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  • il y a 3 mois
Le Premier ministre François Bayrou s'apprête à vivre une rentrée mouvementée, entre risque de censure et colère sociale. Le texte sur le budget 2026 continue de crisper et diviser.

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Transcription
00:00Je pense que la dissolution était sans doute l'acte le plus déraisonnable depuis 50 ans.
00:04Maintenant, on doit faire avec la situation politique qu'on a.
00:06Et moi, je ne crois pas que ce soit raisonnable que le Premier ministre s'entête à rester à Matignon
00:11avec un plan qui ne convainc personne.
00:13Si je lis ses déclarations ce matin, il dit que c'est l'opinion publique qui sera à la fin le maître.
00:18Sauf que je constate aujourd'hui que tout ce que propose François Bayrou est rejeté en masse par les Françaises et les Français.
00:24Il n'arrive pas à nous convaincre.
00:25Donc s'il n'arrive pas à nous convaincre, il faut qu'il parte.
00:27Les Françaises qui, pour 7 sur 10 quasiment d'entre eux, disent qu'ils adhèrent au mouvement social,
00:34au mouvement citoyen qui sera lancé le 10 septembre pour bloquer toute la France.
00:39Qu'est-ce que vous pensez de cette mobilisation citoyenne ?
00:42Est-ce que vous vous joindrez à la France insoumise pour apporter votre soutien ?
00:45Moi, ce que je peux vous dire, c'est que je comprends profondément les raisons de la colère, de l'exaspération
00:49de celles et ceux qui, aujourd'hui, avec ce gouvernement qui continue à donner l'impression
00:54de favoriser les plus riches au détriment des travailleurs et des classes précarisées,
00:59finalement, mène une politique injuste.
01:00Donc, oui, je comprends cette colère.
01:02Oui, nous regardons avec attention au Parti Socialiste cette mobilisation du 10 septembre
01:07et nous comprenons pourquoi certains ont envie de s'y joindre.
01:10Ce que je dis, en revanche, c'est qu'il ne faut pas donner l'impression d'instrumentaliser
01:14une telle colère ou une telle expression.
01:17Nous, on est derrière le mouvement social, on n'est pas devant, parce que nous, notre
01:20objectif en tant que parti politique, c'est d'offrir un débouché.
01:23Ce débouché, il aura lieu à l'Assemblée Nationale, par la censure, si François Bayrou
01:27ne fait pas un virage à 180 degrés.
01:29Il aura lieu aussi par une autre politique, celle que nous proposerons début septembre.
01:34Instrumentaliser, c'est ce que fait Jean-Luc Mélenchon, là, selon vous ?
01:36En tout cas, c'est ce qu'il donne l'impression de faire.
01:38Et qu'est-ce que vous pensez, justement, des prises d'opposition de Jean-Luc Mélenchon
01:40lors de cette université d'été ?
01:42On a entendu des huées, quand le PS a été évoqué, beaucoup d'animosité vis-à-vis
01:47des socialistes.
01:47Moi, je ne règle pas mes différents politiques par l'invective.
01:50Je pense qu'on doit être dans une politique qui est par le sérieux, par la radicalité
01:55dans les propositions alternatives que nous formulons, mais dans le respect permanent.
01:58Et c'est comme ça qu'on peut avancer en démocratie.
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