Une grand-mère de deux enfants français tués à Gaza porte plainte pour génocide contre Israël

BFM

Une plainte contre X pour meurtre et génocide a été déposée ce vendredi 6 juin en France par une grand-mère accusant les autorités israéliennes d'être responsables de la mort de ses deux petits-enfants français à Gaza en octobre 2023. Cette plainte avec une constitution partie civile a été déposée au pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris.

Transcript

00:00:00Les juridictions israéliennes, depuis le début du conflit à Gaza, c'est-à-dire début des années 2000,

00:00:10aucune de ces enquêtes n'a abouti à la condamnation du moindre militaire israélien.

00:00:22On pourra refaire l'historique de toutes les opérations qui ont été menées par l'armée israélienne à Gaza.

00:00:27Les autorités judiciaires israéliennes et les autorités politiques israéliennes disent à la communauté internationale

00:00:36« Nous sommes une nation démocratique qui respectons le droit international humanitaire.

00:00:41S'il y a eu des violations du droit international humanitaire, nos juridictions poursuivront et jugeront les coupables. »

00:00:49Il n'y a pas, depuis plus de quasiment 20 ans, le moindre militaire qui a été condamné

00:00:56pour le moindre fait criminel depuis qu'Israël, et c'est son droit de se défendre s'il est attaqué sur son territoire,

00:01:06mais encore une fois, le droit international humanitaire qui est le droit de la guerre,

00:01:10ne permet pas de faire la guerre dans n'importe quelle condition.

00:01:13Et jamais dans l'histoire récente de l'humanité, les violations du droit international humanitaire n'ont été aussi graves,

00:01:23systématiques, délibérées, et la Cour pénale internationale en est saisie,

00:01:29et des juridictions nationales comme aujourd'hui maintenant la juridiction française,

00:01:32s'agissant de la compétence personnelle passive, compétence personnelle active,

00:01:37nous évoquions la plainte concernant ce soldat franco-israélien,

00:01:41il y aura un moment où l'impunité va cesser,

00:01:44et où les auteurs de ces crimes et leurs complices devront rendre des comptes devant la justice internationale,

00:01:50mais aussi devant la justice nationale, en tout cas c'est notre ambition et notre espoir.

00:01:54Je vais vous donner la parole à Jacqueline Rilou,

00:02:00qui est la grand-mère de Janna, Abderrahim et Omar.

00:02:14Je ne sais pas quoi dire,

00:02:18je vais vous comprendre qu'après la conférence de presse,

00:02:21sur les interviews,

00:02:23je ne sentais peut-être qu'on peut plus

00:02:26être capable de répondre à des questions,

00:02:29là je suis un peu

00:02:30intimidée, on va dire,

00:02:33voilà, donc j'ai du mal à dire,

00:02:35ce que je peux seulement

00:02:37exprimer, c'est que

00:02:39cette décision

00:02:41de porter plainte,

00:02:43de faire appel à la vie des droits de l'homme,

00:02:46a pris

00:02:46très longtemps

00:02:48à se mettre en place

00:02:52essentiellement

00:02:54par rapport à la douleur

00:02:56de cette perte

00:02:57de Janna et Obaïda

00:02:59en fin automne

00:03:012023

00:03:02et il m'a fallu

00:03:05beaucoup de moi

00:03:06ainsi qu'à ma fille

00:03:07Yasmie,

00:03:08Mlle Marie

00:03:08à passer ce cap

00:03:11et

00:03:11pour moi c'était vraiment impossible

00:03:14de faire quoi que ce soit,

00:03:16même

00:03:16même de regarder

00:03:18les images des enfants morts,

00:03:21l'enterrement,

00:03:22tout ça,

00:03:23je n'ai pas réussi

00:03:24à regarder

00:03:26avant de très nombreux mois

00:03:282020

00:03:29jusqu'en 2024

00:03:31et

00:03:32j'avais beaucoup de colère aussi

00:03:35contre

00:03:35certaines personnes françaises

00:03:39qui se sont exprimées

00:03:41à la suite

00:03:41de

00:03:43l'information

00:03:44comme quoi

00:03:45deux enfants français

00:03:47avaient été tués

00:03:48dans la bande de Gaza

00:03:49à Gaza City

00:03:51et

00:03:51je ne sais pas

00:03:53je ne sais pas que dire

00:03:56si ce n'est que

00:03:57j'étais indignée

00:03:58et très en colère

00:04:00contre ces deux personnes

00:04:01particulièrement

00:04:03mais il y en a sûrement d'autres

00:04:05je ne vais pas chercher

00:04:06à savoir plus

00:04:07je les ai lues à la télé

00:04:08et de

00:04:09pour un de ces deux

00:04:12une de ces personnes

00:04:13entendre ce personnage

00:04:14dire que

00:04:15c'était la mère

00:04:17des deux enfants

00:04:18qui avait provoqué

00:04:19le décès des enfants

00:04:20que c'était ça

00:04:21autant beau

00:04:21j'ai trouvé

00:04:24que c'était insupportable

00:04:25à entendre

00:04:26quant à l'autre personne

00:04:29c'était plus

00:04:31ça a été dit

00:04:32beaucoup

00:04:33un peu partout

00:04:34c'est

00:04:35c'est normal

00:04:36que

00:04:37que le

00:04:39que le gouvernement

00:04:42israélien

00:04:43se défende

00:04:44il a été attaqué

00:04:45il s'est déterrorisé

00:04:46etc

00:04:46je pense que

00:04:48vous avez tous

00:04:49entendu ce discours

00:04:50et je me souviens

00:04:52d'une discussion

00:04:53un peu violente

00:04:55ça c'était en 2024

00:04:57au tout début

00:05:01j'ai été quand même

00:05:03j'ai reçu l'aide

00:05:06de Mathilde Panot

00:05:08qui est députée

00:05:09dans le Val-de-Marne

00:05:10où j'habite

00:05:11et c'est elle

00:05:13qui a fait faire

00:05:14le tirage

00:05:14à ses enfants

00:05:15et j'ai reçu

00:05:18également l'aide

00:05:19on va dire

00:05:20oui

00:05:20d'une mère

00:05:21de Vitry-sur-Seine

00:05:22où j'habite

00:05:23puisqu'il m'a appelé

00:05:25quelques temps

00:05:25après avoir appris

00:05:27le décès des enfants

00:05:28il m'a demandé

00:05:29si j'étais d'accord

00:05:31pour qu'il fasse

00:05:32une minute de silence

00:05:34lors du conseil municipal

00:05:36suivant

00:05:37qui avait lieu

00:05:38en novembre

00:05:402023

00:05:41j'ai accepté

00:05:43et ça me paraissait normal

00:05:44en même temps

00:05:45ça me permettait aussi

00:05:49de faire connaître

00:05:52ce qu'on peut dire

00:05:54c'est que la ville

00:05:55de Vitry

00:05:56est très active

00:05:58dans ce domaine-là

00:05:59et particulièrement

00:06:00par rapport

00:06:02à la Palestine

00:06:04puisque tous les ans

00:06:06on y reçoit

00:06:06des enfants

00:06:07de Cisjordanie

00:06:08des échanges

00:06:09importants

00:06:11et donc depuis

00:06:12ils ont fait

00:06:13pas mal

00:06:15d'actions

00:06:16et récemment

00:06:18c'était

00:06:18fin avril

00:06:19il me semble

00:06:20mais j'ai été

00:06:21au courant

00:06:22trop tard

00:06:22c'était une journée

00:06:25pour

00:06:27avoir

00:06:29débloqué

00:06:31des fonds

00:06:31pour

00:06:32l'accueil

00:06:33de réfugiés

00:06:34palestiniens

00:06:35en France

00:06:35voilà

00:06:36et puis

00:06:37j'ai participé

00:06:38à d'autres

00:06:39choses

00:06:40et une association

00:06:41qui s'est créée

00:06:42à la même époque

00:06:43sur Vitry

00:06:44et sur Seine

00:06:45qui fait également

00:06:46pas mal de choses

00:06:47localement

00:06:48et

00:06:49est-ce que tu peux nous dire

00:06:50pourquoi aujourd'hui ?

00:06:52alors pourquoi aujourd'hui

00:06:53arrivons-nous ?

