle va devoir étudier les différents leviers
03:03et jouer sur du média, effectivement, de la prod, de la créa.
03:07Nous, on est vraiment une agence culturelle, c'est-à-dire que notre travail, c'est de comprendre les codes,
03:15les formats qui plaisent sur Internet, toujours, et sur les réseaux sociaux, plus particulièrement,
03:20et de réussir à intégrer les marques et à générer de l'impact pour ces marques-là à travers le lever de l'influence, uniquement.
03:27Moi, je suis passé dans plein d'agences de pub.
03:31J'ai travaillé chez Ogilvy-Pierre, chez Les Gros Mots, chez Publicis, chez Sensio Gray.
03:36Mais j'ai toujours été passionné de social media, et j'ai toujours fait ce travail dans le cadre, justement,
03:42d'un poste de social media manager, dans des agences qui étaient plutôt digitales à la base.
03:47Donc, si vous voulez, c'est quelque chose qui m'a toujours intéressé.
03:50Le committee management, la e-réputation, la veille, le monitoring, donc l'écoute des conversations et l'influence.
03:55Comment est-ce qu'on parle à sa communauté avec le CM ?
03:58Comment est-ce qu'on écoute ce que les gens disent avec la e-réputation ?
04:00Et comment est-ce qu'on fait dire des choses à des gens et qu'on lance des tendances avec l'influence ?
04:04En 2017, quand on a décidé de monter Beasley, il y avait peu...
04:08C'est une agence que tu as créée.
04:09Voilà, que j'ai créée avec deux autres associés.
04:12Moi, du coup, j'ai vraiment cette casquette social media passionné des tendances digitales et sociales.
04:17Mon autre associé, c'est Julian Kabob, qui est le fondateur de Fruits, qui l'a revendu à Bumble.
04:22Du coup, il est sorti de Beasley.
04:23Mais en fait, c'est un entrepreneur mobile.
04:26Donc, on a accompagné beaucoup de marques dans du growth hacking à travers l'influence au début.
04:30Et notre troisième associé, qui est celui avec qui je gère la boîte aujourd'hui, c'est Quentin,
04:33qui, lui, pour le coup, vient du paid et qui est quelqu'un qui gère plutôt le back office aujourd'hui
04:38et tout ce qui est RH, compta, finance, légal.
04:41Il y a combien de personnes aujourd'hui chez Beasley ?
04:43C'est quoi sa taille ? Je ne sais pas ce qu'il peut nous donner, du chiffre d'affaires ou de la marge brut ?
04:47Le nombre de clients ?
04:49Alors, je ne sais pas trop ce que je peux donner.
04:51On est 47 aujourd'hui chez Beasley.
04:5347 experts, ce qui est quand même assez important.
04:55On est une agence leader en France sur le marché.
04:58C'est pour ça que vous avez été récompensé du prix de meilleure agence de contenu de marque.
05:02Parce qu'effectivement, c'est une des agences qui compte.
05:04Merci.
05:05Effectivement, on était assez fiers et heureux.
05:09Et on en parlera, mais que ce soit surtout dans la catégorie brand content.
05:11Parce qu'aujourd'hui, l'influence, finalement, le but premier de l'influence,
05:15c'est de créer du contenu et de créer les contenus qui vont marquer les gens,
05:19qui vont se viraliser, qui vont avoir envie d'être vus,
05:21qui vont donner envie d'être vus.
05:22Du coup, voilà, pour nous, ça ne veut pas rien dire d'être une agence reconnue
05:28comme une agence de brand content.
05:3047 clients, 47 personnes.
05:31Donc, 47 salariés en clients, du coup, une quarantaine.
05:34Et on ne veut pas en avoir beaucoup plus.
05:36On ne se vantera jamais d'avoir beaucoup de clients
05:37parce que nous, on a vraiment une approche sur de l'accompagnement fil rouge
05:41et de la construction de relations long terme avec nos clients.
05:44On est vraiment intéressé sur la compréhension des enjeux profonds marketing
05:48et comment est-ce qu'on peut créer des dispositifs et des stratégies d'influence
05:51qui vont permettre de répondre à ces enjeux.
05:54Donc, ça prend du temps, souvent.
