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Avec Colonel Peer de Jong, ancien colonel des troupes de marine

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-06-19##

Catégorie

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News
Transcription
00:00Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:05Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:08Ce soir, jeudi, ça va être une semaine, ça fera une semaine qu'Israël a lancé son attaque, ses attaques sur l'Iran.
00:18Une semaine qu'effectivement, élimination de tout un corps des gardiens de la révolution, en tout cas des chefs d'état majeur,
00:25élimination de sites nucléaires, ou en tout cas des attaques continues de sites économiques, gaziers, pétroliers.
00:38Et ça avait commencé avant, bien sûr.
00:40Bien sûr, on se rappelle de ce qui s'est passé en avril 24 avec l'annexe du consulat iranien à Damas en Syrie.
00:48Ismail a nié, l'un des chefs du Hamas avait été effectivement liquidé alors qu'il était à Téhéran.
00:54L'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
00:57Les proxys, effectivement, Hezbollah et Hamas.
01:01Et puis là, on se retrouve effectivement devant l'affrontement, on ne va pas dire la lutte finale,
01:07mais l'affrontement, effectivement, des deux ennemis qui se considèrent comme mortels.
01:11En tout cas, les gouvernements se considèrent que l'autre est un ennemi mortel, Israël et l'Iran.
01:15Pour l'Iran, Israël, le petit Satan, l'Amérique qui est le grand Satan.
01:18Pour Israël, l'Iran veut les éliminer.
01:22Et voilà, lutte de survie, lutte existentielle.
01:26Père de Jong, bonjour.
01:27Bonjour.
01:28Colonel de Père Jong, vous êtes ancien colonel des troupes de marine et vice-président du think tank Témis.
01:32Aujourd'hui, effectivement, quand on regarde un peu, quand on se contente de regarder, évidemment, les nouvelles,
01:41qu'est-ce que ce soit la radio ou la télévision, on a presque l'impression que ces guerres, maintenant, aujourd'hui, durent quelques jours.
01:48Mais on sait très bien que ce n'est pas comme ça que ça se passe, que les guerres, ce n'est pas à vous que je le dirais,
01:52c'est des temps longs, avec des moments de paix, de trêve entre deux, de reprise des hostilités.
02:01Mais comment on pourrait décrypter ce qui se passe aujourd'hui ?
02:05C'est très compliqué, parce qu'en fait, il y a des conflits qui se superposent.
02:09Il ne faut pas oublier l'Ukraine, il ne faut pas oublier tout ce qui se passe à gauche, à droite.
02:12Donc, enfin, on a une espèce de, comment dire, de remise en côte de notre stabilité,
02:17celle qui avait été acquise en 1945.
02:19Et donc, on est dans une forme de déstructuration massive de l'équilibre, je dirais, mondial.
02:24Et donc, la guerre entre Israël et l'Iran n'en est que la suite.
02:27Maintenant, il y a un moment fatidique.
02:28J'aime bien rendre le truc lunaire, parce que c'est vrai que si on essaie de comprendre la logique,
02:34et on voit qu'en Israël, le 7 octobre a été un élément déterminant,
02:38et qu'à partir de là, ils ont enclenché un processus de destruction de l'ennemi.
02:43Et coup de chance...
02:44Hamas, Hezbollah, etc.
02:46Le coup de chance, en fait, pour Israël, c'est qu'en fait,
02:48les Iraniens n'ont jamais beaucoup investi dans leur armée.
02:52Par contre, ils ont investi dans leur capacité à faire des missiles.
02:56Et comme ils avaient des armées, une armée qui était plutôt défaillante,
02:59qui était plutôt même obsolète, ils n'ont pas d'armée de l'air, par exemple.
03:02Alors, ils avaient bien fait monter en puissance un corps politique,
03:06qui était les gardiens de la Révolution.
03:08Mais qui était un corps politique.
03:09En gros, 40% des activités économiques de l'Iran sont gérées par les gardiens de la Révolution.
03:14Ils ont des usines, ils ont...
03:15Bon, bref.
03:16Donc, on voit qu'ils n'étaient pas structurés, globalement,
03:19pour résister à Israël.