00:06:54en fait

00:06:55j'ai réfléchi

00:06:58énormément

00:06:58j'ai

00:06:59beaucoup discuté

00:07:00avec Yasmin

00:07:01et

00:07:02je

00:07:03comment dire

00:07:05je me sentais

00:07:06je me sentais

00:07:08le devoir

00:07:09de faire

00:07:10quelque chose

00:07:11par rapport

00:07:11à Yasmin

00:07:12et au Baïda

00:07:13les petits enfants

00:07:14d'abord

00:07:15parce que

00:07:16c'est

00:07:16on dirait

00:07:17un devoir

00:07:18de mémoire

00:07:19je ne voulais pas

00:07:20qu'il soit oublié

00:07:21l'an dernier

00:07:22donc le 24 octobre

00:07:242024

00:07:25j'avais essayé

00:07:27de recontacter

00:07:28ma type de panneau

00:07:29de merveillus

00:07:30et en fait

00:07:32il n'y avait pas eu

00:07:32de suite

00:07:33j'étais un peu

00:07:34déçue à l'époque

00:07:35à ce moment-là

00:07:36mais

00:07:37il y avait

00:07:37des questions

00:07:41politiques

00:07:42il y avait

00:07:42des élections

00:07:43quand il y avait

00:07:43tout le bazar

00:07:44à ce moment-là

00:07:46donc je suppose

00:07:46que ni les uns

00:07:47ni les autres

00:07:48n'étaient disponibles

00:07:50et ensuite

00:07:51il m'a fallu

00:07:53encore un peu

00:07:54de temps

00:07:54pour me décider

00:07:57et me dire

00:07:57qu'il fallait

00:07:58y aller

00:07:59il fallait

00:08:00aller

00:08:00au Chacard

00:08:02du Turbin

00:08:03voilà

00:08:03et quelles que soient

00:08:06d'ailleurs

00:08:06les conséquences

00:08:07que ça pouvait avoir

00:08:08sur moi-même

00:08:09j'en suis bien consciente

00:08:11et je sais

00:08:12que ma fille

00:08:12est également

00:08:13très inquiète

00:08:14pour moi

00:08:14pour ma sécurité

00:08:16même en France

00:08:17et

00:08:18ce que j'ai répondu

00:08:20hier

00:08:21à une journaliste

00:08:21France Inter

00:08:22qui est venue

00:08:23m'interviewer

00:08:24c'est que

00:08:24à mon âge

00:08:26finalement

00:08:26c'était pas trop rare

00:08:27si je devais perdre

00:08:29la vie

00:08:30en tout cas

00:08:32je l'ai bien vécu

00:08:32donc j'aurais

00:08:33que des mots

00:08:34et au moins

00:08:35j'aurais fait

00:08:35ça pour

00:08:36Jeana et Oubaïda

00:08:38qui mérite

00:08:39qui mérite

00:08:40qui aurait mérité

00:08:41le vivre

00:08:42surtout

00:08:42qui était très jeune

00:08:44et à qui on n'a pas

00:08:46laissé le choix

00:08:47si ce n'est

00:08:48que d'être tué

00:08:49dans des circonstances

00:08:51atroces

00:08:52ils ont laissé

00:08:53Yassou

00:08:54ma fille

00:08:55et leur frère

00:08:56Omar

00:08:57dans une situation

00:08:59très

00:08:59à la fois

00:09:00très

00:09:01ils ont été

00:09:06très grillement

00:09:08blessés

00:09:08d'une part

00:09:09et d'autre part

00:09:10moralement

00:09:11psychiquement

00:09:12ils sont

00:09:13extrêmement

00:09:14touchés

00:09:15et Omar

00:09:17maintenant

00:09:17qui a grandi

00:09:18puisqu'il vient

00:09:19d'avoir

00:09:205 ans

00:09:22au mois

00:09:24du mai

00:09:24Omar

00:09:26ne comprend pas

00:09:27qu'il ne reverra

00:09:28plus jamais

00:09:29son frère

00:09:29et sa soeur

00:09:30et

00:09:31Yassou

00:09:33n'a beau lui dire

00:09:34la belle mère

00:09:34aussi de Yassou

00:09:35n'a beau

00:09:36s'il lui dire

00:09:37il ne comprend pas

00:09:38il ne comprend pas

00:09:40qu'il ne reverra

00:09:41jamais

00:09:42et

00:09:43quand il était

00:09:44plus petit

00:09:45il n'était pas

00:09:48en demande

00:09:49je crois

00:09:50qu'il souffrait

00:09:51tellement

00:09:51dans son corps

00:09:52qu'il était

00:09:53incapable

00:09:54mais maintenant

00:09:56c'est sa demande

00:09:57et

00:09:57c'est quelque chose

00:09:59de très difficile

00:10:00de se dire

00:10:01que ce pauvre

00:10:02petit garçon

00:10:02non seulement

00:10:04a perdu

00:10:05son frère

00:10:05et sa soeur

00:10:06mais en plus

00:10:07que

00:10:07cette perte

00:10:09il la gardera

00:10:12jusqu'à la fin

00:10:13de sa vie

00:10:14tout simplement

00:10:15et ça

00:10:16c'est quelque chose

00:10:17qu'on ne peut pas

00:10:18on ne peut pas

00:10:20soigner

00:10:22moi-même

00:10:23j'ai perdu mon père

00:10:24j'avais

00:10:2413 ans

00:10:25et Yassine a perdu

00:10:27son père

00:10:28elle avait

00:10:2810 ans

00:10:29et donc

00:10:30ça fait beaucoup

00:10:31de décès

00:10:32familial

00:10:33et pour Yassine

00:10:34c'est

00:10:35on va dire

00:10:36triple

00:10:38avec le décès

00:10:39de ses enfants

00:10:40c'est pas

00:10:41c'est pas quelque chose

00:10:42qu'on attend

00:10:44dans l'ordre général

00:10:46des choses

00:10:47tout simplement

00:10:48voilà

00:10:49peut-être qu'on va

00:10:53répondre aux questions

00:10:55juste pour rappel

00:10:56en deux mots

00:10:57pour ceux qui sont

00:10:58arrivés un peu tardivement

00:10:59nous déposons

00:11:00une plainte

00:11:02au nom de

00:11:02madame Jacqueline

00:11:03Riveau

00:11:04qui est la grand-mère

00:11:05de trois enfants

00:11:06Jana

00:11:08qui est morte

00:11:09à 9 ans

00:11:10Abdirahim

00:11:12Ouobaïda

00:11:13Ouobaïda

00:11:14qui est mort

00:11:16à 6 ans

00:11:17et Omar

00:11:19qui avait 2 ans et demi

00:11:20au moment où il a été

00:11:20grièvement ou blessé

00:11:21par des bombardements

00:11:23israéliens

00:11:23dans la nuit du 23 au 24

00:11:25octobre 2023

00:11:27et cette plainte

00:11:29déposée ce matin

00:11:31au tribunal judiciaire

00:11:33de Paris

00:11:33auprès du pôle

00:11:34crime contre l'humanité

00:11:35par Jacqueline Riveau

00:11:38et par la Ligue des droits

00:11:39de l'homme

00:11:39ici présente

00:11:41a pour vocation

00:11:43de faire qualifier

00:11:44une succession

00:11:45de faits

00:11:46je les redis

00:11:47ceux qui sont visés

00:11:48par la plainte

00:11:48rapidement

00:11:49à laquelle vous aurez accès

00:11:50privation de soins

00:11:53et d'accès

00:11:53à l'aide humanitaire

00:11:54famine

00:11:55destruction

00:11:57du système

00:11:58de santé

00:11:58dans la bande

00:11:59de Gaza

00:11:59insuffisance

00:12:02de zone humanitaire

00:12:03et d'aide humanitaire

00:12:03bombardement

00:12:05incessant

00:12:06et absence

00:12:06de lieu sûr

00:12:07pour la population

00:12:08civile

00:12:08déplacement

00:12:10incessant

00:12:11de population

00:12:12intention

00:12:14génocidaire

00:12:15à qualifier

00:12:16recours

00:12:17recours

00:12:17massif

00:12:17aux arrestations

00:12:18détention

00:12:19arbitraire

00:12:20et à la torture

00:12:20de palestiniens

00:12:21arrêtés

00:12:22sévices

00:12:23infligés

00:12:23aux prisonniers

00:12:24palestiniens

00:12:25violence sexuelle

00:12:26violence psychologique

00:12:28et autres

00:12:29traitements dégradants

00:12:30violence exercée

00:12:32lors des arrestations

00:12:33et du transport

00:12:34de prisonniers

00:12:34caractère systémique

00:12:36de ces pratiques

00:12:37avec une politique

00:12:38institutionnelle

00:12:39pratiques

00:12:41d'exécution

00:12:41sommaire

00:12:42à l'encontre

00:12:42de civils

00:12:43palestiniens

00:12:44impunité

00:12:47totale

00:12:47des auteurs

00:12:48des crimes

00:12:48commis

00:12:49voilà

00:12:51ce que nous

00:12:52demandons

00:12:52à qualifier

00:12:53par le juge

00:12:54d'instruction

00:12:54sous les qualifications

00:12:55de

00:12:56crimes de guerre

00:12:58crimes contre

00:12:59l'humanité

00:12:59et génocide

00:13:00à vous

00:13:02éventuellement

00:13:03si vous avez

00:13:04des observations

00:13:04ou des questions

00:13:05à poser

00:13:05soit à la Ligue

00:13:07des droits

00:13:07de l'homme

00:13:07soit à Jacqueline

00:13:08Riveau

00:13:09soit à son avocat

00:13:10nous sommes à votre écoute

00:13:12à la Ligue

00:13:13à la Ligue

00:13:14à la Ligue

00:13:15à la Ligue

00:13:16à la Ligue

00:13:17bonjour

00:13:18j'avais une question

00:13:19pour Jacqueline Riveau

00:13:19est-ce que vous pouvez

00:13:20nous parler

00:13:20de votre fille

00:13:22Yasmine

00:13:22comment

00:13:23quelle est son histoire

00:13:24avec la Palestine

00:13:25quelle est son histoire

00:13:26avec la Palestine

00:13:26et nous raconter

00:13:28vos petits enfants

00:13:28est-ce qu'ils sont nés là-bas

00:13:30oui alors rapidement

00:13:31Yasmine

00:13:32déjà son père

00:13:34était marocain

00:13:35et donc

00:13:36elle a

00:13:36elle paraît

00:13:38bien arabe

00:13:39on allait régulièrement

00:13:42au Maroc

00:13:42voir ses grands-parents

00:13:44les cousins

00:13:45cousines

00:13:46etc

00:13:46les oncles

00:13:48les tantes

00:13:49et

00:13:50je pense

00:13:52enfin

00:13:52sans trop me tromper

00:13:54elle connaissait

00:13:56elle voyait

00:13:56mon action

00:13:57ce que j'avais

00:13:58ce que j'avais

00:13:59j'avais une grosse action

00:14:01en tant que syndicaliste

00:14:02et donc

00:14:04elle voyait un peu

00:14:05ce que je faisais

00:14:05je pense que ça a dû jouer

00:14:08dans le choix

00:14:09pour elle

00:14:11d'avoir une action humanitaire

00:14:12elle s'est sentie

00:14:15comment dire

00:14:16proche

00:14:17de

00:14:18de la Palestine

00:14:20ou de la bande de Gaza

00:14:21le fait que

00:14:22on disait

00:14:23on a toujours dit

00:14:25que c'était

00:14:25une prison à ciel ouvert

00:14:26et donc

00:14:27elle souffrait

00:14:28énormément

00:14:29de ça

00:14:29et

00:14:30je crois que c'était

00:14:33vers 2011

00:14:34il y avait

00:14:35plusieurs dizaines

00:14:36d'associations

00:14:38européennes

00:14:39qui avaient décidé

00:14:40d'aller dans la bande de Gaza

00:14:41en passant

00:14:42par Israël

00:14:43et

00:14:44arrivés

00:14:45à l'aéroport

00:14:46Charles de Gaulle

00:14:47ils ont été

00:14:48recoulés

00:14:49par les autorités

00:14:51françaises

00:14:51qui leur ont indiqué

00:14:54que l'armée

00:14:55pas l'armée

00:14:56le gouvernement israélien

00:14:58refusait

00:14:59leur entrée

00:15:00sur

00:15:01le territoire

00:15:02israélien

00:15:03et donc

00:15:04impossibilité pour eux

00:15:05de pouvoir aller

00:15:06dans la bande de Gaza

00:15:07et donc

00:15:09ils ont été

00:15:09recoulés

00:15:10quelques-uns

00:15:11ont réussi à passer

00:15:12entre les mailles du filet

00:15:13mais de toute façon

00:15:15dès leur arrivée

00:15:16en Israël

00:15:17ils ont été arrêtés

00:15:18mis en prison

00:15:18et

00:15:19ensuite

00:15:20renvolés

00:15:20dans la péril

00:15:21respectif

00:15:23et à la suite de ça

00:15:25Yasmine a eu

00:15:26a eu

00:15:27l'idée

00:15:28de créer

00:15:29elle-même

00:15:29sa propre association

00:15:31qui serait

00:15:32tournée vers

00:15:33la Palestine

00:15:36et la bande de Gaza

00:15:37cette association

00:15:39elle a fait

00:15:40perdre l'espoir

00:15:41pendant plusieurs années

00:15:43ils ont fait

00:15:44pas mal d'actions

00:15:45c'est à dire

00:15:46qu'il y avait

00:15:48je sais pas comment

00:15:49on appelle ça

00:15:49j'ai oublié le terme

00:15:50les gens

00:15:51les gens pouvaient donner

00:15:52de l'argent

00:15:53ils organisaient

00:15:54les journées

00:15:55où ils récoltaient

00:15:56des fonds

00:15:57etc

00:15:57et

00:15:59ça leur permettait

00:16:00d'envoyer

00:16:01des médicaments

00:16:03d'annuaïture

00:16:04etc

00:16:04principalement

00:16:06dans la bande de Gaza

00:16:07elle-même

00:16:08s'y est rendue

00:16:10en

00:16:12donc est-ce que c'est

00:16:13en 2000

00:16:14je sais plus

00:16:15je crois que c'était

00:16:16plus tard

00:16:16peut-être vers

00:16:172014

00:16:19j'ai du mal

00:16:19avec les années

00:16:20en tout cas

00:16:21elle y a été

00:16:22par elle-même

00:16:23la frontière

00:16:27avec Egypte

00:16:28a été fermée

00:16:29donc elle a

00:16:29emprunté

00:16:30plusieurs fois

00:16:31les tunnels

00:16:33souterrains

00:16:34qui menaient

00:16:35dans Gaza

00:16:37enfin dans la bande

00:16:39de Gaza

00:16:40et elle venait

00:16:41avec des médicaments

00:16:43de l'argent

00:16:44pour pouvoir

00:16:44acheter

00:16:45d'annuaïture

00:16:46et à l'époque

00:16:47son action

00:16:49consistait

00:16:50en fait

00:16:50à

00:16:51déjà donner

00:16:52de la nourriture

00:16:53aux familles

00:16:54donner des médicaments

00:16:55dans les hôpitaux

00:16:58si on avait besoin

00:16:59ou aux familles

00:16:59et puis la troisième

00:17:01chose

00:17:02qu'elle faisait

00:17:03c'était

00:17:04au début

00:17:06en tout cas

00:17:07elle allait

00:17:08interviewer

00:17:09des familles

00:17:11de palestiniennes

00:17:12dont

00:17:12les

00:17:13je ne sais pas

00:17:15les enfants

00:17:16étaient emprisonnés

00:17:17donc

00:17:18elle les interviewait

00:17:19pour savoir

00:17:20qu'est-ce qu'ils avaient

00:17:21comme info

00:17:21sur les personnes

00:17:23ou

00:17:24elle interviewait

00:17:25également

00:17:25des

00:17:27comment dire

00:17:29des

00:17:29palestiniens

00:17:32qui étaient

00:17:32sortis de prison

00:17:33donc qui avaient été libérés

00:17:34donc elle faisait ça

00:17:35elle écrivait

00:17:37des reportages