05:56Il ne suffit pas d'appeler un influenceur pour faire une campagne
05:58et dire, voilà, c'était beau, merci, au revoir.
05:59C'est vraiment, on travaille tout le funnel.
06:02Donc, on travaille la noto, l'image, la considération
06:04et la performance et la vente derrière.
06:06Et ça se travaille vraiment étape par étape.
06:08Et dans tes clients, c'est quoi ? Des grands comptes ?
06:10C'est du carrément ?
06:11Alors, aujourd'hui, nos clients, on a différentes offres.
06:15Du coup, je n'ai pas envie de tout mélanger.
06:16On va dire que nos offres, aujourd'hui, c'est de l'influence,
06:19du celebrity marketing, qui est en train de prendre beaucoup d'importance,
06:21je vous en parlerai, et de l'OPS,
06:23donc de la diversification de projets pour des influenceurs,
06:25comme je vous le disais.
06:28Comme je te le disais, pardon.
06:31Nos clients, sur la partie influence, ça va être Zalando, Google,
06:37Hello Bank.
06:38Pas des petits clients ?
06:40Non, ce n'est pas des petits clients.
06:41Nos clients, après, on prend de toute typologie de clients.
06:44On va dire que le ticket d'un client, ça va de 200 000 euros à 2 millions d'euros à l'année.
06:50Déjà, une belle structure de clients.
06:52Un beau portefeuille de clients.
06:53Et alors, Bisley fait partie d'un groupe, d'un groupe d'agence indépendante qui s'appelle Biggie.
06:59Absolument.
06:59Comment Bisley travaille avec Biggie ?
07:01Est-ce que le portefeuille est cross-fertilisé entre le portefeuille de Biggie,
07:05le portefeuille de Bisley et les autres structures du groupe ?
07:09Ou c'est vraiment une sorte d'entité au sein du groupe assez autonome ?
07:14Alors, non.
07:16En fait, déjà, en tant qu'entrepreneur, effectivement, du coup, on a vendu l'agence et on a rejoint un groupe.
07:22Donc, chaque chose se fait au fur et à mesure.
07:25On apprend, on développe, on s'améliore et on travaille justement cette synergie.
07:29Comment est-ce qu'on peut s'apporter de la force mutuelle et apporter de la valeur globale aux clients de chez Bisley ou de chez Biggie ?
07:36Historiquement, quand on a intégré le groupe au début, c'est sûr qu'on a un business plan qui est quand même assez ambitieux.
07:44Donc, on se concentre à fond pour aller chercher tout ce qu'on doit aller chercher sur le marché
07:49parce que c'est un marché qui est très concurrentiel, où il y a beaucoup de croissance.
07:52Donc, on est très concentré sur notre développement.
07:53En revanche, on se rend compte de quelque chose, c'est qu'aujourd'hui, les clients, ils ont besoin d'une approche la plus 360 possible.
08:01L'influence ne suffit pas.
08:02L'influence doit être couplée avec du média.
08:04Et c'est pour ça qu'on a rejoint le groupe Biggie.
08:06Et c'est les plus belles synergies qui se font pour l'instant.
08:09C'est les offres qu'on a lancées comme le média incarné, qui nous permettent de créer du contenu avec des influenceurs
08:14et ensuite de le diffuser sans être à la merci des algorithmes et des réseaux sociaux.
08:18Mais en se garantissant du paid, du coup, ça peut être une campagne d'affichage.
08:22Ça peut être tout simplement du paid social.
08:25Ça peut être du contenu éditorial dans des magazines qui sont incarnés ou dans des médias qui sont incarnés par des créateurs de contenu.
08:32Donc, cette offre prend beaucoup de sens.
08:35Et ce rapprochement prend beaucoup de sens aujourd'hui quand on adresse l'influence comme un levier qui ne suffit pas à lui-même en termes de reach.
08:43Mais pour nous, les créateurs de contenu ne sont pas qu'un point de contact.
08:47C'est-à-dire que ce n'est pas seulement un nombre d'abonnés, c'est aussi des valeurs, des traits de caractère, un savoir-faire, une expertise dans un secteur donné.
08:58Du coup, on adore avoir cette approche de se dire qu'on réfléchit à des concepts, on gère la production, on trouve des incarnants.
09:07Et ensuite, la campagne, elle peut vivre absolument n'importe où.