03:21Donc, ils ont créé ce qu'on appelle des proxys.
03:23Donc, ils ont mis en place, encore une fois, des fervoirs ou des proxys.
03:26Proxy Hamas, proxy Hezbollah, proxy Houthi au Yémen.
03:29Exactement.
03:30Et le proxy au Syrie, les proxys avec les chiites en Irak, etc.
03:34Donc, il y a ce système-là.
03:35Et qu'est-ce qui se passe le 7 octobre ?
03:36En fait, Israël décide de les détruire les uns près des autres.
03:39C'est pour ça qu'on est surpris.
03:40Lorsqu'ils rentrent à Gaza, après, on lui dit, tiens,
03:42et après, ils font le Hezbollah.
03:43On dit, mais ce n'est pas possible.
03:44Ils ne vont pas oser.
03:44Ils le font quand même.
03:45Et en fait, le fait du Hezbollah est incroyable.
03:48Parce que cette destruction, 3000 blessés d'un coup,
03:51je ne sais plus combien ça peut être de mort.
03:52Avec les dippers, etc.
03:52C'est une histoire de fou.
03:53Donc, puis dans, en Syrie, où il y avait le Hezbollah,
03:56ils viennent renforcer les Libanais.
03:58Mais le problème, ils abandonnent la Syrie.
04:00À ce moment-là, vous avez les Turcs qui déboulent à Damas.
04:02Donc, en fait, tout se déstabilise.
04:04En fait, qu'est-ce qui s'est passé ?
04:05Le coussin qu'avait mis en place l'Iran au fil des années,
04:08qui est un coussin protecteur,
04:09parce que l'outil opérationnel iranien
04:12était un outil, je dirais, décalé, quelque part.
04:17Vous voyez ce que je veux dire ?
04:18Ils avaient un outil qui permettait, en fait,
04:19de déstabiliser tout le monde en disant
04:22« Attention, si vous nous touchez,
04:24on a tout un système un peu bizarre
04:25qui peut éventuellement vous déstabiliser. »
04:27C'est-à-dire, nous, nous n'avons pas, effectivement,
04:28les armes, enfin, les armes pour nous-mêmes,
04:31mais nous avons des tas de petites personnes
04:33qui travaillent pour nous
04:34et, attention, vous vous faites mal.
04:35Au nom du terrorisme, en plus.
04:36Au nom du terrorisme.
04:38Donc, bilan, ça fonctionnait,
04:39puisque personne ne bougeait un cil
04:40et tout le monde pensait
04:41qu'Israël n'oserait jamais.
04:42Et c'est vrai que l'élément déclencheur du 7 octobre
04:44fait que, ben là, ils sont en traitement.
04:47Ils traitent le sujet.
04:49Ils vont aller jusqu'au bout du traitement du sujet.
04:51Le problème qu'on peut reprocher éventuellement à Israël,
04:53c'est qu'ils vont le traiter militairement.
04:55Et là, c'est un peu le sujet.
04:56C'est qu'en fait, l'Iran,
04:57c'est pas l'Afghanistan, c'est pas l'Irak,
05:00on n'est pas en 2003.
05:02L'Iran, c'est un pays bizarre,
05:03un pays avec des caractéristiques.
05:05Donc, encore une fois,
05:05on ne peut pas faire ce qu'on veut.
05:07Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
05:08il y a une vraie vibration autour de ça.
05:10C'est que le fait que l'Iran,
05:12qu'on puisse considérer que l'Iran
05:13chute demain matin,
05:14me paraît absurde.
05:15Alors, je pense qu'effectivement,
05:17là, on est lancé,
05:17il faut leur péter tout leur système nucléaire.
05:19On ne va pas recommencer dans trois mois.
05:21C'est sympa.
05:22Parce qu'aujourd'hui, très concrètement,
05:23ils ont la capacité.
05:24Ils ne vont pas tuer tous les ingénieurs.
05:26Ils ne vont pas tuer les papiers.
05:27Ils ne vont pas tuer la documentation.
05:28Ils ne vont pas tuer le bachin.
05:29Donc, quelque part...
05:30La capacité de le faire, ils l'ont.