00:17:38par rapport à ça

00:17:39elle parlait

00:17:39donc elle faisait

00:17:40en français

00:17:41en arabe

00:17:42et en anglais

00:17:43elle traduisait

00:17:45souvent en français

00:17:46les articles

00:17:47en arabe

00:17:48pour

00:17:48faire connaître

00:17:50donc c'était

00:17:52l'activité

00:17:53et c'est

00:17:54en

00:17:55j'irai en 2012

00:17:57qu'elle a rencontré

00:17:58son mari

00:17:58Mohamed

00:17:59à l'occasion

00:18:01de cette activité

00:18:02humanitaire

00:18:03et elle s'est mariée

00:18:05avec lui

00:18:05fin 2012

00:18:06et quand elle est rentrée

00:18:07en 2013

00:18:09en début d'année 2013

00:18:12elle était enceinte

00:18:13et ensuite

00:18:15dans la bande de Gaza

00:18:17la situation

00:18:18s'est détériorée

00:18:20et donc

00:18:21elle a décidé

00:18:21de rester

00:18:22d'accoucher

00:18:23en France

00:18:24donc oui

00:18:25Jana est née

00:18:27à Vitry-sur-Seige

00:18:29et

00:18:30elles sont restées

00:18:31à peu près

00:18:32trois ans

00:18:33elles sont retournées

00:18:35dans la bande de Gaza

00:18:36et à Gaza

00:18:37à l'île

00:18:38en 2016

00:18:39et donc

00:18:41les deux autres garçons

00:18:43Obaïda

00:18:44Abderaï

00:18:45et Omar

00:18:47eux

00:18:47tous les deux

00:18:48sont nés

00:18:49à Gaza

00:18:50donc un

00:18:52c'était en

00:18:522000

00:18:53j'ai toujours du mal

00:18:57avec les amis

00:18:58peut-être

00:19:01en 2017

00:19:02ça devait être

00:19:03quelque chose

00:19:03comme ça

00:19:04donc il est décédé

00:19:05il venait

00:19:05d'avoir 6 ans

00:19:06en 2020

00:19:08et Omar

00:19:09lui est né

00:19:10en 2020

00:19:11et

00:19:13il allait

00:19:15il aurait eu

00:19:163 ans

00:19:18en

00:19:19en mai

00:19:21de l'année suivante

00:19:23en 2024

00:19:24voilà

00:19:25ils n'ont jamais quitté

00:19:26depuis 2016

00:19:28depuis que

00:19:28Yasemin

00:19:29était revenu

00:19:30ils n'ont jamais quitté

00:19:33la bande de Gaza

00:19:34et les Gazas

00:19:35voilà

00:19:36oui c'était dans la foulée

00:19:40de cette question

00:19:40juste une précision

00:19:42merci

00:19:42le nom de l'association

00:19:44et par ailleurs

00:19:45avez-vous pu

00:19:46vous

00:19:47aller à Gaza

00:19:48et voir vos

00:19:49deux derniers

00:19:50petits enfants

00:19:50depuis quelques années

00:19:51malheureusement nous

00:19:52les trois

00:19:53en plus

00:19:53trois d'un coup

00:19:54en réalité

00:19:55ça

00:19:57ça aurait nécessité

00:19:59à l'époque

00:20:00de passer par

00:20:01Israël

00:20:02et je pense que

00:20:04comme Yasemin

00:20:05et tous les autres

00:20:06qui avaient voulu

00:20:06partir en

00:20:07Palestine

00:20:09vers 2011

00:20:11par là

00:20:12étaient sur liste noire

00:20:14pour l'état d'Israël

00:20:15je devais sûrement

00:20:16être sur une liste

00:20:17machin

00:20:17en tant que mère

00:20:18de Yasemin

00:20:20et donc

00:20:21l'autre possibilité

00:20:23c'était de passer

00:20:24par l'Egypte

00:20:25et après

00:20:25emprunter les couloirs

00:20:26puisque

00:20:27de plus en plus

00:20:28souvent

00:20:29la frontière

00:20:31à Rapa

00:20:32était fermée

00:20:33c'était

00:20:34l'Egypte

00:20:35et donc

00:20:36depuis

00:20:38je ne vois pas

00:20:39comment

00:20:39par quel moyen

00:20:40j'aurais pu

00:20:41maintenant

00:20:42aller

00:20:43dans la bande

00:20:45de Gaza

00:20:45et les conditions

00:20:47plus personne

00:20:50n'a le droit

00:20:51d'ailleurs

00:20:51aucun étranger

00:20:52ne peut pénétrer

00:20:53dans la bande

00:20:55de Gaza

00:20:56et

00:20:56à quelque

00:20:58niveau

00:21:00que ce soit

00:21:01les seuls

00:21:02étrangers

00:21:03qui restent encore

00:21:05dans la bande

00:21:05de Gaza

00:21:06c'est

00:21:06par exemple

00:21:07des médecins

00:21:08qui ont décidé

00:21:09de rester

00:21:10et sinon

00:21:11ils savent très bien

00:21:12qu'ils peuvent

00:21:13du jour au lendemain

00:21:14se faire tirer dessus

00:21:14et mourir

00:21:15comme

00:21:16les membres

00:21:18de la

00:21:19de la

00:21:19qui sont maintenant

00:21:21systématiquement

00:21:22éliminés

00:21:23par

00:21:23l'armée israélienne

00:21:25oui

00:21:26c'est une question

00:21:28aussi

00:21:28une précision

00:21:29quel est le souhait

00:21:30de votre fille

00:21:30aujourd'hui

00:21:31parce qu'il y a une partie

00:21:33des

00:21:33de français

00:21:35enfin quand la nationalité française

00:21:36dans la bande de Gaza

00:21:37qui souhaite sortir

00:21:38est-ce qu'elle souhaite rester

00:21:39est-ce qu'elle souhaite rentrer

00:21:40en France avec ses enfants

00:21:41et si elle souhaite rester

00:21:42enfin avec son dernier enfant

00:21:44si elle souhaite rester

00:21:45pourquoi

00:21:46non

00:21:47elle souhaite rester

00:21:48essentiellement d'abord

00:21:49parce que ses enfants morts

00:21:50les deux enfants

00:21:52en janin

00:21:52ou en baïda

00:21:52sont enterrés

00:21:53dans un cimetière

00:21:55à côté de

00:21:56Gaza

00:21:57la deuxième raison

00:21:59c'est quand

00:22:00moi j'étais

00:22:01recontactée

00:22:02par le Quai d'Orsay

00:22:03en

00:22:04mai 2024

00:22:06qui m'ont dit

00:22:07que

00:22:08le gouvernement israélien

00:22:10autorisait

00:22:11la sortie

00:22:12d'Yassimil

00:22:12et de Omar

00:22:13mais pas

00:22:14de son mari

00:22:14et par rapport à ça

00:22:16j'ai répondu

00:22:17à la personne

00:22:18de l'ambassade de France

00:22:20non

00:22:21du Quai d'Orsay

00:22:22j'ai répondu

00:22:23que ça m'étonnait

00:22:24ça m'étonnerait

00:22:25qu'elle accepte

00:22:26d'abord

00:22:27parce que

00:22:28son mari

00:22:29ne pourrait

00:22:29pas la suivre

00:22:31et

00:22:32d'autre part

00:22:33les enfants

00:22:34étaient enterrés

00:22:35étant enterrés

00:22:36à Casage

00:22:37voilà

00:22:38donc c'était

00:22:39la raison

00:22:40pour laquelle

00:22:40elle refusait

00:22:42de partir

00:22:43essentiellement

00:22:45d'être séparée

00:22:46de son mari

00:22:47dans les circumstances

00:22:48actuelles

00:22:49et de laisser

00:22:50ses enfants morts

00:22:51enterrés

00:22:52dans la bande de Gazage

00:22:54il n'y a aucune

00:22:56enfin pour elle

00:22:58elle n'a aucune

00:22:59et puis aussi

00:23:00il y a l'idée

00:23:02que

00:23:02ce serait comme

00:23:03si elle abandonnait

00:23:04tous les palestiniens

00:23:06qui sont

00:23:06dans une

00:23:07situation

00:23:08extrêmement

00:23:09difficile

00:23:10comme

00:23:12ce qui a été dit

00:23:13sur la famille

00:23:14il n'y a plus

00:23:15d'eau potable

00:23:16il n'y a plus

00:23:16de médicaments

00:23:17les hôpitaux

00:23:18ont été

00:23:18systématiquement

00:23:19détruits

00:23:20et donc

00:23:21elle se voit mal

00:23:22partir comme ça

00:23:24et laisser

00:23:24les gens

00:23:25qu'elle a connus

00:23:26pendant des années

00:23:27sur le bas

00:23:28sur le bas

00:23:30côté

00:23:30et puis repartir

00:23:31comme si elle n'était

00:23:32abandonner son mari

00:23:33la belle famille

00:23:34et tout ça

00:23:35ils sont nombreux

00:23:36le petit dernier

00:23:40est gravement

00:23:40blessé

00:23:41est-ce que

00:23:42le petit dernier

00:23:42a proposé

00:23:43à votre fille

00:23:44de seulement

00:23:45prendre le petit dernier

00:23:46et de le ramener

00:23:47et de le confier

00:23:48comme ça a été fait

00:23:49pour les enfants

00:23:49qui sont dans les parents

00:23:50en Syrie

00:23:50je pense qu'elle aurait

00:23:52refusé la proposition

00:23:53parce que c'est quand même

00:23:54un peu débile

00:23:56et dur

00:23:56je lui ai dit

00:23:57de demander à une mère

00:23:58comme ça

00:23:59d'abandonner

00:24:00son dernier

00:24:01même si elle

00:24:04a confiance en moi

00:24:05quand Jeanne a été petite

00:24:07on la voyait très souvent

00:24:09elle venait très souvent

00:24:10à la maison

00:24:11moi-même

00:24:12c'est vrai qu'à un moment

00:24:13j'y ai pensé

00:24:14mais je trouve que c'est tellement

00:24:16comment dire cruel

00:24:17déjà pour lui

00:24:19de devoir quitter sa maman

00:24:23et son papa

00:24:23en plus

00:24:25en ce moment

00:24:26il souffre énormément

00:24:27il réclame

00:24:28beaucoup

00:24:29à propos de son

00:24:30frère et sa soeur

00:24:31il ne comprend pas

00:24:32ce que ça veut dire

00:24:33quand on lui dit

00:24:33qu'ils sont morts

00:24:34pour lui

00:24:35il pense toujours

00:24:36à elle

00:24:36et c'est fréquent

00:24:40dans ses paroles

00:24:41ils vont dans un magasin

00:24:43par exemple

00:24:44faire des achats

00:24:45et il dit à sa maman

00:24:48il dit

00:24:48ça on pourrait lâcher

00:24:50ton jeune

00:24:50ou ça

00:24:51tu ne crois pas

00:24:52que ça vienne

00:24:52pour Maïda

00:24:54je pense que

00:24:56les moments à venir

00:24:59vont être plus difficiles

00:25:00pour Omar

00:25:01mais aussi pour Yasmine

00:25:03pour son mari

00:25:04Mohamed

00:25:06pour toute sa famille

00:25:07toute sa belle famille

00:25:08d'entourer Omar

00:25:12et je ne sais pas

00:25:14comment d'ailleurs

00:25:15ça va se finir pour lui

00:25:17et d'autre part

00:25:18les bombardements actuels

00:25:21s'intensitiant

00:25:23Yasmine m'a dit

00:25:26qu'il y avait

00:25:27deux neveux

00:25:27à elle

00:25:28et à son mari

00:25:29qui sont récemment

00:25:32morts

00:25:32dans un bombardement

00:25:33heureusement

00:25:35ils ne se trouvaient pas

00:25:36avec l'ensemble

00:25:37de la famille

00:25:37parce que le problème

00:25:38actuel

00:25:39qui n'a jamais été

00:25:41vu jusqu'à présent

00:25:43c'est que

00:25:44quand il y a

00:25:45un bombardement

00:25:46actuellement

00:25:46les familles

00:25:48ont tendance

00:25:48à se rassembler

00:25:49et si une maison

00:25:51ils disaient

00:25:51tout le monde est mort

00:25:52et Yasmine me disait

00:25:54que maintenant

00:25:56il y a plus

00:25:56de 2000 noms

00:25:57de familles

00:25:58qui ont entièrement

00:26:00disparu

00:26:00de la Palestine

00:26:03c'est à dire

00:26:04qu'il n'y a plus

00:26:04de survivants

00:26:05et ça

00:26:06c'est du jamais vu

00:26:07avant

00:26:07ça n'a jamais été

00:26:09à ce point là

00:26:10donc il y a vraiment

00:26:11cette volonté

00:26:12de délibérer

00:26:13d'éliminer totalement

00:26:15des familles entières

00:26:18on l'entend

00:26:19quand il y a

00:26:2030 morts

00:26:21ou 40 morts

00:26:22il faut penser

00:26:24que tous ces gens là

00:26:25étaient la même famille

00:26:26les gens qui sont revenus

00:26:28sa belle famille

00:26:29qui sont revenus

00:26:32dans la ville

00:26:33des Gazas

00:26:33au moment

00:26:35de la trêve

00:26:35jusqu'à

00:26:36début mars

00:26:372025

00:26:39ils sont partis

00:26:41ils se sont retrouvés

00:26:44en famille

00:26:45ils ont voulu

00:26:45se retrouver en famille

00:26:46et c'est ça

00:26:47où c'est le plus

00:26:48dangereux

00:26:49maintenant pour eux

00:26:50puisque n'importe quel

00:26:52bombardement

00:26:53peut tuer

00:26:55toute une famille

00:26:57enfin est-ce qu'il en reste

00:26:58déjà d'une famille

00:26:59il y a une question ici

00:27:00une question juridique

00:27:02la justice française

00:27:04a continué d'ouvrir

00:27:05des enquêtes miroirs

00:27:06enfin des enquêtes

00:27:07tout court

00:27:07quand il y a

00:27:08des ressortissants français

00:27:08qui sont morts

00:27:09à l'AFP

00:27:11on a régulièrement interrogé

00:27:12la justice antiterroriste

00:27:14pour savoir

00:27:14s'il y avait

00:27:14une enquête ouverte

00:27:16concernant

00:27:17vos petits-enfants

00:27:18à notre connaissance

00:27:20en tout cas

00:27:20la dernière fois

00:27:21qu'on a demandé

00:27:21fin 2024

00:27:22c'était pas le cas

00:27:22est-ce que vous avez eu

00:27:24d'autres choses

00:27:26d'autres informations

00:27:27de la plainte

00:27:27et si c'est pas le cas

00:27:29comment vous l'expliquez

00:27:30un an et demi

00:27:31à l'AFP

00:27:31en quelques mots

00:27:33effectivement

00:27:35c'est assez surprenant

00:27:36qu'on ait eu besoin

00:27:37de déposer une plainte

00:27:39alors même que

00:27:40le quai d'Orsay

00:27:41a annoncé

00:27:41de manière officielle

00:27:42que les deux enfants

00:27:44étaient morts

00:27:45qu'ils avaient vérifié

00:27:46les informations

00:27:46et les circonstances

00:27:48de la mort

00:27:48pourquoi est-ce que

00:27:51le parquet

00:27:51le CNAT

00:27:53n'a pas

00:27:54spontanément

00:27:55ce qu'il avait

00:27:56la possibilité

00:27:56de faire

00:27:57qu'il aurait

00:27:59certainement dû faire

00:28:00ouvert une instruction

00:28:03criminelle

00:28:04avec les qualifications

00:28:05qu'il aurait pu choisir

00:28:06je ne peux pas vous dire

00:28:09je ne suis pas sûr

00:28:11que ça aurait été le cas

00:28:12si c'était mort ailleurs

00:28:13et est-ce que

00:28:16le profil de la maman

00:28:17peut avoir

00:28:17le fait qu'elle

00:28:20soit supplie

00:28:22qu'elle ait été condamnée

00:28:22pour amd ?