09:10Et donc, vous pitchez ensemble beaucoup entre Biggie et B-Sleep ?
09:16En fait, l'objectif de Biggie aujourd'hui, c'est d'être un build-up qui permet aux clients d'avoir une 360, de concurrencer des boîtes comme Publicis, comme Avas, comme BETC, en étant plus agile, moins cher, plus spécialiste.
09:29Donc, il y a une agence d'influence, il y a une agence de prod, il y a une boîte de médias, il y a de la créa, etc. Il y a du social.
09:37Et donc, voilà, l'idée, c'est effectivement, quand un client rentre et a ses besoins 360, on monte tous ensemble et on fait une réponse groupée.
09:43En revanche, les clients de B-Sleep ne sont pas du tout forcés de travailler avec Biggie et vice-versa.
09:47Et c'est important de le dire parce qu'on travaille avec toutes les agences médias du marché, finalement.
09:53Le meilleur des deux.
09:53Voilà, exactement.
09:55Très bien, ça, c'est très clair.
09:57Et du coup, c'est quoi les prochaines étapes de la croissance ?
10:00Maintenant que l'intégration dans Biggie est faite, que la croissance reste très soutenue parce que d'abord, le marché reste très bon.
10:08Bien sûr.
10:09C'est quoi les prochaines étapes ?
10:11C'est d'autres acquisitions, d'autres métiers ?
10:14Je dirais qu'il y a plusieurs angles.
10:17Nous, ce qui nous passionne en tant qu'entrepreneurs dans l'influence, c'est d'évoluer avec les changements de consommation.
10:26Les nouveaux réseaux sociaux qui apparaissent, les nouvelles audiences, les nouvelles générations qui les consomment différemment, les nouveaux créateurs de contenu.
10:33Donc, en fait, on a un premier développement qui est super important sur comment est-ce qu'on fait évoluer l'offre de Bisley.
10:41On fait du celebrity marketing, beaucoup.
10:44On n'a jamais voulu signer d'influenceur.
10:45Donc, notre travail, c'est vraiment d'avoir la confiance de tous les créateurs de contenu, d'être très connus et être en relation proche avec eux.
10:55Mais on ne cherche pas à les signer.
10:56Par contre, on comprend leurs enjeux.
10:58On sait que, par exemple, ils veulent quitter les réseaux sociaux.
11:00Ils ne veulent plus faire de placement de produits basiques.
11:03Du coup, on les accompagne dans des projets qui vont finalement devenir des opportunités pour les marques.
11:07Ça peut être du Hotel Mafouf, ça peut être la Survival Run de Reless, par exemple.
11:14En fait, il y a des créateurs de contenu et des célébrités qui ont des projets et qui ont besoin de marques pour les aider.
11:19Donc, nous, d'abord, le premier développement qu'on fait, on va dire, c'est en termes d'offres, d'aller sur du celebrity, d'aller sur de la diversification de projets pour les talents, d'aller sur du média, beaucoup.
11:29Ensuite, on a un deuxième développement qui est un développement, en gros, si je résume ces trois offres, c'est du cultural marketing.
11:38C'est comment est-ce qu'on réussit à impacter culturellement les gens, avoir une approche locale.
11:43Ensuite, il y a autre chose qui est très importante aujourd'hui, c'est le social.
11:45Moi qui viens du social, on a été à une agence d'influence.
11:48Il y a des agences d'influence qui font que de l'influence.
11:51Et on comprend aujourd'hui que social et influence sont très mêlés.
11:54On a beaucoup de stratégies, par exemple, qui sont des stratégies social-médias.
11:57On va créer des lignes éditoriales qui vont être incarnées par des créateurs de contenu.
12:01Par exemple, le compte TikTok de la FNAC, ça va être Hugo Décrypte qui va parler de culture.
12:05Et il y a dix autres ambassadeurs qui vont parler de manga, de musique.
12:08Donc finalement, on anime une communauté.
12:10On crée vraiment de l'engagement sur les réseaux sociaux des marques à travers l'influence.
12:15On est dans un nouveau paradigme.
12:17Il y a aussi le TikTok Shop qui arrive, etc.
12:19Donc du coup, le premier développement, c'est de devenir une agence sociale et influence.