05:31Ils l'ont, c'est fini.
05:32Ils ont appris, terminé.
05:33Ils le savent le faire.
05:33Donc, maintenant, ce qu'il faut,
05:34c'est un système dans lequel
05:35les Iraniens vont accepter
05:37et avec des contrôles, etc.,
05:39de ne jamais avoir l'armement nucléaire.
05:41Oui, mais collègue Père de Jong,
05:42je reviens juste à ce que vous avez dit avant.
05:44Vous dites, effectivement,
05:45ce n'est pas l'Afghanistan,
05:46ce n'est pas l'Irak.
05:47Et certes, ça n'a rien à voir.
05:48D'abord, on ne voit pas les troupes
05:50débarquer en Irak,
05:51en Iran,
05:54comme ils ont débarqué en Afghanistan,
05:55en Irak.
05:56Mais le problème, c'est que,
05:58est-ce qu'il n'y a pas aujourd'hui,
05:59parce qu'on entend...
06:00Alors, vous allez me dire,
06:01ce sont les Iraniens de l'extérieur,
06:03mais même à l'intérieur.
06:04Est-ce qu'il n'y a pas aujourd'hui
06:05une possibilité,
06:06je ne dis pas en un tour de main,
06:08qu'il y ait une société iranienne
06:09qui soit prête, vous savez,
06:11à un moment donné,
06:12quelqu'un s'en va.
06:13Et puis, je pense à quelque chose,
06:15vous allez me dire,
06:16comparaison n'est pas raison.
06:17Mais enfin, moi,
06:18je pense à l'exemple,
06:19effectivement,
06:20de la Russie,
06:21qui aurait pensé que l'URSS
06:22serait effondrée
06:23sans un coup de feu,
06:25en 1989-90.
06:27Est-ce qu'aujourd'hui,
06:28sans, encore une fois,
06:29comparer quoi que ce soit,
06:30est-ce qu'il ne peut pas y avoir
06:31un phénomène similaire
06:32qui fait que si l'ordre des MOLA,
06:34enfin, la hiérarchie des MOLA
06:36ou la MOLAarchie,
06:38est, en tout cas, éradiquée
06:40ou, en tout cas,
06:40très, très, très affectée,
06:42il ne peut pas y avoir
06:43de structure en remplacement,
06:44à votre avis,
06:44dans un avenir prévisible ?
06:46Alors, c'est vraiment
06:47la question d'actualité
06:48parce qu'on est en plein dedans.
06:49Effectivement,
06:50il y a peut-être une possibilité.
06:51Les discours officiels,
06:53pas européens tellement,
06:54mais Israël,
06:54appelés les Américains,
06:55disent,
06:56ils font passer des messages
06:57comme quoi, éventuellement,
06:58pourrait y avoir
06:58une espèce de génération spontanée,
07:00comment dire,
07:01en Iran,
07:02qui est comme une population
07:03qui est maltraitée,
07:05qui est massacrée.
07:06Je veux dire,
07:06le nombre de morts pendues,
07:08etc.,
07:08ça ne se rend même pas.
07:10Les femmes,
07:10les femmes, etc.
07:11C'est codement sidérant.
07:12C'est un monde de dingue.
07:14Donc, le problème,
07:14c'est que c'est une population
07:15qui est asservie,
07:17qui a la trouille,
07:18pour faire court,
07:19qui a contrôlé,
07:20qui a reçu contrôlé.
07:21Donc, le problème,
07:21cette guerre,
07:22aujourd'hui,
07:22elle ne tue pas
07:22les gardiens de la Révolution.
07:24Elle tue de l'infrastructure,
07:26elle casse de l'infrastructure,
07:26elle casse des immeubles.
07:28Alors, on va les étêter.
07:29C'est vrai qu'on a assisté
07:30à une espèce
07:31de désintégration fonctionnelle
07:32dans le début de la guerre,
07:34jeudi dernier,
07:34vendredi dernier.
07:35C'est quoi ?
07:35Ils ont essayé
07:36de couper le truc,
07:37parce que c'était
07:37le minimum syndical
07:38pour prendre le contrôle.