00:28:24je doute

00:28:24et j'espère

00:28:25que la justice

00:28:27française

00:28:28ne punit pas

00:28:29des enfants morts

00:28:31pour ce que

00:28:32leur mère aurait pu faire

00:28:33si vous permettez

00:28:36pour compléter

00:28:37la réponse

00:28:38d'Arié

00:28:40et la question

00:28:42est très intéressante

00:28:44il faut dire

00:28:44les choses

00:28:44quelles qu'elles sont

00:28:45il y a un deux poids

00:28:47deux mesures

00:28:48il y a un deux poids

00:28:50deux mesures

00:28:51et c'est une évidence

00:28:52et sans violer

00:28:53le secret professionnel

00:28:54de l'avocat

00:28:54je suis bien placé

00:28:57pour vous dire

00:28:57de façon aussi

00:28:58catégorique

00:28:59et péremptoire

00:29:00puisque

00:29:01je suis aux côtés

00:29:02de familles

00:29:04ou d'organisations

00:29:05qui sont concernées

00:29:06par des morts français

00:29:08et certains de vos confrères

00:29:10en Ukraine

00:29:11et la question

00:29:12ne s'est pas posée

00:29:13c'est à dire

00:29:15que l'on a ouvert

00:29:16d'initiatives

00:29:17et s'il n'y avait pas

00:29:19un deux poids

00:29:19deux mesures

00:29:20a fortiori

00:29:21s'agissant de la mort

00:29:22d'enfants

00:29:22je ne parle pas

00:29:24de combattants

00:29:24je ne parle pas

00:29:26de blessure infligée

00:29:27à une maman

00:29:28et à un petit garçon

00:29:29de deux ans et demi

00:29:29il y aurait dû

00:29:31avoir l'ouverture

00:29:32d'une information

00:29:33judiciaire

00:29:33pourquoi cela

00:29:35n'a pas été fait

00:29:36je n'en s'effigre rien

00:29:39mais la question

00:29:40elle n'est pas

00:29:40à poser

00:29:41au juge d'instruction

00:29:43la question

00:29:44elle est à poser

00:29:45à ceux qui ont

00:29:46l'initiative

00:29:46de lancer

00:29:47l'action publique

00:29:48c'est à dire

00:29:49le parquet

00:29:50national

00:29:50anti-terroriste

00:29:52et c'est lui

00:29:53pour le crime

00:29:54contre l'humanité

00:29:55mais ces décisions

00:29:56vous le comprenez bien

00:29:57à mon avis

00:29:59mais peut-être

00:29:59que je me trompe

00:30:00elles ne sont pas

00:30:01prises simplement

00:30:02par les magistrats

00:30:04qui dans la ligne

00:30:05hiérarchique

00:30:05doivent prendre

00:30:06ces décisions

00:30:07j'imagine

00:30:08et je vais en rester là

00:30:09ce n'est qu'une hypothèse

00:30:10que tout cela

00:30:11est partagé

00:30:13au plus haut niveau

00:30:15en tout cas

00:30:15du ministère de la justice

00:30:17et peut-être au-delà

00:30:18parce que

00:30:19on ne voulait peut-être pas

00:30:20embarrasser

00:30:21celui qui jusqu'à présent

00:30:24était considéré

00:30:25comme un allié

00:30:25indéfectif

00:30:26à savoir l'état d'Israël

00:30:27je parle de la politique

00:30:29internationale

00:30:30de la France

00:30:30aux côtés de l'état d'Israël

00:30:31les choses sont en train

00:30:32de bouger

00:30:33face à l'ampleur

00:30:35des crises

00:30:35et face à la réprobation

00:30:37de la communauté internationale

00:30:39et face aussi

00:30:40au fait que

00:30:40des états européens

00:30:42sont également

00:30:43en train de bouger

00:30:44l'Espagne

00:30:45l'Irlande

00:30:46hier ou avant-hier

00:30:47le premier ministre britannique

00:30:49mais vous avez raison

00:30:51de se poser cette question

00:30:52c'est très surprenant

00:30:53et on a vu

00:30:54les autorités judiciaires

00:30:56françaises

00:30:57précédées par les autorités

00:30:58politiques

00:30:59être beaucoup plus prontes

00:31:00à la réaction

00:31:01lorsqu'il y avait

00:31:02des victimes françaises

00:31:03a fortiori des enfants

00:31:04et pour dire les choses

00:31:06autrement

00:31:07et peut-être de façon

00:31:07un peu brutale

00:31:09cette non-ouverture

00:31:11d'une information judiciaire

00:31:14à minima

00:31:15pour sauverter les apparences

00:31:16du parallélisme des formes

00:31:17elle est proprement indignée

00:31:19quelles sont les prochaines étapes

00:31:23avec le tribunal

00:31:24qui doit accepter la plainte

00:31:26il y a

00:31:26la façon

00:31:27allez

00:31:28allez

00:31:29allez

00:31:30allez

00:31:31allez

00:31:32allez

00:31:33allez

00:31:34merci

00:31:35alors

00:31:39les étapes procédurales

00:31:41sont à peu près

00:31:42toujours les mêmes

00:31:42pour n'importe quelle plainte

00:31:44avec constitution de partie civile

00:31:46c'est donc une plainte

00:31:47qui a pour vocation

00:31:48de faire ouvrir

00:31:49une instruction

00:31:49c'est à dire

00:31:50une enquête

00:31:51sur les faits

00:31:53donc la prochaine étape

00:31:54la plainte a été déposée

00:31:56ce matin

00:31:56il appartient maintenant

00:31:59au doyen des juges d'instruction

00:32:00d'ouvrir un dossier

00:32:02il va y avoir des réquisitions

00:32:04du parquet national antiterroriste

00:32:06et peut-être une consignation

00:32:09et enfin

00:32:10il y aura une désignation

00:32:12d'un juge

00:32:13du pôle crime contre l'humanité

00:32:15ça peut être long

00:32:16comme ça peut être très court

00:32:17c'est juste une question

00:32:19de volonté politique

00:32:20que d'ouvrir en une journée

00:32:22mais ils sont obligés

00:32:24de le faire

00:32:24alors là

00:32:25ils sont totalement

00:32:25obligés de le faire

00:32:27il y a un droit

00:32:28d'ouverture

00:32:28de l'action publique

00:32:29par une victime

00:32:31et par une grand-mère

00:32:32de victime française

00:32:33l'instruction sera forcément

00:32:35ouverte

00:32:36il n'y aura pas

00:32:37en principe

00:32:38d'obstacle judiciaire

00:32:40à cette ouverture

00:32:41la recevabilité

00:32:42paraît extrêmement forte

00:32:44pourquoi ?