12:22C'est de réussir à gérer autant des activations sociales qui vont intégrer de l'influence ou pas forcément.
12:29Et à aussi amplifier les activations d'influence avec des stratégies social-médias.
12:34Je vous donne un exemple.
12:35On a fait l'opération Tinder-Hôtel Mafouf en décembre dernier.
12:39Bon, ils ont une agence de social-médias qui est géniale.
12:41Mais l'importance de raconter sur les réseaux sociaux de Tinder toute cette activation,
12:46elle est tout aussi importante que de réussir l'activation influence auprès de l'Ena Situation ou de l'Hôtel Mafouf.
12:51Et justement, sur cette croissance du social, est-ce qu'elle vient vraiment des très grosses plateformes ?
13:01C'est-à-dire qu'il y a encore tellement de nouveautés chez TikTok, chez Instagram, voire chez YouTube,
13:06que c'est là qu'est la croissance ou elle va venir plutôt des nouvelles plateformes de Beeryl, de Reddit, de Discord, de Twitch ?
13:16Oui, alors, je ne dirais pas. En fait, il y a énormément de réseaux sociaux qui se créent et il y en a beaucoup qui floppent, évidemment.
13:21Donc, la stratégie pour une marque, ce n'est pas d'investir en réseau social dès qu'il naît.
13:25Donc, aujourd'hui, je dirais que pour nous, une offre social-médias, elle est censée quand même être assez construite autour de Instagram, TikTok, YouTube, Twitch, Beeryl, Discord.
13:36Voilà. Et encore, Beeryl, Discord et LinkedIn, c'est quand même un peu de côté. On va dire que c'est très, très mineur.
13:41Donc, on est encore vraiment sur les grosses...
13:43C'est les grosses plateformes. Mais par contre, les grosses plateformes, finalement, en fait, elles sont quand même nouvelles.
13:48C'est ça, Twitch, on voit très bien l'arrivée de Anim qui explose tous les scores sur Twitch ou alors de la Kings League, la Kings World Cup de Amin.
13:57Alors, pour le coup, il y a Anim et Amin qui sont tous les deux extrêmement forts.
14:00Mais si vous voulez, chaque projet va réussir à ramener encore plus de communautés sur Twitch et du coup, faire grandir la plateforme.
14:06On en est au tout début. TikTok, c'est pareil. Il y a encore énormément d'évolution dans la manière dont on le consomme.
14:12On comprend l'importance du contenu et non plus de la communauté.
14:16Donc, voilà. Le temps que les annonceurs réussissent à comprendre comment fonctionnent les plateformes, on a déjà encore de nombreuses années devant nous.
14:26Donc, après, voilà.
14:27Toi, tu ne vois aucun signe de ralentissement ou d'essoufflement de cette croissance à deux chiffres du marketing d'influence ?
14:35Pas du tout. Je vois justement une professionnalisation, des budgets en hausse, des résultats héroïstes.
14:42Donc, quand on va chercher vraiment de la perte pure qui diminue parce que les prix des influenceurs est plus important,
14:48parce que les audiences, elles ne sont plus aussi faciles à convaincre qu'avant.
14:52Donc, c'est pour ça qu'on doit passer par... Quand on a des clients qui viennent vers nous pour faire purement de la performance et de la conversion avec l'influence,
14:59ce qui était le cas avant, aujourd'hui, ça ne marche pas.
15:02On ne peut pas... Quand on est... On discute, par exemple, avec Photomaton, qu'il y a des enjeux.
15:06Quand on est Photomaton, on ne peut pas arriver avec une offre commerciale alors qu'on est une marque fonctionnelle
15:12et qu'on ne travaille pas tant ses valeurs et son âme.
15:15Donc, c'est vraiment un tout et je pense qu'il faut réussir à passer par plusieurs étapes.
15:22Il y a des choses qui changent. Pour moi, la communauté sur les réseaux sociaux, elle est plus importante qu'avant.
15:27Les communautés de marques. J'étais moi, derrière mon ordi, à gérer les réseaux sociaux de marques comme Simply Market ou plein d'autres, ou Bénédicta.
15:34Et en fait, les gens qui sont fans de ces marques-là, aujourd'hui, je pense que ça s'assessouffle et qu'on n'a plus...
