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00:0013h, 14h, 13h47 sur l'Europe 1, 13h, dernière partie, vous écoutez Céline Giroux aujourd'hui, vous êtes avec Jules Therès et Nathan Devers, Céline.
00:10Et si on parlait d'Edouard Philippe, tiens-tiens l'ancien Premier ministre qui a critiqué violemment et trié même le second mandat d'Emmanuel Macron
00:17et il évoque un ticket avec Bruno Retailleau pour la présidentielle de 2027, je vous propose de l'écouter.
00:25L'élan réformateur de 2017 à 2020, il faut bien reconnaître qu'il s'est assez largement calmé, d'abord probablement parce qu'il préparait sa réélection en 2022
00:32et ensuite parce qu'en 2022, au moment de l'élection présidentielle, on ne peut pas dire que le programme ait été d'une clarté totale, que les engagements aient été d'une audace considérable.
00:41Il n'y a pas de grand projet, il n'y a pas de grand souffle, il n'y a pas de grande réforme et personne ne pense une seconde dans ce pays aujourd'hui qu'on est en train de préparer l'avenir.
00:502027, un ticket Philippe Retailleau, ce serait possible ?
00:53Je ne sais pas pourquoi tout le monde parle de ticket en ce moment, c'est très étonnant, enfin je veux dire, pourquoi pas d'ailleurs ?
00:58Pourquoi pas là ?
01:00Aujourd'hui, je n'ai pas compris qu'il était candidat à l'élection présidentielle, j'ai compris qu'il était ministre de l'Intérieur.
01:04Et président de l'Air.
01:05Et président de l'Air.
01:05Et le vent.
01:06Et ça l'occupe, très bien, ça l'occupe beaucoup.
01:08Vous n'allez pas être nombreux sur la ligne de départ ?
01:10Mais on verra. De toute façon, vous savez, le principe des élections, c'est qu'à la fin, ce sont les Français qui voient.
01:15Voilà, Bruno Retailleau ce matin sur France Inter, Nathan Devers, je vous voyez écouter avec beaucoup d'attention.
01:19Oui, ce que je trouve intéressant dans la manière dont Édouard Philippe essaye de se démarquer d'Emmanuel Macron,
01:25évidemment, il y a beaucoup de critiques à faire sur ce qui s'est passé depuis 2017.
01:29Mais en fait, je crois que son diagnostic n'est vraiment pas le bon.
01:32Si c'est de dire l'usure du pouvoir.
01:34L'usure du pouvoir, merci, c'est vrai de tous les présidents, c'est un peu une banalité.
01:38Si c'est de dire, en revanche, qu'il fallait aller plus loin dans la radicalité du projet réformateur,
01:45je ne suis pas sûr et certain que les Français soient d'accord avec ce diagnostic.
01:49J'aimerais rappeler une chose.
01:50Édouard Philippe, c'est quand même l'homme qui, au moment de la plus grande crise des dix dernières années,
01:56les Gilets jaunes, qui a été, alors qu'au début des Gilets jaunes,
02:00Emmanuel Macron était prêt à reculer sur les 80 et sur la taxe.
02:04Édouard Philippe disait, et c'est lui d'ailleurs qui a eu gain de cause, en tout cas provisoirement,
02:08qu'elle a dit à Emmanuel Macron, on ne recule pas, on n'écoute pas, sourd d'oreille.
02:12On a vu le résultat que ça a donné.
02:14Et ce que je veux dire, c'est que j'ai l'impression qu'il y a une sorte de mirage autour d'Édouard Philippe.
02:18C'est assurément un homme de grande qualité, mais le sujet n'est pas là.
02:20Mais c'est que certains estiment qu'il est différent d'Emmanuel Macron,
02:23parce qu'il serait plus à l'écoute, parce qu'il serait plus doux,
02:26parce qu'il porterait un peu plus, enfin pas mieux, mais je veux dire avec plus de douceur.
02:29Et en fait, quand on regarde le fond politique de son projet,
02:34c'est un fond qui est beaucoup plus radical que ce qu'il y avait de radical dans le programme d'Emmanuel Macron.