07:40Mais derrière,
07:41on ne voit pas apparaître,
07:42en fait, quelque part,
07:43une génération
07:44qui serait capable
07:45de reprendre les rênes.
07:46Alors, on a bien vu hier
07:47le fils du chat
07:48qui a commencé à communiquer
07:49à partir des Etats-Unis.
07:50Mais quel crédit
07:51il est là ?
07:51Je ne sais pas.
07:53Encore les Iraniens,
07:54je ne suis pas sûr
07:54que ça fonctionne.
07:54D'autant que nous,
07:55on a un autre problème,
07:56c'est que les Occidentaux,
07:57on pense toujours
07:58que lorsqu'on va supprimer,
08:00on va enlever
08:00le dictateur
08:04à la tête du pays,
08:05on pense que naturellement,
08:06de façon spontanée,
08:07il y a une génération
08:08qui arrive derrière,
08:09puis c'est l'homme
08:09avec des fleurs, etc.,
08:10avec la démocratie
08:11qui arrive naturellement.
08:12C'est très américain, ça.
08:13On l'a vu
08:13dans tous les pays
08:14où on a été...
08:15Les nation building,
08:16ils appellent ça.
08:16C'est pas été,
08:17parce que ça ne marche jamais.
08:18L'Afghanistan,
08:19on a essayé de le faire,
08:20on libérait les...
08:20Rappelez-vous,
08:21la guerre en Afghanistan,
08:22on partait libérer les femmes.
08:24Vous avez vu où elles sont,
08:24on est malheureuse,
08:25elles sont enfermées
08:25à triple tour.
08:26L'Irak, c'est la même chose.
08:28La Libye, en 2011,
08:29avec les Français en tête,
08:30même chose.
08:31À chaque fois,
08:32c'est un désarbre.
08:32Pourquoi ?
08:32Parce qu'on juge,
08:34enfin, on veut traiter
08:35le problème militairement.
08:36C'est qu'on casse,
08:37on dit on casse,
08:37donc c'est militaire,
08:38on va gérer ça militairement.
08:39Et en fait,
08:39on a toujours l'exemple de 45,
08:41quand les Américains gagnent la guerre,
08:43c'est militaire,
08:43on pète tout,
08:44les Allemands ne bougent plus
08:45à la Suide, etc.
08:45On impose la paix.
08:47Mais on n'est pas en 45.
08:48Le monde n'est pas...
08:49C'est pas toujours la même chose.
08:50Vous l'avez fort justement
08:51dans la production.
08:52Ça bouge, ça va,
08:53ça change, ça évolue, etc.
08:54Et aujourd'hui,
08:54on est dans un monde
08:55dans lequel les Occidentaux
08:57ne sont pas à l'aise nécessairement.
08:58Parce que les Russes
08:59ont réussi ce truc absolument incroyable.
09:01Poutine,
09:01en fait,
09:02grâce à cette espèce
09:03de domination culturelle
09:05ou intellectuelle
09:05que les Russes ont,
09:07grâce aux Chinois,
09:08dans une espèce d'alliance
09:08formidable qu'ils font
09:09entre Pékin et Moscou,
09:11aujourd'hui,
09:12avec le Sud global,
09:13ils regardent les Occidentaux
09:15d'une façon particulière.
09:17Très différente, c'est clair.
09:18En disant,
09:18vous les recolonisez,
09:20on les perçus
09:20comme des recolonisateurs.
09:22Sachant qu'on a trois vecteurs
09:23pour recoloniser.
09:24C'est un, l'écologie,
09:25deux, les droits humains
09:26et trois, le gender
09:27et tout le bazar LGBT, etc.
09:30Quelles armes de colonisation ?
09:31Et donc,
09:33moi, je vais en Afrique régulièrement
09:34et ils me disent
09:35mais vous êtes connevant Zinzin.
09:37Arrêtez tout.
09:38Et le problème que nous,
09:38on a, Européens,
09:39en Afrique,
09:40elle y est aussi en partie à ça
09:41parce qu'on est assimilé
09:42à cette mécanique,
09:43à cette mécanique,
09:44je dirais, occidentale.
09:45Et les Israéliens ont ce problème-là.
