Les taxis se mobilisent ce lundi pour dénoncer les nouvelles règles de tarification des transports sanitaires dévoilées la semaine dernière par l'Assurance maladie.
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00:00Les taxis arrivent d'un petit peu partout. Il y en a qui sont partis dès hier soir, depuis l'est de la France.
00:04Ici, j'ai à côté de moi un taxi qui vient du Val-d'Oise, qui est aussi des taxis de région parisienne.
00:09Julien Magrin, merci de répondre direct à nos questions. Vous êtes de la Fédération des Taxis Indépendants.
00:13On va expliquer clairement la raison de cette mobilisation.
00:16Vous, vous faites du transport médicalisé de patients, des hôpitaux vers leur domicile.
00:20Et il y a un changement de tarification. Qu'est-ce que ça change concrètement pour vous avec cette nouvelle négociation avec l'assurance maladie ?
00:25Alors aujourd'hui, ce qui change déjà, on a un combat avec trois revendications principales,
00:28qui sont l'ACNAM, avec la nouvelle convention pour 2025 et 2029.
00:33On a la concurrence des plateformes et la maraude électronique des VTC,
00:37qui ne respectent pas la loi Grand Guillaume, qui n'a jamais été appliquée depuis 2016, lors d'une précédente manifestation.
00:42Aujourd'hui, concrètement, qu'est-ce que ça change ?
00:43C'est-à-dire qu'en fait, on nous dit qu'on prend le tarif préfectoral, mais en fait, ils prennent le tarif A.
00:48Et en fait, nous, on travaille au tarif C.
00:50Et en fait, le tarif A, c'est le plus bas. Il est à 0,98 centimes pour le Val-d'Oise.
00:54D'autres départements sont à 1 euro. Ça change selon les départements.
00:57Et en fait, nous, ce qu'on voulait négocier, c'est un tarif médian à la base, qui a été refusé par M. Fatome,
01:02pour essayer de faire... On veut bien faire des efforts, mais il faut aussi penser aux assurés.
01:07Il faut aussi penser aux entreprises.
01:09Aujourd'hui, le taxi représente à peu près 30 000 emplois.
01:11Donc il y a des salariés qui vont être certainement licenciés dans des sociétés classiques ou des sociétés bicéphales.
01:16C'est-à-dire des sociétés qui font à la fois de l'ambulance et du taxi conventionné.
01:21C'est surtout dans les départements ruraux qu'on retrouve des sociétés bicéphales.
01:23Vous avez fait les calculs vous concernant. Qu'est-ce que ça change, cette nouvelle tarification, en termes de chiffre d'affaires ?
01:27Alors aujourd'hui, à juste titre, ça nous fait perdre en moyenne 33 % de chiffre d'affaires.
01:31Donc aussi, ça sera un manque à gagner pour l'État parce qu'on perdra moins de cotisations, moins de TVA et aussi moins d'impôts.
01:36Mais aussi qu'il y a des sociétés qui vont licencier. Il y a des artisans qui vont faire faillite.
01:41Il y a des artisans qui vont acheter des licences, qui vont justement se retrouver avec des endettements.
01:45Mais en face, ils n'auront pas le chiffre d'affaires suffisant.
01:47Et dans notre entreprise, malheureusement, dans le taxi, il n'y a pas ce qu'on appelle l'interdiction de ventre à perte.
01:52Mais on va être dans ce cas de figure-là où aujourd'hui, on va travailler à perte.
01:57Ce qui cristallise un peu les tensions ce matin, c'est que tout ça a été publié au journal officiel hier soir.
02:01Ça, vous ne le comprenez pas. Alors que c'est censé être encore en négociation et appliqué en octobre.
02:05Tout à fait. Alors après, il faut savoir que oui, effectivement, c'est appliqué hier.
02:09En plus, un dimanche, donc avant la manifestation de lundi.
02:12Donc on peut dire que bon, on ne comprend pas trop. Mais après, on pense que tout est jouable.
02:17Après, c'est vrai que si on ne fait rien, en plus, vous voyez, on est pacifiste.
02:20On ne bloque pas les usagers. On pense que les Françaises et les Français souffrent assez dans leur quotidien
02:24pour en plus leur apporter encore un inconvénient un lundi matin.
02:28Là, on est là. On attend. On essaye de trouver.
02:31Nous, ce qu'on veut, c'est le dialogue. On ne fait pas de rapport de force.
02:33On est pacifiste. Et aujourd'hui, malheureusement, en fait, personne ne nous entend.
02:37Merci beaucoup. Merci pour ce point en direct.
02:40En effet, un rassemblement statique ici, en plein cœur de Paris.
02:43Ce qui peut quand même générer des embouteillages autour de Paris, c'est que, je vous le disais tout à l'heure,
02:47il y en a plein qui arrivent d'un peu partout en France, certains de l'Est.
02:50Et ça génère des petites opérations escargot le temps d'arriver ici.
02:53Mais c'est bien ici que la mobilisation va se dérouler toute la journée jusqu'en fin d'après-midi.
02:56Merci.
02:57Merci.
02:58Merci.