00:32:45parce que ce sont

00:32:46des victimes françaises

00:32:47et que c'est la loi

00:32:48qui prévoit

00:32:48l'ouverture de ce type

00:32:50d'instruction

00:32:50en cas de victime française

00:32:52donc normalement

00:32:53il n'y aura pas de mur

00:32:55en tout cas théorique

00:32:57après évidemment

00:32:59nous aurons des murs

00:33:00au sens des investigations

00:33:02parce que

00:33:03il y aura

00:33:04une demande

00:33:05d'entraide internationale

00:33:07un certain nombre

00:33:08d'éléments

00:33:09peuvent être collectés

00:33:10ici et là

00:33:11en France

00:33:11et en revanche

00:33:12on ne peut

00:33:13pas forcément

00:33:14avoir toutes les informations

00:33:15depuis Israël

00:33:16ça va de soi

00:33:17les investigations

00:33:19vont être longues

00:33:20indéniablement

00:33:21l'objectif

00:33:22c'est évidemment

00:33:23d'obtenir

00:33:24justice

00:33:25et vérité

00:33:26mais c'est d'abord

00:33:27aussi

00:33:28on l'a dit

00:33:29on l'a rappelé

00:33:30d'avoir éventuellement

00:33:31un levier

00:33:32politique

00:33:34parce que le droit

00:33:35a ce rôle là

00:33:36à un moment

00:33:37où l'ordre juridique

00:33:38international

00:33:38est aussi fragilisé

00:33:39à un moment

00:33:40où

00:33:41vous avez la cour

00:33:42internationale de justice

00:33:43qui a rendu une décision

00:33:44vous avez la cour

00:33:45pénale internationale

00:33:46de justice

00:33:46qui a émis

00:33:47des mandats d'arrêt

00:33:48qui sont discutés

00:33:49en ce moment

00:33:50mais qui les a émis

00:33:51vous avez également

00:33:53un certain nombre

00:33:54de rapporteurs spéciaux

00:33:55qui disent

00:33:55ce qui se passe là-bas

00:33:56vous avez des dirigeants

00:33:57israéliens

00:33:58qui annoncent

00:33:59affirme

00:33:59confirme

00:34:00et assume

00:34:02de manière express

00:34:03le nettoyage

00:34:04ethnique

00:34:05de la bande

00:34:05de Gaza

00:34:06il s'agit

00:34:07d'une épuration

00:34:08ethnique

00:34:08le discours

00:34:09en France

00:34:10a enfin basculé

00:34:12la plupart des observateurs

00:34:13critiques

00:34:14commentaire

00:34:15le reconnaissent

00:34:16le disent

00:34:16et l'assument

00:34:17c'est peut-être

00:34:19avec ce type de plainte

00:34:21et avec d'autres manifestations

00:34:22démonstrations

00:34:23tout ce qu'il faut faire

00:34:24pour faire cesser

00:34:26ce nettoyage

00:34:28ethnique

00:34:28et protéger

00:34:29la population

00:34:30les femmes

00:34:31les enfants

00:34:32les hommes

00:34:32de la bande

00:34:33de Gaza

00:34:33voilà aussi

00:34:34l'objectif

00:34:35de cette plainte

00:34:35la méthodologie

00:34:40du pôle crime

00:34:41contre l'humanité

00:34:42il est vraisemblable

00:34:44qu'il y aura

00:34:45à minima

00:34:46deux juges d'instruction

00:34:47qui seront saisis

00:34:49voire les trois juges d'instruction

00:34:51il n'y en a que trois

00:34:52parce que

00:34:54de façon systématique

00:34:55compte tenu

00:34:56de l'ampleur

00:34:56des investigations

00:34:57à mener

00:34:58ils partagent

00:34:59le travail

00:35:00et il y aura toujours

00:35:02comme nous l'ont dit

00:35:03dans le Japon

00:35:03un juge d'instruction

00:35:05premièrement désigné

00:35:06mais ils travailleront

00:35:07à deux ou trois

00:35:07parce que pour ce type

00:35:08de dossier

00:35:09pardon madame

00:35:10un dossier

00:35:11comme ça qu'il faut l'appeler

00:35:12d'affaire

00:35:14les juges

00:35:16travaillent

00:35:17de concert

00:35:18il y a aussi

00:35:20peut-être

00:35:21un autre

00:35:21un autre élément

00:35:23à souligner

00:35:25c'est que

00:35:27dans la conduite

00:35:28des investigations

00:35:29il y a ce que l'on appelle

00:35:31le principe

00:35:32de complémentarité

00:35:33et de susidiarité

00:35:35c'est à dire que

00:35:37vraisemblablement

00:35:38vous allez être

00:35:40vous allez être

00:35:41convoqué

00:35:42comme un parti civil

00:35:43pour relater

00:35:45l'ensemble

00:35:46du contexte familial

00:35:47des conditions

00:35:48de vie

00:35:48de votre fille

00:35:49et de vos petits enfants

00:35:51et ensuite

00:35:52il y aura

00:35:52des commissions

00:35:53rogato internationales

00:35:54qui seront lancées

00:35:55et comme il faut

00:35:56faire preuve

00:35:57d'optimisme

00:35:58malgré la situation

00:35:59dramatique

00:36:00que nous connaissons

00:36:01depuis maintenant

00:36:03trop longtemps

00:36:03les juges

00:36:05se déplaceront

00:36:06sur place

00:36:06parce que cette guerre

00:36:07ne va pas durer

00:36:09éternellement

00:36:11et ils pourront

00:36:11se déplacer

00:36:12aussi

00:36:13à Gaza

00:36:14sur le terrain

00:36:15pour mener

00:36:15des investigations

00:36:16ça prendra du temps

00:36:17ces affaires sont toujours

00:36:18très longues

00:36:19à construire

00:36:19mais il y aura

00:36:21il y aura des investigations

00:36:23et je vois mal

00:36:24que l'on puisse

00:36:24s'y opposer

00:36:25dernière chose

00:36:26peut-être

00:36:26sur le plan technique

00:36:27il y a

00:36:30à minima

00:36:31un crime de guerre

00:36:33qui a été commis

00:36:33c'est

00:36:35le bombardement

00:36:36indiscriminé

00:36:38sur cette maison

00:36:39où il y avait

00:36:40une famille

00:36:41ce simple

00:36:43bombardement

00:36:44isolé

00:36:45qui a abouti

00:36:46à la mort

00:36:47de deux enfants

00:36:48aux blessures graves

00:36:49d'une maman

00:36:50et d'un petit garçon

00:36:52est à lui seul

00:36:54un crime de guerre

00:36:55à lui seul

00:36:56et lorsque mon confère

00:36:58relatait les différentes

00:36:59thématiques

00:37:00que nous avons visées

00:37:01c'est pour contextualiser

00:37:03juridiquement les choses

00:37:04dès lors que l'on est

00:37:05sur des bombardements

00:37:06délibérés

00:37:07et systématiques

00:37:08on bascule

00:37:09dans le crime

00:37:10contre l'humanité

00:37:10c'est la différence

00:37:11avec le crime de guerre

00:37:12et si

00:37:13on est en mesure

00:37:15de rapporter

00:37:16la preuve

00:37:18qu'il y a

00:37:19une intention

00:37:20au plus haut niveau

00:37:22de l'état

00:37:22et de l'armée

00:37:23de vouloir détruire

00:37:25tout ou partie

00:37:26d'une population

00:37:28d'une ethnie

00:37:30on bascule

00:37:31dans le crime

00:37:34de génocide

00:37:35et c'est pour cela

00:37:35que nous avons visé

00:37:37les faits

00:37:38de famine

00:37:39de déplacement

00:37:39forcé

00:37:40d'exécution

00:37:41sommaire de civils

00:37:42qui sont documentés

00:37:44pour dire que tout cela

00:37:44semble relever

00:37:45d'un plan concerté

00:37:47avec aussi

00:37:48très important

00:37:49et pour celles

00:37:50et ceux

00:37:50qui suivent

00:37:51ces affaires

00:37:51de justice

00:37:51présidentielle

00:37:52internationale

00:37:53parmi vous

00:37:54vous le savez déjà

00:37:55je vais le redire

00:37:55autour

00:37:56la phrase

00:37:57déologique

00:37:57qui est employée

00:37:58par les plus

00:37:59hautes autorités

00:38:00politiques

00:38:00et discours

00:38:01qui animalisent

00:38:04celles et ceux

00:38:05que l'on veut voir

00:38:07disparaître

00:38:07de la surface

00:38:08de la terre

00:38:08que l'on compare

00:38:10à des animaux

00:38:10c'est documenté

00:38:13depuis le génocide

00:38:14tout de suite

00:38:14ça a été repris

00:38:16dans des condamnations

00:38:16par la Cour pénale

00:38:17internationale

00:38:18ou y compris

00:38:19par la Cour d'assises

00:38:20de Paris

00:38:20dans les procès

00:38:21dits

00:38:21génocidaires

00:38:22autour

00:38:24ce discours là

00:38:25marque aussi

00:38:27une volonté

00:38:28génocidaire

00:38:29et il n'y a pas

00:38:30un exemple

00:38:31il y en a

00:38:32beaucoup

00:38:33depuis malheureusement

00:38:35le 7 octobre

00:38:362023

00:38:37ou le 8 octobre

00:38:382023

00:38:38peut-être

00:38:41avant qu'il y ait

00:38:42d'autres questions

00:38:43éventuellement

00:38:44faire des interviews

00:38:46individuelles

00:38:46si vous souhaitez

00:38:47on va peut-être

00:38:48clore

00:38:48un dernier mot

00:38:49un dernier mot

00:38:52à Nathalie

00:38:53mais juste un mot

00:38:56que j'ai peut-être

00:38:58oublié

00:38:58c'est que

00:39:00l'impact aussi

00:39:02c'est que

00:39:03il est possible

00:39:05que ça puisse

00:39:06viser un grand nombre

00:39:08de personnes

00:39:09qui ont participé

00:39:12d'une manière

00:39:12ou d'une autre

00:39:13à ces faits

00:39:14et donc

00:39:15l'impact

00:39:16est aussi

00:39:16et surtout

00:39:17dissuasif

00:39:18parce que

00:39:18s'il y a des mandats

00:39:19internationaux

00:39:20qui sont émis

00:39:20et bien ça pourra

00:39:22éviter

00:39:23que d'abord

00:39:24certaines personnes

00:39:25sortent des frontières

00:39:26ou peut-être

00:39:27qu'ils seront

00:39:28appréhendés

00:39:29dans le cadre

00:39:29des frontières

00:39:30de l'Union Européenne

00:39:30s'ils sont arrêtés

00:39:31voilà pourquoi

00:39:32cette plainte

00:39:33est aussi déposée

00:39:34donc on procure

00:39:35Nathalie

00:39:36si tu veux dire

00:39:37un déjeuner

00:39:37bon

00:39:37merci

00:39:39merci beaucoup

00:39:42merci

00:39:43la plainte

00:39:44est déposée

00:39:45au tribunal judiciaire

00:39:46de Paris

00:39:46auprès du pôle

00:39:48crime contre l'humanité

00:39:49il s'agit d'une plainte

00:39:50visant

00:39:51des faits

00:39:53pour la mort

00:39:55de

00:39:56Janna

00:39:56Abderrahim

00:39:58attends on va refaire

00:39:59parce que

00:39:59ça va recommencer

00:40:01je recommence

00:40:02je sais que c'est pas du direct

00:40:04donc voilà

00:40:05la plainte

00:40:06s'agissant de

00:40:07de la mort

00:40:08de

00:40:09Janna

00:40:09Abderrahim

00:40:11et les blessures

00:40:12graves

00:40:13de Omar

00:40:13deux ans et demi

00:40:14a été déposée ce matin

00:40:16au tribunal judiciaire

00:40:17de Paris

00:40:17auprès du pôle

00:40:18crime contre l'humanité

00:40:19nous proposons

00:40:21des qualifications

00:40:22qui sont

00:40:23celles de

00:40:24crime de guerre

00:40:25crime contre l'humanité

00:40:26et

00:40:27crime de génocide

00:40:28des qualifications

00:40:29dont il appartiendra

00:40:31au juge d'instruction

00:40:32d'apprécier

00:40:33la réalité

00:40:34en fonction

00:40:35d'un certain nombre

00:40:35d'éléments

00:40:36que nous avons

00:40:36soumis

00:40:37des analyses

00:40:38factuelles

00:40:39sur

00:40:40la situation

00:40:41de la population

00:40:42palestinienne

00:40:43depuis le 7 octobre

00:40:452023

00:40:46à savoir

00:40:48une succession

00:40:48de faits

00:40:50visant

00:40:50des systèmes

00:40:51de santé

00:40:52de faits

00:40:54visant

00:40:55les déplacements

00:40:55incessants

00:40:56de population

00:40:56de bombardements

00:40:57indistincts

00:40:58sur la population

00:40:59ce qui a entraîné

00:41:00d'ailleurs

00:41:00la mort

00:41:01des enfants

00:41:02puisque c'est

00:41:03dans le cadre

00:41:04d'un bombardement

00:41:04que ces enfants

00:41:05sont morts

00:41:06pourquoi déposer

00:41:08une plainte

00:41:09aujourd'hui

00:41:09longtemps après

00:41:11les faits

00:41:12tout simplement

00:41:13parce que

00:41:14d'abord il y avait

00:41:14une volonté

00:41:15de tenter

00:41:16le rapatriement

00:41:16de leur maman

00:41:18et qui finalement

00:41:20n'a pas pu être possible

00:41:22parce qu'elle ne pouvait pas

00:41:22rentrer avec son mari

00:41:23et donc

00:41:24elle est toujours là-bas

00:41:26avec son

00:41:26troisième enfant

00:41:28qui est encore vivant

00:41:28mais grièvement blessé

00:41:29qui avait deux ans et demi

00:41:31au moment des faits

00:41:32quel est l'objectif

00:41:34de cette plainte

00:41:35l'objectif de cette plainte

00:41:36c'est d'abord évidemment

00:41:37d'obtenir juste et sévérité

00:41:39qu'il y ait une investigation

00:41:39sur tous ces faits

00:41:41et sur la séquence

00:41:42que nous vivons

00:41:43et qui se perpétue aujourd'hui

00:41:45puisque le préjudice

00:41:45se perpétue

00:41:46pour la mère

00:41:47et pour le petit

00:41:48nous avons

00:41:49aujourd'hui

00:41:50de la part du gouvernement

00:41:51israélien

00:41:52qui est évidemment

00:41:53visé par cette plainte

00:41:54et je pense

00:41:55évidemment

00:41:56à Benjamin Netanyahou

00:41:58qui est le premier ministre

00:41:59avec un certain nombre

00:42:00de ministres

00:42:01qui ont eu des propos

00:42:02de nature

00:42:03génocidaire

00:42:04depuis octobre 2023

00:42:07il y a

00:42:09cette volonté

00:42:10de faire justice

00:42:11et vérité

00:42:12pour permettre

00:42:13à ces deux enfants

00:42:14d'obtenir justice

00:42:15et à cette maman

00:42:16et à cet enfant

00:42:17et à leur père

00:42:18d'obtenir une vérité

00:42:20mais ça n'est pas

00:42:21le seul objectif

00:42:22l'objectif

00:42:24est également

00:42:25de

00:42:26d'intervenir

00:42:29auprès de toutes

00:42:30les personnes

00:42:30à travers le monde

00:42:31et en France

00:42:32qui interviennent

00:42:33pour faire cesser

00:42:33ce nettoyage ethnique

00:42:34qui est assumé

00:42:35et décomplexé

00:42:35de la part

00:42:36du gouvernement israélien

00:42:37si une plainte

00:42:39judiciaire

00:42:40déposée en France

00:42:42par une grand-mère

00:42:43peut avoir

00:42:44comme impact

00:42:45notamment

00:42:46de faire lancer

00:42:47des mandats d'arrêt

00:42:48internationaux

00:42:48contre tous ceux

00:42:49qui peuvent

00:42:49d'une manière

00:42:51ou d'une autre

00:42:51être complices

00:42:53ou auteurs

00:42:54de ces faits

00:42:55alors il y aura

00:42:56une dissuasion politique

00:42:57nous pensons

00:42:58véritablement

00:42:58qu'avec une simple plainte

00:43:00déposée en France

00:43:01on renforce

00:43:01l'ordre juridique

00:43:02international

00:43:03l'ordre pénal

00:43:04international

00:43:04qui est fracturé

00:43:06et on le voit

00:43:07malgré les décisions

00:43:09de la Cour internationale

00:43:10de justice

00:43:10malgré

00:43:11les mandats d'arrêt

00:43:13lancés par la Cour pénale

00:43:14internationale

00:43:14et bien il n'y a pas

00:43:16d'arrêt

00:43:17de ce nettoyage ethnique

00:43:19il se continue

00:43:20et il ne cesse

00:43:21donc peut-être

00:43:22qu'ici

00:43:23là avec Jacqueline Riveau

00:43:25du fait de la mort

00:43:26de ses enfants

00:43:27peut-être qu'on pourra

00:43:28rejoindre le flot

00:43:29des initiatives

00:43:30et peut-être

00:43:31nous l'espérons

00:43:32en tout cas

00:43:32faire cesser

00:43:33ces opérations militaires

00:43:35qui tuent la population

00:43:36de Gaza

00:43:36vous le disiez

00:43:38assez justement

00:43:39enfin ça a été dit

00:43:39assez justement

00:43:40c'est que cette plainte

00:43:41ne vise pas seulement

00:43:42les militaires

00:43:42qui ont tiré

00:43:43c'est toutes les complicités

00:43:44qu'il peut avoir derrière

00:43:45est-ce que vous pouvez

00:43:46nous expliquer

00:43:46ça c'est important

00:43:47oui

00:43:47nous avons d'abord

00:43:48une compétence

00:43:49territoriale

00:43:51judiciaire

00:43:52la justice française

00:43:54est compétente

00:43:54parce que les enfants

00:43:55sont français

00:43:55ce sont des victimes

00:43:57françaises

00:43:58et c'est la première fois

00:43:59à notre connaissance

00:44:00qu'une plainte

00:44:01de ce type

00:44:02est déposée

00:44:02ça a donc

00:44:03des conséquences

00:44:04importantes

00:44:05puisque ça va permettre

00:44:07effectivement

00:44:07de viser

00:44:09et de faire

00:44:10des investigations

00:44:11voire des mandataires

00:44:12internationaux

00:44:12de manière assez large

00:44:13sur tous ceux

00:44:15et celles

00:44:15qui ont pu participer

00:44:16notamment

00:44:17d'abord

00:44:17évidemment

00:44:18les donneurs d'ordre

00:44:19au gouvernement

00:44:19et éventuellement

00:44:20à l'état-major

00:44:20d'Israël

00:44:22évidemment

00:44:23de l'état d'Israël

00:44:25et maintenant

00:44:25que la plainte

00:44:26est déposée

00:44:26quels obstacles

00:44:27pourraient

00:44:28alors en théorie

00:44:30il n'y aura pas

00:44:31d'obstacle

00:44:31s'agissant de l'ouverture

00:44:33et de la recevabilité

00:44:34de cette plainte

00:44:34pour la simple et bonne raison

00:44:36que c'est le code

00:44:36de procédure pénale

00:44:37le code pénal

00:44:38qui prévoit

00:44:39que lorsque des victimes

00:44:40françaises sont tuées

00:44:41y compris à l'étranger

00:44:42y compris dans ce type

00:44:44de situation

00:44:45et bien évidemment

00:44:46la justice française

00:44:47est compétente

00:44:48donc un juge d'instruction

00:44:49ou deux

00:44:50vont être désignés

00:44:51au pôle contre les crimes

00:44:53contre l'humanité

00:44:54et vont commencer

00:44:56à investiguer

00:44:57on espère

00:44:57que ça se fera

00:44:58le plus rapidement

00:44:59pour résumer

00:45:00la procédure

00:45:01c'est d'abord

00:45:02le doyen des juges d'instruction

00:45:03qui ouvre un dossier

00:45:04ensuite on attend

00:45:05les réquisitions

00:45:05du parquet national

00:45:07antiterroriste

00:45:08et enfin

00:45:08un ou plusieurs juges

00:45:10d'instruction

00:45:10sont désignés

00:45:11et vont commencer

00:45:12à soit faire

00:45:12des investigations

00:45:13recevoir Jacqueline Riveau

00:45:16la grand-mère

00:45:16des enfants

00:45:17et puis envisager

00:45:19très rapidement

00:45:20des mandats d'arrêt internationaux

00:45:21si les auteurs ou complices

00:45:23sont identifiés

00:45:24compte tenu

00:45:25des qualifications proposées

00:45:27les auteurs ou complices

00:45:28sont au gouvernement

00:45:30sont à l'état-major

00:45:32il est évident

00:45:33qu'il y aura

00:45:34une restriction

00:45:35importante

00:45:36de leur déplacement

00:45:37et puis si ça peut servir

00:45:39aujourd'hui

00:45:39en termes diplomatiques

00:45:42ou géopolitiques

00:45:43pour faire prendre conscience

00:45:45en Israël

00:45:46et peut-être que cette plainte

00:45:48sera également déposée

00:45:48en Israël

00:45:49on essaye de le faire

00:45:51parce qu'il y a une résistance

00:45:53en Israël

00:45:53il y a des avocats

00:45:56il y a des juristes

00:45:58il y a des organisations

00:45:59de droits humains

00:46:00qui essayent de lutter

00:46:01et de résister

00:46:02pour que la démocratie

00:46:04ne soit pas totalement déliquescente

00:46:06et ne disparaisse pas

00:46:07et essayent de lutter

00:46:08pour l'arrêt

00:46:09de l'offensive

00:46:10contre Gaza

00:46:11donc si on peut aussi

00:46:12en plus leur donner

00:46:13un petit peu de force

00:46:14pour que ça s'arrête

00:46:15là-bas

00:46:16parce que ça doit venir

00:46:16de partout

00:46:17et tous les moyens

00:46:17doivent être utilisés

00:46:18aujourd'hui

00:46:18pour que ce nettoyage ethnique

00:46:20s'arrête

00:46:20ça c'est notre responsabilité

00:46:22individuelle et collective

00:46:23et nous en avons tous conscience

00:46:25voilà

00:46:26merci

00:46:27à la mort de ces enfants

00:46:28il n'y a pas eu

00:46:29d'enquête automatique

00:46:29de l'état français

00:46:30pourquoi ?

00:46:31effectivement

00:46:33il n'y a même pas eu

00:46:34d'ouverture d'enquête

00:46:36ni d'ouverture

00:46:37de procédure pénale

00:46:38alors même qu'il s'agit

00:46:40d'enfants français

00:46:40et que lorsqu'il y a

00:46:41des enfants français

00:46:42qui sont tués

00:46:42dans ce type de conditions

00:46:43et circonstances

00:46:44quel que soit le pays

00:46:45en principe

00:46:46la justice française

00:46:47ouvre une enquête

00:46:49par l'intermédiaire

00:46:49du procureur de la république

00:46:51puisque c'est à lui

00:46:53que revienne l'initiative

00:46:55d'ouverture d'enquête

00:46:55pourquoi ?

00:46:58je préfère ne pas

00:46:59trop y penser

00:47:00je préfère

00:47:02ne pas penser

00:47:03que c'est parce que

00:47:04ces enfants étaient

00:47:06franco-palestiniens

00:47:07et sont morts

00:47:07à Gaza

00:47:08que le parquet

00:47:10n'a pas souhaité

00:47:10ouvrir une enquête

00:47:12je préfère

00:47:12ne pas penser

00:47:13que le parquet

00:47:14national antiterroriste

00:47:15ne distingue pas

00:47:16en fonction du lieu

00:47:17ou de l'origine

00:47:18des enfants français

00:47:19qui sont tués

00:47:20voilà

00:47:21je préfère

00:47:21ne pas y penser

00:47:22et le profil

00:47:23de la maman aussi ?