15:39On n'a plus des communautés autour des marques, sauf des marques vraiment culturelles, comme Netflix, comme Nike, comme Red Bull,
15:45qui apportent une vraie valeur ajoutée dans le paysage culturel.
15:48Et alors, justement, Evan, sur cette évolution du marché du social, est-ce que les KPI bougent ?
15:53Est-ce que les marques demandent autre chose ?
15:56Ou on est toujours sur les followers, les vues, les impressions ?
16:00Alors, c'est une bonne question. En fait, on est tout le temps en demande.
16:04Donc, les clients ne savent pas quel KPI, finalement, ils vont pouvoir traquer.
16:07Et nous, on est toujours en recherche de qu'est-ce qu'on va pouvoir avoir comme data en plus pour prouver l'impact de nos campagnes.
16:13Et ce que je dis souvent en interne à mes employés et mes collègues, c'est que ça ne sert à rien de faire des belles campagnes
16:20si notre client, qui est le responsable marketing ou le responsable influence, n'arrive pas à prouver jusqu'en haut qu'il y a eu un impact.
16:26Du coup, on regarde le MV, on regarde le reach, on regarde les émotions et les sentiments des commentaires,
16:33on écoute les conversations, on arrive à détecter des uplifts organiques de vente sur des sites de trafic.
16:40On analyse aussi, parce qu'on est vraiment très, justement, nous intéressés par ça et par l'impact.
16:45On essaie d'analyser les comportements de vente derrière.
16:47Donc, quand il y a du trafic, qu'est-ce qui convertit réellement ?
16:51Quelle est la lifetime value d'un client ?
16:53C'est énormément sophistiqué.
16:56C'est très sophistiqué.
16:56Nos reportings, ils font une trentaine de slides et on les custom, en fait, on les fait sur mesure pour chacun de nos clients.
17:04On fait aussi appel à certains outils d'analyse comme Brandmetrics, par exemple,
17:09qui vont nous permettre de faire des analyses d'échantillons pour essayer de mesurer l'impact d'une campagne.
17:17Mais c'est clair que ça manque drastiquement de KPI dans le milieu.
17:21L'EMV est devenu un KPI qui est assez fiable parce qu'il y a quelques années...
17:26Tout le monde a la même méthodologie ?
17:28Alors, justement, en fait, c'est ça le truc.
17:29Oui, aujourd'hui, ça s'est normé.
17:31D'accord.
17:31Et il y a une méthodologie qui est celle de base et celle que tout le monde devrait utiliser.
17:37Après, le problème de l'EMV, c'est qu'il y en a toujours qui sont un peu surévalués,
17:42qui surévaluent les EMV pour flatter leur égo et celle des clients.
17:46Mais aujourd'hui, c'est beaucoup moins possible.
17:48Si on arrive à aller chercher un EMV avec un multiple de 1,5 ou 2, déjà, on est très content.
17:55Alors que je me souviens, il y a quelques années, on parlait d'EMV x10 x20 par rapport aux investissements.
17:59C'était bidon.
18:00Aujourd'hui, oui, Cold Square a une super méthode de calcul de l'EMV qu'on utilise.
18:04Mais elle est basée quand même sur un indice international qui évolue.
18:08Je sens au Cold Square, qui a été également un des loréats du prix.
18:12Ils nous racontaient qu'eux, ils étaient partis d'une méthodologie américaine qui semble faire un peu loi.
18:19Mais tout le monde n'a pas forcément la même définition de l'EMV.
18:22Ils ont réussi à normer le marché et nous, personnellement, un jour, ils ont changé leur méthode de calcul de l'EMV.
18:28C'était dramatique pour nous.
18:30Mais c'est-à-dire pas...
18:31Ils l'avaient déjà changé une première fois pour le normer.
18:33Et après, voilà, ils l'avaient mis à jour.
18:36Sauf que ça n'avait plus de sens.
18:38Ils sont revenus à leur méthode initiale, en fait.
18:41Parce que c'est quand même quelque chose qui nous permet de comparer d'une année à l'autre,
18:45d'une campagne à l'autre, d'une marque à l'autre.
18:46C'est vraiment une donnée qui est importante sur le marché.
