Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 7 mois
À la suite des débordements ayant eu lieu lors de la célébration de la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions, plusieurs personnes interpellées ont été jugées en comparution immédiate. Selon le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, les premières peines prononcées "ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays".

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Vous voulez que je vous raconte mon expérience à Marseille ?
00:01Moi à Marseille, par exemple, j'ai un quartier qui s'appelle Noaï,
00:05dans lequel j'ai déployé des forces de police municipales et nationales.
00:09On attrape en flagrant délit des gens qui ont des couteaux,
00:12ou qui font de la vente à la sauvette,
00:14ou qui sont pris, qui sont amenés au commissariat,
00:17et à la fin on me les lâche.
00:18Ça ne me fait pas plaisir, et ça décourage mes poids.
00:21Mais moi je ne suis pas magistrat, déjà.
00:22Pourquoi on les lâche ? Parce qu'on nous dit qu'il n'y a pas de place,
00:25parce que dans l'ordre des priorités,
00:27entre quelqu'un qui a mis un coup de couteau et quelqu'un qui vend un paquet de cigarettes à la sauvette,
00:31quand on est magistrat, on choisit d'inscrire...
00:33En fait, on ne peut pas s'occuper de tout.
00:35Quand on est magistrat, on choisit d'inscrire plutôt celui qui a mis un coup de couteau
00:38que celui qui vend un paquet de cigarettes.
00:40Mais vous vous rendez compte, Donoie Payan ?
00:41C'est-à-dire sur la question de la récidive.
00:43Je vais au bout.
00:44Pourquoi ne pas récidiver quand on ne prend rien ?
00:46Mais c'est tout à fait le sujet d'ailleurs.
00:48Et ils n'ont compris, c'est-à-dire j'ai réussi,
00:51et nous avons réussi la bataille à Noaï,
00:53qu'à partir du moment où on a tous forcé ensemble,
00:57les magistrats, les policiers,
00:59en faisant comprendre qu'il ne peut pas y avoir d'impunité.
01:02C'est-à-dire que personne ne peut ressortir les voies.
01:05Et au fur et à mesure qu'ils sont restés en détention,
01:09au fur et à mesure qu'il y a eu des comparutions,
01:11les choses se sont calmées.
01:12Mais les choses ne se passent pas du jour au lendemain.
01:14Donc là, j'imagine l'afflux.
01:16Je crois qu'il y a eu 500 arrestations, c'est ça ?
01:17Il y a même eu des arrestations qui ont tourné coups
01:24par manque de place dans les commissariats.
01:25C'est un sujet, ça.
01:28Et ce n'est pas pour rien que nous...
01:30Il faut vous rendre compte qu'on en est en France.
01:31C'est-à-dire que moi, qui suis maire de Marseille,
01:35je suis en train de construire des commissariats de police municipale.
01:38Alors, je suis content de le faire, je le fais,
01:40je rends service à ma population.
01:41Mais ce n'est pas mon job.
01:42Ce n'était pas mon travail.
01:43Et puis ce n'était pas votre premier objectif ?
01:45Ce n'est pas un objectif, c'est une réalité.
01:47J'ai une situation où...
01:48Pourquoi je double la police municipale ?
01:50Pourquoi est-ce doublée ?
01:51J'ai doublé ma police municipale en un mandat.
01:54C'est-à-dire que je suis passé de 400 policiers municipaux à 800.
01:58C'est-à-dire que moi, ville, j'ai recruté plus de policiers municipaux
02:02que ce que la police nationale ne m'a apporté de policiers nationaux.
02:04Parce que c'est une nécessité.
02:06Et donc, ce n'est pas parce que je serai un tout répressif
02:10ou un antilaxiste ou je ne sais...
02:12C'est par pragmatisme.
02:14C'est une réalité.
02:16Et on en a besoin.
02:16Parce que c'est aussi une police qui fait de la répression quand il faut,
02:20de la médiation quand il faut,
02:22qui agit quand il faut le faire,
02:24qui arrête des gens quand il faut le faire,
02:26qui remet les choses à leur place quand c'est nécessaire.
02:29Il faudrait d'ailleurs donner plus de pouvoir...
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations