Benoît Perrin (directeur général de Contribuables associés) était l’invité de BFMTV ce mardi 27 mai pour réagir à l’interview de François Bayrou, dans laquelle le Premier ministre a assuré vouloir demander "un effort à tous les Français" pour réduire le déficit.
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00:00Le sujet essentiel, effectivement, c'est de se dire, en fait, quel est l'état de notre système social ?
00:04Est-ce qu'on considère qu'il est trop généreux ou pas assez généreux ?
00:07Moi, je pense qu'il est malheureusement qu'on est allé trop loin.
00:10On est allé trop loin. Le système social, c'est quand même 50% de la dépense publique.
00:14Donc, je veux dire, si on veut réduire la dépense publique, c'est absolument impossible de passer à côté de l'examen de la dépense sociale.
00:20La dépense sociale, c'est encore une fois, c'est assez simple, c'est la retraite à 25% de la dépense publique, la maladie 20% de la dépense publique.
00:28Donc, vous mettez retraite et maladie, vous avez déjà 45% de la dépense publique.
00:32Est-ce qu'on s'aperçoit qu'effectivement, aujourd'hui, le travail paie moins ?
00:35La réponse est évidemment oui. Les études le montrent.
00:38En 1970, quand vous coûtiez 100 euros à votre entreprise, le salarié en touchait 70.
00:43Aujourd'hui, vous coûtez 100 euros à votre entreprise, le salarié en touche 50.
00:47Donc, je veux dire, il y a évidemment qu'il y a un problème de rémunération des salariés, évidemment.
00:51Mais je crois que simplement se baser sur le sujet de la TVA sociale,
00:55qui consiste simplement à dire, aujourd'hui, c'est les travailleurs qui paient, demain, ce seront les consommateurs.
00:59Je crois que c'est passé à côté du sujet qui est la facture, très simplement, de notre système de protection sociale
01:05qu'il faut interroger.
01:06Et je pense qu'autour de la table, on est tous d'accord pour essayer de protéger ce système-là.
01:11Mais pour protéger ce système-là, on est obligé de trouver, de réduire la voilure.
01:16On ne peut plus, malheureusement, on ne peut plus se permettre, on est allé trop loin.
01:20Et si, malheureusement, on continue à avoir une dérive, comme aujourd'hui, des finances publiques,
01:27on va se retrouver avec des taux d'intérêt de plus en plus importants.
01:30Et ça va impacter à la fois les taux d'intérêt de l'immobilier et les taux d'intérêt des entreprises.
01:35Nos finances publiques vont mal.
01:36On ne peut même...