00:47:24et le profil

00:47:25de la maman

00:47:25la maman

00:47:26est née en France

00:47:28elle a été jugée

00:47:29en France

00:47:30pour des faits

00:47:30condamnée

00:47:31donc c'est dans les journaux

00:47:33c'est public

00:47:33il n'y a pas de difficulté

00:47:34toujours est-il

00:47:35que je doute

00:47:36en tout cas

00:47:37j'espère pas non plus

00:47:38que le parquet

00:47:39puisse faire

00:47:39essayer de punir

00:47:41des enfants morts

00:47:42ou leur souvenir

00:47:43ou le besoin

00:47:45de justice

00:47:45d'une grand-mère

00:47:46pour des faits

00:47:47commis par la mère

00:47:48de ses enfants

00:47:48j'espère pas non plus

00:47:50moi mon explication

00:47:52c'est que

00:47:54cette non-ouverture

00:47:55de procédure pénale

00:47:57à la suite

00:47:58de la mort

00:47:59d'enfants français

00:48:00n'est pas le fruit

00:48:00du hasard

00:48:01il y a eu

00:48:03pendant

00:48:03extrêmement longtemps

00:48:05un parti pris

00:48:06qui a été

00:48:07celui

00:48:08de ne pas

00:48:10entraver

00:48:11l'action

00:48:12de l'état

00:48:12d'Israël

00:48:13dans la conduite

00:48:14de la guerre

00:48:15même si

00:48:16cette conduite

00:48:16de la guerre

00:48:17se faisait en violation

00:48:19du droit international

00:48:19humanitaire

00:48:20et tout a été fait

00:48:22pour empêcher

00:48:22que des actions

00:48:24judiciaires

00:48:25puissent se développer

00:48:26sur le territoire

00:48:27français

00:48:28ou ailleurs

00:48:28pour tenter

00:48:30de freiner

00:48:31cette guerre

00:48:33et freiner

00:48:33ces actions

00:48:34et ces crimes

00:48:34qui étaient commis

00:48:35donc je pense

00:48:36que l'ouverture

00:48:38la non-ouverture

00:48:39d'une information

00:48:40judiciaire

00:48:40en dépit de la mort

00:48:41de deux enfants français

00:48:43des blessures graves

00:48:44d'un troisième enfant français

00:48:46n'est vraiment pas

00:48:47le fruit du hasard

00:48:48en tout cas

00:48:48c'est ma conviction profonde

00:48:49et je vois

00:48:50que sur d'autres théâtres

00:48:52de guerre

00:48:52où la France

00:48:54cette fois-ci

00:48:54était du côté

00:48:55de l'état

00:48:56agressé

00:48:57d'Ukraine

00:48:58il n'y a pas eu

00:48:58le moindre hésitation

00:49:00pour ouvrir

00:49:01immédiatement

00:49:02des procédures pénales

00:49:03lorsque des français

00:49:05mouraient

00:49:06en Ukraine

00:49:07c'est un constat

00:49:08objectif

00:49:08l'autre chose

00:49:09peut-être

00:49:09que je voulais vous dire

00:49:11c'est que

00:49:12cette plainte

00:49:13elle est aussi

00:49:13pour fissurer

00:49:14le mur de l'indifférence

00:49:15parce que

00:49:16s'il y a autant

00:49:17de morts civils

00:49:19à Gaza

00:49:20et n'oublions pas

00:49:21la Cisjordanie

00:49:22c'est parce que

00:49:24l'opinion publique

00:49:25internationale

00:49:25mais aussi

00:49:26l'opinion publique

00:49:27nationale

00:49:28française

00:49:28ne prête pas

00:49:30suffisamment

00:49:30attention

00:49:31à ce qui se passe

00:49:32aussi

00:49:32et ce type

00:49:33d'action judiciaire

00:49:34et c'est l'utilité

00:49:35du droit

00:49:35c'est aussi

00:49:36de faire en sorte

00:49:37que les consciences

00:49:38individuelles

00:49:39et collectives

00:49:39se réveillent

00:49:41et qu'on lutte

00:49:42contre cette forme

00:49:42d'indifférence

00:49:4358 000 morts

00:49:4540 000 ou 43 000

00:49:48civils

00:49:49pour l'essentiel

00:49:5017 ou 18 000

00:49:51enfants

00:49:51comment peut-on

00:49:53imaginer que

00:49:54depuis le 7 octobre

00:49:552023

00:49:56quels que soient

00:49:57les crimes

00:49:57qui ont été commis

00:49:58par le Hamas

00:49:58on ait pu laisser

00:50:00sous nos yeux

00:50:01cette guerre

00:50:02être menée

00:50:03de cette façon là

00:50:04en violation

00:50:05du droit international

00:50:05humanitaire

00:50:06il y a une forme

00:50:07d'indifférence

00:50:09et encore une fois

00:50:10une plainte

00:50:11de cette nature

00:50:11c'est pour nous

00:50:12réveiller tous

00:50:13et toutes

00:50:14et je dirais

00:50:15moi le premier

00:50:16Vous disiez tout à l'heure

00:50:17que la plainte

00:50:20ne visait pas

00:50:20uniquement les militaires

00:50:21qui auraient tiré

00:50:22qu'est-ce que vous vouliez dire

00:50:23par là

00:50:23c'est quoi l'objectif ?