09:46C'est qu'ils sont considérés
09:47comme étant...
09:47Parce que les Occidentaux,
09:48c'est quoi ?
09:49C'est les 32 pays de l'OTAN,
09:50c'est Israël.
09:51Ensuite, c'est le Japon,
09:52la Corée du Sud,
09:52Taïwan,
09:53l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
09:56Voilà, c'est ça l'Occident.
09:57Un peu d'Amérique du Sud
09:58avec l'Argentine et tout ça.
10:00Oui, mais pas vraiment
10:00parce qu'on voit que
10:01l'Oula, les BRICS, etc.
10:03Donc, il y a une espèce
10:03d'adhésion globale quand même
10:04au sud global.
10:07Donc, encore une fois,
10:07on est très mal à l'aise de ça.
10:08Et encore une fois,
10:09Israël est le bras armé de ça.
10:11Donc, c'est très compliqué.
10:12Et nous, les Européens,
10:13on est très gênés.
10:14On aimerait trouver des solutions,
10:15etc.
10:15Et donc, Israël,
10:16ils s'en foutent.
10:17Eux, ils ont un problème.
10:18Ils ont, comme vous le disiez
10:19à l'introduction,
10:19ils ont un ami mortel.
10:20Ben, il est mortel,
10:21tant qu'il n'est pas par terre,
10:23on y va.
10:24Et la force, encore une fois,
10:25de Netanyahou,
10:26c'est qu'il a réussi à entraîner
10:27peu ou prou,
10:28il a réussi à entraîner Trump
10:29dans la manœuvre.
10:30Alors, on va en parler.
10:31On va en parler justement
10:32de quel rôle joue aujourd'hui Trump,
10:35quel rôle joue aujourd'hui Xi Jinping.
10:37Et vous en parliez, effectivement,
10:39Conel Perdujong avec Poutine.
10:42Et quel rôle jouent les Européens en général
10:44et Macron en particulier ?
10:46Parce que, quand même,
10:46on est concerné,
10:48comme d'habitude,
10:48pour le moment,
10:49on est spectateur.
10:50Mais quel spectateur engagé,
10:52passif ou résigné ?
10:54On en parle tout de suite
10:55après cette petite pause.
10:56Et on est avec le Conel Perdujong.
10:59Et restez avec nous.
11:01Ça ne fait que...
11:01Ici Sud Radio.
11:07Les Français parlent au français.
11:10Les carottes sont cuites.
11:13Les carottes sont cuites.
11:15Sud Radio Bercov dans tous ses états.
11:18Elle est moins grave,
11:19elle est moins sanglante,
11:20mais elle est tout aussi active.
11:22C'est la guerre de l'information,
11:23de la désinformation,
11:24des communiqués,
11:26de la communication,
11:27des éléments de langage.
11:29Conel Perdujong, justement.
11:30Regardons un peu les acteurs,
11:33non pas les acteurs israéliens
11:34ou iraniens, là,
11:36qui sont effectivement sur le front,
11:38mais les acteurs américains,
11:40russes, européens, français.
11:42Et dans le déluge déclaration,
11:43on a vu ce que disait Trump.
11:44Et je voudrais avoir votre avis.
11:46Par exemple, Trump,
11:46qui passe son temps à dire
11:47oui, écoutez,
11:48il n'y a que moi qui vais décider.
11:49Donc, les autres ne parlaient pas.
11:51Macron, arrête de te faire de la pub.
11:53Tu ne sais rien.
11:55Il dit à Poutine,
11:56écoute, Vladimir,
11:58t'es sympa,
11:59mais occupe-toi de l'Ukraine
12:00et laisse-moi pour le reste.
12:01Lâche-moi la grappe
12:03sur ce qui se passe là,
12:05etc.
12:05etc.
12:06On a entendu.
12:07Et on a entendu aussi les Européens.
12:09Et je voudrais savoir
12:09ce que vous pensez
12:10de Conel Perdujong,
12:12des déclarations,
12:13notamment de notre président
12:14Emmanuel Macron,
12:15dans cette phase-là,
12:17depuis une semaine.
