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  • il y a 7 mois
Valérie Hayer, europdéputée Renew, invitée du 8.30 franceinfo le 21 mars 2025.

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00:00Bonjour Valérie Heillet. Les 27 pays de l'Union Européenne réunis hier soir à Bruxelles ont donc réaffirmé leur soutien à l'Ukraine,
00:08avec évidemment l'exception hongroise. Nouveau sommet la semaine prochaine de soutien avec les alliés prévu par Emmanuel Macron.
00:17Emmanuel Macron qui dit Vladimir Poutine n'a pas envie d'une paix. Comment est-ce qu'on peut essayer de le faire changer d'avis ?
00:25Est-ce que l'Europe même a les moyens de le faire changer d'avis ?
00:27Bien sûr qu'on a les moyens de le faire changer d'avis. D'abord l'enjeu du sommet d'hier à Bruxelles c'était de réarmer l'Europe
00:34et de fixer une stratégie de réarmement et d'être indépendant d'ici à cinq ans.
00:39On a les moyens de le faire changer d'avis en continuant à soutenir l'Ukraine, indéfectiblement,
00:44parce que Volodymyr Zelensky est lui sincèrement dans une démarche de rechercher la paix, contrairement à ce que prétend Vladimir Poutine
00:52et contrairement à ce que prétend Donald Trump qui reprend les éléments de langage du Kremlin.
00:56Donc il faut mettre tout le monde autour de la table.
00:58Moi je salue le fait que les relations entre l'administration américaine et les Ukrainiens soient reprises,
01:04qu'il y ait eu cette proposition d'accord de cesser le feu.
01:06Maintenant la balle, effectivement, était dans le camp de Vladimir Poutine, c'était le temps du test.
01:10Mais quand même, si on regarde les choses à froid, Valérie Ayé, on a assez peu de moyens de peser sur Vladimir Poutine.
01:15Vous dites aider l'Ukraine, la réalité c'est que le soutien déterminant, malgré tout, ne serait-ce qu'en termes de renseignements,
01:20il vient plutôt des Etats-Unis que de l'Europe.
01:22Donc oui, aider l'Ukraine sans doute, mais ça ne suffira sans doute pas à faire changer la vie de Vladimir Poutine.
01:27Il faut continuer à accélérer le soutien à l'Ukraine, essayer de convaincre les Américains de continuer
01:31et de poursuivre ce soutien à Donald Trump.
01:34Pendant quelques jours, il a arrêté les livraisons d'armes et il a arrêté le partage de renseignements.
01:39Il l'a rétabli.
01:40Donc tant mieux, il faut continuer à mettre la pression sur l'administration américaine pour continuer.
01:44Et l'idée c'est quoi ?
01:45C'est de faire en sorte que l'Ukraine soit dans la meilleure situation possible au moment où les négociations commenceront.
01:51Elles arriveront tôt ou tard ces négociations.
01:53Et donc meilleure situation possible sur le terrain, sur le front,
01:57meilleure situation possible en ayant évidemment des éléments à mettre sur la table
02:01pour assurer ces garanties de sécurité.
02:03C'est ce que font les Européens aujourd'hui.
02:05C'est le sens de la réunion qu'Emmanuel Macron organise la semaine prochaine à Paris avec Volodymyr Zelensky
02:11pour voir comment on accélère l'aide à l'Ukraine et quelles garanties de sécurité on offre.
02:15Parce que Volodymyr Zelensky dit, et il a raison, la seule manière d'avoir une paix juste et durable,
02:20c'est de s'assurer que Vladimir Poutine ne soit pas tenté d'attaquer de nouveau.
02:25Et donc ça veut dire comment en Européen, avec le Canada, avec le Royaume-Uni, avec la Norvège,
02:31avec l'Australie, avec tous ceux qui voudront aider l'Ukraine,
02:34on travaille ensemble aux conditions qui feront qu'une fois que l'accord de paix sera signé,
02:40Vladimir Poutine ne sera pas tenté d'attaquer de nouveau.
02:43Ça c'est important, c'est une condition sine qua non parce que l'Ukraine, pardonnez-moi l'expression,
02:47mais elle a été échaudée. En 2014, il y a eu des accords de Minsk.
02:51Vladimir Poutine les a violés.
02:53Il faudrait quoi, on ne va pas évoquer que ce sujet évidemment,
02:56mais il faudrait quoi pour qu'un accord dissuade la Russie quelque part ?
03:01Les troupes, ça semble être compliqué.
03:04Les Américains, ils ne veulent pas eux-mêmes donner de garanties forcément de sécurité.
03:09Il y a eu la question des centrales électriques dont les Etats-Unis prendraient possession,
03:14mais Volodymyr Zelensky n'est pas d'accord. On a du mal à voir.
03:17C'est toujours en discussion, effectivement, la question des troupes a été mise sur la table.
03:20Elle est toujours sur la table.
03:22D'ailleurs, le Président de la République l'a proposée avec le Premier ministre Kirsten Armer.
03:26Dans le cas des troupes, on parlerait bien de troupes de professionnels,
03:29dans le cas d'une opération de maintien de la paix,
03:32qui ne serait pas positionnée sur l'ancienne ligne de front, mais dans le pays.
03:36Parce que Vladimir Poutine doit savoir que s'il est tenté d'attaquer de nouveau,
03:40il y aura les soutiens de l'Ukraine qui seront là pour assurer une dissuasion.
03:44Donc c'est en clair comment on soutient l'Ukraine,
03:47comment on s'assure, et dans les conditions nécessaires pour aller sur un accord de paix,
03:51évidemment que la démilitarisation de l'Ukraine est une ligne rouge.
03:55Parce que Vladimir Poutine, il dit, moi je veux bien qu'on parle d'un accord de cessez-le-feu ou de paix,
04:00mais il faut que les Européens arrêtent leur soutien à l'Ukraine,
04:03et il faut que l'Ukraine soit démilitarisée.
04:05Ces deux conditions, elles sont inaccessibles.
04:07L'Ukraine ne devra faire aucun pas vers la Russie.
04:09Aujourd'hui, Donald Trump a demandé à Volodymyr Zelensky de tout faire pour la Russie,
04:16alors que la Russie n'a fait aucun effort.
04:19Aujourd'hui, autour de la table des négociations et dans le jeu des discussions,
04:23Volodymyr Zelensky est le seul à faire un pas vers la paix.
04:28Et je trouve que c'est aussi ce qu'il se passe en ce moment,
04:31un bon test de la relation entre Vladimir Poutine et Donald Trump,
04:34puisque Donald Trump semblait faire confiance à Vladimir Poutine.
04:37Il veut la paix, Donald Trump, visiblement, c'est ce qu'il dit.
04:40Il prétend que c'est aussi l'ambition de Vladimir Poutine,
04:43et on voit bien que ce n'est absolument pas le cas.
04:45Donc il faut continuer le soutien indéfectible à l'Ukraine,
04:48essayer au maximum d'avoir les États-Unis à bord,
04:50et ne pas rompre le dialogue.
04:52C'est l'objet des discussions entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump,
04:55entre le président de la République, Donald Trump,
04:57et le format inédit qui est en train de se mettre en place
04:59avec la France, le Royaume-Uni, le Canada et tous les pays affinitaires.
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