00:50:25C'est l'application

00:50:26pure et simple

00:50:27du droit pénal

00:50:28et du droit pénal

00:50:29international

00:50:30et il y a une jurisprudence

00:50:31extrêmement abondante

00:50:32celui qui est l'auteur

00:50:34c'est celui

00:50:35qui a tiré

00:50:36c'est celui

00:50:37qui a largué la bombe

00:50:39mais on peut poursuivre

00:50:41les complices

00:50:42et les complices

00:50:43dans le statut de Rome

00:50:44qui donc régit

00:50:46la Cour pénale internationale

00:50:47mais aussi dans notre droit

00:50:48c'est celui

00:50:49qui fournit

00:50:50qui donne les instructions

00:50:51ou qui est à l'instigation

00:50:53des faits

00:50:54qui ont été commis

00:50:55et il y a une jurisprudence

00:50:57extrêmement abondante

00:50:58qui vise

00:50:59l'encadrement militaire

00:51:01les chefs militaires

00:51:02les chefs politiques

00:51:04et parfois même

00:51:05ça a été le cas

00:51:06par exemple au Rwanda

00:51:07des patrons de radio

00:51:08la propagation

00:51:10de discours de haine

00:51:11la propagation

00:51:13de discours

00:51:13visant à l'extermination

00:51:15la propagation

00:51:16de discours

00:51:17où l'on dit

00:51:18finalement

00:51:18on ne va pas respecter

00:51:19le droit international

00:51:20humanitaire

00:51:21on ne va pas respecter

00:51:22le droit de la guerre

00:51:23tout cela

00:51:24participe

00:51:25d'une forme

00:51:25de complicité

00:51:26et il ne suffit pas

00:51:28d'être sur le terrain

00:51:29en train de piloter

00:51:31des drones

00:51:31en train de piloter

00:51:32des hélicoptères

00:51:33en train de piloter

00:51:34des chars

00:51:34pour être à l'abri

00:51:35de poursuites pénales

00:51:36les chefs d'état-major

00:51:38les chefs de brigade

00:51:39les politiques

00:51:41les ministres de la défense

00:51:42le premier ministre israélien

00:51:44sont directement

00:51:46directement

00:51:47complices

00:51:48des crimes commis

00:51:49au quotidien

00:51:50depuis le 8 octobre 2023

00:51:52sur la bande de Gaza

00:51:53merci beaucoup

00:51:55pardon

00:52:01je suis désolé

00:52:04je fais mon maximum

00:52:05je vais peut-être me mettre

00:52:06comme ça

00:52:07pas comme ça

00:52:08mais comme ça

00:52:09je vais vous mettre

00:52:11devant la barre

00:52:11j'avance

00:52:12j'avance

00:52:12tu es dans l'axe

00:52:14et vous êtes

00:52:14vous êtes dans l'axe

00:52:16et vous

00:52:17que dois-je dire

00:52:19avec des bois

00:52:20oui

00:52:21ah oui

00:52:22est-ce que vous pouvez

00:52:23raconter ce que vous savez

00:52:25de les circonstances

00:52:26de la mort

00:52:27de vos petits-enfants

00:52:27attention s'il vous plaît

00:52:29est-ce que vous pouvez

00:52:31nous raconter

00:52:31ce qui se passe

00:52:31est-ce que vous pouvez

00:52:33nous raconter

00:52:33ce que vous savez

00:52:34de la circonstance

00:52:35de la mort

00:52:36de vos petits-enfants

00:52:36alors

00:52:37ça faisait plusieurs jours

00:52:41que Yasmine

00:52:42et son mari

00:52:43et les enfants

00:52:44avaient quitté

00:52:45leur appartement

00:52:46parce que

00:52:48les bombardements

00:52:48commençaient à s'intensifier

00:52:50et comme beaucoup d'autres

00:52:52ils ont essayé

00:52:53de se réfugier

00:52:54le premier endroit

00:52:55ils se sont réfugiés

00:52:56c'était chez la belle-mère

00:52:58de Yasmine

00:52:58qui habitait

00:52:59dans une maison

00:53:00et quelques jours plus tard

00:53:02il y a eu un bombardement

00:53:04qui a détruit

00:53:05une maison à côté

00:53:06et donc

00:53:06ils ont été

00:53:07obligés de partir

00:53:08et comme beaucoup

00:53:09de gens à l'époque

00:53:11et encore maintenant

00:53:12ils sont allés

00:53:13se réfugier

00:53:14dans la cour

00:53:14d'une école

00:53:15dans une école

00:53:16là il y avait

00:53:17peut-être

00:53:17200 personnes

00:53:19qui étaient

00:53:19présentes

00:53:20femmes

00:53:21femmes

00:53:21enfants

00:53:22pères

00:53:23etc

00:53:23et Yasmine

00:53:26continuait toujours

00:53:28à apporter

00:53:29une aide

00:53:30on va dire

00:53:31humanitaire

00:53:32dans ce qu'elle pouvait faire

00:53:34mais aussi

00:53:34une aide

00:53:36les gens la connaissaient

00:53:37donc elle

00:53:37essayait de rassurer

00:53:39les personnes

00:53:40les enfants

00:53:41particulièrement

00:53:42les enfants

00:53:43d'Yasmine

00:53:44Janay

00:53:45et Obaïda

00:53:46qui avaient grandi

00:53:47avaient extrêmement peur

00:53:49des bombardements

00:53:50et très souvent

00:53:52ils lui disaient

00:53:53ils lui disaient

00:53:55on va mourir

00:53:55et quelques jours avant

00:53:58le bombardement

00:54:00qui a tué

00:54:01qui a tué

00:54:03les enfants

00:54:04elle a écrit

00:54:07elle a écrit

00:54:08des choses

00:54:11où elle racontait

00:54:11cette vie

00:54:13qui devenait horrible

00:54:14insupportable

00:54:15et elle disait

00:54:17que son

00:54:17son désir

00:54:19qu'elle pouvait avoir

00:54:20c'était

00:54:20si

00:54:21il devait mourir

00:54:22il fallait que ce soit

00:54:23tous ensemble

00:54:24voilà

00:54:25il n'y avait pas

00:54:25elle avait

00:54:26elle était prête

00:54:28à mourir

00:54:30à ce moment là

00:54:30malheureusement

00:54:31donc

00:54:33elle était

00:54:35très fatiguée

00:54:36ce jour là

00:54:36parce qu'elle avait

00:54:37fait pas mal de choses

00:54:39dans la journée

00:54:39et on lui a proposé

00:54:41on lui a proposé

00:54:42d'aller dans une maison

00:54:43pour passer la nuit

00:54:44se reposer un peu

00:54:45et c'était une maison

00:54:48qui devait avoir

00:54:49deux étages

00:54:49au deuxième étage

00:54:51j'avais un père de famille

00:54:52et au moins

00:54:53une jeune fille

00:54:54je ne sais pas

00:54:54combien d'autres personnes

00:54:56étaient

00:54:57étaient au deuxième étage

00:55:00ça fait penser

00:55:01à une souris

00:55:02là

00:55:02ça fait comme

00:55:03et donc

00:55:05pardon

00:55:05donne-moi ton micro

00:55:07je vais

00:55:08mets-toi à l'aise

00:55:08comme ça

00:55:09donne-le

00:55:09en fait on doit

00:55:10couper sous la dame

00:55:11donne-le-moi

00:55:12couper tout

00:55:13voilà

00:55:13viens te mettre là

00:55:15comme ça tu seras bien

00:55:16voilà

00:55:16et pas un jeu

00:55:17à quatre pattes

00:55:19et donc

00:55:20donc il y avait un père

00:55:23de famille

00:55:24à l'étage

00:55:24et au moins

00:55:26une jeune fille

00:55:27c'est les infos

00:55:28que j'ai eues

00:55:29par Yasmine

00:55:30et eux étaient

00:55:32en dessous

00:55:32à l'étage du dessous

00:55:33donc Yasmine

00:55:35et ses trois enfants

00:55:36je vais l'éteindre

00:55:38il m'en fait pas

00:55:39je croyais

00:55:41je croyais

00:55:41que je vais l'avoir

00:55:42éteint

00:55:42indéfinitive

00:55:43oui

00:55:43j'avais

00:55:44suivi

00:55:44j'en ai

00:55:46une

00:55:46je sais jamais

00:55:49comment compter

00:55:49à vous

00:55:50désolé

00:55:51mais à ses moments

00:55:52il a sonné

00:55:52on dirait

00:55:52on peut baisser

00:55:54ses suivants

00:55:54voilà

00:55:55ça va continuer

00:55:57sûrement

00:55:58donc

00:55:59et donc

00:56:01ils étaient installés

00:56:05donc au dessus

00:56:06et elle a entendu

00:56:08d'après ce qu'elle me dit

00:56:09c'était un F-15

00:56:11c'était un peu

00:56:13après minuit

00:56:14donc on était

00:56:14le 24 octobre

00:56:162023

00:56:17il y a eu

00:56:19un premier missile

00:56:20qui est tombé

00:56:21au dessus

00:56:22de la maison

00:56:22qui a entièrement

00:56:24détruit

00:56:25l'étage du dessus

00:56:26où il y avait

00:56:27ce père de famille

00:56:28cette jeune fille

00:56:29au moins

00:56:29et le bâtiment

00:56:31en fait

00:56:31s'est écroulé

00:56:32alors je sais pas

00:56:33quel moment

00:56:33ça s'est passé

00:56:34il y a eu

00:56:35un deuxième missile

00:56:35cette fois

00:56:36qui est rentré

00:56:36par la fenêtre

00:56:37de la chambre

00:56:38où étaient

00:56:39Yasmine et les enfants

00:56:40et donc

00:56:41elle a été

00:56:41assez gravement brûlée

00:56:43et les enfants

00:56:43également

00:56:44etc

00:56:44et en fait

00:56:46tout le bâtiment

00:56:47s'est écroulé

00:56:47et au lieu

00:56:49elle était au premier

00:56:49ils se sont retrouvés

00:56:50au rez-de-chaussée

00:56:51etc

00:56:51le père de famille

00:56:53qui était à l'étage

00:56:55au dessus

00:56:55est mort

00:56:56a été tué

00:56:57sur le coup

00:56:58comme

00:56:58Ovaïda

00:56:59qui m'a retrouvé

00:57:00tué

00:57:01sur le coup

00:57:02il y avait une jeune fille

00:57:04qui était très grillement blessée

00:57:06qui était avec

00:57:08le père de famille

00:57:09elle a été emmenée

00:57:11à l'hôpital

00:57:12ils l'ont amputée

00:57:13et a priori

00:57:15de ce que j'ai su

00:57:16c'est qu'elle est décédée

00:57:17des mois plus tard

00:57:18des suites

00:57:19de ses blessures

00:57:20quand ils ont

00:57:21sorti des décombres

00:57:23Yasmine

00:57:25Omar

00:57:27Ovaïda

00:57:28et

00:57:28Ovaïda

00:57:29et

00:57:29Janna

00:57:30donc Ovaïda

00:57:32était décédée

00:57:33Janna était encore

00:57:34vivante

00:57:35donc ils l'ont

00:57:35emportée à l'hôpital

00:57:37et au vu

00:57:38de ses blessures

00:57:39qui étaient extrêmement graves

00:57:41ils ont

00:57:42voulu

00:57:42la transporter

00:57:44dans un autre hôpital

00:57:45et elle est décédée

00:57:46dans le

00:57:47au cours du déplacement

00:57:50vers le deuxième hôpital

00:57:51Yasmine

00:57:52et Ovaïda

00:57:54sont restés

00:57:55dans le premier hôpital

00:57:56et là

00:57:57ils étaient

00:57:57très grillement blessés

00:57:59Ovaïda

00:58:00avait le bassin

00:58:02fracturé

00:58:03explosé

00:58:03une jambe

00:58:05aussi éclatée

00:58:05donc

00:58:06ils l'ont

00:58:07plâtré

00:58:08etc

00:58:09ils avaient le corps

00:58:10le corps

00:58:11qui était quand même

00:58:12brûlé en surface

00:58:14assez gravement

00:58:15Yasmine

00:58:16elle avait le corps

00:58:17criblé

00:58:19de débris

00:58:20de

00:58:21a priori

00:58:22du missile

00:58:23on ne sait pas trop

00:58:24quoi ce que c'est

00:58:24ils n'ont pas réussi

00:58:26à savoir

00:58:27quelle était la composition

00:58:28ce qu'elle avait

00:58:29dans le corps

00:58:30et

00:58:31elle a subi

00:58:33plusieurs opérations

00:58:34d'abord

00:58:36ça a été

00:58:36d'enlever

00:58:37il y avait

00:58:37une très grosse poche

00:58:38de sang

00:58:39du côté droit

00:58:40du côté gauche

00:58:41pardon

00:58:42de la

00:58:43de la hanche

00:58:44ensuite

00:58:45elle avait

00:58:46des douleurs

00:58:47insupportables

00:58:48et donc

00:58:49elle a été opérée

00:58:50au niveau

00:58:51du

00:58:51du bassin

00:58:53ils ont enlevé

00:58:54un fragment

00:58:54de missile

00:58:56on ne sait pas

00:58:56pourquoi

00:58:56voilà

00:58:57extrêmement gros

00:58:58et

00:58:59une autre opération

00:59:00c'était

00:59:01à l'épaule

00:59:02pareil

00:59:03ils ont enlevé

00:59:03un fragment

00:59:04important

00:59:04ce qui a calmé

00:59:06ces douleurs

00:59:06qui étaient

00:59:07insupportables

00:59:08et actuellement

00:59:09elle est suivie

00:59:10il faudrait

00:59:12qu'on lui fasse

00:59:13un scanner

00:59:13parce qu'ils ont

00:59:15fait des radios

00:59:16récemment

00:59:17et ils se sont

00:59:18rendu compte

00:59:19qu'il y a encore

00:59:20un fragment

00:59:21de missile

00:59:22qui est dans

00:59:22la jambe droite

00:59:24qui se déplace

00:59:25actuellement

00:59:26il est très proche

00:59:27de l'artère

00:59:27fémorale

00:59:28donc il y a un risque

00:59:30d'hémorragie interne

00:59:32très important

00:59:33et là

00:59:34ils attendent

00:59:35de pouvoir

00:59:35faire ce scanner

00:59:37pour savoir

00:59:38exactement

00:59:39la position

00:59:39du fragment

00:59:40par rapport

00:59:42à l'artère fémorale

00:59:43est-ce qu'il est

00:59:43en haut

00:59:44en bas

00:59:44au dessus

00:59:44enfin voilà

00:59:45et donc pour le moment

00:59:46ils sont en attente

00:59:47de ça

00:59:48quand elle m'en avait

00:59:50parlé

00:59:50il y a déjà

00:59:51un petit moment

00:59:52je lui avais dit

00:59:52qu'il ne fallait pas

00:59:54qu'elle marche

00:59:54parce qu'en fait

00:59:55c'est quand elle marche

00:59:57que le fragment

00:59:58se déplace

00:59:59dans sa jambe

01:00:00droite

01:00:01et donc

01:00:02il faut éviter

01:00:03à tout prix

01:00:04qu'elle

01:00:06voilà

01:00:07que l'artère fémorale

01:00:09elle soit touchée

01:00:09et que voilà

01:00:10tout simplement

01:00:12qu'est-ce que

01:00:13qu'est-ce que cette plaindre

01:00:14représente pour vous

01:00:14aujourd'hui madame

01:00:15énormément de choses

01:00:17d'abord parce que

01:00:18pour les enfants

01:00:20au premier je dirais

01:00:21pour leur mémoire

01:00:22pour un devoir aussi

01:00:24par rapport à

01:00:25vis-à-vis d'eux

01:00:25c'est pas quelque chose

01:00:28que j'aurais pensé

01:00:29qu'ils puissent

01:00:31vivre

01:00:32enfin je sais pas

01:00:33comment on peut le dire

01:00:34puisqu'ils sont morts

01:00:34maintenant

01:00:35mais ils étaient jeunes

01:00:37ils avaient

01:00:38toutes

01:00:39ils avaient

01:00:39ils avaient le droit

01:00:41de vivre

01:00:42ils avaient

01:00:42tout devant eux

01:00:43ils étaient

01:00:44très

01:00:45Yasmine et Mohamed

01:00:47leurs parents

01:00:48étaient très fiers d'eux

01:00:49Yasmine travaillait

01:00:50très bien à l'école

01:00:51elle avait

01:00:53de nombreux amis

01:00:54et Omar

01:00:57commençait à

01:00:58prendre la relève

01:00:59parce qu'il venait

01:01:00d'entrer à l'école

01:01:01à l'école primaire

01:01:02etc

01:01:03donc ils faisaient

01:01:05vraiment la fierté

01:01:06de leurs parents

01:01:07et là de perdre

01:01:08d'un seul coup

01:01:10et aussi violemment

01:01:12deux enfants

01:01:14ça

01:01:15ça

01:01:16comment dire

01:01:17ça

01:01:17ça dévaste

01:01:20moi

01:01:21moi je me suis retrouvée

01:01:23dévastée

01:01:23quand j'ai appris

01:01:24le décès des enfants

01:01:26je voulais pas y croire

01:01:27il a fallu que j'entende

01:01:28deux fois

01:01:29le message de Yasmine

01:01:31qui me disait

01:01:32J'amena

01:01:33et Obaïda

01:01:34sont morts

01:01:34et après

01:01:36après

01:01:37essayer de

01:01:39comment dire

01:01:41essayer de faire connaître

01:01:42appeler le quai d'Orsay

01:01:43lui dire

01:01:45dire qu'ils sont morts

01:01:46ensuite

01:01:47ils disent

01:01:49qu'ils savent pas

01:01:49ils sont pas au courant

01:01:50donc ils doivent avoir

01:01:51la confirmation

01:01:53du décès des enfants

01:01:55donc j'ai appelé

01:01:58France 3 et 2 France

01:02:00parce que

01:02:01parce que

01:02:02ça me semblait important

01:02:04de les appeler

01:02:05ou

01:02:05et ainsi de suite

01:02:07justement

01:02:07en quoi vous pensez

01:02:09aujourd'hui

01:02:09que l'état d'Israël

01:02:11est responsable

01:02:11de leurs morts

01:02:12ou que les militaires

01:02:13pourquoi ?