12:18Alors, pour nous, Européens,
12:19c'est un peu leur débilan
12:20parce que jusqu'au 20 janvier,
12:22on espérait avoir,
12:23comment dire,
12:24un allié américain
12:25qui continuerait, en fait,
12:27de financer notre propre défense.
12:29Et ça fait longtemps
12:29qu'on ne le fait plus.
12:30Avec un bémol pour les Français
12:32qui ont toujours été,
12:33grâce au général de Gaulle,
12:34ont toujours été relativement autonomes.
12:36Donc, on investissait
12:36un peu plus que les autres.
12:38Et c'est un peu leur débilan
12:39parce que patatras,
12:40Trump arrive et il parle de quoi ?
12:41Il parle du Groenland,
12:42il parle du Canada,
12:43de Panama
12:44et puis il parle du Mexique.
12:45Mais il ne parle pas de l'Europe.
12:47Et puis, quand il dit
12:47l'Europe, l'Europe,
12:48il dit non,
12:48vous ne m'intéressez pas
12:49à ce que fait Xi Jinping
12:50avec l'ASEAN.
12:52Il ne parle pas
12:53à la multilatéralité.
12:55Lui, il parle
12:55avec les chefs d'État.
12:56Donc, bilan,
12:57les Européens n'avaient pas prévu ça.
12:58D'autant que
12:59le président Macron
13:00est quand même
13:00assez pro-européen.
13:01Donc, il pensait bien
13:02pouvoir mettre Van der Leyen
13:03qui n'a toujours pas vu
13:04à l'heure où on parle
13:05qui n'a toujours pas vu
13:06le président américain.
13:08Ce qui veut dire
13:09qu'il ne le verra jamais.
13:10Six mois après, trop tard.
13:11Alors, Mélanie,
13:12c'est intercalé
13:13parce que chacun joue sa carte.
13:14Donc, la brillante Mélanie
13:15parce qu'elle est quand même
13:16elle n'est pas...
13:17Elle est vive,
13:18on va dire ça comme ça.
13:18Elle est remarquable.
13:19Elle est vive,
13:20on va dire ça comme ça.
13:21Donc, elle n'a pas raté le coche.
13:22Donc, elle y a été.
13:23Elle doit l'appeler
13:23toutes les 30 secondes.
13:24Elle le voit.
13:25Donc, elle occupe le terrain.
13:27Après, le problème,
13:27encore une fois,
13:28c'est qu'on voit bien
13:29que cette rétractation américaine,
13:31le fait que les Américains
13:32considèrent que l'Europe
13:33doit gérer sa défense,
13:34encore une fois,
13:34on aura des résultats
13:36le 23-24 juin
13:37à l'AE
13:37au grand sommet de l'OTAN.
13:39Très important, là,
13:40le 23-24 juin.
13:41C'est l'heureux des bilans.
13:42Il va dire, bon, 5%.
13:43Quelles sont les échéances ?
13:45Combien vous payez ?
13:45Alors, nous,
13:50on a un débat sur le budget.
13:52On cherche 40 milliards.
13:53On ne les a pas.
13:54Là, il va falloir...
13:54Parce qu'il faut savoir
13:55que même si on l'échelonne
13:56sur un certain temps,
13:575%,
13:58donc, on est à 2%,
13:593%, on va dire,
14:00même sur 5 ans,
14:01ça fait 0,5% par an.
14:02Ça fait 10 milliards
14:03de plus par an.
14:0510 milliards de plus par an.
14:0610 milliards de plus par an.
14:06Si on veut atteindre
14:07dans une perspective
14:08à 5% dans les 5 ans,
14:10à peu près 10 milliards
14:10de plus par an,
14:11c'est quand même pas mal.
14:12C'est pas rien.
14:13Et là, je fais une cote
14:14mal taillée à 10 milliards.
14:15Donc, le problème,
14:15c'est qu'on est affaibli
14:18par la division,
14:18parce que je vous le disais
14:19tout à l'heure,
14:19et puis rappelons-le également
14:20Merz,
14:21le nouveau chancelier allemand,
14:22qui dit noir sur blanc,
14:23il dit,
14:23sur la guerre en Israël,
14:25il dit,
14:25Israël fait le sale boulot
14:26pour nous tous.