18:48OK. Donc, pour synthétiser, la croissance du BC, elle passe mécaniquement par la croissance de vos clients,
18:54la croissance du marché, du marketing d'influence.
18:56Il y a de nouvelles expertises que vous voulez rajouter à court terme ou pas ?
19:01Et est-ce qu'il y a des nouveaux pays ?
19:02Alors oui. Donc, en termes de pays, on a un développement géographique international.
19:08On a envie de devenir...
19:09Donc, Biggie est déjà présent dans plusieurs pays en Europe et dans le monde.
19:13Et nous, voilà, on est en train d'acquérir, finalement, de faire des acquisitions d'agences sur d'autres marchés
19:20qui sont déjà des agences partenaires et qui ont travaillé et qu'on a déjà testé.
19:24Et donc, finalement, ça ne va rien changer à notre offre parce qu'on a déjà une offre européenne.
19:27Est-ce que dans ce marché du marketing d'influence, on a besoin de faire des acquisitions
19:31ou finalement, on peut gérer de l'international depuis Paris ?
19:34Alors, on ne peut pas gérer de l'international depuis Paris parce que ça demande de l'agilité,
19:38de la confiance vis-à-vis des créateurs, du relationnel.
19:41C'est vraiment un travail d'humain et sur mesure.
19:43Il faut des équipes sur place.
19:44Il faut des équipes sur place ou il faut des partenaires sur place.
19:46Et notre travail, on va dire, c'est de connaître les meilleurs partenaires,
19:49de savoir qui ne sont pas des arnaqueurs, qui sont réellement les gens qui connaissent le secteur
19:53et qui connaissent le marché, soit de travailler avec eux.
19:56Et du coup, aujourd'hui, on vend des stratégies européennes.
19:57On accompagne des clients sur le marché allemand, Espagne, italien, Europe du Nord, Benelux.
20:03Mais il y a des marchés qu'on gère.
20:05Il y a plein de créateurs qu'on connaît parce que maintenant, l'agence a 8 ans
20:08et ça fait longtemps qu'on le fait.
20:09Mais s'il y a un besoin très ambitieux et très gros,
20:13il vaut mieux trouver un partenaire en face qui va pouvoir piloter d'un point de vue local.
20:18Mais nous, on va être du coup les yeux, les oreilles du client.
20:22C'est nous qui allons nous assurer de la satisfaction client,
20:24que c'est en lien avec le brief, que les enjeux sont respectés.
20:27Voilà, c'est nous qui allons être garants, en fait, finalement, de la strat.
20:29Et du coup, je trouve que ça, c'est une direction qui, moi, personnellement, me parle énormément.
20:34Et les recrutements qu'on a fait chez Bisley récemment nous aident, justement, à structurer un peu cette offre-là.
20:39C'est comment est-ce qu'on accompagne des clients qui sont des clients internationaux,
20:43qui ont besoin d'avoir une approche locale.
20:45Parce que là, on est très fort, en fait, que je vous parle de culture.
20:47La culture, elle est différente dans chaque marché.
20:48Et il faut avoir une approche locale quand on a une marque et qu'on veut impacter culturellement notre marché.
20:54Du coup, pour nous, ce qui est intéressant, c'est comment est-ce qu'on réussit à avoir une offre
20:58qui permet d'accompagner des Alandos, des Google, des marques internationales dans leur stratégie européenne,
21:02avec des guidelines globales, avec des way of working, des do's and don'ts.
21:06Comment est-ce qu'on réussit à prendre un brief et une best practice et à l'appliquer à tout un marché ?
21:11Ça, c'est quelque chose qui est très intéressant.
21:12Ça, c'est vraiment la feuille de route de Bisley aujourd'hui.
21:15La croissance internationale, le développement d'offres et effectivement l'accompagnement de grands comptes
21:19et de gros groupes qui ne sont pas français et qui ont besoin d'avoir une méthodologie.
21:24En fait, il y a une méthode, Bisley, dont on a réussi à prouver l'efficacité vis-à-vis de nos clients en France.
21:31Et l'idée, c'est comment est-ce qu'on arrive à scaler cette méthode et à la rendre internationale.
21:34Très clair. Merci, Evan. C'est bluffant, impressionnant.
21:38Bonne chance pour la feuille de route et à très vite.
21:42Merci beaucoup, Sébastien.
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