01:02:13parce que c'est l'objectif

01:02:14de cette plainte

01:02:15bien sûr

01:02:17parce que

01:02:17l'armée israélienne

01:02:19dès le lendemain

01:02:21du 7 octobre

01:02:22elle a pénétré

01:02:23elle a pénétré

01:02:24dans la bande de Gaza

01:02:25et déjà elle a commencé

01:02:26à bombarder

01:02:27et à tuer

01:02:28que ce soit

01:02:29et surtout

01:02:31essentiellement

01:02:31des civils

01:02:32quand même

01:02:33depuis cette période

01:02:33tout à l'heure

01:02:34je crois

01:02:35maître

01:02:35Alimi disait

01:02:37ou je sais pas

01:02:38ou c'était l'autre personne

01:02:39disait que

01:02:40grâce au

01:02:42signalement

01:02:43en fait

01:02:43quand on dit

01:02:44qu'il y a

01:02:4554 000 morts

01:02:46actuellement

01:02:47dans la bande de Gaza

01:02:48c'est parce que

01:02:50c'est des gens

01:02:51qui sont venus

01:02:52à l'hôpital

01:02:52et ils sont répertoriés

01:02:54il y a un office

01:02:55j'ai oublié

01:02:56comment il s'appelle

01:02:57ministère de la santé

01:02:58là-bas

01:02:59qui répertorie

01:03:00tous ces gens-là

01:03:01mais

01:03:01on estime

01:03:04que le chiffre

01:03:04total est bien

01:03:05plus élevé

01:03:06et les estimations

01:03:08d'ONG

01:03:09et autres

01:03:09disent qu'il faut

01:03:10multiplier au moins

01:03:11par 4

01:03:11ce chiffre

01:03:13de nombre de morts

01:03:15déjà depuis

01:03:15le 8 octobre

01:03:182023

01:03:18mais cette nuit-là

01:03:20vous pensez

01:03:21qu'ils ont été

01:03:22délibérément visés

01:03:23je pourrais le dire

01:03:25parce que

01:03:27il y avait

01:03:27beaucoup

01:03:27beaucoup de gens

01:03:29ont été délibérément

01:03:31visés quand même

01:03:31quand on compte

01:03:33le nombre de journalistes

01:03:34palestiniens

01:03:35qui ont été tués

01:03:36sans problème

01:03:36les hôpitaux

01:03:38qui ont été

01:03:39bombardés

01:03:40avec des médecins

01:03:41étrangers

01:03:42et autres

01:03:43palestiniens

01:03:44tués

01:03:44récemment

01:03:45il y a un chirurgien

01:03:48toute sa famille

01:03:50il y a eu

01:03:51je ne sais plus

01:03:51où c'était

01:03:52je crois que c'était

01:03:53dans le sud

01:03:53qui était chirurgien

01:03:55dans un hôpital

01:03:56il a perdu

01:03:579 enfants

01:03:59sur 10

01:03:59il reste un survivant

01:04:01lui-même

01:04:02il était entre la vie

01:04:02et la mort

01:04:03la seule personne

01:04:04qui a survécu

01:04:05c'est la mère

01:04:06la femme

01:04:06qui était travaillée

01:04:07pourquoi ils auraient voulu

01:04:08le viser votre fille

01:04:09je pense comme tous les autres

01:04:11parce qu'elle avait

01:04:12une action humanitaire

01:04:14et puis c'est tout

01:04:16que dire d'autre

01:04:17les humanitaires

01:04:18le croissant rouge

01:04:19qui allait au secours

01:04:23les ambulanciers

01:04:24qui allaient au secours

01:04:24ces derniers temps

01:04:26ils étaient systématiquement visés

01:04:28on a parlé

01:04:29de cette petite fille

01:04:30qui est restée

01:04:31dans une voiture

01:04:32pendant des heures

01:04:32qui appelait à l'aide

01:04:33dans sa voiture

01:04:36dans la voiture

01:04:36il y avait des personnes

01:04:37qui étaient décédées

01:04:38et on a retrouvé

01:04:40après dans le corps

01:04:41de cette petite fille

01:04:43des centaines de balles

01:04:45donc ça fait un peu gros

01:04:46la pauvre

01:04:46qui est réclamée

01:04:47de l'aide

01:04:48pendant des heures

01:04:49le croissant rouge

01:04:50qui essayait d'approcher

01:04:52de cette voiture

01:04:52et ils sont arrivés

01:04:54la petite fille

01:04:54il était décédé

01:04:55est-ce que vous pouvez nous parler

01:04:55de Omar

01:04:56dans quel état il est aujourd'hui

01:04:57puisque lui aussi

01:04:58en fait il est gravement blessé

01:04:59il risque de mouser

01:05:00est-ce que vous pouvez nous dire

01:05:01dans quel état il est

01:05:02non il va nettement mieux lui

01:05:03relativement

01:05:05il était moins gravement blessé

01:05:07le seul problème

01:05:08c'est qu'il avait

01:05:08le bassin fracturé

01:05:10et la jambe fracturée

01:05:11mais aujourd'hui

01:05:11il vit où

01:05:12dans quelles circonstances

01:05:12parlez-nous de lui

01:05:13ben lui

01:05:14je pense qu'aujourd'hui

01:05:16je le ressens

01:05:17c'est que autant

01:05:18au moment de l'accident

01:05:20il ne s'est pas rendu compte

01:05:21de ce qui se passait

01:05:23autour de lui

01:05:24maintenant il a grandi

01:05:25qui est votre petit-fils

01:05:27voilà Omar

01:05:28et c'est le dernier

01:05:29il avait un peu plus de

01:05:31enfin il y aurait eu

01:05:32trois ans

01:05:32en mai

01:05:33de 2024

01:05:35donc

01:05:35il avait un peu plus

01:05:37de deux ans et demi

01:05:38etc

01:05:38et en fait

01:05:40il a été gravement blessé

01:05:42il a été secouru

01:05:44rapidement

01:05:44de la même façon

01:05:45qu'Yasmine

01:05:46mais comparativement

01:05:47l'état de santé

01:05:48de Yasmine

01:05:49est beaucoup plus inquiétant

01:05:50à cause de ces missiles

01:05:52qui sont

01:05:52ces fragments de missiles

01:05:54qui sont

01:05:54qui sont dans son corps

01:05:56qui lui font extrêmement mal

01:05:57qu'on n'arrive pas

01:05:59à

01:05:59pour des questions

01:06:03de sécurité

01:06:04on peut

01:06:04vous imaginer bien

01:06:05ils sont en France

01:06:06aujourd'hui

01:06:07pas du tout

01:06:08parce que là

01:06:09ils auraient eu du mal

01:06:10il faut nous expliquer

01:06:11où ils sont

01:06:11dans quelles conditions

01:06:13ils vivent

01:06:14non

01:06:14ils survivent

01:06:15et comme tout le monde

01:06:17Yasmine

01:06:18elle est très inquiète

01:06:19de la santé

01:06:21de son mari

01:06:22et de ses

01:06:22beaux frères

01:06:25belles soeurs

01:06:25neveux

01:06:26nièces

01:06:27etc

01:06:27parce qu'ils sont rassemblés

01:06:29maintenant

01:06:30depuis la fin

01:06:31de la trêve

01:06:32ils sont rassemblés

01:06:33à Gaza City

01:06:34et que là-bas

01:06:35ils savent très bien

01:06:36que s'ils sont

01:06:37s'il y a une bombe

01:06:39qui explose

01:06:40là où ils sont

01:06:40ils seront tous morts

01:06:41et

01:06:42les deux neveux

01:06:44qui sont morts

01:06:45les deux neveux

01:06:45qui sont décédés

01:06:46ils ne se trouvaient pas

01:06:47avec eux

01:06:48au moment où

01:06:48ils ont été tués

01:06:49mais il y a d'autres personnes

01:06:50dans les lieux

01:06:51où ils se trouvaient

01:06:52qui ont été tués

01:06:53avec eux

01:06:53vous vivez leur mort

01:06:55comme une injustice

01:06:55j'imagine encore aujourd'hui

01:06:56c'est ce que vous êtes

01:06:57venue dire aujourd'hui

01:06:58non c'est pas une injustice

01:06:59c'est une énorme colère

01:07:01une incompréhension

01:07:03une incompréhension

01:07:06et puis

01:07:06beaucoup de colère

01:07:08beaucoup de colère

01:07:09qui reste

01:07:09parce que

01:07:10comme Yasmine

01:07:14qui a perdu ses enfants

01:07:15ses deux enfants

01:07:16c'est pas le cours normal

01:07:18des choses

01:07:19c'est toujours

01:07:20les plus vieux

01:07:20qui partent en premier

01:07:21et là c'est pas le cas

01:07:22et donc

01:07:23et vis-à-vis de Yasmine

01:07:26et du mari de Yasmine

01:07:29Mohamed

01:07:30de Omar

01:07:31je me sens

01:07:32je me sens le devoir

01:07:34de devoir faire quelque chose

01:07:36Yasmine

01:07:36elle peut pas

01:07:38actuellement

01:07:38elle ne veut pas

01:07:39pour sa sécurité

01:07:40porter plainte

01:07:42c'est pas aussi simple

01:07:43que ça

01:07:44et surtout

01:07:46elle craint

01:07:47pour la sécurité

01:07:48aussi bien d'elle

01:07:49d'Omar

01:07:49tout sa belle-mère

01:07:50ils sont ensemble

01:07:51et surtout

01:07:52de son mari

01:07:53et de tous les membres

01:07:54de sa famille

01:07:55qui sont retournés

01:07:56à Gazaville

01:07:58à Gaza City

01:07:59donc

01:08:00là dessus

01:08:01elle est très claire

01:08:02elle ne souhaite pas

01:08:05porter plainte

01:08:05aujourd'hui

01:08:06donc vous le faites

01:08:07à sa place

01:08:07qu'est-ce qu'elle dit

01:08:08ça n'a rien à voir

01:08:08non

01:08:09elle est tout à fait

01:08:10d'accord

01:08:11avec le fait

01:08:12que je porte plainte

01:08:14c'est en mon nom propre

01:08:15en tant que grand-mère

01:08:16des deux enfants morts

01:08:18mais elle

01:08:18de toute façon

01:08:19ne veut pas

01:08:22pour sa sécurité

01:08:22tout simplement

01:08:23et là-bas

01:08:25la sécurité

01:08:26ne vaut pas très cher

01:08:27est-ce que vous vous sentez

01:08:28abandonnée par la France

01:08:29par l'État français

01:08:30comment ?

01:08:31vous avez la colère

01:08:31vous vous sentez abandonnée

01:08:32par l'État français

01:08:33comment dire

01:08:36j'ai trouvé

01:08:37que les réponses

01:08:38en tout cas

01:08:38les rares fois

01:08:40que j'ai été contactée

01:08:41par la Céline de Cris

01:08:43du Quai d'Orsay

01:08:44était un peu

01:08:45bon

01:08:46je n'avais pas

01:08:48vraiment l'impression

01:08:49qu'il prenait

01:08:52tellement en importance

01:08:56je pourrais vraiment dire

01:08:57la situation

01:08:59de Yasmine

01:08:59ses enfants

01:09:00de son mari

01:09:01puisque les propositions

01:09:03qui ont été faites

01:09:04en 2024

01:09:05c'était

01:09:06on veut bien

01:09:07que vous partiez

01:09:07avec votre fils

01:09:08pour la France

01:09:09mais le mari

01:09:10il n'y a pas question

01:09:10ni la belle-mère

01:09:12ainsi de suite

01:09:13et elle

01:09:14elle ne se voit pas

01:09:15du tout

01:09:15aujourd'hui

01:09:16après tout ce qu'ils ont vécu

01:09:18depuis 2016

01:09:19c'est rien salé

01:09:21vraiment

01:09:21il est resté définitivement

01:09:22là-bas

01:09:23dans la bande de Gaza

01:09:24et à Gaza ville

01:09:25elle ne se sent pas

01:09:28comment dire

01:09:29le droit

01:09:31de partir

01:09:31de laisser tous ces gens

01:09:35dont elle a fait connaissance

01:09:37qu'elle a aidé

01:09:37je serais dans le même cas

01:09:45je pense

01:09:45que je prendrais

01:09:46la même décision

01:09:47pour savoir

01:09:47dire

01:09:48ça y est

01:09:50je suis française

01:09:50donc je peux me casser

01:09:51bye bye chérie

01:09:53du genre

01:09:54pour moi

01:09:55c'est un peu

01:09:56enfin je comprends

01:09:57sa position

01:09:58merci beaucoup

01:10:00merci

01:10:00est-ce que vous pouvez nous dire

01:10:01très brièvement

01:10:02quel a été le déclic

01:10:03qu'est-ce qui vous a décidé

01:10:04à porter de temps ?

01:10:06c'est le temps

01:10:06tout simplement

01:10:07parce que pendant

01:10:09de nombreuses voies

01:10:10je n'avais aucun courage

01:10:12tellement j'étais dévassée

01:10:14par le décès des enfants

01:10:16tout simplement

01:10:18et ça m'a pris du temps

01:10:20regarder

01:10:21pouvoir regarder

01:10:22l'enterrement des enfants

01:10:23les revoir

01:10:24une fois qu'ils étaient prêts

01:10:26à être enterrés

01:10:27et

01:10:28pouvoir les voir

01:10:31puis les reportages

01:10:32il y avait François

01:10:33qui m'avait enregistré

01:10:35qui m'avait interviewé

01:10:36donc

01:10:36je n'avais pas regardé

01:10:38du tout

01:10:38les reportages

01:10:39et j'aurais demandé

01:10:41il y a quelques mois

01:10:41qu'ils m'envoient

01:10:43et je l'ai reçu

01:10:44ainsi que

01:10:45Blast

01:10:45qui avait fait aussi

01:10:46un reportage

01:10:49je ne sais pas comment faire

01:10:50comment dire

01:10:51là-dessus

01:10:51et c'est pareil

01:10:53c'est seulement récemment

01:10:54que j'ai

01:10:55que j'ai eu

01:10:56que j'ai pu

01:10:57regarder énormément

01:10:58de choses

01:10:59regarder aussi sur

01:11:00pouvoir regarder

01:11:02avoir le courage

01:11:03de regarder par exemple

01:11:04sur Facebook

01:11:06beaucoup de

01:11:07Palestiniens

01:11:08envoient des photos

01:11:10etc

01:11:11et on voit bien

01:11:13comment dire

01:11:14l'état

01:11:16de

01:11:16enfin

01:11:17comment dire

01:11:18ces enfants

01:11:20comment on les voit

01:11:22morts

01:11:22on les voit

01:11:23il n'y a pas si longtemps

01:11:25que ça

01:11:25il y avait

01:11:25ah bah oui

01:11:27à l'Assemblée nationale

01:11:28il est LFI

01:11:29je ne sais plus

01:11:30quand c'était

01:11:31je crois que c'était

01:11:31en mai

01:11:32il y a eu une question

01:11:33qui était posée

01:11:34au gouvernement

01:11:35alors je ne sais pas

01:11:37si c'était

01:11:38ma petite de panneau

01:11:39qui a posé la question

01:11:39au gouvernement

01:11:40et tout de suite après

01:11:41ils se sont levés

01:11:43un à un

01:11:44en montrant

01:11:46une photo

01:11:46d'un enfant mort

01:11:47à Gaza City

01:11:49et il y avait

01:11:51un paquet de photos

01:11:52et quelques jours

01:11:53avant

01:11:53effectivement

01:11:54on avait dit

01:11:55qu'il y avait eu

01:11:59dans un bombardement

01:12:00plus de 30 enfants

01:12:01et quelques

01:12:02ça n'arrêtait pas

01:12:03ces derniers temps

01:12:04c'était par dizaines

01:12:05d'enfants morts

01:12:06donc tout ça

01:12:08ça a fini par germer

01:12:10me donner aussi

01:12:12le courage

01:12:12et puis aussi

01:12:13par rapport à Yasmine

01:12:14par rapport

01:12:15surtout aux enfants

01:12:16et là

01:12:17je me suis sentie

01:12:18de force

01:12:20la force nécessaire

01:12:22pour pouvoir

01:12:23porter plainte

01:12:24aujourd'hui

01:12:25d'abord aussi

01:12:26parce que je sais

01:12:27qu'il n'y a pas

01:12:28de délai de prescription

01:12:29que c'est important

01:12:31et qu'il faut le faire

01:12:34il faut le dire

01:12:34rien que pour

01:12:37les enfants

01:12:38rien que pour

01:12:39Jeanna et Oubaïda

01:12:40tout simplement

01:12:42Yasmine

01:12:42vous l'avez vu quand

01:12:43pour la dernière fois

01:12:44on a changé avec elle

01:12:45encore

01:12:45on arrive à

01:12:47avoir des contacts

01:12:48assez réunis

01:12:49il n'y a pas de problème

01:12:50mais elle est inquiète

01:12:52pour moi

01:12:52elle me dit

01:12:53fais attention à toi

01:12:55et je comprends bien

01:12:57ses paroles

01:12:58autant elle

01:12:59est aussi

01:13:00peut être menacée

01:13:03ainsi que son mari

01:13:04ou la famille

01:13:05de son mari

01:13:06la belle famille

01:13:07autant moi

01:13:08elle me dit

01:13:08on ne sait jamais

01:13:10on ne sait jamais

01:13:11c'est ça qu'elle veut me dire

01:13:13de faire attention

01:13:14à moi-même

01:13:15mais

01:13:15ma réponse

01:13:16c'est que

01:13:17de toute façon

01:13:17vu mon vantage

01:13:18c'est pas trop grave

01:13:19si je meurs

01:13:20aujourd'hui

01:13:21demain

01:13:21ou après-demain

01:13:22par contre

01:13:25j'aimerais bien

01:13:25les revoir

01:13:26que ce soit

01:13:27Mohamed

01:13:28Yasmine

01:13:29et puis Omar

01:13:30surtout

01:13:30parce qu'Omar

01:13:32ça me fait

01:13:33énormément de peine

01:13:34de sentir

01:13:35que psychologiquement

01:13:38il est très touché

01:13:40et qu'il lui faudra

01:13:42beaucoup de temps

01:13:43pour pouvoir

01:13:45se remettre

01:13:46d'une telle

01:13:47blessure

01:13:49blessure

01:13:50je ne sais pas comment dire

01:13:51autrement

01:13:52voilà

01:13:54merci

01:13:55merci

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