14:27Et en même temps...
14:28C'est intéressant,
14:28parce que c'est le seul
14:29qui dit ça
14:30et qui reconnaît ça,
14:31en tout cas.
14:31Oui, parce qu'il a parlé
14:32de premier,
14:32il n'a pas entendu les autres.
14:33Et en fait,
14:34le président Macron,
14:34deux heures après,
14:35il dit non,
14:35pas du tout,
14:36c'est n'importe quoi,
14:36on arrête de bombarder.
14:37Donc, le problème,
14:38si vous voulez...
14:39Donc, l'Europe se présente
14:40en ordre très dispersé.
14:41C'est comme d'habitude.
14:42De toute façon,
14:42même sur l'Ukraine,
14:43on est dispersé.
14:44Pourquoi ?
14:44Parce que les préoccupations
14:45ne sont pas les mêmes.
14:46L'histoire n'est pas la même.
14:47Les budgets ne sont pas les mêmes.
14:48Il y a plein de choses.
14:48L'Europe n'est pas unie.
14:50Et puis, c'est impossible à faire
14:51à court terme.
14:52Imaginez une Europe,
14:53je dis souvent dans un siècle,
14:55il finit 100 ans
14:56pour construire un truc.
14:57Mais ça ne va pas le faire comme ça.
14:58Donc, quel est le problème ?
14:59On a une espèce de ventre mou européen
15:01au milieu de tout ça.
15:02Et puis, Trump nous dit,
15:03écoutez, l'Ukraine,
15:04bon, ça ne m'intéresse plus.
15:05J'irai le truc.
15:06Mais comment on fait ?
15:08Et puis, du coup,
15:08on a une grotte,
15:11vous voyez ce que je veux dire ?
15:12Et dedans,
15:12on voit les deux yeux brillants.
15:13Et le gars, il sort,
15:14et c'est Poutine.
15:15Et Poutine, il dit,
15:16non, ne bougez pas.
15:16Je vais vous expliquer les enfants.
15:17Donc, on a un problème
15:18avec les Pays-Baltes, par exemple.
15:19Comment regarder une carte ?
15:20Vous vous rendez compte
15:21qu'on a accepté
15:21que la Finlande et la Suède
15:23rentrent dans l'OTAN ?
15:24Donc, on a rendu
15:24la mer Baltique
15:25totalement otanienne.
15:27Le Russe, il a dit,
15:29mais par où je passe maintenant ?
15:30Parce que dès qu'il y a
15:30un bateau russe qui passe,
15:31on les accuse de tout, etc.
15:33Le deuxième point,
15:34c'est qu'on a réussi
15:34à créer en 1945
15:35les conditions de 1918.
15:37C'est qu'avant,
15:38il y avait le couloir de Danzig
15:38et maintenant,
15:39on a Kaliningrad.
15:40Donc, on a dit au Russe,
15:41vous mettez là,
15:42vous n'avez accès à rien,
15:43parce que le couloir
15:44de Suvalky,
15:45c'est rien du tout.
15:47Vous n'avez accès à rien,
15:48restez chez vous.
15:49Et puis, Kaliningrad,
15:50donc, il y a le bateau.
15:51Le problème,
15:54qu'est-ce qu'il voit ?
15:55Il voit la mer Baltique
15:56qui est otanienne,
15:57il voit Kaliningrad,
15:58il voit la Biélorussie
15:59qui scotche trois petits pays
16:00qui sont les pays baltes.
16:02Et lui, il se rappelle
16:02du Kosovo, Poutine.
16:04C'est le 98.
16:06Quand le Kosovo est indépendant,
16:07donc on arrache le Kosovo
16:08à la Serbie.
16:09Alors, encore une fois,
16:10le droit des peuples
16:11a disposé d'eux-mêmes,
16:11on est tous d'accord
16:12sur le principe.
16:13Mais les peuples,
16:15les nations,
16:16si vous voulez,
16:16c'est la force qui compte,
16:17la morale,
16:17on s'en fout.
16:18Vous voyez ce que je veux dire ?
16:19Et donc,
16:20on a forcé les Serbes
16:21à se couper séparer
16:22d'une province
16:22extrêmement importante.
