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CGTN Français et BFM Business ont réalisé une émission spéciale intitulée « Le monde bouge, quelles opportunités pour la relation économique Chine-Europe ? », dans laquelle des invités ont discuté des opportunités et des défis pour la coopération économique Chine-UE.
Selon Robin Rivaton, président de Stonal et essayiste, la guerre commerciale de Trump pousse la Chine et l'UE à rediriger leurs échanges (moins vers les USA, plus entre elles) et à renforcer leur coopération dans plusieurs domaines. #ChineUE50Ans #TableRonde

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Transcription
00:00Pour commencer, est-ce qu'il y a une carte à jouer pour la Chine et pour l'Europe face à la déstabilisation de Donald Trump ?
00:06Quelles sont les premières conséquences de la guerre commerciale ?
00:09La guerre commerciale et l'augmentation soudaine et brutale des tarifs douaniers sur les marchandises qui a été décidé par l'administration Trump
00:17poussent forcément les grands acteurs que sont l'Union européenne et la Chine à se poser des questions,
00:22à savoir comment aussi ils vont pouvoir réorienter leur production.
00:26On sait que les États-Unis absorbaient une grande partie des exportations chinoises.
00:31La question, c'est est-ce que la Chine va pouvoir passer par des pays tiers, type le Vietnam par exemple,
00:37pour continuer d'exporter vers les États-Unis ou est-ce qu'elle va rediriger vers l'Europe une partie de sa production ?
00:44On sait que la Chine continue d'avoir une déflation, c'est-à-dire que les prix industriels baissent pour le 31e mois consécutif
00:51et ces produits-là sont très compétitifs et ils pourraient trouver à se vendre sur le vieux continent en Europe.
00:57Il y a un découplage aussi du commerce sino-américain ?
01:00Oui, le découplage a été très brutal.
01:03On a vu un effondrement des transports et des cargaisons de bateaux, des portes-conteneurs entre la Chine et les États-Unis ces dernières semaines.
01:12Et ce découplage, évidemment, pèse et donc réorientation.
01:17Alors sur ce dialogue et ce commerce Chine-Europe, est-ce que vous diriez qu'on est dans une phase de maturité et de réalisme ?
01:24Oui, je pense que ce bouleversement, parce qu'au-delà des tarifs douaniers, on sent qu'il y a une volonté à travers l'agenda America First,
01:32porté par l'administration Trump, d'un isolationnisme, en tout cas d'un repli sur la sphère nationale, la sphère domestique des États-Unis.
01:41Et donc, ça ouvre le champ pour des relations plus matures, moins dogmatiques.
01:47Aujourd'hui, on voit que l'Union européenne, par exemple, a mis fin à sa politique d'interdiction des déplacements des parlementaires européens en Chine
01:56et d'accueil de diplomates chinois au Parlement.
01:58Et c'est une bonne chose.
01:59On voit que des liens sont en train de se retisser avec certains pays en avance, comme l'Espagne et Pedro Sanchez.
02:06Aujourd'hui, il y a l'idée d'avancer, et pas seulement que sur le commerce.
02:10La coopération doit aller plus loin sur les domaines scientifiques.
02:13La Chine est devenue un très, très gros producteur de littérature scientifique, défenseur de la propriété intellectuelle aussi,
02:19mais aussi sur le sujet de la lutte contre le réchauffement climatique et des émissions de CO2, d'équivalent CO2.
02:25Donc, on voit aujourd'hui qu'un champ s'ouvre pour avoir une relation plus mature, plus réaliste, moins empreinte de bons sentiments aussi.
02:32Finalement, il y a aussi quand même une opportunité pour les exportateurs européens qui veulent conquérir la Chine.
02:36Oui, parce que la Chine, c'est quand même un marché aussi de consommation.
02:40Il y a eu la relance de la foire internationale des importations de Shanghai, qui aura lieu cette année encore en novembre.
02:48La Chine, l'année dernière, entre 2023 et 2024, c'est plus de 200 milliards de consommation.
02:53Donc, c'est le pays de très, très loin qui a augmenté le plus sa consommation dans le monde.
02:57Et donc, c'est une opportunité pour les exportateurs européens, avec aujourd'hui différents segments ou différents secteurs qui tirent leur épingle du jeu.
03:03Les machines de précision sont devenues la première catégorie d'exportation, notamment les machines lithographiques, avec le néerlandais ASML.
03:10Les produits aéronautiques, la Chine est toujours 20% du débouché d'Airbus.
03:14Et ce qu'on appelle les autres machines, notamment instruments de mesure et de précision.
03:18Donc, on voit qu'il y a encore un marché qui est disponible.
03:20Et des quelques produits agroalimentaires, notamment avec la levée des dernières restrictions sur le port qui a été fait le mois dernier.
03:33Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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