16:24Sans l'accord de l'ONU,
16:26l'OTAN a attaqué
16:27absolument
16:27ce sont les Européens.
16:29Et on a bombardé Belgrade.
16:30Et on a bombardé Belgrade.
16:31Et ça, pour Poutine,
16:3199.
16:32Exactement.
16:33Et pour Poutine,
16:33qui est arrivé à ce moment-là
16:34aux affaires,
16:35puisqu'il devient président
16:36en mars 2000,
16:39il dit,
16:39mais Alteaufeu,
16:39qu'est-ce qui se passe ?
16:40Et il comprend qu'en fait
16:41que les Européens,
16:42les Occidentaux,
16:42les Américains
16:43ont une stratégie.
16:44Donc tout ça fait qu'en fait,
16:45on n'a pas été corrects
16:47très concrètement
16:48avec les Russes.
16:49Donc aujourd'hui,
16:50on va le payer,
16:50rubis sur l'ongle.
16:51Donc la facture
16:51est en train d'arriver
16:52et c'est compliqué.
16:53Puisque nous,
16:54on veut être intégré
16:55dans tout le bazar.
16:56Bien sûr.
16:56Les Français particulièrement,
16:57nous on dit,
16:57ben voilà,
16:58nous on veut communiquer.
16:59Mais pourquoi on a choisi
16:59aveuglément,
17:00totalement le parapluie américain ?
17:02Sans se douter
17:03que les choses bougaient,
17:04qu'il y avait les briques,
17:05qu'il y avait des bouleversements,
17:06que les plaques tectoniques
17:07bougaient, etc.
17:08C'est la fable de la fontaine.
17:10C'est la fourmi et la cigale.
17:12Et nous,
17:13la cigale européenne,
17:15elle jouait du banjo.
17:16Et voilà,
17:17on a considéré
17:18qu'au nom d'une espèce
17:20d'histoire traditionnelle,
17:22les Américains sont des Européens,
17:23ils viennent d'Europe.
17:25Alors ils étaient un peu italiens,
17:26un peu irlandais,
17:27un peu ci,
17:28un peu ça.
17:28Mais bon,
17:28c'est les mêmes.
17:29C'est vrai qu'il y avait
17:30une tradition wasp,
17:31comme on dit.
17:32Maintenant,
17:32vous avez une population mexicaine
17:34qui est en train d'arriver,
17:35qui est déjà majoritaire.
17:36Bien sûr,
17:36black, mexicain.
17:37Puis les gars,
17:38puis Trump,
17:38ils sont fous, lui.
17:39Trump, il arrive.
17:40Lui, il est moitié écossais,
17:41mais lui, il s'en fout.
17:41Tant qu'il peut aller faire du golf
17:42en Écosse,
17:43il va le faire.
17:44Donc lui,
17:44il a une vision d'homme d'affaires.
17:46Lui, c'est rentable
17:47ou c'est pas rentable,
17:48point final.
17:49Donc il...
17:49Mais pourquoi nous,
17:50on va payer tout
17:51alors qu'on ne paye pas ?
17:52C'est dingue.
17:52Mais en même temps,
17:53quand on l'analyse vraiment,
17:54moi, je suis un Européen
17:56et je suis moitié hollandais,
17:57moitié français,
17:58ça me parle l'Europe.
17:59Je me dis,
17:59mais oui,
18:00c'est incroyable
18:00qu'on ait accepté
18:02une forme de domination.
18:03Mais en fait,
18:04on était bien paisibles avec ça.
18:05Et ça,
18:06c'est préoccupant.
18:07C'est préoccupant.
18:08Moi,
18:09je commence à avoir de la bouteille,
18:10donc ça va.
18:11Mais pour le génération future,
18:13que va devenir l'Europe
18:14dans le monde
18:14qui est en train de se construire ?
18:16Et à l'heure où je vous parle,
18:16je n'ai pas la réponse.
18:17Vaste question,
18:18effectivement.
18:19Je crois que très peu de gens
18:20ont la réponse.
18:21Merci,
18:21Père De Jong.
18:22Merci pour vos éclaircissements.
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